Les articles de presse (commentaires autorisés)
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Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Quand Pelé et le LS imaginaient un projet commun
Fin 2006, la star brésilienne et le club vaudois posaient les fondations d’une collaboration qui n’a jamais vraiment pu décoller. Alain Joseph se souvient.
La disparition, jeudi, de celui qui a marqué l’histoire du football de son empreinte a ravivé de nombreux souvenirs chez tous ceux qui ont eu la chance de le voir jouer. Et plus encore pour ces personnes qui ont eu l’honneur de partager quelques moments avec le roi Pelé.
Parmi ces privilégiés qui ont un jour croisé la route du triple vainqueur de la Coupe du monde, on trouve de nombreux Lausannois. Logique puisque le Lausanne-Sport avait conclu – certains l’ont peut-être depuis longtemps oublié – en octobre 2006, une sorte de partenariat avec le futur Campus Pelé.
Un centre de formation pour jeunes joueurs et techniciens qui devait alors encore être créé, sous l’égide de la star brésilienne, dans la région de Sao Paolo. «Ce Campus Pelé, expliquait alors dans «24 heures» José Carlos Brunoro, ancien directeur financier du club de Palmeiras, est un concept très prometteur car, jusqu’à présent, au Brésil le recrutement se faisait beaucoup sur recommandation, par amitiés. L’une des principales volontés de ce Campus est de modifier cela.» Avant d’ajouter toutefois un gros bémol à cette aventure naissante. «Ce qui m’inquiète énormément dans ce projet, c’est que les jeunes formés au Campus appartiendront à un fond d’investissement et non pas à un club.» Dans ce contrat de partenariat signé entre le Campus et le LS, il était en effet prévu que 20% seulement du prix d’une éventuelle revente d’un jeune Brésilien passé par le club vaudois retomberait dans les caisses lausannoises.
Des craintes qui n’ont finalement débouché sur aucun problème concret puisque ce Campus n’a jamais vu le jour et que les performances des quelques jeunes Brésiliens arrivées à la Pontaise avaient été très loin de susciter l’intérêt de riches acheteurs potentiels. «Mais cette collaboration a quand même été importante pour le LS, rappelle Alain Joseph, alors vice-président d’un club dont le président et propriétaire était Jean-François Collet. Non seulement parce que nous avions eu la chance d’accueillir et de rencontrer Pelé, une personnalité incroyable, à plusieurs reprises à Lausanne, mais aussi parce que les Brésiliens avaient honoré les promesses financières faites au moment de la conclusion de ce partenariat finalisé quelques mois plus tôt par nos prédécesseurs, Jean-Daniel Vité, alors président, et François Laydu, directeur sportif.»
Des renforts qui n’en étaient pas
Une collaboration qui a longtemps fait rire jaune des supporters vaudois qui ont espéré, en vain, voir quelques jeunes perles brésiliennes fouler la pelouse de la Pontaise mais que le duo Collet-Joseph, à la tête du LS depuis l’été 2007, ne regrette aucunement. Bien au contraire même. «Nos partenaires brésiliens ont tenu durant près de deux ans leurs engagements financiers, se souvient Alain Joseph, et je dois dire que cet apport (ndlr: 500’000 dollars par an) avait été très important pour nous. Sans aller jusqu’à dire qu’il a sauvé le club, il nous a assurément facilité l’obtention de la licence.»
Quant aux quelques joueurs brésiliens (ndlr: Eli Sabia, Pedro Henrique, Marco Antonio Balthazar et autre Felipe Nogueira) placés au LS entre 2007 et 2009, date de la fin de cette collaboration, ils n’avaient certes pas éclaboussé la Challenge League de leur talent mais ne dépareillaient pas non plus au sein, il est vrai, d’une équipe qui luttait pour le maintien à cette époque. «Nous devions juste parfois rappeler à l’entraîneur que nous étions tenus de leur offrir du temps de jeu», sourit l’ancien dirigeant et propriétaire lausannois.
Fin 2006, la star brésilienne et le club vaudois posaient les fondations d’une collaboration qui n’a jamais vraiment pu décoller. Alain Joseph se souvient.
La disparition, jeudi, de celui qui a marqué l’histoire du football de son empreinte a ravivé de nombreux souvenirs chez tous ceux qui ont eu la chance de le voir jouer. Et plus encore pour ces personnes qui ont eu l’honneur de partager quelques moments avec le roi Pelé.
Parmi ces privilégiés qui ont un jour croisé la route du triple vainqueur de la Coupe du monde, on trouve de nombreux Lausannois. Logique puisque le Lausanne-Sport avait conclu – certains l’ont peut-être depuis longtemps oublié – en octobre 2006, une sorte de partenariat avec le futur Campus Pelé.
Un centre de formation pour jeunes joueurs et techniciens qui devait alors encore être créé, sous l’égide de la star brésilienne, dans la région de Sao Paolo. «Ce Campus Pelé, expliquait alors dans «24 heures» José Carlos Brunoro, ancien directeur financier du club de Palmeiras, est un concept très prometteur car, jusqu’à présent, au Brésil le recrutement se faisait beaucoup sur recommandation, par amitiés. L’une des principales volontés de ce Campus est de modifier cela.» Avant d’ajouter toutefois un gros bémol à cette aventure naissante. «Ce qui m’inquiète énormément dans ce projet, c’est que les jeunes formés au Campus appartiendront à un fond d’investissement et non pas à un club.» Dans ce contrat de partenariat signé entre le Campus et le LS, il était en effet prévu que 20% seulement du prix d’une éventuelle revente d’un jeune Brésilien passé par le club vaudois retomberait dans les caisses lausannoises.
Des craintes qui n’ont finalement débouché sur aucun problème concret puisque ce Campus n’a jamais vu le jour et que les performances des quelques jeunes Brésiliens arrivées à la Pontaise avaient été très loin de susciter l’intérêt de riches acheteurs potentiels. «Mais cette collaboration a quand même été importante pour le LS, rappelle Alain Joseph, alors vice-président d’un club dont le président et propriétaire était Jean-François Collet. Non seulement parce que nous avions eu la chance d’accueillir et de rencontrer Pelé, une personnalité incroyable, à plusieurs reprises à Lausanne, mais aussi parce que les Brésiliens avaient honoré les promesses financières faites au moment de la conclusion de ce partenariat finalisé quelques mois plus tôt par nos prédécesseurs, Jean-Daniel Vité, alors président, et François Laydu, directeur sportif.»
Des renforts qui n’en étaient pas
Une collaboration qui a longtemps fait rire jaune des supporters vaudois qui ont espéré, en vain, voir quelques jeunes perles brésiliennes fouler la pelouse de la Pontaise mais que le duo Collet-Joseph, à la tête du LS depuis l’été 2007, ne regrette aucunement. Bien au contraire même. «Nos partenaires brésiliens ont tenu durant près de deux ans leurs engagements financiers, se souvient Alain Joseph, et je dois dire que cet apport (ndlr: 500’000 dollars par an) avait été très important pour nous. Sans aller jusqu’à dire qu’il a sauvé le club, il nous a assurément facilité l’obtention de la licence.»
Quant aux quelques joueurs brésiliens (ndlr: Eli Sabia, Pedro Henrique, Marco Antonio Balthazar et autre Felipe Nogueira) placés au LS entre 2007 et 2009, date de la fin de cette collaboration, ils n’avaient certes pas éclaboussé la Challenge League de leur talent mais ne dépareillaient pas non plus au sein, il est vrai, d’une équipe qui luttait pour le maintien à cette époque. «Nous devions juste parfois rappeler à l’entraîneur que nous étions tenus de leur offrir du temps de jeu», sourit l’ancien dirigeant et propriétaire lausannois.
dudu- Localisation : Cossonay
Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Le pacte stadiste qui contrarie les plans du LS
Malgré ses efforts, le club de la Tuilière a repris l’entraînement, lundi, sans le moindre renfort. En partie parce que SLO refuse d’entrer en matière pour deux de ses joueurs.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 13h57
Le calme plat. Le premier des deux mois de pause hivernale est désormais écoulé pour les dix clubs de Challenge League et rien, ou presque, n’a encore bougé sur un marché des transferts qui se conclura le 15 février. Un statu quo (provisoire?) qui réjouit probablement les supporters d’Yverdon Sport et ceux de Stade Lausanne Ouchy, mais commence à inquiéter les habitués de la Tuilière.
Cette crainte que le Lausanne-Sport ne trouve pas ces indispensables renforts qui lui permettront d’atteindre son objectif est d’autant plus compréhensible que l’équipe de Ludovic Magnin reste sur un deuxième tour désastreux (un point par match en moyenne). Très loin du rendement attendu d’un favori à la promotion.
D’un côté, les plus optimistes rétorqueront que le LS se démène dans les coulisses pour dénicher ces quatre joueurs (un défenseur, un milieu et deux attaquants) que souhaiterait son coach et qu’il lui reste encore six semaines pour les trouver, mais d’un autre, comme l’a dit Ludovic Magnin en novembre dernier, il serait très important que ces renforts participent le plus possible à ces quatre semaines de préparation hivernale. «Il n’y a pas de nouvelle tête lors de cette reprise, commence le technicien de la Tuilière. Le seul changement qui pourrait très vite intervenir, c’est un départ (ndlr: Koyalipou probablement)».
De la patience
Un mouvement qui permettrait au LS d’engager deux renforts étrangers. «Actuellement, je préférerais prendre des joueurs suisses, ou formés chez nous, confirme Magnin, mais comme le marché n’est pas très riche ici, en hiver surtout, nous regardons bien sûr aussi vers l’étranger. Plus que jamais nous devons faire preuve de patience car il faut bien être conscient que la perspective de rejoindre un club classé au 4e rang en Challenge League n’est pas la panacée pour les bons joueurs que nous recherchons.»
Ziegler a choisi Sion
Pour preuve, le fait que le Vaudois Reto Ziegler ait préféré s’engager avec le FC Sion plutôt que de relever un dernier défi au LS.
«Il avait un pied et demi chez nous lorsque l’offre de Sion lui est parvenue, soupire Ludo Magnin. Même si je la regrette, je comprends sa décision. Mais bon, actuellement nous suivons encore quatre éléments de grande valeur et j’ose espérer que les discussions avec un ou plusieurs d’entre eux finiront par aboutir. Sans aucune garantie toutefois car le LS n’est plus prêt à débourser des montants démesurés pour acquérir des joueurs.»
«Les joueurs veulent aller ensemble au bout de leur rêve. Parce qu’ils sont en train de vivre une fantastique aventure sportive mais aussi et surtout parce qu’ils ont traversé un automne ponctué de drames qui les ont soudés davantage encore entre eux.»
Serger Duperret, vice-président du SLO
Deux des pistes suivies par le LS mènent une fois encore au club voisin de la Pontaise. Après Amdouni et Labeau, le solide défenseur central et capitaine stadiste Lavdrim Hajrulahu et l’attaquant français Teddy Okou sont en effet dans le collimateur du LS. Une démarche qui laisse SLO insensible malgré l’offre conséquente – on évoque un montant bien supérieur au demi-million de francs – proposée pour transférer celui qui est l’actuel deuxième meilleur buteur de CL.
«La ferme volonté du club est de conserver tous ses joueurs, assure Serge Duperret, le vice-président stadiste. Ce ne sont pas 200’000 ou 300’000 francs de plus ou de moins qui changeront la donne. Grâce à ses hommes forts, dont font bien sûr partie Vartan Sirmakes, le propriétaire, et Hiraç Yagan (directeur sportif), SLO est aujourd’hui un club sain, ambitieux, professionnel et solide financièrement. Plus que de céder nos meilleurs éléments, nous chercherons au contraire, ce mois, à nous renforcer un peu si une belle opportunité se présente.»
Une volonté de stabilité que partage le groupe d’Anthony Braizat, selon le dirigeant. «Les joueurs veulent aller ensemble au bout de leur rêve. Parce qu’ils sont en train de vivre une fantastique aventure sportive, mais aussi et surtout parce qu’ils ont traversé un automne ponctué de drames qui les ont soudés davantage encore. Les décès successifs de l’épouse de notre entraîneur assistant, puis celui de Karim Gazzetta, un ancien du SLO, et, enfin, la disparition tragique de leur coéquipier Elia Alessandrini en décembre les ont rapprochés. À ma connaissance, lors de leur récent voyage d’équipe à Barcelone, ils ont même conclu un pacte pour poursuivre ensemble cette épopée jusqu’au bout.»
Une belle solidarité qui devrait aider leurs dirigeants à résister aux sirènes venues de la Tuilière. Avant, peut-être, de permettre au SLO de fêter cette quatrième promotion en dix ans qui propulserait celui qui n’était alors qu’un simple et bon club formateur de quartier au sommet de la hiérarchie suisse.
Malgré ses efforts, le club de la Tuilière a repris l’entraînement, lundi, sans le moindre renfort. En partie parce que SLO refuse d’entrer en matière pour deux de ses joueurs.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 13h57
Le calme plat. Le premier des deux mois de pause hivernale est désormais écoulé pour les dix clubs de Challenge League et rien, ou presque, n’a encore bougé sur un marché des transferts qui se conclura le 15 février. Un statu quo (provisoire?) qui réjouit probablement les supporters d’Yverdon Sport et ceux de Stade Lausanne Ouchy, mais commence à inquiéter les habitués de la Tuilière.
Cette crainte que le Lausanne-Sport ne trouve pas ces indispensables renforts qui lui permettront d’atteindre son objectif est d’autant plus compréhensible que l’équipe de Ludovic Magnin reste sur un deuxième tour désastreux (un point par match en moyenne). Très loin du rendement attendu d’un favori à la promotion.
D’un côté, les plus optimistes rétorqueront que le LS se démène dans les coulisses pour dénicher ces quatre joueurs (un défenseur, un milieu et deux attaquants) que souhaiterait son coach et qu’il lui reste encore six semaines pour les trouver, mais d’un autre, comme l’a dit Ludovic Magnin en novembre dernier, il serait très important que ces renforts participent le plus possible à ces quatre semaines de préparation hivernale. «Il n’y a pas de nouvelle tête lors de cette reprise, commence le technicien de la Tuilière. Le seul changement qui pourrait très vite intervenir, c’est un départ (ndlr: Koyalipou probablement)».
De la patience
Un mouvement qui permettrait au LS d’engager deux renforts étrangers. «Actuellement, je préférerais prendre des joueurs suisses, ou formés chez nous, confirme Magnin, mais comme le marché n’est pas très riche ici, en hiver surtout, nous regardons bien sûr aussi vers l’étranger. Plus que jamais nous devons faire preuve de patience car il faut bien être conscient que la perspective de rejoindre un club classé au 4e rang en Challenge League n’est pas la panacée pour les bons joueurs que nous recherchons.»
Ziegler a choisi Sion
Pour preuve, le fait que le Vaudois Reto Ziegler ait préféré s’engager avec le FC Sion plutôt que de relever un dernier défi au LS.
«Il avait un pied et demi chez nous lorsque l’offre de Sion lui est parvenue, soupire Ludo Magnin. Même si je la regrette, je comprends sa décision. Mais bon, actuellement nous suivons encore quatre éléments de grande valeur et j’ose espérer que les discussions avec un ou plusieurs d’entre eux finiront par aboutir. Sans aucune garantie toutefois car le LS n’est plus prêt à débourser des montants démesurés pour acquérir des joueurs.»
«Les joueurs veulent aller ensemble au bout de leur rêve. Parce qu’ils sont en train de vivre une fantastique aventure sportive mais aussi et surtout parce qu’ils ont traversé un automne ponctué de drames qui les ont soudés davantage encore entre eux.»
Serger Duperret, vice-président du SLO
Deux des pistes suivies par le LS mènent une fois encore au club voisin de la Pontaise. Après Amdouni et Labeau, le solide défenseur central et capitaine stadiste Lavdrim Hajrulahu et l’attaquant français Teddy Okou sont en effet dans le collimateur du LS. Une démarche qui laisse SLO insensible malgré l’offre conséquente – on évoque un montant bien supérieur au demi-million de francs – proposée pour transférer celui qui est l’actuel deuxième meilleur buteur de CL.
«La ferme volonté du club est de conserver tous ses joueurs, assure Serge Duperret, le vice-président stadiste. Ce ne sont pas 200’000 ou 300’000 francs de plus ou de moins qui changeront la donne. Grâce à ses hommes forts, dont font bien sûr partie Vartan Sirmakes, le propriétaire, et Hiraç Yagan (directeur sportif), SLO est aujourd’hui un club sain, ambitieux, professionnel et solide financièrement. Plus que de céder nos meilleurs éléments, nous chercherons au contraire, ce mois, à nous renforcer un peu si une belle opportunité se présente.»
Une volonté de stabilité que partage le groupe d’Anthony Braizat, selon le dirigeant. «Les joueurs veulent aller ensemble au bout de leur rêve. Parce qu’ils sont en train de vivre une fantastique aventure sportive, mais aussi et surtout parce qu’ils ont traversé un automne ponctué de drames qui les ont soudés davantage encore. Les décès successifs de l’épouse de notre entraîneur assistant, puis celui de Karim Gazzetta, un ancien du SLO, et, enfin, la disparition tragique de leur coéquipier Elia Alessandrini en décembre les ont rapprochés. À ma connaissance, lors de leur récent voyage d’équipe à Barcelone, ils ont même conclu un pacte pour poursuivre ensemble cette épopée jusqu’au bout.»
Une belle solidarité qui devrait aider leurs dirigeants à résister aux sirènes venues de la Tuilière. Avant, peut-être, de permettre au SLO de fêter cette quatrième promotion en dix ans qui propulserait celui qui n’était alors qu’un simple et bon club formateur de quartier au sommet de la hiérarchie suisse.
Mange-gazon IV- Date d'inscription : 01/01/2021
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Dans le business du football romand
Ils nous racontent leur transfert le plus dingue
Six dirigeants de clubs romands se remémorent une arrivée particulièrement marquante et les circonstances l’ayant précédée. Entre coups d’esbroufe, folles rumeurs et paris gagnants.
Nicolas Jacquier
Nicolas Jacquier
Publié: 03.01.2023, 18h30
La signature de Djibril Cissé à Yverdon constitue sans conteste l’un des plus gros transferts dans l’histoire du football suisse.
La signature de Djibril Cissé à Yverdon constitue sans conteste l’un des plus gros transferts dans l’histoire du football suisse.
KEYSTONE/Jean-Christophe Bott
À quoi riment les transferts, sinon apporter un peu de sel dans un quotidien souvent morose? Foire d’empoigne pour les uns, marché au bétail pour les autres, le mercato donne aux clubs et à leurs dirigeants l’occasion de refaire leur équipe en y apportant les indispensables correctifs pour retourner une situation mal emmanchée (pour les mal classés) ou confirmer une trajectoire positive (pour ceux qui mènent le bal). Accompagnée des inévitables rumeurs, cette période chaude offre aussi de nouvelles perspectives aux supporters, en élargissant le champ des possibles.
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Alors que le mercato hivernal a déjà commencé quasi partout en Europe, la Suisse ouvrira officiellement le sien le 18 janvier pour le refermer le 15 février. En attendant de découvrir les emplettes des clubs romands de Swiss Football League, on a demandé à six dirigeants, anciens ou en activité, de nous narrer leur transfert le plus fou, le plus inattendu ou le plus improbable.
Didier Fischer, président du Servette FC
«On avait pris Jean-Pierre Nsame à l’essai une semaine. Sa situation en France était compliquée (ndlr: l’attaquant d’Angers avait été mis en examen en novembre 2015 pour violences graves sur son bébé de 5 mois), Servette lui avait offert la chance de se relancer. C’était un gros pari à une époque où l’on ne pouvait tenter que des paris. Alors qu’il était arrivé en nobody, Nsame avait terminé meilleur joueur de Challenge League. Ses 23 buts nous avaient permis de monter.
Jean-Pierre Nsame a constitué un pari gagnant pour le Servette FC.
Jean-Pierre Nsame a constitué un pari gagnant pour le Servette FC.
KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi
En même temps, il avait fallu gérer toutes les sollicitations le concernant. C’était nouveau, on s’était retrouvé confronté à des clubs mammouths, nous promettant à chaque fois la lune. Ce fut une leçon d’apprentissage en accéléré. À l’issue de la saison 2016-2017, on voulait initialement le garder. Mais, face à la réalité, que peut-on faire sinon raisonnablement faire monter les enchères? Nsame était finalement parti à Young Boys, avec le succès que l’on sait.
«Avec Nsame, ce fut une leçon d’apprentissage en accéléré.»
Didier Fischer, président du Servette FC
Pour nous, son histoire s’est avérée être un pari gagnant. Cela reste une référence. À chaque mercato, on en reparle…»
Christian Constantin, président du FC Sion
«Des transferts, j’ai bien dû en réaliser plus de 500, mais lequel choisir? Celui de Moussa Konaté reste sans doute le plus rock’n’roll. Tout s’était fait lors du dernier jour des transferts (ndlr: le 1er septembre 2014). En provenance de Krasnodar, le joueur avait atterri à Bruxelles, via Moscou. Mon avion avait été le chercher pour l’amener directement à Sion.
Le transfert de Moussa Konaté au FC Sion est le plus «rock’n’roll» réalisé par Christian Constantin. C’est dire!
Le transfert de Moussa Konaté au FC Sion est le plus «rock’n’roll» réalisé par Christian Constantin. C’est dire!
KEYSTONE/Martial Bieri
Tout s’était ensuite enchaîné très vite. Afin de déposer le dossier à Muri, au siège de la ligue, on avait affrété un hélico pour amener les papiers de Konaté dans les temps, avant 18 heures. L’appareil s’était posé dans le parking. Aujourd’hui, tout se fait par e-mails interposés. Konaté m’avait coûté 350’000 francs. Trois ans plus tard, il avait signé à Amiens pour 4 millions de francs.
«Un hélico avait amené les papiers de Konaté à Berne.»
Christian Constantin, président du FC Sion
Chaque transfert ressemble à une partie de poker menteur avant sa conclusion, rien ne sert de partir trop tôt. Il faut slalomer entre les rumeurs et des managers pas toujours bien intentionnés.»
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Alain Joseph, ancien président du Lausanne-Sport
«C’est juste incroyable que Yeltsin Tejeda ait pu signer chez nous. Il faut se souvenir que, deux ans auparavant, il avait été quart de finaliste surprise lors de la Coupe du monde au Brésil, avec le Costa Rica. J’avais eu son agent au téléphone au moins 100 fois. Notre projet avait séduit le joueur. Evian-Thonon-Gaillard étant au bord du dépôt de bilan, il ne fallait pas se planter non plus contractuellement. On sortait quand même 100’000 euros, ce qui était énorme pour un club comme le LS.
«J’aimais déjà le joueur, mais Tejeda était aussi génial comme mec.»
Alain Joseph, ancien président du Lausanne-Sport
Tejeda n’a certes pas effectué à Lausanne le parcours que l’on aurait espéré. Le staff en place n’était pas fan de lui, mais Yeltsin s’est toujours accroché sans jamais faire d’histoire. Je m’efforçais de vanter ses qualités auprès de mes techniciens. J’aimais déjà le joueur, mais le gars était aussi génial comme mec.
Pour Alain Joseph, l’arrivée de Yeltsin Tejeda au Lausanne-Sport représente son plus beau transfert.
Pour Alain Joseph, l’arrivée de Yeltsin Tejeda au Lausanne-Sport représente son plus beau transfert.
KEYSTONE/Cyril Zingaro
Cela reste mon plus beau transfert, j’ai en loupé tellement (rires). Le voir continuer de jouer et participer récemment au Mondial au Qatar représente un joli clin d’œil.»
Mario Di Pietrantonio, président d’Yverdon-Sport
«Faire venir Djibril Cissé (ndlr: ex-Liverpool et Marseille notamment) à Yverdon, alors que l’on était en Promotion League, je n’y croyais pas moi-même et pourtant on l’a fait en 2017. J’avais fait sa connaissance lors de l’inauguration de l’un de mes magasins à Lausanne. Le lendemain, je lui avais fait découvrir Yverdon et le stade. Alors que l’on marchait sur la pelouse, je lui ai demandé en rigolant s’il ne serait pas d’accord de venir jouer chez nous. Il m’a regardé avant de me répondre: «Chiche, oui, je viens!»
«Cissé a mis Yverdon sur une carte en Europe.»
Mario Di Pietrantonio, président d’Yverdon-Sport
Tout s’est emmanché en moins d’un mois. Il n’avait pas d’agent, je traitais directement avec lui. Pour l’anecdote, il y avait eu un coup de chaud juste avant de signer. Je parlais d’un salaire en francs suisses, lui en euros… Pour nous, c’était le transfert du siècle. Cela dit, il n’y a pas eu de transfert puisque Djibril était libre.
En 2017, Djibril Cissé avait débarqué à Yverdon-Sport sans qu’il n’y ait de transfert puisqu’il était un joueur libre. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
En 2017, Djibril Cissé avait débarqué à Yverdon-Sport sans qu’il n’y ait de transfert puisqu’il était un joueur libre. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
KEYSTONE/Jean-Christophe Bott
Cissé a mis Yverdon sur une carte en Europe. Sur le terrain et dans le vestiaire, c’était l’un des plus sérieux. Quand il manquait une passe, il enrageait. Après, il pouvait bien faire ce qu’il voulait en dehors…»
Jean-François Collet, président de NE Xamax
«Au printemps 2020, on avait fait le pari de miser sur Johan Djourou, qui était libre après la fin abrupte de son aventure à Tourbillon (ndlr: le défenseur avait été viré en début de la pandémie pour avoir refusé le chômage partiel). Le contexte avec Sion était alors assez particulier. Christian (ndlr: Constantin) était venu se servir en nous piquant Karlen et Serey Die, ce qui nous avait considérablement affaiblis. De notre côté, on avait aussi récupéré Kouassi.
«On avait fait le pari de miser sur Djourou.»
Jean-François Collet, président de NE Xamax
Un club comme Xamax est condamné à prendre des risques, il n’y a jamais de certitudes. Le pari n’a pas fonctionné, Djourou n’a que très peu joué (ndlr: 5 matches sous le maillot neuchâtelois) et on a été relégué. S’il a été irréprochable au niveau de son attitude, se comportant comme un leader dans le vestiaire, il n’a jamais pu apporter ce que l’on attendait de lui sur le terrain. Physiquement, on voyait qu’il était un peu au bout. La surface n’a rien arrangé. Le recul aidant, sans doute a-t-on sous-estimé le problème du synthétique avec un joueur fragile comme l’était Johan.»
Johan Djourou n’a fait que cinq apparitions sous le maillot xamaxien.
Johan Djourou n’a fait que cinq apparitions sous le maillot xamaxien.
KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi
Serge Duperret, vice-président du Stade-Lausanne-Ouchy
«Notre club constitue le marchepied idéal pour aller plus haut. Si les joueurs viennent chez nous, c’est pour s’y mettre en vitrine et continuer à grandir. On a un rôle de tremplin. Le cas de Zeki Amdouni est révélateur de notre politique. Formé à Carouge, il avait explosé sous le maillot du SLO avant de transiter par le LS puis de signer à Bâle.
Le départ de Zeki Amdouni au Lausanne-Sport est «révélateur» de la politique menée par Stade-Lausanne-Ouchy.
Le départ de Zeki Amdouni au Lausanne-Sport est «révélateur» de la politique menée par Stade-Lausanne-Ouchy.
KEYSTONE/Jean-Christophe Bott
Recruter, c’est un métier, au même titre que les fruits et légumes, un domaine que je connais bien. La force du SLO, c’est qu’il n’y a pas d’histoires internes. Avec le directeur sportif Yagan Hirac, on fonctionne en équipe, le dernier mot revenant toujours à Vartan (ndlr: Sirmakes, le président).
«Le cas d’Amdouni est révélateur de notre politique.»
Serge Duperret, vice-président du Stade-Lausanne-Ouchy
Après Amdouni et Labeau, Lausanne s’intéresse à Okou, notre meilleur buteur, également pisté par d’autres clubs. Il ne devrait pas partir avant cet été. On entend garder tout le monde pour jouer notre coup à fond. Okou a certes déjà pris la lumière cette saison mais sa valeur n’en sera que plus élevée s’il contribuait à faire monter le SLO en Super League.»
Ils nous racontent leur transfert le plus dingue
Six dirigeants de clubs romands se remémorent une arrivée particulièrement marquante et les circonstances l’ayant précédée. Entre coups d’esbroufe, folles rumeurs et paris gagnants.
Nicolas Jacquier
Nicolas Jacquier
Publié: 03.01.2023, 18h30
La signature de Djibril Cissé à Yverdon constitue sans conteste l’un des plus gros transferts dans l’histoire du football suisse.
La signature de Djibril Cissé à Yverdon constitue sans conteste l’un des plus gros transferts dans l’histoire du football suisse.
KEYSTONE/Jean-Christophe Bott
À quoi riment les transferts, sinon apporter un peu de sel dans un quotidien souvent morose? Foire d’empoigne pour les uns, marché au bétail pour les autres, le mercato donne aux clubs et à leurs dirigeants l’occasion de refaire leur équipe en y apportant les indispensables correctifs pour retourner une situation mal emmanchée (pour les mal classés) ou confirmer une trajectoire positive (pour ceux qui mènent le bal). Accompagnée des inévitables rumeurs, cette période chaude offre aussi de nouvelles perspectives aux supporters, en élargissant le champ des possibles.
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Alors que le mercato hivernal a déjà commencé quasi partout en Europe, la Suisse ouvrira officiellement le sien le 18 janvier pour le refermer le 15 février. En attendant de découvrir les emplettes des clubs romands de Swiss Football League, on a demandé à six dirigeants, anciens ou en activité, de nous narrer leur transfert le plus fou, le plus inattendu ou le plus improbable.
Didier Fischer, président du Servette FC
«On avait pris Jean-Pierre Nsame à l’essai une semaine. Sa situation en France était compliquée (ndlr: l’attaquant d’Angers avait été mis en examen en novembre 2015 pour violences graves sur son bébé de 5 mois), Servette lui avait offert la chance de se relancer. C’était un gros pari à une époque où l’on ne pouvait tenter que des paris. Alors qu’il était arrivé en nobody, Nsame avait terminé meilleur joueur de Challenge League. Ses 23 buts nous avaient permis de monter.
Jean-Pierre Nsame a constitué un pari gagnant pour le Servette FC.
Jean-Pierre Nsame a constitué un pari gagnant pour le Servette FC.
KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi
En même temps, il avait fallu gérer toutes les sollicitations le concernant. C’était nouveau, on s’était retrouvé confronté à des clubs mammouths, nous promettant à chaque fois la lune. Ce fut une leçon d’apprentissage en accéléré. À l’issue de la saison 2016-2017, on voulait initialement le garder. Mais, face à la réalité, que peut-on faire sinon raisonnablement faire monter les enchères? Nsame était finalement parti à Young Boys, avec le succès que l’on sait.
«Avec Nsame, ce fut une leçon d’apprentissage en accéléré.»
Didier Fischer, président du Servette FC
Pour nous, son histoire s’est avérée être un pari gagnant. Cela reste une référence. À chaque mercato, on en reparle…»
Christian Constantin, président du FC Sion
«Des transferts, j’ai bien dû en réaliser plus de 500, mais lequel choisir? Celui de Moussa Konaté reste sans doute le plus rock’n’roll. Tout s’était fait lors du dernier jour des transferts (ndlr: le 1er septembre 2014). En provenance de Krasnodar, le joueur avait atterri à Bruxelles, via Moscou. Mon avion avait été le chercher pour l’amener directement à Sion.
Le transfert de Moussa Konaté au FC Sion est le plus «rock’n’roll» réalisé par Christian Constantin. C’est dire!
Le transfert de Moussa Konaté au FC Sion est le plus «rock’n’roll» réalisé par Christian Constantin. C’est dire!
KEYSTONE/Martial Bieri
Tout s’était ensuite enchaîné très vite. Afin de déposer le dossier à Muri, au siège de la ligue, on avait affrété un hélico pour amener les papiers de Konaté dans les temps, avant 18 heures. L’appareil s’était posé dans le parking. Aujourd’hui, tout se fait par e-mails interposés. Konaté m’avait coûté 350’000 francs. Trois ans plus tard, il avait signé à Amiens pour 4 millions de francs.
«Un hélico avait amené les papiers de Konaté à Berne.»
Christian Constantin, président du FC Sion
Chaque transfert ressemble à une partie de poker menteur avant sa conclusion, rien ne sert de partir trop tôt. Il faut slalomer entre les rumeurs et des managers pas toujours bien intentionnés.»
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Alain Joseph, ancien président du Lausanne-Sport
«C’est juste incroyable que Yeltsin Tejeda ait pu signer chez nous. Il faut se souvenir que, deux ans auparavant, il avait été quart de finaliste surprise lors de la Coupe du monde au Brésil, avec le Costa Rica. J’avais eu son agent au téléphone au moins 100 fois. Notre projet avait séduit le joueur. Evian-Thonon-Gaillard étant au bord du dépôt de bilan, il ne fallait pas se planter non plus contractuellement. On sortait quand même 100’000 euros, ce qui était énorme pour un club comme le LS.
«J’aimais déjà le joueur, mais Tejeda était aussi génial comme mec.»
Alain Joseph, ancien président du Lausanne-Sport
Tejeda n’a certes pas effectué à Lausanne le parcours que l’on aurait espéré. Le staff en place n’était pas fan de lui, mais Yeltsin s’est toujours accroché sans jamais faire d’histoire. Je m’efforçais de vanter ses qualités auprès de mes techniciens. J’aimais déjà le joueur, mais le gars était aussi génial comme mec.
Pour Alain Joseph, l’arrivée de Yeltsin Tejeda au Lausanne-Sport représente son plus beau transfert.
Pour Alain Joseph, l’arrivée de Yeltsin Tejeda au Lausanne-Sport représente son plus beau transfert.
KEYSTONE/Cyril Zingaro
Cela reste mon plus beau transfert, j’ai en loupé tellement (rires). Le voir continuer de jouer et participer récemment au Mondial au Qatar représente un joli clin d’œil.»
Mario Di Pietrantonio, président d’Yverdon-Sport
«Faire venir Djibril Cissé (ndlr: ex-Liverpool et Marseille notamment) à Yverdon, alors que l’on était en Promotion League, je n’y croyais pas moi-même et pourtant on l’a fait en 2017. J’avais fait sa connaissance lors de l’inauguration de l’un de mes magasins à Lausanne. Le lendemain, je lui avais fait découvrir Yverdon et le stade. Alors que l’on marchait sur la pelouse, je lui ai demandé en rigolant s’il ne serait pas d’accord de venir jouer chez nous. Il m’a regardé avant de me répondre: «Chiche, oui, je viens!»
«Cissé a mis Yverdon sur une carte en Europe.»
Mario Di Pietrantonio, président d’Yverdon-Sport
Tout s’est emmanché en moins d’un mois. Il n’avait pas d’agent, je traitais directement avec lui. Pour l’anecdote, il y avait eu un coup de chaud juste avant de signer. Je parlais d’un salaire en francs suisses, lui en euros… Pour nous, c’était le transfert du siècle. Cela dit, il n’y a pas eu de transfert puisque Djibril était libre.
En 2017, Djibril Cissé avait débarqué à Yverdon-Sport sans qu’il n’y ait de transfert puisqu’il était un joueur libre. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
En 2017, Djibril Cissé avait débarqué à Yverdon-Sport sans qu’il n’y ait de transfert puisqu’il était un joueur libre. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
KEYSTONE/Jean-Christophe Bott
Cissé a mis Yverdon sur une carte en Europe. Sur le terrain et dans le vestiaire, c’était l’un des plus sérieux. Quand il manquait une passe, il enrageait. Après, il pouvait bien faire ce qu’il voulait en dehors…»
Jean-François Collet, président de NE Xamax
«Au printemps 2020, on avait fait le pari de miser sur Johan Djourou, qui était libre après la fin abrupte de son aventure à Tourbillon (ndlr: le défenseur avait été viré en début de la pandémie pour avoir refusé le chômage partiel). Le contexte avec Sion était alors assez particulier. Christian (ndlr: Constantin) était venu se servir en nous piquant Karlen et Serey Die, ce qui nous avait considérablement affaiblis. De notre côté, on avait aussi récupéré Kouassi.
«On avait fait le pari de miser sur Djourou.»
Jean-François Collet, président de NE Xamax
Un club comme Xamax est condamné à prendre des risques, il n’y a jamais de certitudes. Le pari n’a pas fonctionné, Djourou n’a que très peu joué (ndlr: 5 matches sous le maillot neuchâtelois) et on a été relégué. S’il a été irréprochable au niveau de son attitude, se comportant comme un leader dans le vestiaire, il n’a jamais pu apporter ce que l’on attendait de lui sur le terrain. Physiquement, on voyait qu’il était un peu au bout. La surface n’a rien arrangé. Le recul aidant, sans doute a-t-on sous-estimé le problème du synthétique avec un joueur fragile comme l’était Johan.»
Johan Djourou n’a fait que cinq apparitions sous le maillot xamaxien.
Johan Djourou n’a fait que cinq apparitions sous le maillot xamaxien.
KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi
Serge Duperret, vice-président du Stade-Lausanne-Ouchy
«Notre club constitue le marchepied idéal pour aller plus haut. Si les joueurs viennent chez nous, c’est pour s’y mettre en vitrine et continuer à grandir. On a un rôle de tremplin. Le cas de Zeki Amdouni est révélateur de notre politique. Formé à Carouge, il avait explosé sous le maillot du SLO avant de transiter par le LS puis de signer à Bâle.
Le départ de Zeki Amdouni au Lausanne-Sport est «révélateur» de la politique menée par Stade-Lausanne-Ouchy.
Le départ de Zeki Amdouni au Lausanne-Sport est «révélateur» de la politique menée par Stade-Lausanne-Ouchy.
KEYSTONE/Jean-Christophe Bott
Recruter, c’est un métier, au même titre que les fruits et légumes, un domaine que je connais bien. La force du SLO, c’est qu’il n’y a pas d’histoires internes. Avec le directeur sportif Yagan Hirac, on fonctionne en équipe, le dernier mot revenant toujours à Vartan (ndlr: Sirmakes, le président).
«Le cas d’Amdouni est révélateur de notre politique.»
Serge Duperret, vice-président du Stade-Lausanne-Ouchy
Après Amdouni et Labeau, Lausanne s’intéresse à Okou, notre meilleur buteur, également pisté par d’autres clubs. Il ne devrait pas partir avant cet été. On entend garder tout le monde pour jouer notre coup à fond. Okou a certes déjà pris la lumière cette saison mais sa valeur n’en sera que plus élevée s’il contribuait à faire monter le SLO en Super League.»
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
A propos de nos chers propriétaires.
In 24heures de ce jour. Daniel Visentini.
Pourquoi Lucien Favre a été limogé par l’OGC Nice
Le retour du Vaudois chez les Aiglons avait mal commencé. Il s’est mal terminé après une défaite en Coupe de France. La gestion d’Ineos en cause.
Peut-être que tout était écrit avant même que l’aventure ne recommence et que c’est précisément ce recommencement qui était une mauvaise idée. Que l’acte deux portait déjà en lui les germes de l’échec à venir. Il faut se méfier des mots qui débutent par «re»: refaire, redire, reconstruire, par essence le souvenir d’un temps passé. Pour Lucien Favre: revenir à Nice, là où il avait brillé en façonnant un collectif performant, étonnant, là où il avait hissé les Aiglons au titre de champions d’automne lors de la saison 2016-2017, terminant à la troisième place, le meilleur résultat de l’OGC Nice depuis des décennies. C’est dur de se montrer à la hauteur des espérances que l’on a soi-même entretenues.
La deuxième histoire entre Lucien Favre et Nice a donc pris fin ce lundi, deux jours après une élimination mortifiante en Coupe de France face au Puy (3e division). Une pierre de trop dans le jardin du Vaudois de 65 ans, avec des résultats en championnat qui ne suivaient pas le plan fantasmé par Ineos, le propriétaire du club, celui de Lausanne-Sport aussi.
C’est vrai, les Niçois ne sont que onzièmes au classement et des turbulences avaient déjà accompagné la préparation (mercato totalement raté) et le début de saison, avant un redressement durant l’automne. Pas suffisant, il faut croire, surtout pas après l’écueil en Coupe.
De Lucien Favre, on sait toute l’exigence et la méthode. La minutie poussée à l’extrême, dans les moindres détails. Il y a un an, en janvier 2022, il nous avait accueillis chez lui, à Saint-Barthélemy, son repaire. Il avait dit son envie de retrouver le terrain, lui qui était à l’arrêt depuis son départ de Dortmund fin 2020. Il avait évoqué également ce qu’il attendait d’un club pour se lancer.
Les exigences de Favre
«C’est pouvoir arriver avec un staff, des personnes de confiance, c’est important pour un entraîneur d’être bien entouré, nous avait-il dit. Et aussi, c’est participer de manière active à la construction de l’équipe et donc de pouvoir mettre en place ma philosophie de jeu. Pour que les choses soient cohérentes.»
Le Nice qu’il a quitté pour Dortmund en 2018 n’était plus le Nice qu’il a retrouvé en 2022. Plus les mêmes joueurs, plus le même potentiel, plus la même structure directionnelle. Lucien Favre le savait bien, mais après dix-huit mois sans club, il faut se dire que l’appel du terrain gommait certaines exigences et que la perspective de retrouver un endroit connu avait quelque chose de rassurant.
Promesses pas tenues
Surtout: Favre a été courtisé comme il le fallait par Ineos, qui lui a présenté une belle mariée, en tout cas des garanties pour qu’elle soit belle. À l’arrivée? Le vent de la discorde, dès le mercato. On a entendu beaucoup de noms circuler: Cavani, Belotti, Sommer et d’autres. Favre n’a pas obtenu ce qu’il souhaitait, il s’est retrouvé contraint de composer avec ce qu’il avait, ou plutôt ce qu’on lui a mis dans les pattes et qu’il ne voulait pas. Pour le souci de cohérence qui lui est cher, il y a mieux.
Dave Brailsford, directeur de la branche sports d’Ineos, avait donné le ton dans «Nice Matin» en juillet dernier. «L’avis d’Ineos compte aussi, poursuivait-il. Il faut ensuite trouver le bon discours entre toutes les parties. Et quand on réfléchit, six avis et sensibilités différentes valent mieux qu’un seul pour prendre une décision.»
Les errements d’Ineos
Six avis différents? C’est surtout l’assurance de partir dans tous les sens, sans ligne de conduite. Lucien Favre n’a sans doute pas réussi à faire des miracles alors que c’est justement son point fort quand on le met dans de bonnes conditions. Mais si on s’attache ses qualités sans tenir les promesses qu’on lui a faites, alors cela ne sert à rien.
Favre paie aujourd’hui les errements d’Ineos, qui se tire à nouveau une balle dans le pied. Cela doit rappeler des souvenirs à Lausanne, où il avait fallu un fiasco généralisé (Cissé, Borenovic, Casanova) avant de tenter seulement de remettre un peu d’ordre dans la maison vaudoise (c’est seulement en cours, avec plus ou moins de succès jusqu’à présent). Les moyens considérablement supérieurs de Nice n’épargnent apparemment pas les Aiglons des erreurs stratégiques.
En revenant à Nice en juin 2022, Lucien Favre était potentiellement en position de force. Il retrouvait un club qu’il connaissait bien et qui lui faisait les yeux doux à grand renfort de promesses pour satisfaire ses exigences. Des vœux pieux, oui. Des salades.
Favre est arrivé le 27 juin. Le 6 juillet, les salades niçoises sentaient déjà le roussi avec la démission de Julien Fournier pour divergences stratégiques avec la direction. C’était le directeur du football, l’homme fort des mercatos. En réponse à son départ? Ineos a engagé un consultant externe, le Britannique Iain Moody, de manière éphémère, pour construire l’équipe avec les errements que l’on sait aujourd’hui et toute l’amertume de Lucien Favre devant ce fiasco annoncé.
Dave Brailsford, directeur de la branche sports d’Ineos, avait fièrement annoncé la couleur, lors d’une interview en juin: «Je ne connais pas le foot, mais je sais comment gagner.»
La première partie de son affirmation est vraie. La seconde laisse Nice, onzième de Ligue 1, si loin de ses fantasmes. Lucien Favre aurait peut-être dû taper du poing sur la table dès l’été, en disant, ouvertement, tout haut, le chemin sans issue qui était emprunté. À la Galtier. Peut-être sa principale erreur.
In 24heures de ce jour. Daniel Visentini.
Pourquoi Lucien Favre a été limogé par l’OGC Nice
Le retour du Vaudois chez les Aiglons avait mal commencé. Il s’est mal terminé après une défaite en Coupe de France. La gestion d’Ineos en cause.
Peut-être que tout était écrit avant même que l’aventure ne recommence et que c’est précisément ce recommencement qui était une mauvaise idée. Que l’acte deux portait déjà en lui les germes de l’échec à venir. Il faut se méfier des mots qui débutent par «re»: refaire, redire, reconstruire, par essence le souvenir d’un temps passé. Pour Lucien Favre: revenir à Nice, là où il avait brillé en façonnant un collectif performant, étonnant, là où il avait hissé les Aiglons au titre de champions d’automne lors de la saison 2016-2017, terminant à la troisième place, le meilleur résultat de l’OGC Nice depuis des décennies. C’est dur de se montrer à la hauteur des espérances que l’on a soi-même entretenues.
La deuxième histoire entre Lucien Favre et Nice a donc pris fin ce lundi, deux jours après une élimination mortifiante en Coupe de France face au Puy (3e division). Une pierre de trop dans le jardin du Vaudois de 65 ans, avec des résultats en championnat qui ne suivaient pas le plan fantasmé par Ineos, le propriétaire du club, celui de Lausanne-Sport aussi.
C’est vrai, les Niçois ne sont que onzièmes au classement et des turbulences avaient déjà accompagné la préparation (mercato totalement raté) et le début de saison, avant un redressement durant l’automne. Pas suffisant, il faut croire, surtout pas après l’écueil en Coupe.
De Lucien Favre, on sait toute l’exigence et la méthode. La minutie poussée à l’extrême, dans les moindres détails. Il y a un an, en janvier 2022, il nous avait accueillis chez lui, à Saint-Barthélemy, son repaire. Il avait dit son envie de retrouver le terrain, lui qui était à l’arrêt depuis son départ de Dortmund fin 2020. Il avait évoqué également ce qu’il attendait d’un club pour se lancer.
Les exigences de Favre
«C’est pouvoir arriver avec un staff, des personnes de confiance, c’est important pour un entraîneur d’être bien entouré, nous avait-il dit. Et aussi, c’est participer de manière active à la construction de l’équipe et donc de pouvoir mettre en place ma philosophie de jeu. Pour que les choses soient cohérentes.»
Le Nice qu’il a quitté pour Dortmund en 2018 n’était plus le Nice qu’il a retrouvé en 2022. Plus les mêmes joueurs, plus le même potentiel, plus la même structure directionnelle. Lucien Favre le savait bien, mais après dix-huit mois sans club, il faut se dire que l’appel du terrain gommait certaines exigences et que la perspective de retrouver un endroit connu avait quelque chose de rassurant.
Promesses pas tenues
Surtout: Favre a été courtisé comme il le fallait par Ineos, qui lui a présenté une belle mariée, en tout cas des garanties pour qu’elle soit belle. À l’arrivée? Le vent de la discorde, dès le mercato. On a entendu beaucoup de noms circuler: Cavani, Belotti, Sommer et d’autres. Favre n’a pas obtenu ce qu’il souhaitait, il s’est retrouvé contraint de composer avec ce qu’il avait, ou plutôt ce qu’on lui a mis dans les pattes et qu’il ne voulait pas. Pour le souci de cohérence qui lui est cher, il y a mieux.
Dave Brailsford, directeur de la branche sports d’Ineos, avait donné le ton dans «Nice Matin» en juillet dernier. «L’avis d’Ineos compte aussi, poursuivait-il. Il faut ensuite trouver le bon discours entre toutes les parties. Et quand on réfléchit, six avis et sensibilités différentes valent mieux qu’un seul pour prendre une décision.»
Les errements d’Ineos
Six avis différents? C’est surtout l’assurance de partir dans tous les sens, sans ligne de conduite. Lucien Favre n’a sans doute pas réussi à faire des miracles alors que c’est justement son point fort quand on le met dans de bonnes conditions. Mais si on s’attache ses qualités sans tenir les promesses qu’on lui a faites, alors cela ne sert à rien.
Favre paie aujourd’hui les errements d’Ineos, qui se tire à nouveau une balle dans le pied. Cela doit rappeler des souvenirs à Lausanne, où il avait fallu un fiasco généralisé (Cissé, Borenovic, Casanova) avant de tenter seulement de remettre un peu d’ordre dans la maison vaudoise (c’est seulement en cours, avec plus ou moins de succès jusqu’à présent). Les moyens considérablement supérieurs de Nice n’épargnent apparemment pas les Aiglons des erreurs stratégiques.
En revenant à Nice en juin 2022, Lucien Favre était potentiellement en position de force. Il retrouvait un club qu’il connaissait bien et qui lui faisait les yeux doux à grand renfort de promesses pour satisfaire ses exigences. Des vœux pieux, oui. Des salades.
Favre est arrivé le 27 juin. Le 6 juillet, les salades niçoises sentaient déjà le roussi avec la démission de Julien Fournier pour divergences stratégiques avec la direction. C’était le directeur du football, l’homme fort des mercatos. En réponse à son départ? Ineos a engagé un consultant externe, le Britannique Iain Moody, de manière éphémère, pour construire l’équipe avec les errements que l’on sait aujourd’hui et toute l’amertume de Lucien Favre devant ce fiasco annoncé.
Dave Brailsford, directeur de la branche sports d’Ineos, avait fièrement annoncé la couleur, lors d’une interview en juin: «Je ne connais pas le foot, mais je sais comment gagner.»
La première partie de son affirmation est vraie. La seconde laisse Nice, onzième de Ligue 1, si loin de ses fantasmes. Lucien Favre aurait peut-être dû taper du poing sur la table dès l’été, en disant, ouvertement, tout haut, le chemin sans issue qui était emprunté. À la Galtier. Peut-être sa principale erreur.
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Merci pour l’article, qui a l’air quand même un brin partial: on charge Ineos à mort pour affranchir Favre de toute responsabilité. Alors, c’est vrai, on est bien placé pour savoir que la gestion foot d’Ineos est, disons, perfectible, mais Favre n’est sûrement pas tout blanc non plus…
fatpig- Date d'inscription : 18/06/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Disons que le ton commence à changer avec Ineos.
Après, sur le cas de l'OGC, je ne me prononce pas.
Après, sur le cas de l'OGC, je ne me prononce pas.
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
On ne peut guère espérer beaucoup d'objectivité de la part de Visentini, parfait frontalier s'il en est.
Cela dit, Favre est arrivé entre deux DS et le type qui faisait l'interim ne semble en effet pas l'avoir beaucoup écouté. En plus il a besoin de temps pour mettre son système en place, alors s'il s'agissait d'obtenir des résultats immédiats, ce n'était pas la bonne personne.
À noter que Ghisolfi (le nouveau DS) a expliqué que les managers qui s'occupent de tout c'est fini et qu'il faut privilégier le travail en équipe, il parle d'un "staff club" qui doit perdurer, même en cas de changement d'entraîneur. Il sera intéressant de voir si cette nouvelle pratique sera exportée au LS, où pour le moment on en est très loin!
Cela dit, Favre est arrivé entre deux DS et le type qui faisait l'interim ne semble en effet pas l'avoir beaucoup écouté. En plus il a besoin de temps pour mettre son système en place, alors s'il s'agissait d'obtenir des résultats immédiats, ce n'était pas la bonne personne.
À noter que Ghisolfi (le nouveau DS) a expliqué que les managers qui s'occupent de tout c'est fini et qu'il faut privilégier le travail en équipe, il parle d'un "staff club" qui doit perdurer, même en cas de changement d'entraîneur. Il sera intéressant de voir si cette nouvelle pratique sera exportée au LS, où pour le moment on en est très loin!
neLSon- Date d'inscription : 21/03/2022
LsLover aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Je le répète mais je le sens bien ce gars:
Antoine Bernede au LS: «Je sais comment gagner des titres»Après avoir évolué avec les stars du PSG, le nouveau milieu de terrain lausannois a soulevé d’autres trophées avec Salzbourg. Il évoque son parcours et ce qu’il souhaite apporter au club de la Tuilière.
Nicolas Jacquier
Publié aujourd’hui à 10h58
Antoine Bernede en Europa League avec Salzburg, face à Villarreal en 2021. Le Français apporte son expérience pour viser la promotion avec le LS.
AFP
Le premier transfert du mercato hivernal du LS s’est fait quelque peu désirer mais il a fini par arriver. Avec Antoine Bernede (23 ans), le club de la Tuilière a mis la main sur un joueur au talent reconnu. Après avoir côtoyé les Buffon, Marquinhos, Neymar, Rabiot, Di Maria et autres stars au sein du PSG de Thomas Tuchel, le jeune milieu de terrain avait choisi l’Autriche – et le taureau ailé du Red Bull Salzbourg – pour y relancer sa jeune carrière. Le voici désormais lausannois, au moins jusqu’en juin, davantage si affinités réciproques. Il a fait la connaissance de ses nouveaux coéquipiers juste avant de monter dans l’avion pour la Tunisie et le camp d’entraînement de Tabarka. C’est là-bas que nous l’avons joint.
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Antoine, comment atterrit-on à Lausanne et que pensez-vous pouvoir apporter à votre nouveau club?
Lorsque j’en ai pris connaissance, le projet m’a séduit. La ville, le club, tout cela m’a attiré… De par mon parcours et mon expérience, j’ai eu la chance d’évoluer dans des clubs habitués à gagner des titres. Je vais faire en sorte d’aider Lausanne à en remporter, en apportant la culture de la gagne, même à l’entraînement. Un deuxième élément m’a conduit ici. En tant que footballeur, on exerce un métier plaisant mais pour qu’il le soit vraiment, on a aussi besoin de jouer. J’aspire donc à rejouer, idéalement chaque week-end.
Justement, vous n’avez disputé que 41 minutes de jeu cette saison. Quand on ne joue plus depuis l’été passé comme c’est votre cas, en vient-on à douter de ses capacités?
Que l’on joue ou pas, on se remet toujours en question. Dans une saison, il y a toujours des hauts et des bas. Mais je sais ce que je vaux. Je n’ai jamais douté de mes qualités, car ce sont elles qui m’ont amené jusque-là. Et ce sont ces mêmes qualités qui vont me conduire où je veux aller.
«Quand vous portez le maillot du PSG, vous apprenez ce que signifie le mot pression au quotidien. À Paris, elle ne redescend jamais.»
Antoine Bernede
Que reste-t-il de votre passage au PSG, au milieu des stars que sont Neymar et Di Maria pour ne citer qu’elles?
Il reste forcément de belles choses. Je considère comme un privilège d’avoir pu côtoyer ce monde. Cela m’a montré en quoi consistait l’exigence du très haut niveau. Ne jamais se contenter de ce que l’on a par exemple. Jouer aux côtés de Neymar et Di Maria, ou d’autres, peut certes impressionner au début, mais ces joueurs-là savent également mettre à l’aise ceux qui les entourent. De telles stars attirent la lumière du monde entier. On sait que l’on sera jugé différemment à leurs côtés. Quand vous portez le maillot du PSG, vous apprenez ce que signifie le mot pression au quotidien. À Paris, elle ne redescend jamais…
Après deux titularisations fêtées contre Caen et Guingamp au début de l’exercice 2018-2019, Tuchel ne vous avait plus aligné. Que vous a-t-il manqué pour vous imposer durablement?
À un moment donné, il m’a fallu digérer tout ce que j’avais vécu en accéléré. J’étais jeune, encore en phase d’apprentissage. C’était comme si ce stop était nécessaire. Je l’ai perçu comme le signe que j’avais encore des choses à apprendre.
En Autriche, votre aventure avait mal commencé avec une fracture du tibia qui vous a éloigné des terrains pendant six mois…
Cela m’a en tout cas coupé net dans mon élan, alors que je m’étais bien acclimaté. Il a fallu repartir avant d’être freiné par une deuxième blessure.
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Avec Red Bull, vous avez accumulé les titres. Vécu de l’intérieur, à quoi ressemble cette machine?
C’est vrai que je sais comment gagner des titres. Salzbourg a construit ses succès en mettant la jeunesse au pouvoir. Encadrés par des éléments d’expérience, les espoirs sont constamment poussés. On y pratique aussi un style de jeu intense qui me convenait.
Vous avez aussi découvert la Ligue des champions autrement que sur le banc…
Pour n’importe quel joueur, cela représente l’expérience ultime. J’ai pu entendre cet hymne en étant sur le terrain. On ressent forcément une poussée d’adrénaline. On y vit des émotions incroyables, à nulles autres pareilles.
«Si Lausanne fait son travail et trace son chemin, cela devrait jouer… On se doit d’assumer notre rôle de favori.»
Antoine Bernede
Physiquement, où en êtes-vous aujourd’hui?
Je me sens déjà bien et cela va toujours mieux. J’avais commencé une préparation individuelle en Autriche. Depuis mon arrivée, le staff s’occupe de me remettre en condition afin d’être prêt pour la reprise du championnat. Souvent primordial, l’aspect mental demeure une composante importante. Quand la tête va, le physique suit!
S’il fallait définir votre objectif personnel, que diriez-vous?
Je ne suis pas venu à Lausanne pour me prouver des choses. Je suis là pour jouer et aider le club à gagner, sachant que le public local attend surtout des résultats.
Le projet du LS, c’est de remonter en Super League. Dès lors que l’équipe ne pointe qu’au 4e rang, comment s’y prendre?
On doit d’abord se focaliser sur nous-mêmes, sans se préoccuper des autres. Si Lausanne fait son travail et trace son chemin, cela devrait jouer… On se doit d’assumer notre rôle de favori. Un objectif existe, l’équipe est consciente de ce qu’il faudra réaliser pour l’atteindre.
Fiche d’identitéAfficher moins
Antoine Bernede
Date de naissance: 26 mai 1999 à Paris
Taille, poids: 1,77 m pour 69 kg
Parcours: formé au PSG, il intègre l’équipe pro en 2018 (3 matches). Signe au Red Bull Salzbourg en février 2019 (66 matches/1 but). Transféré à Lausanne sous forme de prêt avec option d’achat le 9 janvier 2023. Milieu de terrain créatif, pied gauche. A effectué toutes les sélections françaises, des M16 au M21.
Palmarès: finaliste de la Youth League avec le PSG (battu par Chelsea en finale), trophée des champions 2018, champion de France 2019. A remporté trois fois le doublé Coupe-championnat en Autriche avec RBS (2020, 2021 et 2022).
Antoine Bernede au LS: «Je sais comment gagner des titres»Après avoir évolué avec les stars du PSG, le nouveau milieu de terrain lausannois a soulevé d’autres trophées avec Salzbourg. Il évoque son parcours et ce qu’il souhaite apporter au club de la Tuilière.
Nicolas Jacquier
Publié aujourd’hui à 10h58
Antoine Bernede en Europa League avec Salzburg, face à Villarreal en 2021. Le Français apporte son expérience pour viser la promotion avec le LS.
AFP
Le premier transfert du mercato hivernal du LS s’est fait quelque peu désirer mais il a fini par arriver. Avec Antoine Bernede (23 ans), le club de la Tuilière a mis la main sur un joueur au talent reconnu. Après avoir côtoyé les Buffon, Marquinhos, Neymar, Rabiot, Di Maria et autres stars au sein du PSG de Thomas Tuchel, le jeune milieu de terrain avait choisi l’Autriche – et le taureau ailé du Red Bull Salzbourg – pour y relancer sa jeune carrière. Le voici désormais lausannois, au moins jusqu’en juin, davantage si affinités réciproques. Il a fait la connaissance de ses nouveaux coéquipiers juste avant de monter dans l’avion pour la Tunisie et le camp d’entraînement de Tabarka. C’est là-bas que nous l’avons joint.
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Antoine, comment atterrit-on à Lausanne et que pensez-vous pouvoir apporter à votre nouveau club?
Lorsque j’en ai pris connaissance, le projet m’a séduit. La ville, le club, tout cela m’a attiré… De par mon parcours et mon expérience, j’ai eu la chance d’évoluer dans des clubs habitués à gagner des titres. Je vais faire en sorte d’aider Lausanne à en remporter, en apportant la culture de la gagne, même à l’entraînement. Un deuxième élément m’a conduit ici. En tant que footballeur, on exerce un métier plaisant mais pour qu’il le soit vraiment, on a aussi besoin de jouer. J’aspire donc à rejouer, idéalement chaque week-end.
Justement, vous n’avez disputé que 41 minutes de jeu cette saison. Quand on ne joue plus depuis l’été passé comme c’est votre cas, en vient-on à douter de ses capacités?
Que l’on joue ou pas, on se remet toujours en question. Dans une saison, il y a toujours des hauts et des bas. Mais je sais ce que je vaux. Je n’ai jamais douté de mes qualités, car ce sont elles qui m’ont amené jusque-là. Et ce sont ces mêmes qualités qui vont me conduire où je veux aller.
«Quand vous portez le maillot du PSG, vous apprenez ce que signifie le mot pression au quotidien. À Paris, elle ne redescend jamais.»
Antoine Bernede
Que reste-t-il de votre passage au PSG, au milieu des stars que sont Neymar et Di Maria pour ne citer qu’elles?
Il reste forcément de belles choses. Je considère comme un privilège d’avoir pu côtoyer ce monde. Cela m’a montré en quoi consistait l’exigence du très haut niveau. Ne jamais se contenter de ce que l’on a par exemple. Jouer aux côtés de Neymar et Di Maria, ou d’autres, peut certes impressionner au début, mais ces joueurs-là savent également mettre à l’aise ceux qui les entourent. De telles stars attirent la lumière du monde entier. On sait que l’on sera jugé différemment à leurs côtés. Quand vous portez le maillot du PSG, vous apprenez ce que signifie le mot pression au quotidien. À Paris, elle ne redescend jamais…
Après deux titularisations fêtées contre Caen et Guingamp au début de l’exercice 2018-2019, Tuchel ne vous avait plus aligné. Que vous a-t-il manqué pour vous imposer durablement?
À un moment donné, il m’a fallu digérer tout ce que j’avais vécu en accéléré. J’étais jeune, encore en phase d’apprentissage. C’était comme si ce stop était nécessaire. Je l’ai perçu comme le signe que j’avais encore des choses à apprendre.
En Autriche, votre aventure avait mal commencé avec une fracture du tibia qui vous a éloigné des terrains pendant six mois…
Cela m’a en tout cas coupé net dans mon élan, alors que je m’étais bien acclimaté. Il a fallu repartir avant d’être freiné par une deuxième blessure.
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Avec Red Bull, vous avez accumulé les titres. Vécu de l’intérieur, à quoi ressemble cette machine?
C’est vrai que je sais comment gagner des titres. Salzbourg a construit ses succès en mettant la jeunesse au pouvoir. Encadrés par des éléments d’expérience, les espoirs sont constamment poussés. On y pratique aussi un style de jeu intense qui me convenait.
Vous avez aussi découvert la Ligue des champions autrement que sur le banc…
Pour n’importe quel joueur, cela représente l’expérience ultime. J’ai pu entendre cet hymne en étant sur le terrain. On ressent forcément une poussée d’adrénaline. On y vit des émotions incroyables, à nulles autres pareilles.
«Si Lausanne fait son travail et trace son chemin, cela devrait jouer… On se doit d’assumer notre rôle de favori.»
Antoine Bernede
Physiquement, où en êtes-vous aujourd’hui?
Je me sens déjà bien et cela va toujours mieux. J’avais commencé une préparation individuelle en Autriche. Depuis mon arrivée, le staff s’occupe de me remettre en condition afin d’être prêt pour la reprise du championnat. Souvent primordial, l’aspect mental demeure une composante importante. Quand la tête va, le physique suit!
S’il fallait définir votre objectif personnel, que diriez-vous?
Je ne suis pas venu à Lausanne pour me prouver des choses. Je suis là pour jouer et aider le club à gagner, sachant que le public local attend surtout des résultats.
Le projet du LS, c’est de remonter en Super League. Dès lors que l’équipe ne pointe qu’au 4e rang, comment s’y prendre?
On doit d’abord se focaliser sur nous-mêmes, sans se préoccuper des autres. Si Lausanne fait son travail et trace son chemin, cela devrait jouer… On se doit d’assumer notre rôle de favori. Un objectif existe, l’équipe est consciente de ce qu’il faudra réaliser pour l’atteindre.
Fiche d’identitéAfficher moins
Antoine Bernede
Date de naissance: 26 mai 1999 à Paris
Taille, poids: 1,77 m pour 69 kg
Parcours: formé au PSG, il intègre l’équipe pro en 2018 (3 matches). Signe au Red Bull Salzbourg en février 2019 (66 matches/1 but). Transféré à Lausanne sous forme de prêt avec option d’achat le 9 janvier 2023. Milieu de terrain créatif, pied gauche. A effectué toutes les sélections françaises, des M16 au M21.
Palmarès: finaliste de la Youth League avec le PSG (battu par Chelsea en finale), trophée des champions 2018, champion de France 2019. A remporté trois fois le doublé Coupe-championnat en Autriche avec RBS (2020, 2021 et 2022).
lausarme- Date d'inscription : 18/10/2007
Le Vaudois et fatpig aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Suis d'accord avec Lausarme, sur ce coup.
J'y crois aussi.
En fait, on a pas trop le choix, le mercato étant, pour l’instant, ce qu'il est.
On pourrait même le qualifier d'Ineosien !
HOP LS !
J'y crois aussi.
En fait, on a pas trop le choix, le mercato étant, pour l’instant, ce qu'il est.
On pourrait même le qualifier d'Ineosien !
HOP LS !
Mange-gazon IV- Date d'inscription : 01/01/2021
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Triste a dire mais c’est tout ce qu’on a comme news sur le LS pour l’instant. Des nouvelles d’un joureur qui a passé 6 mois chez nous il y a 20 ans.
Bonne lecture! Ahaha
Tourner le dos au foot à 23 ans
Il était footballeur pro, il jongle dans la finance
Espoir suisse passé par le LS et Carouge, il a raccroché les crampons très jeune. Pour devenir trader. Il raconte ce parcours atypique dans un livre.
Daniel Visentini
Parfois, le ballon ne tourne pas rond. Sinon, Florian Penneveyre n’aurait pas raccroché les crampons à 23 ans, après avoir touché du doigt son rêve en devenant footballeur professionnel, au Lausanne-Sport, puis à Étoile Carouge. C’était en 2000. Un questionnement existentiel s’est soudain ouvert devant lui, devant la fragilité et la futilité de sa profession sportive. Il y a répondu en sautant dans le vide. Fin du foot, début d’un autre match. C’est ce vertige qu’il raconte dans un livre.
Ce livre, c’est «L’outsider, de footballeur professionnel à trader financier» (Éditions Les 3 Colonnes). Un récit, la trajectoire d’une vie, celle d’un jeune pro qui ne s’est pas vraiment imposé, qui n’a sans doute pas tout fait pour, mais qui a décidé très tôt de tourner le dos au football, là où tant d’autres décident de s’accrocher. Il faut sans doute lire entre les lignes: le témoignage de Florian Penneveyre raconte un chemin et une réussite personnelle, le basculement dans un autre monde et cette capacité à mobiliser les interrogations qui étranglaient le footballeur pour lui autoriser d’autres horizons.
Une décision abrupte
Son parcours sportif? D’abord, c’est le temps de la facilité. À Lancy Sport, à Meyrin ensuite avec une promotion en LNB. Puis à Lausanne en LNA, qui a repéré ce jeune défenseur central si prometteur. Bien sûr, tout est plus compliqué à ce niveau, il doit se contenter de bribes de matches (Georges Bregy ne fait pas confiance aux jeunes, pas plus à lui qu’à Celestini ou à Thurre), il redescend même à l’échelon inférieur, à Étoile Carouge. Mais enfin, il n’y a là ni plus ni moins que le cursus d’un jeune footballeur pro qui se bat.
Sauf que du jour au lendemain, Penneveyre tire un trait sur sa carrière. «Je me suis blessé à l’épaule, explique-t-il. Rien de trop sérieux. Mais j’ai dû subir une intervention chirurgicale et j’ai eu du temps pour penser à moi. Je voyais mes potes avec un boulot, peu importe lequel, mais des gens qui étaient dans la vraie vie. Et moi? Quelque chose grandit en moi, qui me perturbait déjà depuis un moment: je n’avais aucune formation, pas de diplôme, pas de papier. Que le foot. Je me suis dit que je ne savais rien faire. Rien à part le foot. C’est dans ces conditions que je reviens au jeu après ma blessure. Tout devrait aller bien, normalement. Mais je sens que plus rien n’est pareil dans ma tête, que tout est plus fragile.»
Brutalité de l’instant: la peur du vide le pousse à sauter dans l’inconnu. Il arrête aussitôt le football pour se lancer dans la vie active. Peu importe quoi, Penneveyre veut quelque chose de tangible.
Castella s’en souvient
Gérard Castella est alors l’entraîneur de Carouge et donc de Penneveyre. Comme c’était le cas à Meyrin, lors de la promotion en LNB, avec ce jeune en défense centrale. «Quand Florian était à Meyrin, beaucoup de clubs de LNA venaient le voir, explique-t-il. Lui et Lionel Pizzinat intéressaient du monde. Et il est parti à Lausanne, avant de venir à Carouge, que j’avais repris. Je me souviens du moment où il a mis fin à sa carrière. Comme nous avions une relation privilégiée depuis Meyrin, nous pouvions parler de tout. Je crois lui avoir demandé de réfléchir, de prendre un peu de temps, d’être patient, que ce n’était jamais simple de revenir après une blessure. Mais j’ai respecté sa décision. Il avait surtout envie d’autre chose.»
Le message du livre de Florian Penneveyre est là. S’écouter. Oser. Ne pas avoir de formation? Avoir le courage de ses ambitions. «Je me suis dit qu’à 23 ans, on est plus apte à relever ce défi qu’à 30 ans, explique Penneveyre. Je ne voulais pas faire une formation en parallèle, en continuant le foot. J’ai toujours été radical. Mais je ne savais pas dans quoi me lancer. J’ai postulé à DHL, aux Laiteries Réunies. Puis j’ai commencé dans une compagnie de conseils en courtage financier, sans salaire, avec de petites commissions. Avant d’intégrer une compagnie d’assurance.»
Sa deuxième vie
C’est comme cela que sa deuxième vie commence. Et tout s’accélère. Il se spécialise dans les produits financiers des assurances, les fonds de placement. Et il voit vite que cela le fascine: il veut devenir trader.
À 34 ans, après avoir pris quelques mois sabbatiques pour apprendre l’anglais à Vancouver, il démarche plusieurs entreprises de trading. Sauf que sans être passé par des écoles spécifiques ou sans formation spécialisée, pas de réponses.
La prise de risque
«Ou alors, quand j’avais des réponses, elles étaient négatives, dit-il. Justement parce que je n’avais pas de formation, pas le profil type. Ou parce que j’étais un ex-footballeur pro. Or, c’est justement pour cette raison qu’une boîte de Dublin finit par me faire une proposition: pour mon sens de la compétition, de la concurrence, précisément parce que j’avais été un footballeur pro, une manière très anglo-saxonne de voir les choses. À Genève, je gagnais dans les 120’000 francs par année. À Dublin, on me propose 21’000 par année et des commissions en plus. Et pourtant j’y vais. Avec ma femme et nos jumeaux. Au début, on a dû vivre sur mes économies.»
Tout va très vite ensuite. Il fait très rapidement ses preuves. Il gravit les échelons en même temps que la boîte de trading grandit, il devient directeur d’un service, un des leaders de la jeune compagnie qui ouvre des succursales. À 38 ans, il gagne très confortablement sa vie. Et il s’affranchit à nouveau de son destin: avec un associé, il ouvre sa propre société d’apprentissage au trading et un fonds de placement. À Lisbonne. Où il vient de développer une nouvelle société, de family office (qui inclut la gestion de l’administratif des expatriés au Portugal et un service financier). Troisième vie.
Un livre, un message
Il a 44 ans maintenant. Son livre parle de cette trajectoire d’un jeune footballeur suisse qui a très vite tourné le dos au ballon pour vivre d’autres aventures, par nécessité existentielle ou par envie. Le bouquin n’existe pas pour l’argent, Florian Penneveyre a d’ailleurs participé financièrement aux frais d’édition. Il est là comme un témoignage.
«Je n’étais pas très bon à l’école, à part mon permis de conduire, je n’avais aucun diplôme, lance Penneveyre. Je voulais raconter mon histoire pour démontrer que rien n’est impossible. Qu’il faut vivre ses rêves.» Comme le dit Gérard Castella, «il était déjà très analytique sur un terrain, je ne suis pas surpris par son parcours, l’intelligence, ce n’est pas seulement les études».
C’est exactement le sujet de son livre, le match d’une vie, qui rebondit. Florian Penneveyre, c’est l’histoire d’une trajectoire qui s’inscrit au-delà de cette réussite professionnelle et financière.
Bonne lecture! Ahaha
Tourner le dos au foot à 23 ans
Il était footballeur pro, il jongle dans la finance
Espoir suisse passé par le LS et Carouge, il a raccroché les crampons très jeune. Pour devenir trader. Il raconte ce parcours atypique dans un livre.
Daniel Visentini
Parfois, le ballon ne tourne pas rond. Sinon, Florian Penneveyre n’aurait pas raccroché les crampons à 23 ans, après avoir touché du doigt son rêve en devenant footballeur professionnel, au Lausanne-Sport, puis à Étoile Carouge. C’était en 2000. Un questionnement existentiel s’est soudain ouvert devant lui, devant la fragilité et la futilité de sa profession sportive. Il y a répondu en sautant dans le vide. Fin du foot, début d’un autre match. C’est ce vertige qu’il raconte dans un livre.
Ce livre, c’est «L’outsider, de footballeur professionnel à trader financier» (Éditions Les 3 Colonnes). Un récit, la trajectoire d’une vie, celle d’un jeune pro qui ne s’est pas vraiment imposé, qui n’a sans doute pas tout fait pour, mais qui a décidé très tôt de tourner le dos au football, là où tant d’autres décident de s’accrocher. Il faut sans doute lire entre les lignes: le témoignage de Florian Penneveyre raconte un chemin et une réussite personnelle, le basculement dans un autre monde et cette capacité à mobiliser les interrogations qui étranglaient le footballeur pour lui autoriser d’autres horizons.
Une décision abrupte
Son parcours sportif? D’abord, c’est le temps de la facilité. À Lancy Sport, à Meyrin ensuite avec une promotion en LNB. Puis à Lausanne en LNA, qui a repéré ce jeune défenseur central si prometteur. Bien sûr, tout est plus compliqué à ce niveau, il doit se contenter de bribes de matches (Georges Bregy ne fait pas confiance aux jeunes, pas plus à lui qu’à Celestini ou à Thurre), il redescend même à l’échelon inférieur, à Étoile Carouge. Mais enfin, il n’y a là ni plus ni moins que le cursus d’un jeune footballeur pro qui se bat.
Sauf que du jour au lendemain, Penneveyre tire un trait sur sa carrière. «Je me suis blessé à l’épaule, explique-t-il. Rien de trop sérieux. Mais j’ai dû subir une intervention chirurgicale et j’ai eu du temps pour penser à moi. Je voyais mes potes avec un boulot, peu importe lequel, mais des gens qui étaient dans la vraie vie. Et moi? Quelque chose grandit en moi, qui me perturbait déjà depuis un moment: je n’avais aucune formation, pas de diplôme, pas de papier. Que le foot. Je me suis dit que je ne savais rien faire. Rien à part le foot. C’est dans ces conditions que je reviens au jeu après ma blessure. Tout devrait aller bien, normalement. Mais je sens que plus rien n’est pareil dans ma tête, que tout est plus fragile.»
Brutalité de l’instant: la peur du vide le pousse à sauter dans l’inconnu. Il arrête aussitôt le football pour se lancer dans la vie active. Peu importe quoi, Penneveyre veut quelque chose de tangible.
Castella s’en souvient
Gérard Castella est alors l’entraîneur de Carouge et donc de Penneveyre. Comme c’était le cas à Meyrin, lors de la promotion en LNB, avec ce jeune en défense centrale. «Quand Florian était à Meyrin, beaucoup de clubs de LNA venaient le voir, explique-t-il. Lui et Lionel Pizzinat intéressaient du monde. Et il est parti à Lausanne, avant de venir à Carouge, que j’avais repris. Je me souviens du moment où il a mis fin à sa carrière. Comme nous avions une relation privilégiée depuis Meyrin, nous pouvions parler de tout. Je crois lui avoir demandé de réfléchir, de prendre un peu de temps, d’être patient, que ce n’était jamais simple de revenir après une blessure. Mais j’ai respecté sa décision. Il avait surtout envie d’autre chose.»
Le message du livre de Florian Penneveyre est là. S’écouter. Oser. Ne pas avoir de formation? Avoir le courage de ses ambitions. «Je me suis dit qu’à 23 ans, on est plus apte à relever ce défi qu’à 30 ans, explique Penneveyre. Je ne voulais pas faire une formation en parallèle, en continuant le foot. J’ai toujours été radical. Mais je ne savais pas dans quoi me lancer. J’ai postulé à DHL, aux Laiteries Réunies. Puis j’ai commencé dans une compagnie de conseils en courtage financier, sans salaire, avec de petites commissions. Avant d’intégrer une compagnie d’assurance.»
Sa deuxième vie
C’est comme cela que sa deuxième vie commence. Et tout s’accélère. Il se spécialise dans les produits financiers des assurances, les fonds de placement. Et il voit vite que cela le fascine: il veut devenir trader.
À 34 ans, après avoir pris quelques mois sabbatiques pour apprendre l’anglais à Vancouver, il démarche plusieurs entreprises de trading. Sauf que sans être passé par des écoles spécifiques ou sans formation spécialisée, pas de réponses.
La prise de risque
«Ou alors, quand j’avais des réponses, elles étaient négatives, dit-il. Justement parce que je n’avais pas de formation, pas le profil type. Ou parce que j’étais un ex-footballeur pro. Or, c’est justement pour cette raison qu’une boîte de Dublin finit par me faire une proposition: pour mon sens de la compétition, de la concurrence, précisément parce que j’avais été un footballeur pro, une manière très anglo-saxonne de voir les choses. À Genève, je gagnais dans les 120’000 francs par année. À Dublin, on me propose 21’000 par année et des commissions en plus. Et pourtant j’y vais. Avec ma femme et nos jumeaux. Au début, on a dû vivre sur mes économies.»
Tout va très vite ensuite. Il fait très rapidement ses preuves. Il gravit les échelons en même temps que la boîte de trading grandit, il devient directeur d’un service, un des leaders de la jeune compagnie qui ouvre des succursales. À 38 ans, il gagne très confortablement sa vie. Et il s’affranchit à nouveau de son destin: avec un associé, il ouvre sa propre société d’apprentissage au trading et un fonds de placement. À Lisbonne. Où il vient de développer une nouvelle société, de family office (qui inclut la gestion de l’administratif des expatriés au Portugal et un service financier). Troisième vie.
Un livre, un message
Il a 44 ans maintenant. Son livre parle de cette trajectoire d’un jeune footballeur suisse qui a très vite tourné le dos au ballon pour vivre d’autres aventures, par nécessité existentielle ou par envie. Le bouquin n’existe pas pour l’argent, Florian Penneveyre a d’ailleurs participé financièrement aux frais d’édition. Il est là comme un témoignage.
«Je n’étais pas très bon à l’école, à part mon permis de conduire, je n’avais aucun diplôme, lance Penneveyre. Je voulais raconter mon histoire pour démontrer que rien n’est impossible. Qu’il faut vivre ses rêves.» Comme le dit Gérard Castella, «il était déjà très analytique sur un terrain, je ne suis pas surpris par son parcours, l’intelligence, ce n’est pas seulement les études».
C’est exactement le sujet de son livre, le match d’une vie, qui rebondit. Florian Penneveyre, c’est l’histoire d’une trajectoire qui s’inscrit au-delà de cette réussite professionnelle et financière.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
"Devant la fragilité et la futilité de sa profession sportive", il devient... trader ! Cela ne fait aucun sens
Qwertz- Date d'inscription : 29/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.lematin.ch/story/le-ls-espere-encore-au-moins-deux-renforts-395598075735
plik- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
"Mais ce scénario compliqué, je l’avais prévu en juillet déjà. Quand on reprend une équipe reléguée, rien n’est simple. Il faut du temps pour reconstruire une bonne base. Raison pour laquelle j’ai toujours parlé d’un projet sur deux ans."
Commencerait-on déjà à préparer le terrain en cas de non-promotion ? Dans tous les cas, il n'y a pas grand chose de rassurant dans cet article, hormis le retour programmé de Kuki qui je l'espère pourra apporter un plus à notre milieu de terrain souvent peu inspiré
Commencerait-on déjà à préparer le terrain en cas de non-promotion ? Dans tous les cas, il n'y a pas grand chose de rassurant dans cet article, hormis le retour programmé de Kuki qui je l'espère pourra apporter un plus à notre milieu de terrain souvent peu inspiré
AxeLS- Date d'inscription : 05/01/2017
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
AxeLS a écrit:"Mais ce scénario compliqué, je l’avais prévu en juillet déjà. Quand on reprend une équipe reléguée, rien n’est simple. Il faut du temps pour reconstruire une bonne base. Raison pour laquelle j’ai toujours parlé d’un projet sur deux ans."
Commencerait-on déjà à préparer le terrain en cas de non-promotion ? Dans tous les cas, il n'y a pas grand chose de rassurant dans cet article, hormis le retour programmé de Kuki qui je l'espère pourra apporter un plus à notre milieu de terrain souvent peu inspiré
Alors je vous invite à regarder vous et tout les autres l'interview de magnin avant le début de saison fait sur blue sport..et vous verrez que magnin disait déjà que ça pourrait prendre 2 saison pour remonter..
yvanrosset- Date d'inscription : 25/06/2022
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://youtu.be/FmNKBRH3iqw
yvanrosset- Date d'inscription : 25/06/2022
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
yvanrosset a écrit:AxeLS a écrit:"Mais ce scénario compliqué, je l’avais prévu en juillet déjà. Quand on reprend une équipe reléguée, rien n’est simple. Il faut du temps pour reconstruire une bonne base. Raison pour laquelle j’ai toujours parlé d’un projet sur deux ans."
Commencerait-on déjà à préparer le terrain en cas de non-promotion ? Dans tous les cas, il n'y a pas grand chose de rassurant dans cet article, hormis le retour programmé de Kuki qui je l'espère pourra apporter un plus à notre milieu de terrain souvent peu inspiré
Alors je vous invite à regarder vous et tout les autres l'interview de magnin avant le début de saison fait sur blue sport..et vous verrez que magnin disait déjà que ça pourrait prendre 2 saison pour remonter..
Peut-être, mais la meilleure fenêtre c’est de loin cette saison, alors il faut se bouger…
Ce que je trouve consternant à la lecture de l’article, c’est qu’on a pas l’air de considérer l’engagement d’un attaquant comme une urgence absolue. Résultat du mercato à la reprise: on aura engagé un milieu, alors qu’on doit déjà avoir le meilleur de la ligue (d’autant plus quand Kuki sera de retour), on aura probablement renforcé notre défense, alors que statistiquement en tout cas elle est assez solide, et on aura affaibli notre attaque (départ non compensé de Koyalipou), qui était déjà la plus faible parmi les prétendants à la promotion.
Pour prétendre à la promotion, il faut gagner des matches, pas aligner des 0-0. Alors comment on va faire avec une attaque affaiblie, alors qu’elle était déjà pas top? Je vois déjà le profil de nos matches de la deuxième partie de saison: domination, possession de ballon, et défaite ou nul rageant(e) parce qu’on aura pas pu concrétiser le peu d’occasions qu’on se sera créé (et on dira que c’est pas facile parce que nos adversaires nous attendent au contour, tous regroupés derrière).
fatpig- Date d'inscription : 18/06/2013
kok9 et neLSon aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
On avait parlé de Karlen qui doit quand même être "convaincable" si on lui donne la même chose qu'à Sion... Je ne sais pas si on a eu des nouvelles depuis.
Shogun- Date d'inscription : 21/06/2011
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
La Pontaise recouverte de neige: le derby lausannois aura-t-il lieu?
https://lematin.ch/story/la-pontaise-recouverte-de-neige-le-derby-lausannois-aura-t-il-lieu-252955557526
https://lematin.ch/story/la-pontaise-recouverte-de-neige-le-derby-lausannois-aura-t-il-lieu-252955557526
Nataniel- Localisation : 1022
Date d'inscription : 12/05/2019
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Que le SLO joue à la Pontaise ou à la Tuilière ils seront à l'extérieur. La Pontaise doit être le seul endroit à Lausanne avec de la neige...
mic- Localisation : Broye
Date d'inscription : 29/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Je pense que la neige est laissée afin de protéger le terrain du froid. Mais pas de sens de jouer la bas avec cette météo. La tuillère serait bien utile.
Mike21- Roi du prono 22-23
- Date d'inscription : 29/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Euh, tout le haut de la ville est pris dans la glace.mic a écrit:Que le SLO joue à la Pontaise ou à la Tuilière ils seront à l'extérieur. La Pontaise doit être le seul endroit à Lausanne avec de la neige...
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Bon s’il peut pas avoir lieu le 29 c’est pas plus mal ça laissera plus de temps à Custodio pour récupérer…et ce genre de conditions, ça ne nous convient pas, alors reportons tout ça au printemps
fatpig- Date d'inscription : 18/06/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Oui, peut-être même qu'on aura un attaquant de plus d'ici là!
neLSon- Date d'inscription : 21/03/2022
fatpig et kok9 aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
je suis passer voir à la Pontaise aujourd'hui et ils avaient pratiquement fini de déblayer le terrain. Je crains que ce ne soit un match piège pour nous. comme il a été dit plus haut nous ne sommes pas bon dans ce genre de condition.
Mouss- Date d'inscription : 03/06/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Mouss a écrit:je suis passer voir à la Pontaise aujourd'hui et ils avaient pratiquement fini de déblayer le terrain. Je crains que ce ne soit un match piège pour nous. comme il a été dit plus haut nous ne sommes pas bon dans ce genre de condition.
Sur ce type de terrain, la chance sourit souvent aux plus audacieux et aux plus combatifs.
Dans notre position, il n'y a plus de place pour les demi-mesures.
Il va falloir bouffer le gazon (la glace et la terre, s'il le faut) pour faire honneur à notre rang et à nos ambitions.
Aucune excuse !
Old School- Localisation : Echandens
Date d'inscription : 07/08/2007
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