Les articles de presse (commentaires autorisés)
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Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Allez, on aura droit à une belle saison ! (On la mérite...)
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
dudu et Mange-gazon IV aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Le résumé du match LS - Schaffhouse à la sauce Carton-Rouge.ch, c'est ici :
https://www.carton-rouge.ch/2022/07/24/schaffhouse-en-bouche-un-coin/
https://www.carton-rouge.ch/2022/07/24/schaffhouse-en-bouche-un-coin/
centvingt- Localisation : Lausanne
Date d'inscription : 01/09/2008
mic, Old School, Shogun, kok9, LsLover, Nataniel et Védouble1896 aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
J’espère, mais comme le dit Magnin dans l’article du Matin, on n’aura pas souvent en face de nous des équipes aussi joueuses que Schaffhouse. Donc pour une belle saison, il faudra qu’on arrive à faire sauter les verrous défensifs auxquels on sera le plus souvent confronté…D’où l’importance d’avoir des tueurs devant. Labeau a l’air d’avoir le profil, mais s’ol est trop seul ça va être dur…kok9 a écrit:Allez, on aura droit à une belle saison ! (On la mérite...)
fatpig- Date d'inscription : 18/06/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
fatpig a écrit:J’espère, mais comme le dit Magnin dans l’article du Matin, on n’aura pas souvent en face de nous des équipes aussi joueuses que Schaffhouse. Donc pour une belle saison, il faudra qu’on arrive à faire sauter les verrous défensifs auxquels on sera le plus souvent confronté…D’où l’importance d’avoir des tueurs devant. Labeau a l’air d’avoir le profil, mais s’ol est trop seul ça va être dur…kok9 a écrit:Allez, on aura droit à une belle saison ! (On la mérite...)
De ce que j'ai pu voir, yverdon, SLo, Wil et Schaffhouse sont plutôt dds équipes joueuses.
Xamax est destabilisable assez facilement quand ils prennent des buts
Après, Thun, Vaduz et Aarau sont les inconnues et au passage les équipes qui nous réussissent pas forcément le plus.
Thierrible- Localisation : Lausanne
Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Le match à Aarau va vraiment être un gros test, on a souvent de la peine là bas (il neige ou il pleut tout le temps en plus )
mic- Localisation : Broye
Date d'inscription : 29/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Tu verra, il va avoir un grand orage au match Mais on va gagnémic a écrit:Le match à Aarau va vraiment être un gros test, on a souvent de la peine là bas (il neige ou il pleut tout le temps en plus )
Le Vaudois- Date d'inscription : 25/11/2009
mic et Cc1974 aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
LS: pour Simone Grippo, c’est plus grave que prévu
Du côté du Lausanne-Sport et de Ludovic Magnin, les mauvaises nouvelles s’accumulent. Après la longue absence de son capitaine, Stjepan Kukuruzovic, victime d’une rupture du ligament croisé d’un genou durant la préparation, le coach lausannois a appris qu’il ne pourra pas compter avec le patron de sa défense durant plusieurs semaines encore. «La blessure de Simone Grippo est plus grave que prévu. Il devrait encore être sur le flanc durant six à huit semaines.» Une vraie tuile puisque, logiquement, on ne devrait pas revoir Grippo au centre de la défense vaudoise avant la dernière ronde du 1er tour, contre le FC Wil à la Tuilière, le 30 septembre prochain. Pour pallier cette nouvelle défection, Ludovic Magnin n’exclut pas de recruter un nouveau joueur. «Mais pour cela, comme nous comptons déjà huit étrangers sur les neuf autorisés, il faudrait que l’un des dossiers que nous suivons sur le marché suisse se débloque. Ce qui n’est pas le cas pour le moment. Pour la simple et bonne raison que les prix de transfert exigés ne correspondent pas à la valeur des joueurs qui nous intéressent.» C’est donc avec le même groupe que contre Schaffhouse - Nanizayamo en plus - que le LS se déplacera à Aarau, vendredi. Avec l’ambition de renouer avec une victoire en déplacement qui le fuit depuis le 21 novembre dernier à Saint-Gall (0-1). Pour une série de treize rencontres à l’extérieur - Coupe de Suisse incluse - sans le moindre succès. «Les trois points pris face à Schaffhouse nous ont fait beaucoup de bien mentalement, conclut Ludo. Mais on sait aussi ce qui nous attend au Brügglifeld, un petit stade où nous devons nous attendre à souffrir. Plus que la victoire elle-même, c’est la manière avec laquelle nous réussirons à l’obtenir qui va m’intéresser.ABO
Du côté du Lausanne-Sport et de Ludovic Magnin, les mauvaises nouvelles s’accumulent. Après la longue absence de son capitaine, Stjepan Kukuruzovic, victime d’une rupture du ligament croisé d’un genou durant la préparation, le coach lausannois a appris qu’il ne pourra pas compter avec le patron de sa défense durant plusieurs semaines encore. «La blessure de Simone Grippo est plus grave que prévu. Il devrait encore être sur le flanc durant six à huit semaines.» Une vraie tuile puisque, logiquement, on ne devrait pas revoir Grippo au centre de la défense vaudoise avant la dernière ronde du 1er tour, contre le FC Wil à la Tuilière, le 30 septembre prochain. Pour pallier cette nouvelle défection, Ludovic Magnin n’exclut pas de recruter un nouveau joueur. «Mais pour cela, comme nous comptons déjà huit étrangers sur les neuf autorisés, il faudrait que l’un des dossiers que nous suivons sur le marché suisse se débloque. Ce qui n’est pas le cas pour le moment. Pour la simple et bonne raison que les prix de transfert exigés ne correspondent pas à la valeur des joueurs qui nous intéressent.» C’est donc avec le même groupe que contre Schaffhouse - Nanizayamo en plus - que le LS se déplacera à Aarau, vendredi. Avec l’ambition de renouer avec une victoire en déplacement qui le fuit depuis le 21 novembre dernier à Saint-Gall (0-1). Pour une série de treize rencontres à l’extérieur - Coupe de Suisse incluse - sans le moindre succès. «Les trois points pris face à Schaffhouse nous ont fait beaucoup de bien mentalement, conclut Ludo. Mais on sait aussi ce qui nous attend au Brügglifeld, un petit stade où nous devons nous attendre à souffrir. Plus que la victoire elle-même, c’est la manière avec laquelle nous réussirons à l’obtenir qui va m’intéresser.ABO
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Peut etre l’occasion pour Monteiro de ravaler sa fierté et - sans touches apprentes avec d’autres clubs - venir se refaire une reputation avec le LS
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
kok9 aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
LKK a écrit:Peut etre l’occasion pour Monteiro de ravaler sa fierté et - sans touches apprentes avec d’autres clubs - venir se refaire une reputation avec le LS
Monteiro, je le trouve top, mais s’il ne veut plus jouer chez nous il ne faut peut-être pas insiste; parce que même top, s’il n’est plus motivé ça va pas le faire…
fatpig- Date d'inscription : 18/06/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
LKK a écrit:LS: pour Simone Grippo, c’est plus grave que prévu
Du côté du Lausanne-Sport et de Ludovic Magnin, les mauvaises nouvelles s’accumulent. Après la longue absence de son capitaine, Stjepan Kukuruzovic, victime d’une rupture du ligament croisé d’un genou durant la préparation, le coach lausannois a appris qu’il ne pourra pas compter avec le patron de sa défense durant plusieurs semaines encore. «La blessure de Simone Grippo est plus grave que prévu. Il devrait encore être sur le flanc durant six à huit semaines.» Une vraie tuile puisque, logiquement, on ne devrait pas revoir Grippo au centre de la défense vaudoise avant la dernière ronde du 1er tour, contre le FC Wil à la Tuilière, le 30 septembre prochain. Pour pallier cette nouvelle défection, Ludovic Magnin n’exclut pas de recruter un nouveau joueur. «Mais pour cela, comme nous comptons déjà huit étrangers sur les neuf autorisés, il faudrait que l’un des dossiers que nous suivons sur le marché suisse se débloque. Ce qui n’est pas le cas pour le moment. Pour la simple et bonne raison que les prix de transfert exigés ne correspondent pas à la valeur des joueurs qui nous intéressent.» C’est donc avec le même groupe que contre Schaffhouse - Nanizayamo en plus - que le LS se déplacera à Aarau, vendredi. Avec l’ambition de renouer avec une victoire en déplacement qui le fuit depuis le 21 novembre dernier à Saint-Gall (0-1). Pour une série de treize rencontres à l’extérieur - Coupe de Suisse incluse - sans le moindre succès. «Les trois points pris face à Schaffhouse nous ont fait beaucoup de bien mentalement, conclut Ludo. Mais on sait aussi ce qui nous attend au Brügglifeld, un petit stade où nous devons nous attendre à souffrir. Plus que la victoire elle-même, c’est la manière avec laquelle nous réussirons à l’obtenir qui va m’intéresser.ABO
Merci pour l’article; ça vient de 24h? parce que je ne trouve aucun article d’avant-match sur leur site, c’est quand même curieux..
fatpig- Date d'inscription : 18/06/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
C'est un encart dans l'article 24h sur Yverdon
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
ah oui, merci, ça m’avait échappé…
fatpig- Date d'inscription : 18/06/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Baisse des affluences
Public romand, où es-tu?
Alors que les clubs alémaniques évoluent souvent à guichets fermés, les spectateurs se détournent des stades de ce côté-ci de la Sarine. Le phénomène est frappant à Genève et à Lausanne.
Nicolas Jacquier
Au moment de la reprise du championnat, on pensait naïvement que tout allait recommencer autrement, que le timide engouement des fans romands et latins se traduirait dans des chiffres à la hausse. Mais non, ceux-ci n’ont fait que confirmer une tendance inchangée, voire allant même plutôt en s’accentuant. Tant il existe un décalage abyssal entre ce qui se passe d’un côté de la Sarine et de l’autre au niveau de la fréquentation.
Alors que le Wankdorf (31’120 spectateurs) et la Schützenwiese zurichoise (8400) affichaient l’un et l’autre complet, Servette - Saint-Gall s’est disputé dans l’indifférence de tribunes quasi vides (4872) tandis que Lugano - Sion a attiré moins de 2800 curieux. Une désaffection qui, hormis le cercle des fidèles, confirme la démission d’un public s’étant détourné de l’offre proposée.
Faillites successives, manque d’ambition chronique, absence de continuité et gestions souvent critiquées ont accéléré un désintérêt populaire perceptible dans tous les clubs francophones. «Ces vingt dernières années, l’histoire n’a pas été assez belle, convient Gérard Castella. Il y a eu une cassure dont les clubs n’ont pas fini de payer le prix. C’est le succès qui amène le public. Ce que les gens veulent, c’est fêter des trophées. Mais même quand Servette joue le titre, c’est difficile»
Assis à l’époque sur le banc «grenat», l’actuel responsable de la formation à YB n’a pas oublié qu’en 1999, année du dernier titre de champion du SFC, la moyenne des affluences n’avait pas dépassé 8000 spectateurs aux Charmilles (dont la capacité avait été limitée à 12’000 places).
Perte de crédibilité
À considérer ce désamour persistant, Genève aime-t-il vraiment «son» Servette? Castella lui-même en doute: «Je pense qu’à Genève, on n’aime pas le foot. Servette n’est pas ancré dans la vie des gens. À Berne, Bâle ou Saint-Gall, les gens organisent la leur en fonction du match du week-end. Ils aiment leur club quoi qu’il arrive. C’est culturel»
Edmond Isoz n’est pas loin de tenir un discours analogue. «En Suisse romande, les différentes faillites ont entraîné une importante perte de crédibilité. Ni Servette ni Lausanne n’ont travaillé dans la continuité. Il y a eu trop de bas et pas assez de hauts.» Pour justifier la raréfaction des spectateurs, l’ancien CEO de la Ligue évoque un autre facteur, plus surprenant, lié à la concentration des médias. «La disparition de plusieurs titres (ndlr: «La Suisse», «Le Matin») a eu pour conséquence d’accentuer ce manque d’intérêt. À l’époque, on grandissait en se nourrissant des pages sportives de ses quotidiens.»
Si les affluences ne décollent pas en Suisse romande, c’est aussi parce que le succès fuit durablement ses clubs, condamnés au rôle de faire-valoir au XXIe siècle. Tout l’inverse de Bâle et Young Boys, lesquels ont changé de dimension depuis leurs participations régulières à la Ligue des champions. À l’extrémité du pays, Saint-Gall exploite à fond la carte du régionalisme. «Matthias Hüppi (ndlr: son président) est charismatique, c’est un brillant rassembleur qui n’hésite pas à payer de sa personne.»
Genève souffre de son statut
Ville internationale, disposant d’une offre de loisirs pléthorique, Genève souffre de son statut de métropole - dans une moindre mesure, Zurich en pâtit aussi à considérer les affluences misérables de GC. Au moment de vouloir regagner de futurs abonnés, il lui faut aussi composer avec l’offre télévisuelle permettant à chacun de suivre ce qui se fait de mieux sur la planète football - il en résulte un décalage peu favorable.
À cela s’ajoute une infrastructure posée dans un no man’s land. «À Genève, reprend M. Isoz, le stade agit comme un repoussoir. Il s’est retourné contre Servette, n’étant pas adapté à la réalité du bout du lac. À Lucerne, avec 8000 personnes, vous avez déjà une ambiance. À Genève, avec la même affluence, vous êtes confrontés au vide; dans la tribune opposée, vous n’avez personne, tout est loin.»
Pour preuve, hormis le 16 mars 2003, jour de l’inauguration du Stade de Genève (1-1 contre YB devant 30’000 spectateurs), Servette n’a jamais joué à guichets fermés à la Praille. On peut y adjoindre un confort et une qualité d’accueil inférieure à ce que le visiteur peut expérimenter à Berne ou à Bâle, notamment au niveau du catering. «On sait le public genevois événementiel, souffle un abonné de la première heure. Mais dès lors qu’il n’y a pas d’événement, cela devient compliqué.»
Changer les horaires?
Alors qu’à Tourbillon, Sion a enregistré une baisse de fréquentation de 25% depuis trois ans - les 8200 spectateurs présents dimanche dernier pour le derby du Rhône sont une rareté - , Lausanne-Sport en est aussi à se demander comment attirer le chaland. Responsable du marketing, Vincent Steinmann s’époumone sans avoir trouvé la solution. «On ne vit pas le foot de la même manière au bord du Léman qu’à Berne, Saint-Gall ou Lucerne. Ici, la ferveur est moindre. Il y a un clivage culturel.» Davantage soutenu dans les campagnes que dans la capitale, le club vaudois est condamné à diversifier son offre. «Le plus sûr moyen de remplir la Tuilière, c’est de gagner des matches.»
L’horaire des rencontres en SFL constitue une autre piste de réflexion, passant par la refonte du calendrier. «En Suisse romande, les gens ne sont plus prêts à consacrer leur week-end au football», conclut Edmond Isoz.
«Le stade n’est plus un passage obligé pour se construire»
«Ça veut dire quoi soutenir Servette ou Lausanne aujourd’hui? Peut-on vraiment s’y retrouver?» Confronté à la baisse constante des affluences, le sociologue Christophe Jaccoud soulève la question identitaire. «À la Praille, il n’y a pas d’histoire. Le lien de cohésion a disparu []. Au départ, les joueurs venaient du même quartier, puis de la même ville, du même canton, etc. On savait qui ils étaient»
Professeur associé à l’Uni de Neuchâtel, notre interlocuteur met en avant un autre phénomène, lié à l’explosion des loisirs, rendant obsolète le rôle du stade. «Aller au match comme fabrication d’un modèle masculin est devenu ringard. Le stade n’est plus un passage obligé pour se construire. Les gens font autre chose. Longtemps, il constituait un endroit d’émancipation. À 15 ans, on pouvait y brailler, boire des bières loin du cocon familial. Le foot était la garantie d’une paix sociale, un loisir obligé, comme se rendre à l’église.»
Mais la communauté des supporters n’a cessé de se tarir. L’enseignant y voit la conséquence des changements ayant impacté l’organisation du football lui-même. «Alors que le foot était simple, on l’a rendu illisible. On est en train d’assister à sa politisation, avec des fans qui s’interrogent. Pour eux, la seule façon de montrer leur désaccord, c’est de ne plus aller au stade.»
En Suisse alémanique, la messe des fidèles continue pourtant de faire vibrer. Pourquoi un tel décalage? «À Berne ou à Saint-Gall, les clubs sont bien gérés, mieux organisés. Là-bas, on a su développer le patriotisme des spectateurs. S’afficher avec le maillot de son club appartient à la normalité.» Outre-Sarine, la proximité de la Bundesliga - «un championnat plus vertueux que la L1» - déteint aussi sur le comportement du public.
Dès lors, que faire? «Sous sa forme actuelle, le football est une activité qui est en train de mourir, constate Christophe Jaccoud. Soit les clubs entrent dans la sphère du divertissement, soit ils restent au-dessous du radar. Investir dans le football n’est plus perçu comme quelque chose de positif. Des sponsors historiques s’en sont déjà détournés, préférant la voile ou le Festival de Locarno.»NJR
Public romand, où es-tu?
Alors que les clubs alémaniques évoluent souvent à guichets fermés, les spectateurs se détournent des stades de ce côté-ci de la Sarine. Le phénomène est frappant à Genève et à Lausanne.
Nicolas Jacquier
Au moment de la reprise du championnat, on pensait naïvement que tout allait recommencer autrement, que le timide engouement des fans romands et latins se traduirait dans des chiffres à la hausse. Mais non, ceux-ci n’ont fait que confirmer une tendance inchangée, voire allant même plutôt en s’accentuant. Tant il existe un décalage abyssal entre ce qui se passe d’un côté de la Sarine et de l’autre au niveau de la fréquentation.
Alors que le Wankdorf (31’120 spectateurs) et la Schützenwiese zurichoise (8400) affichaient l’un et l’autre complet, Servette - Saint-Gall s’est disputé dans l’indifférence de tribunes quasi vides (4872) tandis que Lugano - Sion a attiré moins de 2800 curieux. Une désaffection qui, hormis le cercle des fidèles, confirme la démission d’un public s’étant détourné de l’offre proposée.
Faillites successives, manque d’ambition chronique, absence de continuité et gestions souvent critiquées ont accéléré un désintérêt populaire perceptible dans tous les clubs francophones. «Ces vingt dernières années, l’histoire n’a pas été assez belle, convient Gérard Castella. Il y a eu une cassure dont les clubs n’ont pas fini de payer le prix. C’est le succès qui amène le public. Ce que les gens veulent, c’est fêter des trophées. Mais même quand Servette joue le titre, c’est difficile»
Assis à l’époque sur le banc «grenat», l’actuel responsable de la formation à YB n’a pas oublié qu’en 1999, année du dernier titre de champion du SFC, la moyenne des affluences n’avait pas dépassé 8000 spectateurs aux Charmilles (dont la capacité avait été limitée à 12’000 places).
Perte de crédibilité
À considérer ce désamour persistant, Genève aime-t-il vraiment «son» Servette? Castella lui-même en doute: «Je pense qu’à Genève, on n’aime pas le foot. Servette n’est pas ancré dans la vie des gens. À Berne, Bâle ou Saint-Gall, les gens organisent la leur en fonction du match du week-end. Ils aiment leur club quoi qu’il arrive. C’est culturel»
Edmond Isoz n’est pas loin de tenir un discours analogue. «En Suisse romande, les différentes faillites ont entraîné une importante perte de crédibilité. Ni Servette ni Lausanne n’ont travaillé dans la continuité. Il y a eu trop de bas et pas assez de hauts.» Pour justifier la raréfaction des spectateurs, l’ancien CEO de la Ligue évoque un autre facteur, plus surprenant, lié à la concentration des médias. «La disparition de plusieurs titres (ndlr: «La Suisse», «Le Matin») a eu pour conséquence d’accentuer ce manque d’intérêt. À l’époque, on grandissait en se nourrissant des pages sportives de ses quotidiens.»
Si les affluences ne décollent pas en Suisse romande, c’est aussi parce que le succès fuit durablement ses clubs, condamnés au rôle de faire-valoir au XXIe siècle. Tout l’inverse de Bâle et Young Boys, lesquels ont changé de dimension depuis leurs participations régulières à la Ligue des champions. À l’extrémité du pays, Saint-Gall exploite à fond la carte du régionalisme. «Matthias Hüppi (ndlr: son président) est charismatique, c’est un brillant rassembleur qui n’hésite pas à payer de sa personne.»
Genève souffre de son statut
Ville internationale, disposant d’une offre de loisirs pléthorique, Genève souffre de son statut de métropole - dans une moindre mesure, Zurich en pâtit aussi à considérer les affluences misérables de GC. Au moment de vouloir regagner de futurs abonnés, il lui faut aussi composer avec l’offre télévisuelle permettant à chacun de suivre ce qui se fait de mieux sur la planète football - il en résulte un décalage peu favorable.
À cela s’ajoute une infrastructure posée dans un no man’s land. «À Genève, reprend M. Isoz, le stade agit comme un repoussoir. Il s’est retourné contre Servette, n’étant pas adapté à la réalité du bout du lac. À Lucerne, avec 8000 personnes, vous avez déjà une ambiance. À Genève, avec la même affluence, vous êtes confrontés au vide; dans la tribune opposée, vous n’avez personne, tout est loin.»
Pour preuve, hormis le 16 mars 2003, jour de l’inauguration du Stade de Genève (1-1 contre YB devant 30’000 spectateurs), Servette n’a jamais joué à guichets fermés à la Praille. On peut y adjoindre un confort et une qualité d’accueil inférieure à ce que le visiteur peut expérimenter à Berne ou à Bâle, notamment au niveau du catering. «On sait le public genevois événementiel, souffle un abonné de la première heure. Mais dès lors qu’il n’y a pas d’événement, cela devient compliqué.»
Changer les horaires?
Alors qu’à Tourbillon, Sion a enregistré une baisse de fréquentation de 25% depuis trois ans - les 8200 spectateurs présents dimanche dernier pour le derby du Rhône sont une rareté - , Lausanne-Sport en est aussi à se demander comment attirer le chaland. Responsable du marketing, Vincent Steinmann s’époumone sans avoir trouvé la solution. «On ne vit pas le foot de la même manière au bord du Léman qu’à Berne, Saint-Gall ou Lucerne. Ici, la ferveur est moindre. Il y a un clivage culturel.» Davantage soutenu dans les campagnes que dans la capitale, le club vaudois est condamné à diversifier son offre. «Le plus sûr moyen de remplir la Tuilière, c’est de gagner des matches.»
L’horaire des rencontres en SFL constitue une autre piste de réflexion, passant par la refonte du calendrier. «En Suisse romande, les gens ne sont plus prêts à consacrer leur week-end au football», conclut Edmond Isoz.
«Le stade n’est plus un passage obligé pour se construire»
«Ça veut dire quoi soutenir Servette ou Lausanne aujourd’hui? Peut-on vraiment s’y retrouver?» Confronté à la baisse constante des affluences, le sociologue Christophe Jaccoud soulève la question identitaire. «À la Praille, il n’y a pas d’histoire. Le lien de cohésion a disparu []. Au départ, les joueurs venaient du même quartier, puis de la même ville, du même canton, etc. On savait qui ils étaient»
Professeur associé à l’Uni de Neuchâtel, notre interlocuteur met en avant un autre phénomène, lié à l’explosion des loisirs, rendant obsolète le rôle du stade. «Aller au match comme fabrication d’un modèle masculin est devenu ringard. Le stade n’est plus un passage obligé pour se construire. Les gens font autre chose. Longtemps, il constituait un endroit d’émancipation. À 15 ans, on pouvait y brailler, boire des bières loin du cocon familial. Le foot était la garantie d’une paix sociale, un loisir obligé, comme se rendre à l’église.»
Mais la communauté des supporters n’a cessé de se tarir. L’enseignant y voit la conséquence des changements ayant impacté l’organisation du football lui-même. «Alors que le foot était simple, on l’a rendu illisible. On est en train d’assister à sa politisation, avec des fans qui s’interrogent. Pour eux, la seule façon de montrer leur désaccord, c’est de ne plus aller au stade.»
En Suisse alémanique, la messe des fidèles continue pourtant de faire vibrer. Pourquoi un tel décalage? «À Berne ou à Saint-Gall, les clubs sont bien gérés, mieux organisés. Là-bas, on a su développer le patriotisme des spectateurs. S’afficher avec le maillot de son club appartient à la normalité.» Outre-Sarine, la proximité de la Bundesliga - «un championnat plus vertueux que la L1» - déteint aussi sur le comportement du public.
Dès lors, que faire? «Sous sa forme actuelle, le football est une activité qui est en train de mourir, constate Christophe Jaccoud. Soit les clubs entrent dans la sphère du divertissement, soit ils restent au-dessous du radar. Investir dans le football n’est plus perçu comme quelque chose de positif. Des sponsors historiques s’en sont déjà détournés, préférant la voile ou le Festival de Locarno.»NJR
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Les résultats, c’est une chose, mais ça n’explique pas tout: St-Gall ou Lucerne jouent dans des stades bien remplis même quand ils ne vont pas bien. Il y a sûrement plusieurs explications, mais la mondialisation, qui fait que pour la plupart les jeunes suivent plus volontiers les clubs d’envergure internationale (chez moi, c’est PSG alors qu’on n’est pas français…) est peut-être une des causes principales. Or, des régions comme Lucerne, St Gall, Aarau ou Berne sont certainement moins concernées (je dis pas que ce sont des arriérés, hein..) que l’arc lémanique ou Zurich. Il y a bien la cas de Bâle, mais FCB est peut-être un club d’envergure internationale après ses nombreuses participations à la CL. Mais bon, je préfère quand même vivre à Lausanne qu’à Saint-Gall ou Lucerne…
fatpig- Date d'inscription : 18/06/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Il y a vraiment un gros problème en Suisse romande avec ça. Il y a plus de maillots du LS en ville depuis quelques années mais c'est pas autant que le Real, Barça ou Liverpool. Il suffit juste d'aller au pub pour voir qu'absolument personne ne s'intéresse au foot Suisse.
Je me souviendrai toujours qu'on nous a coupé un match du LS à Lausanne parce que plus de monde voulait voir l'AC Milan. Je pense que ce genre de truc n'arriverait jamais en Suisse allemande.
Je suis allé à YB dimanche passé, c'est incroyable le nombre de maillots entre la gare et le stade, presque tout le monde que ce soit homme, femme ou enfant porte le maillot. Ca fait vraiment rêver.
Je me souviendrai toujours qu'on nous a coupé un match du LS à Lausanne parce que plus de monde voulait voir l'AC Milan. Je pense que ce genre de truc n'arriverait jamais en Suisse allemande.
Je suis allé à YB dimanche passé, c'est incroyable le nombre de maillots entre la gare et le stade, presque tout le monde que ce soit homme, femme ou enfant porte le maillot. Ca fait vraiment rêver.
mic- Localisation : Broye
Date d'inscription : 29/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Je suis sure que nous allons faire mieux, avec notre stade et la partie merchandising qui est déjà au top, Ludo et des résultats.
dudu- Localisation : Cossonay
Date d'inscription : 27/07/2007
fatpig aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Bon, on est en CL, quand même...
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Quelqu'un aurait-il l'article entier ?
https://www.24heures.ch/une-domination-vaudoise-qui-peut-se-prolonger-372519208719
https://www.24heures.ch/une-domination-vaudoise-qui-peut-se-prolonger-372519208719
AxeLS- Date d'inscription : 05/01/2017
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Challenge League
Une domination vaudoise qui peut se prolonger
Après trois journées, les clubs vaudois trustent les premières places du championnat. Un hasard ou pas?
André Boschetti
William Le Pogam et Yverdon Sport surfent sur une belle spirale positive depuis trois semaines. Ce vendredi, ils espèrent bien la prolonger à Neuchâtel afin de conserver leur place de leader de Challenge League.
Bien sûr, seules 270 minutes d’un très long championnat ont été jouées, mais voir les noms de trois clubs vaudois occuper le podium de Challenge League a quelque chose de rafraîchissant en cette période de canicule.
Une situation que le canton n’a jamais connue au cours de son histoire et qui risque fort de ne déjà plus être la même au terme de cette quatrième ronde riche de deux derbys romands – Xamax-Yverdon vendredi soir puis LS-SLO deux jours plus tard. Deux belles affiches qui s’annoncent pleines d’émotions et de suspense.
Les grognons diront, à juste titre, que ce n’est que le début d’un vrai marathon et, surtout, que l’on parle seulement de Challenge League. Mais la question que chacun est aussi en droit de se poser, c’est si cette domination vaudoise peut se prolonger dans le temps.
«C’est un peu tôt, rigole Thomas Castella, le gardien du LS. Je pense qu’il faut attendre au moins la fin du 1er des quatre tours pour commencer à avoir de premières indications fiables. Cela dit, c’est à la fois marrant et sympa de nous retrouver les trois tout en haut. Ce que je peux ajouter, c’est que le LS y est à sa place. Pour ce qui concerne SLO, ce bon départ ne m’étonne pas trop car l’équipe progresse chaque année. Je suis peut-être un peu plus surpris par les excellents résultats d’YS qui, après avoir un peu réduit son budget, me semblait plutôt vouloir vivre un exercice tranquille.»
Pour Dany Da Silva, dernier rempart du SLO, les trois Vaudois sont tous bien armés pour que cette entame de saison ne soit pas une belle et éphémère surprise. «Le LS est là où il doit être mais je suis convaincu qu’Yverdon et SLO ont les moyens de se maintenir dans la première moitié du tableau. D’autant plus que nous n’avons aucune pression.»
Profiter de ce moment
Observateur neutre, Claude Gross éclate de rire lorsqu’on lui demande si cette domination pourrait se prolonger jusqu’au terme de la saison: «C’est impossible de répondre aujourd’hui à cette question mais cette situation, même provisoire, est géniale et il faut bien en profiter. Même si ce n’est «que» de la Challenge League, cela prouve aussi qu’on ne travaille pas beaucoup moins bien chez nous qu’en Suisse alémanique. Cela dit, réussir un bon départ n’est jamais anodin. Même pour le grand favori que reste le LS. Il ne faut pas oublier que le relégué de Super League est parti de très loin et que beaucoup de choses ont été changées ces derniers mois. Il était donc loin d’être acquis que son entame de championnat soit réussie. Quant à Yverdon et au SLO, j’avoue ne pas encore pouvoir bien évaluer leur vrai potentiel - et surtout leurs réelles ambitions sportives - même si ce sont assurément deux équipes solides et bien construites.»
Une domination vaudoise qui peut se prolonger
Après trois journées, les clubs vaudois trustent les premières places du championnat. Un hasard ou pas?
André Boschetti
William Le Pogam et Yverdon Sport surfent sur une belle spirale positive depuis trois semaines. Ce vendredi, ils espèrent bien la prolonger à Neuchâtel afin de conserver leur place de leader de Challenge League.
Bien sûr, seules 270 minutes d’un très long championnat ont été jouées, mais voir les noms de trois clubs vaudois occuper le podium de Challenge League a quelque chose de rafraîchissant en cette période de canicule.
Une situation que le canton n’a jamais connue au cours de son histoire et qui risque fort de ne déjà plus être la même au terme de cette quatrième ronde riche de deux derbys romands – Xamax-Yverdon vendredi soir puis LS-SLO deux jours plus tard. Deux belles affiches qui s’annoncent pleines d’émotions et de suspense.
Les grognons diront, à juste titre, que ce n’est que le début d’un vrai marathon et, surtout, que l’on parle seulement de Challenge League. Mais la question que chacun est aussi en droit de se poser, c’est si cette domination vaudoise peut se prolonger dans le temps.
«C’est un peu tôt, rigole Thomas Castella, le gardien du LS. Je pense qu’il faut attendre au moins la fin du 1er des quatre tours pour commencer à avoir de premières indications fiables. Cela dit, c’est à la fois marrant et sympa de nous retrouver les trois tout en haut. Ce que je peux ajouter, c’est que le LS y est à sa place. Pour ce qui concerne SLO, ce bon départ ne m’étonne pas trop car l’équipe progresse chaque année. Je suis peut-être un peu plus surpris par les excellents résultats d’YS qui, après avoir un peu réduit son budget, me semblait plutôt vouloir vivre un exercice tranquille.»
Pour Dany Da Silva, dernier rempart du SLO, les trois Vaudois sont tous bien armés pour que cette entame de saison ne soit pas une belle et éphémère surprise. «Le LS est là où il doit être mais je suis convaincu qu’Yverdon et SLO ont les moyens de se maintenir dans la première moitié du tableau. D’autant plus que nous n’avons aucune pression.»
Profiter de ce moment
Observateur neutre, Claude Gross éclate de rire lorsqu’on lui demande si cette domination pourrait se prolonger jusqu’au terme de la saison: «C’est impossible de répondre aujourd’hui à cette question mais cette situation, même provisoire, est géniale et il faut bien en profiter. Même si ce n’est «que» de la Challenge League, cela prouve aussi qu’on ne travaille pas beaucoup moins bien chez nous qu’en Suisse alémanique. Cela dit, réussir un bon départ n’est jamais anodin. Même pour le grand favori que reste le LS. Il ne faut pas oublier que le relégué de Super League est parti de très loin et que beaucoup de choses ont été changées ces derniers mois. Il était donc loin d’être acquis que son entame de championnat soit réussie. Quant à Yverdon et au SLO, j’avoue ne pas encore pouvoir bien évaluer leur vrai potentiel - et surtout leurs réelles ambitions sportives - même si ce sont assurément deux équipes solides et bien construites.»
Qwertz- Date d'inscription : 29/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Derby lausannois à la Tuilière
«Le LS est favori et doit gagner, pas SLO»
Thomas Castella et Dany Da Silva, les deux gardiens et anciens coéquipiers, dissertent sur différents thèmes avant le choc de dimanche.
André Boschetti
Dimanche, dans un stade de la Tuilière que l’on espère bien garni, le Lausanne-Sport accueillera son voisin du Stade Lausanne Ouchy pour un derby qui sera aussi un authentique sommet de Challenge League. À cette occasion, nous avons réuni les deux gardiens, Thomas Castella (LS) et Dany Da Silva (SLO). Coéquipiers au LS durant quatre saisons, les deux hommes s’apprécient mais ne se feront aucun cadeau dimanche. Bien au contraire, ils ont tous deux une grosse envie de contribuer à une victoire qui pourrait, peut-être, propulser leur équipe en tête du classement.
Un «sommet» surprenant?
Dany Da Silva: «Personnellement, cela ne m’étonne pas trop de retrouver nos deux clubs sur le podium. Pour le LS, c’est même logique. Quant au SLO, ces premiers résultats nous confortent dans l’idée que nous avons une bonne équipe et que le club continue sa progression à tous les niveaux. Bien démarrer enlève un peu de pression et nous apporte cette indispensable confiance.»
Thomas Castella: «Il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions, d’autant plus qu’à part Bellinzone, nous n’avons pas affronté les mêmes adversaires. Mais c’est vrai que ce classement ajoute du piment au derby. Les deux équipes sont en confiance.»
La pression est-elle différente?
TC: «Jouer un derby est toujours un moment particulier. Plus encore lorsqu’il s’agit de deux clubs de la même ville. Le gagner est presque un impératif, pour LS surtout qui en est le favori. Maintenant, j’espère que Dany ne va pas nous faire des misères dimanche! La pression est clairement de notre côté.»
DDS: «Pour nous, affronter le LS apporte une motivation supplémentaire. Le contexte fera qu’il y aura certainement un peu plus d’engagement et, j’espère, pas mal de monde au stade. Le LS est favori et doit gagner, pas le SLO. Nous aurons donc l’avantage de jouer sans pression.»
LS et SLO meilleurs qu’il y a trois ans?
TC: «C’est très difficile de comparer. Chez nous, tout a beaucoup changé puisque seuls Kukuruzovic, Turkes et moi sommes restés depuis cette promotion. Et puis, en 2019, nous avions le petit avantage d’avoir déjà fait une saison de Challenge League. Quant aux chiffres, ils sont presque identiques puisque nous n’avons aujourd’hui qu’un point de moins qu’il y a trois ans.»
DDS: «J’ai vécu la saison 2019-2020 du SLO de loin puisque j’étais au LS. Mais là aussi énormément de choses ont changé en trois ans. Le club me semble aujourd’hui beaucoup mieux structuré, solide et professionnel qu’alors. Le fait d’avoir la Pontaise, notre stade, y contribue. Le SLO est devenu un vrai bon club d’une Challenge League qu’il découvrait en 2019.»
Que pense l’un de l’autre?
DDS: (Il rit) «Il peut encore progresser avec les pieds, mais Thomas est un très bon gardien. Lors des quatre années passées à ses côtés au LS, j’ai pu constater son sérieux et sa constante application. Il a une ligne de conduite à laquelle il ne déroge jamais. La plupart du temps, j’ai eu une bonne relation avec mon concurrent mais jamais je n’ai eu la même complicité qu’avec lui. Même si nous avons le même âge (ndlr: 29 ans), il a compris plus vite que moi l’importance capitale de la remise en question permanente et du travail quotidien pour progresser.»
TC: «Dany est un gardien complet mais aussi un gars très important dans un vestiaire. Il transmet sa bonne humeur au groupe. Même si je n’ai jamais de mauvaises relations avec l’un de mes concurrents, le courant a très vite bien passé entre nous. Dany est d’ailleurs le seul que j’ai du plaisir à parfois fréquenter en dehors des entraînements.»
Concurrence ou hiérarchie établie?
TC: «On a besoin des deux. Il faut une hiérarchie pour commencer afin d’éviter tout malentendu, mais la concurrence est aussi indispensable pour progresser. À mon avis, le rôle du No 2 n’est pas assez reconnu et valorisé. Son attitude est très importante pour le vestiaire. En ce qui me concerne, et même si cette situation était compliquée à vivre pour moi, durant les deux dernières saisons au cours desquelles j’ai très peu joué, j’ai constamment cherché à transmettre mon énergie et ma motivation à mes coéquipiers.»
DDS: «Une hiérarchie, définie par l’entraîneur des gardiens et le coach principal, doit exister. Ce qui n’empêche pas qu’une pression sur le titulaire est tout aussi indispensable. Car il est clair que s’il passe à côté de quelques matches, le risque de perdre sa place doit être présent. Cela dit, une bonne communication, du respect et de la solidarité entre les gardiens sont primordiaux.»
Un No 2 peut-il être heureux?
TC: «Je crois, même s’il est évident que les émotions, l’adrénaline ne sont pas les mêmes que lorsqu’on est sur le terrain. On doit simplement aller chercher son plaisir ailleurs. Le mien était de garder tout au long de la semaine mon enthousiasme à l’entraînement. Et de chercher à le partager. Pour que tu serves à quelque chose.»
DDS: «La réponse est non! Si on est pro, c’est pour jouer! Chercher le plaisir ailleurs n’est pas simple du tout, mais jamais de ma vie je n’ai souhaité le malheur du titulaire. Ce serait la pire des attitudes et il est certain qu’elle finirait par se retourner contre toi.»
TC: «Entièrement d’accord avec toi. Je crois pouvoir ajouter qu’une victoire du LS dimanche sur une erreur de Dany gâcherait sans doute beaucoup mon plaisir. Parce qu’on connaît les moments difficiles que ce genre de péripéties engendre.»
Quel pronostic?
DDS: «On gagne 1-0 sur un but de Franck (Koré) pour réussir un petit hold-up!»
TC: «On marque très vite le 1-0 et le deuxième avant la mi-temps. Puis le 3-0 à la 65e pour vivre une fin de derby tranquille. Ce serait le scénario idéal pour la confiance. Pour être plus pragmatique, j’espère déjà qu’il y aura du monde à la Tuilière et que les spectateurs assisteront à un bon spectacle, riche en émotions.»
L’avant-match-
LS-SLO, dimanche à la Tuilière (16 h 30)
Les absents. Au LS, Kukuruzovic, Grippo, Turkes et Spielmann sont blessés. Nanizayamo est suspendu. Au SLO, Maroufi, Kamber et Pos sont blessés.
L’info. Stéphane Cueni a été prêté par le LS au FC Wil jusqu’au terme de la saison.
Les précédents Les deux clubs lausannois se sont affrontés à quatre reprises lors de la saison 2019-2020 avec deux victoires du LS, un nul et un succès stadiste. Lors de la récente préparation, en juin, le LS l’avait emporté 1-0 à Saint-Prex.
«Le LS est favori et doit gagner, pas SLO»
Thomas Castella et Dany Da Silva, les deux gardiens et anciens coéquipiers, dissertent sur différents thèmes avant le choc de dimanche.
André Boschetti
Dimanche, dans un stade de la Tuilière que l’on espère bien garni, le Lausanne-Sport accueillera son voisin du Stade Lausanne Ouchy pour un derby qui sera aussi un authentique sommet de Challenge League. À cette occasion, nous avons réuni les deux gardiens, Thomas Castella (LS) et Dany Da Silva (SLO). Coéquipiers au LS durant quatre saisons, les deux hommes s’apprécient mais ne se feront aucun cadeau dimanche. Bien au contraire, ils ont tous deux une grosse envie de contribuer à une victoire qui pourrait, peut-être, propulser leur équipe en tête du classement.
Un «sommet» surprenant?
Dany Da Silva: «Personnellement, cela ne m’étonne pas trop de retrouver nos deux clubs sur le podium. Pour le LS, c’est même logique. Quant au SLO, ces premiers résultats nous confortent dans l’idée que nous avons une bonne équipe et que le club continue sa progression à tous les niveaux. Bien démarrer enlève un peu de pression et nous apporte cette indispensable confiance.»
Thomas Castella: «Il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions, d’autant plus qu’à part Bellinzone, nous n’avons pas affronté les mêmes adversaires. Mais c’est vrai que ce classement ajoute du piment au derby. Les deux équipes sont en confiance.»
La pression est-elle différente?
TC: «Jouer un derby est toujours un moment particulier. Plus encore lorsqu’il s’agit de deux clubs de la même ville. Le gagner est presque un impératif, pour LS surtout qui en est le favori. Maintenant, j’espère que Dany ne va pas nous faire des misères dimanche! La pression est clairement de notre côté.»
DDS: «Pour nous, affronter le LS apporte une motivation supplémentaire. Le contexte fera qu’il y aura certainement un peu plus d’engagement et, j’espère, pas mal de monde au stade. Le LS est favori et doit gagner, pas le SLO. Nous aurons donc l’avantage de jouer sans pression.»
LS et SLO meilleurs qu’il y a trois ans?
TC: «C’est très difficile de comparer. Chez nous, tout a beaucoup changé puisque seuls Kukuruzovic, Turkes et moi sommes restés depuis cette promotion. Et puis, en 2019, nous avions le petit avantage d’avoir déjà fait une saison de Challenge League. Quant aux chiffres, ils sont presque identiques puisque nous n’avons aujourd’hui qu’un point de moins qu’il y a trois ans.»
DDS: «J’ai vécu la saison 2019-2020 du SLO de loin puisque j’étais au LS. Mais là aussi énormément de choses ont changé en trois ans. Le club me semble aujourd’hui beaucoup mieux structuré, solide et professionnel qu’alors. Le fait d’avoir la Pontaise, notre stade, y contribue. Le SLO est devenu un vrai bon club d’une Challenge League qu’il découvrait en 2019.»
Que pense l’un de l’autre?
DDS: (Il rit) «Il peut encore progresser avec les pieds, mais Thomas est un très bon gardien. Lors des quatre années passées à ses côtés au LS, j’ai pu constater son sérieux et sa constante application. Il a une ligne de conduite à laquelle il ne déroge jamais. La plupart du temps, j’ai eu une bonne relation avec mon concurrent mais jamais je n’ai eu la même complicité qu’avec lui. Même si nous avons le même âge (ndlr: 29 ans), il a compris plus vite que moi l’importance capitale de la remise en question permanente et du travail quotidien pour progresser.»
TC: «Dany est un gardien complet mais aussi un gars très important dans un vestiaire. Il transmet sa bonne humeur au groupe. Même si je n’ai jamais de mauvaises relations avec l’un de mes concurrents, le courant a très vite bien passé entre nous. Dany est d’ailleurs le seul que j’ai du plaisir à parfois fréquenter en dehors des entraînements.»
Concurrence ou hiérarchie établie?
TC: «On a besoin des deux. Il faut une hiérarchie pour commencer afin d’éviter tout malentendu, mais la concurrence est aussi indispensable pour progresser. À mon avis, le rôle du No 2 n’est pas assez reconnu et valorisé. Son attitude est très importante pour le vestiaire. En ce qui me concerne, et même si cette situation était compliquée à vivre pour moi, durant les deux dernières saisons au cours desquelles j’ai très peu joué, j’ai constamment cherché à transmettre mon énergie et ma motivation à mes coéquipiers.»
DDS: «Une hiérarchie, définie par l’entraîneur des gardiens et le coach principal, doit exister. Ce qui n’empêche pas qu’une pression sur le titulaire est tout aussi indispensable. Car il est clair que s’il passe à côté de quelques matches, le risque de perdre sa place doit être présent. Cela dit, une bonne communication, du respect et de la solidarité entre les gardiens sont primordiaux.»
Un No 2 peut-il être heureux?
TC: «Je crois, même s’il est évident que les émotions, l’adrénaline ne sont pas les mêmes que lorsqu’on est sur le terrain. On doit simplement aller chercher son plaisir ailleurs. Le mien était de garder tout au long de la semaine mon enthousiasme à l’entraînement. Et de chercher à le partager. Pour que tu serves à quelque chose.»
DDS: «La réponse est non! Si on est pro, c’est pour jouer! Chercher le plaisir ailleurs n’est pas simple du tout, mais jamais de ma vie je n’ai souhaité le malheur du titulaire. Ce serait la pire des attitudes et il est certain qu’elle finirait par se retourner contre toi.»
TC: «Entièrement d’accord avec toi. Je crois pouvoir ajouter qu’une victoire du LS dimanche sur une erreur de Dany gâcherait sans doute beaucoup mon plaisir. Parce qu’on connaît les moments difficiles que ce genre de péripéties engendre.»
Quel pronostic?
DDS: «On gagne 1-0 sur un but de Franck (Koré) pour réussir un petit hold-up!»
TC: «On marque très vite le 1-0 et le deuxième avant la mi-temps. Puis le 3-0 à la 65e pour vivre une fin de derby tranquille. Ce serait le scénario idéal pour la confiance. Pour être plus pragmatique, j’espère déjà qu’il y aura du monde à la Tuilière et que les spectateurs assisteront à un bon spectacle, riche en émotions.»
L’avant-match-
LS-SLO, dimanche à la Tuilière (16 h 30)
Les absents. Au LS, Kukuruzovic, Grippo, Turkes et Spielmann sont blessés. Nanizayamo est suspendu. Au SLO, Maroufi, Kamber et Pos sont blessés.
L’info. Stéphane Cueni a été prêté par le LS au FC Wil jusqu’au terme de la saison.
Les précédents Les deux clubs lausannois se sont affrontés à quatre reprises lors de la saison 2019-2020 avec deux victoires du LS, un nul et un succès stadiste. Lors de la récente préparation, en juin, le LS l’avait emporté 1-0 à Saint-Prex.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Pourquoi la Super League raffole des jeunes Suisses sur le retour
Comme Zeqiri, Itten, Jankewitz ou Ndoye, ils sont nombreux à revenir vite en Suisse dans l’espoir de se relancer pour mieux repartir.
Mathieu Aeschmann mathieu.aeschmann@lematindimanche.ch
Le 2 août 2020, Andi Zeqiri et Dan Ndoye fêtaient, cheveux bleus et avalanche de buts, la promotion du LS en Super League. Jeudi soir, ils se retrouvaient sous le maillot du FC Bâle au Brondby Stadium (0-1). Entre ces instantanés, les deux compères ont vu du pays (Nice, Brighton, Augsbourg). Ils ont troqué l’insouciance des débuts contre la froide exigence de l’élite. Ils ont disputé un Euro M21, sont devenus internationaux. Puis le cours de leur progression les a ramenés sur leur pas; dans cette Super League qui accueille de plus en plus de jeunes Suisses en quête de relance.
Vers un business model?
Chez les Young Boys, Itten (Glasgow), Racioppi (Lyon, Dijon) et Jankewitz (Southampton) ont ainsi rejoint Sierro (Fribourg) et Garcia (Brême) dans l’espoir de suivre les traces de Kevin Mbabu et Djibril Sow. Et de Beloko (Lucerne) à Oberlin (Servette), en passant par Guillemenot (Saint-Gall) ou Barès (Thoune), presque tous les clubs de SFL, selon leurs moyens, misent sur ces retours précoces. Faut-il en déduire que la Super League est devenue «un championnat de rebond»? Et que le rapatriement de «talent AOC» en manque de temps de jeu s’impose comme un business model?
«Avant de parler de modèle, il y a une réalité statistique, précise d’emblée Michel Urscheler, l’agent d’Andi Zeqiri. Comme il y a beaucoup plus de jeunes qui partent tôt, il y a plus de retours rapides qu’il y a dix ans. Et pour certains, il ne s’agit même pas d’une relance mais bien de lancer une carrière. Avant d’arriver à YB, Kevin Mbabu n’avait disputé que quelques bouts de matches avec Newcastle.» Pour comprendre ce phénomène de rebond - souvent vers 22-23 ans -, il faut donc remonter à la source. «Aujourd’hui, les jeunes partent trop tôt, à l’image de Roggerio Nyakossi cet été (18 ans, parti à l’OM après six bouts de matches avec Servette). Or, le taux d’échec à l’étranger avoisine les 95%, insiste Lorenzo Falbo, l’agent de Steve Rouiller et de Numa Lavanchy. Il ne faut pas se tromper, les retours gagnant-gagnant à Bâle ou YB de jeunes internationaux au pedigree de Zeqiri ou Itten ne représentent que la pointe émergée de l’iceberg.»
Les rebonds réussis de Sow ou Mbabu, peut-être demain de Zeqiri ou Ndoye, ne seraient donc que la vitrine d’un phénomène de grande ampleur. Des allers-retours réussis qui valideraient en trompe-l’œil le modèle d’une postformation à l’étranger. «J’espère surtout que ces parcours vont faire prendre conscience que nous sommes à contre-courant des grandes nations européennes entre 19 et 23 ans, insiste Pablo Iglesias, directeur du football au FC Sion. Hormis quelques rares talents, un jeune joueur atteint la barre des 30 titularisations en première division vers 22-23 ans révolus. Or, en Suisse, nous n’avons pas de U23 en tant que tels. Si bien que lorsqu’un jeune peut enfin se consacrer uniquement au football, il se retrouve dans la nature. Mes interlocuteurs en Europe me disent qu’ils viennent chercher nos jeunes de plus en plus tôt car ils préfèrent les voir jouer en postformation contre les U23 de Dortmund plutôt que contre le SC Brühl.» Voilà pour les jeunes «bloqués» sportivement dans les ligues hybrides de notre football. Place maintenant au frein économique «intramuros» que subissent les meilleurs éléments. «Lorsqu’un jeune brille en Challenge League comme Andi l’a fait avec le LS, il arrive souvent que son club annonce une somme en dessous de laquelle il ne vendra pas sa pépite, détaille Michel Urscheler. Or, même s’il est évident que le gamin devrait aller jouer deux saisons à Bâle, YB ou Zurich, ces millions, plus personne en Suisse ne peut les mettre. Alors, il part à l’étranger, ce qui arrange bien les finances du club.»
Le choc des cultures
Déficit de structures, impératifs financiers, les raisons qui poussent un jeune à s’exiler ne se résument donc pas à son propre appât du gain. Celles qui mènent à son retour, par contre, sont nettement moins diffuses. «J’avais fait un petit sondage auprès des jeunes internationaux A en leur demandant le plus grand choc qu’ils avaient vécu en arrivant dans un club étranger, raconte Pablo Iglesias. Tous, absolument tous, m’ont répondu: la concurrence et l’intensité constante des entraînements qu’elle provoque.» «Quand Andi débarque à Brighton, il est en pleine confiance, mais il se retrouve à l’entraînement en compétition avec des joueurs comme Welbeck, Maupay ou Trossard, se souvient Michel Urscheler. Puis, après de bons débuts à Augsbourg, le club décide d’investir 20 millions dans un autre jeune attaquant. C’est clair qu’à âge et niveau égaux, la priorité n’ira pas au joueur prêté.»
La Super League devient alors une solution de repli appréciable, pour le temps de jeu, les vieilles connaissances, le statut et la confiance qu’il confère. Mais à une condition. «Ce serait une fausse bonne idée de revenir jeune dans le club que l’on a quitté, confie Lorenzo Falbo. Il s’agit d’une barrière symbolique, associée à un sentiment d’échec. Ce serait trop de pression.» Une aubaine pour les grandes adresses de notre championnat qui, à défaut de revendiquer un business model, sont les gagnantes de l’exode précoce des talents.
Comme Zeqiri, Itten, Jankewitz ou Ndoye, ils sont nombreux à revenir vite en Suisse dans l’espoir de se relancer pour mieux repartir.
Mathieu Aeschmann mathieu.aeschmann@lematindimanche.ch
Le 2 août 2020, Andi Zeqiri et Dan Ndoye fêtaient, cheveux bleus et avalanche de buts, la promotion du LS en Super League. Jeudi soir, ils se retrouvaient sous le maillot du FC Bâle au Brondby Stadium (0-1). Entre ces instantanés, les deux compères ont vu du pays (Nice, Brighton, Augsbourg). Ils ont troqué l’insouciance des débuts contre la froide exigence de l’élite. Ils ont disputé un Euro M21, sont devenus internationaux. Puis le cours de leur progression les a ramenés sur leur pas; dans cette Super League qui accueille de plus en plus de jeunes Suisses en quête de relance.
Vers un business model?
Chez les Young Boys, Itten (Glasgow), Racioppi (Lyon, Dijon) et Jankewitz (Southampton) ont ainsi rejoint Sierro (Fribourg) et Garcia (Brême) dans l’espoir de suivre les traces de Kevin Mbabu et Djibril Sow. Et de Beloko (Lucerne) à Oberlin (Servette), en passant par Guillemenot (Saint-Gall) ou Barès (Thoune), presque tous les clubs de SFL, selon leurs moyens, misent sur ces retours précoces. Faut-il en déduire que la Super League est devenue «un championnat de rebond»? Et que le rapatriement de «talent AOC» en manque de temps de jeu s’impose comme un business model?
«Avant de parler de modèle, il y a une réalité statistique, précise d’emblée Michel Urscheler, l’agent d’Andi Zeqiri. Comme il y a beaucoup plus de jeunes qui partent tôt, il y a plus de retours rapides qu’il y a dix ans. Et pour certains, il ne s’agit même pas d’une relance mais bien de lancer une carrière. Avant d’arriver à YB, Kevin Mbabu n’avait disputé que quelques bouts de matches avec Newcastle.» Pour comprendre ce phénomène de rebond - souvent vers 22-23 ans -, il faut donc remonter à la source. «Aujourd’hui, les jeunes partent trop tôt, à l’image de Roggerio Nyakossi cet été (18 ans, parti à l’OM après six bouts de matches avec Servette). Or, le taux d’échec à l’étranger avoisine les 95%, insiste Lorenzo Falbo, l’agent de Steve Rouiller et de Numa Lavanchy. Il ne faut pas se tromper, les retours gagnant-gagnant à Bâle ou YB de jeunes internationaux au pedigree de Zeqiri ou Itten ne représentent que la pointe émergée de l’iceberg.»
Les rebonds réussis de Sow ou Mbabu, peut-être demain de Zeqiri ou Ndoye, ne seraient donc que la vitrine d’un phénomène de grande ampleur. Des allers-retours réussis qui valideraient en trompe-l’œil le modèle d’une postformation à l’étranger. «J’espère surtout que ces parcours vont faire prendre conscience que nous sommes à contre-courant des grandes nations européennes entre 19 et 23 ans, insiste Pablo Iglesias, directeur du football au FC Sion. Hormis quelques rares talents, un jeune joueur atteint la barre des 30 titularisations en première division vers 22-23 ans révolus. Or, en Suisse, nous n’avons pas de U23 en tant que tels. Si bien que lorsqu’un jeune peut enfin se consacrer uniquement au football, il se retrouve dans la nature. Mes interlocuteurs en Europe me disent qu’ils viennent chercher nos jeunes de plus en plus tôt car ils préfèrent les voir jouer en postformation contre les U23 de Dortmund plutôt que contre le SC Brühl.» Voilà pour les jeunes «bloqués» sportivement dans les ligues hybrides de notre football. Place maintenant au frein économique «intramuros» que subissent les meilleurs éléments. «Lorsqu’un jeune brille en Challenge League comme Andi l’a fait avec le LS, il arrive souvent que son club annonce une somme en dessous de laquelle il ne vendra pas sa pépite, détaille Michel Urscheler. Or, même s’il est évident que le gamin devrait aller jouer deux saisons à Bâle, YB ou Zurich, ces millions, plus personne en Suisse ne peut les mettre. Alors, il part à l’étranger, ce qui arrange bien les finances du club.»
Le choc des cultures
Déficit de structures, impératifs financiers, les raisons qui poussent un jeune à s’exiler ne se résument donc pas à son propre appât du gain. Celles qui mènent à son retour, par contre, sont nettement moins diffuses. «J’avais fait un petit sondage auprès des jeunes internationaux A en leur demandant le plus grand choc qu’ils avaient vécu en arrivant dans un club étranger, raconte Pablo Iglesias. Tous, absolument tous, m’ont répondu: la concurrence et l’intensité constante des entraînements qu’elle provoque.» «Quand Andi débarque à Brighton, il est en pleine confiance, mais il se retrouve à l’entraînement en compétition avec des joueurs comme Welbeck, Maupay ou Trossard, se souvient Michel Urscheler. Puis, après de bons débuts à Augsbourg, le club décide d’investir 20 millions dans un autre jeune attaquant. C’est clair qu’à âge et niveau égaux, la priorité n’ira pas au joueur prêté.»
La Super League devient alors une solution de repli appréciable, pour le temps de jeu, les vieilles connaissances, le statut et la confiance qu’il confère. Mais à une condition. «Ce serait une fausse bonne idée de revenir jeune dans le club que l’on a quitté, confie Lorenzo Falbo. Il s’agit d’une barrière symbolique, associée à un sentiment d’échec. Ce serait trop de pression.» Une aubaine pour les grandes adresses de notre championnat qui, à défaut de revendiquer un business model, sont les gagnantes de l’exode précoce des talents.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
kok9 aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Un premier derby sans vainqueur
Vaillant, SLO a tenu tête au LS
Malgré plusieurs occasions nettes, l’équipe de Ludovic Magnin n’est pas parvenue à tromper la vigilance d’un excellent Dany Da Silva.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 20h48
Dany Da Silva a pris une part prépondérante dans le nul obtenu par SLO à la Tuilière face au LS.
KEYSTONE
Le premier des quatre derbys lausannois à l’affiche cette saison n’a pas désigné de vainqueur. Le Lausanne-Sport et Stade Lausanne Ouchy perdent ainsi tous deux un rang au classement et voient Yverdon Sport prendre le large avec désormais trois longueurs d’avance sur ses deux rivaux cantonaux.
Rien de bien préoccupant après seulement quatre journées de championnat. D’autant plus que les deux formations lausannoises ont offert aux plus de 5300 spectateurs présents dimanche à la Tuilière un duel intense et physique, qui montre bien que leur juste place est actuellement sur le podium, ou tout près.
Pour que ce duel garde une place à part dans l’histoire des derbys, il a juste manqué des buts. Et si le LS n’a finalement pas réussi à concrétiser sa supériorité après une entame de match clairement en faveur du visiteur, le principal responsable a pour nom Dany Da Silva. Calme et très serein entre ses poteaux, le gardien du SLO – qui a été la doublure de Thomas Castella à la Pontaise durant quatre saisons – a sorti le grand jeu à trois reprises au moins pour maintenir sa cage inviolée.
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Une trentaine de secondes seulement après avoir vu avec soulagement une reprise directe de Sanches, seul à 7 mètres de son but, frôler son poteau gauche, le gardien stadiste remportait brillamment son duel avec ce même Lausannois (25e).
À un quart d’heure du terme, Da Silva détournait ensuite une déviation à bout portant de Custodio qui prenait le chemin de la lucarne. Puis, enfin, en interceptant in extremis un centre de Labeau, l’ange gardien stadiste empêchait Koyalipou d’offrir la victoire à son équipe.
«Ce que je retiens de positif, c’est que nous nous sommes procuré quatre ou cinq occasions très nettes d’ouvrir la marque.»
Ludovic Magnin, entraîneur du LS
«C’est effectivement un très bon point pour nous, admettait Dany Da Silva. Après avoir réussi un bon début de partie, nous avons passablement souffert, surtout au cours du dernier quart d’heure. Quant à ma performance, c’est vrai qu’elle a été bonne mais comme l’a été celle de toute l’équipe.»
LS - SLO 0-0
La Tuilière. 5346 spectateurs.
Arbitre: M. Thies.
LS: Castella; Dabanli, Husic, Brown; Giger (94e Diaz), Custodio, Zoukit, Schwizer (84e Suzuki); Sanches (65e Gaudino); Labeau, Coyle (65e Koyalipou).
SLO: Da Silva; Gassama (90e Alessandrini), Kadima, Hajrulahu, Obexer; Bamba (90e Opokou), Akichi; Okou, Hadji (68e Qarri), Ajdini (68e Asllani); Koré (79e Danho).
Avertissements: 13e Kadima, 51e Giger, 59e Custodio, 79e Danho, 91e Obexer.
Notes: LS sans Nanizayamo (suspendu), Grippo, Kukuruzovic, Spielmann ni Turkes (blessés). SLO sans Kamber, Alounga (malades), Maroufi ni Pos (blessés).
La joie de Dany Da Silva contrastait – un peu mais pas trop – avec les mines plus fermées des joueurs du LS. «Aujourd’hui, on a clairement loupé le coche, soupirait Ludovic Magnin sans toutefois se départir d’un petit sourire. Ce que je retiens de positif, c’est que nous nous sommes procuré quatre ou cinq occasions très nettes d’ouvrir la marque. Et je suis persuadé que si nous en avions concrétisé une, les choses auraient ensuite été très différentes. Mais c’est le foot et il faut accepter que tout n’aille pas toujours comme on le souhaiterait. Et même si l’on perd clairement deux points, on peut aussi se dire que, comme à Bellinzone en ouverture de championnat, on aurait très bien pu être encore plus sévèrement sanctionnés en finissant même par le perdre ce derby. Je préfère donc me dire qu’on prend un point qui nous permet de continuer d’avancer.»
Des hommes de couloir à la peine
Un deuxième revers cette saison qui aurait été d’autant plus cruel qu’après avoir offert quelques espaces aux attaquants du SLO au cours d’un premier quart où le LS a un peu trop souffert l’engagement physique de son adversaire, l’équipe d’Anthony Braizat n’est quasi plus parvenue à inquiéter Thomas Castella.
La belle performance individuelle de Da Silva ne saurait pourtant justifier à elle seule ce deuxième match – sur les quatre disputés – que les Lausannois concluent sans trouver l’ouverture. Une autre explication est certainement la qualité médiocre des centres des hommes de couloir. Tant Giger à droite que Schwizer à gauche n’ont pas eu l’indispensable précision que l’on attend de ces deux renforts.
C’est d’ailleurs l’un des rares bons centres réussis par le second qui a permis à Sanches de se retrouver seul face à un but grand ouvert. Malheureusement, la reprise du pied droit du milieu offensif de la Tuilière a incroyablement raté la cible.
«C’est vrai que les centres ont manqué de précision, concluait Magnin. Comme nos balles arrêtées d’ailleurs. Mais rien de bien grave à ce moment de la saison. Je le répète, je serais aujourd’hui bien plus inquiet si l’on n’était pas parvenus à nous ménager des occasions.»
À Neuchâtel vendredi
Vendredi prochain, face à un Xamax en crise de confiance après quatre défaites initiales, le LS aura déjà une possibilité de vite renouer avec la victoire. Comme SLO d’ailleurs, qui recevra Schaffhouse au stade Samaranch, un jour plus tard. Une belle opportunité pour les deux Lausannois de se retrouver à nouveau tous deux sur le podium.
Vaillant, SLO a tenu tête au LS
Malgré plusieurs occasions nettes, l’équipe de Ludovic Magnin n’est pas parvenue à tromper la vigilance d’un excellent Dany Da Silva.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 20h48
Dany Da Silva a pris une part prépondérante dans le nul obtenu par SLO à la Tuilière face au LS.
KEYSTONE
Le premier des quatre derbys lausannois à l’affiche cette saison n’a pas désigné de vainqueur. Le Lausanne-Sport et Stade Lausanne Ouchy perdent ainsi tous deux un rang au classement et voient Yverdon Sport prendre le large avec désormais trois longueurs d’avance sur ses deux rivaux cantonaux.
Rien de bien préoccupant après seulement quatre journées de championnat. D’autant plus que les deux formations lausannoises ont offert aux plus de 5300 spectateurs présents dimanche à la Tuilière un duel intense et physique, qui montre bien que leur juste place est actuellement sur le podium, ou tout près.
Pour que ce duel garde une place à part dans l’histoire des derbys, il a juste manqué des buts. Et si le LS n’a finalement pas réussi à concrétiser sa supériorité après une entame de match clairement en faveur du visiteur, le principal responsable a pour nom Dany Da Silva. Calme et très serein entre ses poteaux, le gardien du SLO – qui a été la doublure de Thomas Castella à la Pontaise durant quatre saisons – a sorti le grand jeu à trois reprises au moins pour maintenir sa cage inviolée.
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Une trentaine de secondes seulement après avoir vu avec soulagement une reprise directe de Sanches, seul à 7 mètres de son but, frôler son poteau gauche, le gardien stadiste remportait brillamment son duel avec ce même Lausannois (25e).
À un quart d’heure du terme, Da Silva détournait ensuite une déviation à bout portant de Custodio qui prenait le chemin de la lucarne. Puis, enfin, en interceptant in extremis un centre de Labeau, l’ange gardien stadiste empêchait Koyalipou d’offrir la victoire à son équipe.
«Ce que je retiens de positif, c’est que nous nous sommes procuré quatre ou cinq occasions très nettes d’ouvrir la marque.»
Ludovic Magnin, entraîneur du LS
«C’est effectivement un très bon point pour nous, admettait Dany Da Silva. Après avoir réussi un bon début de partie, nous avons passablement souffert, surtout au cours du dernier quart d’heure. Quant à ma performance, c’est vrai qu’elle a été bonne mais comme l’a été celle de toute l’équipe.»
LS - SLO 0-0
La Tuilière. 5346 spectateurs.
Arbitre: M. Thies.
LS: Castella; Dabanli, Husic, Brown; Giger (94e Diaz), Custodio, Zoukit, Schwizer (84e Suzuki); Sanches (65e Gaudino); Labeau, Coyle (65e Koyalipou).
SLO: Da Silva; Gassama (90e Alessandrini), Kadima, Hajrulahu, Obexer; Bamba (90e Opokou), Akichi; Okou, Hadji (68e Qarri), Ajdini (68e Asllani); Koré (79e Danho).
Avertissements: 13e Kadima, 51e Giger, 59e Custodio, 79e Danho, 91e Obexer.
Notes: LS sans Nanizayamo (suspendu), Grippo, Kukuruzovic, Spielmann ni Turkes (blessés). SLO sans Kamber, Alounga (malades), Maroufi ni Pos (blessés).
La joie de Dany Da Silva contrastait – un peu mais pas trop – avec les mines plus fermées des joueurs du LS. «Aujourd’hui, on a clairement loupé le coche, soupirait Ludovic Magnin sans toutefois se départir d’un petit sourire. Ce que je retiens de positif, c’est que nous nous sommes procuré quatre ou cinq occasions très nettes d’ouvrir la marque. Et je suis persuadé que si nous en avions concrétisé une, les choses auraient ensuite été très différentes. Mais c’est le foot et il faut accepter que tout n’aille pas toujours comme on le souhaiterait. Et même si l’on perd clairement deux points, on peut aussi se dire que, comme à Bellinzone en ouverture de championnat, on aurait très bien pu être encore plus sévèrement sanctionnés en finissant même par le perdre ce derby. Je préfère donc me dire qu’on prend un point qui nous permet de continuer d’avancer.»
Des hommes de couloir à la peine
Un deuxième revers cette saison qui aurait été d’autant plus cruel qu’après avoir offert quelques espaces aux attaquants du SLO au cours d’un premier quart où le LS a un peu trop souffert l’engagement physique de son adversaire, l’équipe d’Anthony Braizat n’est quasi plus parvenue à inquiéter Thomas Castella.
La belle performance individuelle de Da Silva ne saurait pourtant justifier à elle seule ce deuxième match – sur les quatre disputés – que les Lausannois concluent sans trouver l’ouverture. Une autre explication est certainement la qualité médiocre des centres des hommes de couloir. Tant Giger à droite que Schwizer à gauche n’ont pas eu l’indispensable précision que l’on attend de ces deux renforts.
C’est d’ailleurs l’un des rares bons centres réussis par le second qui a permis à Sanches de se retrouver seul face à un but grand ouvert. Malheureusement, la reprise du pied droit du milieu offensif de la Tuilière a incroyablement raté la cible.
«C’est vrai que les centres ont manqué de précision, concluait Magnin. Comme nos balles arrêtées d’ailleurs. Mais rien de bien grave à ce moment de la saison. Je le répète, je serais aujourd’hui bien plus inquiet si l’on n’était pas parvenus à nous ménager des occasions.»
À Neuchâtel vendredi
Vendredi prochain, face à un Xamax en crise de confiance après quatre défaites initiales, le LS aura déjà une possibilité de vite renouer avec la victoire. Comme SLO d’ailleurs, qui recevra Schaffhouse au stade Samaranch, un jour plus tard. Une belle opportunité pour les deux Lausannois de se retrouver à nouveau tous deux sur le podium.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Et si vous avez raté l’article de ce matin comme moi..
https://www.24heures.ch/ludovic-magnin-le-ls-est-21:54:12favori-et-doit-assumer-ce-role-797190900689
6 semaines pour Spielmann. Il faut vraimemt recruter qqn devant
https://www.24heures.ch/ludovic-magnin-le-ls-est-21:54:12favori-et-doit-assumer-ce-role-797190900689
6 semaines pour Spielmann. Il faut vraimemt recruter qqn devant
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Article intéressant, concernant Cueni.LKK a écrit:Et si vous avez raté l’article de ce matin comme moi..
https://www.24heures.ch/ludovic-magnin-le-ls-est-21:54:12favori-et-doit-assumer-ce-role-797190900689
6 semaines pour Spielmann. Il faut vraimemt recruter qqn devant
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Scoopex aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.blick.ch/fr/sport/football/challenge-league/joueurs-pousses-a-la-reflexion-lanti-dictateur-magnin-donne-des-migraines-a-ses-joueurs-id17781469.html
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
neLSon aime ce message
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