Les articles de presse (pas de commentaire !)

Y a une douzaine de "lausannois" dans l'effectif (dont 6 ou 7 issus de la formation) même en comptant les départs de Gétaz, Oliveira et Dominguez. C'est pénible d'être toujours négatif...
Et si les 3 susnommés s'en vont c'est pour pouvoir engager des joueurs de calibre supérieur.

Bon alors, on la détruit cette Pontaise ou non ?

http://www.carton-rouge.ch/2020/09/13/bon-alors-on-la-detruit-cette-pontaise-ou-non/

Cela sera compliqué pour le LS et le FC Sion


Giorgio Contini et le LS, sans gros renforts, miseront sur
l’enthousiasme de la promotion pour réussir leur entame de championnat.KEYSTONE
Gabet Chapuisat, Michel Pont et Oscar Londono passent au crible un championnat où une vraie hiérarchie est encore difficile à établir.

André Boschetti

Avec deux mois de retard, le championnat de Super League sonnera ses trois coups ce week-end. Une première journée marquée par les retrouvailles, dimanche, entre le Lausanne-Sport et Servette au sein de l’élite. Une affiche très longtemps incontournable dont le dernier épisode remonte au 29 mai 2013.

Sept ans plus tard, les deux clubs abordent la saison avec des ambitions opposées. Gabet Chapuisat, ancien international aujourd’hui consultant pour Teleclub, Michel Pont, ex-entraîneur-assistant de Köbi Kuhn et Ottmar Hitzfeld en équipe de Suisse, et Oscar Londono, qui a porté les couleurs des deux clubs lémaniques, dissertent sur quatre thèmes proposés.

La Super League vous semble-t-elle affaiblie?

«Par la force des choses, oui, commence Michel Pont. Nous avons un championnat de développement. Les meilleurs joueurs s’en sont donc allés. Mis à part YB et Bâle, les équipes se sont un peu affaiblies, à l’image de Saint-Gall. Mais au fil des mois, le niveau va remonter grâce à la progression de ces jeunes à qui on aura fait confiance.» Un avis que ne partage pas tout à fait Gabet Chapuisat. «À part Saint-Gall peut-être, qui perd plusieurs éléments importants, le marché a été calme. Le niveau va donc rester sensiblement le même, mais il ne faut pas oublier que les choses peuvent encore pas mal bouger ces prochaines semaines. Notamment du côté des Young Boys et, je l’espère, des clubs romands.»

«À mon avis, continue Oscar Londono, Saint-Gall et Sion sont les deux seules équipes à s’être un peu affaiblies. Ce qui me préoccupe plus, c’est le contexte sanitaire actuel et les incertitudes liées à une éventuelle deuxième vague. Le championnat sera-t-il interrompu? Les spectateurs pourront-ils vraiment retourner au stade? Ces doutes incitent les clubs à une grande prudence financière profitable à de nombreux jeunes talents qui bénéficieront d’un contexte idéal pour leur épanouissement.»

«J’ai un peu l’impression que dans ce contexte compliqué c’est avant tout la qualité des staffs administratif et sportif qui feront la différence, complète Pont. Avoir de bons réseaux en Suisse et à l’étranger est, et sera toujours davantage, un atout primordial.»

Qui peut empêcher YB de remporter un 4e titre?

«Le FC Bâle, c’est tout, regrette Gabet Chapuisat. Mais les Bernois me semblent bien au-dessus du lot malgré quelques inévitables départs. L’une de leurs qualités est de savoir bien les anticiper. Je ne vois malheureusement pas Saint-Gall, qui est une grosse inconnue pour moi, répéter son excellent dernier exercice. Les autres risquent de manquer de constance pour rivaliser sur la longueur avec ces deux cadors. La lutte pour éviter les deux dernières places risque d’être aussi animée que la saison passée.»

«YB me semble intouchable sur la longueur, appuie Londono. Même son élimination de la course à la Ligue des champions ne perturbera pas trop un groupe qui aura la fierté de réagir. Pour espérer titiller YB, il faudra que Ciriaco Sforza (ndlr: le nouvel entraîneur de Bâle) trouve vite la bonne alchimie et qu’il puisse compter sur l’épanouissement rapide de ses jeunes talents.»

Michel Pont estime toutefois que la supériorité bernoise sera moins écrasante. «Sur le papier, il est évident qu’un quatrième titre consécutif semble promis à YB, mais sur le terrain les choses se passent parfois de façon différente. Plusieurs clubs, à commencer par Bâle, Servette et Saint-Gall, ont les moyens de réussir une très bonne saison. Et puis on peut aussi se demander ce qui va se passer à YB ces prochaines semaines. Nsame, par exemple, va-t-il rester? Son éventuel départ pourrait un peu modifier la donne.»

Servette finira-t-il sur le podium?

«Oui, Servette a tout pour faire encore un peu mieux que son étonnante quatrième place de la saison passée et terminer, cette fois, sur le podium.» Nos trois experts sont unanimes: les Genevois ont les atouts pour confirmer leur retour vers les sommets. «Le groupe a subi très peu de changements, assure Londono. Il s’est simplement renforcé sur les côtés et a augmenté un peu la concurrence. Pour que Servette puisse se mêler à la lutte pour le titre, et même si sa cellule de recrutement est efficace, je dirai qu’il ne lui manque qu’un vrai buteur. Sinon, l’équipe d’Alain Geiger n’a pas grand-chose à envier à Bâle et à YB.»

«Cette stabilité, renchérit Pont, est un atout. Maintenant, on sait que les choses peuvent encore changer, mais je pense que le staff a déjà anticipé les éventuels départs. On sent que chaque décision est bien réfléchie au sein du club. Et puis, cette situation devrait permettre à plusieurs jeunes de qualité issus de la formation genevoise de montrer ce dont ils sont capables.»

Un optimisme auquel Gabet Chapuisat apporte un petit bémol. «La deuxième saison après une promotion est toujours la plus délicate, mais Servette me semble effectivement bien armé pour être un bon candidat au podium. Et cela, même si l’aventure européenne devait se poursuivre. Tous les joueurs préfèrent jouer une fois de plus en semaine que s’entraîner. Et puis, les dirigeants auraient alors certainement la bonne idée d’étoffer quelque peu le contingent.»

Mieux que le maintien direct pour le LS et Sion?

«La saison s’annonce compliquée pour les deux Romands», soupirent Chapuisat et Londono. «Je serais très surpris de les voir dans la première moitié du tableau, insiste le consultant de Teleclub. Cela dit, je suis convaincu que Constantin va faire un effort pour améliorer son groupe. Quant au LS, j’avoue être surpris par la passivité d’Ineos. Je m’attendais aux arrivées d’un ou deux joueurs d’expérience. Je me demande si les dirigeants ne sous-estiment pas la difficulté de la SL.»

«Malgré l’apport d’un vrai leader comme Serey Die, détaille Londono, Sion n’a toujours pas remplacé Kasami et Toma. J’espère que ce n’est qu’une question de temps et que de vrais renforts, tels que Hoarau et Bua, débarqueront à Tourbillon. Même discours pour ce qui concerne le LS qui a un urgent besoin de compléter, avec de vrais renforts, une ossature qui est de qualité. Ce qui devrait être le cas grâce à la collaboration avec Nice. La situation contractuelle de Zeqiri est un autre point que Cissé se doit de régler au plus vite.»

Un scepticisme que Michel Pont ne partage pas. «Je suis convaincu que ces deux équipes ont les moyens d’espérer plus que le maintien. Chacun connaît les forces et les faiblesses du management des Valaisans, mais le président finit toujours par trouver une solution. Au LS, j’ose espérer que la synergie avec Nice permettra de combler les petites lacunes actuelles. La politique de privilégier la mise en valeur de jeunes talents est très intéressante.»

Claude Gross : "Avec le Lausanne-Sport, c'est un peu l'inconnu"

Teleclub NL

16.9.2020 - 05:00

Alors que la saison 2020/2021 de Super League commence le week-end prochain, trois consultants de Teleclub ont livré leurs impressions sur les clubs romands engagés. Et pour débuter, Claude Gross nous a donné son analyse du néo-promu, le FC Lausanne-Sport, et ses pronostics.

Claude Gross: "Pour Lausanne, c'est important d'aller dans la continuité."

Keystone

Selon vous, que peut-on attendre du Lausanne-Sport, néo-promu, pour son retour en Super League ?

"C'est difficile si l'on parle du LS d'avant ou d'après coronavirus. Avec le Lausanne d'avant Covid-19, je dirais qu'on peut attendre beaucoup de choses, à l'image du Servette FC l'année passée. S'ils retrouvent ce qu'ils avaient fait en début de saison dernière surtout, je pense qu'ils peuvent faire bonne figure dans ce championnat. Et cela malgré le peu de renforts pour l'instant."

Justement, le LS a été peu actif sur le marché des transferts cet été, avec "seulement" trois arrivées (le latéral Marc Fred Tsoungui, le défenseur Moritz Jenz et l'ailier Rafik Zekhnini). Comment jugez-vous cet effectif ?

"Ils ont remplacé Dan Ndoye (parti à Nice) par Rafik Zekhnini, qui peut être intéressant. Et à la place d'Igor Nganga (sans club), ils ont pris Moritz Jenz. Pour le moment, ils ont comblé les départs. Après, la période des transferts est encore longue (jusqu’au 12 octobre prochain). Ils pourront peut-être commencer avec cet effectif et apporter ensuite les retouches nécessaires, sans tout chambouler. C'est important d'aller dans la continuité, bien que je trouve qu'il serait bon de renforcer un poste pour chaque ligne dans la colonne vertébrale du LS."

Ce contingent est-il assez solide pour la Super League ? Le LS dispose-t-il de suffisamment de profondeur au niveau de joueurs ? 

"La profondeur sera certainement amenée par les jeunes de Team Vaud. Mais c'est clair qu'on a vu, avec notamment l'absence de Noah Loosli (blessé pendant deux mois), qu'il faut un arrière central titulaire. Je pense qu'il faudrait aussi à Lausanne un numéro 6 et un numéro 10. Cette colonne-là, il la faut avec des joueurs expérimentés. Je ne sais pas s'ils ont décidé d'attendre, mais cet effectif avait de la qualité en début d'exercice 2019/2020. On l'a vu, notamment en Coupe de Suisse, avec l'élimination du FC Lugano (3-0 en 16es de finale) et de NE Xamax (6-0 en 8es) et en faisant bonne figure contre le FC Bâle (défaite 3-2 ap en quarts)."

À l’image du Servette FC la saison dernière, Lausanne peut-il imposer sa jouerie dans la première division helvétique ?

"J'ai l'impression que c'est la nouvelle mode et que tout le monde veut imposer son jeu. Servette l'a très bien fait en se renforçant très intelligemment avec les arrivées du défenseur Vincent Sasso et du milieu Gaël Ondoua, qui ont fait la différence. Ne pas tout changer, c'est intelligent. Ce n'est pas en changeant de Ligue qu'il faut tout révolutionner. Il faut garder l'assise avec une ou deux retouches. Je pense qu'il n'y a pas de raison que Lausanne, même si ça s'est enrayé après l'arrêt du championnat, n'ait pas les moyens d'imposer son jeu en Super League. Maintenant, il faudra voir si des joueurs comme Andi Zeqiri ou Aldin Turkes vont confirmer au haut niveau."

Le LS peut-il également surfer sur la vague de sa promotion et sur l'engouement autour de l’arrivée de son nouveau stade ?

"Oui, ça peut être un facteur. Mais à mon avis, les cartes ont été redistribuées avec l'arrêt des compétitions. Avec les matches à huis clos et avec une préparation un peu écourtée, le contexte est complètement différent. Mais effectivement, quand on est promu, on peut surfer sur cette lancée-là. Mais le LS sera-t-il sur cet élan ? Lausanne a quand même fini en difficulté. S'il avait conclu sa saison comme il l'avait commencée, j'aurais dit oui. Maintenant, il y a un nouveau contexte et c'est sûr que le nouveau stade amène une motivation supplémentaire. Mais malheureusement ça ne fait pas tout."

Johann Lonfat"Je m'attends à ce que Servette vise à nouveau l'Europe"

Donc, plus généralement, où placeriez-vous ce Lausanne-Sport au classement ?

"Je le mettrais autour de la 6e place. Après, le LS reste l'inconnu par rapport à sa collaboration avec l'OGC Nice. Il y a un nouveau directeur sportif (Souleymane Cissé) et c'est une nouvelle page qui se tourne. De l'extérieur, ce n'est pas simple d'en parler. On sera assez vite fixé en fonction des transferts et du chemin qu'ils veulent prendre. Les premiers matches de championnat seront aussi forcément importants. Ils ont un début de saison difficile (avec un derby lémanique) et on sait que celui-ci conditionne beaucoup de choses. Pour moi, Lausanne est un peu l'inconnu. Mais bien sûr, on espère qu'il fera une belle saison et qu'il arrivera à se stabiliser en Super League."

Et à quelle place voyez-vous les autres clubs romands, notamment Servette, 4e de l'exercice précédent ? 

"Je vois Servette continuer sa progression, car - de nouveau - peu de choses ont changé. On dit que la deuxième saison est la plus dure, mais ce n'est que de la théorie. Au contraire, pour leur second exercice, ils doivent continuer sur leurs acquis. L'an dernier, je crois que je les avais mis 5e. Pour cette année, je les mettrais à la 3e ou à la 4e place. C'est à leur portée, derrière les deux équipes - semble-t-il - intouchables (à savoir Young Boys et Bâle)."

Et quid du FC Sion, 8e la saison dernière ?

"Je placerais le FC Sion au 5e rang. Je trouve que ça serait une belle performance. Les Valaisans partent de très loin, mais j'ai envie d'y croire. L'effectif n'a pas tant bougé malgré plusieurs départs importants. Avec les arrivées de Geoffroy Serey Die et de Gaëtan Karlen et avec un peu de stabilité, pourquoi pas. Ça serait bien pour le football romand d’avoir Servette 3e ou 4e, Sion 5e et Lausanne 6e."

Derby lémanique en Super League

«Mon cœur battra pour celui qui aura gagné»


À l’heure du pronostic, Erich Burgener, qui pose ici dans les couloirs de la
Pontaise, verrait bien le Lausanne-Sport «s’imposer à l’enthousiasme» dimanche. Odile Meylan
Erich Burgener, ex-gardien de Lausanne et du Servette FC, pose son regard sur le derby de dimanche, le premier dans l’élite depuis 2013.

Simon Meier

Erich Burgener, 69 ans et une frite d’enfer, a longtemps vécu les derbys lémaniques de l’intérieur, puisqu’il a défendu les filets lausannois de 1970 à 1981, avant de mettre le cap sur Genève pour les six dernières saisons de sa carrière. Le Haut-Valaisan nous a reçus vendredi matin dans les locaux de son entreprise, à Tolochenaz, afin de porter un regard presque neutre sur cette ancienne rivalité.

Que vous inspire ce premier derby lémanique en Super League depuis 2013?
Cela me réjouit de retrouver les deux clubs parmi l’élite, après tous les déboires qu’ils ont connus. Dans les deux cas, la gestion me donne assez confiance, j’ai l’impression que les choses s’inscrivent dans la durée, que l’on ne vivra plus les mauvais moments du passé. Donc c’est super de retrouver ce derby, même si c’est dommage que Lausanne ne puisse pas inaugurer son nouveau stade à cette occasion. Les gens, même s’ils ne pourront pas être au match, doivent avoir faim de retrouver cette affiche devant leur télé.

Avez-vous le sentiment que les deux clubs puissent, à terme, rejouer le haut du classement?
Ben, on l’espère! Mais ce n’est pas évident. C’est toujours la même chose, cela coûte cher de monter une équipe performante, donc la solution consiste à bien travailler avec les jeunes. Or les jeunes, il faut qu’ils puissent progresser ensemble sur quelques années, pour que cela donne vraiment quelque chose. Mais on connaît le topo. Les bons jeunes sont vite attirés par l’étranger, l’équipe se déchire et il faut tout recommencer.

Votre cœur penchera-t-il d’un côté ou de l’autre, dimanche au coup d’envoi?
C’est bien pour moi. Comme j’ai connu les deux clubs, à la fin du match, je laisserai mon cœur battre pour celui qui aura gagné (rires). Le LS et Servette, pour moi, cela a été deux choses très différentes. Lausanne, c’est là où j’ai commencé en LNA, progressé. Servette, c’était l’apothéose de fin de carrière. Les attentes étaient bien plus élevées, on devait sortir le titre chaque année tandis qu’à Lausanne, on végétait en milieu de classement, il y avait une ambiance plus famille. Je suis très content d’avoir connu les deux clubs.

Deux de vos anciens coéquipiers genevois, Pascal Besnard et Alain Geiger, sont respectivement président et entraîneur du Servette FC. Regrettez-vous parfois votre choix d’avoir quitté le milieu?
Non, moi je n’ai jamais été passionné par l’idée d’entraîner une équipe - quand je repense à tout ce qu’on gueulait sur les entraîneurs qu’on avait, quand on était joueurs Je n’avais pas besoin de ça! Moi j’aimais bien jouer, mais je ne suis pas du genre à regarder trois matches par week-end. J’aime bien m’amuser.

Presque vingt ans après la disparition des Charmilles, la Pontaise accueille dimanche son dernier derby lémanique. Un sentiment?
Quand j’ai commencé en 1970, la Pontaise était impressionnante. Mais plus les années ont passé, plus c’était compliqué, surtout l’hiver - ce n’est pas un stade de foot, d’ailleurs. Donc la perspective de voir le LS d ans un nouveau stade ne me peine pas trop, au contraire. Pour les Charmilles, un stade à l’anglaise avec le public tout près, c’est différent. Il y a plus de nostalgie et de frissons dans le dos.

Parmi tous ces derbys vécus dans les deux camps, quels souvenirs remontent en premier?
Quand je repense à ces derbys des années 1970 et 1980, si je compare, la grosse différence se fait au niveau médiatique. À l’époque, les médias faisaient chauffer dès le mardi et, chaque jour jusqu’au dimanche, ça montait d’un cran. Maintenant, on ne fait plus monter la sauce, c’est dommage. On sent que les gens sont moins concernés. Avant, quand je descendais sur La Côte, tout le monde avait son favori et mouillait pour le derby. Là, ils préfèrent regarder la Ligue des champions, ils s’identifient moins.

Vous qui n’êtes ni Lausannois ni Genevois à l’origine, comment voyez-vous cette douce rivalité entre grandes gueules et pêcheurs?
Pourquoi y a-t-il autant de Valaisans à Genève? Parce que le Genevois est plus ouvert. Quant au Vaudois, il a un côté plus bernois, très réservé, qui déteste précisément ceux qui ouvrent leur grande gueule. Quand je suis arrivé à Lausanne, c’était dur au début. C’était à toi d’aller vers les gens. À Genève, c’était le contraire, on te mettait tout de suite à l’aise.

Regarderez-vous le match, dimanche?
Oui, puisqu’on ne peut pas aller au stade, chose qui m’arrive encore de temps en temps, je verrai ça à la télé.

Un petit pronostic pour terminer?
J’ai vu Servette hier soir (ndlr: jeudi) contre Reims en Coupe d’Europe, j’ai l’impression qu’ils seront un peu fatigués. Je crois que Lausanne, dans son rôle de néo-promu, va s’imposer à l’enthousiasme sur ce derby qui lance la saison. C’est mon sentiment, mais j’ai le droit de me tromper.

Lausanne - Servette, Pontaise, dimanche à 16 h-


Le contexte. Le LS accueille Servette pour son retour parmi l’élite. Inutile de préciser que les dirigeants vaudois auraient préféré voir ce derby intervenir - un peu - plus tard dans la saison, après le 1er octobre par exemple.

L’infirmerie À part Joël Geissmann, Anthony Koura et Isaac Schmidt, blessés, Giorgio Contini pourra compter sur tout son monde pour cette reprise.

Le mot d’ordre Ultrabronzé et détendu, l’entraîneur lausannois tient un discours offensif: «Même si nous ne serons plus les favoris en Super League, notre philosophie restera la même, promet Contini. Nous voulons jouer notre football, avec courage et enthousiasme. Il y aura davantage de qualité en face, mais aussi davantage d’espaces pour développer notre jeu.» Le premier objectif de cette saison est clair: «Le maintien.» Mais on sent que le LS ne s’interdira surtout pas de faire mieux. «En tant que néo-promu, nous serions contents de réaliser le même championnat que Servette l’an passé (ndlr: 4e).»

Dernière Si la date exacte du déménagement de la Pontaise à la Tuilière n’est pas encore arrêtée, une chose est certaine: la vétuste enceinte vivra dimanche son dernier derby lémanique. De quoi éveiller bien des nostalgies, mais pas celle de Contini: «À moi, cela ne me fait pas grand-chose», sourit-il. S.M.

https://www.lfm.ch/actualite/sport/football-jour-j-moins-deux-avant-la-reprise-pour-lausanne/

https://www.berneroberlaender.ch/sportclubs-muessen-um-grossanlaesse-bangen-111963568445

Miroir, mon beau miroir


Opposés en ouverture du championnat (16 h), le Lausanne-Sport et Servette sont portés par une assurance sportive et économique inédite depuis vingt ans. Les anciens comparent ce double élan à travers quatre questions.

mathieu aeschmann

mathieu.aeschmann@lematindimanche.ch

Quel joueur est incontournable sur la feuille de match?

Contrairement à ce que laisse croire l’expression, il existe des joueurs irremplaçables. Du moins à court terme. C’est ce que suggère le plébiscite recueilli par Miroslav «Micha» Stevanovic, «le baromètre du Servette, capable de créer et de se sacrifier pour l’équipe», résume Gérard Castella, qui a connu les deux clubs sur le terrain et sur le banc. Les éloges pleuvent sur l’international bosnien: «Un joueur d’équipe qui ne compte pas ses efforts» (Matias Vitkieviez), «une qualité de pied incroyable et ce sens du jeu qui amène de la fluidité» (Jérémy Manière), «la classe au-dessus» (Jocelyn Roux). «Le plus impressionnant avec lui, c’est qu’il développe la même activité vers l’avant que dans le travail défensif, insiste Oscar Londono, huit saisons au LS et autant au Servette. Il est complet, intelligent et travailleur: heureusement qu’il se plaît à Genève car il pourrait jouer à l’étranger.» Derrière l’incontournable Stevanovic, l’identité d’un leader lausannois se détache moins clairement. «Je choisis Elton Monteiro que je crois capable d’exploser cette saison, avance Jean-Philippe Karlen, passé du grenat au bleu ciel en 1999. Avec son potentiel, il pourrait jouer à YB ou à Bâle.» Gérard Castella cite, lui, Stjepan Kukuruzovic, «parce qu’il dicte le tempo du match». Mais la majorité penche finalement vers Andi Zeqiri. «À Nyon, il est entré et a fait basculer le match, rappelle Jérémy Manière, qui fut son coéquipier lors de son baptême de Super League en 2017. Il a tout pour devenir un leader et réussir une saison à 15 buts avant de partir à l’étranger.»

Avec lequel des deux coaches aimeriez-vous refaire le foot?

«Alain Geiger», répondent en chœur nos six interlocuteurs. Une unanimité qui exprime bien davantage de l’admiration pour le parcours du Valaisan qu’une distance envers Giorgio Contini. «Je passerais volontiers un moment avec Geiger, surtout pour évoquer son passé de joueur», résume Jocelyn Roux, buteur dans le derby sous les deux maillots. «C’est l’un des plus grands joueurs suisses de l’histoire», appuie Jean-Philippe Karlen, comme pour souligner que la trace laissée sur le terrain influence le regard que l’on porte au coach. «Alain est une légende mais cela n’intéresse pas les jeunes, prévient Gérard Castella. Ils veulent un projet de jeu séduisant, des solutions tactiques et des conseils pour progresser individuellement. Je ne suis même pas certain qu’ils connaissent son vécu.» Vraiment? «Moi, ça m’intéresse. Il a quand même été capitaine en Coupe du monde, répond le plus tout à fait jeune Matias Vitkieviez (35 ans). Je pense que dans certaines situations, c’est un atout d’avoir connu le très haut niveau.» Une discussion à bâtons rompus pour revisiter le passé, donc. Mais pas uniquement. «Alain a réussi à évoluer avec son temps, admire Oscar Londono. Il ne reste pas sur des idées reçues, il s’adapte. Et je trouve son football vraiment plaisant.»

Ineos ou Rolex, qui sera encore là dans dix ans?

«Je crois qu’avec eux, on n’est justement pas obligé de se poser cette question. C’est une chance de pouvoir compter sur des investisseurs qui suscitent le respect et exigent une gestion sérieuse.» Gérard Castella a tout résumé: avec Ineos et la Fondation Wilsdorf, les clubs lémaniques semblent avoir enfin tiré le gros lot. Mais le profil antagoniste de ces deux «grandes maisons» invite à la nuance. «Je crois au projet Ineos et au transfert de compétences qu’ils mettent en place avec Nice, avance Jérémy Manière. C’est du solide.» «Et comme ils ont investi dans le stade, je les imagine présents sur le long terme, enchaîne Jean-Philippe Karlen. Ils seront là en 2025 pour fêter un titre soixante ans après le dernier.» Une vision idyllique que ne partage pas complètement Jocelyn Roux. «Ineos a fait un travail magnifique sur les infrastructures. Mais entre la F1, la Coupe de l’America, Breaking Two, ils investissent dans tous les sens alors que Rolex se concentre sur certains sports individuels et l’ancrage local. Pour Lausanne, cela peut devenir difficile à régater au milieu de tous ces projets. À l’échelle d’une décennie, j’ai un petit doute. Je choisis donc Rolex.»

Quelle structure de formation est la plus performante?

«Les deux clubs travaillent bien et Servette y parvient malgré un vrai déficit d’infrastructures», lance Matias Vitkieviez, dont l’argument trouve un écho chez Jean-Philippe Karlen: «Lausanne est en effet mieux doté puisque, des M15 aux M21, tout le monde se côtoie, ce qui favorise l’échange et la mise en place d’entraînements spécifiques. Mais Servette s’appuie sur un projet de formation plus clair, porté par Massimo Lombardo.» Un coup d’œil dans le rétro en suggère un autre. «Dans un passé récent, Servette a formé plus de joueurs de très haut niveau, comme Mbabu et Zakaria, mais ses jeunes partent très vite, trop vite même, explique Jérémy Manière. Alors que le LS a mieux nourri son équipe première grâce à l’académie, comme lors de la promotion en 2016, mais sans réussir depuis longtemps à former un international A.» Deux compétences aux trajectoires différentes qui tendent à se rejoindre. Car si Petkovic devrait bientôt appeler Jordan Lotomba (puis Ndoye et Zeqiri?), Servette fait depuis deux ans davantage confiance à ses jeunes pousses (Imeri, Vouilloz, Cespedes). «L’enjeu pour les deux clubs est impérativement de les garder plus longtemps pour capitaliser sur cette formation, prévient Jocelyn Roux. Il ne faut pas reproduire le schéma Zakaria.» Une stratégie dans l’air du temps. «Avec la crise, les clubs seront obligés de s’appuyer sur les jeunes cette saison, conclut Oscar Londono. Ce sera leur chance. À eux de la saisir.»

article du matin avec un itw de M. Cissé.

https://www.lematin.ch/story/le-lausanne-sport-etait-partout-ou-on-ne-lattendait-pas-559379713897

On parle enfin des gains marginaux, ce que les grands clubs ont deja mis en place depuis longtemps:

https://www.francefootball.fr/news/A-l-ogc-nice-les-gains-marginaux-n-en-sont-plus/1172495

Le LS réussit un brillant retour en Super League
Grâce à une remarquable performance collective, les Vaudois ont logiquement pris le meilleur sur Servette (2-1).

André Boschetti
Publié: 21.09.2020, 12h00

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L’attaquant lausannois Aldin Turkes (à g.) lutte pour le ballon avec le défenseur genevois Vincent Sasso, lors de la rencontre de football de Super League entre le FC Lausanne-Sport et le Servette FC le dimanche 20 septembre 2020 au stade olympique de la Pontaise à Lausanne. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
L’attaquant lausannois Aldin Turkes (à g.) lutte pour le ballon avec le défenseur genevois Vincent Sasso, lors de la rencontre de football de Super League entre le FC Lausanne-Sport et le Servette FC le dimanche 20 septembre 2020 au stade olympique de la Pontaise à Lausanne. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
KEYSTONE


Le Lausanne-Sport a inauguré son troisième retour en Super League de la plus belle des façons. Alors que, lors de leurs deux premières tentatives, les Vaudois avaient mordu la poussière sans avoir pratiquement rien tenté - défaites 2-0 à Zurich face à Grasshopper tant en 2011 qu’en 2016 - ils l’ont, cette fois, non seulement emporté mais surtout avec la manière et en affichant d’emblée un état d’esprit conquérant. Une victoire logique obtenue de surcroît à l’occasion d’un derby lémanique qui leur sourit pourtant rarement. Pour preuve, il fallait remonter à plus de sept ans pour retrouver un LS quittant la Pontaise sous les applaudissements nourris de son public face à Servette.

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Servette sans idées

Une standing ovation que les joueurs de Giorgio Contini ont amplement méritée. Même s’il faut reconnaître que son adversaire n’a longtemps pas été au niveau qu’on lui connaît, une grande partie du mérite des difficultés servettiennes sont à mettre au crédit des Lausannois, comme le reconnaissait d’ailleurs avec honnêteté Alain Geiger. «Le LS est entré dans ce derby en nous mettant beaucoup de pression, soupirait l’entraîneur valaisan. En 1re mi-temps surtout, nous avons manqué de rythme et d’idées. Du coup, nous n’avons pas réussi à poser notre jeu. Après la pause et quelques changements tactiques, les choses ont un peu mieux été et lors des dix dernières minutes, nous aurions même pu égaliser sans quelques beaux arrêts de leur gardien. Mais il faut reconnaître que la victoire lausannoise est méritée.»

«Le LS est entré dans ce derby en nous mettant beaucoup de pression, sa victoire est méritée»

Alain Geiger
Une dernière ligne droite au cours de laquelle le LS a donc bien failli perdre ce qu’il avait patiemment semé jusque-là. Notamment au cours de quarante-cinq premières minutes remarquables. Malgré des joueurs positionnés haut dans le terrain, très agressifs sous l’impulsion d’un duo Kukuruzovic-Puertas aussi complémentaire qu’inspiré, le néo-promu n’est toutefois parvenu à concrétiser qu’une seule de ses nombreuses occasions. Grâce à un travail préparatoire de Boranijasevic alliant virtuosité et lucidité, Aldin Turkes pouvait d’emblée prouver qu’il n’avait pas été sacré sans raison meilleur buteur de Challenge League deux années de suite (17e).

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Heureusement pour les Lausannois qu’il leur restait encore un peu de carburant dans les jambes après la pause. Sur leur lancée, ils auraient même pu creuser l’écart avant que Schneuwly ne double la mise sur un superbe coup franc pris de plus de 22 mètres (59e). Euphoriques, ils crurent même enterrer définitivement toute velléité de révolte genevoise lorsqu’une reprise de la tête de Turkes frôlait le montant de Frick (69e). Puis sur une nouvelle déviation du chef signée Zeqiri (71e).

Mory Diaw décisif

Plus spectateur qu’acteur jusque-là, Mory Diaw apportait ensuite sa (large) contribution à ce premier succès de la saison. À quatre reprises, le gardien français se chargeait ensuite, avec un certain brio, de dégoûter des Servettiens qui multipliaient les offensives face à des Vaudois exténués et au bord de la rupture. Muraille infranchissable, Diaw ne s’inclinait finalement que sur un penalty transformé par Kyei (83e).

Giorgio Contini, félicité ici par Alain Geiger, a de quoi être très satisfait de cette première sortie pleinement réussie de son équipe en Super League.
Giorgio Contini, félicité ici par Alain Geiger, a de quoi être très satisfait de cette première sortie pleinement réussie de son équipe en Super League.
KEYSTONE
Autant que cette précieuse victoire, c’est la manière avec laquelle le LS a abordé ce derby qui a réjoui un public pourtant un peu inquiet avant le coup d’envoi. Une volonté d’oser et d’imposer sa force que l’on avait rarement vue ces deux dernières années. «Je suis très content de la façon très courageuse avec laquelle nous avons commencé ce match, soulignait un Giorgio Contini visiblement satisfait. Nous avons aussi pris beaucoup de risques en nous retrouvant parfois à jouer en un contre un derrière. Mais, mis à part lors des dix dernières minutes, Loosli, Monteiro et Nanizayamo ont remporté presque tous leurs duels. Comme toute l’équipe d’ailleurs. Finalement, mon seul regret, c’est que nous ne soyons pas parvenus à inscrire ce troisième but qui nous aurait permis de vivre une fin de partie plus tranquille.»

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Confirmation attendue à Lucerne

Une hirondelle, si belle soit-elle, n’a jamais fait le printemps, mais cette première sortie lausannoise en Super League laisse augurer plein de bonnes choses, même si une confirmation est bien sûr attendue dès dimanche prochain à Lucerne. D’ici là, Giorgio Contini pourrait disposer de quelques indispensables forces supplémentaires. À commencer par ses nouvelles recrues Jenz et Zekhnini, qui auront une semaine d’entraînement de plus dans les jambes. Mais aussi, il faut l’espérer, avec ces deux ou trois bons éléments qu’il manque encore au LS pour compléter un groupe qui ne manque pourtant déjà ni de qualité ni d’enthousiasme. Un bon début… mais seulement un début.

L'article de Carton-Rouge sur le match LS-SFC :

http://www.carton-rouge.ch/2020/09/21/et-on-fait-tourner-le-servette/

https://www.lematin.ch/story/au-ls-la-hierarchie-des-gardiens-est-desormais-bien-etablie-501480977467

Football lausannois
Julien Fournier, le patron qui ne veut pas faire la leçon au LSLe Marseillais d’origine et chef d’«Ineos Football» a fait son trou à Nice et fait partie de la destinée sportive du LS.

Julien Fournier, directeur d’«Ineos Football»: «Il y a chez vous un bassin de population et de joueurs assez incroyables et Lausanne doit redevenir le club phare de cette région.»AFPSon titre est clair: l’homme est «directeur du football Ineos». C’est lui qui chapeaute l’OGC Nice – club dont il est aux commandes depuis neuf ans – le Lausanne-Sport et le RC Abidjan. À 46 ans, le natif de Sanary-sur-Mer, dans le Var, s’est fait sa place dans le football français grâce à son sérieux et sa pugnacité. Pour ne rien gâcher, c’est une personne discrète, ce qui n’a pas toujours été l’apanage des dirigeants de ce coin de pays, plutôt portés sur l’envolée lyrique.Le Varois a appris le métier à l’Olympique de Marseille, son club de cœur, où il a d’abord travaillé comme juriste rattaché au centre de formation, pour finir par en être le secrétaire général aux côtés de feu Pape Diouf, son mentor. Il quittera la Canebière en 2009, avant de rejoindre furtivement Strasbourg. «J’ai passé douze ans à l’OM, la meilleure école des dirigeants imaginables, sourit-il. J’y ai passé une période merveilleuse. Strasbourg, par contre, on peut dire que c’était une erreur de jeunesse.» Revenu par la (grande) fenêtre L’homme apprend vite. Il sait se fondre dans ses nouveaux environnements, parce qu’il écoute les gens du coin. Et qu’il sait déployer des trésors de diplomaties, comme pour devenir le boss à Nice, grand rival des Marseillais. «J’ai grandi au Vélodrome. Je suis de là-bas, j’allais au stade quand j’étais petit. À Nice, je n’ai pas porté ça comme un fardeau, mais disons que ce n’est pas la qualité première recherchée, rembobine-t-il avec un sourire en coin. Je l’ai assumé et ne m’en suis jamais caché. Ça fait maintenant neuf ans que je défends le GYM. Je ne sais pas si je le fais bien, mais je le fais avec le cœur.» Spoiler alert: il le fait bien.Son histoire avec le club niçois n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Au début de l’année 2019, en compagnie de son président Jean-Pierre Rivère, Fournier avait quitté le club en raison de désaccords avec les actionnaires chinois de l’époque. «Aussi curieux que cela puisse paraître, je l’ai vécu sereinement. On n’était pas partis pour mieux revenir. Dans notre tête, on était loin à 100%, dit-il avec le recul. L’annonce de notre départ a fait qu’on a pu rentrer en contact avec Ineos et les choses se sont ensuite mises en place rapidement. L’arrivée de l’actionnaire britannique n’a pas changé notre manière de travailler. Ce qu’ils ont bien aimé, c’est ce qu’on avait mis en place et ce qu’on avait modestement fait avec ce club auparavant.»«On a aujourd’hui plus de moyens pour investir. Pas pour dépenser, pour investir»Julien Fournier, directeur du football Ineos Avec le débarquement de la famille Ratcliffe, la nouvelle sérénité financière «a permis de voir plus loin. On a aujourd’hui plus de moyens pour investir. Pas pour dépenser, pour investir. C’est différent», pose celui qui tient à préciser qu’Ineos Football n’est pas une pyramide au sommet de laquelle il y aurait Nice. «Non! Regardez: Abidjan a gagné son championnat et pour moi c’est forcément un club à part entière. On a aussi beaucoup à prendre et à apprendre d’eux. Chaque équipe doit être développée selon son identité propre», assure-t-il. Il enchaîne: «Ça peut paraître anecdotique, mais j’avais passé deux jours à Lausanne pour essayer de comprendre un peu mieux ce club et j’ai rencontré Xavier Margairaz, le talent manager. Il m’a expliqué son métier (ndlr: aider et accompagner les espoirs à intégrer la «une») et je n’y avais jamais pensé. C’est pourtant tellement évident! Quand je suis rentré, j’ai dit de suite à un des adjoints de notre coach Patrick Vieira: «Mais c’est ça ton job, en fait!» Il est toujours entraîneur assistant, mais travaille aussi à ce nouveau poste.»«Mon parcours professionnel en atteste, martèle-t-il. Au départ, j’étais le Marseillais qui venait à Nice sans trop mesurer la crainte chez les gens. Alors s’il y a bien une chose que j’ai respectée, c’est de ne surtout pas faire de Nice un petit OM. Moi, je n’avais pas cet ADN dans les veines.»«Hors de question de nous comporter comme le grand frère qui va tout expliquer aux Vaudois»Julien Fournier, directeur du football IneosPour le recrutement, ça devrait être du gagnant-gagnant. Mais si le mercato lausannois tarde à démarrer, celui de Nice a été anticipé et était prêt pour la reprise. Bambu, Gouiri, Kamara, Lotomba, Ndoye six mois avant, Schneiderlin, Rony Lopes… Que du beau linge. «Nice n’aura en revanche pas de droit de préemption sur les joueurs vaudois. Ineos n’est pas une dictature. Si le GYM veut prendre un talent du LS mais n’arrive pas à convaincre le joueur de venir… Mais c’est clair que ça facilite les choses. Si demain, un joueur qu’on a identifié au Brésil – parce qu’on y a un recruteur – n’est pas prêt pour Nice et qu’il a besoin de passer deux ans à Lausanne, pourquoi ne pas y aller?» Fournier a appris à faire connaissance avec le LS et veut rassurer ses supporters: «Lausanne est un club historique en Suisse. Il est hors de question de se prendre pour le grand frère qui va tout expliquer aux Vaudois, comme un Français arrogant qui fait la leçon au petit Suisse. Si on part là-dedans, on aura tout faux. Ça passe par faire du LS un projet sportif cohérent, dans lequel les gens se reconnaissent et qui obtient des résultats. Il y a chez vous un bassin de population et de joueurs assez incroyables et Lausanne doit redevenir le club phare de cette région.» Ça a bien commencé dimanche dernier, au niveau lémanique en tout cas.

https://sport24.lefigaro.fr/football/ligue-1/actualites/julien-fournier-faire-passer-un-cap-a-l-ogc-nice-1014762

Et si Andi Zeqiri avait déjà joué son dernier match avec le LS?


Andi Zeqiri n’est apparemment pas resté insensible aux chants des sirènes.KEYSTONE
L’attaquant lausannois est sur le point de quitter la Pontaise. La seule question est de savoir s’il sera encore présent dimanche, à Lucerne.

André Boschetti

Vendredi matin, Andi Zeqiri s’est entraîné normalement, avec ses coéquipiers, afin de préparer au mieux le déplacement du Lausanne-Sport à Lucerne. Une avant-dernière séance collective qui s’est, comme on peut l’imaginer, déroulée dans la joie et la sérénité après la victoire et l’excellente prestation offerte contre Servette dimanche dernier (2-1).

Mais cette quiétude était seulement apparente. Car les interrogations rythment le quotidien de Giorgio Contini. Comme celle de savoir si ses joueurs seront capables de confirmer à l’extérieur les belles choses montrées à la Pontaise lors du derby. Mais ce qui taraude le plus l’esprit du coach lausannois concerne la présence, ou pas, de son joyau offensif Andi Zeqiri à la Swissporarena, dimanche. «Aujourd’hui, je n’en sais rien, admet-il. Pour le moment, Andi est parmi nous et je compte donc sur lui, mais je suis conscient que tout peut arriver d’ici à dimanche. Raison pour laquelle j’ai déjà un plan B en tête.»

Brighton ou Parme?
Alors qu’il y a une dizaine de jours, Souleymane Cissé se disait très optimiste sur les chances de voir Andi Zeqiri (21 ans) prolonger son bail au LS - il est sous contrat jusqu’au 30 juin prochain -, les événements se sont apparemment précipités depuis. «La seule chose que je peux dire, précise le directeur sportif lausannois, c’est que nous lui avons fait une proposition salariale «déraisonnable» pour notre budget afin de le convaincre de continuer l’aventure avec nous. Maintenant, la balle est dans son camp. Si Andi devait opter pour un départ à l’étranger, nous serions bien sûr tous un peu déçus ici. Mais, en tant qu’ancien joueur, je comprendrais parfaitement sa décision. La chose la plus importante reste que nous nous quitterions en bons termes.»

Selon nos sources, deux clubs étrangers auraient récemment manifesté un intérêt marqué pour le buteur de l’équipe de Suisse M21: Parme en Italie et Brighton & Hove Albion en Angleterre. Au club italien, qui a transmis cette semaine une offre à hauteur de 3,5 millions d’euros pour convaincre le LS, les Anglais auraient répondu par une proposition financière plus lucrative encore. Tant pour Zeqiri que pour le LS.

Un premier renfort niçois
Avec un marché estival des transferts qui se termine déjà le 5 octobre en Italie et en Angleterre - contre le 12 en Suisse -, la conclusion de l’opération n’est plus qu’une simple question de jours. Voire d’heures. Ce qui a pour principale conséquence ce gros doute qui accompagne la présence de Zeqiri à Lucerne. D’autant plus que, si les deux parties sont vraiment à bout touchant, on imagine mal le LS prendre seul l’initiative d’aligner son attaquant dimanche et courir ainsi le risque qu’il se blesse. Avec toutes les conséquences fâcheuses qu’une telle mésaventure pourrait avoir. Il est donc probable qu’Andi Zeqiri ait porté pour la dernière fois le maillot du LS dimanche dernier contre Servette. À l’insu de tous.

Un nouveau départ qui a d’ores et déjà été compensé. Numériquement tout du moins. Vendredi toujours, le LS a en effet annoncé l’arrivée, en prêt, du jeune international M19 portugais Pedro Brazao en provenance de son partenaire, l’OGC Nice. Un club qui lui a permis de faire ses débuts en Ligue 1 la saison passée. «C’est un milieu offensif de 17 ans doté d’un potentiel très intéressant, précise Souelymane Cissé. L’objectif est de le voir grandir et progresser avec le LS, où il trouvera de bonnes conditions pour s’épanouir.» Une mission que mènera Giorgio Contini. «Il ne s’est entraîné que ces deux derniers jours avec nous. Il est donc encore un peu tôt pour affirmer qu’il est déjà prêt à nous rendre tout de suite service. Cela dit, j’ai déjà pu constater qu’il ne manque pas de qualités techniques.»

Zekhnini est prêt
Une bonne impression que lui a aussi laissée Rafik Zekhnini cette semaine. Et qui pourrait valoir à l’international norvégien M21, arrivé à la Pontaise il y a une dizaine de jours, une première titularisation à Lucerne en cas d’absence de Zeqiri. «Il a beaucoup travaillé et commence à bien s’intégrer dans le groupe même s’il n’est pas encore à 100% de son potentiel, assure Contini. Rafik est un ailier très rapide, capable d’éliminer son adversaire direct et doté d’une belle force de percussion. Sa présence au coup d’envoi pourrait me faire passer à un dispositif à trois attaquants, même si je l’estime aussi capable de jouer dans un système à deux devant.» Une série de doutes qui ne seront probablement levés que dimanche seulement. Mais une chose est sûre, les allées et venues ne sont de loin pas terminées du côté de la Pontaise.

Lucerne - Lausanne, dimanche à 16h-


Le match Le Lausanne-Sport se déplace à la Swissporarena en position de leader. Grâce à sa courte victoire contre Servette et à l’ordre alphabétique. Ses trois derniers voyages à Lucerne s’étaient soldés par deux victoires pour une défaite.

Les absents Joël Geissmann, Anthony Koura et Isaac Schmidt, qui ont manqué les deux premiers rendez-vous de la saison pour blessure, ont pu reprendre les entraînements collectifs cette semaine mais leur retour n’est pas encore d’actualité. «Si tout va bien, ils seront à disposition dans une semaine pour la réception du FC Zurich», assure Giorgio Contini.

Lucerne Dimanche de retrouvailles pour les quelques Lausannois qui ont côtoyé Fabio Celestini lorsqu’il était sur le banc du LS. Un LS qui aura aussi un œil sur Francesco Margiotta, l’ancien buteur du club.

Giorgio Contini «Contre Servette, nous avons livré pendant 80 minutes une performance de haut niveau. Il s’agit maintenant d’augmenter encore un peu cette durée en corrigeant les petites erreurs que nous avons commises. Même à l’extérieur, notre façon de jouer restera la même. Je veux une équipe conquérante.» A.B.

Le LS montre une autre importante facette de son talent
Réduit à dix durant soixante-sept minutes, le néo-promu vaudois a tenu tête avec bravoure et malice au FC Lucerne (2-2).

André Boschetti
Publié aujourd’hui à 21h52


Aldin Turkes, auteur de son deuxième but en autant de rencontres, a permis à un LS réduit à dix d’espérer pouvoir l’emporter, dimanche à Lucerne.
Aldin Turkes, auteur de son deuxième but en autant de rencontres, a permis à un LS réduit à dix d’espérer pouvoir l’emporter, dimanche à Lucerne.
KEYSTONE
Que se serait-il passé à la Swissporarena sans le bref moment d’égarement de Mickaël Nanizayamo? Personne ne peut bien sûr le savoir mais, avec le recul, on peut tout de même se demander si l’exclusion logique du défenseur lausannois dès la 23e minute de jeu pour un tacle mal maîtrisé et dangereux n’a pas coûté deux points et la place de leader au Lausanne-Sport.

Malgré une entame de match cauchemardesque avec un but concédé après 50 secondes seulement, le néo-promu a fait preuve ensuite de beaucoup de calme et de sérénité pour revenir très vite dans la partie. Grâce au premier but, pour sa première titularisation sous le maillot lausannois, du jeune Joël Monteiro, très lucide vainqueur de son face-à-face avec Marius Müller (6e).

Un match différent

À cet instant, et face à un adversaire brouillon et privé, comme le LS avec Zeqiri, de son meilleur atout offensif – Francesco Margiotta est semble-t-il sur le point de s’engager avec Burnley – le néo-promu semblait être suffisamment armé pour aligner une deuxième victoire consécutive. Jusqu’à ce que ce duel ne change totalement de physionomie. «À la mi-temps, raconte Mory Diaw, nous nous sommes tous dits qu’il était exclu que nous quittions le terrain sans le moindre point. Ce que nous avons réussi, même si on a longtemps pu espérer l’emporter après le but de Turkes. Mais bon, l’objectif est atteint et je crois que nous pouvons être très fiers de notre prestation et de ce résultat obtenu dans des conditions compliquées.»

«À la mi-temps, nous nous sommes tous dits qu’il était exclu que nous quittions le terrain sans le moindre point»

Mory Diaw, gardien du Lausanne-Sport
Après avoir montré un visage offensif et séduisant une semaine plus tôt contre Servette, le LS a prouvé à Lucerne qu’il avait bien d’autres qualités. Très tôt en infériorité numérique, il a offert une performance défensive convaincante. Certes, ce FC Lucerne ne possède certainement pas les atouts offensifs de Young Boys ou du FC Bâle, mais le trio Loosli-Monteiro-Jenz a régulièrement pris le dessus sur ses adversaires. Notamment grâce à la prestation digne d’éloges d’Elton Monteiro, patron de plus en plus autoritaire et affirmé d’une défense lausannoise beaucoup plus solide dans l’axe que sur les côtés. C’est d’ailleurs d’un débordement sur le flanc droit de Balaruban qu’est venue l’égalisation lucernoise (81e).

Zeqiri à Brighton

Avec ces quatre points mérités récoltés pour ses deux premières sorties en Super League, le bilan lausannois est plus qu’encourageant. D’autant plus que le LS n’a peut-être pas abordé cette rencontre avec toute la sérénité nécessaire suite au départ plus que probable de son joyau offensif, Andi Zeqiri, pour Brighton et la Premier League anglaise. «On a pris un petit coup au moral en voyant qu’il ne nous accompagnait pas à Lucerne samedi, admet Mory Diaw. Car on perd à la fois un très bon joueur et un ami. Mais bon, on a réussi à prouver que même sans lui on a une très bonne équipe où chacun se met au service de l’autre. Et croyez-moi, on va encore en surprendre plus d’un cette saison. Mais à condition bien sûr que l’on garde toujours cette même mentalité, cette solidarité et ce formidable état d’esprit.»

Des renforts cette semaine

Le départ de Zeqiri pour l’Angleterre laisse toutefois un gros vide offensif que Souleymane Cissé se doit de tenter de combler le mieux possible. Ce qui devrait heureusement être très vite fait. Selon nos informations, deux renforts débarqueront en ce début de semaine déjà à la Pontaise. Et trois ou quatre autres les suivront d’ici au 12 octobre. Peut-être même un ou deux de plus si Gétaz, Flo ou Schneuwly devaient à leur tour quitter le LS. Mais ce qui est en revanche plus sûr encore, c’est que les points communs entre toutes ces nouvelles recrues seront leur jeunesse et leur enthousiasme

https://www.lematin.ch/story/la-carte-jeune-fait-un-tabac-au-ls-528918520136

Article qui ne nous apprend rien.... mais bon


Zeqiri, des mystères et des enchères
L’avenir de l’attaquant lausannois reste flou – même le directeur sportif du LS fait mine de croire à un miracle.

Simon Meier
Publié aujourd’hui à 21h27

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Andi Zeqiri, ici buteur en Coupe face au Stade Nyonnais, ne sait pas encore de quelle couleur sera son nouveau maillot.
Andi Zeqiri, ici buteur en Coupe face au Stade Nyonnais, ne sait pas encore de quelle couleur sera son nouveau maillot.
KEYSTONE/Laurent Gilliéron
«La nuit sera longue.» Tel était le pronostic de Michel Urscheler, lundi soir, à une heure où les téléphones chauffaient encore et les enfants dormaient déjà. Entretenir le mystère, pour l’agent d’Andi Zeqiri, c’est aussi faire monter les enchères. La pépite du Lausanne-Sport s’engagera-t-elle ce mardi pour Brighton, comme il en a tout l’air? Ou optera-t-il pour Parme, aussi sur les rangs? «Dans le football, il y a parfois des invités surprises», lâche notre interlocuteur, histoire de brouiller encore les pistes – et booster les chiffres.

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Plus tôt dans la journée, à la Pontaise, Souleymane Cissé laissait même entendre l’éventualité d’un revirement de situation: «Je n’ai pas dit mon dernier mot, j’espère bien convaincre Andi de rester à Lausanne», lâchait le directeur sportif des Vaudois, dans un sourire d’autant plus difficile à interpréter qu’il était masqué. Bonne surprise pour les supporters du LS ou discours convenu d’un dirigeant désireux de répéter qu’il aura tout fait pour garder son joueur? Au pif, on opte pour la seconde thèse.

D’ailleurs, Giorgio Contini s’est fait une raison. «C’est comme ça, c’est le foot. Être entraîneur, c’est aussi accompagner des joueurs et quand le moment de quitter un club est arrivé, cela ne sert à rien d’avoir des regrets, philosophe le coach lausannois. Mieux vaut être content et fier d’avoir bien travaillé avec un jeune, de lui avoir donné la possibilité de partir à l’étranger, comme ce fut aussi le cas avec Dan (ndlr: Ndoye, transféré à Nice). Andi a fait ce choix et quand un être humain a la chance de pouvoir franchir un cap, il faut être content pour lui.»

Et taper du pied pour obtenir un digne successeur dans les plus brefs délais? Pas le genre de la maison. «Je trouve des solutions avec les joueurs que j’ai dans mon vestiaire tous les matins, reprend Contini. Si je me mettais à attaquer mes dirigeants en disant que j’ai besoin de renforts, de plus d’expérience ou de qualité dans mon effectif, cela signifierait que je n’aurais pas confiance en mon équipe. Or j’ai confiance en ce groupe sain, qui a faim.» Plus loin dans la conversation, le technicien lausannois dira quand même que, jusqu’à l’issue du mercato le 12 octobre, «les portes sont encore ouvertes dans tous les sens». Pour Andi Zeqiri et pas mal d’autres

https://www.blick.ch/sport/fussball/superleague/ndoye-weg-zeqiri-auf-dem-sprung-von-lausannes-traumsturm-bleibt-nur-noch-turkes-id16117967.html

LKK a écrit:https://www.blick.ch/sport/fussball/superleague/ndoye-weg-zeqiri-auf-dem-sprung-von-lausannes-traumsturm-bleibt-nur-noch-turkes-id16117967.html

"Noch zwei, drei Verstärkungen, und die Waadtländer würden zu einem ernsthaften Titelkandidaten."

En gros, on serait presque un sérieux candidat pour le titre, alors même que l'équipe est "plus faible que l'année passée avec les départs de Zeqiri et Ndoye".