Les articles de presse (pas de commentaire !)

À Lausanne, Sion se sent mieux que chez lui
super league Le club valaisan, qui restait sur six succès à la Pontaise, s’est bien acclimaté à la Tuilière. Il a enlevé le derby (1-0) et quitté la place de barragiste.

Nicolas Jacquier, Lausanne nicolas.jacquier@lematindimanche.ch

Alors qu’il y avait six points d’écart entre Lausanne et Sion au coup d’envoi du premier derby romand disputé à la Tuilière, le visiteur a refait la moitié du retard qu’il comptait sur son hôte. À la lumière d’une probante victoire qui empêche le néo-promu vaudois d’accentuer son avance, Sion a surtout quitté l’inconfortable rang de barragiste qu’il occupait depuis le 28novembre et son naufrage à Vaduz. Dans ce glacial début de soirée, il a prolongé une série positive qui l’accompagnait lors de ses six derniers déplacements sur sol vaudois, correspondant déjà à autant de succès.

On continue de parler de Turkes

Le déménagement du LS de la Pontaise dans son nouveau stade n’a en rien perturbé Sion, lequel, loin de Tourbillon où il est souvent moins à l’aise, a su afficher suffisamment de sérénité pour enlever une septième victoire aux Plaines-du-Loup. Où celui-ci est apparu solide, conquérant et inspiré, son hôte s’est montré trop brouillon pour prétendre à un meilleur sort. Voici sept matches que Lausanne n’a pas inscrit le moindre but contre les Valaisans lorsqu’il évolue à domicile. À croire que Sion demeure un adversaire maudit pour lui.

L’ombre d’Aldin Turkes, opéré durant la semaine des ligaments d’un genou, a plané dans les gradins. Evann Guessand, son remplaçant officiel, s’est ménagé les deux seules réelles occasions du LS: le jeune attaquant français a buté sur Fayulu sur la première (7e) avant de trop croiser son essai sur la seconde (79e). L’absence de Turkes, dont il a abondamment été question dès le coup de sifflet final, va continuer de perturber les nuits de Contini. «Si vous évoquez les absents, vous allez encore pouvoir me parler de Turkes 21fois!» devait ainsi s’exclamer le coach face aux médias.

Le même onze de départ

Autant les deux premières victoires du FCSion cette saison -contre Servette et Vaduz- avaient été plutôt chanceuses, autant celle de la Tuilière ne souffre aucune discussion. Cette fois, il a obtenu un «vrai» succès, récompensant un vrai état d’esprit au service d’un plan de jeu compris et partagé par tout le monde. Moins d’une semaine après une reprise poussive contre Lugano (1-1), la formation de Fabio Grosso a opéré une souriante métamorphose avec le même onze de départ - une première dans l’histoire de ce championnat. «On a été courageux, on a pris des risques qui ont été récompensés, convenait le technicien transalpin. On possède des qualités pour montrer plus.» Avec son pressing agressif, Sion a bien gêné son hôte, à l’image de Wakatsuki et de Doldur que l’on a vus venir «piquer» un nombre élevé de ballons dans des pieds adverses empruntés.

Avec son 3-4-3 cohérent et bien en place, le visiteur ne s’est pas contenté de séduire; il s’est aussi créé les occasions les plus tranchantes. On pense à celle de Zock (45e), on revoit la tête d’Abdellaoui s’écrasant sur la transversale (58e). En définitive, un seul but aura suffi, signé du capitaine Gaëtan Karlen, à la réception d’un corner de Grgic, confirmant les spectaculaires progrès valaisans dans ce domaine. Sur les quinze buts que Sion a inscrits jusque-là, neuf l’ont été sur balles arrêtées.

Si les visiteurs, invaincus depuis cinq sorties, ont certainement franchi un cap psychologique, la déception est venue du comportement d’un LS trop timoré. Pour son premier match de l’année, le néo-promu a déçu. Il a paru souffrir des conditions (neige en début de match) et a surtout manqué de lucidité en phase offensive, au niveau de la dernière passe. Après son faux départ, Lausanne n’aura guère le temps de s’apitoyer. Attendu mercredi à Berne, il aura l’occasion de se mesurer à ce qui se fait de mieux en Suisse.

https://www.bluewin.ch/fr/sport/football/karlen-on-ne-doit-pas-se-voir-plus-beau-que-ce-quon-est-550432.html?fbclid=IwAR2sYxxcSzr1KPu-unnqGNcYtX4gRii2f_x75oHh_MvxBdNL8Ls5IuGwyYk

Faux départ à la Tuilière

Le Lausanne-Sport doit apprendre à vivre sans Turkes
Battus (0-1) sur leur pelouse par Sion, les Vaudois n’ont pas encore trouvé la bonne façon de pallier l’absence de leur buteur.

André Boschetti

Encore raté. Que ce soit à la Pontaise ou à la Tuilière, la récolte de points du FC Sion, lorsqu’il se déplace à Lausanne, reste toujours aussi prolifique. Samedi, sur un terrain recouvert d’une fine pellicule de neige, le néopromu a concédé une septième défaite d’affilée face à son rival valaisan. Une fois encore sans parvenir à inscrire le moindre but.

Le Lausanne-Sport ne devra pas patienter très longtemps pour obtenir une nouvelle occasion de briser une série noire qui dure depuis le 14décembre 2013, puisque le prochain derby en terre vaudoise est agendé au 7mars. D’ici là, les deux équipes auront disputé huit nouveaux matches et, sur ce que l’on a pu observer samedi, leur situation respective au classement pourrait bien avoir subi quelques changements.

Un LS trop passif

À la peine jusqu’à Noël, le FC Sion a prouvé samedi que les promesses de Fabio Grosso de proposer un jeu plus ambitieux et courageux se concrétisent peu à peu sur le terrain. «Le fait que Sion vienne nous presser haut nous a d’autant plus gênés que mes défenseurs n’osaient pas, comme ils le font habituellement, construire le jeu en passes courtes en raison de la neige, reconnaissait Giorgio Contini. Les conditions de jeu nous ont posé un vrai problème, en première mi-temps surtout.»

La pelouse très glissante et le fait que son adversaire avait pu se mettre en jambes une semaine plus tôt contre Lugano ne sont pas les seules explications à cette défaite lausannoise. La passivité, le manque d’agressivité et la trop grande prudence dont ont longtemps fait preuve les Vaudois sont les principales raisons d’un revers, globalement mérité, qui doit servir de sérieux avertissement.

Même s’il n’a pas pleinement su exprimer ces vertus qui lui ont permis de réaliser une première partie de saison positive, le LS s’est ménagé assez d’occasions pour inscrire au moins un petit but. Malheureusement pour lui, Evann Guessand a manqué les trois opportunités lausannoises les plus nettes (7e, 43e et 79e). Un manque de lucidité et de précision dans le dernier geste qui n’a toutefois pas été l’apanage de l’attaquant français.

Appelé à être le remplaçant naturel d’Aldin Turkes, Guessand a montré - comme contre Lugano déjà en novembre - qu’il n’était pas des plus à l’aise dans ce rôle d’attaquant axial que veut désormais lui confier son coach. Tout au long des trois premiers mois de championnat, chacun a pu se rendre compte que le jeune Français (19ans) ne manquait ni de qualités ni de volonté mais qu’il avait besoin d’espace pour les exprimer au mieux. Autrement dit, on l’imagine mal dans ce rôle de pivot à la fois capable de bien jouer dos au but et de conserver le ballon pour permettre ensuite à ses coéquipiers de se rapprocher des buts adverses.

Nouvel attaquant

À moins que le nouvel attaquant, dont l’arrivée est en principe prévue cette semaine, ne joue dans un registre comparable à celui de Turkes, on peut se demander si un système à deux pointes, soutenues par un Pedro Brazao qui s’affirme toujours plus comme un pion indispensable, ne conviendrait pas mieux au LS actuel. D’autant plus que, sur le flanc droit, Hicham Mahou a réussi des débuts prometteurs. Capable d’évoluer à tous les postes sur un côté, le jeune Niçois, qui n’a rejoint Lausanne que mercredi dernier, est doté d’une vitesse et d’une technique balle au pied au-dessus de la moyenne.

Comme quoi, malgré une défaite qui fait mal, le LS a toutes les cartes en mains pour se maintenir sans trop souffrir. À condition, bien sûr, de bien les utiliser.

Avant Young Boys - Lausanne

«On doit se méfier du LS»
Ce mercredi, le néo-promu se déplace chez le triple champion. Où Stéphane Chapuisat, responsable du scouting, joue un rôle prépondérant. Interview.

André Boschetti

Stéphane Chapuisat, que s’est-il passé pour que YB égare deux points dimanche à Vaduz?

L’équipe n’a tout simplement pas montré son meilleur visage face à un adversaire déterminé et dans des conditions compliquées. Ce qui montre une nouvelle fois combien ce championnat est serré. Même pour nous, chaque match est un piège où l’on peut perdre des points.

L’expulsion de Nsame est-elle due à une certaine nervosité?

Non, je ne pense pas. Pour moi, elle est sévère. Si l’on regarde bien les images, un joueur de Vaduz le retient sans que l’arbitre n’intervienne. Nsame a simplement eu un geste un peu brusque pour se dégager. Rien de bien grave. Il ne s’agissait pas d’une agression.

Même lorsqu’il ne gagne pas, YB augmente son avance au classement. On ne voit pas comment un nouveau titre peut lui échapper, non?

La moitié de la saison n’a pas encore été jouée, on en est donc très loin. Sur le plan comptable, notre première partie de championnat est très satisfaisante mais nous devons rester à la fois prudents et vigilants. Comme on a pu le constater dimanche, même contre le dernier du classement, la moindre baisse de régime se paie tout de suite.

Le fait d’enchaîner les matches sans vraie pause depuis le mois de juin a-t-il des conséquences sur le rendement des équipes?

Absolument. En ce qui nous concerne, j’ai calculé que d’ici au 21mai, donc en onze mois environ, nous allons probablement disputer quelque 70rencontres. Avec de nombreuses semaines anglaises. Sans compter les matches internationaux pour certains de nos joueurs. Cette succession de matches explique les hauts et les bas que connaissent toutes les équipes et les joueurs. Et certaines blessures aussi. À cela s’ajoutent encore les quarantaines dues au Covid. C’est une période compliquée.

Quelle est la solution?

Je dirais que la principale difficulté est la gestion du groupe par les entraîneurs. Ils doivent sentir le moment où il faut accorder du repos à un joueur. Même si une échéance importante se profile. Au niveau physique, faire tourner son effectif est la clé pour éviter les pépins.

Il y a ensuite l’aspect mental.

Oui et il est peut-être plus compliqué encore à gérer que la fatigue physique. D’où l’importance d’avoir quelques plages de repos pour des joueurs qui n’ont pas eu de vraies vacances, indispensables pour se vider complètement la tête, depuis plus d’un an.

Dans trois semaines, YB aura son grand rendez-vous de cette première partie d’année contre Leverkusen en Europa League. La préparation a-t-elle été faite pour que l’équipe atteigne son pic de forme àce moment-là?

Pas du tout. Pour être sincère, nous n’y pensons pas encore. Le secret de notre réussite est d’éviter de se projeter trop loin. D’ici à la mi-février, nous avons de trop nombreuses échéances très importantes, comme le huitième de finale de Coupe à Saint-Gall par exemple, pour penser à autre chose qu’au présent. Ce qui n’empêche pas que, le moment venu, nous nous réjouirons tous de nous mesurer à un tel adversaire.

Le présent a pour nom le Lausanne-Sport. Avec les années, ce rendez-vous est-il devenu un match comme un autre pour vous?

Il ne le sera jamais. Même si le temps passe, je n’oublie pas que le LS est le club dans lequel j’ai grandi puis celui où j’ai pu terminer ma carrière de joueur. Depuis toujours, je suis avec attention ses résultats et son évolution avec sympathie.

Comment jugez-vous son retour en Super League?

De façon positive. Pour un néo-promu, il est toujours primordial de bien commencer et c’est ce que le LS a réussi. Avec déjà 19points, c’est un adversaire dont chacun doit se méfier car il est capable de battre n’importe qui. Et en y regardant d’un peu plus près, je remarque que le LS n’est pas si loin de la deuxième place, non?

YB l’avait quand même emporté sans trop souffrir à la Tuilière, fin novembre.

Peut-être mais chaque match a sa propre histoire comme on a pu le voir à Vaduz. Sans réussir une très bonne performance collective, nous risquons d’égarer des points mercredi. Le LS est un adversaire que nous prendrons très au sérieux. D’autant plus que nous le retrouverons dans une dizaine de jours seulement. Ce calendrier est vraiment bizarre.

Que pensez-vous de la politique voulue par INEOS de privilégier le développement de jeunes joueurs plutôt que de miser sur l’expérience pour ce retour en Super League?

Elle est logique selon moi. Miser sur les jeunes, bien les former pour ensuite les vendre à l’étranger pour équilibrer le budget est une nécessité en Suisse. Une voie d’autant plus intéressante que les jeunes joueurs et la formation dont ils bénéficient sont de qualité chez nous.

Est-il possible que l’on vous revoie un jour au LS, dans la peau d’un dirigeant?

Sincèrement, je n’en sais rien. Pour l’instant, je suis heureux ici et je n’envisage pas d’aller voir ailleurs. Chaque matin, je suis content de me lever pour aller travailler. Mais nul ne sait ce que nous réserve l’avenir.

Si vous aviez été encore joueur, auriez-vous aimé ce rythme de compétition?

(Il rit.) Cela ne m’aurait pas trop dérangé je crois. Comme beaucoup de joueurs, j’ai toujours préféré aligner les matches que les séances d’entraînement.

YB - Lausanne, mercredi 20 h 30
«Il ne faudra pas avoir peur»

Le contexte Battu à domicile par Sion samedi soir (0-1), le Lausanne-Sport de Contini fait du surplace et se cherche une nouvelle dynamique sans Aldin Turkes à la finition. La direction sportive tente d’obtenir un renfort offensif, mais en attendant, c’est avec le même groupe que Giorgio Contini s’en va à Berne ce mercredi soir pour y défier YB (coup d’envoi à 20 h 30).

L’adversaire Un YB qui n’a pas su battre Vaduz et qui sera privé de son goleador avec l’expulsion bête de Jean-Pierre Nsame. «Oui, c’est une pièce importante qui manquera à YB, dit l’entraîneur du LS. Mais quand je vois les joueurs à disposition pour le remplacer, je me dis que la qualité offensive est toujours présente.»

L’effectif Lausanne doit donc composer sans Turkes, ni Geissmann et Zekhnini, qui souffre des adducteurs. «Il ne faudra pas avoir peur de bousculer YB, en gérant efficacement les transitions», assure Contini. D.V.

https://www.bluewin.ch/fr/sport/football/giorgio-contini-il-ne-faut-pas-se-plaindre-561800.html?fbclid=IwAR1xLOzDu6dJKNVgZ7blcwdvi7Kyh54HmBzcMoz7P0uFkDz2UYxIhNf4igo

Un derby plein d’incertitudes

Personne ne sait encore qui coachera le LS contre Servette
Tous deux atteints du Covid, Giorgio Contini et son assistant Umberto Romano ne sont pas sûrs de pouvoir s’asseoir sur le banc si le match peut avoir lieu dimanche.

André Boschetti

En ces temps de pandémie, il faut se préparer à toutes les éventualités. Dans cet ordre d’idées, la semaine que vit le Lausanne-Sport avant de, peut-être, affronter Servette dimanche en est un parfait exemple.

Pour résumer brièvement les différents épisodes, il faut partir de lundi et d’une séance presque normale de décrassage. Presque, car quelques membres du staff lausannois, pas au meilleur de leur forme, ont alors décidé de passer le désormais habituel test Covid. Ce dernier a révélé que six d’entre eux - sur neuf - étaient positifs. Dont Giorgio Contini et son assistant, Umberto Romano.

«Je suis heureusement asymptomatique, précise l’entraîneur depuis son domicile, où il est en quarantaine depuis lundi. Mais ces tests ont obligé tous les joueurs à une quarantaine préventive jusqu’à ce vendredi, où ils ont fait un nouveau test qui a heureusement confirmé qu’ils sont tous en excellente santé.»

Un test dimanche matin

Un duel lémanique qui devrait donc finalement pouvoir se tenir. Vendredi en fin d’après-midi, Karim Boubaker, le médecin cantonal vaudois, a en effet ordonné une quarantaine aménagée qui permettra aux joueurs de s’entraîner normalement dès ce samedi. Et qui leur permettra de se rendre à Genève le lendemain. Avec un seul entraînement dans les jambes et à condition surtout qu’ils soient tous, staff compris, déclarés négatifs après le test rapide complémentaire auquel ils devront se soumettre dimanche matin.

Un test que subiront bien sûr aussi Giorgio Contini et Umberto Romano. «Si nous sommes encore positifs, aucun de nous deux ne pourra se déplacer à Genève, souligne l’entraîneur lausannois. Et nous devrons alors trouver une solution interne pour coacher l’équipe. Le plus simple serait de demander à Ilija Borenovic, le coach des M21, de s’asseoir sur le banc.» Et d’exécuter les ordres venus d’un Giorgio Contini qui sera confortablement installé devant son écran dans le canapé de son salon.

«Ce n’est pas la préparation idéale, sourit le Zurichois, mais, comme je le dis depuis des mois, nous devons faire preuve d’une grande flexibilité et nous adapter à n’importe quelle situation. Pour moi, il est d’ailleurs bien préférable que le staff ait été touché plutôt que les joueurs. Comme nous l’avions déjà montré en novembre dernier lorsque plusieurs joueurs avaient été atteints avant notre match contre Lugano, nous essayons toujours de jouer malgré d’éventuelles absences.»

YB - LS refixé le 10 février?

D’ici peu - lundi en principe -, le LS connaîtra aussi le jour où il se rendra à Berne pour y disputer le match reporté mercredi. Actuellement, la première date éventuellement disponible serait le mercredi 10mars. À condition toutefois que Young Boys se soit auparavant fait éliminer par le Bayer Leverkusen en seizièmes de finale de l’Europa League. Une qualification bernoise pour le tour suivant repousserait probablement ce duel au mois d’avril. «On peut se poser la question si le SFL, d’entente avec l’ASF, ne va pas bouleverser son calendrier en décalant la Coupe de Suisse vers des jours meilleurs, hasarde Vincent Steinmann. Le cas échéant, nous devrions nous mesurer à YB le mercredi 10février, le jour où nous aurions dû rencontrer GC à Zurich en huitièmes de finale de Coupe.»

Un changement qui proposerait un cas unique dans l’histoire du Championnat de Suisse, puisqu’il obligerait le LS à se déplacer deux fois au Wankdorf en l’espace de trois jours. Le dimanche7, cette même affiche est en effet au programme de la 19ejournée. Pas sûr que cette hypothèse enchante un Giorgio Contini qui soulignait la semaine dernière les bizarreries d’un calendrier qui avait placé ces deux déplacements à Berne à une dizaine de jours d’intervalle

Servette - Lausanne, dimanche 16 h
«Avec l’envie de gagner»

Les absents. Outre Turkes et Zohouri, le LS est privé de Geissmann et Zekhnini.

L’adversaire. Servette n’est pas beaucoup mieux loti que le LS puisqu’il n’a pu reprendre l’entraînement que mardi après une dizaine de jours de quarantaine collective. Ce derby sera son premier match de l’année. Ondoua et Monteiro sont absents.

Giorgio Contini «Je n’ai plus vu mes joueurs depuis lundi et il m’est donc difficile de dire quel sera leur état d’esprit dimanche. Quoi qu’il en soit, il ne faudra pas chercher d’excuse et affronter Servette, une équipe qui vaut mieux que son classement, avec l’envie de gagner.» A.B.

In 24h ce jour

Le LS a bien failli réussir le hold-up parfait
Face à un Servette globalement supérieur, les Vaudois ont bénéficié d’un penalty pour espérer l’emporter dans les arrêts de jeu. Que Kukuruzovic a manqué.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 21h20

Le Lausanne-Sport doit-il se réjouir d’avoir réussi à arracher un point au Stade de Genève ou nourrir de gros regrets de ne pas avoir su profiter d’un penalty dans les arrêts de jeu pour s’adjuger un deuxième derby lémanique consécutif?

Un peu des deux sans doute. Au moment d’analyser un duel lémanique moins passionnant et techniquement bien inférieur à celui qui avait ouvert la saison en septembre dernier, le sentiment de Giorgio Contini était d’ailleurs assez partagé. «Il est normal d’être déçu lorsqu’une grosse possibilité de gagner vous est offerte dans les derniers instants d’un match, argumentait le coach lausannois. Mais, après notre très bonne entame de match récompensée par l’ouverture du score, il faut reconnaître que Servette a trouvé la clé pour nous gêner. Et qu’il aurait aussi très bien pu l’emporter. Surtout depuis le moment où nous avons été contraints de jouer à dix après l’expulsion de Monteiro (66e). Dans une situation difficile, mes joueurs ont tout de même eu le grand mérite de ne rien lâcher.»

Trois avertissements en quatre minutes
Cette sortie prématurée de Monteiro ne devait d’ailleurs rien au hasard. Dominés dans tous les compartiments du jeu dès la 35 minute et une belle occasion manquée par Brazao de doubler l’avantage, alors logique, obtenu par le duo Puertas-Guessand (21e), les Lausannois accumulaient surtout les fautes et les cartons jaunes depuis la pause (trois en quatre minutes seulement).

Une incapacité de contrer des Servettiens, beaucoup plus en jambes et inspirés au fil des minutes, qui débouchait presque inévitablement sur cette exclusion, synonyme de dernière demi-heure plus compliquée encore. «La consigne n’était alors pas de reculer autant mais Servette a mis toujours plus de pression. D’un autre côté, nous n’avons pas été capables de bien sortir le ballon pour profiter des espaces en contre qui allaient inévitablement s’ouvrir, expliquait Giorgio Contini. Parce que nous n’avons pas été assez précis mais aussi parce que nous n’avons plus cet attaquant capable de conserver le ballon pour permettre ensuite à l’équipe de remonter le terrain.»

«Il est évident que nous manquons à la fois de puissance et d’attaquants actuellement.»

Giorgio Contini, entraîneur du LS
Une précieuse tâche qu’Aldin Turkes accomplissait souvent à merveille jusqu’à sa grave blessure, mais qui ne fait pas partie du registre d’Evann Guessand, son successeur à la pointe de l’attaque lausannoise. Une longue absence lourde de conséquence à laquelle est venue s’ajouter la blessure de Rafik Zekhnini, victime d’une déchirure des adducteurs contre le FC Sion qui le laissera encore un bon mois sur le flanc. «Ce ni le moment ni l’endroit pour parler d’un éventuel renfort devant, soupirait Giorgio Contini. Comme vous avez pu le constater dans ce derby, il est évident que nous manquons à la fois de puissance et d’attaquants actuellement. Sur le banc, je n’avais à disposition que des joueurs à vocation offensive, comme Da Cunha ou Schmidt.» Puisque les deux hommes (Brazao et Mahou) qui entouraient Guessand dimanche ne sont pas, eux non plus, de vrais attaquants, on comprend que le recrutement d’une vraie alternative à Turkes est devenu indispensable. Et urgente puisque le LS est appelé à jouer tous les trois jours.

Contre Bâle jeudi
Jeudi, le néo-promu accueillera d’ailleurs à la Tuilière un FC Bâle certes désireux de rester le premier contradicteur des Young Boys mais dont la solidité défensive n’est pas non plus à toute épreuve depuis la reprise (huit buts concédés en trois sorties). Un duel que le LS devra livrer sans Monteiro ni Puertas, tous deux suspendus, en plus des habituels absents de longue durée.

Les points égarés face au LS laissent paradoxalement de meilleures perspectives à Servette. «Il ne faut pas oublier que nous sortons d’une pause de dix jours due au Covid, rappelait Alain Geiger. La performance collective de mes joueurs m’a satisfait vu ces circonstances. Sur l’ensemble du match, Servette a clairement été la meilleure équipe sur le terrain. Malgré cela, nous aurions très bien pu perdre ce derby.» Une entame mitigée que les Genevois auront la possibilité de corriger jeudi, contre un FC Lucerne qui n’a pas encore pu livrer le moindre match cette année.

https://www.bluewin.ch/fr/sport/football/les-ailes-tranchantes-du-ls-servette-en-mode-diesel-562565.html?fbclid=IwAR0kZt21L43Z_AYGQ4MSuCtLC6aU0LP0AQOe45Wm677hC4uoWByD_1PtL-0

Recruter un attaquant confirmé est un impératif
Faut-il s’inquiéter pour le LS? Pour Gabet Chapuisat et Jérémy Manière, si le néo-promu veut assurer son maintien, il doit renforcer son secteur offensif.

André Boschetti

Un rapide petit coup d’œil au classement pourrait suffire à rassurer le plus pessimiste des supporters du Lausanne-Sport. Alors que l’on s’approche de la mi-championnat, le néo-promu se retrouve bien calé au milieu du tableau. Plus près, sur le plan comptable, d’une place européenne que du siège de barragiste. Pour une équipe qui a pour principal objectif le maintien, cette première partie de saison est donc positive.

Une défaite qui fait tache

La réalité n’est malheureusement peut-être pas aussi rassurante. Lors de ses deux premières sorties de l’année, le LS n’a pris qu’un seul point. Récolté, reconnaissons-le, avec un brin de réussite face à un Servette globalement supérieur, même si le penalty manqué par Kukuruzovic dans les arrêts de jeu laisse quelques regrets légitimes. «Compte tenu des circonstances et de la qualité de l’opposition, le nul obtenu à Genève est un bon résultat, analyse Gabet Chapuisat. Non, ce qui me dérange, c’est cette défaite contre le FCSion. Un match qu’il ne fallait pas perdre.»

Ancien Lausannois lui aussi, et à la retraite depuis un an, Jérémy Manière apporte un point de vue différent sur ces deux derbys. «Plus que le résultat brut de dimanche dernier, c’est le changement tactique opéré par Contini vers l’heure de jeu qui m’a gêné. Alors que le LS était plutôt bien en place dans son 4-3-3, le passage à une espèce de 5-2-3 ou de 5-4-1, avec comme seul objectif de conserver ce maigre avantage, a totalement modifié la donne. Comme on avait déjà pu le constater en d’autres occasions, Contini a manqué de courage et d’ambition dans le jeu.»

Le souvenir de 2018

Un départ poussif qui fait remonter à la surface quelques mauvais souvenirs. Le traumatisme du printemps 2018 - conclu par une relégation alors que l’équipe avait entamé l’année au 5erang - est en effet trop récent pour que les Lausannois l’aient déjà oublié. «Même si la situation dans laquelle nous étions il y a trois ans était a priori plus confortable encore, détaille celui qui, alors blessé, avait assisté depuis la tribune au naufrage, je ne veux pas voir les choses en noir, aujourd’hui. Mais le fait que le LS compte peu de joueurs d’expérience dans ses rangs pourrait peser lourd si l’équipe se retrouve engluée dans une spirale négative. Même si ces jeunes sont indiscutablement de qualité, je me demande comment ils réagiraient en cas d’absence prolongée de Monteiro, de Kukuruzovic ou de Puertas, des éléments clés.»

Dans cet ordre d’idées, le calendrier n’est pas fait pour tranquilliser les plus sceptiques. D’ici au 21février, le LS a cinq duels compliqués à son programme. Contre Bâle et YB, les deux premiers de Super League, à deux reprises, et face à ce Servette qui vaut beaucoup mieux que son classement. Un cycle infernal qui pourrait plonger les Vaudois dans la lutte pour éviter les deux dernières places. «À mon avis, poursuit Gabet Chapuisat, le seul risque que court le LS est de disputer le barrage contre le deuxième de Challenge League. Même s’il va se battre jusqu’au bout, Vaduz n’échappera pas à la relégation. En revanche, je prévois une belle bagarre entre Lucerne, Sion et le LS pour éviter de prolonger leur saison.»

Pour éviter un tel scénario, Gabet Chapuisat et Jérémy Manière partagent la même conviction. «Il est évident que la blessure de Turkes est un gros problème qui n’a pas encore été résolu, assurent-ils. Même si ce type de joueurs n’est pas simple à dénicher, surtout à cette période de l’année, engager un attaquant d’expérience, capable d’assurer entre cinq et dix buts, est un impératif pour que le LS se sauve sans souffrir. Dans le cas contraire, une mauvaise surprise n’est malheureusement pas exclue.»

«Nous l’avons trouvé»

Une lacune dont sont pleinement conscients Giorgio Contini et Souleymane Cissé. Le directeur sportif lausannois avait d’ailleurs assuré, il y a une dizaine de jours, qu’un attaquant viendrait prochainement compléter un secteur où ne figure plus qu’Evann Guessand depuis les blessures de Turkes et de Zekhnini (absent encore un mois environ). «Mais nous l’avons trouvé! assurait Contini avec un large sourire, mercredi. Il est grand, travailleur et correspond exactement au profil d’attaquant qu’il nous manque. Si tout va bien, il nous rejoindra en fin de semaine.»

D’ici là, ne pas quitter la Tuilière bredouille, ce jeudi contre Bâle, serait la meilleure façon d’accueillir celui qui sera le dernier renfort lausannois cette saison.

Lausanne - Bâle, stade de la Tuilière, jeudi 20 h 30
Les absents LS sans Turkes, Zohouri, Geissmann, Zekhnini (blessés), Puertas ni Monteiro (suspendus). À Bâle, Jorge, Xhaka (blessés) et Widmer (malade) n’ont pas été convoqués.

Mouvements Alors que Christian Schneuwly a résilié avec effet immédiat son contrat, le LS annonce l’arrivée du jeune Ivoirien Brahima Ouattara (18 ans). Ce demi-offensif a contribué au titre de champion de son club du RCA Abidjan. Il arrive en prêt, via l’OGC Nice.

Giorgio Contini «Absent dimanche, Noah Loosli est de retour et il pourrait remplacer Monteiro, derrière. Trazié Thomas devrait prendre la place de Puertas même si la décision n’est pas encore définitive. Même si le FC Bâle est redoutable sur le plan offensif, il prend beaucoup de buts (huit en trois matches) depuis la reprise. Malgré les absences, je suis convaincu que nous avons les moyens de faire quelque chose de bien.» Bâle a remporté ses trois derniers matches à l’extérieur. A.B.

[size=43]Bolingi est le type d’attaquant dont le LS a besoin»

En panne d’efficacité, les Vaudois ont recruté un international congolais. Qui ne sera toutefois pas encore qualifié pour affronter YB, dimanche.

André Boschetti
Publié aujourd’hui à 19h00[/size]






L’attaquant international congolais Jonathan Bolingi vient renforcer un secteur offensif lausannois à la peine.

LS

Avec son unique petit point récolté depuis la reprise, le Lausanne-Sport se retrouve déjà en position inconfortable. Cette entame ratée - sur le plan comptable surtout - présente au moins l’avantage de clarifier la donne. Désormais, chacun doit être bien conscient du côté de la Tuilière que le maintien est le seul objectif réaliste de l’équipe de Giorgio Contini pour ce premier exercice en Super League. Plutôt que de rêver d’Europe, l’espoir que peuvent encore nourrir les Vaudois est de ne pas devoir souffrir au-delà du 21 mai pour l’atteindre.

[size=31]Un bon complément à Guessand[/size]

Pour mener à bon port cette opération de maintien, le néo-promu pourra compter, en principe dès mercredi pour un second déplacement à Berne, avec l’apport d’un nouvel attaquant. «L’international congolais Jonathan Bolingi s’est engagé ce vendredi matin jusqu’au terme de la saison, se réjouit Souleymane Cissé. Il arrive en prêt du Royal Antwerp, en Belgique, avec une option d’achat en notre faveur. Ces six derniers mois, il les a passés à Ankara, en Turquie, et même si ses récentes statistiques ne sont pas affolantes, Jonathan correspond au profil de joueur que nous recherchons pour compenser l’absence de Turkes. Il est grand (188 cm), puissant, rapide, travailleur et devrait être le parfait complément dont a besoin Guessand.»

[size=31]Une forte personnalité[/size]

À 26 ans, Bolingi n’est pas non plus une jeune pousse qui aura besoin de temps pour trouver ses marques et progresser. «Comme il a disputé la dernière CAN en Égypte avec le Congo, il possède aussi une bonne expérience internationale, détaille le directeur sportif lausannois. De plus, il a une forte personnalité et endossera, j’espère très vite, un costume de leader, dans le vestiaire et sur le terrain. Dans un marché hivernal toujours avare de très bons éléments, je suis certain que Bolingi correspond au type d’attaquant dont le LS a besoin.»

[size=34]«Jonathan Bolingi ne résoudra pas à lui seul nos problèmes d’efficacité. […] Chacun doit se convaincre qu’il a les moyens d’apporter davantage encore.»[/size]

Souleymane Cissé, directeur sportif du LS

Une obligation de renforcer son secteur offensif qui est une nouvelle fois apparue de façon flagrante, jeudi contre le FC Bâle. «C’est un souci que nous traînons depuis longtemps, concède Souleymane Cissé. Même avant la blessure d’Aldin Turkes nous avions de la peine à concrétiser nos occasions. Je suis convaincu qu’avec l’apport de Bolingi nous avons désormais tous les arguments pour inverser cette petite série de résultats négatifs. Mais il serait faux de croire que notre nouvelle recrue résoudra à elle seule nos problèmes d’efficacité. Avec les qualités individuelles de nos jeunes, leur envie de travailler et le magnifique état d’esprit dont ils font preuve au quotidien, chacun doit se convaincre qu’il a les moyens d’apporter davantage encore. C’est la seule façon de réussir à améliorer sensiblement nos statistiques offensives.»
Bien que le LS soit, avec un point, le cancre de Super League depuis la reprise, Souleymane Cissé ne se dit pas du tout préoccupé par un éventuel scénario comparable à celui du printemps 2018. «Je le serais si nous étions aussi dominés dans le jeu, sourit-il. Ce qui est loin d’être le cas. Sur ce que je peux observer, l’équipe joue de mieux en mieux, propose un bon football auquel il manque parfois un peu de rigueur défensive et de réalisme devant. Mais les occasions sont là et c’est aujourd’hui ce qui est le plus important à mes yeux. Je garde une entière confiance dans un groupe qui a les moyens d’assurer sans trembler son maintien.»

[size=31]Des anciens qui n’assurent pas[/size]

Et quand on aborde le sujet de la jeunesse du groupe actuel et de son relatif manque d’expérience, le dirigeant confirme que la ligne voulue par Ineos et lui-même reste la bonne. «L’âge d’un joueur ne doit jamais être une excuse, conclut-il. Il y a les bons et les moins bons, c’est tout. Cela dit, les éléments avec un certain vécu ne manquent pas. Diaw, Monteiro, Kukuruzovic, Puertas, Boranijasevic, Geissmann ou Flo ne sont pas des néophytes, non?» Peut-être mais lorsque trois d’entre eux, les derniers cités, ne parviennent pas, ou alors que partiellement, à apporter la plus-value attendue, cette petite lacune devient rédhibitoire lorsque, comme jeudi dernier, deux des quatre autres leaders sont absents.

L’avant match – Young Boys – LS

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Publié aujourd’hui à 19h00
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Il paraît que le Lausanne-Sport s’est déplacé à Berne, dimanche, avec le secret espoir de réaliser un petit exploit face au leader actuel et champion en titre. Il n’en a rien été. Comme attendu, le néo-promu a quitté le Wankdorf avec une défaite supplémentaire dans ses bagages. Un troisième revers en quatre matches livrés cette année qu’il devra très vite digérer. Un impératif car le calendrier propose justement aux Vaudois un nouveau déplacement dans la capitale, mercredi.

Même si le score final peut laisser penser le contraire, il n'y a pas eu l’ombre d’un embryon de suspense au Wankdorf. Après moins de vingt minutes de jeu, Nsame et Fassnacht avaient déjà su pleinement profiter des incroyables largesses adverses pour prendre deux longueurs d’avance.

Un viatique déjà largement suffisant face à des Lausannois en cruel manque d’efficacité depuis la reprise mais que les triples champions en titre ont encore fait fructifier, sans la moindre opposition, en ajoutant deux banderilles supplémentaires dans le quart d’heure suivant. Le tout sans avoir besoin donc de forcer leur talent mais avec la complicité de onze Vaudois qui devaient avoir confondu le sucre de raisin avec du temesta avant d’entamer leur match.

Pour mettre un frein à ce naufrage collectif, Giorgio Contini opérait trois changements avant même la pause et optait pour un retour à ce système à trois défenseurs avec lequel le LS avait livré ses meilleures prestations avant Noël.

Face à un YB il est vrai aussi moins concerné, le LS avait au moins eu la bonne idée de réagir en montrer un autre visage après la pause. Rien de très spectaculaire mais suffisant pour commencer à se faire voir du côté d’un von Ballmoos au chômage technique jusque-là. Après une toute première frappe cadrée signée Da Cunha (48e), Guessand se procurait la première occasion lausannoise de la partie. Mais le bon tir de l’attaquant était détourné par le gardien bernois. Et sur le corner qui suivait, Flo pouvait sauver l’honneur de la tête (59e).

Encouragé par cette réussite, le LS passait même tout près de doubler la mise une minute plus tard lorsqu’une bonne frappe de Da Cunha frôlait le poteau droit des buts bernois.

Un deuxième but que les Vaudois obtenaient tout de même une petite vingtaine de minutes plus tard grâce à Brahima Ouattara. Le très jeune Ivoirien (18 ans), arrivé à la Tuilière la semaine dernière, remportait avec lucidité son duel avec von Ballmoos. Suffisant au LS pour donner une allure moins traumatisante à leur déplacement à Berne mais pas pour espérer arracher in extremis un point qu’il n’aurait pas du tout mérité.

Sans une remise en question, le LS ne s’en sortira pas
Totalement absents durant 45 minutes, les Vaudois ont au moins su ensuite éviter que leur déplacement à YB ne se termine en débâcle.

André Boschetti




La star d’YB Jean-Pierre Nsame, à gauche, au contact avec Moritz Jenz, y est allé de son triplé. Alors qu’on était sûrs d’assister à une correction, les Lausannois ont finalement réussi à stabiliser la situation en deuxième mi-temps.

Le souvenir de l’apocalyptique printemps 2018 refait de plus en plus surface. Si, jusqu’à ce deuxième match face aux Young Boys qui boucle la première partie du championnat, le principal dirigeant et l’entraîneur du Lausanne-Sport continuaient, malgré un début d’année raté - un seul point pris lors de ses trois premières sorties -, d’afficher une confiance certaine en leur équipe, leur (apparente?) sérénité doit désormais être sérieusement entamée. Et même si Souleymane Cissé et Giorgio Contini n’ont pas vécu la rapide descente aux enfers du LS d’il y a seulement trois ans, les deux hommes se doivent désormais de prendre en considération un scénario qu’ils n’imaginaient probablement pas à Noël. Et de réagir en conséquence.



Indigne de la Super League

La prestation catastrophique offerte par les Vaudois en première mi-temps - à la fois indigne d’une équipe de Super League et du maillot qu’ils portent - insinue en effet plus qu’un léger doute sur leur capacité à mesurer l’ampleur du danger qui les menace puis, surtout, à montrer sur le terrain qu’ils sont capables d’inverser une tendance de plus en plus inquiétante. «Ce que nous avons montré lors des quarante-cinq premières minutes est tout simplement indigne de la Super League et de l’histoire de ce club, résume Giorgio Contini. Même si YB nous est, à tous les niveaux, supérieur, on ne peut pas sombrer de cette manière, sans même combattre. La seule chose positive d’une journée à oublier aura été la réaction d’orgueil de mes joueurs après la pause. Sans oublier que YB a sensiblement baissé de ton et d’intensité une fois sa victoire assurée.»

«Mercredi, je mettrai sur le terrain les joueurs qui me semblent prêts à livrer un vrai combat. Tout en espérant que notre nouvel attaquant sera qualifié.»

Giorgio Contini, entraîneur du LS
Comment alors expliquer l’extrême passivité des Lausannois lors d’une première mi-temps au cours de laquelle ils ont non seulement offert des boulevards aux attaquants adverses mais où ils n’ont, saut erreur, même pas commis la moindre faute sur un Bernois? «Pour faire une faute, il faut être proche d’un adversaire, ironise le coach lausannois. Or mes joueurs étaient régulièrement à deux mètres, donc dans l’incapacité de les gêner. Non, je ne m’explique pas moi non plus leur attitude générale et leur manque de courage initial. Et puis, après les erreurs commises sur les deux premiers buts, la confiance a totalement disparu et chaque ballon devenait une occasion pour YB de corser l’addition.»

Trois changements

Pour secouer une équipe à la dérive, Contini a opéré, avant même la pause, trois changements pour à nouveau proposer ce système à trois défenseurs avec lequel le LS avait offert ses meilleures performances avant Noël. «Je ne crois pas que le problème soit lié à l’organisation tactique, assure Contini. Pour moi, c’est une simple question d’état d’esprit. En seconde mi-temps, nous avons montré un autre visage et les choses se sont un peu mieux passées. C’est tout.»

De légers progrès qui ont permis aux Lausannois d’inscrire deux buts sans autre signification que de donner au score une allure plus acceptable. Mais qui ne modifient en rien l’impression qu’un monde sépare les deux équipes. Un sentiment d’autant plus préoccupant qu’elles sont appelées à se retrouver dès mercredi, au Wankdorf. «Un match ne ressemble jamais à un autre, anticipe Gerardo Seoane. Raison pour laquelle je suis certain que ce sera beaucoup plus compliqué pour nous, mercredi.» Une façon de prévenir son homologue lausannois que le triple champion en titre ne prendra pas ce prochain duel avec la suffisance que la supériorité démontrée dimanche aurait pu lui valoir.

Bolingi n’est pas le sauveur

Une échéance que Contini ne préparera pas dans les meilleures conditions. «Je mettrai sur le terrain les joueurs qui me semblent prêts à livrer un vrai combat. Tout en espérant que notre nouvel attaquant sera qualifié.»

Deux jours après avoir signé un contrat avec le LS jusqu’au terme de cette saison, et avant même d’avoir disputé la moindre minute, Jonathan Bolingi est déjà appelé à jouer les sauveurs. Même si, à 26 ans, le Congolais possède une solide expérience internationale et a bourlingué dans plusieurs clubs belges puis en Turquie, espérer qu’il sorte à lui seul le néo-promu de cette spirale négative ressemble plus à une utopie qu’à un vœu réaliste. À moins que chaque Lausannois ne se remette sérieusement en question, le spectre du printemps 2018 pourrait très vite resurgir.

Tout va bien !

https://www.blick.ch/sport/fussball/superleague/fuer-lausanne-trainer-giorgio-contini-gehts-ums-nackte-ueberleben-auf-der-bank-habe-ich-spieler-die-kenne-ich-noch-nicht-mal-id16336154.html

https://www.lematin.ch/story/ls-les-limites-du-systeme-386039275923

Encore un journaliste qui écoute les râleurs du forum...

kok9 a écrit:https://www.lematin.ch/story/ls-les-limites-du-systeme-386039275923

Encore un journaliste qui écoute les râleurs du forum...

Amusant, j’allais mettre le même lien en disant « encore un journaliste qui hurle avec les loup » (bon, je dis pas ça pour toi, qui a le mérite d’être cohérent depuis le début...)

[size=43]Pour Kukuruzovic, le LS a toutes les qualités pour assurer son maintien

Avant d’affronter une deuxième fois YB, mercredi, le capitaine lausannois ne voit pas de raison de perdre son calme malgré les difficultés que rencontre son équipe.

André Boschetti
Publié aujourd’hui à 17h03[/size]






Même si son équipe traverse une mauvaise passe depuis la reprise, Stjepan Kukuruzovic assure que la situation actuelle du LS ne l’inquiète pas.

Odile Meylan

Trois jours après y avoir livré sa prestation la plus décevante depuis son retour en Super League (défaite 4-2 à Berne), le LS s’apprête, ce mercredi, à retrouver le stade du Wankdorf. Face à des Young Boys qui partiront largement favoris, personne n’attend des Vaudois qu’ils vengent cette défaite, mais ils se doivent, pour le moins, d’offrir cette fois une opposition digne de ce nom au triple champion de Suisse.
Une exigence dont est parfaitement conscient Stjepan Kukuruzovic. «Je ne dors jamais bien après avoir perdu un match, concède le capitaine lausannois, mais dimanche soir, je me suis couché avec beaucoup de choses dans ma tête. Et sincèrement, notre première mi-temps reste difficile à expliquer. Notre principal problème a peut-être été d’être essentiellement préoccupés par ce que nous devions faire avec le ballon, sans trop penser aux moments où YB l’aurait. Or quand tu joues contre la meilleure équipe du pays, il est clair que tu dois t’attendre à subir le jeu, donc à être surtout prêt à bien défendre.»

[size=31]Plus d’agressivité[/size]

Une attitude à rebours du bon sens qui a permis aux Bernois de se promener au milieu de Lausannois plus spectateurs qu’acteurs. «C’est vrai, durant les 45 premières minutes, nous n’étions pas là, pas prêts au combat. La seule chose positive, c’est notre capacité à réagir après la pause, même elle n’efface pas ce qui s’est passé avant.»



Les quatre buts concédés par le LS à Berne dimanche dernier.

YouTube

Une copie pleine de vilaines ratures que le LS a l’occasion de corriger, ce mercredi déjà. «Je ne sais pas si c’est une bonne chose de rejouer contre eux tout de suite, sourit Kukuruzovic. En Suisse, affronter YB est quand même le test ultime depuis quelques années. Mais bon, puisque c’est comme ça, autant chercher le côté positif et se dire qu’on a une occasion de montrer un tout autre visage dans un contexte similaire. Pour cela, nous devrons, dès les premières secondes, mettre davantage d’intensité et surtout faire preuve de beaucoup plus d’agressivité dans les duels.»

[size=34]«Il est maintenant urgent de faire des points, même si notre situation au classement n’est pas encore inquiétante.»[/size]

Stjepan Kukuruzovic, capitaine du LS

Une attitude de guerrier qui semble indissociable de l’objectif que s’est fixé le néo-promu, cette saison. «Je reste persuadé que nous avons toutes les qualités pour nous maintenir en Super League, assure «Kuki». Mis à part à deux ou trois reprises, où nous sommes, souvent l’espace d’une mi-temps seulement, passés totalement à travers, le LS a montré qu’il était au niveau de ses adversaires. Et même parfois un peu au-dessus dans la maîtrise du ballon. Mais pour franchir cet indispensable palier supplémentaire, nous devons comprendre qu’il faut en faire plus une fois que le ballon n’est plus entre nos pieds. Et montrer plus de détermination dans les deux zones de vérité. Pour inverser la spirale négative dans laquelle nous nous trouvons, il est maintenant urgent de faire des points, même si notre situation au classement n’est pas encore inquiétante.»




Le classement de Super League.

Teletext RTS

Dans ce contexte, la jeunesse et l’inexpérience de la majorité des joueurs n’est-elle pas un handicap? «Absolument pas, rétorque Kukuruzovic. Le seul problème, c’est que si cette mauvaise passe devait se prolonger, les plus jeunes risqueraient de manquer d’un peu de patience et de tranquillité pour en sortir. À nous, les plus anciens, de les rassurer en mettant surtout l’accent sur tout ce nous avons fait de bien jusque-là. Croyez-moi, il n’y a pour le moment aucune raison de paniquer. Mais de réagir, oui.»

[size=31]Pas de vrai leader[/size]

Pour la seconde fois déjà cette saison, le LS semble aujourd’hui enfermé dans une zone de fortes turbulences dont il peine à s’extraire. Une passe compliquée où une équipe a besoin de pouvoir compter sur de vrais leaders. Des hommes capables, par l’exemple et en donnant de la voix, de secouer un groupe en difficulté. «Avec Mory (Diaw) et Elton (Monteiro) nous avons des joueurs qui haussent le ton. (Il marque une pause.) Mais bon, c’est vrai qu’un vrai leader nous fait peut-être un peu défaut cette saison», finit par concéder un capitaine qui reconnaît ne pas être lui-même ce genre de joueur capable de trouver les mots justes et le bon ton pour réveiller un groupe. De lourdes responsabilités que chacun espère voir Jonathan Bolingi endosser, l’attaquant congolais que le LS vient de recruter et qui fera ses grands débuts, ce mercredi.

L’avant-match – Young Boys – LS

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Les absents Turkes, Zohouri, Geissmann, Zekhnini (blessés). Loosli est incertain. Zekhnini a repris l’entraînement et devrait être à disposition samedi.
La stat Depuis que la Super League existe (2003), le LS a affronté à 22 reprises l’équipe championne en titre. Il ne l’a emporté qu’une seule fois, 2-1 contre le FC Bâle au Parc St-Jacques, le 9 septembre 2017. Le reste du bilan lausannois est de deux nuls pour 19 défaites.
Giorgio Contini «Pour espérer un bon résultat à Berne, nous devrons faire preuve de moins de naïveté et de plus de combativité et de solidarité. Je dois aussi composer mon équipe en pensant au derby de samedi, contre Servette. Kukuruzovic et Guessand, qui ont beaucoup joué jusque-là, pourraient ne pas commencer. Il n’est exclu que Ouattara seconde Bolingi devant. Même s’il ne va probablement pas disputer les 90 minutes, notre nouvelle recrue a besoin de temps de jeu.»
Contrat Stjepan Kukuruzovic est en discussions avancées avec le LS pour une prolongation de contrat. «La réponse pourrait tomber ces prochains jours ou semaines, précise le capitaine. Ma famille et moi nous sentons bien à Lausanne où il y a tout pour bien faire.»


Publié aujourd’hui à 17h03

Courageux, le LS n’est pas passé loin de l’exploit
Football

Les Vaudois ont eu la réaction espérée, mais ils ont quand même fini par s’incliner sur le plus petit des scores, face à YB (0-1).

Trois jours après avoir sombré au Wankdorf, le Lausanne-Sport n’y a pas obtenu la petite revanche dont il rêvait. Mais les Vaudois ont cette fois au moins offert à YB une opposition digne de ce nom. Pour cela, Giorgio Contini a aligné une équipe dans laquelle figuraient seulement quatre des onze titulaires de dimanche.

Un choix qui s’est révélé payant. Malgré une emprise sans partage des Bernois dès le coup d’envoi, les très jeunes Lausannois montraient une saine agressivité qui obligeait YB à s’employer bien davantage que dimanche pour se créer des occasions. Ce qu’il parvenait tout de même à faire sur une superbe frappe de Sulejmani que Castella détournait en corner (5e). Titularisé pour la première fois cette saison, le gardien lausannois ne pouvait toutefois rien faire sur une percée puis un centre en retrait de Hefti que Siebatcheu ne se faisait pas prier de concrétiser.

Loin de se décourager, le LS réagissait de la meilleure des façons. Il passait même très près de l’égalisation à plusieurs reprises. Notamment sur un contre initié par le déjà précieux Jonathan Bolingi - le Congolais a réussi des débuts très prometteurs après avoir passé seulement trois jours avec ses nouveaux coéquipiers -, Guessand oubliait d’abord Mahou seul sur sa droite (25e) avant de manquer son duel contre von Ballmoos, suite à une magnifique ouverture du même Mahou (30e). Peu avant la pause, Suzuki et Mahou à nouveau inquiétaient eux aussi le portier bernois.

Handicapé par la sortie sur blessure de Monteiro (42e), son pilier défensif, le LS subissait l’ascendant de son adversaire après la pause. Mais, brillant, Castella se montrait intraitable. Insuffisant toutefois pour que ce valeureux LS grappille un point qu’il n’aurait finalement pas volé. Une prestation collective rassurante à trois jours d’un derby lémanique que le LS se devra de gagner. André Boschetti Berne

Le LS mérite un dernier renfort
https://lematin.ch/story/le-ls-merite-un-dernier-renfort-682482152850

C’est juste!! Il faut impérativement assurer notre maintien! Et nous ne sommes pas à l’abri d’éventuelles futures blessures malheureusement

Durant la semaine, le Blick déclarait que vous ne connaissiez pas les joueurs qui sont sur le banc. Quelle a été votre réaction à cette déclaration?

Toute personne sensée ne peut penser un seul instant qu’un entraîneur de football professionnel puisse dire cela. Une telle déclaration serait une faute professionnelle. Parfois, les journalistes comprennent ce qu’ils veulent comprendre et surtout écrivent ce qu’ils veulent pour faire du clic.

Pour contextualiser mes propos, je vais vous expliquer ce qui s’est passé: je suis à la fin de l’interview avec ce journaliste du Blick. Nous sommes sur le point de se quitter lorsqu’il me demande quelles sont mes impressions sur les joueurs fraîchement arrivés dans l’effectif. C’est à cette question que je lui réponds que cela fait deux jours qu’ils sont là et qu’il est difficile d’y répondre… Aucun sous entendu, aucune mauvaise intention. La suite on la connaît…

https://www.bluewin.ch/fr/sport/football/souleymane-ciss-au-ls-nous-ne-sommes-pas-dans-une-dictature-581409.html

Extraits choisis:

- Aucune notion de continuité et de long terme : "Les jeunes de Nice qui viennent d'ailleurs ne prennent pas la place des Vaudois. Ils ne sont là que pour une année, pas pour trois ou quatre saisons."
- Aucune ambition sportive malgré les moyens à disposition : "Nous n'avons pas d'autre prétention que le maintien."
- Aucune logique dans les idées : "C'est un choix sportif et je ne pense pas que Schneuwly soit meilleur que Puertas. Au contraire, Puertas est plus rentable sportivement et économiquement."

Donc ce n'est pas un choix sportif. Et si c'est le cas, les deux ont très bien joué ensemble sans problème - ils ne sont pas au même poste. Donc bon?

- Il n'est pas la marionnette d'Ineos : "Au final, c'est moi qui décide."

Je serais curieux de connaître l'avis de Pablo...

Donc y a une semaine Schneuwly a été viré pour permettre à Bares de jouer et aujourd’hui c’est Puertas.

Y a une semaine certains niçois seraient prêtés plus d’une saison voir certains transférés définitivement mais aujourd’hui ils sont là que pour 1 année

Une chose en tout cas est vraie (et symptomatique): Puertas est plus rentable économiquement, car transférable, vu qu'au final, c'est ce qui intéresse le proprio. Et ça me fait ch. qu'il se présente comme le grand découvreur de Puertas (qui aurait pu jouer en même temps que Schneuwly, tu as bien sûr raison).
Pour le reste chacun aura sa lecture...

Giorgio Contini: «Il ne faut pas commencer à perdre les nerfs»
https://lematin.ch/story/giorgio-contini-il-ne-faut-pas-commencer-a-perdre-les-nerfs-775963224465

Et retour de Castella sur le banc (pas monnayable en L1 française ?)