Les articles de presse (pas de commentaire !)

Contini n’est pas encore fixé sur son avenir


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Avant les Fêtes, Gerardo Seoane (Young Boys) et Alain Geiger (Servette), dont les contrats arrivaient à échéance en juin 2021, ont chacun reçu un joli cadeau de Noël sous la forme d’une prolongation de bail les liant à leur club respectif jusqu’en 2023.

Rien de tel à la Tuilière, où le contrat de Giorgio Contini, prolongé d’une saison après la promotion de 2020, court jusqu’à la fin du présent championnat. Cela ne signifie pas que l’avenir s’écrira sans lui, mais le flou actuel est propice aux supputations. L’intéressé ne s’en formalise pas trop. «J’ai commencé une belle histoire, j’ai envie de la prolonger, explique Contini. Je pense toujours être l’homme de la situation, capable de faire encore progresser cette équipe. Le club doit maintenant décider s’il veut continuer avec moi. J’espère qu’on trouvera rapidement une solution.»

Souleymane Cissé, de son côté, n’entend rien précipiter dans le dossier du coach. «Pas de stress, chaque chose en son temps, dit-il. On n’est pas encore maintenu. Pour le moment, Giorgio est en train de faire le job.» Au-delà du classement, il y a aussi le projet sportif, l’intégration des jeunes, etc. «Notre mission, reprend le directeur sportif, c’est de collaborer. Si le coach s’inscrit dans notre philosophie et s’y investit pleinement afin de faire grandir notre projet, j’en serai le premier ravi. On gagnera ainsi du temps.» En ce début 2021 néanmoins, Giorgio Contini se retrouve toujours en stand-by.

https://www.lematin.ch/story/le-ls-compte-18-joueurs-en-fin-de-bail-256631424269

Un Japonais va débarquer à la Tuilière
International M20 dans son pays, Toichi Suzuki sera à Lausanne ce mercredi pour passer sa visite médicale.

Toichi Suzuki ne le sait probablement pas encore mais il risque bien de marquer très bientôt l’histoire du Lausanne-Sport en devenant le tout premier Japonais à revêtir le maillot du club vaudois. Le conditionnel reste toutefois de mise puisque avant de parapher son contrat, ce prometteur milieu de terrain devra passer avec succès une visite médicale. «C’est le tout dernier pas avant qu’il n’intègre l’effectif de Giorgio Contini, détaille Souleymane Cissé. Toichi débarque ce mercredi à Lausanne et ce premier renfort devrait donc être acté cette semaine encore si tout se passe bien.»

Zohouri sur le flanc
Homme de couloir gauche, Toichi Suzuki (20 ans) correspond parfaitement au type de joueurs que recherche le LS. «C’est un jeune élément qui a beaucoup de talent et déjà une petite expérience internationale puisqu’il évolue avec la sélection M20 de son pays, continue le directeur sportif lausannois. Avec laquelle il a d’ailleurs disputé la Coupe du monde en Pologne, en 2019 (ndlr: le Japon a été éliminé en huitièmes de finale). Si nous avons pu mettre la main sur un tel joueur, c’est avant tout grâce à la cellule de recrutement de l’OGC Nice qui le suivait depuis plusieurs mois. Je tiens toutefois à préciser que Suzuki est transféré directement au LS, sans passer par notre club partenaire.»

«Si nous avons pu mettre la main sur un tel joueur, c’est avant tout grâce à la cellule de recrutement de l’OGC Nice qui le suivait depuis plusieurs mois.»

Souleymane Cissé, directeur sportif du LS
Gaucher de petit gabarit (165 cm), vif et surtout très doué sur le plan technique, Toichi Suzuki a disputé la dernière saison de J1 League avec son club formateur de Shonan Bellmare. Il a collectionné quatorze présences, dont dix comme titulaire, pour un but et trois passes décisives.

Même si Souleymane Cissé préfère rester évasif lorsque l’on aborde le sujet, une ou deux autres arrivées durant ce mercato hivernal, qui se conclura le 15 février prochain en Suisse, ne sont pas exclues. D’autant plus qu’après la lourde blessure d’Aldin Turkes, un autre Lausannois manquera à l’appel ces prochains mois. «Armel Zohouri devra subir une opération au dos suite à une blessure contractée en début de saison, précise Souleymane Cissé. Pour l’instant, Isaac Schmidt, qui n’est certes pas un défenseur de métier mais a fait ses preuves à ce poste en Challenge League, est l’alternative à Nikola Boranijasevic sur le côté droit. Mais si le marché nous offre de bonnes opportunités, nous saurons les saisir.»

Deux matches amicaux
Après les habituels tests auxquels se sont soumis les joueurs lundi, le LS reprend officiellement le chemin des terrains d’entraînement ce mardi. Avec deux matches amicaux à son programme - contre Xamax ce vendredi à la Tuilière, puis à Thoune une semaine plus tard - avant d’accueillir le FC Sion, le samedi 23 janvier prochain, pour la reprise de la Super League.

In 24H aujourd'hui

Des tests Covid tous négatifs au LS

Le néo-promu en Super League a pu reprendre normalement l’entraînement, mardi.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 18h34


Les joueurs du FC Lausanne-Sport ont repris l’entraînement mardi après-midi.
Les joueurs du FC Lausanne-Sport ont repris l’entraînement mardi après-midi.
KEYSTONE
À tous les points de vue, l’année 2020 est à marquer d’une pierre blanche pour Giorgio Contini et le Lausanne-Sport. Ces douze mois intenses ont en effet d’abord permis aux Vaudois de retrouver la Super League, puis de s’installer dans leur nouvelle enceinte de la Tuilière et, enfin, de terminer la première partie de championnat à une encourageante sixième place.

Un tableau presque parfait que les deux sérieuses blessures d’Aldin Turkes et d’Armel Zohouri sont toutefois venues ternir, fin décembre. «Ils seront tous deux absents jusqu’au terme de la saison, soupire le coach lausannois. Mais malgré ces coups durs, le moral de mes gars reste bon. L’envie de confirmer les bonnes choses vues cet automne est intacte, même si nous sommes conscients que ce ne sera pas simple.»

Deux autres absents
Une bonne nouvelle a quand même précédé le retour des Lausannois sur le terrain, mardi après-midi. «Tous les tests Covid effectués lundi se sont heureusement révélés négatifs, précise Giorgio Contini. Seuls les blessés légers que sont encore Zekhnini et Nanizayamo manquaient à l’appel pour cette première séance. Mais ils devraient réintégrer le groupe dès la semaine prochaine.» Et ainsi être déjà à disposition pour le second et dernier match amical que disputera le LS avant la reprise du championnat. «Vendredi 15, nous nous déplacerons à Thoune où nous jouerons deux périodes d’une heure, précise le coach. Ce qui me permettra de faire une bonne revue d’effectif avant de passer aux choses sérieuses contre le FC Sion, le 23 janvier.»

Plus de tactique que de physique
Avant cela, les Vaudois se mesureront au Xamax version Andrea Binotto, ce vendredi à la Tuilière. D’ici là, la cadence sera de deux entraînements quotidiens. «Comme la pause a été inférieure à quinze jours, les joueurs ont peu perdu sur le plan physique. Je profiterai donc de ces trois prochaines semaines pour surtout travailler l’aspect tactique. Une nécessité puisque nous allons ensuite enchaîner les semaines anglaises.» Le Japonais Toichi Suzuki rejoindra comme prévu ses nouveaux coéquipiers dans le courant de la semaine.

Publié aujourd’hui à 18h34

L'attaquant lausannois Aldin Turkes (24 ans) sera absent pendant des mois avec un ligament croisé déchiré. Est-ce maintenant la grande chance pour l'avant-centre Simone Rapp? Non! Parce que Rapp n'est plus indésirable au club de super league. Vous voulez vous débarrasser du Tessin de 28 ans il y a longtemps - et vous le laissez ressentir cela. Bien qu'il se soit toujours comporté de manière professionnelle. Selon les informations de VIEW, Rapp n'a pas seulement été autorisé à s'entraîner avec l'équipe depuis des mois. Il n'est même plus autorisé à prendre le petit-déjeuner et le «déjeuner» sur le campus. Il n'a également plus accès à la salle de physiothérapie. En outre, il a une interdiction de cabine, doit changer dans la cabine invités. À la fin de l'année dernière, il aurait été éjecté de la cabine. Il n'est autorisé à s'entraîner que lorsque ses coéquipiers ont terminé leur séance. Parfois avec un préparateur physique, parfois avec un membre du staff Xavier Margairaz, entre les U21. Habituellement l'éliminé Nicolas Gétaz (il vient de résilier son contrat) et l'attaquant Anthony Koura sont à ses côtés. Après tout, les deux sont toujours répertoriés sur le site Web du club avec un numéro de maillot, Rapp n'a même plus de numéro de maillot. Un initié dit à BLICK que même les coéquipiers de Rapp ne savent pas comment se comporter lorsqu'ils le rencontrent. La blessure de Turkes et le tournant de l'année n'ont rien changé, Rapp est toujours isolé. Rapp ne veut ni confirmer ni nier l'interdiction de la cabine et de la cantine. Mais il souligne qu'il s'est toujours comporté correctement envers tout le monde. Rapp: «Je ne fais plus partie du projet, je dois l'accepter. Les responsables me disent depuis longtemps qu’ils planifient sans moi et que je ne pourrai plus jamais jouer ici. » Mais qui à Lausanne est responsable de ces rétrogradations? Pour ce mauvais style? Entraîneur Giorgio Contini? À peine! Il semble évident que le directeur sportif Souleymane Cissé est aux commandes. L'ex-professionnel, qui a pris la tête du sport en juin 2020, était chez lui en Côte d'Ivoire lorsque l'entraînement a commencé. Et Contini ne veut pas commenter la "Causa Rapp".

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https://www.24heures.ch/on-ne-va-surtout-pas-commencer-a-fanfaronner-214157044532

[size=43]On ne va surtout pas commencer à fanfaronner»

Malgré la bonne première partie de saison du LS, Souleymane Cissé reste bien conscient que rien n’est encore acquis.

André Boschetti
Publié aujourd’hui à 17h10[/size]






Souleymane Cisse porte un regard lucide sur la situation actuelle du Lausanne-Sport.

KEYSTONE

Quinze jours avant de recevoir le FC Sion pour un match de reprise déjà lourd de sens, le LS accueille, ce vendredi, NE Xamax à la Tuilière pour le premier de ses deux matches de préparation. Alors que son équipe s’apprête à aborder une deuxième partie de saison comparable à un authentique tour de force – 23 matches, au moins, en quatre mois – Souleymane Cissé, le directeur sportif lausannois, trace un premier bilan du projet «jeunes» voulu par Ineos et évoque le proche avenir d’un club réaliste mais ambitieux.

[size=31]Bilan intermédiaire[/size]

«Les 19 points pris lors des 14 premiers matches nous permettent d’aborder la deuxième phase du championnat avec davantage de sérénité. Même si je pense qu’il aurait pu être encore meilleur, ce bilan comptable est d’autant plus satisfaisant que nous sommes le Petit Poucet de Super League avec Vaduz. Raison pour laquelle il faut que chacun reste bien conscient que rien n’est acquis. Le championnat est encore très long. Le moment n’est pas venu de commencer à fanfaronner. Il faut rester réaliste: le maintien reste notre objectif.»

[size=34]«Le talent et les qualités individuelles sont bien plus importants que l’âge.»[/size]

Souleymane Cissé, directeur sportif du LS

[size=31]Le projet «jeunes»[/size]

«Je sais que cette volonté, réfléchie, de développer de jeunes joueurs suscite encore quelques doutes ici, mais nous allons continuer de travailler avec cette même philosophie. Pour moi, le talent, les qualités individuelles sont bien plus importants que l’âge. Même s’il est clair que nous avons perdu – et que nous perdrons encore – quelques points par naïveté ou manque d’expérience, nous savons où nous allons avec nos jeunes. Comme la plupart d’entre eux l’ont démontré ces derniers mois, ils progressent vite et bien. Pour les encadrer, nous pouvons compter sur les quelques cadres de qualité que sont Diaw, Monteiro ou Kukuruzovic. Dans cet ordre d’idées, la blessure de Turkes est un gros coup dur que l’équipe me semble toutefois capable de gérer. L’alchimie jeunes-anciens commence à bien prendre, ce qui me réjouit beaucoup.»

[size=31]Une marge de progression[/size]

«En plus de jouer des matches, pour que ces jeunes progressent, ils doivent beaucoup travailler en étant bien entourés. Développer des talents ne fait peur qu’aux coaches qui ne savent pas comment bosser avec eux. C’est un exercice particulier où il faut les accompagner avec un savant mélange de fermeté et d’indulgence qu’il n’est pas simple de trouver. Mais lorsque l’on y parvient, les voir progresser semaine après semaine suscite une énorme satisfaction. Souvent, le problème ne vient d’ailleurs pas des jeunes mais des adultes qui ne savent pas s’en occuper. L’autre grand objectif de cette année est donc de poursuivre ce processus de développement pour que l’équipe gagne en maturité et en régularité. C’est un peu ce qui nous a manqué jusque-là.»

[size=34]«Les projets internationaux sont les plus intéressants car ils permettent de prendre ce qu’il y a de meilleur dans chacune des cultures.»[/size]

Souleymane Cissé, directeur sportif du LS

[size=31]La collaboration avec Nice[/size]

«Il est faux de penser que ce sont les rebuts de Nice qui débarquent au LS. Ceux qui sont ici ont tous le niveau pour se distinguer en Super League. Certains, comme Da Cunha par exemple, ont simplement besoin de davantage de temps. Plus généralement, les projets internationaux sont les plus intéressants car ils permettent de prendre ce qu’il y a de meilleur dans chacune des cultures. Pour les jeunes Vaudois – ils sont treize en provenance de Team Vaud – le fait de se confronter à des joueurs venant d’ailleurs est à la fois enrichissant et motivant.»

[size=31]Fins de contrat[/size]

«Je suis le premier au courant que 19 joueurs du cadre actuel seront en fin de contrat en juin. En fait 18 seulement puisque l’un d’eux, un cadre important, a déjà prolongé. Son identité sera bientôt communiquée. Les discussions sont toutefois bien avancées avec un certain nombre d’entre eux, ceux que nous considérons comme les hommes-clés du futur contingent (ndlr: Monteiro, Nanizayamo et Kukuruzovic entre autres). D’ici au mois de juin, d’autres prolongeront probablement encore. Nous avons le temps. Quant à Castella, il est évident que nous voulons continuer de travailler avec lui. Mais s’il a une belle proposition en tant que titulaire, il sera bien sûr libre d’aller voir ailleurs.»

[size=31]Des départs?[/size]

«Mon but n’est pas de chasser ces éléments qui ne font plus partie de notre projet (ndlr: Rapp, Koura, Joël Monteiro, Gétaz et Schneuwly). Depuis le début, j’ai toujours été honnête avec eux. Cette décision a été la plus difficile à prendre de ma carrière. Mais ils doivent comprendre qu’il est préférable pour eux et la suite de leur parcours qu’ils trouvent une solution ailleurs. Nous allons les aider à rebondir. Et s’ils veulent rester, nous assumerons nos obligations.»

[size=34]«Giorgio Contini se rend maintenant compte que l’on peut aussi obtenir de bons résultats avec une équipe jeune.»[/size]

Souleymane Cissé, directeur sportif du LS

[size=31]Des renforts?[/size]

«Toichi Suzuki est arrivé à Lausanne. Il va passer, ces prochains jours, une visite médicale. Et si tout est en ordre, il sera à disposition de notre coach. D’autres arrivées sont possibles mais pas certaines. Trouver un buteur tel que Turkes en janvier est presque impossible. Sa place devrait donc être prise par Guessand. Si une bonne opportunité se présente, nous recruterons plutôt une alternative au Français. Mais une chose doit être claire: le LS ne prendra que de bons éléments qui collent à notre projet. Le joueur qui débarque ici doit être au moins aussi bon que ceux dont nous disposons déjà. Je suis convaincu qu’il ne manque pas grand-chose au groupe actuel pour rivaliser avec les meilleurs.»

[size=31]Giorgio Contini[/size]

«Je ne l’ai pas choisi et je suis le premier à reconnaître qu’il n’est pas simple pour un entraîneur de changer de projet en cours de route comme nous le lui avons proposé. Il lui a donc fallu du temps pour accepter et digérer un vrai changement de philosophie. Ce que nous lui demandons est à l’opposé de ce pour quoi il avait été appelé au LS il y a deux ans et demi. Depuis quelques semaines, j’ai l’impression qu’il a bien compris ce que nous attendons de lui. Et aussi que je suis là pour l’accompagner, pas pour le gêner. Il se rend maintenant compte que l’on peut aussi obtenir de bons résultats avec une équipe jeune. Cela me réjouit et si cette tendance se confirme ces prochains temps, je ne vois aucune raison de ne pas continuer l’aventure avec lui.»
Publié aujourd’hui à 17h10

https://www.lematin.ch/story/lausanne-et-xamax-a-chacun-ses-problemes-et-ses-solutions-584380428340

Lausanne-Sport devra apprendre à conclure
Football

En match de préparation, le club vaudois et Xamax ont partagé l’enjeu (1-1). Pressenti pour remplacer Turkes, Guessand s’est blessé à son tour.

Le premier match disputé en Suisse en 2021 n’a donné lieu à aucun vainqueur. À la Tuilière, Lausanne et Xamax n’ont pas réussi à se départager (1-1) au cours d’un match que Giorgio Contini a suivi confortablement assis sur son siège - chauffant -, sans jamais se lever ni donner la moindre consigne.

Alors qu’Andrea Binotto, pour son intronisation sur le banc neuchâtelois, n’a eu cesse de gesticuler le long de la touche en replaçant de la voix ses nouveaux joueurs, le coach du LS s’est volontairement effacé, laissant les clés à son équipe. «Je voulais la voir jouer sans intervenir. Ce n’est pas toujours le moment de crier. En fait, je me lève uniquement quand il y a la TV!» devait lâcher Contini au moment de justifier son coaching silencieux.

Si le technicien se montrait d’humeur badine en ce début d’année, il est des sujets moins drôles. L’un concerne le trop important déchet à la conclusion. Car si Lausanne a su parfois proposer de belles choses, il a souffert au niveau du dernier geste, comme en témoignent les ratés successifs de Da Cunha, Hysenaj et Schmidt. «Pour marquer, observait leur coach, il faut posséder un instinct de buteur.»

Un souci d’efficacité que l’on pouvait redouter avec l’absence longue durée de Turkes. Problème: Guessand, pressenti pour le remplacer et endosser le rôle de leader offensif, s’est à son tour blessé. Touché à la cheville gauche suite à un coup reçu la veille à l’entraînement, l’attaquant français de 19ans a passé ce vendredi des examens par IRM, lesquels ont révélé que le transfuge de l’OGC Nice souffrait d’un étirement ligamentaire ayant nécessité la pose d’une botte de marche jusqu’à lundi.

Le verdict s’avère heureusement moins grave que celui redouté par le staff, qui suspectait une possible déchirure. Qui soignera sinon la finition? Le néo-promu possède certes d’autres attaquants sous contrat - Rapp, Koura et Joël Monteiro - mais ils sont tous bannis, relégués en M21 parce qu’indésirables par la direction sportive.

Avant de reprendre la compétition en accueillant Sion le 23janvier, Lausanne terminera sa préparation vendredi prochain à la Stockhorn Arena, où il affrontera le FC Thoune.

Nicolas Jacquier

Interview de Toichi Suzuki sur son arrivée au LS pour un média japonais.

Le 14 décembre dernier, Suzuki a pris la décision de s'installer à Lausanne Sport, un club promu en première division suisse. Pourquoi ce jeune homme de 20 ans, qui a été candidat à l'équipe olympique de Tokyo, a-t-il décidé de relever son premier défi à l'étranger à ce stade de sa carrière ? Nous lui avons parlé des raisons de sa décision et de sa vision de l'avenir.

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--Tout d'abord, veuillez nous dire pourquoi vous avez décidé de partir à l'étranger à ce moment-là.
Plutôt que d'avoir une grande raison, j'ai toujours voulu jouer à l'étranger depuis que j'ai commencé à jouer au football, donc quand l'offre est arrivée, j'ai voulu y aller. Il se trouve que le moment était bien choisi.

--Avez-vous reçu des offres d'autres clubs ?　Qu'est-ce qui vous a décidé à choisir Lausanne Sport ?
Je n'ai pas eu d'offre, mais il y avait des clubs qui étaient intéressés. Mais Lausanne m'a d'abord fait une offre officielle, alors j'ai décidé sans hésiter.

--Quelle est votre impression du football suisse ?
Pour être honnête, je ne connaissais pas beaucoup les caractéristiques du football suisse, mais après avoir reçu l'offre, j'ai regardé les matchs de Lausanne.
C'est une équipe simple, ou plutôt ils essaient de jouer par l'arrière, mais ils jouent un style de football où ils mettent le ballon devant eux et d'autres joueurs continuent à le passer et essaient de marquer en mettant de plus en plus de personnes devant le but, donc je veux jouer d'une manière qui convient à ce genre de football. Lors du match de Bâle, nous avons bien joué contre une équipe qui avait de bons joueurs devant elle. Je veux venir et jouer d'une manière qui nous aidera à battre des équipes de haut niveau comme Bâle et les Young Boys.

--Avez-vous des doutes ou des inquiétudes quant au changement de votre environnement avant les Jeux olympiques de Tokyo ?
Pour être honnête, je ne joue pas pour les Jeux olympiques. Bien sûr, ce serait un honneur d'être sélectionné. Je pense que si je joue bien pour mon équipe, que ce soit à l'étranger ou au Japon, cela conduira naturellement à ma sélection pour l'équipe olympique, donc mon objectif principal est de bien jouer pour mon équipe.

-Avez-vous consulté quelqu'un lorsque vous avez décidé de déménager ?
Je n'ai pas vraiment consulté qui que ce soit, mais j'ai parlé à ma famille de la décision après qu'elle ait été prise.

--Comment votre famille a-t-elle réagi ?
Mon père a dit le lendemain : "Je vais me procurer un passeport", et il est immédiatement allé le demander (rires).

(Rires) -- Votre entraîneur Tadatoshi Komine, votre mentor au lycée de l'université Soshin de Nagasaki, a-t-il des mots pour vous ?
Tadatoshi Komine, mon mentor au lycée universitaire de Nagasaki Soshin, m'a appelé la veille de l'annonce officielle de Bellmare et m'a dit qu'il viendrait à Lausanne en Suisse. Je ne me souviens pas vraiment de ce dont nous avons parlé, mais il m'a dit d'y aller et d'être moi-même.

--Quel genre de personne est le coach Komine, qui vous entraîne depuis un an ?
J'ai appris la dureté de la vie et l'importance de l'humanité. Il m'a parlé plus de l'humanité que du football. M. Komine pense qu'il est préférable d'aller à l'université pour une deuxième carrière plutôt que de devenir professionnel dès la fin du lycée, et quand je lui ai dit que je voulais devenir professionnel après le lycée, il m'a conseillé de faire des études supérieures dans un premier temps. Lorsque je lui ai dit que je voulais devenir joueur professionnel après avoir obtenu mon diplôme de fin d'études secondaires, il m'a d'abord conseillé de poursuivre des études supérieures. Mais comme je ne pensais qu'à devenir joueur professionnel, mon professeur a fini par me convaincre. Mon année à Nagasaki a été plus difficile que la plupart des autres, mais elle a été la plus mémorable de mes années d'école primaire, de collège et de lycée.

--Avez-vous parlé avec votre collègue Mizuki Saito (au Rubin Kazan en Russie), qui a décidé de partir à l'étranger en même temps ?
C'était juste avant la fin de la saison, alors nous avons tous les deux pensé : "C'est décidé. Nous n'avons pas parlé de détails, mais nous avons parlé de la façon dont nous ferions de notre mieux sans nous blesser.

--À la conférence de presse sur le transfert (tenue le 20 décembre dernier), vous avez dit que vous avez toujours voulu jouer à l'étranger. Quel âge aviez-vous quand vous avez commencé ?
J'ai rejoint une équipe en première année d'école primaire et j'ai commencé à jouer au football pour de bon, mais à partir de là, j'ai aimé Messi et j'ai eu pour objectif de rivaliser avec lui. C'est la première fois que j'ai décidé que je voulais jouer à l'étranger.

--So, vous voulez jouer dans La Liga à l'avenir ?
J'aimerais y aller pendant que Messi y est et jouer contre lui. Même si c'est difficile, j'aimerais jouer dans La Liga.

--Préféreriez-vous jouer en Liga plutôt que dans une autre ligue ?
Oui, je le ferais. J'aimerais jouer au moins une fois dans La Liga, non seulement à cause de Messi, mais aussi à cause de ce que j'ai ressenti lorsque je suis allé en Espagne en tournée, quand j'étais au lycée.

--Qu'est-ce que Lausanne a apprécié chez Suzuki avant de lui faire une offre ?
Ils ont dit qu'ils appréciaient son mouvement de haut en bas et la précision de son coup de pied gauche.

--So, est-ce que ce sont les compétences que vous voulez montrer en Suisse ?
Je pense que oui. Il y a beaucoup de joueurs au Japon qui ont des compétences vraiment élevées, mais je pense que c'est moi qui ai le plus confiance en eux, donc c'est ce que je veux le plus montrer. Je pense qu'être gaucher est également spécial, c'est pourquoi je veux faire appel à cela.

--L'équipe est multinationale, mais la langue et la communication vous inquiètent ?
J'étudie le français maintenant, mais je pense que je vais pouvoir m'en sortir. Je pense qu'il y a des choses que vous pouvez comprendre même si vous ne parlez pas la langue, et c'est à vous de vous fondre dans l'équipe et d'apprendre à parler la langue. Je suis sûr qu'il y aura beaucoup de confusion au début, mais je vais faire un effort pour m'y habituer le plus vite possible.

--Comment étudiez vous le français exactement ?
J'ai un professeur de français qui me donne des cours d'une heure trois ou quatre fois par semaine en ligne. Il ne parle pas les mots français tout seul, alors il m'apprend des phrases et me demande de les mémoriser toutes d'ici la prochaine leçon. Ils m'envoient aussi des fichiers sonores, donc j'écoute le français comme si j'écoutais de la musique.

-Je n'ai pas été sélectionné pour le camp d'entraînement de l'équipe nationale U-23 (qui s'est tenu fin décembre) pour les Jeux olympiques de Tokyo.
Je n'ai joué aucun match pour l'équipe, donc il n'y avait aucune raison pour que je sois sélectionné. Ce n'est pas que je sois frustré, mais c'est naturel. Si j'avais joué de façon régulière et que je n'avais pas été sélectionné, j'aurais pu me sentir frustré, mais même si j'étais l'entraîneur, je ne l'aurais pas choisi.

--La dernière fois qu'il a joué pour l'équipe nationale U-23, c'était contre la Jamaïque en décembre 2019.
J'ai été appelé en équipe nationale pour la première fois au camp d'entraînement d'Hiroshima (en novembre 2019), et j'étais assez nerveux à ce moment-là, mais la deuxième fois, j'ai rencontré beaucoup de joueurs une fois, donc j'ai pu me détendre beaucoup au camp d'entraînement. Je n'ai pas pu jouer en tant que starter, mais quand je suis entré sur le terrain, je voulais obtenir des résultats et faire sentir ma présence. Ce jeu m'a donné confiance et je pense que je serai sélectionné si je suis actif dans le club. J'ai un fort désir de jouer avec des joueurs de mon âge.

Nicolas Gétaz: l'adieu du bon camarade
https://lematin.ch/story/l-adieu-du-bon-camarade-530018954230

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Evann Guessand: «Je ne me fixe pas de limites»

Prêté par Nice, l’attaquant franco-ivoirien du LS sait qu’il sera très attendu. Touché à une cheville, il se dit malgré tout prêt à assumer le rôle de leader offensif.

Nicolas Jacquier
Publié aujourd’hui à 17h02[/size]






Débarqué en catimini à Lausanne le 30 septembre, Evann Guessand a déjà inscrit trois buts en Super League.

KEYSTONE

Le 30 septembre dernier, quand Evann Guessand avait débarqué à Lausanne, personne, soyons honnête, n’y avait vraiment prêté attention. Dans le cadre de la synergie entre les Plaines-du-Loup et la Baie des Anges, l’espoir de l’OGC Nice faisait partie d’un multipack qui comprenait aussi les jeunes Lucas Da Cunha, Armel Zohouri et Trazié Thomas.

Carte de visite

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Un observateur attentif de la Ligue 1 aurait pourtant remarqué que l’attaquant y avait déjà grapillé quelques minutes de temps de jeu, notamment contre le PSG en début de saison. Guessand allait d’ailleurs très vite s’adapter à son nouvel environnement et effectuer plusieurs apparitions remarquées en Super League. Aligné le plus souvent à côté d’Aldin Turkes, le jeune homme a bouclé la première partie du championnat en inscrivant trois buts en douze matches, dont la moitié entamés comme titulaire (594 minutes de jeu).

[size=34]«Quand on est compétiteur, on n’est jamais vraiment satisfait de soi-même.»[/size]

Evann Guessand, attaquant du LS

«J’ai été très bien accueilli, confie le nouveau No 9 du LS. Je ne me suis jamais senti dépaysé. Je me suis retrouvé à l’aise depuis mes débuts. Je pense que cela s’est vu. Je suis donc plutôt content de ce que j’ai pu montrer jusqu’à présent. Mais, quand on est compétiteur, on n’est jamais vraiment satisfait de soi-même.»
À la Tuilière, la donne a aujourd’hui changé. Avec la grave blessure de Turkes, victime d’une rupture des ligaments croisés du genou droit à Lugano juste avant Noël et que l’on ne reverra pas sur une pelouse avant le mois de septembre, Guessand va prendre du galon et se voir confier de nouvelles responsabilités en tant que leader offensif. Pas de quoi l’impressionner. «Je suis prêt à assumer ce rôle, reprend-il. Après tout, je jouais déjà. Ce n’est pas comme si je débarquais de nulle part. J’aurais simplement sans doute une position plus axiale, en pointe. Je regarde le plus que je peux apporter, je me vois comme un leader technique.»

[size=31]Un championnat sous-estimé[/size]

À titre personnel, qu’attend-il de 2021? «J’entends progresser par rapport à mon potentiel. Compte tenu de mon gabarit, je dois encore faire mieux dans plusieurs domaines, notamment le jeu aérien. Mon objectif, c’est d’aller au bout de ce que je peux faire.» L’intéressé l’assure, il n’a nullement considéré son prêt à Lausanne comme une punition. «Il était prévu que je quitte Nice pour m’aguerrir. J’ai découvert en Suisse un très bon championnat, sans doute sous-estimé vu de l’étranger.»

[size=34]«Lausanne possède le potentiel pour aller titiller ceux qui sont placés devant lui.»[/size]

Evann Guessand, attaquant du LS

Touché à une cheville, l’homme qui doit faire oublier Turkes n’a pas été aligné contre Xamax lors du premier test de l’année (1-1). Il devrait normalement être remis sur pied pour la reprise, Lausanne compte sur lui. Proche du podium mais toujours concerné par la lutte pour le maintien, le club de la Tuilière n’entend pas lambiner en chemin. «Habituellement, l’objectif d’un néo-promu est le maintien, que l’on devra d’abord bien sûr assurer. Mais je pense que Lausanne possède le potentiel pour aller titiller ceux qui sont placés devant lui. Dans un championnat à dix, tout le monde se tient d’assez près.»
S’il cite volontiers Messi en exemple – «parce que tout ce qu’il fait est beau à voir» –, le Franco-Ivoirien se rapproche physiquement davantage d’un Lewandowski. La terreur du Bayern a déjà inscrit 20 buts en 14 rencontres de Bundesliga. Et Guessand, où compte-t-il s’arrêter? «Je ne me fixe pas de limites. Pourquoi viserai-je dix buts si je peux en mettre quelques-uns de plus?» Pour le moment, il espère surtout être rétabli pour ne pas manquer le derby de la reprise contre Sion.

Contini tenté de copier Guardiola
Giorgio Contini n’a pas attendu la venue de Xamax pour cerner le principal souci du néo-promu. «Notre problème, c’est de réussir à marquer des buts. On avait déjà ce problème quand Turkes n’était pas au top. On a vu contre Xamax qu’il nous manquait un point de référence offensif. On cherchait Aldin dans la profondeur. Et il n’y avait personne.» Pour le coach de la Tuilière, miser sur le seul Guessand, de surcroît aujourd’hui blessé, comporte un risque. Aussi espère-t-il toujours l’arrivée d’un atout offensif supplémentaire. La vérité, c’est que Lausanne n’a pas de plan B pour le moment.

Sinon, son entraîneur devra s’adapter, quitte à jouer sans attaquant nominal en imitant peut-être le Barcelone de Guardiola qui, selon les circonstances, avait parfois su s’en priver. «Si l’on recrute Messi, je veux bien jouer sans attaquant!» s’exclamait l’autre jour Contini. Dans ce dispositif, le Messi lausannois pourrait plus naturellement épouser les traits de Pedro Brazão. N.JR.

Je sais pas ce qu'il faut d'autre à notre cher DS pour recruter un attaquant !
Sinon Suzuki c'est toujours pas officiel ? Elle est longue la visite médicale !

mic a écrit:Je sais pas ce qu'il faut d'autre à notre cher DS pour recruter un attaquant !
Sinon Suzuki c'est toujours pas officiel ? Elle est longue la visite médicale !

Ainsi que l'annonce de la prolongation d'un "cadre important".
On dirait que le club attend pour tout annoncer en un coup. Dans l'attente de la finalisation d'autres prolongations?

Reckless One a écrit:

mic a écrit:Je sais pas ce qu'il faut d'autre à notre cher DS pour recruter un attaquant !
Sinon Suzuki c'est toujours pas officiel ? Elle est longue la visite médicale !

Ainsi que l'annonce de la prolongation d'un "cadre important".
On dirait que le club attend pour tout annoncer en un coup. Dans l'attente de la finalisation d'autres prolongations?

Espérons que oui. Je pense que demain ou Mercredi on aurais des bonnes nouvelles.

On était aussi impatient quand aux annonces officiel des transferts aux débuts de cette saison ,il fini par arrivé après peut être que oui ça va arriver en cascade cette semaine, susuki,prolongation de contrat peut être un renfort qui sais patience ,les amis ,,,

prolongation de Monteiro, arrivée de Suzuki. Le reste ??? mais guère optimiste !

https://www.bluewin.ch/fr/sport/football/le-ls-face-une-colle-comment-r-attaquer-533751.html?fbclid=IwAR1OuBQNKCrndlSV7eD6pUHPZRcklrYjWBn8ewAv3qysTnzx_1Z4kUDNV1s

L’histoire du synthétique, du chauffage et du «papillon magique» est cocasse
La construction du nouveau stade de la Tuilière n’a pas été un long fleuve tranquille. Retour sur une affaire pas totalement terminée.

Robin Carrel
Robin Carrel
Publié aujourd’hui à 16h03

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À la Tuilière, le Lausanne-Sport joue sur une pelouse synthétique. Ci-dessus, les premières surfaces artificielles ont été posées sur les terrains annexes en automne 2017.
À la Tuilière, le Lausanne-Sport joue sur une pelouse synthétique. Ci-dessus, les premières surfaces artificielles ont été posées sur les terrains annexes en automne 2017.
FLORIAN CELLA
Le journalisme, pour moi, c’est rapporter des faits, raconter des histoires, expliquer des choses, mais aussi répondre à des questions qu’on me pose. Du coup, quand le stade de la Tuilière a été inauguré malheureusement loin des foules semi-confinées, on m’a régulièrement questionné à propos de l’écrin des hauts de Lausanne. «Mais pourquoi du synthétique pour «jouer à fotte»?» et «Mais c’est quoi cette histoire de chauffage de la pelouse qu’on ne peut pas utiliser quand on veut? Ça va pas ou bien?» sont revenus très souvent dans la bouche d’amis férus de ballon rond.

Personnellement, j’étais tellement plongé dans cette nouvelle enceinte depuis le début – inaugurer un nouveau stade à Lausanne, je n’avais jamais vu ça de ma vie –, que je n’avais pas imaginé que la surface de jeu et ce qu’il y a en dessous posaient encore tant de questions. Alors dès que l’opportunité m’en a été donnée, j’ai essayé de résumer tout ça. Et pour expliquer des choses compliquées, autant demander directement aux gens aux responsabilités. Le premier coup de fil a été passé à Oscar Tosato, municipal en charge des Sports et de la Cohésion sociale, qui a suivi la chose de A à Z. Il rembobine ces péripéties.

«Au départ, la décision de doter le nouveau stade d’un synthétique amélioré ou d’une pelouse naturelle a toujours été à l’appréciation du club, dans le cadre de démarches participatives. Car il est entretenu par le LS, sur mandat de la Ville. La Commune donnait l’argent que coûtait l’entretien du stade de la Pontaise et le locataire faisait avec ça (ndlr: 1,1 million de francs en tout, 300’000 de contrats d’entretien et le reste concerne le personnel, les machines, l’entretien courant, l’eau, l’électricité…), tout en pouvant rajouter ce qui lui semblait bon. Sous l’ancienne présidence d’Alain Joseph, c’était clair. Il voulait créer une émulation, autour de l’équipe première, des moins de 21 ans et des M18. Que tout le monde se croise. Car sur herbe, on peut s’y entraîner une fois dans la semaine. Sur gazon artificiel, il n’y a pas de limites. Le cœur disait herbe, mais le porte-monnaie criait synthétique.»

«Le cœur disait herbe, mais le porte-monnaie criait synthétique.»

Oscar Tosato, municipal en charge des Sports et de la Cohésion sociale
Mais entre-temps, les Britanniques d’Ineos sont arrivés et un bon Grand-Breton ne peut concevoir le football que sur une herbe fraîchement coupée. «On leur a indiqué que ça avait un coût et ils ont tout pris à leur charge. Il n’y a pas eu besoin de négocier longtemps, continue Tosato. On leur a toutefois rappelé que ça impliquait de construire un centre d’entraînement pour avoir du gazon de qualité toute la semaine. Ils ont dit OK et trouvé un terrain à Boussens.» C’est là que tout se complique, en raison de ce que Vincent Steinmann, le directeur commercial et marketing, appelle le «papillon magique». Car celui dont le vrai nom est l’«Azuré de la Sanguisorbe» est inscrit sur la liste des insectes strictement protégés de l’annexe 2 de la Convention de Berne. Le LS a ensuite pensé à Romanel, Assens ou Échallens. Le premier et le dernier ont successivement eu les faveurs de la cote. Aujourd’hui, la solution la plus probable semble être les terrains asseniens.

Du temps et de l’argent

Les nouveaux investisseurs se sont vite rendu compte que cela allait prendre du temps et de l’argent. «Toute modification du projet de base (ndlr: devisé à quelque 76 millions de francs) est à la charge du club. Tout était très clair dès le début et la décision de base de toute façon réversible. Si on nous dit «on veut passer à une pelouse naturelle», eh bien on change. Il en coûtera 500’000 francs, à peu près. Il faudra juste creuser un peu pour régler la hauteur de la fibre du chauffage. Elle est à 28 millimètres dans le sol pour du gazon et c’est quelque chose comme 16 mm sous le synthétique.»

Découpe d’une pelouse synthétique chauffée.
Découpe d’une pelouse synthétique chauffée.
DR
C’est tout, me direz-vous? Non, parce que ce dernier point a donné lieu à un compromis très helvétique. Le chauffage de la pelouse est obligatoire pour pouvoir accueillir des rencontres de Coupe d’Europe ou des équipes nationales des grands, des femmes ou des juniors. Le LS postule pour disputer au moins la future Conference League dans un avenir proche, devait y faire jouer les M21 d’Andi Zeqiri et Dan Ndoye à l’automne, et il serait bien dommage de ne pas pouvoir jouer ces matches internationaux «à la maison». Mais on peut aussi comprendre les écologistes locaux, qui ont eu un petit haut-le-cœur quand ils ont constaté que dans le football moderne, il fallait chauffer artificiellement une pelouse, même en plastique.

«Si on pouvait éviter de réchauffer les étoiles…»

Xavier Company, coprésident des Vert lausannois et conseiller communal
«Si on pouvait éviter de réchauffer les étoiles… pouffe à moitié Xavier Company, coprésident des Vert lausannois et conseiller communal. D’un point de vue énergétique, c’est de l’argent et de l’énergie gaspillés. On s’est aussi battu pour garder une pelouse synthétique, afin qu’on puisse y évoluer plus qu’une fois par semaine et éviter ainsi un entretien démentiel.» Le revêtement naturel demande en effet un suivi énorme. Celle du stade Vélodrome de Marseille, ville plutôt ensoleillée s’il en est, doit régulièrement avoir sa luminothérapie personnelle, par exemple.

Les heures de chauffage de la pelouse négociées sont ainsi limitées à septante-deux par année, soit trois jours (dont un par an pour s’assurer qu’il fonctionne). Selon un fabriquant de ce genre de sols, «cette surface est adaptée aux conditions climatiques extrêmes telles que les longues périodes de gel. Les caractéristiques sportives sont garanties tout au long de l’année, quelles que soient les conditions climatiques.» Un autre ajoute que «s’il est utilisé dans des conditions de gel, il peut se révéler dur et l’absorption nécessaire des chocs peut devenir compliquée.»

«Nous, on estimait que ce stade n’en avait pas besoin, grince Company. Mais si le LS joue l’Europe, on n’allait pas l’en priver non plus et se retrouver à aller jouer à Genève. Alors on a trouvé ce compromis. On l’installe, ça fait des frais supplémentaires, mais on ne se force pas à l’utiliser pour rien.» Chauffer les pieds du public n’est pas autorisé non plus, alors que ça, ça aurait pu être utile même dans la nouvelle enceinte.

Michel Urscheler, agent par le sang
Le Valaisan est l’agent le plus influent de Suisse. Son secret? Un carnet d’adresses qui déborde, les gènes du métier dans les veines.

Florian Vaney florian.vaney@lematindimanche.ch

Certains apprennent leur métier dans un auditoire, d’autres sur le terrain. L’apprentissage de Michel Urscheler, lui, a eu lieu entre Tottenham et Stuttgart, en passant par le Brésil et l’Italie, quand il n’était pas déjà à pied d’œuvre à Sion ou ailleurs en Suisse. Il «suivait papa», comme il dit. Alors quand Max le paternel escaladait un peu plus l’escalier de la gloire en faisant signer Ramon Vega aux Spurs, l’apprenti n’en manquait pas une miette. Quand il avait rendez-vous avec un certain Ronaldinho avant la finale de la Coupe du monde 2002, le fiston se trouvait dans les bagages. Et lorsque l’un ou l’autre joueur du FC Sion était invité à la maison, Michel tendait l’oreille, finissait par s’asseoir à la table et plongeait un peu plus au sein d’un monde dans lequel il est immergé depuis toujours.

Tandis que son précurseur de père bâtissait son succès en Super League puis, rapidement, à l’international, lui devait se faire les dents. En 1re ligue ou en Challenge League, Michel tentait de vendre ce qu’il avait à vendre: ses joueurs, sa réputation, celle de la société familiale Gold Kick SA.

Du coup, Michel Urscheler et ses désormais 40 printemps s’agace un peu lorsqu’un petit nouveau débarque dans le milieu, s’autoproclame agent de joueurs et lorgne le jackpot, soit les footballeurs les plus courtisés. Lui se souvient avoir vu son père décrocher la licence FIFA ornée du numéro 1, à une époque où il fallait encore un papier pour exercer. «C’était la toute première décernée. Et elle n’était pas tombée d’un arbre, il avait fallu bosser. Enfin, peut-être aussi que la proximité avec les grands décideurs du Haut-Valais avait aidé pour la rapidité», sourit-il.

La confiance avant les contrats

La remarque n’est pas anodine et met le doigt sur un point central: l’empire Urscheler est avant tout un empire social. Ici, pas de contrats, ou uniquement lorsque les lois d’un pays l’imposent, mais des coups de fil, des bouffes, des invitations, des voyages. «Le 31 décembre, Vincent Sierro (ndlr: milieu de terrain à Young Boys) m’a invité à faire un tour en hélicoptère. C’est tombé à l’eau à cause du mauvais temps. Mais ce genre d’interaction, à mon sens, vaut tous les contrats du monde. À quoi sert une signature lorsqu’une relation est basée sur la confiance?» questionne Michel. D’où l’importance de la réputation. La sienne, c’est avant tout celle d’un «tchatcheur» hors norme. «Déjà tout jeune, ce trait de caractère était bien marqué, se souvient Sébastien Fournier, l’un des premiers joueurs à avoir fait appel aux services de Gold Kick. Il avait ce côté provocateur, excentrique, obstiné. On avait beau se moquer de sa queue-de-cheval, il l’a gardée.» Preuve que l’homme a toujours su ce qu’il voulait.

En 2018, Max, son père, a quitté ce monde en laissant en héritage à ses fils (Fabien, avocat, gère la partie contractuelle et juridique) une société et, surtout, des valeurs. «L’un de ses credo, c’était d’apprendre à balayer devant sa porte avant de vouloir toucher à tout. Il disait «sois déjà bon dans ce que tu fais chez toi», glisse Michel. Après s’être étendue au monde entier, Gold Kick a ainsi fini par se recentrer. «Le jour où Gelson Fernandes, un Valaisan, a signé à Manchester City, on était au Brésil avec papa. On s’est dit qu’on faisait peut-être fausse route.»

Exigeant envers les joueurs

Comme pour mieux rattraper le temps perdu, la famille Urscheler déniche alors Ivan Rakitic, Granit Xhaka, Haris Seferovic, Xherdan Shaqiri La leçon ayant été retenue, Michel Urscheler a réalisé deux immenses coups l’été dernier avec deux des jeunes Suisses les plus prometteurs: Bastien Toma, parti à Genk depuis Sion pour 3,7 millions de francs, et Andi Zeqiri, passé du Lausanne-Sport à Brighton (5,8 millions). «Bastien, c’est le fils de la meilleure amie de ma femme.» Les contacts, toujours. L’argent, le polyglotte (ndlr: il maîtrise six langues) s’en dit détaché. Lui mesure la réussite en victoires. «Si l’on prend le cas de Bastien Toma, on parle de quatre mois de négociations. Christian Constantin n’a à peu près rien eu à faire. Il m’arrive de passer trois semaines sans voir ni ma femme ni ma fille parce que je travaille jour et nuit.» L’exigence comme carte de visite. Et comme condition pour collaborer. «L’autre jour, on m’a appelé pour me dire qu’un de mes jeunes, probablement destiné à un avenir international, n’avait rien foutu pendant la pause Covid. J’étais franc fou. On a mis les choses au clair. On a le droit de rater un objectif, mais on n’a pas le droit de ne pas faire le maximum pour le réaliser.»

Cher, mais efficace

Tous les joueurs qu’on a contactés sont formels: ils ont toujours été satisfaits des contrats qu’ils ont pu signer. On dit d’ailleurs volontiers de Michel Urscheler qu’il est un agent cher, mais efficace. «Ça me convient comme description. Et puis, si je suis cher, ça se traduit plus au niveau du confort offert au joueur que de la commission que je touche», assure-t-il. Président du FC Sion, Christian Constantin acquiesce. «Les deux derniers très gros dossiers qu’on a eus ensemble, c’est Chadrac Akolo et Bastien Toma. Il a fait du super travail. Il n’y a pas que des curés dans ce milieu. Il y a même bientôt plus d’agents que de joueurs. Ils pompent un fric énorme au football, ça en devient dangereux. Mais je n’ai rien de négatif à dire concernant Michel.»

D’autres pointent le fait d’avoir un peu été négligés par Gold Kick SA en fin de carrière, lorsque leur valeur marchande déclinait. Surtout il y a quelques années. «Si un joueur formule un souhait réalisable, en général, on s’arrange pour y arriver. Mais aujourd’hui, j’ai la franchise de dire «Stop! Si tu veux t’obstiner d’accord, mais nous ne pouvons plus t’aider.»

Son image, Michel Urscheler y tient. Compréhensible, dans un milieu qu’on soupçonne constamment d’être opaque et malsain. La gourmandise? Il jure n’avoir jamais fait capoter une signature de contrat pour servir ses intérêts. «Être un charlatan, ça peut fonctionner dans certains pays moins regardants, même si ce sont souvent des coups sans lendemain. Mais en Suisse, où tout le monde se connaît, non. Tromper, duper, c’est se fermer des portes.»

En dates
1980

Naissance à Zurich

1990

Max Urscheler, son père, fonde Gold Kick SA

1997

Premiers matches de Michel en LNB pour l’entreprise familiale

2012

Participe au transfert de Xherdan Shaqiri au Bayern

2018

Décès de Max Urscheler

2020

Obtient les transferts d’Andi Zeqiri en Angleterre et Bastien Toma en Belgique

Des gardiens de talent

Devant les buts romands, il y a abondance de biens
Lausanne, Servette et Sion peuvent compter sur trois binômes de gardiens de grande valeur. Comment en est-on arrivé là?

Florian Vaney

Le 12 décembre. Fabio Grosso jette Timothy Fayulu, son deuxième gardien, dans le grand bain. Le gardien sédunois enchaîne cinq prestations intéressantes, souvent spectaculaires, et Sion engrange enfin les points qu’il attendait. Le lendemain à l’autre bout de la Suisse romande, Alain Geiger estime que Jérémy Frick a besoin de souffler. Servette fait appel à sa doublure, Joël Kiassumbua. Le Congolais d’origine n’est pas loin d’être irréprochable, les Genevois font tomber le grand Young Boys.

La fin du premier tour de Super League, marquée par l’enchaînement infernal des rencontres, aura eu ceci de passionnant qu’elle a mis en exergue la qualité et l’homogénéité des gardiens évoluant en Suisse romande. Le constat s’étend volontiers à l’ensemble du pays. Le seul à ne pas avoir eu droit à sa part du gâteau de notre côté de la Sarine? Thomas Castella. Reste que les qualités de l’actuel remplaçant de Mory Diaw au Lausanne-Sport, brillant la saison dernière, décisif il y a encore peu de temps en première division, sont unanimement reconnues.

Trois clubs, trois visions

Le cas des trois clubs romands de l’élite est d’autant plus intéressant qu’il livre, d’abord, un constat unanime: la concurrence n’existe pas à ce poste. Ensuite, trois vérités différentes. Celle de Servette, qui a très clairement érigé Jérémy Frick en tant que numéro un mais qui s’autorise à le laisser souffler au besoin. Celle du LS, qui ne jure que par un dernier rempart: Mory Diaw. Et celle du FC Sion, qui a vraisemblablement procédé à une inversion de la hiérarchie en fin de tour avec la rétrogradation de Kevin Fickentscher. Trois optiques, trois chemins, pour un même constat: aucun n’a eu à pester contre les contre-performances de son portier, plutôt enclin à rapporter des points.

Le niveau de ces gardiens est-il au-dessus du niveau global du football en Suisse? Il n’est pas interdit de le penser. Il convient alors de se demander pourquoi, et comment. Les réponses sont en bonne partie à aller chercher du côté de la formation. Celle des entraîneurs de gardiens, déjà, à l’instar du Servettien Dani Blanco. «Depuis plusieurs années, notre formation est homologuée et reconnue par l’UEFA», détaille-t-il. Une première garantie de succès.

Le duo de l’avènement

«Pour ma part, j’ai suivi deux cursus: l’un ici et l’autre en Espagne. Les deux sont captivants, mais le suisse était assurément le plus intense des deux.» Cette formation, le Lausannois Florent Delay l’a suivie en 2013. Avec, comme examen, un stage d’une semaine au FC Barcelone dont la cage était alors défendue par Victor Valdes. «C’est Gabri, alors joueur du LS, qui m’en avait ouvert les portes. On se rend compte qu’ils utilisent beaucoup de principes simples. Mais le processus qui mène jusqu’au match du week-end était fascinant. Tout comme l’expérience vécue.»

À la base de notre petite révolution nationale, deux hommes: Patrick Foletti et Thierry Barnerat. Le duo prend les rênes de la formation des gardiens à l’Association suisse de football au milieu des années 2000. Et leur vision novatrice ne tarde pas à porter ses fruits. «L’idée de base, c’était d’inclure le gardien dans les projets d’une équipe sur le terrain et dans toutes les situations de jeu», explique le second.

Pilier de ce souffle nouveau, le positionnement dans l’espace. «Où est-ce que je me positionne en fonction de l’endroit où se trouve le ballon sur le terrain? Comment est-ce que je me repère par rapport à mon but? Si un attaquant adverse arrive à 20mètres et que mon défenseur bloque le côté droit, qu'est-ce que je fais de mon corps?» liste Thierry Barnerat. Exit les entraînements «bêtes et méchants». Il devient question de développement cognitif, de bien-être psychologique, de lecture du jeu. Même si tout cela n’a pas empêché Jérémy Frick d’aller tâter l’herbe des jeunes de l’Olympique Lyonnais, ou Kevin Fickentscher de voir à quoi ressemblait la formation du côté du Werder Brême.

Peu à peu, les clubs de l’élite se dotent d’un centre de performance, dont les critères à respecter (comme le nombre d’heures d’entraînement minimum) gagnent en exigence. «Deux bons indicateurs existent pour se rendre compte de la qualité des gardiens qu’on produit, poursuit l’actuel instructeur FIFA. Arrivent-ils à s’imposer en Europe? Dans notre cas, oui, souvent, et on ne parle pas de n’importe quels clubs. Est-ce que notre championnat est principalement alimenté par des portiers nationaux? Encore oui.»

Leur abondance et leur homogénéité permettent que ceux-ci ne soient pas uniquement la propriété des clubs les plus fortunés. Les Romands auraient tort de ne pas en profiter.

Les trois duos passés au crible
Ses mandats avec des gardiens de premier plan n’empêchent pas Thierry Barnerat de continuer à porter un œil critique sur la Super League. Il décortique les trois duos romands.

Servette «Si Jérémy Frick est le meilleur gardien des six? Je n’aime pas ce débat. Par contre, c’est sans doute celui qui a le plus progressé. Particulièrement dans la façon qu’il a de prendre part au jeu. Il lui arrivait trop souvent de se faire des politesses avec son dernier défenseur et de voir l’attaquant partir marquer. Ça ne se produit plus. Derrière lui, Joël Kiassumbua est le No2 parfait. Il l’était déjà lorsque la Suisse M17 est devenue championne du monde d’ailleurs. Servette peut être sûr qu’il répondra présent lorsqu’on a besoin de lui.»

Lausanne «Mory Diaw et Thomas Castella, c’est sans doute le meilleur binôme, le plus complet des trois. Mory, j’ai participé à le faire venir au LS quand j’y travaillais. Les gens l’adorent parce qu’il a un style spectaculaire. Le souci, c’est qu’il pourrait parfois s’en sortir beaucoup plus facilement. Il est loin d’être irréprochable dans son placement, ses sorties, ses anticipations. Mais c’est un garçon formidable, qui génère un groupe autour de lui. Thomas n’a pas ces qualités, mais il est plus sûr, plus constant. Il mériterait aussi une place de numéro un.»

Sion «À Tourbillon, il faut évoquer la question de la rentabilité. Kevin Fickentscher a 32 ans, Sion ne le vendra pas à prix d’or. Et pourtant, qu’est-ce qu’il est solide. Si Kevin est un gardien qui rapporte durablement des points, ce n’est pas encore tout à fait le cas de Timothy Fayulu. Mais son potentiel est énorme. Il pourrait à l’avenir être échangé contre une belle somme. À condition de ne pas le griller»

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https://lausannecites.ch/le-journal/lausanne/souleymane-cisse-le-reve-raisonnable-du-ls-cest-un-maintien-confortable

Interview complete

Le FC Sion à la Tuilière

Le derby qui peut presque mettre le LS à l’abri
Ce samedi, les Vaudois ont l’occasion de repousser l’actuel barragiste à neuf longueurs en cas de victoire.

André Boschetti

Un championnat long de 36rondes ne peut pas se jouer à la 15ejournée déjà. Mais le derby entre le Lausanne-Sport et Sion au programme de cette reprise, samedi, vaudra beaucoup, un peu plus que les trois points en jeu.

Sur le plan comptable d’abord. Avec déjà six points d’avance sur leurs adversaires, les Vaudois ont devant eux une magnifique occasion de mettre les actuels barragistes à distance plus que respectable. Au niveau psychologique ensuite. Car commencer ce long sprint de 23rencontres d’ici au 21mai par une victoire serait idéal pour renforcer la confiance d’une équipe très jeune et peu expérimentée.

Contini irrité

Un détail d’autant plus important que le LS affrontera ensuite, et à deux reprises, YB, Servette et Bâle, soit trois des quatre meilleures équipes du pays. Un calendrier absurde qui irrite Giorgio Contini. «Il n’est déjà pas simple de jouer quatre fois contre un même adversaire au cours d’une saison, soupire le coach lausannois. Mais se mesurer à deux reprises en si peu de temps aux trois mêmes équipes n’est pas logique du tout. J’espère simplement que ce programme aberrant des 3e et 4etours n’est dû qu’au seul hasard.»

L’entame sera encore compliquée par les trois semaines anglaises qui se profilent. Dans ce sens, les expériences similaires vécues en été puis en automne derniers seront très utiles. «Ces sept rencontres en 22jours posent un vrai problème au niveau de la charge de travail très élevée d’emblée imposée aux joueurs, prévient Contini. La seule façon de l’atténuer sera de faire tourner l’effectif. Il faudra que je laisse régulièrement des joueurs au repos complet en ne les convoquant tout simplement pas. C’est la seule manière pour décrocher brièvement sur le plan psychologique.»

Une victoire contre Sion permettrait aussi au LS d’évacuer deux mauvais souvenirs. D’abord celui de janvier 2018 où, malgré une première moitié de saison encourageante et les hautes ambitions affichées à la venue d’Ineos deux mois plus tôt, les Vaudois avaient sombré après un premier revers à Lucerne. Un adversaire alors aussi distancé au classement que ne l’est aujourd’hui le FC Sion.

Le second est beaucoup plus récent. En raison d’une reprise plus que chaotique en juin, le LS avait tremblé jusqu’au bout avant de décrocher une promotion qui ne devait pourtant être qu’une simple formalité. «La différence, conclut Giorgio Contini, c’est que nous n’avons pas quinze points d’avance. Il n’y a donc aucune raison que mes joueurs se relâchent mentalement. Sincèrement, j’aborde cette reprise avec beaucoup de sérénité et surtout de confiance en un groupe qui nous a montré ce dont il est capable.»

Dernier renfort attendu
Avec Toichi Suzuki (20 ans) et Hicham Mahou (21 ans), le LS a déjà déniché deux hommes de couloir destinés, dans un premier temps, à soulager Flo et Boranijasevic. Il ne reste donc plus à Souleymane Cissé qu’à tenter de pallier la longue absence de Turkes, l’autre grand blessé, avec Zohouri, de cette seconde partie de saison. «Malgré la difficulté de trouver un attaquant axial de qualité à cette période de l’année, souligne le directeur sportif lausannois, nous sommes proches de conclure un accord avec un joueur qui correspond au profil recherché. Si tout va bien, l’affaire pourrait se faire la semaine prochaine.»

Ce troisième et dernier renfort hivernal arriverait sous forme de prêt, jusqu’en mai. «Un attaquant supplémentaire est nécessaire car avec le nombre d’échéances qui nous attendent, Guessand aura besoin de souffler», continue Cissé. Autre certitude, ce nouveau venu ne débarquera pas de Nice, comme Mahou.

Côté départs, Gétaz et Koura ne sont plus Lausannois. Quant à Joël Monteiro, il fait partie, depuis plus deux mois, du contingent des M21. «Il n’a d’ailleurs jamais officiellement intégré celui de la 1reéquipe, précise le DS. Une chance lui a seulement été donnée suite au départ de Zeqiri. Un bon club de Challenge League s’est récemment intéressé à lui et s’il nous fait une proposition correcte, nous ne nous opposerons pas à son départ. A.B.

SPORTS page 15
Lausanne - Sion samedi 18 h 15
Les absents Turkes, Zohouri, Geissmann et Nanizayamo (blessés). Geissmann ne peut toujours pas faire le moindre effort suite à la commotion dont il souffre depuis plus d’un mois.

Série noire Le LS n’a plus battu le FC Sion à domicile depuis le 14 décembre 2013 (3-1)! Pire encore puisque les Vaudois n’ont plus inscrit le moindre but lors des six dernières visites du club valaisan. Quant à la dernière victoire lausannoise, elle remonte au 23 avril 2017, à Tourbillon (0-1).

Giorgio Contini «Le FC Sion que j’ai vu contre Lugano m’a semblé être plus offensif et courageux que celui de l’automne passé.» A.B.