Les articles de presse (pas de commentaire !)

https://www.20min.ch/fr/story/le-lausanne-sport-sur-la-piste-dun-nouveau-boss-189059494908

https://www.lematin.ch/sports/football/echarpes-perimees-ls-carton/story/13900773

https://www.24heures.ch/le-patissier-philippe-guignard-accuse-descroquerie-760345909783

LS-Bâle en Coupe dimanche
«Notre préparation a été courte, mais très intense»
Dan Ndoye l’assure: le LS sera prêt pour affronter les Bâlois dans le huis clos de la Pontaise.

André Boschetti



Dan Ndoye est impatient de retrouver la compétition. Qui plus est contre Bâle, pour un match de Coupe qui sera tout sauf ordinaire.
Florian Cella

Dan Ndoye, retrouver la compétition après une si longue attente va générer quelques fortes émotions, non?

Oui, mais surtout un immense plaisir. Après une période difficile, loin de mes coéquipiers, retrouver tous ensemble les terrains d’entraînement avait déjà été un vrai bonheur. Vous pouvez alors facilement imaginer ce que représente pour nous la simple perspective de rejouer de vrais matches.


Ce semi-confinement a-t-il été pénible pour vous?

Non, mais cette période a quand même été assez compliquée. D’autant plus qu’avec ma famille, nous avons respecté à la lettre les consignes et sommes restés isolés à la maison. Mes séances individuelles d’entraînement ont été mes seules sorties. Le reste du temps, je me suis occupé avec des jeux vidéo et un peu de lecture.


Comment avez-vous ensuite vécu les récents bouleversements à l’intérieur du LS?

Ces départs (ndlr: Léonard Thurre, Pablo Iglesias et l’intendant de toujours Bernard Rohrbach) ont d’abord été un petit choc pour nous. Mais ce sont des choix que l’on ne maîtrise pas et que nous nous devons de respecter. Et je ne pense pas qu’ils aient perturbé en quoi que ce soit la vie et la concentration du groupe.


Pour le LS, jouer Bâle en quart de finale de Coupe n’a déjà rien d’un match ordinaire. Mais trouver une telle opposition sans la moindre partie officielle depuis près de quatre mois et à huis clos n’est pas le contexte idéal, non?

Nous aurions bien sûr préféré pouvoir compter sur l’apport d’un nombreux public pour une telle rencontre, mais si l’on regarde la situation de ces derniers mois, je crois qu’on peut déjà être très contents de disputer ce quart de finale. Quant aux inconnues qui accompagnent ce match de reprise, elles seront les mêmes pour les deux équipes. En ce qui nous concerne, je peux vous assurer que nous serons prêts. Même si notre préparation a été courte, elle a été très intense. Une fois sur le terrain, tous ces petits doutes seront aussitôt balayés. Et puis, nous avons malheureusement aussi un peu plus l’habitude que les Bâlois de jouer devant des tribunes peu garnies.


La direction du LS ne cesse de répéter que la promotion est la priorité et la Coupe qu’un simple bonus. Pour vous aussi?

Monter en Super League est bien entendu la chose la plus importante pour le LS et pour nous. Mais nous sommes tous des compétiteurs et lorsque nous entrons sur le terrain, c’est toujours pour gagner! Et, croyez-moi, on adore le genre de défi qui nous sera proposé dimanche. Ce jour-là, battre le FC Bâle sera notre seule et unique priorité. Un exploit en Coupe nous permettrait non seulement de parfaitement lancer cette fin de championnat mais encore de prolonger un peu plus cette saison.


Les statistiques disent clairement que le huis clos favorise les meilleures équipes et que les victoires à l’extérieur sont plus nombreuses…

Personnellement, je me fiche un peu de ces chiffres. Nous allons donc entrer sur le terrain pour les démentir.


Pourquoi le LS se qualifiera-t-il dimanche?

Parce que la motivation et l’envie de gagner seront de notre côté. Cela dit, je ne pense pas que Bâle nous prendra de haut. Le simple fait que nous ayons déjà réussi à éliminer deux équipes de Super League (Lugano et Xamax) lors des tours précédents les oblige à se méfier de nous. Dans ce contexte, l’exploit de sortir l’une des meilleures équipes du pays serait plus énorme encore.


Ensuite il y aura ce championnat que, même selon vos adversaires, vous avez déjà en poche. Comment éviter le piège?

Dès le premier match, à Wil, la pression sera très différente de celle de ce match de Coupe. Mais nous avons déjà montré que nous sommes capables de bien la gérer. Dans le vestiaire, nous sommes d’ailleurs tous bien conscients du danger qui nous attend et je ne crois pas que nous sous-estimerons l’ampleur de la tâche. Au contraire. Notre objectif sera de nous remettre tout de suite à gagner pour assurer au plus vite cette promotion. Ces dernières années, les renversements de situation dans les dernières semaines de compétition ont été trop nombreux pour ne pas nous servir d’exemple à ne pas suivre.


Perdre ce match contre Bâle pourrait-il plomber le moral du LS?

La défaite est une hypothèse que je n’envisage pas aujourd’hui. Et si ça devait arriver, on verra bien, même si je ne pense pas qu’elle puisse avoir une incidence négative sur le groupe. (Il marque une pause) Cette longue série de matches tous les trois jours pourrait même être un petit avantage pour nous. Comme les entraîneurs devront faire tourner leur effectif, la richesse du banc lausannois constituera un atout supplémentaire. Et puis, quoi qu’il arrive dimanche, nous aurons aussi le petit avantage sur notre premier adversaire, Wil, d’avoir déjà le rythme de la compétition dans les jambes.


Fêterez-vous cette éventuelle promotion à la Pontaise le 31 juillet ou aurez-vous alors déjà rejoint vos futurs coéquipiers à Nice?

(Il sourit) Chaque chose en son temps. Nous n’y sommes pas encore. Comme je l’ai dit, le chemin est encore long et il y a d’abord et surtout ce match de Coupe de Suisse de dimanche que nous sommes tous déterminés à gagner. Pour poursuivre un peu plus longtemps encore cette incroyable aventure.


Préférez-vous l’eau douce ou l’eau salée?

(Il se marre) Pour l’instant et jusqu’à la fin de cette saison, je vais rester à l’eau douce. Ensuite, on verra bien ce qui va se passer. Pour le moment, mon esprit est focalisé sur le présent uniquement et je veux pleinement en profiter en évitant de regarder plus loin.

Un été glorieux attend Lausanne

Un quart de finale de Coupe dimanche contre Bâle, la promotion promise ensuite à valider, le nouveau stade en vue. Chronique d’un retour en grâce.

Daniel Visentini


Il y a de la joie du côté du Lausanne-Sport. La reprise des compétitions devrait lui permettre de valider sa promotion en Super League sur le terrain et pourquoi pas viser l’Europe avec la Coupe de Suisse.
Il y a de la joie du côté du Lausanne-Sport. La reprise des compétitions devrait lui permettre de valider sa promotion en Super League sur le terrain et pourquoi pas viser l’Europe avec la Coupe de Suisse.

L’angoisse s’est dissipée. Pragmatique, de crainte de voir la saison annulée alors qu’il a 15 points d’avance au classement, le Lausanne-Sport avait exploré tous les scénarios pour se donner toutes les chances de retrouver l’élite. La reprise du championnat, votée le 29 mai, lui permettra de valider sa promotion sur le terrain. Le théâtre de cette vérité sportive trouvera là un accomplissement qui ne souffrira d’aucune discussion. C’est un été glorieux qui attend tout un club.

Bien sûr, les circonstances rongent l’idée de cette fête annoncée. Les mauvaises langues diront que la Pontaise n’avait pas besoin de ces matches à huis clos ou presque pour être dépeuplée. La saillie raconte moins le désamour que l’envie sourde d’accompagner à nouveau une équipe qui le mérite.

C’est un quart de finale de Coupe de Suisse, ce Lausanne-Bâle de prestige dimanche, qui lancera justement l’été vaudois. Une semaine plus tard, ce sera le championnat. Il y a comme une fuite en avant, merveilleuse et programmée, qui se joue des idées reçues. Le projet d’Ineos, l’ambitieux propriétaire, est plus que jamais tangible. Davantage encore avec le nouveau Stade de la Tuilière.

Perte d’identité?

Il a été question de moyens financiers, de perspectives de développement, de gestion du personnel. Ineos s’est séparé de Pablo Iglesias (directeur sportif) et de Léonard Thurre (responsable du recrutement). Deux figures lausannoises. Deux raisons d’y voir une perte d’identité?

Alexandre Comisetti est un enfant du LS. L’ex-international a toujours gardé un œil sur le club. Alors? «Alors Ineos se fixe des objectifs et je n’ai sans doute pas à juger des décisions qui sont prises pour les atteindre, explique-t-il. Je connais bien Pablo et Léo, je sais que beaucoup de monde s’interroge. Mais nous sommes dans un business dont tout le monde connaît les règles. Ineos décide. Personnellement, je ne crois qu’à la qualité de ce qui est présenté sur le terrain et ce que je vois me plaît. Ces dernières années, j’avoue que c’était parfois compliqué de se motiver pour aller voir le LS. Mais cette saison, tout est différent. À la fin, il n’y a que le foot qui compte. Je crois que le supporter vaudois y sera sensible.»

Une ligne de conduite

Il est vrai que le Lausanne-Sport d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui de la saison passée, par exemple. Il caracole en tête du classement, avec quinze points d’avance. Il devrait valider sa promotion rapidement. «Oui, le club va monter, il y a non seulement les résultats, mais une qualité de jeu qui est présente, analyse Comisetti. Un peu comme le Servette FC qui était si dominant, y compris face au LS, la saison passée. Il y aura des ajustements nécessaires à faire pour la Super League, certains joueurs vont partir, mais il me semble qu’Ineos suit une ligne de conduite.»

Au club, par superstition, personne ne veut ouvertement parler des lendemains de promotion. «Le sentiment, c’est que rien n’est encore fait», assure Vincent Steinman, directeur du marketing. Tout est pourtant déjà prêt, la campagne d’abonnement en premier lieu, c’est logique.

Un nouveau LS est en passe de voir le jour. La volonté est claire: à court terme, installer le club dans l’élite en lui évitant la lutte contre la relégation; à moyen terme - Ineos se donne entre cinq et sept ans -, le propulser parmi le top 4 de Super League.

La puissance de frappe financière du groupe britannique, son implantation physique et ses investissements dans le canton sont des gages de sécurité. Mais quid de cette crainte de voir le club vaudois ne devenir qu’un souci mineur dans les idées de grandeur d’Ineos, qui a déjà racheté l’OGC Nice et qui ne semble pas vouloir en rester là?

L’avantage des moyens

Le prometteur Dan Ndoye va justement rejoindre Nice après la promotion. Un signe inquiétant, les meilleurs jeunes vaudois seraient systématiquement dirigés vers le grand frère français? On peut imaginer des synergies dans les deux sens. Et à l’heure où Zeqiri et d’autres sont sans doute courtisés, l’avantage d’avoir un si riche propriétaire, capable de refuser de belles propositions, offre bien des avantages au moment de penser déjà la saison prochaine. Rien n’indique un désintérêt de la part d’Ineos.

Ce LS conquérant, qui retrouve des couleurs, a peut-être même des idées derrière la tête, pour faire de 2020, malgré les conditions, un millésime définitivement inoubliable pour des raisons sportives surtout. La Coupe est là pour cela. Le club en parle comme d’une cerise sur le gâteau.

«On peut lui donner la dénomination qu’on veut, sourit Alexandre Comisetti. La Coupe, c’est le moyen de prendre une place européenne. Et c’est peut-être devenu un objectif pour Lausanne, sans qu’il l’avoue. Il y a un coup à jouer, en demi-finale, tu peux tomber sur Winterthour ou Bavois… Je n’aimerais pas être le FC Bâle dimanche.»

Giorgio Contini, entraîneur décrié l’année dernière, peut faire d’une pierre deux coups. Son contrat sera bientôt automatiquement prolongé (avec la promotion, c’est une clause) et il a la Coupe pour rajouter encore un peu plus de panache à une saison qui n’en a pas manqué. «On va devoir manger le dessert avant le repas», a-t-il souligné en évoquant ce match de Coupe. Dans tous les cas, avec ou sans dessert, Lausanne est prêt pour son festin estival.

La Coupe, cerise sur le gâteau

Une seule priorité habite le Lausanne-Sport: la promotion en Super League. Et puis il y a ce quart de finale de Coupe de Suisse, contre Bâle, dimanche (16 heures à la Pontaise).

«Nous aurions préféré jouer ce match au mois d’août, comme prévu au départ, mais Bâle est encore qualifié en Ligue Europa, explique Vincent Steinmann. En fait, nous n’avons pas eu vraiment le choix. Nous faisons avec. En considérant la Coupe comme une possible cerise sur le gâteau, c’est le message qui a été passé aux joueurs.» D.V.

Le championnat, triomphe annoncé

Il faudrait un cataclysme improbable pour que Lausanne soit foudroyé et reste en Challenge League. Sportivement, personne n’imagine les Vaudois perdre leurs 15 points d’avance. En réalité, seule une nouvelle interruption sanitaire de la saison pourrait les empêcher de retrouver la Super League.

«Nous n’y pensons pas, lâche Vincent Steinmann. Nous allons de l’avant. En fait, nous sommes déjà un club de Super League. Nous voulons valider le plus vite possible notre promotion, sur le terrain.» D.V.

Le nouveau stade comme symbole



Symbole du retour promis de Lausanne dans l’élite du football suisse, le nouveau Stade de la Tuilière n’est pas encore prêt, les travaux ont pris du retard pour les raisons que l’on devine. Cela ne change rien: la nouvelle enceinte accueillera un LS en Super League cet automne.

«Tout a été décalé de quelques mois, c’est dommage, mais c’est ainsi, souligne Vincent Steinmann. Il y a encore plusieurs travaux à effectuer, cela va du terrain aux sièges. Nous devrions pouvoir y jouer au mois d’octobre.» D.V.

Giorgio Contini: «On va devoir manger le dessert avant le repas»
Le coach du LS se livre avant le choc Lausanne-Sport – FC Bâle en quart de finale de Coupe dimanche à la Pontaise.

Sylvain Bolt



L'entraineur du Lausanne-Sport Giorgio Contini est prêt pour le sprint final qui débute dimanche face à Bâle.

Retrouver Bâle en quart de finale de Coupe avant même d’avoir commencé le long sprint final vers une promotion quasi promise n’était pas forcément le scénario rêvé par le LS. «Vu l’engouement avant cette reprise officielle du football en Suisse, on aurait facilement pu réunir 10'000 spectateurs à la Pontaise, fantasme Vincent Steinmann, directeur commercial du club. Et début août, on aurait pu espérer peut-être un assouplissement des mesures sanitaires avec 1000 spectateurs dans le stade».

Mais en Suisse comme ailleurs, on ne fait pas de cadeaux aux «petits». La rencontre a été avancée pour éviter une éventuelle collision avec les dates de l’Europa League, où le FC Bâle est toujours engagé. Dimanche à 16 h, 280 personnes auront la permission d’entrer dans l’enceinte de la Pontaise. Les supporters seront plus du double (650) assis dans 11 bars lausannois qui sont eux quasi à guichets fermés.

Opportunité à saisir

À Lausanne, le huis clos est presque vu comme un allié. «Disons que ce ne sera en tout cas pas un désavantage pour nous, sourit Giorgio Contini. Bâle a plus l’habitude de jouer dans des stades plein». Le coach lausannois veut saisir l’opportunité d’affronter un FC Bâle lui aussi en manque de matches et de repères et s’appuie sur les éléments positifs qu’il a pu observer lors de la large victoire (5-0) en amical face à Lucerne mercredi.

Près de quatre mois après avoir dirigé son dernier match officiel à la tête du LS, le Zurichois ne masque pas son impatience de retrouver la compétition. Le semi-confinement a été une période de flou, notamment sur son avenir puisque son contrat expirait le 30 mai. Ce dernier a été prolongé récemment jusqu’à la fin de la présente saison. «Et je serai l’entraîneur du LS en cas de montée en Super League», reconfirme Giorgio Contini.

Un changement d’entraîneur aurait pu perturber les joueurs mais sur le terrain rien n’a changé

Giorgio Contini
Leader de Challenge League avec quinze points d’avance sur son dauphin Vaduz et quart de finaliste de la Coupe de Suisse, le LS ne respire pourtant pas la sérénité qu’on pourrait légitimement espérer avant le sprint décisif. Les licenciements de Léonard Thurre (ex-responsable du scouting), de Pablo Iglesias (directeur sportif) et de Bernard Rohrbach (intendant) ont provoqué un petit séisme sans trop de répercussions sur le vestiaire visiblement. «Il y a eu beaucoup de questions mais aussi des réponses, balaie Giorgio Contini. Un changement d’entraîneur aurait pu perturber les joueurs mais sur le terrain rien n’a changé et l’équipe est sereine et prête pour cette aventure qui doit nous mener en Super League».

Avant de sabrer le champagne, un gros morceau attend Lausanne dimanche, histoire de se mettre en appétit pour les 13 matches qui doivent mener le LS en Super League. «On va devoir manger le dessert avant le repas, image le coach du Lausanne-Sport. Après Xamax et Lugano, le LS est prêt à dévorer un troisième club de Super League en Coupe

Magnifique époque…………

https://www.rts.ch/sport/football/suisse/11339880-coup-doeil-dans-le-retro-les-seigneurs-de-la-nuit-emmenent-lausanne-au-sommet-en-1965.html

Même éliminé, Lausanne avance dans sa direction
Battu par Bâle (2-3), le LS ne verra pas les demi-finales de la Coupe de Suisse. La Super League, elle, ne lui fait pas peur.

Florian Vaney
Mis à jour il y a 9 minutes

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Andi Zeqiri avait le ballon du 3-2 dans ses pieds. Il a frappé­… sur la latte.
Andi Zeqiri avait le ballon du 3-2 dans ses pieds. Il a frappé­… sur la latte.
Keystone
Ce moment, bien sûr, aurait gagné à être vécu dans une Pontaise pleine à craquer. Reste que le temps d’une petite dizaine de minutes, à peine, entre la 70e et la 80e, le Lausanne-Sport a réussi l’exploit de faire oublier que son quart de finale de Coupe de Suisse face à Bâle se jouait dans un stade vide. Formulé autrement, le LS est parvenu à compenser le manque d’émotions lié au huis clos par ce qu’il a dégagé sur le terrain. Ce n’est pas rien, et en un sens, on peut aussi se dire que cette équipe aurait surtout mérité de recevoir les applaudissements de plusieurs milliers de personnes.

Le passage en question a pourtant commencé au plus bas de l’état de forme des Vaudois dimanche après-midi. Arthur Cabral venait de trouver une deuxième fois le fond des filets de Thomas Castella et les Lausannois, avec deux buts de retard, semblaient mûrs pour quitter la compétition. Et puis? Une étincelle, personnalisée par un corner de Stjepan Kukuruzovic, suivie de quelques minutes de pure folie. Un but (Andi Zeqiri), deux buts (Joël Geissmann) et… une frappe sur la latte (encore Zeqiri). En un instant, les hommes de Giorgio Contini venaient de renverser le match. Et paradoxalement, de le perdre aussi.

«À ce moment-là, on a fait le show», convenait Christian Schneuwly. Un show qui restera à la fois comme une sacrée fierté et un immense regret. Parce que s’il y a bien un moment lors duquel le LS a eu son ticket pour les demi-finales entre les mains, c’était celui-ci. Tout lui semblait possible, comme lors de la venue de Neuchâtel Xamax au tour passé ou celle de Lugano un peu plus tôt. Le danger était permanent. Et à tout instant, Aldin Turkes, Dan Ndoye, Andi Zeqiri ou n’importe lequel de leurs coéquipiers auraient pu inscrire ce 3-2 qui aurait tout changé. Ce qui n’a jamais été le cas et qui a fini par mener Lausanne à une prolongation fatale.

Lausanne marque les esprits, et son territoire

Voilà pour les regrets. La fierté, elle, s’entendait dans la voix de Giorgio Contini («déçu du résultat, mais très satisfait de la manière») et pouvait se lire sur les visages çà et là. Dire que la Coupe ne comptait pas aux yeux des Lausannois serait complètement erroné, mais rappeler que le championnat constitue la priorité absolue est une évidence. Dans cette optique-là, les Bleu et Blanc ont fait un nouveau gros pas en direction de la Super League. Pas comptablement, bien sûr, mais en marquant les esprits et leur territoire.

On ne fera pas l’erreur d’accorder trop d’importance à ce qui reste un match de reprise, après près de quatre mois sans compétition. Le FC Bâle, privé de matches amicaux, manquait de repères et, dans une moindre mesure, le Lausanne-Sport aussi. Reste qu’en plus de dominer la Challenge League de la tête et des épaules, le LS a une fois de plus parfaitement répondu à un défi format Super League. Non, il n’a pas été meilleur que Bâle, mais il l’a regardé dans les yeux. La pause n’y a rien changé: la place dans l’élite des futurs pensionnaires de la Tuilière ressemble toujours plus à une évidence.

Pour ça, il faudra très rapidement revenir à la réalité bien moins sexy qu’un quart de finale de Coupe contre le FCB: la Challenge League. Tout le monde semble parfaitement au clair avec la mission ordonnée et terminer le travail ne devrait constituer qu’une simple formalité. Après tout, les Lausannois ont l’air de n’avoir rien perdu des qualités qui leur ont permis de se hisser où ils se trouvent actuellement et, en plus, ils semblent avoir placé leur combativité et leur résilience au niveau de tout le reste. Tous les discours entendus dimanche après la défaite étaient, eux, emplis d’une sincère humilité. Lausanne est éliminé de la Coupe de Suisse. Mais pour tout le reste, les voyants sont au vert.

Au lieu de faire comme à Sion ou Xamax, chez nous, c'est les VIP et politique qui prennent les places qui restent et qui se foutent bien de notre gueule.

https://www.lematin.ch/sports/football/dis/story/19103300

Giorgio Contini: "Il faut garder les pieds sur terre"
ATS
17.6.2020 - 09:58
Le Lausanne-Sport a beau avoir déjà tué le suspense en Challenge League, il reste quelques incertitudes sur l'issue de la saison. Pour les Vaudois, il s'agira de se préparer au mieux pour l'élite.


Giorgio Contini espère que ses hommes afficheront "le même état d'esprit que contre Bâle" pour terminer le championnat de Challenge League.
Keystone
«La Coupe, on l'avait dit, c'était le dessert. Notre but, c'est de monter en Super League le plus vite possible»: privé de douceur, le milieu lausannois Christian Schneuwly n'affichait pas tant de regrets dimanche dernier, après l'élimination de son équipe en quart de finale de la Coupe de Suisse contre Bâle (3-2 ap). Le plat de résistance lui suffira amplement.


Le LS aura le temps de le savourer. Il n'y a, a priori, pas de raison de tomber sur une mauvaise surprise pour une fin de saison dont on connaît à peu près assurément le dénouement pour les Vaudois. Forcément, il faudra passer par ces treize matchs, ce «marathon» tel que décrit par l'entraîneur Giorgio Contini qui débutera ce vendredi à Wil (18h15). Mais la principale question semble surtout concerner la date à laquelle Lausanne sera officiellement champion de Challenge League et promu en Super League.

«Être offensif»

«Nous devrons afficher le même état d'esprit que contre Bâle, avec un enthousiasme similaire, souligne Contini. Nous devrons vouloir avoir le ballon, être offensifs et avoir une approche collective. C'est la méthode qui me semble juste pour reprendre.» C'est en effet celle qui a permis aux résidents de la Pontaise d'affirmer leur supériorité depuis le mois de juillet dernier.

Ainsi, à considérer la vérité mathématique, les Lausannois ont besoin de prendre encore 25 points, pour s'assurer que ni Vaduz (2e), ni Grasshopper (3e) ne puissent encore les embêter. En clair, cela nous amène à quatre journées de la fin de la saison. Sauf que ces deux-là, qui ont quinze unités de retard sur Schneuwly et ses coéquipiers, doivent encore s'affronter une fois.

Encore que tout cela ne tient qu'à condition que tout le monde fasse le plein de points. Et à vrai dire, la régularité n'a été l'apanage de personne cette année. Même si Lausanne, avec ses trois nuls et ses quatre défaites, a toujours su limiter la casse. Alors qu'entre les Liechtensteinois et les Sauterelles, on risque d'avoir encore quelques surprises et un suspense qui pourrait durer un peu. D'autant que le LS pourrait avoir le rôle d'arbitre, puisqu'il doit encore défier deux fois ses deux poursuivants.

La théorie arithmétique est donc ce qu'elle est. Mais la réalité du terrain plaide pour autre chose. Qu'importe quand cela se concrétisera, Lausanne aura été le plus fort. Au point qu'il n'est pas complètement insensé de penser que cette fin de saison fera également office d'excellente préparation pour la Super League. On l'a d'ailleurs constaté en Coupe de Suisse, les Vaudois n'ont jamais eu à rougir lorsqu'ils ont affronté des pensionnaires de l'élite. Si bien qu'ils ont éliminé Lugano puis Neuchâtel Xamax, avant de n'être battus par Bâle qu'après 120 minutes.

Un contingent (encore) au complet

Une belle référence, qui offre certaines garanties pour la suite? «Il faut garder les pieds sur terre, tempère Contini. Contre Bâle, c'était notre premier match après trois mois. Et on sait qu'en Coupe, le petit a toujours tendance à faire un bon match. Garder le rythme de la Super League sur la durée, ce sera autre chose. Là, ce n'était qu'un match et il faut désormais se confronter à nouveau à la réalité de la Challenge League. Mais je suis très confiant.»

D'autant qu'il pourra encore compter sur un contingent au complet. Car il faut bien imaginer que l'avenir de Dan Ndoye (qui appartient désormais à Nice) et des convoités Andi Zeqiri et Aldin Turkes n'est pas garanti de se trouver au futur Stade de la Tuilière. Il est donc encore temps d'en profiter, mais également de permettre à d'autres de se révéler en acquérant un temps de jeu précieux en vue de la saison prochaine.

Un luxe que Vaduz et GC ne peuvent pas se permettre. Les deux prétendants au barrage (même si Kriens, avec seulement un point de retard, a un petit coup à jouer) n'ont pas vécu de la même manière la pause contrainte par la pandémie de coronavirus. Alors que les premiers ont avancé sereinement, les Zurichois, eux, ont vécu une période mouvementée, marquée d'abord par le rachat du club par une société chinoise proche de Fosun (propriétaire de Wolverhampton).

Un changement d'ère qui s'est signalé par un large renouvellement parmi les hommes forts du club, dont le remplacement de l'entraîneur Goran Djuricin par son adjoint Zoltan Kadar. Djuricin n'aura donc dirigé GC que durant deux matchs avant l'interruption. Reste que le club aux 27 titres de champion accorde une importance capitale à la deuxième place. A tel point qu'il a repris l'entraînement dès qu'il a été autorisé à le faire, le 11 mai dernier. Suffisant pour s'offrir les restes laissés par Lausanne?

LS a rendez-vous en terre inconnue
C’est l’heure de la reprise en Challenge League. Les Vaudois sauront-ils enchaîner les matches pour mieux rejoindre l’élite? Giorgio Contini en est persuadé.

Grégoire Surdez
Publié aujourd’hui à 20h41

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Giorgio Contini concentré au moment de reprendre le championnat. «On veut tous prouver sur le terrain que l’on mérite de rejoindre la Super League.»
Giorgio Contini concentré au moment de reprendre le championnat. «On veut tous prouver sur le terrain que l’on mérite de rejoindre la Super League.»
keystone
Un pot de désinfectant et quelques panneaux de circonstance sont là pour rappeler les récents chamboulements qui ont secoué tout un monde. À commencer par celui du ballon rond. À la Pontaise, tout semble oublié, ou presque. Les sourires sont de mise sur les visages des joueurs et du staff, tout heureux de retrouver leur vie d’avant. Le chef d’orchestre est lui aussi d’attaque. Prêt pour cette fin de championnat qui ressemble à une terre inconnue. C’est dans cette contrée éloignée que le LS a rendez-vous avec l’histoire pour retrouver une place dans l’élite du football suisse.

Faire tourner l’effectif

«C’est une situation totalement nouvelle pour tout le monde, reconnaît Giorgio Contini. On ne sait pas comment les joueurs vont se comporter avec cet enchaînement de matches assez intense qui nous attend. Jouer tous les trois jours implique forcément une approche différente. On s’appuyait sur un onze de base très solide et ça nous réussissait très bien. Je vais devoir forcément impliquer davantage de monde et faire tourner beaucoup plus l’effectif. Ce sera le cas d’un match à l’autre. Mais également durant la partie puisque la ligue autorise cinq changements pour cette fin de saison.»

La force de ce groupe, c’est d’être resté soudé avant et pendant et après les événements qui ont impacté la société dans son ensemble.

Giorgio Contini, entraîneur du LS
Ces bouleversements tactiques sont-ils à même de brouiller les cartes et de perturber la belle mécanique lausannoise. Meilleure attaque, meilleure défense, avec quinze points d’avance sur son premier poursuivant, le FC Vaduz, le LS possède un joli matelas de sécurité qui ne doit pas se transformer en oreiller paresse. «Je n’ai aucune crainte sur un éventuel relâchement, tranche Giorgio Contini. La force de ce groupe, c’est d’être resté soudé avant et pendant et après les événements qui ont impacté la société dans son ensemble. C’était assez compliqué de continuer à s’entretenir tout en ne sachant pas si la compétition allait reprendre. Mais chacun a été très sérieux et l’annonce de la reprise a été un vrai soulagement pour tout le monde. On veut tous prouver sur le terrain que l’on mérite de rejoindre la Super League.»

SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ

Pour la troisième fois en moins de douze mois, il a donc fallu suer pour mieux se préparer. Comme si une nouvelle saison commençait? «C’est différent car ce n’est pas un nouveau championnat qui démarre. Nous pouvons travailler sur une base très solide et apporter les touches qui doivent nous permettre d’enchaîner les matches. Mais plus que jamais, nous ne nous projetons surtout pas trop loin. Oui, nous avons quinze points d’avance. Mais il reste énormément de points en jeu, et lors des trois premiers matches, nous affrontons nos deux adversaires directs, Vaduz et GC. On pourrait donc y voir un peu plus clair dans une semaine.»

Beaucoup de certitudes

Avant de se frotter à ses poursuivants, le LS entame son chemin vers l’élite ce vendredi en début de soirée à Wil (18h15). Avec pas mal de certitudes dans le fond. «Le match de Coupe de Suisse dimanche contre Bâle a amené son lot de satisfactions malgré l’élimination. On est déçus car on est des compétiteurs et nous avons eu les occasions pour passer ce tour. Mais on retient le fait que nous avons fait jeu égal avec une grosse équipe de National League durant 120 minutes. De quoi nous amener une touche de confiance supplémentaire.»

Avec des tribunes (quasi) vides, Giorgio Contini et ses joueurs savent qu’ils ne pourront compter (presque) que sur eux-mêmes. «Il est certain que ce n’est pas ce que nous souhaitions, reconnaît le technicien. Mais comme c’est la même chose pour tout le monde, cela ne sert à rien de se plaindre», conclut-il avant de prendre congé. Sans serrer la main de son interlocuteur. Un de ces petits gestes barrières qui rappelle que plus rien n’est tout à fait pareil.

https://www.lematin.ch/sports/football/veseli-temps-passait-espoir/story/26763296

Il y a moyen de suivre la conférence de presse en direct à quelque part ? LSTV ? La Tele ? OGC Nice TV ?

Souleymane Cissé directeur sportif...

A nouveau décevant, le LS a subi la loi d’un GC plus entreprenant
Le Leader de Challenge League s’est logiquement incliné sur la pelouse de son dauphin. De quoi commencer à s’inquiéter?

André Boschetti
Mis à jour il y a 19 minutes


Buteur vendredi, Nassim Ben Khalifa a causé bien des tourments à la défense lausannoise.
Buteur vendredi, Nassim Ben Khalifa a causé bien des tourments à la défense lausannoise.
KEYSTONE
Lausanne est en train de passer complètement à côté de son sujet lors de cette reprise pour laquelle ses dirigeants ont tant lutté. Après une élimination frustrante en Coupe contre Bâle - où les Vaudois ont attendu de compter deux longueurs de retard pour commencer à attaquer - et deux nuls décevants face à Wil et Vaduz, le leader de Challenge League a mordu la poussière, vendredi, contre Grasshopper. Une défaite des plus logiques tant la performance lausannoise a, une fois de plus, été insuffisante.

Chaque match est une source d’enseignements pour un entraîneur et un directeur sportif. Ce choc au sommet en a livré de nombreux. Alors qu’il était parfois reproché à Giorgio Contini d’aligner presque systématiquement le même onze de départ, la répétition des rencontres l’a obligé à faire tourner son effectif. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ceux qui se sont vus offrir une chance de montrer qu’ils méritaient plus de considération n’ont pas su saisir cette opportunité.

À la décharge des Puertas, Dominguez, Nganga et autres Oliveira et Koura, il n’est pas simple d’être subitement à son meilleur niveau lorsque l’on joue peu. Surtout quand seuls quatre authentiques titulaires sur les dix joueurs de champ sont là pour les encadrer. Mais n’est-ce justement pas la force d’un remplaçant ambitieux de savoir répondre présent lorsque l’occasion se présente?

Un derby sans Zeqiri

Le fait que Giorgio Contini ait aligné une équipe expérimentale n’est pas une excuse. En face, GC était lui aussi largement remanié. Après une première mi-temps calamiteuse, où il aura fallu patienter 43 minutes pour assister à un premier et inoffensif tir lausannois, les Vaudois, logiquement menés au score, se sont enfin mis à jouer. Assez pour égaliser grâce à Turkes sur leur premier tir cadré mais pas pour empêcher leurs adversaires de cueillir une victoire amplement méritée. Sans une vive réaction mardi contre SLO, Giorgio Contini et Cie pourront commencer à sérieusement s’inquiéter. Un derby dont sera privé Zeqiri, suspendu.

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«On a été mauvais»

Une prestation collective insuffisante que Giorgio Contini reconnaissait tout en cherchant à prévenir les éventuels effets négatifs. «En revenant au vestiaire, j'ai rappelé à mes joueurs de rester tranquilles. Certains cadres de l'équipe avaient déjà pris la parole dans ce sens. Nous sommes passés à côté de ce match. Ce n'est que la quatrième défaite de la saison. Nous n'étions pas bons mais les joueurs seront capables de réagir dès mardi.» Quant aux nombreux changements opérés pour débuter ce match au sommet, il ne les regrettait pas. «C'était nécessaire de faire tourner. On ne peut pas jouer avec le même 11 tous les trois jours. Nous avons manqué d'agressivité au milieu de terrain.»

Une analyse que partageait Igor Nganga. «Notre prestation a été mauvaise, admettait le défenseur. C'est clair mais pas dramatique. On a encore 10 points d'avance. Les matches s'enchaînent désormais. Pour moi, on a surtout perdu deux points à Wil avec cette égalisation tardive. Nous devons retrouver cette soif de victoire dès mardi pour le derby.»

Voila l’article du matin dimanche


. «Rien de significati f n’a été accompli au LS depuis vingt ans»


Bob Ratcliffe compte faire du Lausanne-Sport une entreprise de divertis sement attrayante, sur le terrain comme dans le stade.Jean-Christophe Bott/Keystone
Bob Ratcliffe, président du Lausanne-Sport, défend une vision froide et calculatrice pour le futur, alors que le rapprochement avec Nice s’accélère.

Ugo Curty ugo.curty@lematindimanche.ch

Mardi soir, à une heure du coup d’envoi de Lausanne - Vaduz, la Pontaise retrouve pour la première fois ses spectateurs. 1000 personnes, dont une majorité d’abonnés tirés au sort, font patiemment la queue devant l’entrée. Le protocole sanitaire est méticuleux. Personne ne rentre sans montrer patte blanche. Même Bob Ratcliffe, président du LS. La sécurité ne le reconnaît pas et refuse de le laisser rentrer sans son invitation officielle. Le Britannique, surpris, n’est sauvé que par l’intervention salvatrice d’un employé du club un peu gêné.

Jeudi matin, Bob Ratcliffe est en avance au rendez-vous. Le hall du Lausanne Palace est encore plongé dans la pénombre. Le boss d’INEOS football est un homme discret, qui pèse ses mots, sans jamais se départir de son flegme britannique. «Je n’aime pas m’exprimer dans la presse pour promettre X, Y ou Z. C’est trop facile. Je préfère parler une fois que nous avons des résultats.» Présent à Lausanne pour l’arrivée du nouveau directeur sportif Souleymane Cissé, l’Anglais avait quelques messages à faire passer. Il répond aux critiques, sans jamais hausser la voix.

Avez-vous l’impression que votre message n’est pas reçu par les Lausannois?
Je pense que nous n’avons pas suffisamment répondu à leurs craintes, notamment la perte d’identité redoutée du Lausanne-Sport. Nous avions perdu la main sur le narratif et nous devons rassurer. Je ne m’exprimerai certainement plus de la sorte avant la fin de la saison prochaine, mais je serai beaucoup plus présent à Nice et à Lausanne pour être sur le terrain.

Certains craignent notamment que le LS ne soit plus qu’un simple réservoir pour l’OGC Nice.
Je vais vous répondre avec un exemple concret: Dan Ndoye. Si nous n’avions pas acheté Nice, il aurait déjà quitté le LS à la fin de la saison dernière. Son entourage voulait qu’il parte. Avec la perspective de jouer à l’OGC, Dan est encore Lausannois cette saison et il a joué un rôle clé. Lausanne bénéficiera de cette collaboration avec Nice. Le club attire aujourd’hui les meilleurs joueurs du canton. À l’avenir, nous voulons que le club devienne l’adresse des meilleurs talents du pays, voire plus.

Avec l’arrivée de Souleymane Cissé en tant que directeur sportif, ce rapprochement va s’accélérer?
C’est la prochaine étape de notre développement. Nous devons créer des franchises durables, que ce soit à Lausanne ou à Nice. C’est important que les deux entités fonctionnent séparément. Mais à chaque fois que des échanges bénéfiques sont possibles, il faut en profiter. Le contexte économique est très difficile. On ne fait pas de bénéfices dans le football. Souleymane va rationaliser ce processus. Il pourra ainsi travailler plus étroitement avec Nice pour optimiser le potentiel de tous les joueurs sous contrat avec «INEOS Football».

Votre vocabulaire tient plus du registre économique que du sportif.
Les clubs qui ont du succès sont des entreprises gérées de manière optimisée. Dans le football européen, le «fair-play économique» est en vigueur. On ne peut pas faire n’importe quoi. Même si on voulait arroser nos clubs, ce ne serait pas possible. Ce n’est pas un hasard si l’une de nos premières décisions à Lausanne a été la nomination de Vincent Steinmann à la tête du secteur commercial (ndlr: en mars 2018). Désormais, nous voulons intégrer des jeunes, les développer puis tirer un bénéfice de leurs talents. In fine, nous espérons pouvoir revendre des joueurs aux meilleures équipes européennes. Comme Werner qui vient de quitter Leipzig pour Chelsea, par exemple.

Les supporters, eux, vibrent pour le LS avec passion. Tous ne sont pas forcément rationnels.
Évidemment, le foot est synonyme d’émotions. Nous avons géré le club comme des fans à notre arrivée et nous avons commis passablement d’erreurs. Nous avons accepté des transferts démesurés et avons surpayé des joueurs. Par-dessus tout, nous avons voulu changer le logo et avons suscité la colère des fans. Nous devons donc être radicalement calculateurs pour avoir du succès.

Pablo Iglesias et Léonard Thurre ont été remerciés. Est-ce que le LS a perdu son identité vaudoise?
D’un côté, je comprends cet attachement vaudois. Mais d’un autre, le club a été très vaudois ces vingt dernières années. Résultat? Le stade est loin d’être rempli et rien de significatif n’a été accompli (ndlr: le dernier trophée remonte à la Coupe de Suisse 1999). Il est peut-être temps de changer quelque chose. Pour cela, nous devons chercher des compétences. Si le LS gagne, plus personne ne demandera d’où viennent les dirigeants. Au-delà de ça, on ne va pas changer l’ancrage local, notamment avec l’académie. Les fondations du club sont et resteront vaudoises. C’est très important, au même titre que l’histoire ou les supporters.

Le vice-président Stefan Nellen est garant de cet ancrage. Sera-t-il encore présent la saison prochaine?
Nous sommes très reconnaissants de ce que Stefan a fait pour le club. Il a été une présence précieuse et dévouée. Il a été important pour le LS.

«A été». Le sera-t-il dans le futur? Vous avez dit la même chose d’Iglesias mercredi et il ne fait plus partie du club.
C’est une décision que nous devons prendre à deux. Les discussions se feront à l’interne et pas dans les médias. Stefan représente toujours une partie importante du club. J’ai beaucoup d’estime pour lui.

Vous êtes le président du LS depuis mars 2019. Pourtant, on imagine que vous pouvez marcher incognito dans les rues de Lausanne.
Nice est probablement le seul endroit au monde où on m’arrête dans la rue pour prendre des selfies. Ce n’est pas le cas à Lausanne. La «culture football» est plus grande à Nice. Mais nous voulons raviver cette passion ici. Une des choses qui m’a marqué lors de ma première visite à la Pontaise, c’est que la plupart des supporters sont âgés. À part le groupe dans le virage, le public est surtout composé d’anciens. À mes yeux, c’est le reflet des déboires du club depuis plus de vingt ans. Il y a tellement d’autres options de divertissement en ville. Il faut être un fanatique pour vouloir geler dans une Pontaise croulante. Sans parler de la piste d’athlétisme qui éloigne le public de l’action. Ce n’est pas un hasard si le LHC a capté une audience aussi large.

Comment attirer ces jeunes au stade?
Les moins de 25 ans consomment le sport en général, et le football en particulier, d’une tout autre manière. Ils ont souvent plus d’affinités pour des individualités que des clubs. Il n’y a qu’à voir le nombre de fans que la Juventus s’est découvert en Asie après la signature de Cristiano Ronaldo. Aujourd’hui, les jeunes Suisses ne vibrent plus pour les équipes du pays. Les dirigeants sportifs doivent se remettre en question pour capter leur attention. Comment? À mon avis, cela passe par deux facteurs. Le premier est le succès sportif. C’est évident. Le second réside dans la manière d’avoir du succès. Il faut avoir dans l’équipe des talents qui sortent de la norme, un fond de jeu qui suscite de l’excitation dans les tribunes comme sur les réseaux sociaux.

Le football est donc un spectacle avant tout?
C’est pour cela que nous avons investi beaucoup de temps et d’argent dans le stade de la Tuilière avec la Ville. Il a été conçu pour que les fans y reviennent. Tous les spectateurs. Il doit y avoir des activités, notamment pour les enfants. Un gamin ne peut pas rester concentré aussi longtemps. Aux États-Unis, les fans sont présents au stade du matin au soir. Le match doit devenir un événement qui ne s’arrête plus aux 90 minutes de jeu.

https://www.24heures.ch/stade-lausanne-reve-dun-nouvel-exploit-face-au-ls-147016554283

Est ce vraiment dans l'intérêt de SLO de couler le LS?
Article pas très bien tourné à mon avis.

Couler LS ………..franchement si LS n'arrive pas à battre le SLO (budget 1,5 million……..) il n'a rien a faire en SL.

https://www.lematin.ch/sports/football/commentaire-chiasso-resiste-encore-toujours-envie-marquer-points/story/11325370

Celestini: «Il faut toujours savoir pourquoi l’on gagne» https://www.lematin.ch/29093537

«Tout à coup, t'as le petit bras au moment de servir...» https://www.lematin.ch/22953284

Lotomba devrait signer à Nice, il y a du coup de fortes chances pour qu'on l'aie en prêt la saison prochaine !

mic a écrit:Lotomba devrait signer à Nice, il y a du coup de fortes chances pour qu'on l'aie en prêt la saison prochaine !

Je ne pense pas que l'OGC Nice l'achète pour nous le prêter, il a fait ses preuves et joue régulièrement avec YB.
Ce cas n'est pas comparable avec Ndoye qui lui, doit encore tout prouver à l'échelon supérieur.

«Je ne suis pas inquiet», assure Giorgio Contini https://www.lematin.ch/28924267

Homer a écrit:

mic a écrit:Lotomba devrait signer à Nice, il y a du coup de fortes chances pour qu'on l'aie en prêt la saison prochaine !

Je ne pense pas que l'OGC Nice l'achète pour nous le prêter, il a fait ses preuves et joue régulièrement avec YB.
Ce cas n'est pas comparable avec Ndoye qui lui, doit encore tout prouver à l'échelon supérieur.

Il n'est pas titulaire indiscutable à YB, donc j'ai de la peine à l'imaginer jouer le haut du tableau en Ligue 1 directement. Une saison complète à 21 ans en ligue A lui ferait du bien...

20 matchs quand même sur 27, avec une moyenne de 60 minutes par match et on ne parle pas de Sion ou Xamax mais de YB titré les deux années précédentes et en route pour un éventuel troisième titre.
J'espère que tu as raison, ça me ferait vraiment plaisir qu'il joue pour nous la saison prochaine, mais je pense que pour sa progression, il a intérêt à intégrer la première équipe de l'OGC Nice même si il ne joue pas beaucoup.