Les articles de presse (commentaires autorisés)
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Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
zodov a écrit:Au cœur du défilé des supporters
Samedi soir, il ne faisait pas bon être une affiche publicitaire.
je préfère ne retenir que cela de l'article. ;-)
FF-LS- Localisation : Montriond
Date d'inscription : 26/01/2021
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.lematin.ch/story/football-les-supporters-servettiens-et-lausannois-prives-de-tribune-354789968279
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
FF-LS a écrit:zodov a écrit:Au cœur du défilé des supporters
Samedi soir, il ne faisait pas bon être une affiche publicitaire.
je préfère ne retenir que cela de l'article. ;-)
Et moi rien! Les gentils grenats n'ont fait que de menues déprédations semble-t-il, c'est pour ça que les sanctions sont à cette hauteur.
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
zodov a écrit:FF-LS a écrit:zodov a écrit:Au cœur du défilé des supporters
Samedi soir, il ne faisait pas bon être une affiche publicitaire.
je préfère ne retenir que cela de l'article. ;-)
Et moi rien! Les gentils grenats n'ont fait que de menues déprédations semble-t-il, c'est pour ça que les sanctions sont à cette hauteur.
Oui les tags c'était de bonne guerre, le public Genevois étaient la en masse , servette étaient trop solide pour les qualité du LS.
Seul varela sur bluesport critique les p tit con, qui ont tagé la Tuillières qui n'étaient peut être même pas au match samedi.
Même ici ça parle que des fumi , eux se sont éfacé tout seul. Si jamais je suis en tribune C
stefvs10- Date d'inscription : 17/12/2010
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.blick.ch/fr/sport/football/super_league/apres-les-incidents-de-samedi-vincent-steinmann-le-ls-ne-fuira-pas-ses-responsabilites-id19234601.html
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
La SFL n'aurait pas été aussi sévère que nos autorités
Autopsie d’une décision qui frappe Lausanne et Servette
Tribunes supporters fermées, billets du prochain match gelés, derby à huis clos décidé: le pourquoi des sanctions si lourdes. Le directeur de la SFL s’exprime.
Daniel Visentini
Publié aujourd’hui à 19h03
Si Servette accueille Lausanne lors du troisième tour, l’année prochaine, la rencontre sera disputée à huis clos.
KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi
Il y a deux manières de peser la sévérité des sanctions qui frappent de plein fouet Lausanne, Servette et leurs supporters: tribunes fermées lors du prochain match, billets gelés, derby à venir à huis clos. Il faut évidemment rappeler – sans même évoquer le problème des fumigènes durant la rencontre – que les débordements qui ont précédé et conclu le derby de samedi soir à la Tuilière sont inacceptables. Mais, dans le fond, la question est double: le football suisse est-il gangrené par une violence dangereuse d’une partie de supporters incontrôlables, qui suppose des mesures exceptionnelles pour y mettre fin? Ou ces dérives inquiétantes supposent-elles une réponse plus appropriée que la seule répression, en gardant le sens de la mesure dans les punitions prononcées?
Le groupe de travail des autorités chargées de délivrer les autorisations (cantons, villes, forces de police, SFL et clubs) a donné une réponse cinglante mardi, faisant suite aux problèmes de samedi soir à Lausanne. Le message est clair: mettre hors jeu toute forme de violence ou d’incivilité. Le problème stigmatisé est moins ce qui se passe dans le stade que ce qui se déroule en dehors de l’enceinte sportive, comme ce fut le cas samedi soir à la Tuilière.
Gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc utilisées par la police vaudoise: le football ne peut être associé à cela sans réagir, c’est certain. Dans le fond, c’est le sens des punitions infligées aux deux clubs et aux deux clans de supporters ultras. Dans la forme, cette décision a été prise de manière unilatérale par le groupe de travail et annoncée sans avertir les clubs directement, ni même la SFL, partie prenante du dossier.
Claudius Schäfer dubitatif
Claudius Schäfer est le directeur général de la Swiss Football League. Son avis sur la séquence débordements-sanctions? «Nous luttons tous contre la violence, dans les stades ou autour, explique-t-il. Cela fait plus d’un an que nous travaillons, avec les autorités, pour trouver des solutions. Ensemble. Mais mardi, la SFL et les clubs ont été exclus du processus décisionnel. Et nous avons appris ensuite la décision par voie de presse. C’est dur à avaler quand on veut travailler main dans la main.»
«La décision qui a été prise sort complètement du modèle envisagé, en cascade, qui devient de plus en plus sévère au fur et à mesure.»
Claudius Schäfer, directeur général de la Swiss Football League
Ces sanctions ne sont pas anodines, elles sont très sévères. Le regard de Claudius Schäfer sur leur teneur? «La décision qui a été prise sort complètement du modèle envisagé, en cascade, qui devient de plus en plus sévère au fur et à mesure, assure-t-il. À la rigueur, je peux comprendre que l’on ferme une tribune de supporters pour un match. Mais un huis clos pour le prochain derby, non, c’est un préjudice financier considérable pour les clubs. C’est en réalité la dernière mesure à prendre dans le modèle en cascade. Donc c’est incompréhensible.»
Les billets nominatifs?
Faut-il voir là, dans cette sévérité, un moyen de forcer le trait pour aller plus vite vers les billets nominatifs, combattus par la plupart des clubs et par la SFL, mais plébiscités par plusieurs politiques et par les autorités policières? «Je ne peux pas répondre à cette question, lance Schäfer. Mais un rapport a été fait sur la question des billets nominatifs. Il y a peut-être des mesures plus adaptées. De ce rapport, il ressort ce que peuvent apporter les billets nominatifs, mais aussi ce qu’ils ne résolvent pas.»
Le derby de samedi dernier a été émaillé par des débordements avant et après la rencontre.
KEYSTONE/Valentin Flauraud
Claudius Schäfer évoque une étude faite par des spécialistes indépendants, qui ont analysé les mesures de lutte contre le hooliganisme dans le football suisse depuis le concordat en vigueur depuis 2012. Les conclusions dudit rapport, au printemps dernier, parlent de l’idée des billets nominatifs, pour en nuancer l’efficacité: «La majorité des événements violents se déroulent en dehors du stade, donc la contribution du billet nominatif serait limitée», est-il relevé. Les coûts sont également pointés du doigt (contrôle et stockage des données), «Cette mesure semble quelque peu discutable», souligne le rapport.
La punition collective
Tout cela n’affranchit pas les fauteurs de troubles de leurs responsabilités. Il y a là une minorité, même au sein des mouvements ultras, c’est le cas à Lausanne, à Servette et partout en Suisse, qui jette l'opprobre sur la totalité. Avec des conséquences fâcheuses.
La punition collective, c’est l’injustice de la décision de fermeture des tribunes supporters pour Servette-Lugano dimanche et pour Lausanne-Saint-Gall le 20 janvier: comme les autorités cantonales genevoises et vaudoises l’ont exigé, cette mesure s’accompagne d’un gel immédiat de la vente des billets pour ces deux rencontres. Et le prochain derby se disputera à huis clos: là, tout le monde sera puni. Solution de facilité ou électrochoc nécessaire?
Autopsie d’une décision qui frappe Lausanne et Servette
Tribunes supporters fermées, billets du prochain match gelés, derby à huis clos décidé: le pourquoi des sanctions si lourdes. Le directeur de la SFL s’exprime.
Daniel Visentini
Publié aujourd’hui à 19h03
Si Servette accueille Lausanne lors du troisième tour, l’année prochaine, la rencontre sera disputée à huis clos.
KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi
Il y a deux manières de peser la sévérité des sanctions qui frappent de plein fouet Lausanne, Servette et leurs supporters: tribunes fermées lors du prochain match, billets gelés, derby à venir à huis clos. Il faut évidemment rappeler – sans même évoquer le problème des fumigènes durant la rencontre – que les débordements qui ont précédé et conclu le derby de samedi soir à la Tuilière sont inacceptables. Mais, dans le fond, la question est double: le football suisse est-il gangrené par une violence dangereuse d’une partie de supporters incontrôlables, qui suppose des mesures exceptionnelles pour y mettre fin? Ou ces dérives inquiétantes supposent-elles une réponse plus appropriée que la seule répression, en gardant le sens de la mesure dans les punitions prononcées?
Le groupe de travail des autorités chargées de délivrer les autorisations (cantons, villes, forces de police, SFL et clubs) a donné une réponse cinglante mardi, faisant suite aux problèmes de samedi soir à Lausanne. Le message est clair: mettre hors jeu toute forme de violence ou d’incivilité. Le problème stigmatisé est moins ce qui se passe dans le stade que ce qui se déroule en dehors de l’enceinte sportive, comme ce fut le cas samedi soir à la Tuilière.
Gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc utilisées par la police vaudoise: le football ne peut être associé à cela sans réagir, c’est certain. Dans le fond, c’est le sens des punitions infligées aux deux clubs et aux deux clans de supporters ultras. Dans la forme, cette décision a été prise de manière unilatérale par le groupe de travail et annoncée sans avertir les clubs directement, ni même la SFL, partie prenante du dossier.
Claudius Schäfer dubitatif
Claudius Schäfer est le directeur général de la Swiss Football League. Son avis sur la séquence débordements-sanctions? «Nous luttons tous contre la violence, dans les stades ou autour, explique-t-il. Cela fait plus d’un an que nous travaillons, avec les autorités, pour trouver des solutions. Ensemble. Mais mardi, la SFL et les clubs ont été exclus du processus décisionnel. Et nous avons appris ensuite la décision par voie de presse. C’est dur à avaler quand on veut travailler main dans la main.»
«La décision qui a été prise sort complètement du modèle envisagé, en cascade, qui devient de plus en plus sévère au fur et à mesure.»
Claudius Schäfer, directeur général de la Swiss Football League
Ces sanctions ne sont pas anodines, elles sont très sévères. Le regard de Claudius Schäfer sur leur teneur? «La décision qui a été prise sort complètement du modèle envisagé, en cascade, qui devient de plus en plus sévère au fur et à mesure, assure-t-il. À la rigueur, je peux comprendre que l’on ferme une tribune de supporters pour un match. Mais un huis clos pour le prochain derby, non, c’est un préjudice financier considérable pour les clubs. C’est en réalité la dernière mesure à prendre dans le modèle en cascade. Donc c’est incompréhensible.»
Les billets nominatifs?
Faut-il voir là, dans cette sévérité, un moyen de forcer le trait pour aller plus vite vers les billets nominatifs, combattus par la plupart des clubs et par la SFL, mais plébiscités par plusieurs politiques et par les autorités policières? «Je ne peux pas répondre à cette question, lance Schäfer. Mais un rapport a été fait sur la question des billets nominatifs. Il y a peut-être des mesures plus adaptées. De ce rapport, il ressort ce que peuvent apporter les billets nominatifs, mais aussi ce qu’ils ne résolvent pas.»
Le derby de samedi dernier a été émaillé par des débordements avant et après la rencontre.
KEYSTONE/Valentin Flauraud
Claudius Schäfer évoque une étude faite par des spécialistes indépendants, qui ont analysé les mesures de lutte contre le hooliganisme dans le football suisse depuis le concordat en vigueur depuis 2012. Les conclusions dudit rapport, au printemps dernier, parlent de l’idée des billets nominatifs, pour en nuancer l’efficacité: «La majorité des événements violents se déroulent en dehors du stade, donc la contribution du billet nominatif serait limitée», est-il relevé. Les coûts sont également pointés du doigt (contrôle et stockage des données), «Cette mesure semble quelque peu discutable», souligne le rapport.
La punition collective
Tout cela n’affranchit pas les fauteurs de troubles de leurs responsabilités. Il y a là une minorité, même au sein des mouvements ultras, c’est le cas à Lausanne, à Servette et partout en Suisse, qui jette l'opprobre sur la totalité. Avec des conséquences fâcheuses.
La punition collective, c’est l’injustice de la décision de fermeture des tribunes supporters pour Servette-Lugano dimanche et pour Lausanne-Saint-Gall le 20 janvier: comme les autorités cantonales genevoises et vaudoises l’ont exigé, cette mesure s’accompagne d’un gel immédiat de la vente des billets pour ces deux rencontres. Et le prochain derby se disputera à huis clos: là, tout le monde sera puni. Solution de facilité ou électrochoc nécessaire?
lausarme- Date d'inscription : 18/10/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.24heures.ch/commentaire-servette-le-ls-et-le-sentiment-dinjustice-470894352226
lausarme- Date d'inscription : 18/10/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Suspension de Ludovic Magnin
Manuel Hervas: 10 ans pour apprendre à devenir coach
Ludovic Magnin suspendu, son adjoint se trouvera sur le banc du Lausanne-Sport dimanche à Winterthour. Son «examen» de fin de 7e année à l’école du coaching.
Florian Vaney
Florian Vaney
Publié aujourd’hui à 15h41
Les quatre cartons jaunes récoltés par Ludovic Magnin cette saison propulsent Manuel Hervas sur le banc du Lausanne-Sport dimanche à Winterthour.
Les quatre cartons jaunes récoltés par Ludovic Magnin cette saison propulsent Manuel Hervas sur le banc du Lausanne-Sport dimanche à Winterthour.
24Heures/Marie-Lou Dumauthioz
Ceci n’est pas une prémonition. Manuel Hervas semble garder des souvenirs d’une précision impressionnante. En sept ans de carrière d’entraîneur assistant, l’Espagnol a goûté deux fois au privilège de prendre, le temps d’un match, la place du chef sur le banc. Il se souvient des deux affiches, de leur contexte, de leur déroulé et… de leur score. Deux 0-0.
Sa troisième expérience du genre est agendée à dimanche à Winterthour. Ludovic Magnin étant suspendu, les commandes du Lausanne-Sport reviendront durant 90 minutes à son adjoint. Qui n’a pas franchement l’intention de prolonger la série des matches sans but. «La réalité du résultat est importante. Parallèlement, j’essaie de prendre cet épisode comme une expérience», glisse-t-il. Un exercice inclus dans un plan plus large. Bien plus large. Tellement large qu’il en donnerait presque le vertige. Manuel Hervas s’est engagé envers lui-même pour dix ans.
Formé à l’Atlético, réorienté à 30 ans
Ce pacte avec sa conscience, le technicien l’a signé début 2017. Il se trouve en Norvège, où il vient de mettre fin à sa modeste carrière de joueur. Derrière lui, une formation à l’Atlético Madrid, plusieurs centaines de matches au milieu du terrain, un apogée lorsqu’il est entré en jeu en fin de partie en Coupe du Roi avec le Getafe de Michael Laudrup en 2007, puis un déclin progressif jusqu’au football norvégien. Il a 30 ans. Après avoir traversé tant et plus de frontières sur la carte, il passe celle du terrain au banc. Avec un projet clair, qu’il ne saurait asseoir que sur le temps long.
«Le football est un milieu complexe, commence-t-il par justifier. Devenir entraîneur, ce n’est pas simplement devenir le leader d’une équipe. Il y a la relation avec les fans, les sponsors, les dirigeants…» Pour faire la lumière sur toutes les facettes du rôle, pour en comprendre chaque rouage et ressentir chaque effluve, Manu Hervas s’est laissé dix ans. Dans le milieu du «match après match», une éternité.
«La plus grande chance que Ludo m’offre, c’est celle de pouvoir rester moi-même.»
Manuel Hervas, entraîneur assistant au Lausanne-Sport
«Il ne s’agit pas juste d’une projection. Je profite aussi du voyage: vivre du métier du coach assistant, c’est génial. Et d’ailleurs, si ces dix années doivent en devenir onze ou douze, pas de problème. Je ne suis pas à la recherche d’une place d’entraîneur principal. Le jour où ça me tombe dessus, en revanche, je devrai être prêt.»
Sans doute le Madrilène a-t-il eu de la chance, un jour de février 2021, de croiser la route de Ludovic Magnin. Même s’il s’efforce depuis à faire valoir la réciproque. Le Vaudois débarquait à Altach en tant que pompier, son futur adjoint traînait dans le coin depuis plusieurs mois déjà. Après un premier «date» à parler football qui a fait naître la flamme, tous les deux s’apprêtent à mettre en scène un improbable retournement de situation pour sauver le club du Vorarlberg en première division autrichienne. Avant de prendre ensemble la route de la Tuilière.
Il «communique» en cinq langues mais ne «touche» qu’avec deux
«La plus grande chance que Ludo m’offre, c’est celle de pouvoir rester moi-même. Je ne dois pas camper un personnage dès lors que je me trouve face aux joueurs.» Et ce «moi-même», qui est-il au juste? «Quelqu’un de positif, qui cherche des solutions. J’aime l’intensité à l’entraînement, créer de l’électricité pendant une séance.» Il prononce «électricité» en haussant le ton, comme pour donner du relief à son discours. Ce qui ne l’empêche pas de s’autoflageller quant à son français, pourtant excellent.
C’est qu’en maîtrise de langues, l’homme s’y connaît. L’arrivée du milieu de terrain Jamie Roche au LS l’été dernier lui permet de ressortir celle qu’il préfère: le norvégien. «Jamie est Suédois, mais les deux langues sont vraiment très proches.» S’ajoutent à son bagage l’espagnol, l’anglais, l’allemand et le français. «En français, je me trouve au stade 1. Je parviens à comprendre et à communiquer correctement. En revanche, je n’arrive pas encore à toucher les gens.» Ce sera pour le stade 2. Capital pour diriger un groupe. Et faire avancer son projet personnel.
D’ici à un mois, Manuel Hervas achèvera sa septième année «d’apprentissage». Là où l’université offre la stabilité, le football propose voyage et adaptation. «J’ai passé neuf mois en Grèce, à Atromitos. Quinze mois à Altach. À Lausanne, ça en fait déjà dix-huit. On peut voir ça comme un progrès. Ce n’est pas plus mal. Chaque changement d’adresse demande énormément d’énergie mentale.» Les risques du métier, pour lequel Manu Hervas a pris 10 ans. Avant, si tout se passe bien, de plonger à perpétuité.
Manuel Hervas: 10 ans pour apprendre à devenir coach
Ludovic Magnin suspendu, son adjoint se trouvera sur le banc du Lausanne-Sport dimanche à Winterthour. Son «examen» de fin de 7e année à l’école du coaching.
Florian Vaney
Florian Vaney
Publié aujourd’hui à 15h41
Les quatre cartons jaunes récoltés par Ludovic Magnin cette saison propulsent Manuel Hervas sur le banc du Lausanne-Sport dimanche à Winterthour.
Les quatre cartons jaunes récoltés par Ludovic Magnin cette saison propulsent Manuel Hervas sur le banc du Lausanne-Sport dimanche à Winterthour.
24Heures/Marie-Lou Dumauthioz
Ceci n’est pas une prémonition. Manuel Hervas semble garder des souvenirs d’une précision impressionnante. En sept ans de carrière d’entraîneur assistant, l’Espagnol a goûté deux fois au privilège de prendre, le temps d’un match, la place du chef sur le banc. Il se souvient des deux affiches, de leur contexte, de leur déroulé et… de leur score. Deux 0-0.
Sa troisième expérience du genre est agendée à dimanche à Winterthour. Ludovic Magnin étant suspendu, les commandes du Lausanne-Sport reviendront durant 90 minutes à son adjoint. Qui n’a pas franchement l’intention de prolonger la série des matches sans but. «La réalité du résultat est importante. Parallèlement, j’essaie de prendre cet épisode comme une expérience», glisse-t-il. Un exercice inclus dans un plan plus large. Bien plus large. Tellement large qu’il en donnerait presque le vertige. Manuel Hervas s’est engagé envers lui-même pour dix ans.
Formé à l’Atlético, réorienté à 30 ans
Ce pacte avec sa conscience, le technicien l’a signé début 2017. Il se trouve en Norvège, où il vient de mettre fin à sa modeste carrière de joueur. Derrière lui, une formation à l’Atlético Madrid, plusieurs centaines de matches au milieu du terrain, un apogée lorsqu’il est entré en jeu en fin de partie en Coupe du Roi avec le Getafe de Michael Laudrup en 2007, puis un déclin progressif jusqu’au football norvégien. Il a 30 ans. Après avoir traversé tant et plus de frontières sur la carte, il passe celle du terrain au banc. Avec un projet clair, qu’il ne saurait asseoir que sur le temps long.
«Le football est un milieu complexe, commence-t-il par justifier. Devenir entraîneur, ce n’est pas simplement devenir le leader d’une équipe. Il y a la relation avec les fans, les sponsors, les dirigeants…» Pour faire la lumière sur toutes les facettes du rôle, pour en comprendre chaque rouage et ressentir chaque effluve, Manu Hervas s’est laissé dix ans. Dans le milieu du «match après match», une éternité.
«La plus grande chance que Ludo m’offre, c’est celle de pouvoir rester moi-même.»
Manuel Hervas, entraîneur assistant au Lausanne-Sport
«Il ne s’agit pas juste d’une projection. Je profite aussi du voyage: vivre du métier du coach assistant, c’est génial. Et d’ailleurs, si ces dix années doivent en devenir onze ou douze, pas de problème. Je ne suis pas à la recherche d’une place d’entraîneur principal. Le jour où ça me tombe dessus, en revanche, je devrai être prêt.»
Sans doute le Madrilène a-t-il eu de la chance, un jour de février 2021, de croiser la route de Ludovic Magnin. Même s’il s’efforce depuis à faire valoir la réciproque. Le Vaudois débarquait à Altach en tant que pompier, son futur adjoint traînait dans le coin depuis plusieurs mois déjà. Après un premier «date» à parler football qui a fait naître la flamme, tous les deux s’apprêtent à mettre en scène un improbable retournement de situation pour sauver le club du Vorarlberg en première division autrichienne. Avant de prendre ensemble la route de la Tuilière.
Il «communique» en cinq langues mais ne «touche» qu’avec deux
«La plus grande chance que Ludo m’offre, c’est celle de pouvoir rester moi-même. Je ne dois pas camper un personnage dès lors que je me trouve face aux joueurs.» Et ce «moi-même», qui est-il au juste? «Quelqu’un de positif, qui cherche des solutions. J’aime l’intensité à l’entraînement, créer de l’électricité pendant une séance.» Il prononce «électricité» en haussant le ton, comme pour donner du relief à son discours. Ce qui ne l’empêche pas de s’autoflageller quant à son français, pourtant excellent.
C’est qu’en maîtrise de langues, l’homme s’y connaît. L’arrivée du milieu de terrain Jamie Roche au LS l’été dernier lui permet de ressortir celle qu’il préfère: le norvégien. «Jamie est Suédois, mais les deux langues sont vraiment très proches.» S’ajoutent à son bagage l’espagnol, l’anglais, l’allemand et le français. «En français, je me trouve au stade 1. Je parviens à comprendre et à communiquer correctement. En revanche, je n’arrive pas encore à toucher les gens.» Ce sera pour le stade 2. Capital pour diriger un groupe. Et faire avancer son projet personnel.
D’ici à un mois, Manuel Hervas achèvera sa septième année «d’apprentissage». Là où l’université offre la stabilité, le football propose voyage et adaptation. «J’ai passé neuf mois en Grèce, à Atromitos. Quinze mois à Altach. À Lausanne, ça en fait déjà dix-huit. On peut voir ça comme un progrès. Ce n’est pas plus mal. Chaque changement d’adresse demande énormément d’énergie mentale.» Les risques du métier, pour lequel Manu Hervas a pris 10 ans. Avant, si tout se passe bien, de plonger à perpétuité.
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Et la partie sur le match (façon de parler) :
<<
Winterthour – Lausanne-Sport, dimanche à 14 h 15 à la Schützenwiese
Pyro Les supporters du Lausanne-Sport ne seront plus autorisés à entrer des engins pyrotechniques à l’intérieur de la Tuilière. En marge des sanctions tombées cette semaine après les événements regrettables du derby du lac samedi, le LS a pris position. Et décidé d’ajouter une punition personnelle à la liste.
Vacances Où les Lausannois passeront-ils leurs quelques jours de pause hivernale? Il n’est pas ici question de destination de voyage. Plutôt de rang au classement, après le dernier match de l’année. Dans le meilleur des cas, la 6e place se trouvera à deux points. Au pire, à huit. Avec Winterthour qui s’intercalerait entre deux. Déplacement important, donc, que le LS a entrepris samedi déjà.
>>
Ne seront autorisés à faire entrer des pyros ?
Ils l'étaient ? C'est quoi cette hypocrisie, avec le speaker qui ânone ses interdictions à chaque match ?
<<
Winterthour – Lausanne-Sport, dimanche à 14 h 15 à la Schützenwiese
Pyro Les supporters du Lausanne-Sport ne seront plus autorisés à entrer des engins pyrotechniques à l’intérieur de la Tuilière. En marge des sanctions tombées cette semaine après les événements regrettables du derby du lac samedi, le LS a pris position. Et décidé d’ajouter une punition personnelle à la liste.
Vacances Où les Lausannois passeront-ils leurs quelques jours de pause hivernale? Il n’est pas ici question de destination de voyage. Plutôt de rang au classement, après le dernier match de l’année. Dans le meilleur des cas, la 6e place se trouvera à deux points. Au pire, à huit. Avec Winterthour qui s’intercalerait entre deux. Déplacement important, donc, que le LS a entrepris samedi déjà.
>>
Ne seront autorisés à faire entrer des pyros ?
Ils l'étaient ? C'est quoi cette hypocrisie, avec le speaker qui ânone ses interdictions à chaque match ?
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Il n'y a pas de fumée sans feu...
https://www.lematin.ch/story/football-les-supporters-suisses-se-sont-unis-face-aux-sanctions-472047843812
https://www.lematin.ch/story/football-les-supporters-suisses-se-sont-unis-face-aux-sanctions-472047843812
Old School- Localisation : Echandens
Date d'inscription : 07/08/2007
Scoopex, Shogun, kok9 et FF-LS aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
In 24h de ce jour , Simon Meier
Hooliganisme: vingt ans qu’on tire à côté de la cible
Les mesures prises cette semaine par les autorités vaudoises et genevoises, à la suite des incidents lors du dernier derby, prouvent à quel point le système est mal adapté au fléau. La répression a aussi le droit d’être intelligente.
Des actes de violence intolérables commis par une infime minorité, des instances qui jouent au ping-pong avec la patate chaude, des sanctions lunaires comme autant d’emplâtres sur jambes de bois et des milliers de «victimes» collatérales – les amoureux du football. À force de se mordre la queue, la sale vipère s’est transformée en gigantesque anaconda. Pendant que les décideurs tournent en rond, le fléau encagoulé peut frapper un peu partout.
La Suisse n’est surtout pas épargnée. La Romandie non plus. Ces derniers mois, pour ne citer que quelques exemples, les deux visites du FC Sion en Coupe sur territoire genevois ont donné lieu à des débordements. Des partisans agités de Neuchâtel Xamax ont chargé la police un soir de fin septembre. Et samedi il y a dix jours, le derby entre Lausanne et Servette a tourné au vinaigre à la Tuilière comme en ville, entre cordons de robocops et «supporters» pressés d’en découdre.
Zéro concertation
Pour l’instant, il n’y a ni mort ni blessé grave. Ça n’est évidemment pas une raison pour ne pas réagir. C’est ce qu’ont pensé faire mardi passé les autorités vaudoises, lausannoises et genevoises… à leur manière. La sanction, tombée à la hâte et sans aucune concertation avec les deux clubs lémaniques ou la ligue nationale? Fermeture des secteurs les plus chauds des deux stades pour un match, gel de la vente des billets et menace d’un prochain derby à huis clos si tout le monde devait ne pas se calmer d’ici là.
Un éventail de mesures dont il n’est pas certain qu’il s’avère plus malin que le craquage de quatorze fumigènes à l’heure de jeu. Dimanche dernier, quelque 4000 spectateurs officiellement «interdits de se regrouper» ont pu assister au match entre Servette et Lugano: ceux qui avaient un sésame acheté avant mardi, hors tribune Nord. Les autres à la porte, y compris les abonnés du gradin clos. La sanction a surtout touché des innocents désireux de voir un dernier match de l’année initialement placé sous le signe de… la charité (tous les billets à 10 francs, la moitié reversée à une œuvre).
Quant à ceux qui sont réellement visés, soit quelques dizaines de hooligans, ils n’ont pas manqué d’exprimer leur courroux dimanche dernier aux abords du stade, à leur façon. À l’école ou à l’armée, on a pour principe de ne plus punir toute une classe au nom d’un ou deux éléments perturbateurs. Au foot, c’est devenu la norme. Une norme qui ne fait pas avancer le schmilblick.
«On constate que ce système de sanctions collectives n’offre aucune plus-value, il ne fait au contraire que renforcer un sentiment de frustration et d’injustice, attiser ou déplacer le trouble», estime Pierre Barthélemy, avocat – et supporter – parisien spécialisé dans la défense du droit des ultras. L’homme de loi ne plaide évidemment pas en faveur de la violence. Il réclame des peines plus rudes pour les fauteurs de troubles avérés. Il rappelle qu’à force de fermer les yeux, on rate la cible.
«Solution miracle»
«C’est tellement facile, pour une commission de discipline ou des autorités gouvernementales, de fermer une tribune ou de prononcer une interdiction de déplacement, c’est la solution miracle et ça permet ensuite de rejeter la faute sur les clubs, observe Pierre Barthélemy. Cette saison en France, il y a eu dix fois plus de sanctions collectives que de peines individuelles. C’est une forme de démission. En attendant, on assiste à l’échec complet de tout un travail de prévention, de prétendu dialogue, de dépistage et d’échanges d’informations.»
Le problème de la bêtise humaine, parfois aggravé par une détresse sociale, n’est pas près d’être résolu, dans un stade ou ailleurs. Mais les autorités helvétiques ont d’autant moins d’excuses, dans leur impuissance, qu’elles avaient été «invitées» à réfléchir très sérieusement à la question, voici plus de vingt ans. Pour accueillir l’Euro 2008, la Suisse s’était même dotée d’une législation antihooligans, entrée en vigueur le 1er janvier 2007, revisitée à plusieurs reprises mais trop peu mise en action – ou mal. Comme si on passait plus de temps à chipoter sur la répartition des coûts qu’à lutter contre le fond du problème.
Hooliganisme: vingt ans qu’on tire à côté de la cible
Les mesures prises cette semaine par les autorités vaudoises et genevoises, à la suite des incidents lors du dernier derby, prouvent à quel point le système est mal adapté au fléau. La répression a aussi le droit d’être intelligente.
Des actes de violence intolérables commis par une infime minorité, des instances qui jouent au ping-pong avec la patate chaude, des sanctions lunaires comme autant d’emplâtres sur jambes de bois et des milliers de «victimes» collatérales – les amoureux du football. À force de se mordre la queue, la sale vipère s’est transformée en gigantesque anaconda. Pendant que les décideurs tournent en rond, le fléau encagoulé peut frapper un peu partout.
La Suisse n’est surtout pas épargnée. La Romandie non plus. Ces derniers mois, pour ne citer que quelques exemples, les deux visites du FC Sion en Coupe sur territoire genevois ont donné lieu à des débordements. Des partisans agités de Neuchâtel Xamax ont chargé la police un soir de fin septembre. Et samedi il y a dix jours, le derby entre Lausanne et Servette a tourné au vinaigre à la Tuilière comme en ville, entre cordons de robocops et «supporters» pressés d’en découdre.
Zéro concertation
Pour l’instant, il n’y a ni mort ni blessé grave. Ça n’est évidemment pas une raison pour ne pas réagir. C’est ce qu’ont pensé faire mardi passé les autorités vaudoises, lausannoises et genevoises… à leur manière. La sanction, tombée à la hâte et sans aucune concertation avec les deux clubs lémaniques ou la ligue nationale? Fermeture des secteurs les plus chauds des deux stades pour un match, gel de la vente des billets et menace d’un prochain derby à huis clos si tout le monde devait ne pas se calmer d’ici là.
Un éventail de mesures dont il n’est pas certain qu’il s’avère plus malin que le craquage de quatorze fumigènes à l’heure de jeu. Dimanche dernier, quelque 4000 spectateurs officiellement «interdits de se regrouper» ont pu assister au match entre Servette et Lugano: ceux qui avaient un sésame acheté avant mardi, hors tribune Nord. Les autres à la porte, y compris les abonnés du gradin clos. La sanction a surtout touché des innocents désireux de voir un dernier match de l’année initialement placé sous le signe de… la charité (tous les billets à 10 francs, la moitié reversée à une œuvre).
Quant à ceux qui sont réellement visés, soit quelques dizaines de hooligans, ils n’ont pas manqué d’exprimer leur courroux dimanche dernier aux abords du stade, à leur façon. À l’école ou à l’armée, on a pour principe de ne plus punir toute une classe au nom d’un ou deux éléments perturbateurs. Au foot, c’est devenu la norme. Une norme qui ne fait pas avancer le schmilblick.
«On constate que ce système de sanctions collectives n’offre aucune plus-value, il ne fait au contraire que renforcer un sentiment de frustration et d’injustice, attiser ou déplacer le trouble», estime Pierre Barthélemy, avocat – et supporter – parisien spécialisé dans la défense du droit des ultras. L’homme de loi ne plaide évidemment pas en faveur de la violence. Il réclame des peines plus rudes pour les fauteurs de troubles avérés. Il rappelle qu’à force de fermer les yeux, on rate la cible.
«Solution miracle»
«C’est tellement facile, pour une commission de discipline ou des autorités gouvernementales, de fermer une tribune ou de prononcer une interdiction de déplacement, c’est la solution miracle et ça permet ensuite de rejeter la faute sur les clubs, observe Pierre Barthélemy. Cette saison en France, il y a eu dix fois plus de sanctions collectives que de peines individuelles. C’est une forme de démission. En attendant, on assiste à l’échec complet de tout un travail de prévention, de prétendu dialogue, de dépistage et d’échanges d’informations.»
Le problème de la bêtise humaine, parfois aggravé par une détresse sociale, n’est pas près d’être résolu, dans un stade ou ailleurs. Mais les autorités helvétiques ont d’autant moins d’excuses, dans leur impuissance, qu’elles avaient été «invitées» à réfléchir très sérieusement à la question, voici plus de vingt ans. Pour accueillir l’Euro 2008, la Suisse s’était même dotée d’une législation antihooligans, entrée en vigueur le 1er janvier 2007, revisitée à plusieurs reprises mais trop peu mise en action – ou mal. Comme si on passait plus de temps à chipoter sur la répartition des coûts qu’à lutter contre le fond du problème.
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Shogun aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Ça occupe les journalistes ....
Derby lémanique, RTS ce soir sur Forum :
https://www.rts.ch/play/radio/redirect/detail/14545046
Derby lémanique, RTS ce soir sur Forum :
https://www.rts.ch/play/radio/redirect/detail/14545046
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
voxpopuli aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Une psychanalisation des supporters faite par des experts parfaitement clean et sans reproches.
Aucune finesse et analyse profonde. Tout est à charge. Si le mouvement ultra existe dans le monde entier personne ne s'interroge sur l'idéologie et l'origine. Que ce mouvement a plein de bons côtés.
Depuis de nombreuses années la presse nous mène en bateau sur les sujets que les politiques veulent mettre en avant (guerres, vaccination, politique, société) - il y a ceux qui ont raison = ceux choisi par l'Etat et tous les autres n'ont pas le droit de penser. Ou alors sont jeté en pâture et traité de complotistes, d'Ultra, etc.
Les politiques, la police, la société et les médias ne chercheront jamais à comprendre les supporters. Ne voient pas que 99% des matchs se passent très bien. Ils attendent et provoquent patiemment des LS _ SFC pour s'en donner à coeur joie.
Aucune finesse et analyse profonde. Tout est à charge. Si le mouvement ultra existe dans le monde entier personne ne s'interroge sur l'idéologie et l'origine. Que ce mouvement a plein de bons côtés.
Depuis de nombreuses années la presse nous mène en bateau sur les sujets que les politiques veulent mettre en avant (guerres, vaccination, politique, société) - il y a ceux qui ont raison = ceux choisi par l'Etat et tous les autres n'ont pas le droit de penser. Ou alors sont jeté en pâture et traité de complotistes, d'Ultra, etc.
Les politiques, la police, la société et les médias ne chercheront jamais à comprendre les supporters. Ne voient pas que 99% des matchs se passent très bien. Ils attendent et provoquent patiemment des LS _ SFC pour s'en donner à coeur joie.
voxpopuli- Date d'inscription : 19/02/2017
Thierrible, mic, lausarme, Matt, Nataniel et Georgie aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Je suis bien d’accord d’une certaine façon mais ce n’est pas les politiciens qui lancent des fusées ( sur des gens qui ont rien demandé) qui cassent les portes et toilettes de leur propre stade, qui cassent dans la rue en descendant à la gare. On peut avoir l’idéologie ultra et ne pas être un sauvage?!
rehn98- Date d'inscription : 01/07/2017
kok9 aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Dans cette question, il y a clairement des responsabilités partagées (autorités, clubs et kops), mais c'est plus simple de stigmatiser les autres ou de mettre en cause "les conditions cadres".
Pour l'instant, les seuls à avoir assumé une part de responsabilité, c'est le KSL.
Pour l'instant, les seuls à avoir assumé une part de responsabilité, c'est le KSL.
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Thierrible, Old School et Matt aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
rehn98 a écrit:Je suis bien d’accord d’une certaine façon mais ce n’est pas les politiciens qui lancent des fusées ( sur des gens qui ont rien demandé) qui cassent les portes et toilettes de leur propre stade, qui cassent dans la rue en descendant à la gare. On peut avoir l’idéologie ultra et ne pas être un sauvage?!
Tu devrais peut-être faire une différence entre ultras et casseurs. Car oui, et Genève c'est le bon exemple, lorsqu'il y a derby et qu'il y a foule pas mal de racailles/casseurs viennent se mêler aux fans et aux ultras (un peu comme lors des manifestations en gros) après il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des des dégâts en chemin. C'est un phénomène de société qui est difficilement contrôlable.
Matt- Localisation : Loz
Date d'inscription : 10/12/2007
Thierrible, Old School, kok9 et voxpopuli aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Matt a écrit:rehn98 a écrit:Je suis bien d’accord d’une certaine façon mais ce n’est pas les politiciens qui lancent des fusées ( sur des gens qui ont rien demandé) qui cassent les portes et toilettes de leur propre stade, qui cassent dans la rue en descendant à la gare. On peut avoir l’idéologie ultra et ne pas être un sauvage?!
Tu devrais peut-être faire une différence entre ultras et casseurs. Car oui, et Genève c'est le bon exemple, lorsqu'il y a derby et qu'il y a foule pas mal de racailles/casseurs viennent se mêler aux fans et aux ultras (un peu comme lors des manifestations en gros) après il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des des dégâts en chemin. C'est un phénomène de société qui est difficilement contrôlable.
Oui, effectivement, j'ai pris un raccourci.
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Article 24 Heures 19.12.2023
Violences dans le footballHooliganisme: vingt ans qu’on tire à côté de la cible
Les mesures prises cette semaine par les autorités vaudoises et genevoises, à la suite des incidents lors du dernier derby, prouvent à quel point le système est mal adapté au fléau. La répression a aussi le droit d’être intelligente.
Simon Meier
Publié le 19.12.2023, 10h35
Les supporters genevois ont rivalisé avec leurs homologues lausannois dans les domaines de la pyrotechnie et de la bêtise, samedi il y a dix jours à la Tuilière.
BASTIEN GALLAY
Des actes de violence intolérables commis par une infime minorité, des instances qui jouent au ping-pong avec la patate chaude, des sanctions lunaires comme autant d’emplâtres sur jambes de bois et des milliers de «victimes» collatérales – les amoureux du football. À force de se mordre la queue, la sale vipère s’est transformée en gigantesque anaconda. Pendant que les décideurs tournent en rond, le fléau encagoulé peut frapper un peu partout.
La Suisse n’est surtout pas épargnée. La Romandie non plus. Ces derniers mois, pour ne citer que quelques exemples, les deux visites du FC Sion en Coupe sur territoire genevois ont donné lieu à des débordements. Des partisans agités de Neuchâtel Xamax ont chargé la police un soir de fin septembre. Et samedi il y a dix jours, le derby entre Lausanne et Servette a tourné au vinaigre à la Tuilière comme en ville, entre cordons de robocops et «supporters» pressés d’en découdre.
Zéro concertation
Pour l’instant, il n’y a ni mort ni blessé grave. Ça n’est évidemment pas une raison pour ne pas réagir. C’est ce qu’ont pensé faire mardi passé les autorités vaudoises, lausannoises et genevoises… à leur manière. La sanction, tombée à la hâte et sans aucune concertation avec les deux clubs lémaniques ou la ligue nationale? Fermeture des secteurs les plus chauds des deux stades pour un match, gel de la vente des billets et menace d’un prochain derby à huis clos si tout le monde devait ne pas se calmer d’ici là.
Un éventail de mesures dont il n’est pas certain qu’il s’avère plus malin que le craquage de quatorze fumigènes à l’heure de jeu. Dimanche dernier, quelque 4000 spectateurs officiellement «interdits de se regrouper» ont pu assister au match entre Servette et Lugano: ceux qui avaient un sésame acheté avant mardi, hors tribune Nord. Les autres à la porte, y compris les abonnés du gradin clos. La sanction a surtout touché des innocents désireux de voir un dernier match de l’année initialement placé sous le signe de… la charité (tous les billets à 10 francs, la moitié reversée à une œuvre).
«Ce système ne fait que renforcer un sentiment de frustration et d’injustice, attiser ou déplacer le trouble.»
Pierre Barthélemy, avocat
Quant à ceux qui sont réellement visés, soit quelques dizaines de hooligans, ils n’ont pas manqué d’exprimer leur courroux dimanche dernier aux abords du stade, à leur façon. À l’école ou à l’armée, on a pour principe de ne plus punir toute une classe au nom d’un ou deux éléments perturbateurs. Au foot, c’est devenu la norme. Une norme qui ne fait pas avancer le schmilblick.
«On constate que ce système de sanctions collectives n’offre aucune plus-value, il ne fait au contraire que renforcer un sentiment de frustration et d’injustice, attiser ou déplacer le trouble», estime Pierre Barthélemy, avocat – et supporter – parisien spécialisé dans la défense du droit des ultras. L’homme de loi ne plaide évidemment pas en faveur de la violence. Il réclame des peines plus rudes pour les fauteurs de troubles avérés. Il rappelle qu’à force de fermer les yeux, on rate la cible.
«Solution miracle»
«C’est tellement facile, pour une commission de discipline ou des autorités gouvernementales, de fermer une tribune ou de prononcer une interdiction de déplacement, c’est la solution miracle et ça permet ensuite de rejeter la faute sur les clubs, observe Pierre Barthélemy. Cette saison en France, il y a eu dix fois plus de sanctions collectives que de peines individuelles. C’est une forme de démission. En attendant, on assiste à l’échec complet de tout un travail de prévention, de prétendu dialogue, de dépistage et d’échanges d’informations.»
Le problème de la bêtise humaine, parfois aggravé par une détresse sociale, n’est pas près d’être résolu, dans un stade ou ailleurs. Mais les autorités helvétiques ont d’autant moins d’excuses, dans leur impuissance, qu’elles avaient été «invitées» à réfléchir très sérieusement à la question, voici plus de vingt ans. Pour accueillir l’Euro 2008, la Suisse s’était même dotée d’une législation antihooligans, entrée en vigueur le 1er janvier 2007, revisitée à plusieurs reprises mais trop peu mise en action – ou mal. Comme si on passait plus de temps à chipoter sur la répartition des coûts qu’à lutter contre le fond du problème.
Violences dans le footballHooliganisme: vingt ans qu’on tire à côté de la cible
Les mesures prises cette semaine par les autorités vaudoises et genevoises, à la suite des incidents lors du dernier derby, prouvent à quel point le système est mal adapté au fléau. La répression a aussi le droit d’être intelligente.
Simon Meier
Publié le 19.12.2023, 10h35
Les supporters genevois ont rivalisé avec leurs homologues lausannois dans les domaines de la pyrotechnie et de la bêtise, samedi il y a dix jours à la Tuilière.
BASTIEN GALLAY
Des actes de violence intolérables commis par une infime minorité, des instances qui jouent au ping-pong avec la patate chaude, des sanctions lunaires comme autant d’emplâtres sur jambes de bois et des milliers de «victimes» collatérales – les amoureux du football. À force de se mordre la queue, la sale vipère s’est transformée en gigantesque anaconda. Pendant que les décideurs tournent en rond, le fléau encagoulé peut frapper un peu partout.
La Suisse n’est surtout pas épargnée. La Romandie non plus. Ces derniers mois, pour ne citer que quelques exemples, les deux visites du FC Sion en Coupe sur territoire genevois ont donné lieu à des débordements. Des partisans agités de Neuchâtel Xamax ont chargé la police un soir de fin septembre. Et samedi il y a dix jours, le derby entre Lausanne et Servette a tourné au vinaigre à la Tuilière comme en ville, entre cordons de robocops et «supporters» pressés d’en découdre.
Zéro concertation
Pour l’instant, il n’y a ni mort ni blessé grave. Ça n’est évidemment pas une raison pour ne pas réagir. C’est ce qu’ont pensé faire mardi passé les autorités vaudoises, lausannoises et genevoises… à leur manière. La sanction, tombée à la hâte et sans aucune concertation avec les deux clubs lémaniques ou la ligue nationale? Fermeture des secteurs les plus chauds des deux stades pour un match, gel de la vente des billets et menace d’un prochain derby à huis clos si tout le monde devait ne pas se calmer d’ici là.
Un éventail de mesures dont il n’est pas certain qu’il s’avère plus malin que le craquage de quatorze fumigènes à l’heure de jeu. Dimanche dernier, quelque 4000 spectateurs officiellement «interdits de se regrouper» ont pu assister au match entre Servette et Lugano: ceux qui avaient un sésame acheté avant mardi, hors tribune Nord. Les autres à la porte, y compris les abonnés du gradin clos. La sanction a surtout touché des innocents désireux de voir un dernier match de l’année initialement placé sous le signe de… la charité (tous les billets à 10 francs, la moitié reversée à une œuvre).
«Ce système ne fait que renforcer un sentiment de frustration et d’injustice, attiser ou déplacer le trouble.»
Pierre Barthélemy, avocat
Quant à ceux qui sont réellement visés, soit quelques dizaines de hooligans, ils n’ont pas manqué d’exprimer leur courroux dimanche dernier aux abords du stade, à leur façon. À l’école ou à l’armée, on a pour principe de ne plus punir toute une classe au nom d’un ou deux éléments perturbateurs. Au foot, c’est devenu la norme. Une norme qui ne fait pas avancer le schmilblick.
«On constate que ce système de sanctions collectives n’offre aucune plus-value, il ne fait au contraire que renforcer un sentiment de frustration et d’injustice, attiser ou déplacer le trouble», estime Pierre Barthélemy, avocat – et supporter – parisien spécialisé dans la défense du droit des ultras. L’homme de loi ne plaide évidemment pas en faveur de la violence. Il réclame des peines plus rudes pour les fauteurs de troubles avérés. Il rappelle qu’à force de fermer les yeux, on rate la cible.
«Solution miracle»
«C’est tellement facile, pour une commission de discipline ou des autorités gouvernementales, de fermer une tribune ou de prononcer une interdiction de déplacement, c’est la solution miracle et ça permet ensuite de rejeter la faute sur les clubs, observe Pierre Barthélemy. Cette saison en France, il y a eu dix fois plus de sanctions collectives que de peines individuelles. C’est une forme de démission. En attendant, on assiste à l’échec complet de tout un travail de prévention, de prétendu dialogue, de dépistage et d’échanges d’informations.»
Le problème de la bêtise humaine, parfois aggravé par une détresse sociale, n’est pas près d’être résolu, dans un stade ou ailleurs. Mais les autorités helvétiques ont d’autant moins d’excuses, dans leur impuissance, qu’elles avaient été «invitées» à réfléchir très sérieusement à la question, voici plus de vingt ans. Pour accueillir l’Euro 2008, la Suisse s’était même dotée d’une législation antihooligans, entrée en vigueur le 1er janvier 2007, revisitée à plusieurs reprises mais trop peu mise en action – ou mal. Comme si on passait plus de temps à chipoter sur la répartition des coûts qu’à lutter contre le fond du problème.
Scoopex- Date d'inscription : 31/08/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.blick.ch/fr/sport/football/super_league/y-aura-t-il-des-renforts-le-point-complet-sur-le-mercato-du-lausanne-sport-id19263032.html
Bon.....il faudra éviter la 11ème place car Basel va remonter avec Fabio.
Bon.....il faudra éviter la 11ème place car Basel va remonter avec Fabio.
TKP1- Date d'inscription : 16/06/2022
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Encore un vrai article du Blick, qui aurait pu/dû être écrit par 24h. Bref.
Je pense aussi que le FCB va remonter, grâce à Fabio.
Je pense aussi que le FCB va remonter, grâce à Fabio.
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.lematin.ch/story/football-vincent-cavin-nomme-entraineur-adjoint-aux-etats-unis-189207832463
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
24h du 24 décembre. L'article n'est pas de moi...
Le propriétaire du LS s’offre 25% de Manchester United
Après de longs mois d’attente, Jim Ratcliffe et la famille Glazer ont enfin trouvé un terrain d’entente quant au rachat d’une partie du club Mancunien. Lausanne est indirectement concerné.
Publié: 24.12.2023, 18h23, AFP
Jim Ratcliffe est parvenu à ses fins avec Manchester United, enfin à seulement 25%.
La famille Glazer a enfin vendu, après un an d’atermoiements, une partie de Manchester United au milliardaire britannique Jim Ratcliffe, fondateur du groupe pétrochimique Ineos, désireux de redonner son lustre d’antan au géant anglais, au palmarès défraîchi, a annoncé le club dimanche.
Les propriétaires américains restent aux commandes, certes, mais la cession de 25% des parts à l’industriel de 71 ans représente un premier désengagement significatif depuis leur arrivée en 2005. Avant, peut-être, un retrait plus important?
ManU rejoint Nice et Lausanne-Sport
Le patron d’Ineos, déjà propriétaire de l’OGC Nice et du Lausanne-Sport en Europe, a déboursé 1,44 milliard d’euros pour entrer dans le capital, selon le communiqué du club.
L’accord prévoit qu’Ineos aura «la responsabilité de la gestion» des affaires liées au football. Ratcliffe avait déclaré récemment qu’il voulait voir Manchester United, actuellement en difficulté sportive, «retrouver la place qui est la sienne».
Le club est huitième de la Premier League à 12 points du leader Arsenal après sa défaite samedi à West Ham (2-0), sa huitième en 18 journées. En Ligue des champions, il a été éliminé au premier tour, à la dernière place du groupe A.
Ratcliffe voulait l’intégralité du club
Ce n’est pas l’épilogue dont rêvait le nouvel actionnaire minoritaire, désireux de racheter le club intégralement, ni les supporters des Red Devils, fâchés par près de deux décennies d’une gouvernance décriée et synonyme, dans leur esprit, de déclin sportif.
Ces derniers reprochent aux Glazer d’avoir endetté le club au moment de son rachat et de n’avoir pas suffisamment investi pour permettre à l’institution mancunienne de rester compétitive.
Gloire passée, attractivité intacte
Ils avaient donc accueilli avec soulagement et optimisme l’annonce, en novembre 2022, d’une réflexion concernant «toutes les alternatives stratégiques, y compris un nouvel investissement dans le club, une vente ou d’autres transactions impliquant la société».
L’année écoulée a été animée par les offres successives de Ratcliffe, une des plus grosses fortunes de Grande-Bretagne, et du cheikh Jassim Ben Hamad Al Thani, président de la Qatar Islamic Bank (QIB).
L’accord prévoit un investissement de 300 millions de dollars (272 millions d’euros) pour la rénovation du célèbre stade d’Old Trafford. Ratcliffe avait aussi promis d’améliorer le centre d’entraînement de Carrington et d’attirer des joueurs capables de replacer les Red Devils au centre de l’Europe.
La poussière a en effet commencé à recouvrir l’armoire à trophées de Manchester United, un des plus titrés du royaume, mais dont le dernier sacre en championnat remonte à dix ans (2013) et la dernière de ses trois Ligues des champions, à quinze ans (2008).
Dans l’ombre de Manchester City
L’ancien club de Bobby Charlton, David Beckham et Cristiano Ronaldo vit désormais sportivement dans l’ombre du voisin Manchester City (détenu par la famille régnante des Émirats arabes unis), mais il conserve malgré tout une attractivité certaine à travers le monde.
Fin octobre, il avait annoncé un chiffre d’affaires à 648,4 millions de livres (744 millions d’euros) pour la saison passée, lors de laquelle il avait remporté la Coupe de la Ligue et terminé à la quatrième place du championnat.
D’après la presse, les propriétaires réclamaient un chèque de 6 milliards de livres (6,9 milliards d’euros) pour la cession totale d’un club acquis par feu Malcolm Glazer, le père, en 2005 pour 790 millions de livres (environ 910 millions d’euros).
Ratcliffe, riche «Brexiter»
La somme demandée et les tergiversations ont eu raison de la patience du cheikh Jassim. Et Ratcliffe, supporter déclaré des Red Devils qui a grandi, enfant, dans un logement social près de Manchester, est resté seul en lice dans la dernière ligne droite.
L’entrepreneur anobli par la reine Elizabeth II, en 2018, a fondé vingt ans plus tôt la compagnie Ineos, devenu un géant industriel employant plus de 26.000 personnes dans 29 pays, au prix de rachats multiples d’entreprises et de réductions des coûts à tout-va.
Négociateur féroce, notamment avec les syndicats, il a défendu le «Brexit» en le jugeant favorable au Royaume-Uni, «une nation très créative et travailleuse». «On n’a pas besoin que des gens en Europe nous disent comment gérer notre pays», avait-il dit.
Le Lausanne forcément intéressé
Ce parti pris politique serait moins dû à un patriotisme assumé qu’à sa volonté de contourner les normes environnementales européennes, selon des ONG qui pointent les ravages causés par son entreprise pétrochimique (pollution de l’air et de l’eau, déchets plastiques, etc).
Ineos, dont il possède 60% des parts, a multiplié les investissements dans le monde du sport, que ce soit dans le football (Lausanne, Nice), le cyclisme (Ineos Grenadier, ancienne Team Sky), la Formule 1 (participation chez Mercedes) ou encore la voile (Ineos Britannia).
«On a fait quelques erreurs à Lausanne, mais on a appris vite»
Le géant industriel Ineos a mis un premier pied sur le ballon rond en acquérant l’équipe du Lausanne-Sport, en 2017, avant de mettre 100 millions d’euros sur la table pour s’offrir l’OGC Nice en 2019.
«Cela fait beaucoup d’argent pour un club français, mais en Angleterre, c’est plutôt modeste», a déclaré Jim Ratcliffe.
En Suisse, les premiers pas ont été balbutiants. Depuis la prise de contrôle, Lausanne-Sport a connu deux relégations et deux promotions en première division, où les Bleu et Blanc occupent actuellement le milieu de tableau.
«On a fait quelques erreurs à Lausanne, mais on a appris vite», a commenté Ratcliffe au moment de son arrivée à Nice.
À l’époque, son frère Bob, chargé des opérations football d’Ineos, avait visé un retour en Ligue des champions dans les «trois à cinq» années à venir pour le club azuréen.
Les quatre dernières saisons ont vu les Aiglons terminer deux fois cinquièmes et deux fois neuvièmes, avec une rotation particulièrement élevée sur le banc. Avec le nouvel entraîneur italien Francesco Farioli, arrivé fin juin, ils volent dans les hauteurs de la Ligue 1.
Le propriétaire du LS s’offre 25% de Manchester United
Après de longs mois d’attente, Jim Ratcliffe et la famille Glazer ont enfin trouvé un terrain d’entente quant au rachat d’une partie du club Mancunien. Lausanne est indirectement concerné.
Publié: 24.12.2023, 18h23, AFP
Jim Ratcliffe est parvenu à ses fins avec Manchester United, enfin à seulement 25%.
La famille Glazer a enfin vendu, après un an d’atermoiements, une partie de Manchester United au milliardaire britannique Jim Ratcliffe, fondateur du groupe pétrochimique Ineos, désireux de redonner son lustre d’antan au géant anglais, au palmarès défraîchi, a annoncé le club dimanche.
Les propriétaires américains restent aux commandes, certes, mais la cession de 25% des parts à l’industriel de 71 ans représente un premier désengagement significatif depuis leur arrivée en 2005. Avant, peut-être, un retrait plus important?
ManU rejoint Nice et Lausanne-Sport
Le patron d’Ineos, déjà propriétaire de l’OGC Nice et du Lausanne-Sport en Europe, a déboursé 1,44 milliard d’euros pour entrer dans le capital, selon le communiqué du club.
L’accord prévoit qu’Ineos aura «la responsabilité de la gestion» des affaires liées au football. Ratcliffe avait déclaré récemment qu’il voulait voir Manchester United, actuellement en difficulté sportive, «retrouver la place qui est la sienne».
Le club est huitième de la Premier League à 12 points du leader Arsenal après sa défaite samedi à West Ham (2-0), sa huitième en 18 journées. En Ligue des champions, il a été éliminé au premier tour, à la dernière place du groupe A.
Ratcliffe voulait l’intégralité du club
Ce n’est pas l’épilogue dont rêvait le nouvel actionnaire minoritaire, désireux de racheter le club intégralement, ni les supporters des Red Devils, fâchés par près de deux décennies d’une gouvernance décriée et synonyme, dans leur esprit, de déclin sportif.
Ces derniers reprochent aux Glazer d’avoir endetté le club au moment de son rachat et de n’avoir pas suffisamment investi pour permettre à l’institution mancunienne de rester compétitive.
Gloire passée, attractivité intacte
Ils avaient donc accueilli avec soulagement et optimisme l’annonce, en novembre 2022, d’une réflexion concernant «toutes les alternatives stratégiques, y compris un nouvel investissement dans le club, une vente ou d’autres transactions impliquant la société».
L’année écoulée a été animée par les offres successives de Ratcliffe, une des plus grosses fortunes de Grande-Bretagne, et du cheikh Jassim Ben Hamad Al Thani, président de la Qatar Islamic Bank (QIB).
L’accord prévoit un investissement de 300 millions de dollars (272 millions d’euros) pour la rénovation du célèbre stade d’Old Trafford. Ratcliffe avait aussi promis d’améliorer le centre d’entraînement de Carrington et d’attirer des joueurs capables de replacer les Red Devils au centre de l’Europe.
La poussière a en effet commencé à recouvrir l’armoire à trophées de Manchester United, un des plus titrés du royaume, mais dont le dernier sacre en championnat remonte à dix ans (2013) et la dernière de ses trois Ligues des champions, à quinze ans (2008).
Dans l’ombre de Manchester City
L’ancien club de Bobby Charlton, David Beckham et Cristiano Ronaldo vit désormais sportivement dans l’ombre du voisin Manchester City (détenu par la famille régnante des Émirats arabes unis), mais il conserve malgré tout une attractivité certaine à travers le monde.
Fin octobre, il avait annoncé un chiffre d’affaires à 648,4 millions de livres (744 millions d’euros) pour la saison passée, lors de laquelle il avait remporté la Coupe de la Ligue et terminé à la quatrième place du championnat.
D’après la presse, les propriétaires réclamaient un chèque de 6 milliards de livres (6,9 milliards d’euros) pour la cession totale d’un club acquis par feu Malcolm Glazer, le père, en 2005 pour 790 millions de livres (environ 910 millions d’euros).
Ratcliffe, riche «Brexiter»
La somme demandée et les tergiversations ont eu raison de la patience du cheikh Jassim. Et Ratcliffe, supporter déclaré des Red Devils qui a grandi, enfant, dans un logement social près de Manchester, est resté seul en lice dans la dernière ligne droite.
L’entrepreneur anobli par la reine Elizabeth II, en 2018, a fondé vingt ans plus tôt la compagnie Ineos, devenu un géant industriel employant plus de 26.000 personnes dans 29 pays, au prix de rachats multiples d’entreprises et de réductions des coûts à tout-va.
Négociateur féroce, notamment avec les syndicats, il a défendu le «Brexit» en le jugeant favorable au Royaume-Uni, «une nation très créative et travailleuse». «On n’a pas besoin que des gens en Europe nous disent comment gérer notre pays», avait-il dit.
Le Lausanne forcément intéressé
Ce parti pris politique serait moins dû à un patriotisme assumé qu’à sa volonté de contourner les normes environnementales européennes, selon des ONG qui pointent les ravages causés par son entreprise pétrochimique (pollution de l’air et de l’eau, déchets plastiques, etc).
Ineos, dont il possède 60% des parts, a multiplié les investissements dans le monde du sport, que ce soit dans le football (Lausanne, Nice), le cyclisme (Ineos Grenadier, ancienne Team Sky), la Formule 1 (participation chez Mercedes) ou encore la voile (Ineos Britannia).
«On a fait quelques erreurs à Lausanne, mais on a appris vite»
Le géant industriel Ineos a mis un premier pied sur le ballon rond en acquérant l’équipe du Lausanne-Sport, en 2017, avant de mettre 100 millions d’euros sur la table pour s’offrir l’OGC Nice en 2019.
«Cela fait beaucoup d’argent pour un club français, mais en Angleterre, c’est plutôt modeste», a déclaré Jim Ratcliffe.
En Suisse, les premiers pas ont été balbutiants. Depuis la prise de contrôle, Lausanne-Sport a connu deux relégations et deux promotions en première division, où les Bleu et Blanc occupent actuellement le milieu de tableau.
«On a fait quelques erreurs à Lausanne, mais on a appris vite», a commenté Ratcliffe au moment de son arrivée à Nice.
À l’époque, son frère Bob, chargé des opérations football d’Ineos, avait visé un retour en Ligue des champions dans les «trois à cinq» années à venir pour le club azuréen.
Les quatre dernières saisons ont vu les Aiglons terminer deux fois cinquièmes et deux fois neuvièmes, avec une rotation particulièrement élevée sur le banc. Avec le nouvel entraîneur italien Francesco Farioli, arrivé fin juin, ils volent dans les hauteurs de la Ligue 1.
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Même si cela ne change rien pour nous, petite précision par rapport à l'article du 24 heures: ce n'est pas INEOS qui a acheté les 25% de Manchester United, mais la société Trawlers Limited qui appartient à 100% à Jim Ratcliffe.
Donc le LS et ManU ne sont pas des sociétés soeurs, mais on reste la 5ème roue de l'INEOS Grenadier...
Donc le LS et ManU ne sont pas des sociétés soeurs, mais on reste la 5ème roue de l'INEOS Grenadier...
Clash- Date d'inscription : 11/09/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Intéressant, merci.
En complément (pour les amateurs de fiscalité allégée) :
https://thepeoplesperson.com/2023/12/24/explained-trawlers-limited-the-mysterious-company-sir-jim-ratcliffe-is-using-in-deal-for-manchester-united-273413/
En complément (pour les amateurs de fiscalité allégée) :
https://thepeoplesperson.com/2023/12/24/explained-trawlers-limited-the-mysterious-company-sir-jim-ratcliffe-is-using-in-deal-for-manchester-united-273413/
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Mon départ arrange sans doute tout le monde»
D’abord analyste vidéo d’Ottmar Hitzfeld puis de Vladimir Petkovic, avant de devenir adjoint de Murat Yakin, le Vaudois quitte son poste le 31 décembre. Il raconte sa décennie au cœur de la sélection.
Vincent Cavin reçoit à domicile, à Pianezzo, sur les hauteurs de Bellinzone. Le Nord-Vaudois natal est bien loin. Encore plus les États-Unis de demain, où il séjournera un peu moins de la moitié de l’année pour ses nouvelles fonctions d’entraîneur adjoint de la sélection américaine. Là, peu avant Noël, le moment est serein pour l’homme de 48 ans, qui quitte officiellement l’ASF ce 31 décembre. Un coup d’œil vers ce lac Majeur ensoleillé qu’il surveille depuis son salon, avant d’ouvrir la boîte à souvenirs de ses dix ans au cœur de l’équipe de Suisse.
Le rêve des débuts
«Avant l’équipe A, j’ai débuté avec les M21, avec Pierluigi Tami. En 2014, Peter Knäbel, directeur technique de l’ASF, m’a demandé de le faire pour les A. En Suisse, personne n’avait ce rôle d’analyste vidéo. J’ai commencé en mai 2014, avant le départ pour le Mondial au Brésil.
On est alors en stage à Weggis (LU). Je connaissais Michel Pont, qui était adjoint de Hitzfeld. Il m’a beaucoup aidé. Parce que ça impressionne quand tu n’es pas habitué à ça. Je découvrais quelque chose d’extraordinaire, que je ne connaissais que de la télévision. J’étais fier de pouvoir accéder à l’équipe nationale.
«Avant le 8e de finale contre l’Argentine, il y avait Messi à analyser. J’ai téléphoné à ma femme pour lui raconter.»
Vincent Cavin, ex-analyste vidéo de l’équipe de Suisse
Je suis arrivé avec beaucoup de certitudes: j’étais un précurseur dans mon domaine, je le maîtrisais. En Suisse, à l’époque, on était en avance sur les autres. Michel m’avait dit qu’Ottmar Hitzfeld ne serait pas trop intéressé, mais quand, un jour, je lui ai montré les possibilités que cela offrait, il m’a demandé de tout faire.
Avant le huitième de finale contre l’Argentine, il y avait Messi à analyser. J’ai téléphoné à ma femme pour lui raconter. Après dix ans, tout te paraît normal, mais au début, c’était quelque chose d’extraordinaire.
La fin avait été un peu compliquée émotionnellement. Pendant plusieurs semaines, tu es dans une bulle. Quand tu rentres, tu comprends que c’est fini: si tu veux quelque chose, tu dois te lever, si tu veux manger, tu dois payer. Mais comme après chaque tournoi, je me suis demandé si j’allais pouvoir revivre ça.»
Les années Petkovic
«Avec «Vlado» [Petkovic], on n’était pas certains que ça colle entre nous. Mais ça a vite très bien fonctionné. C’est quelqu’un qui a besoin de temps pour accorder sa confiance, il faut faire ses preuves. Au final, nous avons créé une relation très forte. Dans le foot, ce n’est jamais que du professionnel: quand tu vis des émotions ensemble, des choses se créent.
Les critiques contre «Vlado» étaient infondées. Je pense qu’elles étaient liées à un manque d’ouverture de sa part. Cela ne lui a pas facilité la tâche, mais ça a aussi renforcé l’équipe: les joueurs étaient tellement proches de lui, dans le sens qu’ils le tenaient en respect, que cela l’a soudée.
À l’Euro 2016 et au Mondial 2018, on est éliminés en huitièmes de finale par des équipes à notre hauteur (la Pologne et la Suède). 2016, c’était une vraie frustration. En 2018, on avait laissé beaucoup d’énergie. Il y avait eu cette polémique liée au match contre la Serbie, avec l’aigle bicéphale. Mais c’est quand on est rentré qu’on a été très surpris par son ampleur, avec l’ex-secrétaire général Alex Miescher qui s’interrogeait sur les binationaux. Après ça, un joueur m’écrit qu’une dizaine d’entre eux ne veut plus jouer pour la Suisse. On a dû faire une médiation entre l’équipe et l’ASF.
En 2018, j’ai aussi été nommé coordinateur sportif. Il fallait un point de contact avec l’ASF, les clubs, les joueurs et les agents. En accord avec «Vlado», j’avais un rôle de transition: les joueurs pouvaient s’exprimer sans que je dise tout. Je ne sais pas quelle perception ils avaient de moi, il faudrait leur demander. Avec certains, j’ai vécu quelque chose de fort. Par exemple, avec Granit [Xhaka], j’ai eu une relation importante. Les joueurs savaient que je n’allais pas les trahir.»
2021: l’aboutissement
«Dans cet Euro, il y a eu une dynamique différente, parce que les joueurs sont arrivés avec des ambitions. Nous avions des idées claires dans le jeu, nous savions ce que nous voulions faire.
Le huitième de finale contre la France, je l’ai vécu comme les autres du haut de la tribune. Quand tu travailles, tu devrais laisser les émotions de côté. Mais là, c’était difficile de s’en détacher. Nous avions fait un très bon match, ou eux peut-être un très mauvais. Mais quand tu perds 3-1, tu te dis que ta chance est passée. Ce n’est pas honnête si je dis que j’y ai cru jusqu’au bout.
«C’était une folie. T’es dans un état difficile à expliquer. Tu as un sentiment de bien-être. Tu es sur un nuage, tu n’as pas de fatigue.»
Vincent Cavin, sur l’après-France-Suisse
Après l’arrêt de Sommer sur le penalty de Mbappé, c’était une folie. T’es dans un état difficile à expliquer (ndlr: il cherche sur son téléphone une photo de Xhaka et lui s’enlaçant sur la pelouse). Tu as un sentiment de bien-être. Tu es sur un nuage, tu n’as pas de fatigue. C’est une sensation physique, aussi. Je l’ai souvent vécue avec l’équipe nationale.
Après l’élimination contre l’Espagne, il y a une tristesse, mais il y a surtout le sentiment d’avoir fait quelque chose de bien. Et puis, tu pars en vacances, «Vlado» t’appelle et te dit qu’il a décidé de partir. Je savais qu’il y pensait, mais c’était délicat parce que l’équipe allait bien. Même si j’ai compris. Il aurait voulu que j’aille à Bordeaux avec lui, mais je n’étais pas prêt à ça, vis-à-vis de ma famille. La question que je me pose alors: et moi, qu'est-ce que je vais faire?»
Avec Yakin, les choses changent
«J’ai dit à Pierluigi [Tami] que si un entraîneur venait sans assistant, je serai disponible. J’ai rencontré Murat [Yakin] et lui ai présenté ce qu’on avait fait. Il était intéressé que je sois son adjoint. Je changeais de rôle, j’en avais discuté en famille: j’avais plus d’exposition, et je savais donc que ce serait plus fragile.
Être adjoint m’a bien plu. C’était différent: tu es plus dans l’action, l’émotion, tu as moins de recul. Mais j’ai aimé ça. Murat est quelqu’un qui te donne de la place. Il a pu s’appuyer sur ma connaissance des joueurs au début.
Entre «Vlado» et Murat, il y a une grosse différence de personne. «Vlado» est très exigeant, cela impose d’être toujours sur le qui-vive. Murat est plus dans le relationnel, il prend ce que tu lui proposes. Peut-être que c’est plus facile pour un collaborateur. Mais avec l’expérience, je pense que l’espèce humaine ne donne pas toujours son maximum sans être un peu mise sous pression.
«Il est évident que la dynamique de l’équipe a changé.»
Vincent Cavin, ex-assistant de Murat Yakin
Jusqu’à la qualification pour le Mondial 2022, ce changement a amené une valeur ajoutée. La bouffée d’oxygène a été positive. Mais il est évident que la dynamique de l’équipe a changé. On s’est qualifié pour l’Euro 2024, c’était important, mais comme Murat l’a dit dans des interviews, il faut peut-être refixer certaines limites. Il faut réfléchir sur le style de management de l’équipe. Murat a aussi fait son autocritique, en disant qu’il fallait changer certaines choses. Je le confirme.»
Son départ, sans amertume
«De mon côté, j’ai eu des discussions sans suite avec le Lausanne-Sport à l’automne pour être directeur sportif. Je ne me voyais pas faire dix ans de plus à l’ASF. J’ai commencé à réfléchir à ce que je pouvais faire. Et si tu commences à penser à ce que tu peux faire d’autre, c’est que tu n’es pas à 100% dans ton job. Il fallait être honnête avec moi-même.
Cela aurait été idéal d’aller jusqu’à l’Euro, mais dans la situation dans laquelle on était, c’était mieux d’arrêter maintenant et de permettre à Murat de choisir quelqu’un qui lui convient mieux. Avec Murat, nous nous sommes très bien complétés, mais quand on se complète, cela veut aussi dire qu’on a des différences. Cela arrange sans doute tout le monde.
Cela aurait été idéal d’aller jusqu’à l’Euro, mais dans la situation dans laquelle on était, c’était mieux d’arrêter maintenant et de permettre à Murat de choisir quelqu’un qui lui convient mieux. Avec Murat, nous nous sommes très bien complétés, mais quand on se complète, cela veut aussi dire qu’on a des différences. Cela arrange sans doute tout le monde.
Mais je n’ai pas d’amertume, parce que je suis dans un monde que je connais très bien, je sais comment ça fonctionne. Moi, je pars avec beaucoup de super souvenirs, ainsi que la reconnaissance. J’étais le seul en Suisse à faire ce métier. Je suis un privilégié, j’en ai toujours été conscient.»
D’abord analyste vidéo d’Ottmar Hitzfeld puis de Vladimir Petkovic, avant de devenir adjoint de Murat Yakin, le Vaudois quitte son poste le 31 décembre. Il raconte sa décennie au cœur de la sélection.
Vincent Cavin reçoit à domicile, à Pianezzo, sur les hauteurs de Bellinzone. Le Nord-Vaudois natal est bien loin. Encore plus les États-Unis de demain, où il séjournera un peu moins de la moitié de l’année pour ses nouvelles fonctions d’entraîneur adjoint de la sélection américaine. Là, peu avant Noël, le moment est serein pour l’homme de 48 ans, qui quitte officiellement l’ASF ce 31 décembre. Un coup d’œil vers ce lac Majeur ensoleillé qu’il surveille depuis son salon, avant d’ouvrir la boîte à souvenirs de ses dix ans au cœur de l’équipe de Suisse.
Le rêve des débuts
«Avant l’équipe A, j’ai débuté avec les M21, avec Pierluigi Tami. En 2014, Peter Knäbel, directeur technique de l’ASF, m’a demandé de le faire pour les A. En Suisse, personne n’avait ce rôle d’analyste vidéo. J’ai commencé en mai 2014, avant le départ pour le Mondial au Brésil.
On est alors en stage à Weggis (LU). Je connaissais Michel Pont, qui était adjoint de Hitzfeld. Il m’a beaucoup aidé. Parce que ça impressionne quand tu n’es pas habitué à ça. Je découvrais quelque chose d’extraordinaire, que je ne connaissais que de la télévision. J’étais fier de pouvoir accéder à l’équipe nationale.
«Avant le 8e de finale contre l’Argentine, il y avait Messi à analyser. J’ai téléphoné à ma femme pour lui raconter.»
Vincent Cavin, ex-analyste vidéo de l’équipe de Suisse
Je suis arrivé avec beaucoup de certitudes: j’étais un précurseur dans mon domaine, je le maîtrisais. En Suisse, à l’époque, on était en avance sur les autres. Michel m’avait dit qu’Ottmar Hitzfeld ne serait pas trop intéressé, mais quand, un jour, je lui ai montré les possibilités que cela offrait, il m’a demandé de tout faire.
Avant le huitième de finale contre l’Argentine, il y avait Messi à analyser. J’ai téléphoné à ma femme pour lui raconter. Après dix ans, tout te paraît normal, mais au début, c’était quelque chose d’extraordinaire.
La fin avait été un peu compliquée émotionnellement. Pendant plusieurs semaines, tu es dans une bulle. Quand tu rentres, tu comprends que c’est fini: si tu veux quelque chose, tu dois te lever, si tu veux manger, tu dois payer. Mais comme après chaque tournoi, je me suis demandé si j’allais pouvoir revivre ça.»
Les années Petkovic
«Avec «Vlado» [Petkovic], on n’était pas certains que ça colle entre nous. Mais ça a vite très bien fonctionné. C’est quelqu’un qui a besoin de temps pour accorder sa confiance, il faut faire ses preuves. Au final, nous avons créé une relation très forte. Dans le foot, ce n’est jamais que du professionnel: quand tu vis des émotions ensemble, des choses se créent.
Les critiques contre «Vlado» étaient infondées. Je pense qu’elles étaient liées à un manque d’ouverture de sa part. Cela ne lui a pas facilité la tâche, mais ça a aussi renforcé l’équipe: les joueurs étaient tellement proches de lui, dans le sens qu’ils le tenaient en respect, que cela l’a soudée.
À l’Euro 2016 et au Mondial 2018, on est éliminés en huitièmes de finale par des équipes à notre hauteur (la Pologne et la Suède). 2016, c’était une vraie frustration. En 2018, on avait laissé beaucoup d’énergie. Il y avait eu cette polémique liée au match contre la Serbie, avec l’aigle bicéphale. Mais c’est quand on est rentré qu’on a été très surpris par son ampleur, avec l’ex-secrétaire général Alex Miescher qui s’interrogeait sur les binationaux. Après ça, un joueur m’écrit qu’une dizaine d’entre eux ne veut plus jouer pour la Suisse. On a dû faire une médiation entre l’équipe et l’ASF.
En 2018, j’ai aussi été nommé coordinateur sportif. Il fallait un point de contact avec l’ASF, les clubs, les joueurs et les agents. En accord avec «Vlado», j’avais un rôle de transition: les joueurs pouvaient s’exprimer sans que je dise tout. Je ne sais pas quelle perception ils avaient de moi, il faudrait leur demander. Avec certains, j’ai vécu quelque chose de fort. Par exemple, avec Granit [Xhaka], j’ai eu une relation importante. Les joueurs savaient que je n’allais pas les trahir.»
2021: l’aboutissement
«Dans cet Euro, il y a eu une dynamique différente, parce que les joueurs sont arrivés avec des ambitions. Nous avions des idées claires dans le jeu, nous savions ce que nous voulions faire.
Le huitième de finale contre la France, je l’ai vécu comme les autres du haut de la tribune. Quand tu travailles, tu devrais laisser les émotions de côté. Mais là, c’était difficile de s’en détacher. Nous avions fait un très bon match, ou eux peut-être un très mauvais. Mais quand tu perds 3-1, tu te dis que ta chance est passée. Ce n’est pas honnête si je dis que j’y ai cru jusqu’au bout.
«C’était une folie. T’es dans un état difficile à expliquer. Tu as un sentiment de bien-être. Tu es sur un nuage, tu n’as pas de fatigue.»
Vincent Cavin, sur l’après-France-Suisse
Après l’arrêt de Sommer sur le penalty de Mbappé, c’était une folie. T’es dans un état difficile à expliquer (ndlr: il cherche sur son téléphone une photo de Xhaka et lui s’enlaçant sur la pelouse). Tu as un sentiment de bien-être. Tu es sur un nuage, tu n’as pas de fatigue. C’est une sensation physique, aussi. Je l’ai souvent vécue avec l’équipe nationale.
Après l’élimination contre l’Espagne, il y a une tristesse, mais il y a surtout le sentiment d’avoir fait quelque chose de bien. Et puis, tu pars en vacances, «Vlado» t’appelle et te dit qu’il a décidé de partir. Je savais qu’il y pensait, mais c’était délicat parce que l’équipe allait bien. Même si j’ai compris. Il aurait voulu que j’aille à Bordeaux avec lui, mais je n’étais pas prêt à ça, vis-à-vis de ma famille. La question que je me pose alors: et moi, qu'est-ce que je vais faire?»
Avec Yakin, les choses changent
«J’ai dit à Pierluigi [Tami] que si un entraîneur venait sans assistant, je serai disponible. J’ai rencontré Murat [Yakin] et lui ai présenté ce qu’on avait fait. Il était intéressé que je sois son adjoint. Je changeais de rôle, j’en avais discuté en famille: j’avais plus d’exposition, et je savais donc que ce serait plus fragile.
Être adjoint m’a bien plu. C’était différent: tu es plus dans l’action, l’émotion, tu as moins de recul. Mais j’ai aimé ça. Murat est quelqu’un qui te donne de la place. Il a pu s’appuyer sur ma connaissance des joueurs au début.
Entre «Vlado» et Murat, il y a une grosse différence de personne. «Vlado» est très exigeant, cela impose d’être toujours sur le qui-vive. Murat est plus dans le relationnel, il prend ce que tu lui proposes. Peut-être que c’est plus facile pour un collaborateur. Mais avec l’expérience, je pense que l’espèce humaine ne donne pas toujours son maximum sans être un peu mise sous pression.
«Il est évident que la dynamique de l’équipe a changé.»
Vincent Cavin, ex-assistant de Murat Yakin
Jusqu’à la qualification pour le Mondial 2022, ce changement a amené une valeur ajoutée. La bouffée d’oxygène a été positive. Mais il est évident que la dynamique de l’équipe a changé. On s’est qualifié pour l’Euro 2024, c’était important, mais comme Murat l’a dit dans des interviews, il faut peut-être refixer certaines limites. Il faut réfléchir sur le style de management de l’équipe. Murat a aussi fait son autocritique, en disant qu’il fallait changer certaines choses. Je le confirme.»
Son départ, sans amertume
«De mon côté, j’ai eu des discussions sans suite avec le Lausanne-Sport à l’automne pour être directeur sportif. Je ne me voyais pas faire dix ans de plus à l’ASF. J’ai commencé à réfléchir à ce que je pouvais faire. Et si tu commences à penser à ce que tu peux faire d’autre, c’est que tu n’es pas à 100% dans ton job. Il fallait être honnête avec moi-même.
Cela aurait été idéal d’aller jusqu’à l’Euro, mais dans la situation dans laquelle on était, c’était mieux d’arrêter maintenant et de permettre à Murat de choisir quelqu’un qui lui convient mieux. Avec Murat, nous nous sommes très bien complétés, mais quand on se complète, cela veut aussi dire qu’on a des différences. Cela arrange sans doute tout le monde.
Cela aurait été idéal d’aller jusqu’à l’Euro, mais dans la situation dans laquelle on était, c’était mieux d’arrêter maintenant et de permettre à Murat de choisir quelqu’un qui lui convient mieux. Avec Murat, nous nous sommes très bien complétés, mais quand on se complète, cela veut aussi dire qu’on a des différences. Cela arrange sans doute tout le monde.
Mais je n’ai pas d’amertume, parce que je suis dans un monde que je connais très bien, je sais comment ça fonctionne. Moi, je pars avec beaucoup de super souvenirs, ainsi que la reconnaissance. J’étais le seul en Suisse à faire ce métier. Je suis un privilégié, j’en ai toujours été conscient.»
dudu- Localisation : Cossonay
Date d'inscription : 27/07/2007
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