Les articles de presse (pas de commentaire !)

Avant la venue d’YB

Ce LS mal en points se cherche des assurances
Projet sportif, projet de jeu: tout est encore fragile pour un Lausanne fébrile qui attend lequadruple champion de Suisse ce mercredi.

Daniel Visentini

C’est une fragilité qui dit la crispation, ou alors c’est le contraire. Le résultat est le même. Pour ce Lausanne-Sport qui ne décolle pas, une douleur psychologique s’est installée, pas même dissipée par cette qualification maladroite en Coupe de Suisse contre Bulle (3-2 après prolongation). Recevoir Young Boys ce mercredi soir, c’est accueillir des Bernois qui mettent leur machine en branle, après s’être concentrés sur la Ligue des champions, c’est devoir se libérer des chimères qui pèsent sur le rendement collectif, c’est oublier ce début de championnat raté. L’idée d’un déclic est toujours séduisante. Est-elle réaliste?

La réalité chiffrée raconte cette incapacité à gagner un match depuis le début de la saison. Après les trois défaites initiales qui ont plombé l’ambiance, il y a bien eu trois matches nuls. Ne plus perdre, c’est déjà aller mieux. Mais ne pas savoir gagner, c’est continuer d’aller mal et c’est le fardeau du LS.

Le paradoxe, c’est que le manque de réalisme n’interdit pas le chemin du but. Six rencontres de Super League disputées cette saison: à chaque fois les Vaudois ont su trouver la faille. Il y a donc au LS une capacité offensive, mais aussi sa difficulté à s’établir vraiment: une seule fois plus d’un but inscrit, lors du 2-2 contre Bâle. En parallèle, les soucis défensifs sont présents aussi, avec douze buts encaissés jusque-là. Une attaque qui ne marque pas assez, une défense qui plie trop souvent: le raccourci facile qui doit expliquer les maux vaudois?

Des choix compliqués

Tout se mélange, en fait. Cela vaut aussi pour les orientations prises par Ineos, le propriétaire, avec le Lausanne-Sport. Le projet sportif et le projet de jeu, son émanation sur le terrain, sont étroitement liés, comme toujours. Justement: on distingue mal encore l’un et l’autre et c’est peut-être tout le problème. On ne garde pas Boranijasevic (parce qu’il a 29ans?) et on engage Chafik, 34ans? Il faut reconnaître qu’il y a toutefois un projet de faire jouer des jeunes. Mais également que le brassage a été grand d’une saison à l’autre.

Une quinzaine d’arrivées, beaucoup de départs, dont plusieurs cadres de la saison dernière, un nouvel entraîneur sans expérience dans l’élite, une perte de repères: pas simple d’asseoir à la fois le projet sportif et le projet de jeu dans ces conditions.

Ndoye à Bâle, pas au LS

Lausanne se cherche encore, sur le terrain, à la manière de Cameron Puertas, qui porte le poids du jeu au milieu à 23ans. Une politique faite pour promouvoir les jeunes est intéressante, c’est la belle promesse d’Ineos d’en faire profiter le LS, avec ses moyens ou avec l’OGC Nice, son vaisseau amiral. Mais quand Dan Ndoye, parti du LS à Nice, est prêté cette saison par le club français, c’est à Bâle qu’il va poser ses valises et pas à Lausanne.

Lausanne est cette équipe qui se cherche un équilibre qui le fuit encore. Espérer des automatismes immédiats avec un gros brassage de joueurs à l’intersaison est chose bien compliquée; compter sur plusieurs jeunes qui arrivent est louable, mais cela a aussi ses limites, sans une structure de cadres déjà en place pour les épauler; se trouver un style et un schéma de jeu stable dans ces conditions est compliqué.

Se battre contre la fatalité

À Lausanne, on peut bien pester sur ce nul 1-1 de dimanche passé, face à ce Sion alors que le LS aurait pu passer l’épaule, après la pause. À la place, il y a eu des hésitations et une forme de crispation qui a permis aux Valaisans d’égaliser. Bloqués en queue de classement depuis le début de la saison, les Vaudois bataillent contre cette forme de fatalité, mais cette incapacité à gagner dit un tout, du terrain au-dehors, avec des orientations qui demandent du temps.

La venue de ce YB qui retrouve son standing en championnat (il vient de donner la leçon à Zurich 4-0) et qui a battu Manchester United en Ligue des champions a de quoi faire peur? Sans doute. C’est l’occasion pour le LS de se faire violence. Comme Bâle, YB ne ferme pas le jeu. Les hommes d’Ilija Borenovic doivent faire preuve de solidarité, de justesse dans les placements et saisir leurs opportunités devant, il y en aura. Tout un programme pour qui est inconstant jusque-là. Mais c’est l’horizon actuel du Lausanne-Sport, en attendant mieux.

L’avant-match
LS - YB, mercredi soir, 18heures

Les absents. Au LS, Suzuki estsuspendu. Brown, Grippo, Geissmann, Kapo, Sanches etTurkes sont blessés.

Le contexte. Lausanne reste sur trois matches sans défaite, trois matches nuls, contre Bâle (2-2), àLucerne (1-1) et contre Sion (1-1). YB a enfin renoué avec la victoire à Zurich (4-0), après deux nuls et une défaite.

La bête noire. La dernière victoire du LS face aux Bernois remonte à octobre 2017. Depuis, ily a eu six matches contre YB: sixvictoires bernoises.

L’horaire. Un match un mercredi soir, c’est sympa. Un match un mercredi soir à 18heures, c’est le cauchemar. Pour beaucoup de supporters, qui ne pourront pas se libérer à temps. Lausanne doit pourtant composer avec cet horaire-là, il espère tout de même du monde à la Tuilière pour soutenir le LS face à YB. D.V.

Tout va bien, ouf


https://www.lematin.ch/story/ilija-borenovic-nous-navons-pas-ete-ridicules-707276079296

lausarme a écrit:Tout va bien, ouf


https://www.lematin.ch/story/ilija-borenovic-nous-navons-pas-ete-ridicules-707276079296

Apres une interview pareille, suite a la plus grosse defaite jamais subie a domicile, sa crédibilité est perdue a jamais.
Incroyable d’etre si naif. Mais bon, il est dans une zone de confort car on lui a dit que rien ne peut lui arriver, donc c’est juste un job bien payé et peu importe les resultats.

Quand on se souvient la pression inacceptable mise sur Contini l’annee passée par Cissé apres des contre performances beaucoup plus acceptables, c’est desolant.

YB enfonce un peu plus un misérable LS
Laminés par le champion en titre, les Vaudois reprennent la lanterne rouge à Lucerne avant un derby lémanique qui s’annonce déjà très compliqué, samedi.

André Boschetti

L’attaquant bernois Meschack Elia (à gauche) profite du manque de promptitude du Lausannois Elton Monteiro pour s’en aller inscrire le deuxième but d’YB.

Qui ne tente rien, n’a rien. Pour avoir très longtemps joué avec la seule et unique ambition d’éviter d’encaisser un but, sans jamais chercher à solliciter la défense bernoise, le Lausanne-Sport n’a finalement réussi à récolter qu’une traumatisante déculottée face à des Young Boys qui ne s’attendaient certainement pas à vivre un début de soirée aussi tranquille à la Tuilière.

Deux déplacements au programme

Cette lourde défaite renvoie non seulement les Vaudois à la dernière place du classement, mais, surtout, elle fait voler en éclats le peu de confiance qu’avaient amené dans les fragiles têtes lausannoises les trois nuls consécutifs obtenus face à Bâle, Lucerne et Sion. Pas idéal avant de conclure un premier tour, jusque-là catastrophique, par deux déplacements, à Genève samedi, puis à Lugano dans dix jours.

Si perdre face au quadruple champion de Suisse n’a rien d’infamant, la manière avec laquelle les Lausannois ont abordé cette rencontre a, elle, été consternante. Avant que Garcia ne trouve logiquement le chemin des filets avec la complicité de Zohouri (27e) – Elia (8e), Siebatcheu (17e) et Lauper (20e) avaient auparavant raté trois grosses occasions d’ouvrir le score –, le LS s’était en effet contenté de défendre, sans parvenir à ébaucher la moindre offensive digne de ce nom. Pour résumer le néant lausannois, il suffit de relever qu’il a fallu attendre plus d’un quart d’heure pour voir – très brièvement – le LS s’installer dans la moitié de terrain adverse avec le ballon. Une séquence qui s’est conclue par une frappe lointaine et sans danger de Sow.

«C’est une rencontre que nous devons très vite oublier pour nous concentrer tout de suite sur celle de samedi. Un derby qu’il faudra gagner pour que nos supporters nous pardonnent cette lourde défaite.»

Mory Diaw, gardien du Lausanne-Sport, après la débâcle contre YB et avant d’affronter Servette samedi
«C’est notre prestation collective la plus décevante depuis que je suis ici, résumait, tête basse, Mory Diaw. En première mi-temps, nous n’avons pas joué avec l’agressivité suffisante et face à un tel adversaire, cela ne pardonne pas. Nous étions pourtant tous très motivés et désireux de faire un bon match. Mais tout est allé de travers. C’est une rencontre que nous devons très vite oublier pour nous concentrer tout de suite sur celle de samedi. Un derby qu’il faudra gagner pour que nos supporters nous pardonnent cette lourde défaite.»

Ulisses Garcia se balade entre Stjepan Kukuruzovic et Armel Zohouri. Le latéral bernois a passé une soirée très tranquille, mercredi à la Tuilière.

Même si un match ne ressemble jamais à un autre – d’autant plus un derby – on se demande vraiment comment l’équipe vue face à YB peut se métamorphoser en trois jours. Dire que le LS inquiète est un euphémisme. Dépassé en défense à l’image d’un Elton Monteiro coupable d’une énième légèreté sur le deuxième but bernois, dominé au milieu par la puissance adverse et incapable de se créer la moindre occasion de but huitante minutes durant, le LS semble aujourd’hui plus proche de la rupture que de cette résurrection tant espérée par ses supporters. Pour preuve que le moment est grave, Souleymane Cissé s’est précipité au vestiaire dès le coup de sifflet final. «Il a voulu parler aux joueurs et leur demander d’oublier ce match, résume Ilija Borenovic. De se remobiliser et de rester unis pour le derby. Et, personnellement, j’avoue ne pas être inquiet car je suis toujours persuadé que ce groupe a toutes les qualités pour faire beaucoup mieux.»

Un optimisme qui demande à être justifié sur le terrain. Dès samedi face un Servette FC qui a certainement encore en mémoire les dix points que les Lausannois leur avaient pris la saison passée.

https://www.blick.ch/fr/sport/football/kukuruzovic-capitaine-du-ls-personne-nest-au-niveau-moi-le-premier-id16853271.html

https://www.blick.ch/fr/sport/football/le-derby-est-deja-lance-lac-de-geneve-servette-chambre-le-ls-dans-la-presse-genevoise-id16853944.html

https://www.lematin.ch/story/le-ls-est-il-capable-de-vite-rebondir-637216533266

En quête d’une première victoire

Fouad Chafik a le devoir d’aider le LS à se relever
Après la défaite 6-1 contre Young Boys et avant le derby contre Servette, samedi, le Franco-Marocain de 34 ans peut partager son expérience de la lutte pour le maintien.

Valentin Schnorhk

Neuf heures, jeudi matin. La tête dans le sac, forcément. La nuit n’a pas pu être bonne. Une douzaine d’heures a passé depuis le 6-1 encaissé contre Young Boys mercredi. Les Lausannois avaient rendez-vous pour un petit-déjeuner commun, avant l’entraînement du jour. Le jus d’orange est acide, les tartines insipides.

«Un sentiment de honte, surtout que la manière n’a pas été bonne», résume Fouad Chafik. Le Franco-Marocain n’est à la Tuilière que depuis un mois, qu’il doit déjà participer à l’effort de contrition. «Mais nous avons la chance - si on peut le dire ainsi - de rejouer rapidement et de nous rattraper.» Rendez-vous samedi à la Praille, contre Servette, pour tenter de s’éviter la mauvaise passe de huit, soit le nombre de matches sans victoire pour le Lausanne-Sport depuis le début de saison.

La situation est chaotique. Pas encore catastrophique. L’adversité joue le jeu: avec seulement trois points, le LS n’est pas si loin. Mais la pente se raidit. Fouad Chafik en parle avec sérénité. Et avec l’expérience d’un contexte qu’il a à peu près toujours connu durant sa carrière. «Sur dix saisons entre la Ligue 1 et la Ligue 2, j’ai bien dû jouer sept ou huit fois le maintien, énonce-t-il avec sagesse. J’ai vécu quelques années bien galères, dont deux qui se sont terminées par une descente.» C’était à Istres, puis à Dijon. Il n’a pas prévu de remettre ça à Lausanne. Il a au moins la science de l’exercice, le savoir de ce qui est bon ou moins bon dans ces moments-là.

«Ne pas nous éparpiller»

Attablé devant la Tuilière, il livre sa recette: «Il est impératif de réagir très rapidement, annonce-t-il. Quand on n’a pas de victoire, cela devient forcément problématique et, personnellement, ça me rappelle certains souvenirs. Il faut réenclencher la machine en prenant vraiment conscience de la situation. Cela se passera par l’intermédiaire du groupe et nous ne devons pas nous éparpiller. Il faut toujours sortir du positif, même après une défaite comme celle contre Young Boys. Si on pense négativement, nous n’irons pas loin.» Méthode Coué. Il n’y en a pas d’autres. La course après le déclic. Cela pèse, naturellement.

Mais Chafik a le devoir de trouver les mots. Lausanne est venu le chercher pour ça. C’est ainsi qu’on lui a présenté le projet. Il aurait pu prolonger à Dijon, aller en Belgique ou en Grèce, mais il n’a dit oui qu’au LS. «Je dois apporter mon expérience, encadrer les jeunes, confirme le latéral droit de bientôt 35 ans. Je suis un peu comme un grand frère, c’est ma façon d’être. Je conseille beaucoup de manière individuelle les plus jeunes et eux viennent aussi vers moi. J’essaie également d’être un relais avec le coach. Dès que je suis arrivé, j’ai cherché à donner aux autres le goût de l’effort, de par mon attitude sur le terrain.»

Professionnel à 25 ans

Son parcours insuffle au vestiaire une certaine humilité. Devenu professionnel à seulement 25ans, il a gravi les échelons progressivement, jusqu’à découvrir la Ligue 1 peu avant la trentaine. Ce qui lui donne un certain recul, mais également lui permet de conserver toute son ambition. Il est au LS pour la saison, avec la possibilité de continuer ensuite. «Tant que mes jambes et ma tête me permettront de jouer, je veux le faire, affirme-t-il. Le fait d’avoir commencé tard, sans avoir été formaté par un centre de formation contribue aussi à la motivation que j’ai. Aujourd’hui, les jeunes arrivent en pros alors qu’ils n’ont pas vingt ans et n’ont pas connu de jeunesse, alors que moi j’ai eu un autre parcours.» Cela détonne, notamment dans un LS qui se veut une plateforme pour les pépites, sans considérer l’âge.

Fouad Chafik ne sera sans doute pas revendu avec une nette plus-value. Mais il doit permettre aux autres de l’être, en brillant dans un contexte favorable. En apportant une certaine stabilité émotionnelle dans une équipe qui peine à la retrouver. Et aussi en étant décisif, depuis son aile droite. Pour son premier match contre Sion, c’est lui qui avait déposé le ballon sur la tête de Hicham Mahou. Signe qu’il peut faire plus que dire des mots rassurants. En l’état, Lausanne a de toute façon besoin des deux.

Entre études et petits boulots
Fouad Chafik est un cas à part dans le football. Il n’en a vécu que sur le tard. C’est d’abord dans les clubs amateurs qu’il a fait son trou. «J’avais bien sûr des propositions pour aller en centre de formation lorsque j’étais jeune, mais mes parents ne le souhaitaient pas, explique-t-il. Ils ont insisté pour que je fasse des études. Je suis donc titulaire d’un master en économie internationale.» Rien que ça. De quoi lui permettre d’ici à quelques années de travailler dans le marketing du sport. Il y pense déjà un peu. Mais pas trop non plus. Le besoin de profiter de ce confort découvert il n’y a pas si longtemps.

Car Chafik a connu une autre vie que celle de footballeur. «Je relativise assez les difficultés du quotidien, assume-t-il. Parce que j’ai dû travailler pour financer mes études. J’ai fait pas mal de petits boulots: préparateur de commandes dans un immense congélateur à -30 degrés, employé de la voirie pour la Mairie, ou j’ai aussi découpé des plaques de métal pour ArcelorMittal.» Bref, la Ligue 1 était bien loin.

Puis, une fois son diplôme obtenu, il s’est donné deux ans pour réussir dans le football. Cela n’a pas manqué. D’abord à Valence, où un joli parcours en Coupe de France lui a permis de se faire repérer. Puis à Istres en Ligue 2, avant de filer à Laval. Et d’être repéré par Dijon, où il a évolué durant cinq ans avant d’être relégué la saison dernière. Une mauvaise note pour finir, mais qui lui a aussi permis d’engranger douze sélections avec l’équipe nationale du Maroc. Sauf qu’à son poste, un certain Achraf Hakimi a émergé. Sacré chemin, tout de même. «Si c’était à refaire, je le ferais pareil.»VSC

https://www.blick.ch/fr/sport/football/face-a-servette-samedi-lausanne-un-derby-en-forme-de-bouee-de-sauvetage-id16856181.html

https://www.blick.ch/fr/sport/football/la-verite-eclate-enfin-non-jocelyn-roux-na-pas-plante-de-drapeau-lausannois-a-la-praille-id16856206.html

Pas de panique à la Tuilière
Souleymane Cissé: «Le LS jouera le podium en Super League dans trois ans»
Malgré la fessée reçue contre YB et une dernière place au classement, le directeur sportif lausannois croit son équipe capable de rebondir, dès samedi contre Servette.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 19h31

Souleymane Cissé affirme avec force que le projet Ineos est ambitieux malgré les difficultés actuelles. Il demande simplement aux supporters d’avoir un peu de patience.

KEYSTONE
Comme on peut facilement l’imaginer, l’atmosphère n’était pas à l’euphorie, vendredi, du côté de la Tuilière. La chute à la dernière place du classement suite à la correction que YB lui a infligée mercredi n’incite pas même à un semblant d’optimisme, au moment où se profile le premier derby lémanique de la saison. Une situation à laquelle personne ne s’attendait vraiment, même si chacun était bien conscient que ce deuxième exercice en Super League n’allait pas être de tout repos.

Homme fort du club depuis bientôt dix-huit mois, Souleymane Cissé ne cache pas sa déception pour cette entame de championnat manquée, mais le directeur sportif ne se laisse pas abattre et continue de croire au fort potentiel de son groupe. Sans toutefois nier sa part de responsabilité dans ces premiers résultats.

La débâcle
Mercredi, quelques secondes après la fin du match, Souleymane Cissé a fait irruption dans le vestiaire lausannois. «Je ne cache pas que j’étais alors irrité par ce que je venais de voir, et je l’ai clairement fait comprendre aux joueurs. Mais ma présence a surtout voulu être positive. Pour leur montrer que le club était derrière eux, les encourager à oublier ce match et déjà focaliser leur esprit et leur énergie sur le suivant. Au cours d’une saison, ce genre de prestations ratées peuvent arriver, nous en avons d’ailleurs déjà vécu par le passé. La seule chose qui importe est de vite et bien réagir.»


Une situation délicate
«L’équipe m’est apparue en progrès après deux premières sorties ratées. Et c’est cette courbe positive que je veux retenir, car je considère le duel face à YB comme un fâcheux accident de parcours. Les médiocres résultats obtenus jusqu’ici, auxquels nous ne nous attendions pas, ne correspondent pas à la valeur d’un groupe qui est au moins aussi compétitif que le précédent. Plusieurs fois, les circonstances ne nous ont toutefois pas été favorables. Il faut vivre avec et tout faire pour inverser au plus vite cette spirale négative.»


Qui est responsable?
«Je suis le directeur sportif de ce club, donc si les choses vont mal, j’assume sans problème ma part de responsabilité. Mais le moment de tirer des conclusions définitives n’est pas encore arrivé. Malgré ces sept matches sans victoire – une situation qui nous pèse – je reste convaincu des qualités et de la grande marge de progression de ce groupe. Et puis, nous ne sommes pas largués au classement. Avec une ou deux victoires, nous rejoindrons nos principaux concurrents dans la course au maintien. Mais il nous faut un succès pour lancer la machine et enchaîner avec une bonne série. Le derby est une bonne occasion, mais même une défaite samedi n’aurait rien de dramatique.»


L’attitude de Moritz Jenz, ici face à YB la saison dernière, a profondément déçu Souleymane Cissé et mis le LS dans le pétrin.

KEYSTONE
Le cas Moritz Jenz
Avec le départ de Moritz Jenz à Lorient, fin août, la défense a perdu ses quatre titulaires de la saison passée (Loosli, Boranijasevic, Flo). Pour deux arrivées, de surcroît très tardives, seulement. Comme gouverner c’est prévoir, pourquoi Souleymane Cissé n’a-t-il pas anticipé cette éventualité? «Je vous promets que nous avons beaucoup travaillé en amont, mais le coup tordu que nous a fait l’Allemand nous a pris de court. Au moment de commencer le championnat, il m’avait assuré vouloir rester, mais quelques jours plus tard, il ne pensait plus qu’à partir. Après deux prestations catastrophiques contre St-Gall et Zurich, celui que nous considérions comme l’un des piliers de notre défense est allé jusqu’à prétexter une blessure pour éviter de jouer. Avant et après cet épisode, j’ai cherché à recruter plusieurs défenseurs, dont Schmied – avec lequel nous avions même un accord avant qu’il ne parte pour Sion –, Sutter (Thoune), Weber (Caen), qui n’a pas passé la visite médicale, Lamine Koné (Strasbourg) et quelques autres, mais rien n’a pu être conclu pour une raison ou une autre. Il ne faut pas non plus oublier que j’ai un budget, qui est le plus petit de SL, à respecter et que le LS n’est malheureusement pas non plus encore un club très attractif.»

«Ilija Borenovic ne se discute pas. Je l’ai choisi, et il a toute notre confiance car je suis plus persuadé qu’il est l’entraîneur parfait pour le projet qui est le nôtre.»

Souleymane Cissé, directeur sportif du LS
Où est le problème?
Avec 18 buts concédés, le LS possède la défense la plus perméable de SL. «Il est évident qu’aujourd’hui notre principal souci se situe à ce niveau. J’espère qu’il pourra être en partie réglé grâce au prochain retour de Simone Grippo. Sinon, l’implication des jeunes Sow et Husic est irréprochable et Monteiro, même s’il traverse une passe compliquée, a déjà prouvé qu’il est un bon défenseur de SL. Pour améliorer la situation, je ne vois donc que le travail et l’analyse vidéo pour éviter de répéter ces erreurs individuelles qui nous coûtent si cher.»

Le projet Ineos

Malgré l’entame de saison très décevante du LS, Ilija Borenovic garde toute la confiance de son directeur sportif, Souleymane Cissé.

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«Ceux qui imaginent que le LS n’est qu’un jouet sans importance pour Ineos se trompent lourdement. Pour notre propriétaire, il n’est pas question que le club tombe en CL. Mais il sait qu’il faut du temps pour construire un club pérenne à ce niveau. Après un bon premier exercice, nous étions d’ailleurs tous bien conscients que celui-ci allait être plus compliqué. Mais je vous garantis que nous nous en sortirons, même s’il faudra probablement souffrir pour y arriver. L’ambition de jouer ensuite les premiers rôles reste intacte. Et dans trois ans, le LS jouera le podium en Super League! Mais pour cela, je demande aux supporters de nous faire confiance et d’avoir un peu de patience, et de continuer à nous soutenir. Les joueurs en ont besoin.»

Développement et ambition?
«Oui, les deux choses sont compatibles. Le cas Jenz est une exception qui ne se reproduira plus. Au contraire de la saison dernière, où nous avons dû agir dans l’urgence pour assurer le maintien, tous les joueurs actuels se sont engagés sur le moyen-long terme, à l’exception de N’Guessan, qui est en prêt. Et il est désormais exclu qu’un élément qui brille un an ici nous quitte la saison suivante. À l’avenir, nous voulons plus de stabilité au LS, un point important pour progresser.»

Un coach en danger?
«Ilija Borenovic ne se discute pas, conclut Cissé. Je l’ai choisi, et il a toute notre confiance car je suis plus persuadé que jamais qu’il est l’entraîneur parfait pour le projet qui est le nôtre. Il n’est pas responsable des difficultés actuelles.»

Servette – LS, samedi 20 h 30


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Servette – LS, samedi 20 h 30


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Les absents Zohouri (suspendu), Brown, Kapo, Sanches, Geissmann, Turkes (blessés). Retour de Suzuki. Grippo est incertain. Côté Servette, seuls Cognat, Fofana et Oberlin sont annoncés blessés.

Coupe Le LS s’en ira disputer son huitième de finale à Aarau le mardi 26 octobre prochain (19 h).

Série positive Le LS n’a jamais perdu contre Servette depuis son retour en Super League. La saison passée, il a remporté trois des quatre derbys et partagé l’enjeu du quatrième. Ce qui est moins réjouissant, c’est que la belle victoire obtenue au Stade de Genève le 12 mai (4-1) est aussi la dernière du LS. Depuis, les Vaudois ont aligné neuf matches sans le moindre succès.

Ilija Borenovic «Je ne cache pas que la nette défaite contre YB a touché un peu le moral de mes joueurs. Maintenant, j’espère qu’ils vont vite la digérer mais ne pas l’oublier. Pour bien mesurer l’écart qui nous sépare de YB et les progrès que nous devons encore réaliser pour nous approcher d’eux. Dans cet ordre d’idées, le derby, qui est toujours un match agréable à jouer, tombe bien. Nous l’aborderons dans la peau d’un outsider désireux de créer la surprise. Mais pour cela, nous devrons montrer un autre état d’esprit que mercredi.»

https://www.lematin.ch/story/servette-lausanne-les-anciens-se-souviennent-175984635539

Un LS mort-vivant accroche Servette
Les Grenat encaissent l’égalisation sur un penalty bêtement concédé. Deux points de perdus pour eux, un point miraculeux pour les Vaudois.

Daniel Visentini daniel.visentini@lematindimanche.ch

Ne pas exister, mais respirer. Par réflexe, par instinct de survie. Ce Lausanne-Sport si fragile, en apnée depuis le début de la saison, l’a aussi été sur la pelouse du Stade de Genève. Du début à la fin de ce derby, le plus souvent étranglé par le pressing et le bloc haut de Servette. Étouffé. Sans solution. Il n’y avait qu’une équipe sur le terrain, elle n’a pas su en profiter, concédant le nul.

Ce match à sens unique aurait dû consacrer une équipe qui savait ce qu’elle faisait, qui était organisée avec un plan de jeu, et punir les errances et les approximations d’un LS toujours dans le flou, incapable d’aligner trois passes de suite. Dire l’insigne médiocrité de ce Lausanne misérable dans le jeu et dans les idées, c’est rappeler le bilan famélique des Vaudois depuis le début de la saison: aucun match gagné, quatre minuscules points qui se courent après au classement, dont ils sont la lanterne rouge.

Les ratés grenat

Mais c’est souligner aussi ce qui a fait défaut à Servette. Du réalisme, sans doute un peu de réussite aussi (Valls par deux fois, Imeri qui allume le coin de la lucarne). Mais comment ce Lausanne transparent s’y est-il donc pris pour marquer un but après l’ouverture du score servettienne (Stevanovic, 32e)? Eh bien, avec le concours des Grenat.

Premier cadeau: la faute bête de Rodelin qui offre un coup franc en fin de première période. Deuxième cadeau: Cespedes qui ceinture Amdouni dans les seize mètres. Penalty. Lausanne ne s’était pas procuré la moindre chance quand Kukuruzovic a égalisé.

Le miracle, ou le pensum, s’est poursuivi après la pause pour les Lausannois. Servette dominait de la tête et des épaules, mais manquait le dernier geste ou la dernière passe. L’absence de Cognat? Elle a clairement pesé dans ces séquences où il fallait trouver la faille, provoquer.

Curieusement, Lausanne respirait de moins en moins, mais existait de plus en plus. Oh, sans inquiéter plus que ça Frick, ou alors sur un malentendu. Mais à force de souffler sa douleur, le LS se persuadait qu’il pouvait s’accrocher à cette anomalie: ramener un point du néant.

En quittant Genève, on doute que les Vaudois puissent avoir le sourire. Rien de ce qui inquiète l’équipe de Borenovic n’a été dissipé, au contraire. Le caractère miraculeux du point minuscule ramené de la Praille ouvre des interrogations plus grandes encore, tant la fébrilité habitait les rangs vaudois.

Servette? Il va ruminer ces deux points perdus pour une minute d’égarement et pour avoir manqué de précision dans la zone de vérité (quel match calamiteux de Kyei!).

Mais au contraire de Lausanne, ce Servette qui avance sait où il va et comment. Ce qui est loin d’être le cas de ce LS mort-vivant malgré son point.

Pendant ce temps à la Pontaise :

In 24h
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Certains matches sont trop faciles pour le SLO
Les Lausannois ont réduit Kriens au silence comme s’il s’agissait d’une équipe de 1re ligue (5-0). Le score aurait pu être plus lourd si les hommes de Meho Kodro n’avaient pas levé le pied.
Sport-Center Lausanne
Publié le 25.09.2021, 23h01

Lucas Pos et les Lausannois n’ont jamais été inquiétés par les Lucernois.

KEYSTONE
On en est donc là, à se dire qu’il existe des matches de Challenge League trop faciles pour Stade-Lausanne-Ouchy. Que cette équipe, issue des sphères inférieures du football suisse, s’entête à merveille à s’écrire un destin différent que ses prédécesseurs nommés Le Mont ou Baulmes. Qu’une marge (mais quelle taille peut-elle bien faire?!) existe encore avant que le SLO n’ait atteint son plafond de jeu. Et c’est beau!

Il y a évidemment des moyens là-derrière et il serait absurde de le nier, de considérer Stade-Lausanne comme l’éternel Petit Poucet de la ligue. Mais il y a surtout des bonnes idées. Une cargaison de bonnes idées. Qu’on retrouve avant tout dans l’impressionnante science de recrutement du club.

Alors bien sûr, il faudra transpirer fort pour que l’un des neuf autres protagonistes de Challenge League termine plus bas au classement que ce SC Kriens apparu en perdition à la Pontaise samedi soir, désormais candidat autoproclamé pour la descente. Mais il y avait dans ce match, par son adversité et sa tournure, un test intéressant pour les hommes de Meho Kodro.

Un départ canon
L’adversité, c’est ce Kriens en manque de tout. La tournure, c’est ce but de Brighton Labeau survenu après sept minutes. Tout promettait d’être trop facile pour Stade. C’est là-dessus que les Vaudois étaient attendus: leur capacité à rester concernés, leur envie de soigner le goal-average, leur entente collective dans un moment où chacun se verrait bien tout faire tout seul.

Le test a atteint un score, disons, bon. Sans plus. À gauche quelques bonnes séquences, un fort joli but sorti de la patte de Raffidine Abdullah (2-0, 42e), une concentration de la ligne défensive indéfectible, un autre joli but signé Sofyan Chader (3-0, 60e) et ce score final (5-0). À droite, quelques signes d’agacement («Bon, on joue ou non?» est remontée une voix plaintive lausannoise depuis la pelouse à 1-0), une certaine facilité individuelle et dans la construction du jeu ainsi que la volonté globale finalement assez compréhensible de ne pas se tuer à la tâche.

Demeure donc ce constat, comme un doux refrain dont on ne se lasse pas. Certains matches de Challenge League peuvent être trop faciles pour Stade-Lausanne.
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312 spectateurs

Nul heureux du LS à Genève
Un point plus utile pour le moral que pour le classement
Le Lausanne-Sport n’a dû qu’à son courage et à un cadeau du Genevois Cespedes de ne pas avoir chuté contre Servette, samedi soir.

André Boschetti
Publié aujourd’hui à 13h58

Le sentiment des Lausannois était mitigé, samedi soir après la rencontre.

Le violent uppercut reçu contre Young Boys mercredi a, comme on pouvait le craindre, laissé de profondes traces dans des têtes lausannoises déjà percluses de doutes, au moment d’aborder, trois jours plus tard seulement, le premier derby lémanique de la saison. Face, de surcroît, à un adversaire – poussé par plus de 11’000 supporters – qui respire la santé et la confiance depuis quelques semaines, le contexte n’incitait pas à l’optimisme, côté vaudois.

Dans de telles circonstances, le point pris par le Lausanne-Sport au Stade de Genève samedi soir tient donc presque du miracle. Fébriles comme jamais et, le plus souvent, incapables de conserver le ballon dans leurs rangs plus de quelques secondes, les Lausannois n’ont eu que leur courage, beaucoup d’application et un engagement physique sans faille pour éviter une nouvelle défaite qui aurait pu avoir de lourdes conséquences au niveau psychologique.

Mais même ces indispensables ingrédients n’auraient pas été suffisants au LS pour quitter Genève indemne sans la généreuse contribution de son adversaire. La faute inutile de Cespedes sur Karim Sow a d’abord offert sur un plateau, juste avant la mi-temps, un penalty inespéré aux Vaudois. Une aubaine que, cette fois, Stjepan Kukuruzovic n’allait pas manquer, contrairement à celui du 31 janvier dernier, détourné par Jérémy Frick dans les arrêts de jeu.

Mais ce cadeau aurait certainement été inutile si Servette avait fait preuve d’un peu plus de précision et de détermination à l’approche des buts d’un Mory Diaw qui n’a finalement eu qu’un véritable arrêt à effectuer sur une belle volée de Rodelin (63e).

Stjepan Kukuruzovic n’a pas manqué le penalty offert par Cespedes pour permettre au LS d’arracher un précieux nul face à Servette.

Le reste s’est en effet résumé à un tissu d’imprécisions, et parfois de malchance – superbe tir enroulé d’Imeri sur l’équerre (57e) et bonne frappe de Schalk contrée par son coéquipier Kyei dans les arrêts de jeu –, des Servettiens dans les trente derniers mètres qui les ont privés d’une victoire qui leur tendait les bras.

Manque de confiance

«Mon sentiment est mitigé, avouait toutefois le portier lausannois au terme de la rencontre. Après la correction de mercredi, c’est la victoire que nous voulions offrir à nos supporters. Actuellement, nous manquons toutefois d’un peu de confiance en nous pour en faire beaucoup plus. Mais je suis certain que les choses vont enfin bientôt tourner dans le bon sens pour nous.»

«Même s’il ne nous fait pas beaucoup avancer au classement, c’est indubitablement un point bon à prendre pour le moral de mes joueurs.»

Ilija Borenovic, entraîneur du LS
L’incapacité des Vaudois de garder un tant soit peu le ballon entre leurs pieds afin d’ébaucher des offensives dignes de ce nom dénote à elle seule cet immense blocage psychologique qui les empêche de jouer avec la nécessaire sérénité. Samedi, hormis une bonne frappe d’Amdouni (52e), bien servi par un Suzuki par ailleurs très à la peine face à Stevanovic, sur l’extérieur du but de Frick et, peut-être, un tir trop enlevé de Kukuruzovic, plein axe à une vingtaine de mètres des buts genevois (68e), le LS n’est jamais parvenu à inquiéter le gardien servettien.

«Même s’il ne nous fait pas beaucoup avancer au classement, c’est indubitablement un point bon à prendre pour le moral de mes joueurs, admettait Ilija Borenovic. Avec un état d’esprit irréprochable, c’est la principale chose positive que je veux retenir de ce derby.»

Ilija Borenovic retient surtout l’état d’esprit irréprochable de ses joueurs.

Bonne première de Grippo

La première sortie lausannoise de Simone Grippo en est une autre. Sans particulièrement briller, le défenseur central a su apporter tout son calme et son expérience à la très jeune arrière-garde lausannoise. Distillant de nombreux conseils et encouragements à Sow et Husic – et pas seulement -, l’ancien capitaine d’Oviedo va assurément amener une belle plus-value et davantage de sérénité à ses coéquipiers.

«D’emblée, Simone a montré son important leadership, son expérience et la qualité de son jeu de tête, se réjouissait le coach lausannois. Maintenant, sa contribution sera plus grande encore lorsqu’il aura retrouvé la pleine forme après cette blessure contractée à son arrivée à Lausanne. Mais il a encore besoin d’un peu de temps car il n’a pas pu bénéficier d’une préparation optimale cet été.»

Privé de match officiel depuis le printemps dernier, Grippo devra encore serrer les dents samedi prochain à Lugano avant de pouvoir profiter d’une pause internationale bienvenue de quinze jours pour peaufiner sa forme. Mais pour que ce break soit un peu moins pesant, une première victoire lausannoise au Tessin le week-end prochain serait le meilleur des remèdes. Pour y parvenir, il faudra toutefois que le LS montre un visage beaucoup plus conquérant que lors de ses deux dernières sorties. Mais en est-il aujourd’hui capable?

Simone Grippo a regardé les Servettiens dans les yeux.

Un article sur nous! Dans le Matin, et en plus par Jaquier: pour vous prouver que je n’ai pas rêvé, voici le lien:
https://www.lematin.ch/story/dites-nous-ce-lausanne-la-va-t-il-droit-dans-le-mur-181709502152

«Le LS est capable de faire beaucoup mieux»
Dès sa première apparition sous le maillot lausannois, le défenseur Simone Grippo s’est imposé comme un vrai patron. Un atout qui sera déjà indispensable ce samedi, à Lugano.

André Boschetti

Samedi, vous avez fini le derby contre Servette sur les rotules. Vous a-t-il fallu beaucoup de temps pour récupérer?

(Il sourit) Quelques jours quand même. Avant ce match, je n’avais pu prendre part qu’à un seul entraînement collectif, ce qui explique cette fatigue en fin de partie. Mais là, j’ai heureusement eu le temps de bien récupérer.

Cela faisait longtemps aussi que vous n’aviez plus disputé de match, non?

Oui, depuis le 4 août et une rencontre amicale avec Oviedo. Quant à mon dernier match officiel, il remontait au mois de mai. Cela dit, j’ai pu faire, jusqu’à cette blessure musculaire qui m’a privé d’entraînement pendant plus d’un mois, toute la préparation avec Oviedo.

Pourquoi avoir choisi de quitter l’Espagne pour le LS?

Sincèrement, dans ma tête, j’étais parti pour jouer encore une saison avec Oviedo. Mais Souleymane Cissé m’a approché au début de l’été et expliqué ce que le LS attendait de moi et le projet qui est en train d’être mis en place ici. Et son discours m’a convaincu d’accepter ce défi.

Pourquoi alors avez-vous débarqué à Lausanne aussi tard?

Parce que longtemps Oviedo s’est opposé à mon départ. Puis, face à mon insistance et à mon désir de retourner avec ma famille dans mon pays, les dirigeants ont fini par accepter. Mais en me demandant d’attendre jusqu’au moment où ils me trouveraient un successeur.

Avec cette très jeune équipe, les attentes sont grandes en ce qui vous concerne.

J’en suis conscient, et cela ne me gêne pas car j’aime les responsabilités. Je suis ici pour aider ces jeunes talents à se développer, à bien progresser. Mais le football reste un sport collectif, et il est important que, petit à petit, chacun de nous soit en mesure d’en prendre.

Avez-vous déjà fait partie d’un groupe aussi jeune?

(Il rit) Non, mais c’est peut-être aussi moi qui deviens un peu vieux.

Au niveau psychologique, les jeunes ne sont-ils pas un peu plus fragiles?

Je ne crois pas que fragile soit le bon mot. Aujourd’hui, à tous les points de vue, les jeunes sont très bien formés et capables de bien gérer les événements. Cela dit, il est clair que dans la situation qui est la nôtre, un élément d’expérience a probablement l’avantage d’avoir déjà traversé de telles périodes difficiles au cours de sa carrière.

Une bonne partie des jeunes du LS viennent d’autres pays et parfois de cultures très différentes. Vous qui avez connu ce genre de situation à 19 ans, de quoi ont-ils besoin pour exprimer pleinement leurs qualités?

De patience avant tout. Mais aussi d’un contexte favorable et d’avoir l’opportunité de jouer. Des conditions que ces jeunes trouvent au LS. Croyez-moi, par rapport à l’Espagne par exemple, ils n’ont, ici, pas de pression particulière. À Lausanne, ils sont de surcroît très bien entourés et conseillés. Mais il leur appartient ensuite de prouver sur le terrain qu’ils méritent davantage de temps de jeu.

Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui voient le LS comme un relégué en puissance.

Je n’ai aucun doute sur le fait que nous avons les moyens de nous maintenir en Super League. Ces dernières semaines, il est évident que l’équipe n’a pas montré son meilleur visage. Notamment contre YB. Mais à Genève ensuite, il y a eu une réaction, avec un point à la clé, même si je suis convaincu que nous sommes capables de faire beaucoup mieux encore.

Sur un plan personnel, êtes-vous satisfait de votre performance?

Cela n’a pas été facile pour moi avec un seul entraînement dans les jambes. J’ai essayé de beaucoup parler à mes jeunes coéquipiers, de les conseiller, mais, dès ce samedi, j’espère pouvoir apporter plus encore, avoir davantage d’influence sur le jeu.

Une première victoire avant la pause serait le scénario idéal pour relancer le LS, non?

Oui, et comme tous mes coéquipiers, je suis impatient qu’elle arrive enfin. Car le succès facilite le travail quotidien, amène de l’enthousiasme dans un vestiaire. Cela dit, quoi qu’il arrive à Lugano, il ne faudra rien lâcher. Le championnat est encore très long.

Il est pourtant difficile d’être optimiste aujourd’hui lorsque l’on est supporter du LS.

Je comprends leurs doutes, mais je peux vous affirmer que l’équipe travaille beaucoup durant la semaine pour inverser cette tendance négative. Une chose importante que j’ai apprise au cours de ma carrière, c’est que dans le foot tout peut très vite tourner. D’autant plus que, je le répète, il existe dans ce groupe un très bon potentiel que l’on n’arrive malheureusement pas encore à exprimer sur le terrain le week-end. Mais ça viendra, très vite j’espère.

L’avant-match-
Lugano - LS, Cornaredo, samedi 20 h 30

Les absents Turkes, Brown, Sanches, Kapo, Tsoungui (blessés) et Husic (suspendu). Geissmann est de nouveau à disposition, après avoir été absent depuis mi-décembre en raison d’une commotion. Sélection Amdouni, Bares et Husic ont été convoqués par Mauro Lustrinelli avec la Suisse M21 en vue des deux matches qualificatifs pour l’Euro 2023. Elle affrontera d’abord les Pays-Bas le vendredi 8octobre à la Tuilière (19h), avant de se rendre en Bulgarie quatre jours plus tard. Lugano Mattia Croci-Torti n’a pas encore connu la défaite depuis qu’il a succédé à Abel Braga. Après deux nuls, l’ancien assistant de Fabio Celestini alors qu’il coachait Lugano a enregistré une première victoire le week-end dernier contre le FC Lucerne de Fabio Celestini. Ilija Borenovic «Depuis le début du championnat, nous courons après notre première victoire. L’équipe n’a donc jamais encore pu évoluer en pleine confiance cette saison. À Lugano, nous nous devrons de mieux faire qu’à Genève, où le déchet technique a été trop important dans nos rangs. Au Tessin, notre volonté sera d’en faire beaucoup plus sur le plan offensif. Il n’est pas exclu que nous commencions la partie avec deux, voire trois, attaquants.»

https://www.blick.ch/fr/sport/football/ilija-borenovic-entra-neur-du-ls-si-on-commence-a-paniquer-on-ne-va-pas-s-en-sortir-id16877866.html?fbclid=IwAR0ElQz7qbKy-xfpHsLOPGvlbTX7Pzf4LQSSActhD0VOSzPZi0iInzLlo8o

On est pas sorti de l’auberge avec ce genre de discours…

La stat qui doit donner du courage au LS
https://lematin.ch/story/la-stat-qui-doit-donner-du-courage-au-ls-608132862875

https://www.blick.ch/fr/sport/football/le-ls-toujours-lanterne-rouge-lausanne-battu-cruellement-a-lugano-id16880146.html

Dans sa série noire, le LS donne des signes d’espoir
Battus à Lugano (0-2) malgré une prestation correcte, les Vaudois restent scotchés à la dernière place de Super League au terme d’un 1er tour catastrophique.

André Boschetti Lugano

La série noire continue. Inexorablement. Samedi, à Lugano, au lieu de ce déclic tant attendu et espéré, le Lausanne-Sport s’est pris une nouvelle claque. La cinquième déjà depuis le début de la saison. Toujours sevrés de victoire - la dernière remonte à près de cinq mois -, les Vaudois concluent donc en toute logique le premier quart de ce championnat en forme de galère à la dernière place du classement.

Dans ce tableau d’une noirceur terrorisante, on peut toutefois déceler quelques pâles traces de couleur. Après trois dernières performances (Bulle, YB et Servette) d’une pauvreté technique affligeante, les Vaudois ont montré, au Tessin, quelques progrès encourageants.

Certes pas encore suffisants pour arracher cette première victoire qui semble être aujourd’hui le seul remède pour que l’équipe retrouve un brin de sérénité, mais qui montrent tout de même que le groupe est vivant et désireux de lutter pour sortir de cette spirale infernale.

«En première mi-temps, nous avons à nouveau connu trop de déchet technique dans notre jeu, trop d’imprécisions dans nos derniers gestes pour créer le danger, analyse l’entraîneur Ilija Borenovic.

Trois belles occasions

En revanche, après la pause, le contenu a été nettement meilleur. Et nous nous sommes procuré trois belles possibilités de prendre l’avantage. Malheureusement, Osigwe a réalisé l’arrêt qu’il fallait sur la reprise de la tête de Ouattara (48e), puis Suzuki (63e) et Amdouni (67e) ont perdu leurs duels face au gardien luganais.»

Ouvrir la marque contre ce FC Lugano qui avait, lui, manqué à six reprises auparavant l’occasion de mener au score aurait probablement offert une tout autre tournure à cette partie. «Peut-être que si l’on avait été dans une situation plus tranquille au classement, Suzuki et Amdouni auraient été plus sereins et lucides au moment d’effectuer leur dernier geste, soupire le coach lausannois. Mais bon, il ne sert à rien de revenir sur ces épisodes. La seule chose que nous pouvons faire, c’est profiter de cette trêve pour travailler dur à l’entraînement et nous focaliser déjà sur la suite.»

Un constat que partage Stjepan Kukuruzovic: «Après chaque match, ou presque, j’ai l’impression de répéter toujours les mêmes choses. La déception est immense et là, même si c’est vrai que notre deuxième période a été bien meilleure, j’ai de la peine à être positif. Mais lundi, à la reprise des entraînements, notre état d’esprit sera très différent, car si je suis sûr d’une chose, c’est que personne dans ce groupe ne va lâcher quoi que ce soit.»

Pour inverser cette triste tendance, le LS devra avant tout compter sur la contribution des plus anciens. Or, si Chafik et surtout Grippo apportent ce que l’on attend d’eux, tel n’est pas encore le cas du duo Kukuruzovic-Puertas dans l’entrejeu. Même s’il ne souhaite pas commenter la mise à l’écart initiale du second nommé à Lugano, Ilija Borenovic a montré à cette occasion que sa patience a des limites. Entré à la pause, Cameron Puertas a indiscutablement permis au LS d’avoir ensuite davantage de densité au milieu. Une présence qui a donc contribué à la bonne deuxième mi-temps lausannoise. Mais la prestation du No 10 du LS a une nouvelle fois été entachée par une erreur évitable qui a été à l’origine du penalty justement accordé aux Tessinois. Il n’est d’ailleurs pas superflu de préciser que, comme trop souvent, la grande majorité des occasions luganaises ont été directement liées à une perte de ballon des Vaudois dans leurs 30 ou 40 derniers mètres.

Pour entretenir l’espoir d’atteindre l’objectif minimal fixé, le LS se devra de repartir dans la course au maintien avec une première victoire à son compteur, le 17 octobre.

Le retour de Contini

Le calendrier lui offre toutefois un drôle de cadeau avec la visite à la Tuilière de l’épatant Grasshopper de Giorgio Contini. Même s’il n’est pas du genre rancunier, nul doute que l’ancien mentor lausannois ne se gênera pas d’enfoncer un peu plus encore son ancien club. Pour, d’abord, permettre à son équipe de se rapprocher du podium et, un peu aussi peut-être, pour montrer à Souleymane Cissé qu’il a eu tort de lui demander d’aller voir si le ciel n’était pas plus bleu ailleurs.

La réponse à cette question, chacun la connaît aujourd’hui. Mais, heureusement pour le LS, la vérité d’un jour n’est pas toujours celle du lendemain. C’est en tout cas ce que l’on espère encore dans le vestiaire et les bureaux de la Tuilière.

Quelques questions à Cissé hier sur La Télé. On a senti le mécontentement des deux interlocuteurs (dont Meoli) questions pertinentes .........c'est bien joli d'avoir l'équipe la plus jeune de SL mais il faut des points et surtout du jeu Monsieur Cissé.

https://latele.ch/emissions/4-4-2/4-4-2-s-2021-e-17?s=1 Avec Cisse

Ça ne nous regarde pas, mais ça fait une semaine que Jacquier tartine sur le fait que Walker va/devrait gicler : il est lourd, ce mec.
https://lematin.ch/story/tiens-et-si-on-installait-une-femme-sur-le-banc-du-fc-sion-247358335905