Les articles de presse (pas de commentaire !)
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Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
collet et sa boite qui fou le bordel ....
https://www.24heures.ch/sports/sport-vaudois/ecures-fondateurs-triathlon-lausanne-claquent-porte/story/30263920
https://www.24heures.ch/sports/sport-vaudois/ecures-fondateurs-triathlon-lausanne-claquent-porte/story/30263920
dudu- Localisation : Cossonay
Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Les quatre clubs romands de SFL ne font déjà plus cause commune
Edmond Isoz, l’ex-directeur de la Swiss Football League, défendait les intérêts romands. Pas du goût de tout le monde…
C’était une idée forte. Trop peut-être. Il y a deux ans, les clubs romands de Swiss Football League (Sion, Servette, Lausanne, Xamax et même Le Mont au début) avaient répondu favorablement à l’initiative d’Edmond Isoz. L’ex-directeur de la SFL, fort de ses contacts et de ses connaissances du milieu, avait proposé ses services aux présidents. Il y avait là une volonté commune de défendre ses intérêts et d’être représenté et défendu par quelqu’un qui connaît les arcanes et les coulisses comme sa poche. L’union fait la force. Deux ans plus tard, cette philosophie s’est déjà évanouie.
C’est d’abord Servette qui n’y a plus trouvé son compte l’année dernière déjà. C’est ensuite Xamax qui a jeté l’éponge l’été passé, en même temps que les nouveaux propriétaires de Lausanne. Il ne reste plus que Sion pour collaborer encore avec Isoz. Autant dire que la belle entente, cette volonté de tirer à la même corde, n’existe plus. Comment, pourquoi?
Les explications d’Isoz
Edmond Isoz a sa réponse. «Cela déplaisait à certaines personnes à la Ligue, assure l’ex-directeur. Elles ont fait plus ou moins clairement pression. Sans doute que mes connaissances semblaient empiéter sur leur travail. C’est dommage.» Il est certain qu’Edmond Isoz connaît le sujet foot sur le bout des doigts. Il a aussi son franc-parler et quand il faut prendre la parole pour le bien des Romands face à Claudius Schäfer, son successeur à la SFL, il ne mâche pas ses mots.
Suffisant pour que Schäfer laisse entendre son mécontentement auprès des clubs représentés par Isoz?
Alain Joseph confirme
Alain Joseph, l’ex-président de Lausanne-Sport, fait état de ce qu’il a vécu de l’intérieur. «Disons que les dirigeants de la SFL n’étaient pas très heureux d’avoir pour représentant des clubs romands l’ex-directeur, explique-t-il. Ce n’était pas bien vu, ils nous ont fait comprendre qu’ils n’y étaient pas favorables, qu’ils n’appréciaient pas. Ce que je peux entendre, au fond.» Une parole libérée puisqu’elle émane d’un homme qui n’est plus président aujourd’hui et donc plus en relation avec la Ligue.
Pour saisir le divorce, il faut aussi comprendre le phénomène dans son ensemble. Isoz s’adressait à des clubs dont les présidents n’étaient pas issus du milieu footballistique, des dirigeants qui, en dépit de leur bonne volonté, ne maîtrisaient peut-être pas toute la «chose» foot et ses particularités. C’était vrai pour Xamax, Servette et Lausanne. Pas pour Sion. Avec Christian Constantin, connaisseur émérite du milieu, l’aventure continue, d’ailleurs. Le message sans détour ou des vérités dites aux présidents ont-ils eu raison du lien de confiance avec certains d’entre eux?
Peut-être à en croire Christian Binggeli, le boss de Xamax. «Au départ, nous étions d’accord de collaborer avec M. Isoz, mais les choses évoluent, lance-t-il. Nous n’avons pas reçu de pression de la Ligue, même s’il a sans doute des visions plus développées que les dirigeants en place à la SFL. Mais je n’avais pas plusieurs heures à lui consacrer, entre mon entreprise et le club.»
À Servette, le président, Didier Fischer, est plus pragmatique. «On a eu besoin de M. Isoz à un moment, car on manquait d’expérience, pour mieux comprendre le fonctionnement de la Ligue. Nous ne voyions ensuite plus d’apport dans l’absolu. Pour le reste, que cela ait pu déplaire à la Ligue ou pas, ce n’était pas mon souci, je travaille avec qui je veux.»
Constantin voit son intérêt
Ne reste paradoxalement que le Sion de Christian Constantin à profiter encore des conseils d’Edmond Isoz. Un paradoxe de taille quand on se rappelle les divers bras de fer qui ont opposé les deux hommes quand l’actuel conseiller était directeur de la Ligue. «Peut-être que ça gêne Claudius, mais Edmond, je le garde, assène le président du FC Sion. Il y a sans doute une querelle d’ego entre eux, mais je suis au-dessus de ça. Moi, j’y vois mon intérêt et au-delà de nos relations passées, Edmond est un bon pro, qui s’implique et qui m’est utile.» Et si Constantin était le plus sage? (24 heures)
Edmond Isoz, l’ex-directeur de la Swiss Football League, défendait les intérêts romands. Pas du goût de tout le monde…
C’était une idée forte. Trop peut-être. Il y a deux ans, les clubs romands de Swiss Football League (Sion, Servette, Lausanne, Xamax et même Le Mont au début) avaient répondu favorablement à l’initiative d’Edmond Isoz. L’ex-directeur de la SFL, fort de ses contacts et de ses connaissances du milieu, avait proposé ses services aux présidents. Il y avait là une volonté commune de défendre ses intérêts et d’être représenté et défendu par quelqu’un qui connaît les arcanes et les coulisses comme sa poche. L’union fait la force. Deux ans plus tard, cette philosophie s’est déjà évanouie.
C’est d’abord Servette qui n’y a plus trouvé son compte l’année dernière déjà. C’est ensuite Xamax qui a jeté l’éponge l’été passé, en même temps que les nouveaux propriétaires de Lausanne. Il ne reste plus que Sion pour collaborer encore avec Isoz. Autant dire que la belle entente, cette volonté de tirer à la même corde, n’existe plus. Comment, pourquoi?
Les explications d’Isoz
Edmond Isoz a sa réponse. «Cela déplaisait à certaines personnes à la Ligue, assure l’ex-directeur. Elles ont fait plus ou moins clairement pression. Sans doute que mes connaissances semblaient empiéter sur leur travail. C’est dommage.» Il est certain qu’Edmond Isoz connaît le sujet foot sur le bout des doigts. Il a aussi son franc-parler et quand il faut prendre la parole pour le bien des Romands face à Claudius Schäfer, son successeur à la SFL, il ne mâche pas ses mots.
Suffisant pour que Schäfer laisse entendre son mécontentement auprès des clubs représentés par Isoz?
Alain Joseph confirme
Alain Joseph, l’ex-président de Lausanne-Sport, fait état de ce qu’il a vécu de l’intérieur. «Disons que les dirigeants de la SFL n’étaient pas très heureux d’avoir pour représentant des clubs romands l’ex-directeur, explique-t-il. Ce n’était pas bien vu, ils nous ont fait comprendre qu’ils n’y étaient pas favorables, qu’ils n’appréciaient pas. Ce que je peux entendre, au fond.» Une parole libérée puisqu’elle émane d’un homme qui n’est plus président aujourd’hui et donc plus en relation avec la Ligue.
Pour saisir le divorce, il faut aussi comprendre le phénomène dans son ensemble. Isoz s’adressait à des clubs dont les présidents n’étaient pas issus du milieu footballistique, des dirigeants qui, en dépit de leur bonne volonté, ne maîtrisaient peut-être pas toute la «chose» foot et ses particularités. C’était vrai pour Xamax, Servette et Lausanne. Pas pour Sion. Avec Christian Constantin, connaisseur émérite du milieu, l’aventure continue, d’ailleurs. Le message sans détour ou des vérités dites aux présidents ont-ils eu raison du lien de confiance avec certains d’entre eux?
Peut-être à en croire Christian Binggeli, le boss de Xamax. «Au départ, nous étions d’accord de collaborer avec M. Isoz, mais les choses évoluent, lance-t-il. Nous n’avons pas reçu de pression de la Ligue, même s’il a sans doute des visions plus développées que les dirigeants en place à la SFL. Mais je n’avais pas plusieurs heures à lui consacrer, entre mon entreprise et le club.»
À Servette, le président, Didier Fischer, est plus pragmatique. «On a eu besoin de M. Isoz à un moment, car on manquait d’expérience, pour mieux comprendre le fonctionnement de la Ligue. Nous ne voyions ensuite plus d’apport dans l’absolu. Pour le reste, que cela ait pu déplaire à la Ligue ou pas, ce n’était pas mon souci, je travaille avec qui je veux.»
Constantin voit son intérêt
Ne reste paradoxalement que le Sion de Christian Constantin à profiter encore des conseils d’Edmond Isoz. Un paradoxe de taille quand on se rappelle les divers bras de fer qui ont opposé les deux hommes quand l’actuel conseiller était directeur de la Ligue. «Peut-être que ça gêne Claudius, mais Edmond, je le garde, assène le président du FC Sion. Il y a sans doute une querelle d’ego entre eux, mais je suis au-dessus de ça. Moi, j’y vois mon intérêt et au-delà de nos relations passées, Edmond est un bon pro, qui s’implique et qui m’est utile.» Et si Constantin était le plus sage? (24 heures)
Homer- Date d'inscription : 31/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
https://www.24heures.ch/sports/andi-zeqiri-veux-jeune-club/story/18132863
dudu- Localisation : Cossonay
Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Football
Cette fois, le LS n’a pas grand-chose à se reprocher
Marc Schumacher/freshfocus
Malgré le nul (2-2) concédé dimanche, les Vaudois ont confirmé leur redressement à Aarau
Dans une ambiance fraîche et pour le moins arrosée, le Lausannois Joao Oliveira (ici aux prises avec l’Argovien Raoul Giger) a inscrit son premier but en Challenge League. MARC SCHUMACHER
André Boschetti Aarau
Deux indices, si intéressants soient-ils, ne constituent jamais une preuve. On attendra donc le derby lémanique de samedi prochain (17 h) pour avoir la confirmation, longtemps vainement espérée, que ce Lausanne-Sport poussif et attentiste vu durant près de quatre mois fait désormais partie d’un passé définitivement révolu.
Pour briser l’impressionnante série de sept victoires consécutives de Servette et ainsi relancer un championnat de Challenge League qui est en train de tourner à un monologue genevois, le LS se devra donc non seulement de confirmer les très bonnes choses montrées face à Winterthour puis à Aarau, mais aussi, probablement, de hausser encore un peu plus son niveau de jeu. Et, surtout, de gommer ces petites fautes d’attention qui lui ont coûté deux points supplémentaires, dimanche au Brügglifeld.
Ce huitième (!) nul concédé en seize matches n’est pas celui qui laissera le plus de regrets aux Lausannois. Et cela même s’ils pensaient bien enfin tenir cette deuxième victoire de suite qui les fuit depuis le 31 août dernier, lorsqu’une superbe frappe enroulée de 20 mètres de Francesco Margiotta leur donnait un avantage mérité à un quart d’heure du terme. Malheureusement pour eux, une légère distraction défensive permettait à un très généreux et inspiré FC Aarau d’arracher, huit minutes plus tard, un partage des points qui fait beaucoup plus son bonheur que celui de son adversaire. «C’est le genre de choses qui peuvent arriver au cours d’une partie si intense, soupire Alexandre Pasche. Personnellement, ce que je regrette le plus, c’est que nous n’ayons pas été capables de nous mettre plus tôt à l’abri en concrétisant une occasion de plus.»
Un derby bienvenu
Une fois cette compréhensible frustration digérée, le LS pourra se réjouir d’avoir su confirmer, face à un adversaire qui restait sur quatre victoires d’affilée et sur une pelouse gorgée d’eau, les gros progrès montrés une semaine plus tôt contre Winterthour. «Je n’ai aucun reproche à adresser à mes joueurs, souligne un Giorgio Contini un brin déçu par l’épilogue de ce duel. L’équipe a joué pour gagner en affichant de bout en bout cet état d’esprit conquérant et ce courage qui seuls nous permettront d’aligner les victoires et de reprendre confiance. Dans cet ordre d’idées, ce derby contre Servette tombe au bon moment.»
Un avis que partage Alex Pasche, promu capitaine en l’absence d’Adilson Cabral, laissé une nouvelle fois sur le banc mais dont l’expérience pourrait s’avérer très précieuse, samedi. «Le championnat est encore très long, mais on aura là une magnifique chance de nous rapprocher du leader, se réjouit le Vaudois. Avec sept longueurs de retard, la pression sera sur nos épaules mais nous y sommes habitués. Je suis convaincu que nous avons toutes les armes pour l’emporter. À condition, bien sûr, de ne pas retomber subitement dans nos travers…»
Margiotta marque enfin
Des errements qui ont duré près de trois mois et ont coûté une bonne dizaine de points au LS. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le classement au lendemain du premier derby lémanique, remporté en terre genevoise le 31 août, où les Vaudois trônaient au sommet de la hiérarchie avec cinq unités de plus que l’actuel leader. «Après une bonne entame de championnat, regrette Pasche, nous nous sommes un peu endormis sur nos lauriers en tombant dans la facilité. Or face à des adversaires aussi déterminés à briller contre nous, la moindre baisse de régime se paie au prix fort. Une passivité qui nous a coûté de nombreux points mais dont nous avons désormais tiré les bonnes leçons. Du moins je l’espère.»
Pour ce derby dont l’enjeu sera énorme pour lui, le LS pourra compter sur un atout supplémentaire bienvenu. Bien malheureux face à Winterthour, Francesco Margiotta a pu enfin ponctuer sa nouvelle belle prestation par un but. Un détail tout sauf anecdotique pour un attaquant dont le talent n’est plus à démontrer mais qui n’avait plus trouvé le chemin des filets depuis le… 15 avril dernier. Une éternité pour lui et pour un Lausanne-Sport qui pourra aussi compter sur un Andi Zeqiri à nouveau en pleine possession de ses moyens après avoir enduré une énième pause forcée en raison d’une blessure. Suffisant pour faire exploser la meilleure défense de Challenge League? Réponse samedi.
Cette fois, le LS n’a pas grand-chose à se reprocher
Marc Schumacher/freshfocus
Malgré le nul (2-2) concédé dimanche, les Vaudois ont confirmé leur redressement à Aarau
Dans une ambiance fraîche et pour le moins arrosée, le Lausannois Joao Oliveira (ici aux prises avec l’Argovien Raoul Giger) a inscrit son premier but en Challenge League. MARC SCHUMACHER
André Boschetti Aarau
Deux indices, si intéressants soient-ils, ne constituent jamais une preuve. On attendra donc le derby lémanique de samedi prochain (17 h) pour avoir la confirmation, longtemps vainement espérée, que ce Lausanne-Sport poussif et attentiste vu durant près de quatre mois fait désormais partie d’un passé définitivement révolu.
Pour briser l’impressionnante série de sept victoires consécutives de Servette et ainsi relancer un championnat de Challenge League qui est en train de tourner à un monologue genevois, le LS se devra donc non seulement de confirmer les très bonnes choses montrées face à Winterthour puis à Aarau, mais aussi, probablement, de hausser encore un peu plus son niveau de jeu. Et, surtout, de gommer ces petites fautes d’attention qui lui ont coûté deux points supplémentaires, dimanche au Brügglifeld.
Ce huitième (!) nul concédé en seize matches n’est pas celui qui laissera le plus de regrets aux Lausannois. Et cela même s’ils pensaient bien enfin tenir cette deuxième victoire de suite qui les fuit depuis le 31 août dernier, lorsqu’une superbe frappe enroulée de 20 mètres de Francesco Margiotta leur donnait un avantage mérité à un quart d’heure du terme. Malheureusement pour eux, une légère distraction défensive permettait à un très généreux et inspiré FC Aarau d’arracher, huit minutes plus tard, un partage des points qui fait beaucoup plus son bonheur que celui de son adversaire. «C’est le genre de choses qui peuvent arriver au cours d’une partie si intense, soupire Alexandre Pasche. Personnellement, ce que je regrette le plus, c’est que nous n’ayons pas été capables de nous mettre plus tôt à l’abri en concrétisant une occasion de plus.»
Un derby bienvenu
Une fois cette compréhensible frustration digérée, le LS pourra se réjouir d’avoir su confirmer, face à un adversaire qui restait sur quatre victoires d’affilée et sur une pelouse gorgée d’eau, les gros progrès montrés une semaine plus tôt contre Winterthour. «Je n’ai aucun reproche à adresser à mes joueurs, souligne un Giorgio Contini un brin déçu par l’épilogue de ce duel. L’équipe a joué pour gagner en affichant de bout en bout cet état d’esprit conquérant et ce courage qui seuls nous permettront d’aligner les victoires et de reprendre confiance. Dans cet ordre d’idées, ce derby contre Servette tombe au bon moment.»
Un avis que partage Alex Pasche, promu capitaine en l’absence d’Adilson Cabral, laissé une nouvelle fois sur le banc mais dont l’expérience pourrait s’avérer très précieuse, samedi. «Le championnat est encore très long, mais on aura là une magnifique chance de nous rapprocher du leader, se réjouit le Vaudois. Avec sept longueurs de retard, la pression sera sur nos épaules mais nous y sommes habitués. Je suis convaincu que nous avons toutes les armes pour l’emporter. À condition, bien sûr, de ne pas retomber subitement dans nos travers…»
Margiotta marque enfin
Des errements qui ont duré près de trois mois et ont coûté une bonne dizaine de points au LS. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le classement au lendemain du premier derby lémanique, remporté en terre genevoise le 31 août, où les Vaudois trônaient au sommet de la hiérarchie avec cinq unités de plus que l’actuel leader. «Après une bonne entame de championnat, regrette Pasche, nous nous sommes un peu endormis sur nos lauriers en tombant dans la facilité. Or face à des adversaires aussi déterminés à briller contre nous, la moindre baisse de régime se paie au prix fort. Une passivité qui nous a coûté de nombreux points mais dont nous avons désormais tiré les bonnes leçons. Du moins je l’espère.»
Pour ce derby dont l’enjeu sera énorme pour lui, le LS pourra compter sur un atout supplémentaire bienvenu. Bien malheureux face à Winterthour, Francesco Margiotta a pu enfin ponctuer sa nouvelle belle prestation par un but. Un détail tout sauf anecdotique pour un attaquant dont le talent n’est plus à démontrer mais qui n’avait plus trouvé le chemin des filets depuis le… 15 avril dernier. Une éternité pour lui et pour un Lausanne-Sport qui pourra aussi compter sur un Andi Zeqiri à nouveau en pleine possession de ses moyens après avoir enduré une énième pause forcée en raison d’une blessure. Suffisant pour faire exploser la meilleure défense de Challenge League? Réponse samedi.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Football
Depuis leur premier choc, Servette rigole et Lausanne fait la grimace
Eric Lafargue
Deux clubs,
deux dynamiques depuis le 31 août
et la victoire du LS
à Genève. Chronique d’une inversion avant le derby
Les retrouvailles entre Lausanne et Servette s’annoncent chaudes, samedi à la Pontaise. ÉRIC LAFARGUE
Daniel Visentini
C’est un mot qui veut tout dire. Ou rien. La dynamique. On voudrait lui conférer des pouvoirs magiques, comme si dans son sens positif bien sûr elle rendait tout possible. La dynamique ne s’invente pas, elle ne tombe pas de nulle part: elle s’appuie forcément sur un constat. Pour le Lausanne - Servette de ce samedi, ce derby lémanique si attendu, il faut confronter les destins des deux frères ennemis.
C’est peut-être le premier choc entre Servette et Lausanne qui est le départ de tout. Le 31 août, le LS bat les Grenat à la Praille 1-0. Les Vaudois quittent pourtant la pelouse chichement: depuis la 57e minute, ils étaient à onze contre neuf et n’ont conservé leur but d’avance que miraculeusement.
Il n’empêche. Au soir du 31 août, Lausanne est en tête du classement de Challenge League, avec cinq points d’avance sur Servette, quatrième alors. On aurait pu croire, au-delà des circonstances, que cela aurait dû crisper les Genevois et libérer les Lausannois, mais c’est tout le contraire qui s’est produit.
Des statistiques édifiantes
Depuis ce match, dix journées se sont disputées et le résultat est sans appel. En dix matches, Servette a engrangé 24 points, en marquant 26 buts pour 9 encaissés, sans perdre une seule partie. Les Grenat auront commencé cette série d’invincibilité par trois nuls rageants, avant d’aligner sept succès de suite, série en cours.
Pour Lausanne, en revanche, c’est la soupe à la grimace. Dix matches, 12 points inscrits seulement, 16 buts marqués, 12 concédés, le tout pour deux défaites et six nuls. Vilain coup d’arrêt qui raconte très précisément les dynamiques, positive et négative, vécues par les deux clubs. À la veille du deuxième derby, Servette est donc en tête désormais, avec sept points d’avance sur un LS ébranlé, même s’il semble aller un peu mieux. C’est à l’aune de ces résultats que l’on mesure sans doute la fameuse dynamique et son importance.
Matias Vitkieviez, ex-Servette, aujourd’hui à Carouge, sait de quoi il parle. Cette euphorie qui porte un groupe, il l’a vécue avec Joao Alves à la barre, en grenat à l’époque.
«Quand on rentrait sur le terrain, on savait qu’on allait gagner, assure-t-il. J’avais confiance en moi, mais aussi en tous mes coéquipiers. Et quand tu vis une période pareille, ce qui est le cas de Servette actuellement, tu marques du genou avec un poteau rentrant. Parce que tout rentre. Mais si tu es dans une spirale négative, ou que tu n’as pas les résultats attendus, alors tout se crispe. Tu cherches la petite bête, tu es soudain sous pression. Parce qu’il y a le classement qui s’en mêle et que tu recules. Alors tous les détails sont en ta défaveur.» Thomas Castella, le portier du LS, en sait quelque chose, pour ce but gag encaissé à Kriens qui n’aura fait rire aucun Lausannois. Le diable se niche dans les détails.
L’analyse de Gérard Castella
Au contraire, quand tout va bien, cela n’arrive pas. Ex-entraîneur de Servette et de Lausanne, Gérard Castella, responsable de la formation à YB maintenant, évoque ce qu’apporte une dynamique de groupe positive.
«Son origine première vient des résultats, c’est évident, rappelle-t-il. Des succès à répétition, cela donne une immense confiance, un moral fort, une énergie aussi au groupe. Qui va se sentir capable de retourner une situation qui serait compromise pour d’autres.» Tiens: sans une force morale collective puisée dans sa dynamique positive, Servette serait-il passé d’une défaite annoncée 2-1 à la 90e à Kriens à un succès 2-3 à la 95e? Sûrement pas.
«La dynamique, c’est aussi la manière dont un groupe vit ensemble, poursuit Gérard Castella. Et ça, c’est au coach et aux joueurs de mettre cela en place au sein du club. Il y a eu beaucoup de changements ces derniers mois au LS, entre l’entraîneur, le directeur sportif, les dirigeants. Tout est plus compliqué pour que la mayonnaise prenne.»
Pulsion de vie pour Servette, tropisme de la fatalité pour Lausanne. Et si tout s’inversait d’un coup, comme ce fut le cas après le 31 août? Cette fameuse dynamique peut-elle vraiment changer de camp d’un seul coup, par la grâce d’un match?
«Je ne sais pas, avoue Castella. Je sais qu’il est possible de perdre un match, bien sûr. Parce qu’un accident peut toujours arriver. Mais si une seule défaite suffit pour briser l’élan de tout un groupe, alors c’est que cette alchimie était artificielle. Or, je n’ai pas l’impression que ce soit le cas à Servette. Et j’ai plutôt le sentiment que c’est Lausanne qui est sous pression. Parce que si le LS fera tout pour se relancer à l’occasion de ce derby, il sait aussi qu’en cas de défaite, il se retrouverait à dix points au classement.»
Lausanne aura-t-il les ressources morales pour s’affranchir de sa situation actuelle et se remettre sur le droit chemin? Servette saura-t-il profiter de son bel élan pour enfoncer le clou? Par-delà les dynamiques en présence, c’est tout l’enjeu pour les deux favoris du championnat.
Depuis leur premier choc, Servette rigole et Lausanne fait la grimace
Eric Lafargue
Deux clubs,
deux dynamiques depuis le 31 août
et la victoire du LS
à Genève. Chronique d’une inversion avant le derby
Les retrouvailles entre Lausanne et Servette s’annoncent chaudes, samedi à la Pontaise. ÉRIC LAFARGUE
Daniel Visentini
C’est un mot qui veut tout dire. Ou rien. La dynamique. On voudrait lui conférer des pouvoirs magiques, comme si dans son sens positif bien sûr elle rendait tout possible. La dynamique ne s’invente pas, elle ne tombe pas de nulle part: elle s’appuie forcément sur un constat. Pour le Lausanne - Servette de ce samedi, ce derby lémanique si attendu, il faut confronter les destins des deux frères ennemis.
C’est peut-être le premier choc entre Servette et Lausanne qui est le départ de tout. Le 31 août, le LS bat les Grenat à la Praille 1-0. Les Vaudois quittent pourtant la pelouse chichement: depuis la 57e minute, ils étaient à onze contre neuf et n’ont conservé leur but d’avance que miraculeusement.
Il n’empêche. Au soir du 31 août, Lausanne est en tête du classement de Challenge League, avec cinq points d’avance sur Servette, quatrième alors. On aurait pu croire, au-delà des circonstances, que cela aurait dû crisper les Genevois et libérer les Lausannois, mais c’est tout le contraire qui s’est produit.
Des statistiques édifiantes
Depuis ce match, dix journées se sont disputées et le résultat est sans appel. En dix matches, Servette a engrangé 24 points, en marquant 26 buts pour 9 encaissés, sans perdre une seule partie. Les Grenat auront commencé cette série d’invincibilité par trois nuls rageants, avant d’aligner sept succès de suite, série en cours.
Pour Lausanne, en revanche, c’est la soupe à la grimace. Dix matches, 12 points inscrits seulement, 16 buts marqués, 12 concédés, le tout pour deux défaites et six nuls. Vilain coup d’arrêt qui raconte très précisément les dynamiques, positive et négative, vécues par les deux clubs. À la veille du deuxième derby, Servette est donc en tête désormais, avec sept points d’avance sur un LS ébranlé, même s’il semble aller un peu mieux. C’est à l’aune de ces résultats que l’on mesure sans doute la fameuse dynamique et son importance.
Matias Vitkieviez, ex-Servette, aujourd’hui à Carouge, sait de quoi il parle. Cette euphorie qui porte un groupe, il l’a vécue avec Joao Alves à la barre, en grenat à l’époque.
«Quand on rentrait sur le terrain, on savait qu’on allait gagner, assure-t-il. J’avais confiance en moi, mais aussi en tous mes coéquipiers. Et quand tu vis une période pareille, ce qui est le cas de Servette actuellement, tu marques du genou avec un poteau rentrant. Parce que tout rentre. Mais si tu es dans une spirale négative, ou que tu n’as pas les résultats attendus, alors tout se crispe. Tu cherches la petite bête, tu es soudain sous pression. Parce qu’il y a le classement qui s’en mêle et que tu recules. Alors tous les détails sont en ta défaveur.» Thomas Castella, le portier du LS, en sait quelque chose, pour ce but gag encaissé à Kriens qui n’aura fait rire aucun Lausannois. Le diable se niche dans les détails.
L’analyse de Gérard Castella
Au contraire, quand tout va bien, cela n’arrive pas. Ex-entraîneur de Servette et de Lausanne, Gérard Castella, responsable de la formation à YB maintenant, évoque ce qu’apporte une dynamique de groupe positive.
«Son origine première vient des résultats, c’est évident, rappelle-t-il. Des succès à répétition, cela donne une immense confiance, un moral fort, une énergie aussi au groupe. Qui va se sentir capable de retourner une situation qui serait compromise pour d’autres.» Tiens: sans une force morale collective puisée dans sa dynamique positive, Servette serait-il passé d’une défaite annoncée 2-1 à la 90e à Kriens à un succès 2-3 à la 95e? Sûrement pas.
«La dynamique, c’est aussi la manière dont un groupe vit ensemble, poursuit Gérard Castella. Et ça, c’est au coach et aux joueurs de mettre cela en place au sein du club. Il y a eu beaucoup de changements ces derniers mois au LS, entre l’entraîneur, le directeur sportif, les dirigeants. Tout est plus compliqué pour que la mayonnaise prenne.»
Pulsion de vie pour Servette, tropisme de la fatalité pour Lausanne. Et si tout s’inversait d’un coup, comme ce fut le cas après le 31 août? Cette fameuse dynamique peut-elle vraiment changer de camp d’un seul coup, par la grâce d’un match?
«Je ne sais pas, avoue Castella. Je sais qu’il est possible de perdre un match, bien sûr. Parce qu’un accident peut toujours arriver. Mais si une seule défaite suffit pour briser l’élan de tout un groupe, alors c’est que cette alchimie était artificielle. Or, je n’ai pas l’impression que ce soit le cas à Servette. Et j’ai plutôt le sentiment que c’est Lausanne qui est sous pression. Parce que si le LS fera tout pour se relancer à l’occasion de ce derby, il sait aussi qu’en cas de défaite, il se retrouverait à dix points au classement.»
Lausanne aura-t-il les ressources morales pour s’affranchir de sa situation actuelle et se remettre sur le droit chemin? Servette saura-t-il profiter de son bel élan pour enfoncer le clou? Par-delà les dynamiques en présence, c’est tout l’enjeu pour les deux favoris du championnat.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Football
«Le derby suscite plus d’émotions à Lausanne»
PHILIPPE MAEDER
Robert Kok et Erich Burgener racontent les différentes façons de vivre ce rendez-vous selon que l’on défend les couleurs du LS ou de Servette
Robert Kok et Erich Burgener ont joué deux saisons ensemble au Lausanne-Sport (1979-1981) puis deux autres au Servette FC (1984-1986). PHILIPPE MAEDER
André Boschetti
Au cours des histoires plus que centenaires du Lausanne-Sport et du Servette FC, les joueurs à avoir défendu les couleurs des deux clubs se comptent par dizaines. Mais, sans faire injure à quiconque, la plupart du temps, ce sont des seconds couteaux qui ont posé leur sac 60 kilomètres plus à l’est ou à l’ouest.
Les cas d’Erich Burgener et de Robert Kok sont bien différents. Lorsqu’en 1981 pour le premier, et en 1984 pour le second, le puissant Servette s’en est allé débaucher ces deux joueurs emblématiques chez son voisin, il s’est tout bonnement attaché les services du gardien de l’équipe de Suisse puis de l’un des tout meilleurs attaquants de LNA. Comme pas mal d’autres, Erich Burgener (67 ans) et Robert Kok (61 ans) ont donc vécu de très nombreux – et souvent épiques – derbys lémaniques des deux côtés. Mais à chaque fois avec, sur leurs solides épaules, l’attente en ce temps-là extraordinaire du public.
«J’ai découvert l’importance de ce derby en arrivant à Lausanne en 1979, commence le Néerlandais. J’ai d’emblée pu en mesurer l’importance à la forte pression qui l’accompagnait. La semaine précédente, on ne parlait que de ça! Et je dois dire que j’adorais cette atmosphère. Elle me poussait à donner le meilleur de moi-même.»
«Un véritable événement»
Une ferveur que n’a pas oubliée Erich Burgener. «J’entends que samedi il pourrait y avoir, au mieux, 7000 à 8000 spectateurs à la Pontaise, soupire l’ancien gardien. Personnellement, des derbys, j’ai dû en jouer des dizaines, mais aucun devant moins de 12 000 à 13 000 personnes. À l’époque, dans les bistrots, les discussions ne tournaient qu’autour du match. C’était un véritable événement. Aujourd’hui malheureusement, plus personne n’en parle. J’ai l’impression que le derby lémanique est presque devenu un match comme un autre. C’est vraiment dommage que les jeunes ne s’identifient plus au grand club de leur région mais à ceux qui disputent la Ligue des champions.»
Cette légère indifférence tient également aux parcours chaotiques des deux clubs depuis une quinzaine d’années. «Le dernier grand derby? Il remonte au printemps 1999, clament les deux compères. Avec le titre de champion en jeu. Depuis, beaucoup de choses ont changé. D’abord à cause des faillites qu’ont connues les deux clubs. Ils ont dû repartir de zéro et semblent encore loin d’avoir réussi à rattraper le temps perdu. Pour preuve, le derby de samedi est une affiche de Challenge League, un cas de figure invraisemblable il y a trente ans.»
Servette est en avance
Même s’il est difficile d’imaginer, un jour prochain, un nouveau derby devant plus de 20 000 spectateurs, le retour d’une certaine ferveur populaire passe obligatoirement par une double promotion en Super League, selon nos interlocuteurs. «Mais pas seulement, ajoute Burgener. Ces deux publics sont aussi très exigeants. Le supporter vaudois, surtout, est difficile à déplacer car il s’enflamme moins vite que son voisin du bout du lac. Tous deux veulent certes des résultats, mais également du spectacle et une équipe avec une vraie âme. Dans cet ordre d’idées, Servette me semble aujourd’hui compter une longueur d’avance sur Lausanne. Il y a quelques semaines, j’ai été invité au repas de soutien, à Genève, et j’ai découvert avec plaisir un club qui revit grâce à un vrai projet régional et à un entraîneur, Alain Geiger, qui donne l’impression de savoir où il va. En résumé, Servette est un club qui rassemble à nouveau. De plus, le président, Didier Fischer, est un Genevois qui a ses entrées dans le canton. Des atouts importants que le LS ne possède pas encore.»
Une supériorité théorique
Un constat que partage Robert Kok: «Après quatre mois, les joueurs du LS semblent encore se chercher. Sur le papier, cette équipe est peut-être supérieure à Servette mais sans parvenir à le démontrer sur le terrain. Et puis, en plus de quelques anciens joueurs qui pourraient officier comme ambassadeurs, il manque toujours une forte personnalité locale dans la direction de ce club.»
Samedi, Erich Burgener et Robert Kok suivront le derby avec attention. «Le LS sera sous pression, souligne l’ancien attaquant. Une défaite placerait son adversaire en position de force. Avec dix points d’avance, je vois mal les Genevois manquer leur objectif au printemps.»
Lausanne a un complexe
«Cela deviendrait effectivement très compliqué pour le LS s’il s’incline, renchérit Burgener. D’autant plus qu’à Lausanne on nourrit un petit complexe vis-à-vis de Servette. Pour avoir préparé et vécu cet événement des deux côtés, je peux vous assurer que l’attente est autrement plus fébrile du côté de la Pontaise et de ses supporters. Les émotions y sont plus fortes. Parce que pour le LS, battre Servette – un club historiquement plus puissant et titré – a toujours été considéré comme un petit exploit. Alors qu’à Genève une victoire n’était finalement qu’une conséquence logique de cette supériorité. La semaine qui suivait une défaite dans un derby était, pour le supporter lausannois, toujours un peu plus difficile à vivre que pour le Genevois, qui passait vite à autre chose.»
Mais à en croire nos deux témoins, la semaine prochaine ne devrait pas être sinistre pour le fan du LS. «Dos au mur, les joueurs sauront réagir et montrer ce dont ils sont capables, assure Burgener. Je vois donc le LS s’imposer 2-0, et tant pis pour tous mes amis genevois!» «En ce qui me concerne, conclut Kok, le cœur me dit que Lausanne va gagner 2-1, mais la raison est plus prudente avec un 2-2.»
«Le derby suscite plus d’émotions à Lausanne»
PHILIPPE MAEDER
Robert Kok et Erich Burgener racontent les différentes façons de vivre ce rendez-vous selon que l’on défend les couleurs du LS ou de Servette
Robert Kok et Erich Burgener ont joué deux saisons ensemble au Lausanne-Sport (1979-1981) puis deux autres au Servette FC (1984-1986). PHILIPPE MAEDER
André Boschetti
Au cours des histoires plus que centenaires du Lausanne-Sport et du Servette FC, les joueurs à avoir défendu les couleurs des deux clubs se comptent par dizaines. Mais, sans faire injure à quiconque, la plupart du temps, ce sont des seconds couteaux qui ont posé leur sac 60 kilomètres plus à l’est ou à l’ouest.
Les cas d’Erich Burgener et de Robert Kok sont bien différents. Lorsqu’en 1981 pour le premier, et en 1984 pour le second, le puissant Servette s’en est allé débaucher ces deux joueurs emblématiques chez son voisin, il s’est tout bonnement attaché les services du gardien de l’équipe de Suisse puis de l’un des tout meilleurs attaquants de LNA. Comme pas mal d’autres, Erich Burgener (67 ans) et Robert Kok (61 ans) ont donc vécu de très nombreux – et souvent épiques – derbys lémaniques des deux côtés. Mais à chaque fois avec, sur leurs solides épaules, l’attente en ce temps-là extraordinaire du public.
«J’ai découvert l’importance de ce derby en arrivant à Lausanne en 1979, commence le Néerlandais. J’ai d’emblée pu en mesurer l’importance à la forte pression qui l’accompagnait. La semaine précédente, on ne parlait que de ça! Et je dois dire que j’adorais cette atmosphère. Elle me poussait à donner le meilleur de moi-même.»
«Un véritable événement»
Une ferveur que n’a pas oubliée Erich Burgener. «J’entends que samedi il pourrait y avoir, au mieux, 7000 à 8000 spectateurs à la Pontaise, soupire l’ancien gardien. Personnellement, des derbys, j’ai dû en jouer des dizaines, mais aucun devant moins de 12 000 à 13 000 personnes. À l’époque, dans les bistrots, les discussions ne tournaient qu’autour du match. C’était un véritable événement. Aujourd’hui malheureusement, plus personne n’en parle. J’ai l’impression que le derby lémanique est presque devenu un match comme un autre. C’est vraiment dommage que les jeunes ne s’identifient plus au grand club de leur région mais à ceux qui disputent la Ligue des champions.»
Cette légère indifférence tient également aux parcours chaotiques des deux clubs depuis une quinzaine d’années. «Le dernier grand derby? Il remonte au printemps 1999, clament les deux compères. Avec le titre de champion en jeu. Depuis, beaucoup de choses ont changé. D’abord à cause des faillites qu’ont connues les deux clubs. Ils ont dû repartir de zéro et semblent encore loin d’avoir réussi à rattraper le temps perdu. Pour preuve, le derby de samedi est une affiche de Challenge League, un cas de figure invraisemblable il y a trente ans.»
Servette est en avance
Même s’il est difficile d’imaginer, un jour prochain, un nouveau derby devant plus de 20 000 spectateurs, le retour d’une certaine ferveur populaire passe obligatoirement par une double promotion en Super League, selon nos interlocuteurs. «Mais pas seulement, ajoute Burgener. Ces deux publics sont aussi très exigeants. Le supporter vaudois, surtout, est difficile à déplacer car il s’enflamme moins vite que son voisin du bout du lac. Tous deux veulent certes des résultats, mais également du spectacle et une équipe avec une vraie âme. Dans cet ordre d’idées, Servette me semble aujourd’hui compter une longueur d’avance sur Lausanne. Il y a quelques semaines, j’ai été invité au repas de soutien, à Genève, et j’ai découvert avec plaisir un club qui revit grâce à un vrai projet régional et à un entraîneur, Alain Geiger, qui donne l’impression de savoir où il va. En résumé, Servette est un club qui rassemble à nouveau. De plus, le président, Didier Fischer, est un Genevois qui a ses entrées dans le canton. Des atouts importants que le LS ne possède pas encore.»
Une supériorité théorique
Un constat que partage Robert Kok: «Après quatre mois, les joueurs du LS semblent encore se chercher. Sur le papier, cette équipe est peut-être supérieure à Servette mais sans parvenir à le démontrer sur le terrain. Et puis, en plus de quelques anciens joueurs qui pourraient officier comme ambassadeurs, il manque toujours une forte personnalité locale dans la direction de ce club.»
Samedi, Erich Burgener et Robert Kok suivront le derby avec attention. «Le LS sera sous pression, souligne l’ancien attaquant. Une défaite placerait son adversaire en position de force. Avec dix points d’avance, je vois mal les Genevois manquer leur objectif au printemps.»
Lausanne a un complexe
«Cela deviendrait effectivement très compliqué pour le LS s’il s’incline, renchérit Burgener. D’autant plus qu’à Lausanne on nourrit un petit complexe vis-à-vis de Servette. Pour avoir préparé et vécu cet événement des deux côtés, je peux vous assurer que l’attente est autrement plus fébrile du côté de la Pontaise et de ses supporters. Les émotions y sont plus fortes. Parce que pour le LS, battre Servette – un club historiquement plus puissant et titré – a toujours été considéré comme un petit exploit. Alors qu’à Genève une victoire n’était finalement qu’une conséquence logique de cette supériorité. La semaine qui suivait une défaite dans un derby était, pour le supporter lausannois, toujours un peu plus difficile à vivre que pour le Genevois, qui passait vite à autre chose.»
Mais à en croire nos deux témoins, la semaine prochaine ne devrait pas être sinistre pour le fan du LS. «Dos au mur, les joueurs sauront réagir et montrer ce dont ils sont capables, assure Burgener. Je vois donc le LS s’imposer 2-0, et tant pis pour tous mes amis genevois!» «En ce qui me concerne, conclut Kok, le cœur me dit que Lausanne va gagner 2-1, mais la raison est plus prudente avec un 2-2.»
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Football
Lausanne-Sport cherche à séduire un nouveau public
Pour Vincent Steinmann, directeur marketing et commercial
du club, le derby sera aussi un grand banc d’essai
André Boschetti
Le Lausanne-Sport jouera gros, samedi, face à Servette. Et pas seulement sur le plan sportif. Pour Vincent Steinmann (40 ans), l’homme qui est à la tête du marketing et de la communication du club depuis avril, le derby et son affluence «hors norme» cette saison, sera sinon un moment de vérité, du moins un test très instructif.
Des prix attractifs
Avec moins de 2000 spectateurs en moyenne lors des huit matches disputés jusque-là, jouer dans le vétuste stade de la Pontaise est presque devenu un handicap pour l’équipe. D’autant plus que les sifflets y ont été plus nombreux que les applaudissements durant ce triste automne. «Les résultats du LS déterminent encore trop notre travail, commence Vincent Steinmann. Et comme ils n’ont pas tout à fait été à la hauteur des expectatives, les affluences s’en sont ressenties. Avec, pour l’instant, un total inférieur à 16 000 personnes, nous sommes loin des chiffres des deux dernières saisons (ndlr: 69 000 puis 74 000 en 18 matches). Notre but est de nous en rapprocher et ce derby, pour lequel nous espérons dépasser les 7000 personnes, devrait être un vrai signal positif.»
Pour profiter de cette occasion de séduire un public qui a un peu perdu l’habitude de se déplacer, Vincent Steinmann ne ménage pas ses efforts. «Le temps où le spectateur se contentait de venir voir son match pour en repartir dès le dernier coup de sifflet fait partie du passé. Nous devons améliorer l’accueil de nos supporters et la convivialité, même si c’est compliqué dans ce stade. Raison pour laquelle, notre objectif est de tester différentes choses afin d’être prêts lorsque nous déménagerons à la Tuilière.»
Pour beaucoup de visiteurs occasionnels, les longues files d’attente devant les caisses les jours de grosses affluences sont un problème rédhibitoire. «Ce souci est désormais réglé, se réjouit celui qui a aussi été président de la Confrérie du LS. Grâce à notre opérateur ticketing, les billets peuvent s’acheter via le téléphone ou internet. En cinq clics, l’affaire est conclue. Même ceux qui se décident au dernier moment de rejoindre la Pontaise ne manqueront plus le début de la partie.» Quant aux prix, souvent prohibitifs pour une famille, ils ont été adaptés pour être plus abordables. Deux adultes qui désirent assister au match avec leurs deux enfants, par exemple, ne débourseront désormais pas plus de 50 fr.
Animations dès 15 h 30
Attirer les plus jeunes à la Pontaise est l’autre grand défi auquel s’attaque Vincent Steinmann. «Il ne faut pas se leurrer, la moyenne d’âge élevée de notre public est toujours un problème. Depuis quelques mois, nous cherchons à nous rapprocher de tous les «footeux» du canton. À l’occasion de chaque match, nous organisons une table des présidents à laquelle sont conviés sept ou huit clubs. Une excellente occasion pour nos dirigeants de mieux les connaître, de les écouter et d’améliorer nos relations. Avec, bien sûr, l’ambition de fidéliser les centaines de membres de ces clubs que nous invitons à la Pontaise. Pour le derby, nous accueillerons ainsi au stade quelque 800 jeunes footballeurs de clubs sis entre Morges et Nyon. Reconquérir notre public prendra du temps, mais on y arrivera, j’en suis certain.»
Pour que chaque spectateur y trouve son compte, le LS installera aussi une grande tente et un écran géant dans l’espace qui se situe devant l’entrée principale. «Il y aura bien entendu différents stands pour boire et manger, explique Vincent Steinmann, mais aussi des animations grand format pour les plus petits. Avec la présence de notre nouvelle mascotte, «Loupo», d’animateurs professionnels et d’un DJ qui mettra de l’ambiance dès 15 h 30. Une heure à laquelle les férus de foot pourront aussi regarder un match de Premier League en direct (Arsenal - Huddersfield) avant de rejoindre leurs places pour le derby. Et après le match, le choc au sommet entre Chelsea et Manchester City leur sera proposé.»
Pour finir, l’entrée des joueurs sur le terrain sera, elle aussi, très spéciale. Pour ce qui concerne l’accueil des supporters genevois, tout a été prévu. «Le dispositif de sécurité maximal sera mis en place, conclut Vincent Steinmann, et tout devrait donc bien se passer. Les quelque 350 fans du SFC attendus seront parqués dans le secteur réservé aux visiteurs. Avec la possibilité d’en ouvrir rapidement un ou plusieurs autres s’ils devaient être plus nombreux encore.» Tout est donc prêt pour que la fête soit belle, samedi. Il ne reste donc plus au LS qu’à bien faire son boulot sur le terrain pour qu’elle devienne parfaite.
Lausanne-Sport cherche à séduire un nouveau public
Pour Vincent Steinmann, directeur marketing et commercial
du club, le derby sera aussi un grand banc d’essai
André Boschetti
Le Lausanne-Sport jouera gros, samedi, face à Servette. Et pas seulement sur le plan sportif. Pour Vincent Steinmann (40 ans), l’homme qui est à la tête du marketing et de la communication du club depuis avril, le derby et son affluence «hors norme» cette saison, sera sinon un moment de vérité, du moins un test très instructif.
Des prix attractifs
Avec moins de 2000 spectateurs en moyenne lors des huit matches disputés jusque-là, jouer dans le vétuste stade de la Pontaise est presque devenu un handicap pour l’équipe. D’autant plus que les sifflets y ont été plus nombreux que les applaudissements durant ce triste automne. «Les résultats du LS déterminent encore trop notre travail, commence Vincent Steinmann. Et comme ils n’ont pas tout à fait été à la hauteur des expectatives, les affluences s’en sont ressenties. Avec, pour l’instant, un total inférieur à 16 000 personnes, nous sommes loin des chiffres des deux dernières saisons (ndlr: 69 000 puis 74 000 en 18 matches). Notre but est de nous en rapprocher et ce derby, pour lequel nous espérons dépasser les 7000 personnes, devrait être un vrai signal positif.»
Pour profiter de cette occasion de séduire un public qui a un peu perdu l’habitude de se déplacer, Vincent Steinmann ne ménage pas ses efforts. «Le temps où le spectateur se contentait de venir voir son match pour en repartir dès le dernier coup de sifflet fait partie du passé. Nous devons améliorer l’accueil de nos supporters et la convivialité, même si c’est compliqué dans ce stade. Raison pour laquelle, notre objectif est de tester différentes choses afin d’être prêts lorsque nous déménagerons à la Tuilière.»
Pour beaucoup de visiteurs occasionnels, les longues files d’attente devant les caisses les jours de grosses affluences sont un problème rédhibitoire. «Ce souci est désormais réglé, se réjouit celui qui a aussi été président de la Confrérie du LS. Grâce à notre opérateur ticketing, les billets peuvent s’acheter via le téléphone ou internet. En cinq clics, l’affaire est conclue. Même ceux qui se décident au dernier moment de rejoindre la Pontaise ne manqueront plus le début de la partie.» Quant aux prix, souvent prohibitifs pour une famille, ils ont été adaptés pour être plus abordables. Deux adultes qui désirent assister au match avec leurs deux enfants, par exemple, ne débourseront désormais pas plus de 50 fr.
Animations dès 15 h 30
Attirer les plus jeunes à la Pontaise est l’autre grand défi auquel s’attaque Vincent Steinmann. «Il ne faut pas se leurrer, la moyenne d’âge élevée de notre public est toujours un problème. Depuis quelques mois, nous cherchons à nous rapprocher de tous les «footeux» du canton. À l’occasion de chaque match, nous organisons une table des présidents à laquelle sont conviés sept ou huit clubs. Une excellente occasion pour nos dirigeants de mieux les connaître, de les écouter et d’améliorer nos relations. Avec, bien sûr, l’ambition de fidéliser les centaines de membres de ces clubs que nous invitons à la Pontaise. Pour le derby, nous accueillerons ainsi au stade quelque 800 jeunes footballeurs de clubs sis entre Morges et Nyon. Reconquérir notre public prendra du temps, mais on y arrivera, j’en suis certain.»
Pour que chaque spectateur y trouve son compte, le LS installera aussi une grande tente et un écran géant dans l’espace qui se situe devant l’entrée principale. «Il y aura bien entendu différents stands pour boire et manger, explique Vincent Steinmann, mais aussi des animations grand format pour les plus petits. Avec la présence de notre nouvelle mascotte, «Loupo», d’animateurs professionnels et d’un DJ qui mettra de l’ambiance dès 15 h 30. Une heure à laquelle les férus de foot pourront aussi regarder un match de Premier League en direct (Arsenal - Huddersfield) avant de rejoindre leurs places pour le derby. Et après le match, le choc au sommet entre Chelsea et Manchester City leur sera proposé.»
Pour finir, l’entrée des joueurs sur le terrain sera, elle aussi, très spéciale. Pour ce qui concerne l’accueil des supporters genevois, tout a été prévu. «Le dispositif de sécurité maximal sera mis en place, conclut Vincent Steinmann, et tout devrait donc bien se passer. Les quelque 350 fans du SFC attendus seront parqués dans le secteur réservé aux visiteurs. Avec la possibilité d’en ouvrir rapidement un ou plusieurs autres s’ils devaient être plus nombreux encore.» Tout est donc prêt pour que la fête soit belle, samedi. Il ne reste donc plus au LS qu’à bien faire son boulot sur le terrain pour qu’elle devienne parfaite.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Football
Un derby qui vaut bien plus que trois points
SALVATORE DI NOLFI
Grâce à deux équipes au pic de leur forme, l’acte II du duel entre le LS
et Servette promet
à la fois du spectacle
et des émotions
Le premier duel entre
le Servettien Miroslav Stevanovic et le Lausannois Per-Egil Flo (à dr.) avait tourné à l’avantage
du second. KEYSTONE
André Boschetti
Pour tous ceux qui accordent une grande importance aux chiffres, l’issue de ce 182e derby lémanique de l’histoire en championnat ne devrait être qu’une formalité pour Servette. Depuis le 31 août et leur dernière défaite de la saison, contre le Lausanne-Sport justement, les Genevois n’ont-ils pas engrangé douze points de plus que leur adversaire? En dix matches seulement.
Une différence de rendement abyssale qui n’existe heureusement plus depuis trois semaines. Placés face à leurs responsabilités, Giorgio Contini et ses joueurs ont récemment donné sur le terrain les réponses longtemps attendues en vain. Entre un ex-grand favori lausannois à la promotion qui justifie enfin ses hautes ambitions et un leader servettien qui surfe sur une impressionnante série de sept victoires consécutives, le spectacle devrait être, cette fois, à la hauteur des attentes. Pour le plus grand plaisir du public.
Commentaire
Pas de doute, le LS va gagner et relancer le championnat
André Boschetti
Journaliste
Dimanche 26 mai 2019. Prostré dans son vestiaire du Stade de Genève quelques minutes après une inutile victoire contre Kriens, Alain Geiger repasse pour la énième fois dans sa tête le film de cette saison. Et une fois encore il repense à ce sinistre 8 décembre 2018. Ce soir-là, à la Pontaise, Servette avait tout en main pour «tuer» le suspense. Mais, après sept victoires consécutives, son équipe avait trébuché. Un revers a priori anodin, puisque les Genevois comptaient alors encore quatre longueurs d’avance sur le LS. Mais cette victoire lausannoise dans le derby lémanique – de surcroît acquise avec la manière – marquait le renouveau de l’équipe de Giorgio Contini.
Le LS n’en est pas encore là aujourd’hui. Mais il s’apprête à défier le leader de Challenge League à un moment idéal. Parce qu’il ne va pas manquer une si belle occasion de montrer que cette métamorphose, amorcée contre Winterthour et Aarau, est définitive.
Un profond changement d’état d’esprit qui trouve peut-être sa genèse le 14 novembre dernier. Plus qu’agacé par ce qu’il voit depuis deux mois, David Thompson, le président du Lausanne-Sport, décide de s’adresser directement aux joueurs. Un face-à-face, sans le moindre éclat de voix, d’une quinzaine de minutes qui a pour but de placer l’équipe face à ses responsabilités. Trois jours après le 100e anniversaire de l’armistice, l’Anglais insiste sur les vertus incontournables que sont la solidarité et l’esprit de corps pour qui veut vraiment gagner. En filigrane, David Thompson fait comprendre aux joueurs qu’Ineos, le très généreux propriétaire du club, les a tous traités comme des rois et mais qu’eux se sont trop souvent comportés comme des bouffons.
La deuxième raison principale pour laquelle le LS va battre Servette samedi, et totalement relancer le championnat, a pour nom Giorgio Contini. La surprenante promotion conquise à la tête de Vaduz en 2014 lui avait fait croire que la recette utilisée au Liechtenstein était partout garante de succès. Son licenciement du FC Saint-Gall, après huit mois seulement, pour absence de spectacle a été un premier avertissement dont le Zurichois n’a pas voulu tenir compte. À la Pontaise non plus, du moins jusqu’à la mi-novembre et sa prise de conscience – soufflée à son oreille ou pas importe finalement assez peu – que la progression collective d’une équipe supérieure individuellement à ses adversaires passe impérativement par le jeu et une attitude conquérante.
Commentaire
C’est sûr, Servette va s’imposeret assommer le championnat
Daniel Visentini
Journaliste
C’est fou, ça: une victoire contre un Winterthour privé de défense centrale, un nul à Aarau et voilà Lausanne qui bombe le torse à la veille d’un derby. Il faut dire que les Vaudois n’ont pas le choix: relégués à sept longueurs d’un Servette euphorique qui enfile les succès comme des perles, les hommes de Contini n’ont tout simplement pas le droit de perdre, ils sont même condamnés, déjà, à gagner. C’est la seule certitude comptable de ce choc, sauf que cet espoir lausannois a tout du vœu pieux.
La réalité est plus simple, elle ne s’embarrasse pas de suspense à entretenir, de calculs arrangeants, elle impose au contraire une lecture froide des dynamiques en jeu.
Pour le coup, Servette, toutes voiles dehors, a le vent en poupe, tandis que le LS, la coque froissée, tire des bords carrés. Cela ne garantit pas aux Grenat une victoire, mais pour tout dire, cela leur donne un sacré avantage, qu’ils confirmeront ce samedi.
Cela fera sans doute sourire les Vaudois et d’autres, mais les Genevois arriveront à la Pontaise en toute humilité. Et en pleine confiance. Le classement n’y est pour rien.
Là où Lausanne se cherche encore un projet de jeu, les Grenat en ont un, deux ou trois solides à opposer, tous performants. Là où Contini se tâte encore pour définir une réelle équipe type, Geiger a déjà la sienne et elle cartonne à chaque sortie depuis plusieurs semaines, avec la meilleure attaque et la meilleure défense en prime.
Surtout: Servette se comporte comme un groupe solidaire, homogène, équilibré. Qui vit sans se poser de questions improbables sur un futur virtuel. C’est tout le contraire à Lausanne. Le patron d’Ineos et des Vaudois s’est fendu d’une colère froide pour rappeler ses ouailles à leurs responsabilités? C’est le signe d’un club sous pression, au moment même où les Servettiens ont préparé ce match dans la sérénité.
D’un côté la passion triste d’une équipe qui plie régulièrement sous le poids de ses écrasantes ambitions et qui tremble donc à l’idée de perdre le derby; de l’autre la jubilation légère d’une troupe sûre d’elle, de son potentiel, de son jeu. La différence est immense.
Giorgio Contini a souligné qu’avec «Stevanovic, Servette peut compter sur un joueur qui devrait évoluer en Super League». L’entraîneur vaudois oublie Rouiller, Wüthrich, Alphonse, Sauthier, Cognat et on en passe. Mais il a raison sur le fond: c’est bien pour ça que Stevanovic & Cie joueront en Super League la saison prochaine. Au Servette FC. Et s’il faut battre Lausanne ce samedi pour que cela soit clair, alors les Grenat battront Lausanne.
Les nouvelles du vestiaire lausannois
Les absents Pas de mauvaise surprise pour Giorgio Contini durant cette semaine de travail qui a précédé le derby. Seuls Jérémy Manière, Yeltsin Tejeda et Noah Loosli, blessés de longue date, manqueront à l’appel. D’où un contingent pléthorique qui obligera le coach lausannois à reléguer quelques titulaires en puissance dans les tribunes.
Giorgio Contini «J’ignore encore si je reconduirai intégralement l’équipe qui m’a donné entière satisfaction lors de nos deux dernières sorties. Sur le plan tactique, je ferai quelques petits changements. Servette n’a pas l’habitude qu’on vienne les presser haut, les agresser. Mais attention à un adversaire en pleine confiance qui est techniquement au-dessus de la moyenne. Avec Miroslav Stevanovic, les Genevois peuvent compter sur un joueur qui devrait évoluer en Super League.» A.B.
Les nouvelles du vestiaire genevois
Les absents Servette est toujours privé de Lang, Busset et Souare. Pour le reste, Alain Geiger a tout
le monde à disposition. Comme l’entraîneur a neuf joueurs non HTP (non formés en Suisse), il devra en écarter deux au dernier moment, seuls sept étant autorisés à figurer sur la feuille de match.
Alain Geiger «Je m’attends à un match difficile, parce que Lausanne est une bonne équipe. Mes joueurs sont prêts pour ce choc. Nous allons à la Pontaise pour imposer notre jeu et prendre les trois points. Nous savons quoi faire, la confiance est là. Le mot d’ordre: ne rien lâcher de la 1re à la 97e minute.»
Le dernier supporter Il vient de naître, il s’appelle Samuel et il fait le bonheur de Steve Rouiller et de sa femme depuis la nuit de jeudi à vendredi. «Il va nous apporter son soutien pour le derby», assure le défenseur central servettien. D.V.
Un derby qui vaut bien plus que trois points
SALVATORE DI NOLFI
Grâce à deux équipes au pic de leur forme, l’acte II du duel entre le LS
et Servette promet
à la fois du spectacle
et des émotions
Le premier duel entre
le Servettien Miroslav Stevanovic et le Lausannois Per-Egil Flo (à dr.) avait tourné à l’avantage
du second. KEYSTONE
André Boschetti
Pour tous ceux qui accordent une grande importance aux chiffres, l’issue de ce 182e derby lémanique de l’histoire en championnat ne devrait être qu’une formalité pour Servette. Depuis le 31 août et leur dernière défaite de la saison, contre le Lausanne-Sport justement, les Genevois n’ont-ils pas engrangé douze points de plus que leur adversaire? En dix matches seulement.
Une différence de rendement abyssale qui n’existe heureusement plus depuis trois semaines. Placés face à leurs responsabilités, Giorgio Contini et ses joueurs ont récemment donné sur le terrain les réponses longtemps attendues en vain. Entre un ex-grand favori lausannois à la promotion qui justifie enfin ses hautes ambitions et un leader servettien qui surfe sur une impressionnante série de sept victoires consécutives, le spectacle devrait être, cette fois, à la hauteur des attentes. Pour le plus grand plaisir du public.
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Pas de doute, le LS va gagner et relancer le championnat
André Boschetti
Journaliste
Dimanche 26 mai 2019. Prostré dans son vestiaire du Stade de Genève quelques minutes après une inutile victoire contre Kriens, Alain Geiger repasse pour la énième fois dans sa tête le film de cette saison. Et une fois encore il repense à ce sinistre 8 décembre 2018. Ce soir-là, à la Pontaise, Servette avait tout en main pour «tuer» le suspense. Mais, après sept victoires consécutives, son équipe avait trébuché. Un revers a priori anodin, puisque les Genevois comptaient alors encore quatre longueurs d’avance sur le LS. Mais cette victoire lausannoise dans le derby lémanique – de surcroît acquise avec la manière – marquait le renouveau de l’équipe de Giorgio Contini.
Le LS n’en est pas encore là aujourd’hui. Mais il s’apprête à défier le leader de Challenge League à un moment idéal. Parce qu’il ne va pas manquer une si belle occasion de montrer que cette métamorphose, amorcée contre Winterthour et Aarau, est définitive.
Un profond changement d’état d’esprit qui trouve peut-être sa genèse le 14 novembre dernier. Plus qu’agacé par ce qu’il voit depuis deux mois, David Thompson, le président du Lausanne-Sport, décide de s’adresser directement aux joueurs. Un face-à-face, sans le moindre éclat de voix, d’une quinzaine de minutes qui a pour but de placer l’équipe face à ses responsabilités. Trois jours après le 100e anniversaire de l’armistice, l’Anglais insiste sur les vertus incontournables que sont la solidarité et l’esprit de corps pour qui veut vraiment gagner. En filigrane, David Thompson fait comprendre aux joueurs qu’Ineos, le très généreux propriétaire du club, les a tous traités comme des rois et mais qu’eux se sont trop souvent comportés comme des bouffons.
La deuxième raison principale pour laquelle le LS va battre Servette samedi, et totalement relancer le championnat, a pour nom Giorgio Contini. La surprenante promotion conquise à la tête de Vaduz en 2014 lui avait fait croire que la recette utilisée au Liechtenstein était partout garante de succès. Son licenciement du FC Saint-Gall, après huit mois seulement, pour absence de spectacle a été un premier avertissement dont le Zurichois n’a pas voulu tenir compte. À la Pontaise non plus, du moins jusqu’à la mi-novembre et sa prise de conscience – soufflée à son oreille ou pas importe finalement assez peu – que la progression collective d’une équipe supérieure individuellement à ses adversaires passe impérativement par le jeu et une attitude conquérante.
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C’est sûr, Servette va s’imposeret assommer le championnat
Daniel Visentini
Journaliste
C’est fou, ça: une victoire contre un Winterthour privé de défense centrale, un nul à Aarau et voilà Lausanne qui bombe le torse à la veille d’un derby. Il faut dire que les Vaudois n’ont pas le choix: relégués à sept longueurs d’un Servette euphorique qui enfile les succès comme des perles, les hommes de Contini n’ont tout simplement pas le droit de perdre, ils sont même condamnés, déjà, à gagner. C’est la seule certitude comptable de ce choc, sauf que cet espoir lausannois a tout du vœu pieux.
La réalité est plus simple, elle ne s’embarrasse pas de suspense à entretenir, de calculs arrangeants, elle impose au contraire une lecture froide des dynamiques en jeu.
Pour le coup, Servette, toutes voiles dehors, a le vent en poupe, tandis que le LS, la coque froissée, tire des bords carrés. Cela ne garantit pas aux Grenat une victoire, mais pour tout dire, cela leur donne un sacré avantage, qu’ils confirmeront ce samedi.
Cela fera sans doute sourire les Vaudois et d’autres, mais les Genevois arriveront à la Pontaise en toute humilité. Et en pleine confiance. Le classement n’y est pour rien.
Là où Lausanne se cherche encore un projet de jeu, les Grenat en ont un, deux ou trois solides à opposer, tous performants. Là où Contini se tâte encore pour définir une réelle équipe type, Geiger a déjà la sienne et elle cartonne à chaque sortie depuis plusieurs semaines, avec la meilleure attaque et la meilleure défense en prime.
Surtout: Servette se comporte comme un groupe solidaire, homogène, équilibré. Qui vit sans se poser de questions improbables sur un futur virtuel. C’est tout le contraire à Lausanne. Le patron d’Ineos et des Vaudois s’est fendu d’une colère froide pour rappeler ses ouailles à leurs responsabilités? C’est le signe d’un club sous pression, au moment même où les Servettiens ont préparé ce match dans la sérénité.
D’un côté la passion triste d’une équipe qui plie régulièrement sous le poids de ses écrasantes ambitions et qui tremble donc à l’idée de perdre le derby; de l’autre la jubilation légère d’une troupe sûre d’elle, de son potentiel, de son jeu. La différence est immense.
Giorgio Contini a souligné qu’avec «Stevanovic, Servette peut compter sur un joueur qui devrait évoluer en Super League». L’entraîneur vaudois oublie Rouiller, Wüthrich, Alphonse, Sauthier, Cognat et on en passe. Mais il a raison sur le fond: c’est bien pour ça que Stevanovic & Cie joueront en Super League la saison prochaine. Au Servette FC. Et s’il faut battre Lausanne ce samedi pour que cela soit clair, alors les Grenat battront Lausanne.
Les nouvelles du vestiaire lausannois
Les absents Pas de mauvaise surprise pour Giorgio Contini durant cette semaine de travail qui a précédé le derby. Seuls Jérémy Manière, Yeltsin Tejeda et Noah Loosli, blessés de longue date, manqueront à l’appel. D’où un contingent pléthorique qui obligera le coach lausannois à reléguer quelques titulaires en puissance dans les tribunes.
Giorgio Contini «J’ignore encore si je reconduirai intégralement l’équipe qui m’a donné entière satisfaction lors de nos deux dernières sorties. Sur le plan tactique, je ferai quelques petits changements. Servette n’a pas l’habitude qu’on vienne les presser haut, les agresser. Mais attention à un adversaire en pleine confiance qui est techniquement au-dessus de la moyenne. Avec Miroslav Stevanovic, les Genevois peuvent compter sur un joueur qui devrait évoluer en Super League.» A.B.
Les nouvelles du vestiaire genevois
Les absents Servette est toujours privé de Lang, Busset et Souare. Pour le reste, Alain Geiger a tout
le monde à disposition. Comme l’entraîneur a neuf joueurs non HTP (non formés en Suisse), il devra en écarter deux au dernier moment, seuls sept étant autorisés à figurer sur la feuille de match.
Alain Geiger «Je m’attends à un match difficile, parce que Lausanne est une bonne équipe. Mes joueurs sont prêts pour ce choc. Nous allons à la Pontaise pour imposer notre jeu et prendre les trois points. Nous savons quoi faire, la confiance est là. Le mot d’ordre: ne rien lâcher de la 1re à la 97e minute.»
Le dernier supporter Il vient de naître, il s’appelle Samuel et il fait le bonheur de Steve Rouiller et de sa femme depuis la nuit de jeudi à vendredi. «Il va nous apporter son soutien pour le derby», assure le défenseur central servettien. D.V.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Servette tient Lausanne à distance
Keystone
Keystone
1
2
Coupable sur l’ouverture du score adverse, Alexandre Pasche (en blanc) et le LS n’ont pas fait tomber le leader genevois à la Pontaise.
Daniel Visentini
daniel.visentini
@lematindimanche.ch
On pourra retourner ce derby dans tous les sens, en analyser toutes les coutures, toutes les conclusions seront bonnes. La seule réalité qui s’impose est limpide: Lausanne et Servette sont les deux meilleures équipes de Challenge League et ce nul 1-1 qui ne lèse personne a offert un spectacle haut en intensité.
À explorer les regards des uns et des autres, au sortir de la Pontaise, aucune réelle frustration. Les Lausannois, au courage, à l’énergie, auront eu le mérite de bousculer un solide leader pour revenir au score, eux qui courraient après depuis la 35e minute et ce centre chirurgical de Stevanovic pour la tête de Kone.
Les Grenat, eux, auront en souvenir les 25 minutes de domination sans appel avant la pause et cette pléiade d’occasions manquées, par Wüthrich, Cognat, Alphonse (tête sur la latte), ou encore Kone. Mais ils se rappelleront aussi ces longs instants compliqués qui précédaient l’égalisation de Zeqiri.
Une pression intense appliquée par un Lausanne généreux mais sans génie et donc pas souvent dangereux. Des occasions nettes manquées par Servette plus inspiré mais moins joueur que d’habitude, qui n’a pas su tuer le match alors qu’il menait au score: aucun bouleversement au classement, par conséquent. C’est là que les destinées se séparent, entre les frères ennemis.
Dans le car tout grenat qui ramenait Servette à Genève, il n’y avait pas d’euphorie, juste le regret diffus de n’avoir pas réussi à reléguer Lausanne à dix points. Mais en tenant le LS à distance, soit à sept longueurs, les Servettiens savouraient une sorte de victoire morale. C’est bien la seconde vérité de ce derby: pour n’avoir pas pu battre les Genevois, Lausanne les regarde toujours de loin.
Pour le reste, s’il se cherchait des certitudes, Giorgio Contini pourra toujours s’accrocher à ce regain de forme qui permet à «son» LS de tenir la dragée haute au leader, de le contraindre au nul après sept succès d’affilée. À la faveur d’une balle arrêtée, il aurait même pu faire illusion en raflant la mise. Mais si l’on gratte un peu, le vernis craque. Dominguez, peu en vue, a souffert. Kukurzovic a traversé le match sans faire la différence, Margiotta a manqué une belle occasion avant de perdre le fil, Puertas, aspiré par Wüthrich quand ce dernier s’est replacé plus bas, a abandonné Pasche au plus fort de la domination servettienne avec la conséquence que l’on sait (c’est Pasche qui perd le ballon sur l’action du 0-1 servettien). Il aura fallu une absence collective adverse pour que Zeqiri puisse filer seul plein axe pour égaliser. Cela n’enlève rien au mérite vaudois, mais cela met en perspective la performance globale.
Un leader solide
Servette, malgré une maîtrise du ballon plus compliquée, a sans doute plus d’assurances que ce LS-là. Il a d’ailleurs osé s’aligner avec un seul No 6, contre le duo Pasche-Puertas. Il sait se ménager des occasions nettes, bien plus que Lausanne. Et il demeure leader et finira très vraisemblablement la première partie de la saison en champion d’automne.
Ne pas avoir réussi à concrétiser plus souvent sa supériorité, quand il était en possession du ballon (avant la pause) ou quand Lausanne laissait des espaces béants après le thé, ne remet rien en question du côté genevois. Une ligne est tracée et si elle ne rime pas encore avec promotion, elle est suffisamment claire pour en montrer le chemin. À Lausanne de s’en
inspirer.
Keystone
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Coupable sur l’ouverture du score adverse, Alexandre Pasche (en blanc) et le LS n’ont pas fait tomber le leader genevois à la Pontaise.
Daniel Visentini
daniel.visentini
@lematindimanche.ch
On pourra retourner ce derby dans tous les sens, en analyser toutes les coutures, toutes les conclusions seront bonnes. La seule réalité qui s’impose est limpide: Lausanne et Servette sont les deux meilleures équipes de Challenge League et ce nul 1-1 qui ne lèse personne a offert un spectacle haut en intensité.
À explorer les regards des uns et des autres, au sortir de la Pontaise, aucune réelle frustration. Les Lausannois, au courage, à l’énergie, auront eu le mérite de bousculer un solide leader pour revenir au score, eux qui courraient après depuis la 35e minute et ce centre chirurgical de Stevanovic pour la tête de Kone.
Les Grenat, eux, auront en souvenir les 25 minutes de domination sans appel avant la pause et cette pléiade d’occasions manquées, par Wüthrich, Cognat, Alphonse (tête sur la latte), ou encore Kone. Mais ils se rappelleront aussi ces longs instants compliqués qui précédaient l’égalisation de Zeqiri.
Une pression intense appliquée par un Lausanne généreux mais sans génie et donc pas souvent dangereux. Des occasions nettes manquées par Servette plus inspiré mais moins joueur que d’habitude, qui n’a pas su tuer le match alors qu’il menait au score: aucun bouleversement au classement, par conséquent. C’est là que les destinées se séparent, entre les frères ennemis.
Dans le car tout grenat qui ramenait Servette à Genève, il n’y avait pas d’euphorie, juste le regret diffus de n’avoir pas réussi à reléguer Lausanne à dix points. Mais en tenant le LS à distance, soit à sept longueurs, les Servettiens savouraient une sorte de victoire morale. C’est bien la seconde vérité de ce derby: pour n’avoir pas pu battre les Genevois, Lausanne les regarde toujours de loin.
Pour le reste, s’il se cherchait des certitudes, Giorgio Contini pourra toujours s’accrocher à ce regain de forme qui permet à «son» LS de tenir la dragée haute au leader, de le contraindre au nul après sept succès d’affilée. À la faveur d’une balle arrêtée, il aurait même pu faire illusion en raflant la mise. Mais si l’on gratte un peu, le vernis craque. Dominguez, peu en vue, a souffert. Kukurzovic a traversé le match sans faire la différence, Margiotta a manqué une belle occasion avant de perdre le fil, Puertas, aspiré par Wüthrich quand ce dernier s’est replacé plus bas, a abandonné Pasche au plus fort de la domination servettienne avec la conséquence que l’on sait (c’est Pasche qui perd le ballon sur l’action du 0-1 servettien). Il aura fallu une absence collective adverse pour que Zeqiri puisse filer seul plein axe pour égaliser. Cela n’enlève rien au mérite vaudois, mais cela met en perspective la performance globale.
Un leader solide
Servette, malgré une maîtrise du ballon plus compliquée, a sans doute plus d’assurances que ce LS-là. Il a d’ailleurs osé s’aligner avec un seul No 6, contre le duo Pasche-Puertas. Il sait se ménager des occasions nettes, bien plus que Lausanne. Et il demeure leader et finira très vraisemblablement la première partie de la saison en champion d’automne.
Ne pas avoir réussi à concrétiser plus souvent sa supériorité, quand il était en possession du ballon (avant la pause) ou quand Lausanne laissait des espaces béants après le thé, ne remet rien en question du côté genevois. Une ligne est tracée et si elle ne rime pas encore avec promotion, elle est suffisamment claire pour en montrer le chemin. À Lausanne de s’en
inspirer.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Par sa faute, le LS se retrouve dans une situation compliquée
FootballMême si les Lausannois n’ont pas volé leur point, Servette a laissé samedi une bien meilleure impression globale.
Sous l’œil de son entraîneur, Giorgio Contini, le défenseur lausannois Lucas Pos est pris de vitesse par Timothé Cognat.
Sous l’œil de son entraîneur, Giorgio Contini, le défenseur lausannois Lucas Pos est pris de vitesse par Timothé Cognat.
A - 7, l’hiver s’annonce très froid du côté de la Pontaise. Et encore, cette hypothèse de voir le Lausanne-Sport aborder la trêve de Noël, dans une semaine, avec sept longueurs de retard sur Servette, paraît optimiste. Elle implique que les Vaudois parviendront à s’imposer à Wil dimanche, un long déplacement qui n’aura rien d’une promenade de santé. Car on imagine en effet assez mal les Genevois, grands dominateurs de cette première phase, se prendre les pieds dans leur tapis de la Praille, vendredi face au modeste Rapperswil.
Samedi, dans un contexte pourtant idéal et devant plus de 8000 spectateurs qui ont passé une belle fin de journée, le LS a raté une grosse occasion de relancer le championnat. Une fois de plus. Mais, au moins, il a eu le mérite de lutter avec courage pour finalement réussir à empêcher son adversaire de s’envoler un peu plus encore au classement.
Mais si l’état d’esprit et le courage des Lausannois ont été ceux que l’on attend d’une équipe ambitieuse, on ne peut malheureusement pas en dire autant du contenu global, du fond de jeu proposé. Un domaine capital dans lequel la supériorité de Servette a été évidente. Car ce deuxième derby de la saison a été l’exact contraire du premier. À Genève, le 31 août, le LS avait, lors d’une 1re mi-temps parfaitement maîtrisée, su imposer une supériorité alors évidente pour prendre logiquement le dessus. Trois mois plus tard, on a la désagréable impression que tout a changé. Parce que Servette a beaucoup progressé et que, dans le même temps, le LS a régressé. Pour preuve, à l’aller, et malgré une seconde période au cours de laquelle l’équipe avait déjoué à 11 contre 9, les Vaudois avaient mérité leur succès. Alors que samedi, Giorgio Contini se réjouissait justement du petit point arraché. «Menés au score, nous avons pris beaucoup de risques et donc laissé quelques espaces de trop à un adversaire plus expérimenté, analysait le coach lausannois. Du coup, c’est un vrai bon point que nous avons pris. Ce sont plutôt ceux perdus auparavant que je regrette et qui font la différence en faveur de Servette aujourd’hui.»
L’autogoal de Contini
L’excuse de l’expérience prête plutôt à sourire de la part d’un coach qui décide de se priver volontairement de Monteiro et de Cabral. Les nombreux errements d’une défense trop souvent dépassée ne pouvaient d’ailleurs même pas être corrigés en cours de route puisque Monteiro et Asllani avaient été relégués en tribune! Quant à l’entrejeu lausannois, il n’a pas tenu le choc en 1re mi-temps. Dans ce contexte difficile, seule la formidable générosité d’Alex Pasche parvenait à colmater quelque peu les brèches. «On a perdu trop de ballons bêtement, c’est vrai, admettait Contini, mais des jeunes comme Pos et Puertas n’ont-ils pas le droit de perdre parfois un peu la boule? Ils ont ensuite compensé leurs erreurs en luttant comme ils le devaient.»
Entièrement d’accord, mais après une très bonne première sortie contre Winterthour, les deux espoirs lausannois avaient déjà marqué le pas à Aarau. N’aurait-il dès lors pas été préférable de les ménager face à un adversaire d’une consistance bien supérieure? Pour, bien sûr, les relancer, dans un contexte mieux adapté à leur progression, au printemps. «Pour un jeune, il est toujours facile de faire un ou deux bons premiers matches. La grande difficulté, c’est de les confirmer», soulignait justement Contini il y a quinze jours. À se demander si le Zurichois n’a pas la mémoire d’un poisson rouge…
Kukuruzovic déçoit
L’autre énorme déception de ce derby n’a en fait été qu’une confirmation de ce que l’on voit depuis trois mois. À nouveau mis en exil sur le côté droit, Stjepan Kukuruzovic – l’homme au pied gauche de velours qui devait servir caviar sur caviar aux attaquants lausannois –, a une fois de plus erré comme une âme en peine. Alors qu’ils devaient remplir le même rôle important sur leur flanc droit, la différence de rendement entre Kukuruzovic et Stevanovic résume presque à elle seule ce derby. D’une incomparable lenteur et imprécis dans ses passes, l’ex-milieu de Vaduz et Saint-Gall ne peut être utile au LS que dans une position axiale. Et à condition qu’il dispose d’un peu de temps pour distiller ses ballons. Raison pour laquelle le Bernois ne s’est presque exclusivement distingué que sur balles arrêtées depuis son arrivée à la Pontaise, fin août.
Après ce derby de très bonne qualité, la position de leader de Servette sort considérablement renforcée. Et même si Giorgio Contini ne cesse de répéter qu’un nouveau championnat «où l’on repartira de zéro» commencera le 2 février prochain, force est de constater que les Genevois l’aborderont avec des certitudes que les Vaudois n’ont pas. Tout cela sans oublier que le LS n’a déjà plus son destin entre les pieds. Pour ce qui concerne, bien entendu, cette promotion directe qui est (était?) l’objectif déclaré du club. (24 heures)
Zeqiri, le sauveur venu du banc
Si le LS ne pointe pas aujourd’hui à dix longueurs de Servette, il peut remercier Andi Zeqiri. Comme en deux autres occasions déjà, à Rapperswil et à Kriens, le prometteur attaquant lausannois (19 ans) a inscrit un but qui a permis à son équipe d’éviter la défaite. Mais, malgré cette contribution offensive toujours plus déterminante, Giorgio Contini s’échine à considérer Zeqiri comme un simple joker (six titularisations seulement). Un rôle à temps très partiel (593 minutes de jeu seulement) que l’intéressé accepte avec le sourire. Du moins face à la presse. «Je suis très content d’avoir marqué. Si le coach m’a donné quelques minutes de jeu, c’est pour que je fasse la différence. Et je suis fier d’avoir justifié sa confiance.» Lorsqu’on lui demande si, au vu de sa forme et de la qualité de ses performances depuis deux mois, il ne se sent pas un peu frustré par son temps de jeu réduit, l’attaquant demeure aussi calme et lucide que face à Frick un quart d’heure plus tôt. «Bien sûr que j’aimerais jouer davantage mais c’est le choix de l’entraîneur et je dois l’accepter. Je vais continuer de travailler dur la semaine pour lui montrer que je mérite mieux. Ce qui m’a surtout pénalisé, cette saison, ce sont les quatre petites blessures qui m’ont freiné aux mauvais moments. J’ai encore le défaut d’en faire parfois un peu trop à l’entraînement.»
Une lucidité qui contraste avec les propos d’un coach qui a, à nouveau, attendu… 77 minutes avant d’effectuer le premier des quatre changements autorisés. Et cela alors que son équipe ne parvenait pas à vraiment inquiéter la défense adverse. «Si je fais entrer un joker sur le terrain et qu’il marque, c’est que j’ai fait tout juste, non?» se félicitait pourtant Giorgio Contini. À défaut d’avoir permis à une seule individualité lausannoise de progresser durant les désormais six mois passés à la tête de son équipe, le technicien zurichois maîtrise au moins à la perfection l’art de transformer un coup de chance en coup de maître. Il en faudra malheureusement beaucoup d’autres pour que le LS fête avec Contini cette promotion tant attendue en juin prochain.
FootballMême si les Lausannois n’ont pas volé leur point, Servette a laissé samedi une bien meilleure impression globale.
Sous l’œil de son entraîneur, Giorgio Contini, le défenseur lausannois Lucas Pos est pris de vitesse par Timothé Cognat.
Sous l’œil de son entraîneur, Giorgio Contini, le défenseur lausannois Lucas Pos est pris de vitesse par Timothé Cognat.
A - 7, l’hiver s’annonce très froid du côté de la Pontaise. Et encore, cette hypothèse de voir le Lausanne-Sport aborder la trêve de Noël, dans une semaine, avec sept longueurs de retard sur Servette, paraît optimiste. Elle implique que les Vaudois parviendront à s’imposer à Wil dimanche, un long déplacement qui n’aura rien d’une promenade de santé. Car on imagine en effet assez mal les Genevois, grands dominateurs de cette première phase, se prendre les pieds dans leur tapis de la Praille, vendredi face au modeste Rapperswil.
Samedi, dans un contexte pourtant idéal et devant plus de 8000 spectateurs qui ont passé une belle fin de journée, le LS a raté une grosse occasion de relancer le championnat. Une fois de plus. Mais, au moins, il a eu le mérite de lutter avec courage pour finalement réussir à empêcher son adversaire de s’envoler un peu plus encore au classement.
Mais si l’état d’esprit et le courage des Lausannois ont été ceux que l’on attend d’une équipe ambitieuse, on ne peut malheureusement pas en dire autant du contenu global, du fond de jeu proposé. Un domaine capital dans lequel la supériorité de Servette a été évidente. Car ce deuxième derby de la saison a été l’exact contraire du premier. À Genève, le 31 août, le LS avait, lors d’une 1re mi-temps parfaitement maîtrisée, su imposer une supériorité alors évidente pour prendre logiquement le dessus. Trois mois plus tard, on a la désagréable impression que tout a changé. Parce que Servette a beaucoup progressé et que, dans le même temps, le LS a régressé. Pour preuve, à l’aller, et malgré une seconde période au cours de laquelle l’équipe avait déjoué à 11 contre 9, les Vaudois avaient mérité leur succès. Alors que samedi, Giorgio Contini se réjouissait justement du petit point arraché. «Menés au score, nous avons pris beaucoup de risques et donc laissé quelques espaces de trop à un adversaire plus expérimenté, analysait le coach lausannois. Du coup, c’est un vrai bon point que nous avons pris. Ce sont plutôt ceux perdus auparavant que je regrette et qui font la différence en faveur de Servette aujourd’hui.»
L’autogoal de Contini
L’excuse de l’expérience prête plutôt à sourire de la part d’un coach qui décide de se priver volontairement de Monteiro et de Cabral. Les nombreux errements d’une défense trop souvent dépassée ne pouvaient d’ailleurs même pas être corrigés en cours de route puisque Monteiro et Asllani avaient été relégués en tribune! Quant à l’entrejeu lausannois, il n’a pas tenu le choc en 1re mi-temps. Dans ce contexte difficile, seule la formidable générosité d’Alex Pasche parvenait à colmater quelque peu les brèches. «On a perdu trop de ballons bêtement, c’est vrai, admettait Contini, mais des jeunes comme Pos et Puertas n’ont-ils pas le droit de perdre parfois un peu la boule? Ils ont ensuite compensé leurs erreurs en luttant comme ils le devaient.»
Entièrement d’accord, mais après une très bonne première sortie contre Winterthour, les deux espoirs lausannois avaient déjà marqué le pas à Aarau. N’aurait-il dès lors pas été préférable de les ménager face à un adversaire d’une consistance bien supérieure? Pour, bien sûr, les relancer, dans un contexte mieux adapté à leur progression, au printemps. «Pour un jeune, il est toujours facile de faire un ou deux bons premiers matches. La grande difficulté, c’est de les confirmer», soulignait justement Contini il y a quinze jours. À se demander si le Zurichois n’a pas la mémoire d’un poisson rouge…
Kukuruzovic déçoit
L’autre énorme déception de ce derby n’a en fait été qu’une confirmation de ce que l’on voit depuis trois mois. À nouveau mis en exil sur le côté droit, Stjepan Kukuruzovic – l’homme au pied gauche de velours qui devait servir caviar sur caviar aux attaquants lausannois –, a une fois de plus erré comme une âme en peine. Alors qu’ils devaient remplir le même rôle important sur leur flanc droit, la différence de rendement entre Kukuruzovic et Stevanovic résume presque à elle seule ce derby. D’une incomparable lenteur et imprécis dans ses passes, l’ex-milieu de Vaduz et Saint-Gall ne peut être utile au LS que dans une position axiale. Et à condition qu’il dispose d’un peu de temps pour distiller ses ballons. Raison pour laquelle le Bernois ne s’est presque exclusivement distingué que sur balles arrêtées depuis son arrivée à la Pontaise, fin août.
Après ce derby de très bonne qualité, la position de leader de Servette sort considérablement renforcée. Et même si Giorgio Contini ne cesse de répéter qu’un nouveau championnat «où l’on repartira de zéro» commencera le 2 février prochain, force est de constater que les Genevois l’aborderont avec des certitudes que les Vaudois n’ont pas. Tout cela sans oublier que le LS n’a déjà plus son destin entre les pieds. Pour ce qui concerne, bien entendu, cette promotion directe qui est (était?) l’objectif déclaré du club. (24 heures)
Zeqiri, le sauveur venu du banc
Si le LS ne pointe pas aujourd’hui à dix longueurs de Servette, il peut remercier Andi Zeqiri. Comme en deux autres occasions déjà, à Rapperswil et à Kriens, le prometteur attaquant lausannois (19 ans) a inscrit un but qui a permis à son équipe d’éviter la défaite. Mais, malgré cette contribution offensive toujours plus déterminante, Giorgio Contini s’échine à considérer Zeqiri comme un simple joker (six titularisations seulement). Un rôle à temps très partiel (593 minutes de jeu seulement) que l’intéressé accepte avec le sourire. Du moins face à la presse. «Je suis très content d’avoir marqué. Si le coach m’a donné quelques minutes de jeu, c’est pour que je fasse la différence. Et je suis fier d’avoir justifié sa confiance.» Lorsqu’on lui demande si, au vu de sa forme et de la qualité de ses performances depuis deux mois, il ne se sent pas un peu frustré par son temps de jeu réduit, l’attaquant demeure aussi calme et lucide que face à Frick un quart d’heure plus tôt. «Bien sûr que j’aimerais jouer davantage mais c’est le choix de l’entraîneur et je dois l’accepter. Je vais continuer de travailler dur la semaine pour lui montrer que je mérite mieux. Ce qui m’a surtout pénalisé, cette saison, ce sont les quatre petites blessures qui m’ont freiné aux mauvais moments. J’ai encore le défaut d’en faire parfois un peu trop à l’entraînement.»
Une lucidité qui contraste avec les propos d’un coach qui a, à nouveau, attendu… 77 minutes avant d’effectuer le premier des quatre changements autorisés. Et cela alors que son équipe ne parvenait pas à vraiment inquiéter la défense adverse. «Si je fais entrer un joker sur le terrain et qu’il marque, c’est que j’ai fait tout juste, non?» se félicitait pourtant Giorgio Contini. À défaut d’avoir permis à une seule individualité lausannoise de progresser durant les désormais six mois passés à la tête de son équipe, le technicien zurichois maîtrise au moins à la perfection l’art de transformer un coup de chance en coup de maître. Il en faudra malheureusement beaucoup d’autres pour que le LS fête avec Contini cette promotion tant attendue en juin prochain.
dudu- Localisation : Cossonay
Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Football Lausanne va faire le grand ménage de Noël
Le club de la Pontaise entend profiter de la pause hivernale pour faire un coup de balai. Six joueurs, dont plusieurs cadres, seraient concernés.
Simone Rapp fait partie des joueurs qui pourraient quitter Lausanne cet hiver.
L’hiver risque d’être chaud et animé du côté de la Pontaise. On savait déjà que le club vaudois allait profiter de la pause pour faire quelques emplettes, mais on ignorait encore l’ampleur de celles-ci.
Or c’est bien à un profond remaniement auquel l’on risque d’assister, tant et si bien que le visage du LS en 2019 n’aura probablement plus rien à voir à celui qu’il offre en cette fin d’année. Cela est aussi la conséquence directe d’une première partie de saison ratée, loin de correspondre en tout cas aux ambitions d’Ineos, le nouveau propriétaire du club.
Avant cela, Giorgio Contini et ses dirigeants devront cependant faire de la place dans un contingent déjà pléthorique.
Quels seront les joueurs victimes de ce réajustement ?
Selon le «Blick», la liste des «indésirables» comprendrait six noms, et non des moindres, puisque s’y trouveraient Nicolas Gétaz, Yeltsin Tejeda, Elton Monteiro, Jérémy Manière, Tiago Escorza et Simone Rapp.
Pour ce dernier, acheté à prix d’or voici une année à Thoune, un départ sanctionnerait une année 2018 maudite. Avec Gétaz et Monteiro, relégués dans les tribunes depuis plusieurs matches, Rapp n'entrait plus dans les plans de son entraîneur. Le cas posé par les blessés longue durée que sont Tejeda et Manière est lui bien sûr différent. Au moment où le club vaudois souhaite dégraisser son contingent, les bannis de la Pontaise seront sans doute «invités» dans un premier temps à s'entraîner avec les M21 à la reprise si aucune solution n'était trouvée dans l'intervalle.
Avant de faire son marché à l’occasion du mercato d’hiver, le LS entend donc faire le ménage de Noël. Un grand coup de balai qui ne concerne apparemment pas son entraîneur, Contini conservant la confiance de son employeur malgré des résultats décevants. C'est dans ce climat que l'on peut imaginer pesant que le club vaudois prendra ce week-end la direction de Wil pour un match qui déterminera une partie de son avenir. (nxp)
Le club de la Pontaise entend profiter de la pause hivernale pour faire un coup de balai. Six joueurs, dont plusieurs cadres, seraient concernés.
Simone Rapp fait partie des joueurs qui pourraient quitter Lausanne cet hiver.
L’hiver risque d’être chaud et animé du côté de la Pontaise. On savait déjà que le club vaudois allait profiter de la pause pour faire quelques emplettes, mais on ignorait encore l’ampleur de celles-ci.
Or c’est bien à un profond remaniement auquel l’on risque d’assister, tant et si bien que le visage du LS en 2019 n’aura probablement plus rien à voir à celui qu’il offre en cette fin d’année. Cela est aussi la conséquence directe d’une première partie de saison ratée, loin de correspondre en tout cas aux ambitions d’Ineos, le nouveau propriétaire du club.
Avant cela, Giorgio Contini et ses dirigeants devront cependant faire de la place dans un contingent déjà pléthorique.
Quels seront les joueurs victimes de ce réajustement ?
Selon le «Blick», la liste des «indésirables» comprendrait six noms, et non des moindres, puisque s’y trouveraient Nicolas Gétaz, Yeltsin Tejeda, Elton Monteiro, Jérémy Manière, Tiago Escorza et Simone Rapp.
Pour ce dernier, acheté à prix d’or voici une année à Thoune, un départ sanctionnerait une année 2018 maudite. Avec Gétaz et Monteiro, relégués dans les tribunes depuis plusieurs matches, Rapp n'entrait plus dans les plans de son entraîneur. Le cas posé par les blessés longue durée que sont Tejeda et Manière est lui bien sûr différent. Au moment où le club vaudois souhaite dégraisser son contingent, les bannis de la Pontaise seront sans doute «invités» dans un premier temps à s'entraîner avec les M21 à la reprise si aucune solution n'était trouvée dans l'intervalle.
Avant de faire son marché à l’occasion du mercato d’hiver, le LS entend donc faire le ménage de Noël. Un grand coup de balai qui ne concerne apparemment pas son entraîneur, Contini conservant la confiance de son employeur malgré des résultats décevants. C'est dans ce climat que l'on peut imaginer pesant que le club vaudois prendra ce week-end la direction de Wil pour un match qui déterminera une partie de son avenir. (nxp)
bonzai- Date d'inscription : 03/11/2009
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Football
Au LS, les nettoyagesde printemps ont débuté
LAURENT GILLIERON
Giorgio Contini
ne cache pas qu’il aimerait dégraisser un contingent jugé pléthorique. Six éléments devraient quitter la Pontaise
Il serait très étonnant de revoir le Tessinois Simone Rapp sous le maillot lausannois, ce printemps. KEYSTONE
André Boschetti
Entre le Lausanne-Sport et Servette, le contraste est toujours plus saisissant. Et pas seulement au niveau des résultats. Au lendemain d’un partage des points globalement équitable lors du derby, la douce sérénité dans laquelle les Genevois ont pu préparer leur dernier rendez-vous de l’année, contre Rapperswil, suscite beaucoup de jalousie du côté de la Pontaise.
La journée de vendredi – avant-veille d’un délicat déplacement à Wil (2e) – a en effet été perturbée par une fuite que même le meilleur plombier du canton aurait eu du mal à colmater. Selon «Blick» une liste de six noms d’indésirables – Rapp, Monteiro, Gétaz, Manière, Escorza et Tejeda – aurait déjà été compilée dans les bureaux du vétuste stade olympique. Une rumeur que Giorgio Contini réfute… en partie. «Il n’existe aucune liste, coupe l’entraîneur du LS. Et que ce genre de choses sorte peu avant un match aussi important pour nous que l’est ce match à Wil me dérange. Comme partout ailleurs, il y a, bien entendu, des joueurs mécontents au LS, mais pour ce qui concerne les noms de ceux qui nous quitteront cet hiver, rien n’a encore été définitivement fixé.»
Logique car, comme l’avait d’ailleurs annoncé Pablo Iglesias en septembre, les éléments du contingent actuel avaient jusqu’à Noël pour montrer sur le terrain qu’ils méritaient de poursuivre l’aventure au LS, en janvier. Et comme ils ne sont pas nombreux à avoir relevé ce défi avec succès, le directeur sportif et son entraîneur n’ont eu que l’embarras du choix. «J’ignore qui et combien de joueurs vont partir, poursuit Contini, mais notre groupe, qui compte quelque 28 joueurs, est aujourd’hui trop riche. Dans l’idéal, j’aimerais disposer, en février pour le début de la deuxième phase, de 22 ou 23 éléments, sans compter les gardiens.»
Trois renforts attendus
Pour avoir une chance de conquérir cette promotion directe qui reste l’objectif du LS, il est évident que Pablo Iglesias aura, dès la semaine prochaine, la lourde responsabilité de dénicher ces trois authentiques renforts dont son coach a besoin. «L’idéal serait effectivement de pouvoir recruter un bon joueur par ligne, admet Giorgio Contini. Ce qui est tout à fait possible du point de vue du règlement puisque nous avons encore trois licences à notre disposition.»
Ces trois sésames vers un monde meilleur expliquent les très probables évictions de Yeltsin Tejeda et de Jérémy Manière. Un retour au jeu de ces deux blessés de longue date, en janvier, impliquerait en effet l’utilisation de deux des trois licences encore disponibles. Ce qui obligerait le LS à ne se contenter que d’un seul renfort extérieur. Quant aux quatre autres noms publiés, ils tombent eux aussi sous le sens. Le courant entre Monteiro, Gétaz – relégués en tribune ces derniers temps – et Contini ne passe plus. Pour rappel, le latéral avait déjà eu des problèmes relationnels avec le coach zurichois lors d’une saison 2012-2013 passée ensemble à Vaduz. Le cas Elton Monteiro est un peu différent. Malgré des qualités indéniables, le défenseur central ne parvient non seulement pas à éviter ses habituelles sautes de concentration, mais il affiche aussi trop souvent une attitude nonchalante qui irrite Contini au plus haut point. Des défauts aussi rédhibitoires aux yeux du coach que l’indiscipline tactique du jeune Tiago Escorza.
Reste le cas Simone Rapp. Même s’il est, avec six réussites, le meilleur buteur lausannois de cette première phase, le Tessinois, transféré pour plus d’un million en janvier dernier, ne rentre plus dans les plans de Contini. Parce que personne, dans le LS actuel, ne semble être capable de pleinement exploiter son excellent jeu de tête. Et comme sa complémentarité avec Margiotta s’est avérée très faible, voire inexistante, les quelques fois où les deux hommes ont été associés en pointe, il devenait inévitable d’en sacrifier un à la cause collective.
«La liste définitive des partants ne sera finalisée qu’une fois les entretiens individuels de fin saison effectués, conclut Giorgio Contini. Car si un joueur que nous souhaiterions garder émet le vœu de partir, nous n’allons pas le retenir. Ce qui pourrait chambouler pas mal de choses. Mais quoi qu’il en soit, il est bien clair que le LS respectera les contrats signés avec chacun.» Sous entendu, ces futures ruptures seront toutes consensuelles. Et entérinées pour le bien des deux parties.
Commentaire
Iglesias mise sur Contini
André Boschetti
Journaliste
Giorgio Contini le reconnaît lui-même: cette première partie de saison du Lausanne-Sport ne correspond en rien à ses attentes, et encore moins à celles de ses dirigeants. Dans un tel cas de figure, résume le technicien zurichois, «il y a toujours deux possibilités. Ou on choisit de changer de coach ou c’est le coach qui change quelque chose.»
Un dilemme que Pablo Iglesias a résolu en misant sur l’homme qu’il avait lui-même estimé, l’été dernier, être à la hauteur du défi proposé. À savoir de ramener au plus vite le LS en Super League. Et peu importe finalement si Giorgio Contini était son premier, son deuxième, son troisième, voire son quatrième choix. Quand on décide, il faut ensuite assumer.
À défaut de faire l’unanimité, la décision du directeur sportif de la Pontaise a donc le mérite d’être cohérente. Après avoir mal géré cette crise printanière qui a conduit tout droit le LS en Challenge League, voir un… quatrième entraîneur en huit mois à la tête de l’équipe aurait contribué à décrédibiliser un homme qui n’a pris la direction sportive du club qu’en février.
Dans cet ordre d’idées, le résultat du dernier match de l’année du LS à Wil, dimanche, aura une importance plus grande encore que les trois points en jeu. Une victoire probante sur le synthétique saint-gallois permettrait à chacun de partir en vacances l’esprit relativement tranquille. Mais en cas de énième nul ou, pire, de défaite, le duo Iglesias-Contini devra encore attendre l’éventuelle réaction de David Thompson et de Bob Ratcliffe, les deux vrais hommes forts du LS, avant de pouvoir envisager la suite.
Les absents Giorgio Contini pourra compter avec les mêmes joueurs que pour le derby de samedi passé. Seuls Manière, Tejeda et Loosli sont donc indisponibles. Quant à Monteiro, Gétaz et Schmid, ils se contenteront probablement une nouvelle fois de leur rôle de simples spectateurs, dimanche.
117 Soit le nombre de jours qui sépareront, dimanche, le LS de sa deuxième et dernière victoire de cette première partie de saison à l’extérieur. Une lointaine soirée qui remonte au 31 août, à Genève.
Giorgio Contini «Pour préparer au mieux cette dernière sortie de l’année, nous nous sommes entraînés toute la semaine sur synthétique. Une surface un peu différente qui pardonne moins encore les petites erreurs. La concentration devra être parfaite face à un adversaire qui est à l’aise sur cette surface. Cela dit, je préfère de loin voir mon équipe évoluer sur un bon synthétique que sur un terrain gelé ou très lourd. Nous nous déplacerons à Wil avec les mêmes joueurs et le même état d’esprit conquérant que ces dernières semaines. En espérant que, cette fois, nos efforts seront récompensés par les trois points.» A.B.
Au LS, les nettoyagesde printemps ont débuté
LAURENT GILLIERON
Giorgio Contini
ne cache pas qu’il aimerait dégraisser un contingent jugé pléthorique. Six éléments devraient quitter la Pontaise
Il serait très étonnant de revoir le Tessinois Simone Rapp sous le maillot lausannois, ce printemps. KEYSTONE
André Boschetti
Entre le Lausanne-Sport et Servette, le contraste est toujours plus saisissant. Et pas seulement au niveau des résultats. Au lendemain d’un partage des points globalement équitable lors du derby, la douce sérénité dans laquelle les Genevois ont pu préparer leur dernier rendez-vous de l’année, contre Rapperswil, suscite beaucoup de jalousie du côté de la Pontaise.
La journée de vendredi – avant-veille d’un délicat déplacement à Wil (2e) – a en effet été perturbée par une fuite que même le meilleur plombier du canton aurait eu du mal à colmater. Selon «Blick» une liste de six noms d’indésirables – Rapp, Monteiro, Gétaz, Manière, Escorza et Tejeda – aurait déjà été compilée dans les bureaux du vétuste stade olympique. Une rumeur que Giorgio Contini réfute… en partie. «Il n’existe aucune liste, coupe l’entraîneur du LS. Et que ce genre de choses sorte peu avant un match aussi important pour nous que l’est ce match à Wil me dérange. Comme partout ailleurs, il y a, bien entendu, des joueurs mécontents au LS, mais pour ce qui concerne les noms de ceux qui nous quitteront cet hiver, rien n’a encore été définitivement fixé.»
Logique car, comme l’avait d’ailleurs annoncé Pablo Iglesias en septembre, les éléments du contingent actuel avaient jusqu’à Noël pour montrer sur le terrain qu’ils méritaient de poursuivre l’aventure au LS, en janvier. Et comme ils ne sont pas nombreux à avoir relevé ce défi avec succès, le directeur sportif et son entraîneur n’ont eu que l’embarras du choix. «J’ignore qui et combien de joueurs vont partir, poursuit Contini, mais notre groupe, qui compte quelque 28 joueurs, est aujourd’hui trop riche. Dans l’idéal, j’aimerais disposer, en février pour le début de la deuxième phase, de 22 ou 23 éléments, sans compter les gardiens.»
Trois renforts attendus
Pour avoir une chance de conquérir cette promotion directe qui reste l’objectif du LS, il est évident que Pablo Iglesias aura, dès la semaine prochaine, la lourde responsabilité de dénicher ces trois authentiques renforts dont son coach a besoin. «L’idéal serait effectivement de pouvoir recruter un bon joueur par ligne, admet Giorgio Contini. Ce qui est tout à fait possible du point de vue du règlement puisque nous avons encore trois licences à notre disposition.»
Ces trois sésames vers un monde meilleur expliquent les très probables évictions de Yeltsin Tejeda et de Jérémy Manière. Un retour au jeu de ces deux blessés de longue date, en janvier, impliquerait en effet l’utilisation de deux des trois licences encore disponibles. Ce qui obligerait le LS à ne se contenter que d’un seul renfort extérieur. Quant aux quatre autres noms publiés, ils tombent eux aussi sous le sens. Le courant entre Monteiro, Gétaz – relégués en tribune ces derniers temps – et Contini ne passe plus. Pour rappel, le latéral avait déjà eu des problèmes relationnels avec le coach zurichois lors d’une saison 2012-2013 passée ensemble à Vaduz. Le cas Elton Monteiro est un peu différent. Malgré des qualités indéniables, le défenseur central ne parvient non seulement pas à éviter ses habituelles sautes de concentration, mais il affiche aussi trop souvent une attitude nonchalante qui irrite Contini au plus haut point. Des défauts aussi rédhibitoires aux yeux du coach que l’indiscipline tactique du jeune Tiago Escorza.
Reste le cas Simone Rapp. Même s’il est, avec six réussites, le meilleur buteur lausannois de cette première phase, le Tessinois, transféré pour plus d’un million en janvier dernier, ne rentre plus dans les plans de Contini. Parce que personne, dans le LS actuel, ne semble être capable de pleinement exploiter son excellent jeu de tête. Et comme sa complémentarité avec Margiotta s’est avérée très faible, voire inexistante, les quelques fois où les deux hommes ont été associés en pointe, il devenait inévitable d’en sacrifier un à la cause collective.
«La liste définitive des partants ne sera finalisée qu’une fois les entretiens individuels de fin saison effectués, conclut Giorgio Contini. Car si un joueur que nous souhaiterions garder émet le vœu de partir, nous n’allons pas le retenir. Ce qui pourrait chambouler pas mal de choses. Mais quoi qu’il en soit, il est bien clair que le LS respectera les contrats signés avec chacun.» Sous entendu, ces futures ruptures seront toutes consensuelles. Et entérinées pour le bien des deux parties.
Commentaire
Iglesias mise sur Contini
André Boschetti
Journaliste
Giorgio Contini le reconnaît lui-même: cette première partie de saison du Lausanne-Sport ne correspond en rien à ses attentes, et encore moins à celles de ses dirigeants. Dans un tel cas de figure, résume le technicien zurichois, «il y a toujours deux possibilités. Ou on choisit de changer de coach ou c’est le coach qui change quelque chose.»
Un dilemme que Pablo Iglesias a résolu en misant sur l’homme qu’il avait lui-même estimé, l’été dernier, être à la hauteur du défi proposé. À savoir de ramener au plus vite le LS en Super League. Et peu importe finalement si Giorgio Contini était son premier, son deuxième, son troisième, voire son quatrième choix. Quand on décide, il faut ensuite assumer.
À défaut de faire l’unanimité, la décision du directeur sportif de la Pontaise a donc le mérite d’être cohérente. Après avoir mal géré cette crise printanière qui a conduit tout droit le LS en Challenge League, voir un… quatrième entraîneur en huit mois à la tête de l’équipe aurait contribué à décrédibiliser un homme qui n’a pris la direction sportive du club qu’en février.
Dans cet ordre d’idées, le résultat du dernier match de l’année du LS à Wil, dimanche, aura une importance plus grande encore que les trois points en jeu. Une victoire probante sur le synthétique saint-gallois permettrait à chacun de partir en vacances l’esprit relativement tranquille. Mais en cas de énième nul ou, pire, de défaite, le duo Iglesias-Contini devra encore attendre l’éventuelle réaction de David Thompson et de Bob Ratcliffe, les deux vrais hommes forts du LS, avant de pouvoir envisager la suite.
Les absents Giorgio Contini pourra compter avec les mêmes joueurs que pour le derby de samedi passé. Seuls Manière, Tejeda et Loosli sont donc indisponibles. Quant à Monteiro, Gétaz et Schmid, ils se contenteront probablement une nouvelle fois de leur rôle de simples spectateurs, dimanche.
117 Soit le nombre de jours qui sépareront, dimanche, le LS de sa deuxième et dernière victoire de cette première partie de saison à l’extérieur. Une lointaine soirée qui remonte au 31 août, à Genève.
Giorgio Contini «Pour préparer au mieux cette dernière sortie de l’année, nous nous sommes entraînés toute la semaine sur synthétique. Une surface un peu différente qui pardonne moins encore les petites erreurs. La concentration devra être parfaite face à un adversaire qui est à l’aise sur cette surface. Cela dit, je préfère de loin voir mon équipe évoluer sur un bon synthétique que sur un terrain gelé ou très lourd. Nous nous déplacerons à Wil avec les mêmes joueurs et le même état d’esprit conquérant que ces dernières semaines. En espérant que, cette fois, nos efforts seront récompensés par les trois points.» A.B.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Le LS conclut son année noire sur une bonne note
FootballSans briller, les Lausannois ont su remporter, à Wil, une victoire qui les remet à sept points du leader.
Cette victoire contre Wil fait indiscutablement du bien au Lausanne-Sport.(Photo: VQH)
André Boschetti
8
Mieux vaut tard que jamais. Après une interminable attente de 117 jours, le Lausanne-Sport est enfin parvenu à renouer avec la victoire loin de sa Pontaise. Trois nouveaux précieux points qui permettront à Giorgio Contini et à ses joueurs de partir en vacances l’esprit relativement tranquille. Même si le bilan de cette première partie de saison de Challenge League reste très décevant, le LS a au moins eu le mérite d’avoir terminé la pire année sportive de son histoire sur une note positive.
Dans un contexte difficile, face à un FC Wil qui pointait devant eux au 2e rang du classement et sur une surface synthétique où ils n’ont jamais vraiment réussi à briller, les Lausannois ont eu la bonne idée de ressortir leur bleu de travail pour rester à distance respectable du leader, Servette. «Par rapport aux ambitions affichées en été, compter sept points de retard sur le leader à mi-championnat, c’est beaucoup trop, reconnaît Thomas Castella. D’autant plus si l’on se souvient qu’on en avait cinq d’avance il y a trois mois. Mais bon, au moins cette victoire, même si elle a été compliquée à aller chercher, nous permettra-t-elle de repartir en février avec un brin de confiance en plus.»
Solidité et solidarité
Pour espérer déloger Servette de son trône, le LS devra d’abord continuer de montrer la solidité défensive et, surtout, la remarquable solidarité qu’il propose depuis maintenant un peu plus de trois semaines et un petit discours présidentiel aux effets escomptés. Un bel esprit de corps qui lui a suffi pour quitter Wil en vainqueur mais qu’il faudra probablement accompagner d’autres petites choses pour mener à bien sa course-poursuite printanière. Et ainsi éviter un très problématique barrage contre le 9e de Super League. Toute autre issue tiendrait de la faute professionnelle, tant cette première partie de saison a mis en évidence la modestie de l’opposition. À commencer par Wil et Winterthour, les deux contradicteurs les mieux placés, qui doivent plus leur bon classement actuel aux longues pauses que se sont accordées à tour de rôle Servette et Lausanne qu’à la valeur de leur effectif respectif. Quant à Aarau, il a pris trop de retard au démarrage pour espérer un autre rôle que celui de simple trublion.
Pour enfin trouver cette indispensable continuité de résultats qui lui fait tant défaut depuis cinq mois, le LS va certainement d’abord faire le nécessaire dans les bureaux. Les départs acquis de Rapp et Monteiro en tout cas – les deux joueurs font partie de ceux qui ont demandé à quitter la Pontaise – devraient être remplacés par des titulaires en puissance. Soit par ce type de joueurs capables d’apporter à la fois une petite touche d’expérience et de classe supplémentaire puis de valoriser le groupe actuel. Pour, par exemple, éviter d’égarer, comme cet automne, de trop nombreux points en fin de match après avoir manqué à plusieurs reprises l’occasion de classer l’affaire. Un scénario qui ne s’est pas reproduit pour une… sixième fois cette saison à Wil, dimanche. Comme quoi quelque chose a peut-être enfin commencé à changer au Lausanne-Sport.
Wil - Lausanne 0-2 (0-1)
GP Arena. 1020 spectateurs.
Arbitre: M. Piccolo.
Buts:35e Pasche 0-1, 92e Oliveira 0-2.
Wil: Kostadinovic; Gasser, von Niederhäusern, Schäppi; Goncalves, Ze Eduardo (61e Latifi), Lombardi, Hefti (78e Sejdia); Audino (84e Savic), Breitenmoser (50e Cortelezzi); Silvio.
LS: Castella; Pos, Nganga, Brandao, Flo; Kukuruzovic (79e Gétaz), Puertas (71e Geissmann), Pasche, Oliveira; Dominguez (71e Zeqiri); Margiotta (87e Nanizayamo).
Notes: LS sans Cabral (raisons personnelles), Manière, Loosli, Tejeda, Schmid (blessés), Monteiro, Asllani ni Rapp (pas convoqués).
Un programme hivernal copieux
Giorgio Contini et ses joueurs ont officiellement mis un terme, dimanche, à leur année 2018. Pour certains, le triple coup de sifflet de M. Piccolo, à Wil, a été synonyme de début de vacances, alors que d’autres sont encore attendus par leur coach et Pablo Iglesias, leur directeur sportif, pour quelques entretiens individuels. Un supplément de «travail» qui se prolongera jusqu’à mercredi au plus tard.
Ensuite, chacun bénéficiera de deux grosses semaines de congé, puisque la reprise a été fixée au lundi 7 janvier, à la Pontaise. «Mais durant cette période, précise Pablo Iglesias, un petit programme individuel de remise en forme a été concocté pour chaque joueur. Qu’il se devra de suivre scrupuleusement.»
La première semaine de préparation à cette seconde partie de saison se déroulera à Lausanne. Elle se conclura, le vendredi 11 janvier, par un premier match amical contre Xamax, à Neuchâtel (15 h). Le dimanche 13, le LS prendra ses quartiers dans la région de Jerez, au sud de l’Espagne. Il y restera jusqu’au 24 après avoir disputé trois autres matches de préparation, les 16, 20 et 23 janvier, face à des adversaires encore à déterminer mais qui seront probablement espagnol et allemand pour deux d’entre eux.
Tout juste de retour en Suisse, les Lausannois se frotteront enfin, dimanche 26 janvier, à YB, à Berne (16 h).
Il leur restera ensuite une quatrième et dernière semaine d’entraînement à Lausanne pour peaufiner leur forme avant de recevoir Kriens, à la Pontaise, dans le cadre de la 19e journée de Challenge League, début février.
A.B.
FootballSans briller, les Lausannois ont su remporter, à Wil, une victoire qui les remet à sept points du leader.
Cette victoire contre Wil fait indiscutablement du bien au Lausanne-Sport.(Photo: VQH)
André Boschetti
8
Mieux vaut tard que jamais. Après une interminable attente de 117 jours, le Lausanne-Sport est enfin parvenu à renouer avec la victoire loin de sa Pontaise. Trois nouveaux précieux points qui permettront à Giorgio Contini et à ses joueurs de partir en vacances l’esprit relativement tranquille. Même si le bilan de cette première partie de saison de Challenge League reste très décevant, le LS a au moins eu le mérite d’avoir terminé la pire année sportive de son histoire sur une note positive.
Dans un contexte difficile, face à un FC Wil qui pointait devant eux au 2e rang du classement et sur une surface synthétique où ils n’ont jamais vraiment réussi à briller, les Lausannois ont eu la bonne idée de ressortir leur bleu de travail pour rester à distance respectable du leader, Servette. «Par rapport aux ambitions affichées en été, compter sept points de retard sur le leader à mi-championnat, c’est beaucoup trop, reconnaît Thomas Castella. D’autant plus si l’on se souvient qu’on en avait cinq d’avance il y a trois mois. Mais bon, au moins cette victoire, même si elle a été compliquée à aller chercher, nous permettra-t-elle de repartir en février avec un brin de confiance en plus.»
Solidité et solidarité
Pour espérer déloger Servette de son trône, le LS devra d’abord continuer de montrer la solidité défensive et, surtout, la remarquable solidarité qu’il propose depuis maintenant un peu plus de trois semaines et un petit discours présidentiel aux effets escomptés. Un bel esprit de corps qui lui a suffi pour quitter Wil en vainqueur mais qu’il faudra probablement accompagner d’autres petites choses pour mener à bien sa course-poursuite printanière. Et ainsi éviter un très problématique barrage contre le 9e de Super League. Toute autre issue tiendrait de la faute professionnelle, tant cette première partie de saison a mis en évidence la modestie de l’opposition. À commencer par Wil et Winterthour, les deux contradicteurs les mieux placés, qui doivent plus leur bon classement actuel aux longues pauses que se sont accordées à tour de rôle Servette et Lausanne qu’à la valeur de leur effectif respectif. Quant à Aarau, il a pris trop de retard au démarrage pour espérer un autre rôle que celui de simple trublion.
Pour enfin trouver cette indispensable continuité de résultats qui lui fait tant défaut depuis cinq mois, le LS va certainement d’abord faire le nécessaire dans les bureaux. Les départs acquis de Rapp et Monteiro en tout cas – les deux joueurs font partie de ceux qui ont demandé à quitter la Pontaise – devraient être remplacés par des titulaires en puissance. Soit par ce type de joueurs capables d’apporter à la fois une petite touche d’expérience et de classe supplémentaire puis de valoriser le groupe actuel. Pour, par exemple, éviter d’égarer, comme cet automne, de trop nombreux points en fin de match après avoir manqué à plusieurs reprises l’occasion de classer l’affaire. Un scénario qui ne s’est pas reproduit pour une… sixième fois cette saison à Wil, dimanche. Comme quoi quelque chose a peut-être enfin commencé à changer au Lausanne-Sport.
Wil - Lausanne 0-2 (0-1)
GP Arena. 1020 spectateurs.
Arbitre: M. Piccolo.
Buts:35e Pasche 0-1, 92e Oliveira 0-2.
Wil: Kostadinovic; Gasser, von Niederhäusern, Schäppi; Goncalves, Ze Eduardo (61e Latifi), Lombardi, Hefti (78e Sejdia); Audino (84e Savic), Breitenmoser (50e Cortelezzi); Silvio.
LS: Castella; Pos, Nganga, Brandao, Flo; Kukuruzovic (79e Gétaz), Puertas (71e Geissmann), Pasche, Oliveira; Dominguez (71e Zeqiri); Margiotta (87e Nanizayamo).
Notes: LS sans Cabral (raisons personnelles), Manière, Loosli, Tejeda, Schmid (blessés), Monteiro, Asllani ni Rapp (pas convoqués).
Un programme hivernal copieux
Giorgio Contini et ses joueurs ont officiellement mis un terme, dimanche, à leur année 2018. Pour certains, le triple coup de sifflet de M. Piccolo, à Wil, a été synonyme de début de vacances, alors que d’autres sont encore attendus par leur coach et Pablo Iglesias, leur directeur sportif, pour quelques entretiens individuels. Un supplément de «travail» qui se prolongera jusqu’à mercredi au plus tard.
Ensuite, chacun bénéficiera de deux grosses semaines de congé, puisque la reprise a été fixée au lundi 7 janvier, à la Pontaise. «Mais durant cette période, précise Pablo Iglesias, un petit programme individuel de remise en forme a été concocté pour chaque joueur. Qu’il se devra de suivre scrupuleusement.»
La première semaine de préparation à cette seconde partie de saison se déroulera à Lausanne. Elle se conclura, le vendredi 11 janvier, par un premier match amical contre Xamax, à Neuchâtel (15 h). Le dimanche 13, le LS prendra ses quartiers dans la région de Jerez, au sud de l’Espagne. Il y restera jusqu’au 24 après avoir disputé trois autres matches de préparation, les 16, 20 et 23 janvier, face à des adversaires encore à déterminer mais qui seront probablement espagnol et allemand pour deux d’entre eux.
Tout juste de retour en Suisse, les Lausannois se frotteront enfin, dimanche 26 janvier, à YB, à Berne (16 h).
Il leur restera ensuite une quatrième et dernière semaine d’entraînement à Lausanne pour peaufiner leur forme avant de recevoir Kriens, à la Pontaise, dans le cadre de la 19e journée de Challenge League, début février.
A.B.
hluna- Date d'inscription : 01/04/2012
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Commentaire
Recherche patron, urgemment
AbrielAbriel
André
Boschetti
Journaliste
La victoire arrachée à Wil ne change pas grand-chose au bilan sportif annuel catastrophique de cet ambitieux FC Lausanne-Sport version Ineos. Mais, au moins, ces trois points présentent l’énorme avantage d’entretenir l’espoir d’atteindre la première place du classement en mai prochain. Pour y parvenir et ensuite envisager le destin européen promis, il ne suffira toutefois pas de se contenter de faire mieux sur le terrain.
Lorsqu’il en a repris les commandes, en novembre 2017, le nouveau propriétaire du LS a sans doute sous-estimé l’ampleur de la tâche qui l’attendait. Entre les millions investis et la pauvreté des résultats obtenus, ainsi qu’une relative indifférence du public, le rapport est aux antipodes des habitudes de la richissime multinationale sise à Rolle. Pour que l’avenir ne ressemble pas au passé, David Thompson, le président, et Bob Ratcliffe, le CEO, doivent commencer à se poser les bonnes questions. Trop souvent absents de la Pontaise, les deux dirigeants d’Ineos doivent se rendre compte de l’importance primordiale, pour tout le Lausanne-Sport, de pouvoir compter avec une ou deux fortes personnalités locales. Une présence, avec des responsabilités, qui faciliterait non seulement les relations avec les politiques et les nombreuses entreprises vaudoises mais qui servirait aussi de précieux relais entre Ineos et ces jeunes et moins jeunes supporters que le LS désire logiquement (re)conquérir. L’image du club en ressortirait à coup sûr grandie.
Recherche patron, urgemment
AbrielAbriel
André
Boschetti
Journaliste
La victoire arrachée à Wil ne change pas grand-chose au bilan sportif annuel catastrophique de cet ambitieux FC Lausanne-Sport version Ineos. Mais, au moins, ces trois points présentent l’énorme avantage d’entretenir l’espoir d’atteindre la première place du classement en mai prochain. Pour y parvenir et ensuite envisager le destin européen promis, il ne suffira toutefois pas de se contenter de faire mieux sur le terrain.
Lorsqu’il en a repris les commandes, en novembre 2017, le nouveau propriétaire du LS a sans doute sous-estimé l’ampleur de la tâche qui l’attendait. Entre les millions investis et la pauvreté des résultats obtenus, ainsi qu’une relative indifférence du public, le rapport est aux antipodes des habitudes de la richissime multinationale sise à Rolle. Pour que l’avenir ne ressemble pas au passé, David Thompson, le président, et Bob Ratcliffe, le CEO, doivent commencer à se poser les bonnes questions. Trop souvent absents de la Pontaise, les deux dirigeants d’Ineos doivent se rendre compte de l’importance primordiale, pour tout le Lausanne-Sport, de pouvoir compter avec une ou deux fortes personnalités locales. Une présence, avec des responsabilités, qui faciliterait non seulement les relations avec les politiques et les nombreuses entreprises vaudoises mais qui servirait aussi de précieux relais entre Ineos et ces jeunes et moins jeunes supporters que le LS désire logiquement (re)conquérir. L’image du club en ressortirait à coup sûr grandie.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
http://www.carton-rouge.ch/2018/12/17/pigeons-de-novembre-le-vote/?fbclid=IwAR2uepZpqMumLFBPBClNul292hW5Xm7YXO8nDL_XjhHf1Iy2esjMuxf1FnE
dudu- Localisation : Cossonay
Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
dudu a écrit:http://www.carton-rouge.ch/2018/12/17/pigeons-de-novembre-le-vote/?fbclid=IwAR2uepZpqMumLFBPBClNul292hW5Xm7YXO8nDL_XjhHf1Iy2esjMuxf1FnE
Et il est content hein? J'espère qu'en dehors du forum t'es quand même plus positif
Thierrible- Localisation : Lausanne
Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Article 24H
«L’été dernier, j’ai même pensé mettre un terme à ma carrière»
FootballL’Italien Francesco Margiotta confesse avoir vécu une longue période de dépression après la relégation du LS et son départ avorté.
Comme tous ses coéquipiers, Francesco Margiotta a d’abord savouré la précieuse victoire du Lausanne-Sport à Wil, dimanche.
Puis il a mis le cap sur Turin pour profiter de trois vraies bonnes semaines de vacances. Une coupure indispensable après une année 2018 qu’il définit lui-même, et sans hésiter, comme la «pire» de sa carrière.
De cette douloureuse expérience, il assure être ressorti plus fort. Pour le plus grand bonheur de Giorgio Contini qui a, semble-t-il, préféré sacrifier Simone Rapp plutôt que l’Italien afin d’aborder au mieux un printemps qui s’annonce très chaud sur les bords du Léman. Et si le premier gros renfort hivernal du LS se nommait Francesco Margiotta?
Francesco Margiotta, n’êtes-vous pas soulagé d’en avoir enfin fini avec 2018?
Et comment! Cette année a été très pénible. Sans aucun doute la pire de ma carrière, entre cette énorme déception qu’a été la relégation et le fait de devoir jouer en Challenge League. Il m’a fallu du temps pour accepter tout ça. Mais bon, même si, cette saison, je n’ai marqué qu’un seul but jusqu’ici, j’ai aussi réalisé six passes décisives en dix matches. Je crois donc que mon rendement sur le terrain a été correct, même si je peux faire beaucoup mieux.
Avec un peu de recul, comment expliquez-vous cette rapide descente aux enfers du printemps dernier?
À Noël, nous étions tout près d’une place européenne avec une équipe qui avait un bon équilibre, se connaissait bien. À mon avis, les changements apportés en janvier ont été trop nombreux. Les mécanismes mis en place en automne se sont enrayés. Les premiers résultats décevants nous ont fait perdre peu à peu confiance et tout s’est ensuite écroulé. Incapables de gagner alors que nos adversaires grappillaient des points, nous avions tous compris, à quelques matches de la fin déjà, qu’il serait difficile d’éviter le pire. Mentalement, l’équipe était usée.
Du coup vous espériez partir en été, non?
Oui, parce qu’à 25 ans un attaquant arrive à maturité et je me disais alors qu’une saison en Challenge League allait nuire à ma progression.
On parlait de vous en Italie et surtout à Lugano. Pourquoi ces discussions n’ont-elles pas abouti?
L’option italienne s’est malheureusement vite perdue. D’une part parce que le marché des transferts s’y terminait plus tôt qu’ailleurs, d’autre part parce que l’idée du LS était de me transférer définitivement pour récupérer la somme investie (ndlr: 1 million d’euros). Or aucun club n’était prêt à débourser une telle somme pour un joueur dont ils avaient un peu perdu la trace en Italie et qui venait de surcroît de connaître la relégation avec son club.
Et Lugano?
Les contacts étaient plus avancés. À un certain moment, il a même été question d’un échange (ndlr: avec le Suédois Alexander Gerndt) mais le directeur sportif tessinois n’est jamais vraiment allé au bout de son envie de me recruter.
Vous avez apparemment eu de la peine à digérer cette série de déceptions.
Tout à fait. Entre la relégation, l’idée de devoir jouer en Challenge League et une blessure qui m’a empêché de commencer la saison, j’ai craqué. Pour être sincère, j’ai même alors sérieusement envisagé de mettre un terme à ma carrière! Je voyais tout en noir. Une vraie dépression qui a duré près de trois mois. Mais avec l’aide de mes amis et de ma copine, j’ai réussi à remonter la pente. Et aujourd’hui, je vous le promets, je me sens bien ici.
Regrettez-vous ce transfert au LS de janvier dernier?
(Il marque une pause.) Avec le recul, on est toujours plus malin, mais je dirais non car personne ne m’a obligé à signer ce contrat. Et puis, même s’il m’a fallu pas mal de temps pour me sentir bien ici en dehors du terrain, j’ai quand même fini par y arriver. Cette période difficile m’a d’ailleurs été bénéfique à plusieurs égards. Je me sens aujourd’hui dans la peau d’un autre homme, plus mature.
Quel était le problème avec Lausanne?
Je ne sais pas. Pas la ville, bien sûr, mais plutôt ma façon de vivre qui est très différente de celle que j’avais en Italie. La langue aussi m’a longtemps bloqué. Et puis, j’ai eu de la peine à me faire des amis en dehors du foot. L’absence de ma copine, qui travaille à Turin, m’a aussi perturbé. Mais bon, avec le temps j’ai réussi à avoir un petit cercle de proches, ici, et mon amie passe plus de temps avec moi à Lausanne depuis cet été. Elle a même décidé de me rejoindre définitivement en janvier.
Ce qui signifie que votre idée est de rester au LS pour le second tour?
Oui, à moins que le club en décide autrement. Je sais que le groupe va un peu changer durant la pause de Noël et qu’il faut être prêt à tout lorsque l’on est professionnel. Mais dans ma tête je vais rester ici avec l’ambition de ramener le club là où il était il y a un an.
Avec sept points de retard sur Servette, le défi est relevé.
Peut-être, mais je suis convaincu que nous en sommes capables. Par rapport à Servette, il ne nous manque qu’un peu de constance et d’expérience. Un problème qui a eu comme conséquence ces nombreux points égarés stupidement alors que nous avions les matches en main. Mais, j’en suis persuadé, le LS montrera un tout autre visage dès février. (nxp)
«L’été dernier, j’ai même pensé mettre un terme à ma carrière»
FootballL’Italien Francesco Margiotta confesse avoir vécu une longue période de dépression après la relégation du LS et son départ avorté.
Comme tous ses coéquipiers, Francesco Margiotta a d’abord savouré la précieuse victoire du Lausanne-Sport à Wil, dimanche.
Puis il a mis le cap sur Turin pour profiter de trois vraies bonnes semaines de vacances. Une coupure indispensable après une année 2018 qu’il définit lui-même, et sans hésiter, comme la «pire» de sa carrière.
De cette douloureuse expérience, il assure être ressorti plus fort. Pour le plus grand bonheur de Giorgio Contini qui a, semble-t-il, préféré sacrifier Simone Rapp plutôt que l’Italien afin d’aborder au mieux un printemps qui s’annonce très chaud sur les bords du Léman. Et si le premier gros renfort hivernal du LS se nommait Francesco Margiotta?
Francesco Margiotta, n’êtes-vous pas soulagé d’en avoir enfin fini avec 2018?
Et comment! Cette année a été très pénible. Sans aucun doute la pire de ma carrière, entre cette énorme déception qu’a été la relégation et le fait de devoir jouer en Challenge League. Il m’a fallu du temps pour accepter tout ça. Mais bon, même si, cette saison, je n’ai marqué qu’un seul but jusqu’ici, j’ai aussi réalisé six passes décisives en dix matches. Je crois donc que mon rendement sur le terrain a été correct, même si je peux faire beaucoup mieux.
Avec un peu de recul, comment expliquez-vous cette rapide descente aux enfers du printemps dernier?
À Noël, nous étions tout près d’une place européenne avec une équipe qui avait un bon équilibre, se connaissait bien. À mon avis, les changements apportés en janvier ont été trop nombreux. Les mécanismes mis en place en automne se sont enrayés. Les premiers résultats décevants nous ont fait perdre peu à peu confiance et tout s’est ensuite écroulé. Incapables de gagner alors que nos adversaires grappillaient des points, nous avions tous compris, à quelques matches de la fin déjà, qu’il serait difficile d’éviter le pire. Mentalement, l’équipe était usée.
Du coup vous espériez partir en été, non?
Oui, parce qu’à 25 ans un attaquant arrive à maturité et je me disais alors qu’une saison en Challenge League allait nuire à ma progression.
On parlait de vous en Italie et surtout à Lugano. Pourquoi ces discussions n’ont-elles pas abouti?
L’option italienne s’est malheureusement vite perdue. D’une part parce que le marché des transferts s’y terminait plus tôt qu’ailleurs, d’autre part parce que l’idée du LS était de me transférer définitivement pour récupérer la somme investie (ndlr: 1 million d’euros). Or aucun club n’était prêt à débourser une telle somme pour un joueur dont ils avaient un peu perdu la trace en Italie et qui venait de surcroît de connaître la relégation avec son club.
Et Lugano?
Les contacts étaient plus avancés. À un certain moment, il a même été question d’un échange (ndlr: avec le Suédois Alexander Gerndt) mais le directeur sportif tessinois n’est jamais vraiment allé au bout de son envie de me recruter.
Vous avez apparemment eu de la peine à digérer cette série de déceptions.
Tout à fait. Entre la relégation, l’idée de devoir jouer en Challenge League et une blessure qui m’a empêché de commencer la saison, j’ai craqué. Pour être sincère, j’ai même alors sérieusement envisagé de mettre un terme à ma carrière! Je voyais tout en noir. Une vraie dépression qui a duré près de trois mois. Mais avec l’aide de mes amis et de ma copine, j’ai réussi à remonter la pente. Et aujourd’hui, je vous le promets, je me sens bien ici.
Regrettez-vous ce transfert au LS de janvier dernier?
(Il marque une pause.) Avec le recul, on est toujours plus malin, mais je dirais non car personne ne m’a obligé à signer ce contrat. Et puis, même s’il m’a fallu pas mal de temps pour me sentir bien ici en dehors du terrain, j’ai quand même fini par y arriver. Cette période difficile m’a d’ailleurs été bénéfique à plusieurs égards. Je me sens aujourd’hui dans la peau d’un autre homme, plus mature.
Quel était le problème avec Lausanne?
Je ne sais pas. Pas la ville, bien sûr, mais plutôt ma façon de vivre qui est très différente de celle que j’avais en Italie. La langue aussi m’a longtemps bloqué. Et puis, j’ai eu de la peine à me faire des amis en dehors du foot. L’absence de ma copine, qui travaille à Turin, m’a aussi perturbé. Mais bon, avec le temps j’ai réussi à avoir un petit cercle de proches, ici, et mon amie passe plus de temps avec moi à Lausanne depuis cet été. Elle a même décidé de me rejoindre définitivement en janvier.
Ce qui signifie que votre idée est de rester au LS pour le second tour?
Oui, à moins que le club en décide autrement. Je sais que le groupe va un peu changer durant la pause de Noël et qu’il faut être prêt à tout lorsque l’on est professionnel. Mais dans ma tête je vais rester ici avec l’ambition de ramener le club là où il était il y a un an.
Avec sept points de retard sur Servette, le défi est relevé.
Peut-être, mais je suis convaincu que nous en sommes capables. Par rapport à Servette, il ne nous manque qu’un peu de constance et d’expérience. Un problème qui a eu comme conséquence ces nombreux points égarés stupidement alors que nous avions les matches en main. Mais, j’en suis persuadé, le LS montrera un tout autre visage dès février. (nxp)
Homer- Date d'inscription : 31/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Des erreurs de casting à corriger
FootballL’arrivée d’un directeur sportif au LS n’a que trop peu amélioré le taux de réussite dans les transferts. Une tendance à inverser.
Recrutés en janvier, Fransson et Zidane ne sont déjà plus lausannois, alors que Rapp est très près de partir.(Photo: Keystone)
André Boschetti
L’issue de la course-poursuite passionnante que le Lausanne-Sport entamera dès le 2 février avec Servette se jouera bien entendu sur le terrain. Mais personne ne peut nier aujourd’hui qu’une partie de la réussite, ou de l’échec, de ce formidable défi dépend aussi de la capacité qu’aura Pablo Iglesias à corriger les erreurs commises en été pour, cette fois, parvenir à compléter judicieusement le groupe de Giorgio Contini.
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inRead invented by Teads
Car jusque-là, force est de constater que le taux de réussite du LS en matière de transferts n’a pas pris l’ascenseur avec l’abandon des méthodes, plutôt amateures, chères à Alain Joseph. Ce dernier fut souvent critiqué, à juste titre, pour sa volonté inébranlable de s’occuper lui-même des transferts. Une bonne décennie durant, ce recrutement a davantage ressemblé à une pêche miraculeuse qu’à la stratégie d’un club professionnel. Mais l’ancien propriétaire, président et homme à tout faire de la Pontaise doit aujourd’hui se féliciter de ne pas avoir cédé à la pression populaire en engageant un directeur sportif. Comme il ne doit pas regretter d’avoir rarement exaucé – il est vrai très souvent faute de moyens – les vœux de ses entraîneurs.
Le fiasco de la première, et très onéreuse, campagne de transferts menée sous l’égide d’Ineos, est en effet à mettre au «crédit» de Fabio Celestini. Séduit autant par l’excellent cinquième rang qu’occupait le LS à cette époque que par le discours enthousiaste et cohérent dudit Celestini, David Thompson avait cru bon de suivre ses recommandations les yeux fermés et la bourse ouverte. Avec, comme principale conséquence, cinq transferts qui se sont non seulement avérés inutiles, ou presque tous, mais qui ont surtout, comme nous l’a avoué Francesco Margiotta, «enrayé les mécanismes mis en place en automne». Jusqu’à emmener le club vers une relégation impensable, nouvelle démonstration qu’un excellent entraîneur peut être un piètre recruteur.
Cette erreur, Pablo Iglesias ne la commettra probablement pas. Fort de l’expérience acquise dans les bureaux de la Pontaise depuis près d’un an, le technicien maîtrise aujourd’hui un peu mieux la difficulté et la complexité du métier de directeur sportif. Il connaît aussi très exactement les besoins de son équipe. Sans oublier que le Lausanne-Sport, après avoir épuisé la quasi-totalité de son contingentement de transferts, n’aura la possibilité d’engager que trois joueurs en janvier, quand bien même il venait à se «débarrasser» de plusieurs éléments. «Nous cherchons un homme de couloir droit, un attaquant habile dans les petits espaces pour seconder Margiotta et, éventuellement, un milieu de terrain», résumait Pablo Iglesias dimanche.
Trois renforts au maximum
Ces profils ne seront pas faciles à dénicher en Suisse, même s’ils existent. À moins que Grasshopper ne souffre de gros problèmes financiers, pas sûr qu’il accepte de libérer l’ancien lausannois Nouma Lavanchy, un latéral offensif qui correspond parfaitement à ce renfort espéré côté droit. Idem du Bernois Jordan Lotomba, qui a toutefois manqué la première partie de la saison sur blessure. Ces deux recrues offriraient la possibilité à Giorgio Contini de reconstituer une défense à trois, mais la marge de négociation est étroite.
Quant à cet attaquant habile techniquement et capable de mieux valoriser Francesco Margiotta, il pourrait fort bien débarquer du FC Sion. À 36 ans, et après avoir joué au sauveur le printemps dernier, Carlitos n’a que peu foulé la pelouse cette saison. Souvent blessé depuis deux ans, le Portugais ferait certainement l’affaire pour une opération commando, s’il est en pleine possession de ses moyens.
Sinon, c’est plutôt vers l’étranger que Pablo Iglesias devra se tourner, avec toutes les inconnues que comporte cette option. Dans le cas contraire, on imagine mal en effet Axel Danner et Yanis Lahiouel, les deux joueurs du Stade-Lausanne-Ouchy suivis par le LS, lui permettre de franchir un cap immédiatement.
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Photos : PASCAL MULLER-LS/PATRICK MARTIN/JEAN-CHRISTOPHE BOTT-KEYSTONE/ROBERT HRADIL-LS/PHILIPPE MAEDER
(24 heures)
FootballL’arrivée d’un directeur sportif au LS n’a que trop peu amélioré le taux de réussite dans les transferts. Une tendance à inverser.
Recrutés en janvier, Fransson et Zidane ne sont déjà plus lausannois, alors que Rapp est très près de partir.(Photo: Keystone)
André Boschetti
L’issue de la course-poursuite passionnante que le Lausanne-Sport entamera dès le 2 février avec Servette se jouera bien entendu sur le terrain. Mais personne ne peut nier aujourd’hui qu’une partie de la réussite, ou de l’échec, de ce formidable défi dépend aussi de la capacité qu’aura Pablo Iglesias à corriger les erreurs commises en été pour, cette fois, parvenir à compléter judicieusement le groupe de Giorgio Contini.
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Car jusque-là, force est de constater que le taux de réussite du LS en matière de transferts n’a pas pris l’ascenseur avec l’abandon des méthodes, plutôt amateures, chères à Alain Joseph. Ce dernier fut souvent critiqué, à juste titre, pour sa volonté inébranlable de s’occuper lui-même des transferts. Une bonne décennie durant, ce recrutement a davantage ressemblé à une pêche miraculeuse qu’à la stratégie d’un club professionnel. Mais l’ancien propriétaire, président et homme à tout faire de la Pontaise doit aujourd’hui se féliciter de ne pas avoir cédé à la pression populaire en engageant un directeur sportif. Comme il ne doit pas regretter d’avoir rarement exaucé – il est vrai très souvent faute de moyens – les vœux de ses entraîneurs.
Le fiasco de la première, et très onéreuse, campagne de transferts menée sous l’égide d’Ineos, est en effet à mettre au «crédit» de Fabio Celestini. Séduit autant par l’excellent cinquième rang qu’occupait le LS à cette époque que par le discours enthousiaste et cohérent dudit Celestini, David Thompson avait cru bon de suivre ses recommandations les yeux fermés et la bourse ouverte. Avec, comme principale conséquence, cinq transferts qui se sont non seulement avérés inutiles, ou presque tous, mais qui ont surtout, comme nous l’a avoué Francesco Margiotta, «enrayé les mécanismes mis en place en automne». Jusqu’à emmener le club vers une relégation impensable, nouvelle démonstration qu’un excellent entraîneur peut être un piètre recruteur.
Cette erreur, Pablo Iglesias ne la commettra probablement pas. Fort de l’expérience acquise dans les bureaux de la Pontaise depuis près d’un an, le technicien maîtrise aujourd’hui un peu mieux la difficulté et la complexité du métier de directeur sportif. Il connaît aussi très exactement les besoins de son équipe. Sans oublier que le Lausanne-Sport, après avoir épuisé la quasi-totalité de son contingentement de transferts, n’aura la possibilité d’engager que trois joueurs en janvier, quand bien même il venait à se «débarrasser» de plusieurs éléments. «Nous cherchons un homme de couloir droit, un attaquant habile dans les petits espaces pour seconder Margiotta et, éventuellement, un milieu de terrain», résumait Pablo Iglesias dimanche.
Trois renforts au maximum
Ces profils ne seront pas faciles à dénicher en Suisse, même s’ils existent. À moins que Grasshopper ne souffre de gros problèmes financiers, pas sûr qu’il accepte de libérer l’ancien lausannois Nouma Lavanchy, un latéral offensif qui correspond parfaitement à ce renfort espéré côté droit. Idem du Bernois Jordan Lotomba, qui a toutefois manqué la première partie de la saison sur blessure. Ces deux recrues offriraient la possibilité à Giorgio Contini de reconstituer une défense à trois, mais la marge de négociation est étroite.
Quant à cet attaquant habile techniquement et capable de mieux valoriser Francesco Margiotta, il pourrait fort bien débarquer du FC Sion. À 36 ans, et après avoir joué au sauveur le printemps dernier, Carlitos n’a que peu foulé la pelouse cette saison. Souvent blessé depuis deux ans, le Portugais ferait certainement l’affaire pour une opération commando, s’il est en pleine possession de ses moyens.
Sinon, c’est plutôt vers l’étranger que Pablo Iglesias devra se tourner, avec toutes les inconnues que comporte cette option. Dans le cas contraire, on imagine mal en effet Axel Danner et Yanis Lahiouel, les deux joueurs du Stade-Lausanne-Ouchy suivis par le LS, lui permettre de franchir un cap immédiatement.
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hluna- Date d'inscription : 01/04/2012
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Lausanne pense toujours pouvoir rattraper Servette
FootballPour Giorgio Contini, le club vaudois possède les moyens d’effacer son retard. À condition de lâcher le frein à main.
Pour Contini et le LS, il est temps de remettre les montres à l’heure et refaire son retard.
Pour Contini et le LS, il est temps de remettre les montres à l’heure et refaire son retard.
Image: Laurent Gilliéron/Keystone
Par Nicolas Jacquier
ABO+
Mis à jour à 20h31
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Vous voulez communiquer un renseignement ou vous avez repéré une erreur ?
C’est une réalité qui fait mal: que cela soit en termes de résultats bruts ou au niveau du jeu présenté, Lausanne n’a pas réussi la première partie de championnat d’un candidat No 1 à la promotion. Relégué à déjà sept points du leader Servette, précédé aussi par Winterthour, le club de la Pontaise a surtout affiché ses manquements, restant trop souvent bien en deçà de ce qu’en attendaient aussi bien ses nouveaux dirigeants (Ineos) que ses supporters.
De tout cela, Giorgio Contini en est conscient au moment d’entamer ce qui doit être, espère-t-il, une course-poursuite avec l’échappé du bout du lac. «On n’a pas tout fait juste, il y a eu des hauts et des bas, reconnaît-il. Mais il a fallu d’abord apprendre à se connaître. Quand on affiche la bonne mentalité, on a déjà vu que l’on pouvait réaliser de belles choses ensemble.»
Éviter les matches nuls
Ce qui fut effectivement le cas avant la pause lorsque le LS, enfin libéré des vieux démons qui le tenaillaient, a pu amorcer un redressement prometteur. «Tout est là, entre nos mains, pour réussir ce qui nous attend, reprend son entraîneur. On a certes perdu le rôle de favori endossé aujourd’hui par Servette, mais la première place demeure un objectif à notre portée. Je sais ce qu’il faut faire pour l’atteindre.» Au plus fort de la tempête, le nouveau coach du LS a toujours prétendu qu’une ascension se jouait au printemps – à lui de le prouver au moment où la pression sur ses épaules va considérablement s’accentuer.
Si Lausanne a moins souvent perdu que son rival grenat, son bilan chiffré reste toutefois plombé par le poids des matches nuls (déjà neuf!). Voilà qui passe par un changement d’attitude et davantage d’audace. «Pour gagner, il faut prendre le risque de devoir peut-être perdre au bout du compte. Je préfère m’incliner 2-1 et gagner ensuite 2-1 une semaine plus tard que d’enchaîner deux matches nuls», illustre Contini devant le tableau noir. Après une première sortie amicale vendredi contre Xamax (15 h à la Maladière), le planning de préparation du LS prévoit un camp en Andalousie – à Jerez de la Frontera – assorti de quatre matches disputés sur place. Avant d’accueillir Kriens le 2 février pour la reprise, le club vaudois se mesurera encore à Young Boys (26 janvier).
Alors que le mercato n’a pas démarré, le recrutement d’un attaquant demeure la priorité absolue. Celui-ci pourrait épouser les traits d’Anthony Koura, un buteur franco-burkinabé de 25 ans recommandé par Didier Tholot qui l’a eu sous ses ordres à Nancy. «Il ne faut pas s’arrêter aux seules statistiques (ndlr: Koura n’a inscrit que trois buts lors de ses deux dernières saisons et demie) mais juger aussi son état d’esprit et son implication dans un groupe.»
Après le coup de balai toujours envisagé et rendu peut-être nécessaire, le LS parviendra-t-il à se montrer plus entreprenant en 2019? Après les bons vœux d’usage, c’est le contenu du message que Contini martèlera ce lundi à ses joueurs au moment des retrouvailles. «Notre moteur doit être notre faim de succès. Et pour y arriver, il faudra se lâcher pour jouer libéré», explique le coach de la Pontaise, qui a passé les Fêtes sur les lattes à Sankt Anton, dans le Tyrol autrichien, théâtre des courses de l’Arlberg-Kandahar.
Tout schuss vers la Super League, c’est aussi la résolution du LS en ce début d’année. (nxp)
Un mercato mystérieux
Avant la trêve, des rumeurs laissaient supposer que le LS opérerait une grande lessive cet hiver – plusieurs joueurs, parmi lesquels figuraient quelques cadres (dont Rapp, Gétaz et Monteiro), étaient même supposément visés. Sans préciser l’ampleur du chambardement, ses dirigeants n’excluaient alors pas la possibilité d’apporter de nouvelles impulsions. Aujourd’hui pourtant, il est difficile, voire périlleux, de dire à quoi ressemblera l’équipe dans quatre semaines. Parce que personne, faute d’interlocuteur, n’est en mesure d’évoquer la nature du mercato vaudois, ni les orientations de celui-ci. Régulièrement sollicité ces derniers jours, Pablo Iglesias n’a pas répondu à nos appels. Il faudra attendre le retour de vacances du directeur sportif pour en savoir plus. Parmi les dossiers chauds de la rentrée qui l’attendent sur son bureau: celui de Simone Rapp. Peinant à confirmer le million de francs investi voici une année sur sa personne, le buteur maudit de la Pontaise pourrait rebondir à Saint-Gall.
FootballPour Giorgio Contini, le club vaudois possède les moyens d’effacer son retard. À condition de lâcher le frein à main.
Pour Contini et le LS, il est temps de remettre les montres à l’heure et refaire son retard.
Pour Contini et le LS, il est temps de remettre les montres à l’heure et refaire son retard.
Image: Laurent Gilliéron/Keystone
Par Nicolas Jacquier
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Vous voulez communiquer un renseignement ou vous avez repéré une erreur ?
C’est une réalité qui fait mal: que cela soit en termes de résultats bruts ou au niveau du jeu présenté, Lausanne n’a pas réussi la première partie de championnat d’un candidat No 1 à la promotion. Relégué à déjà sept points du leader Servette, précédé aussi par Winterthour, le club de la Pontaise a surtout affiché ses manquements, restant trop souvent bien en deçà de ce qu’en attendaient aussi bien ses nouveaux dirigeants (Ineos) que ses supporters.
De tout cela, Giorgio Contini en est conscient au moment d’entamer ce qui doit être, espère-t-il, une course-poursuite avec l’échappé du bout du lac. «On n’a pas tout fait juste, il y a eu des hauts et des bas, reconnaît-il. Mais il a fallu d’abord apprendre à se connaître. Quand on affiche la bonne mentalité, on a déjà vu que l’on pouvait réaliser de belles choses ensemble.»
Éviter les matches nuls
Ce qui fut effectivement le cas avant la pause lorsque le LS, enfin libéré des vieux démons qui le tenaillaient, a pu amorcer un redressement prometteur. «Tout est là, entre nos mains, pour réussir ce qui nous attend, reprend son entraîneur. On a certes perdu le rôle de favori endossé aujourd’hui par Servette, mais la première place demeure un objectif à notre portée. Je sais ce qu’il faut faire pour l’atteindre.» Au plus fort de la tempête, le nouveau coach du LS a toujours prétendu qu’une ascension se jouait au printemps – à lui de le prouver au moment où la pression sur ses épaules va considérablement s’accentuer.
Si Lausanne a moins souvent perdu que son rival grenat, son bilan chiffré reste toutefois plombé par le poids des matches nuls (déjà neuf!). Voilà qui passe par un changement d’attitude et davantage d’audace. «Pour gagner, il faut prendre le risque de devoir peut-être perdre au bout du compte. Je préfère m’incliner 2-1 et gagner ensuite 2-1 une semaine plus tard que d’enchaîner deux matches nuls», illustre Contini devant le tableau noir. Après une première sortie amicale vendredi contre Xamax (15 h à la Maladière), le planning de préparation du LS prévoit un camp en Andalousie – à Jerez de la Frontera – assorti de quatre matches disputés sur place. Avant d’accueillir Kriens le 2 février pour la reprise, le club vaudois se mesurera encore à Young Boys (26 janvier).
Alors que le mercato n’a pas démarré, le recrutement d’un attaquant demeure la priorité absolue. Celui-ci pourrait épouser les traits d’Anthony Koura, un buteur franco-burkinabé de 25 ans recommandé par Didier Tholot qui l’a eu sous ses ordres à Nancy. «Il ne faut pas s’arrêter aux seules statistiques (ndlr: Koura n’a inscrit que trois buts lors de ses deux dernières saisons et demie) mais juger aussi son état d’esprit et son implication dans un groupe.»
Après le coup de balai toujours envisagé et rendu peut-être nécessaire, le LS parviendra-t-il à se montrer plus entreprenant en 2019? Après les bons vœux d’usage, c’est le contenu du message que Contini martèlera ce lundi à ses joueurs au moment des retrouvailles. «Notre moteur doit être notre faim de succès. Et pour y arriver, il faudra se lâcher pour jouer libéré», explique le coach de la Pontaise, qui a passé les Fêtes sur les lattes à Sankt Anton, dans le Tyrol autrichien, théâtre des courses de l’Arlberg-Kandahar.
Tout schuss vers la Super League, c’est aussi la résolution du LS en ce début d’année. (nxp)
Un mercato mystérieux
Avant la trêve, des rumeurs laissaient supposer que le LS opérerait une grande lessive cet hiver – plusieurs joueurs, parmi lesquels figuraient quelques cadres (dont Rapp, Gétaz et Monteiro), étaient même supposément visés. Sans préciser l’ampleur du chambardement, ses dirigeants n’excluaient alors pas la possibilité d’apporter de nouvelles impulsions. Aujourd’hui pourtant, il est difficile, voire périlleux, de dire à quoi ressemblera l’équipe dans quatre semaines. Parce que personne, faute d’interlocuteur, n’est en mesure d’évoquer la nature du mercato vaudois, ni les orientations de celui-ci. Régulièrement sollicité ces derniers jours, Pablo Iglesias n’a pas répondu à nos appels. Il faudra attendre le retour de vacances du directeur sportif pour en savoir plus. Parmi les dossiers chauds de la rentrée qui l’attendent sur son bureau: celui de Simone Rapp. Peinant à confirmer le million de francs investi voici une année sur sa personne, le buteur maudit de la Pontaise pourrait rebondir à Saint-Gall.
dudu- Localisation : Cossonay
Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Lausanne pense toujours pouvoir rattraper Servette
Football Pour Giorgio Contini, le club vaudois possède les moyens d’effacer son retard. À condition de lâcher le frein à main.
Pour Contini et le LS, il est temps de remettre les montres à l’heure et refaire son retard.
Par Nicolas Jacquier
C’est une réalité qui fait mal: que cela soit en termes de résultats bruts ou au niveau du jeu présenté, Lausanne n’a pas réussi la première partie de championnat d’un candidat No 1 à la promotion. Relégué à déjà sept points du leader Servette, précédé aussi par Winterthour, le club de la Pontaise a surtout affiché ses manquements, restant trop souvent bien en deçà de ce qu’en attendaient aussi bien ses nouveaux dirigeants (Ineos) que ses supporters.
De tout cela, Giorgio Contini en est conscient au moment d’entamer ce qui doit être, espère-t-il, une course-poursuite avec l’échappé du bout du lac. «On n’a pas tout fait juste, il y a eu des hauts et des bas, reconnaît-il. Mais il a fallu d’abord apprendre à se connaître. Quand on affiche la bonne mentalité, on a déjà vu que l’on pouvait réaliser de belles choses ensemble.»
Éviter les matches nuls
Ce qui fut effectivement le cas avant la pause lorsque le LS, enfin libéré des vieux démons qui le tenaillaient, a pu amorcer un redressement prometteur. «Tout est là, entre nos mains, pour réussir ce qui nous attend, reprend son entraîneur. On a certes perdu le rôle de favori endossé aujourd’hui par Servette, mais la première place demeure un objectif à notre portée. Je sais ce qu’il faut faire pour l’atteindre.» Au plus fort de la tempête, le nouveau coach du LS a toujours prétendu qu’une ascension se jouait au printemps – à lui de le prouver au moment où la pression sur ses épaules va considérablement s’accentuer.
Si Lausanne a moins souvent perdu que son rival grenat, son bilan chiffré reste toutefois plombé par le poids des matches nuls (déjà neuf!). Voilà qui passe par un changement d’attitude et davantage d’audace. «Pour gagner, il faut prendre le risque de devoir peut-être perdre au bout du compte. Je préfère m’incliner 2-1 et gagner ensuite 2-1 une semaine plus tard que d’enchaîner deux matches nuls», illustre Contini devant le tableau noir. Après une première sortie amicale vendredi contre Xamax (15 h à la Maladière), le planning de préparation du LS prévoit un camp en Andalousie – à Jerez de la Frontera – assorti de quatre matches disputés sur place. Avant d’accueillir Kriens le 2 février pour la reprise, le club vaudois se mesurera encore à Young Boys (26 janvier).
Alors que le mercato n’a pas démarré, le recrutement d’un attaquant demeure la priorité absolue. Celui-ci pourrait épouser les traits d’Anthony Koura, un buteur franco-burkinabé de 25 ans recommandé par Didier Tholot qui l’a eu sous ses ordres à Nancy. «Il ne faut pas s’arrêter aux seules statistiques (ndlr: Koura n’a inscrit que trois buts lors de ses deux dernières saisons et demie) mais juger aussi son état d’esprit et son implication dans un groupe.»
Après le coup de balai toujours envisagé et rendu peut-être nécessaire, le LS parviendra-t-il à se montrer plus entreprenant en 2019? Après les bons vœux d’usage, c’est le contenu du message que Contini martèlera ce lundi à ses joueurs au moment des retrouvailles. «Notre moteur doit être notre faim de succès. Et pour y arriver, il faudra se lâcher pour jouer libéré», explique le coach de la Pontaise, qui a passé les Fêtes sur les lattes à Sankt Anton, dans le Tyrol autrichien, théâtre des courses de l’Arlberg-Kandahar.
Tout schuss vers la Super League, c’est aussi la résolution du LS en ce début d’année. (nxp)
Un mercato mystérieux
Avant la trêve, des rumeurs laissaient supposer que le LS opérerait une grande lessive cet hiver – plusieurs joueurs, parmi lesquels figuraient quelques cadres (dont Rapp, Gétaz et Monteiro), étaient même supposément visés. Sans préciser l’ampleur du chambardement, ses dirigeants n’excluaient alors pas la possibilité d’apporter de nouvelles impulsions. Aujourd’hui pourtant, il est difficile, voire périlleux, de dire à quoi ressemblera l’équipe dans quatre semaines. Parce que personne, faute d’interlocuteur, n’est en mesure d’évoquer la nature du mercato vaudois, ni les orientations de celui-ci. Régulièrement sollicité ces derniers jours, Pablo Iglesias n’a pas répondu à nos appels. Il faudra attendre le retour de vacances du directeur sportif pour en savoir plus. Parmi les dossiers chauds de la rentrée qui l’attendent sur son bureau: celui de Simone Rapp. Peinant à confirmer le million de francs investi voici une année sur sa personne, le buteur maudit de la Pontaise pourrait rebondir à Saint-Gall.
Football Pour Giorgio Contini, le club vaudois possède les moyens d’effacer son retard. À condition de lâcher le frein à main.
Pour Contini et le LS, il est temps de remettre les montres à l’heure et refaire son retard.
Par Nicolas Jacquier
C’est une réalité qui fait mal: que cela soit en termes de résultats bruts ou au niveau du jeu présenté, Lausanne n’a pas réussi la première partie de championnat d’un candidat No 1 à la promotion. Relégué à déjà sept points du leader Servette, précédé aussi par Winterthour, le club de la Pontaise a surtout affiché ses manquements, restant trop souvent bien en deçà de ce qu’en attendaient aussi bien ses nouveaux dirigeants (Ineos) que ses supporters.
De tout cela, Giorgio Contini en est conscient au moment d’entamer ce qui doit être, espère-t-il, une course-poursuite avec l’échappé du bout du lac. «On n’a pas tout fait juste, il y a eu des hauts et des bas, reconnaît-il. Mais il a fallu d’abord apprendre à se connaître. Quand on affiche la bonne mentalité, on a déjà vu que l’on pouvait réaliser de belles choses ensemble.»
Éviter les matches nuls
Ce qui fut effectivement le cas avant la pause lorsque le LS, enfin libéré des vieux démons qui le tenaillaient, a pu amorcer un redressement prometteur. «Tout est là, entre nos mains, pour réussir ce qui nous attend, reprend son entraîneur. On a certes perdu le rôle de favori endossé aujourd’hui par Servette, mais la première place demeure un objectif à notre portée. Je sais ce qu’il faut faire pour l’atteindre.» Au plus fort de la tempête, le nouveau coach du LS a toujours prétendu qu’une ascension se jouait au printemps – à lui de le prouver au moment où la pression sur ses épaules va considérablement s’accentuer.
Si Lausanne a moins souvent perdu que son rival grenat, son bilan chiffré reste toutefois plombé par le poids des matches nuls (déjà neuf!). Voilà qui passe par un changement d’attitude et davantage d’audace. «Pour gagner, il faut prendre le risque de devoir peut-être perdre au bout du compte. Je préfère m’incliner 2-1 et gagner ensuite 2-1 une semaine plus tard que d’enchaîner deux matches nuls», illustre Contini devant le tableau noir. Après une première sortie amicale vendredi contre Xamax (15 h à la Maladière), le planning de préparation du LS prévoit un camp en Andalousie – à Jerez de la Frontera – assorti de quatre matches disputés sur place. Avant d’accueillir Kriens le 2 février pour la reprise, le club vaudois se mesurera encore à Young Boys (26 janvier).
Alors que le mercato n’a pas démarré, le recrutement d’un attaquant demeure la priorité absolue. Celui-ci pourrait épouser les traits d’Anthony Koura, un buteur franco-burkinabé de 25 ans recommandé par Didier Tholot qui l’a eu sous ses ordres à Nancy. «Il ne faut pas s’arrêter aux seules statistiques (ndlr: Koura n’a inscrit que trois buts lors de ses deux dernières saisons et demie) mais juger aussi son état d’esprit et son implication dans un groupe.»
Après le coup de balai toujours envisagé et rendu peut-être nécessaire, le LS parviendra-t-il à se montrer plus entreprenant en 2019? Après les bons vœux d’usage, c’est le contenu du message que Contini martèlera ce lundi à ses joueurs au moment des retrouvailles. «Notre moteur doit être notre faim de succès. Et pour y arriver, il faudra se lâcher pour jouer libéré», explique le coach de la Pontaise, qui a passé les Fêtes sur les lattes à Sankt Anton, dans le Tyrol autrichien, théâtre des courses de l’Arlberg-Kandahar.
Tout schuss vers la Super League, c’est aussi la résolution du LS en ce début d’année. (nxp)
Un mercato mystérieux
Avant la trêve, des rumeurs laissaient supposer que le LS opérerait une grande lessive cet hiver – plusieurs joueurs, parmi lesquels figuraient quelques cadres (dont Rapp, Gétaz et Monteiro), étaient même supposément visés. Sans préciser l’ampleur du chambardement, ses dirigeants n’excluaient alors pas la possibilité d’apporter de nouvelles impulsions. Aujourd’hui pourtant, il est difficile, voire périlleux, de dire à quoi ressemblera l’équipe dans quatre semaines. Parce que personne, faute d’interlocuteur, n’est en mesure d’évoquer la nature du mercato vaudois, ni les orientations de celui-ci. Régulièrement sollicité ces derniers jours, Pablo Iglesias n’a pas répondu à nos appels. Il faudra attendre le retour de vacances du directeur sportif pour en savoir plus. Parmi les dossiers chauds de la rentrée qui l’attendent sur son bureau: celui de Simone Rapp. Peinant à confirmer le million de francs investi voici une année sur sa personne, le buteur maudit de la Pontaise pourrait rebondir à Saint-Gall.
dudu- Localisation : Cossonay
Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Football
Anthony Koura, l’homme qui doit porter Lausanne jusqu’au but
Keystone
Le nouvel
attaquant du LS
se sait très attendu.
Le successeur
de Rapp devra très vite justifier le choix
de ses dirigeants
Anthony Koura entend relancer sa carrière à Lausanne. KEYSTONE
Nicolas Jacquier
Personne ne sait combien Simone Rapp, devenu indésirable à la Pontaise, marquera de buts ce printemps sous le maillot du FC Saint-Gall en Super League. Dans un contexte plus favorable pour lui, peut-être s’y épanouira-t-il en claquant but sur but, allez savoir.
Ce qui est sûr, en revanche, c’est que Giorgio Contini n’entendait pas entamer la course-poursuite contre Servette (qu’il imagine) et jouer la promotion (qui lui est demandée) avec le grand escogriffe tessinois (1,93 m), dont le profil n’a jamais collé au style que cherche à inculquer le technicien du LS. Pour remplacer leur buteur maudit, le club vaudois et son coach ont jeté leur dévolu sur le Franco-Burkinabé Anthony Koura, 25 ans, un gabarit plus léger (1,73 m pour 70 kg), en espérant surtout avoir gagné au change.
Avec Pogba et Varane
Il faudra pour cela se montrer plus fort que les statistiques. En les épluchant, on s’aperçoit que le bilan de l’ancien attaquant de Nancy (en L1 puis L2) se limite, depuis deux ans et demi, à trois buts en 49 apparitions, alors que le pourtant si décrié Rapp, dans le même temps, en plantait 41 en 84 matches toutes compétitions confondues.
Bien sûr, Anthony Koura n’est pas n’importe qui. En sélections juniors avec les Bleus, il a joué aux côtés de Paul Pogba et de Raphaël Varane, avant de snober quelques années plus tard Marseille qui souhaitait l’enrôler, préférant privilégier l’offre de Nancy et un temps de jeu supposément supérieur, ce qui ne fut pas le cas. Chacun sa vie, chacun son destin. Le voici à présent à la Pontaise, où il a été présenté en même temps que le défenseur serbe Nikola Boranijasevic, la deuxième recrue du mercato vaudois.
Si les flatteuses références de l’homme qui s’était révélé sous le maillot de Nîmes en 2016 peuvent impressionner – Arsenal et Monaco s’étaient également montrés intéressés –, Koura devra très vite, au plus tard dès la reprise, justifier qu’il peut être le grand attaquant qui conduira Lausanne en Super League. C’est en tout cas ce que l’on va lui demander et pourquoi il a été recruté. «Il faudra que je sois efficace, c’est le rôle d’un buteur de l’être, reconnaît le nouveau No 11 de la Pontaise. Mais je ne me suis pas fixé l’objectif de marquer 20 buts, par exemple. Si je peux aider l’équipe à gagner en offrant des
passes décisives, cela me va aussi.»
Entre blessures à répétition (dont une ennuyeuse fracture d’une vertèbre dorsale) et choix tactiques le condamnant au banc, Koura sort d’une longue période de disette. S’il a choisi de poser ses valises à Lausanne, c’est donc pour y relancer sa carrière, lui dont la valeur marchande a considérablement chuté, passant de 1,5 million de francs en 2016 à 720 000 francs aujourd’hui. «J’ai été séduit par le projet du LS, reprend-il. C’est ce dont j’avais besoin pour me remotiver. À Nancy, c’était la galère, une sorte d’enterrement. […] Quand ça se passe mal, les torts sont souvent partagés.»
Pour Koura, le LS représente ainsi l’opportunité d’un nouveau départ. Et pour Contini, l’assurance de jouer comme il l’entend. «Anthony possède un registre que l’on n’avait pas, nous offrant davantage de possibilités», assure son nouvel entraîneur. Koura doit surtout s’imposer comme le buteur qu’un candidat à la promotion se doit de compter dans ses rangs. À l’image de Raphaël Nuzzolo, auteur de 26 buts avec Ne/Xamax la saison dernière. Quand Lausanne avait fêté sa remontée en Super League en 2016, Jocelyn Roux avait également assuré 13 buts en quelques mois avant de filer à Wil. Rapp parti, le meilleur buteur du LS s’appelle dorénavant Andi Zeqiri (4 buts). Et il est le plus souvent remplaçant.
Anthony Koura, l’homme qui doit porter Lausanne jusqu’au but
Keystone
Le nouvel
attaquant du LS
se sait très attendu.
Le successeur
de Rapp devra très vite justifier le choix
de ses dirigeants
Anthony Koura entend relancer sa carrière à Lausanne. KEYSTONE
Nicolas Jacquier
Personne ne sait combien Simone Rapp, devenu indésirable à la Pontaise, marquera de buts ce printemps sous le maillot du FC Saint-Gall en Super League. Dans un contexte plus favorable pour lui, peut-être s’y épanouira-t-il en claquant but sur but, allez savoir.
Ce qui est sûr, en revanche, c’est que Giorgio Contini n’entendait pas entamer la course-poursuite contre Servette (qu’il imagine) et jouer la promotion (qui lui est demandée) avec le grand escogriffe tessinois (1,93 m), dont le profil n’a jamais collé au style que cherche à inculquer le technicien du LS. Pour remplacer leur buteur maudit, le club vaudois et son coach ont jeté leur dévolu sur le Franco-Burkinabé Anthony Koura, 25 ans, un gabarit plus léger (1,73 m pour 70 kg), en espérant surtout avoir gagné au change.
Avec Pogba et Varane
Il faudra pour cela se montrer plus fort que les statistiques. En les épluchant, on s’aperçoit que le bilan de l’ancien attaquant de Nancy (en L1 puis L2) se limite, depuis deux ans et demi, à trois buts en 49 apparitions, alors que le pourtant si décrié Rapp, dans le même temps, en plantait 41 en 84 matches toutes compétitions confondues.
Bien sûr, Anthony Koura n’est pas n’importe qui. En sélections juniors avec les Bleus, il a joué aux côtés de Paul Pogba et de Raphaël Varane, avant de snober quelques années plus tard Marseille qui souhaitait l’enrôler, préférant privilégier l’offre de Nancy et un temps de jeu supposément supérieur, ce qui ne fut pas le cas. Chacun sa vie, chacun son destin. Le voici à présent à la Pontaise, où il a été présenté en même temps que le défenseur serbe Nikola Boranijasevic, la deuxième recrue du mercato vaudois.
Si les flatteuses références de l’homme qui s’était révélé sous le maillot de Nîmes en 2016 peuvent impressionner – Arsenal et Monaco s’étaient également montrés intéressés –, Koura devra très vite, au plus tard dès la reprise, justifier qu’il peut être le grand attaquant qui conduira Lausanne en Super League. C’est en tout cas ce que l’on va lui demander et pourquoi il a été recruté. «Il faudra que je sois efficace, c’est le rôle d’un buteur de l’être, reconnaît le nouveau No 11 de la Pontaise. Mais je ne me suis pas fixé l’objectif de marquer 20 buts, par exemple. Si je peux aider l’équipe à gagner en offrant des
passes décisives, cela me va aussi.»
Entre blessures à répétition (dont une ennuyeuse fracture d’une vertèbre dorsale) et choix tactiques le condamnant au banc, Koura sort d’une longue période de disette. S’il a choisi de poser ses valises à Lausanne, c’est donc pour y relancer sa carrière, lui dont la valeur marchande a considérablement chuté, passant de 1,5 million de francs en 2016 à 720 000 francs aujourd’hui. «J’ai été séduit par le projet du LS, reprend-il. C’est ce dont j’avais besoin pour me remotiver. À Nancy, c’était la galère, une sorte d’enterrement. […] Quand ça se passe mal, les torts sont souvent partagés.»
Pour Koura, le LS représente ainsi l’opportunité d’un nouveau départ. Et pour Contini, l’assurance de jouer comme il l’entend. «Anthony possède un registre que l’on n’avait pas, nous offrant davantage de possibilités», assure son nouvel entraîneur. Koura doit surtout s’imposer comme le buteur qu’un candidat à la promotion se doit de compter dans ses rangs. À l’image de Raphaël Nuzzolo, auteur de 26 buts avec Ne/Xamax la saison dernière. Quand Lausanne avait fêté sa remontée en Super League en 2016, Jocelyn Roux avait également assuré 13 buts en quelques mois avant de filer à Wil. Rapp parti, le meilleur buteur du LS s’appelle dorénavant Andi Zeqiri (4 buts). Et il est le plus souvent remplaçant.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Lausanne s’impose avec (la) Manière
Football Le club vaudois s’est défait 3-0 de Xamax. Jérémy Manière a fait son retour après un an d’absence
Lausanne peut toujours nourrir l’ambition de finir l’année invaincu, tout au moins sa première partie. Condamné à un sans-faute en championnat s’il entend rattraper son retard sur Servette, le club vaudois a réussi sa première sortie de 2019 en dominant clairement NE Xamax 3-0, une lanterne rouge de Super League qu’il pourrait remplacer dans quelques mois.
À la Maladière, son succès dans un match sans enjeu ne lui rapportera certes aucun point et il serait fort prétentieux de vouloir en tirer des enseignements définitifs. Mais il permet déjà aux joueurs de préparer les échéances à venir avec une confiance que son hôte ne possède de toute évidence pas.
Le match, pas toujours amical (Cabral et Doudin en sont même venus aux mains), a permis aux coaches de se livrer à une large revue d’effectif – on a ainsi vu deux LS et deux Xamax distincts – et à Koura d’inscrire son premier but «vaudois» au terme d’une percée décoiffante (72e). La première réussite de l’année a été l’œuvre d’Oliveira (13e), suivie par celle de Zeqiri (23e).
Ce vendredi 11 janvier restera surtout un jour particulier pour le défenseur Jérémy Manière, que l’on a retrouvé sur une pelouse, dans l’habit d’un footballeur, ce qu’il n’avait plus été depuis le 2 décembre 2017. À l’époque, le LS, qui évoluait alors en Super League, s’était incliné 4-1 contre Bâle et son entraîneur s’appelait encore Fabio Celestini. Après une année blanche et une opération complexe (greffe de cartilage du genou droit), le No 4 a goûté à nouveau au plaisir des duels, ce qu’il a fait sans appréhension. «Mon genou était prêt et je l’étais aussi, savourait Manière. Après une aussi longue attente, cela fait forcément plaisir.» Mais l’homme en veut plus, à commencer par enchaîner les matches en augmentant la charge de travail. «J’éprouve une grande joie. Mais ma plus belle victoire interviendra lorsque je rejouerai en Super League, si possible avec Lausanne.»
Avant cela, le club de la Pontaise s’envolera dimanche pour Jerez de la Frontera, près de Cadix, où l’attend un camp d’entraînement de 10 jours. Mercredi, la troupe de Contini se frottera au FC Beijing Renhe, le club de Fengtai, un modeste quartier (2,2 millions d’habitants tout de même) de la capitale chinoise.
Nicolas Jacquier Neuchâtel
J’éprouve
une grande joie. Mais ma plus belle victoire interviendra lorsque je rejouerai en Super League,
si possible avec Lausanne
Jérémy Manière Défenseur du LS
Football Le club vaudois s’est défait 3-0 de Xamax. Jérémy Manière a fait son retour après un an d’absence
Lausanne peut toujours nourrir l’ambition de finir l’année invaincu, tout au moins sa première partie. Condamné à un sans-faute en championnat s’il entend rattraper son retard sur Servette, le club vaudois a réussi sa première sortie de 2019 en dominant clairement NE Xamax 3-0, une lanterne rouge de Super League qu’il pourrait remplacer dans quelques mois.
À la Maladière, son succès dans un match sans enjeu ne lui rapportera certes aucun point et il serait fort prétentieux de vouloir en tirer des enseignements définitifs. Mais il permet déjà aux joueurs de préparer les échéances à venir avec une confiance que son hôte ne possède de toute évidence pas.
Le match, pas toujours amical (Cabral et Doudin en sont même venus aux mains), a permis aux coaches de se livrer à une large revue d’effectif – on a ainsi vu deux LS et deux Xamax distincts – et à Koura d’inscrire son premier but «vaudois» au terme d’une percée décoiffante (72e). La première réussite de l’année a été l’œuvre d’Oliveira (13e), suivie par celle de Zeqiri (23e).
Ce vendredi 11 janvier restera surtout un jour particulier pour le défenseur Jérémy Manière, que l’on a retrouvé sur une pelouse, dans l’habit d’un footballeur, ce qu’il n’avait plus été depuis le 2 décembre 2017. À l’époque, le LS, qui évoluait alors en Super League, s’était incliné 4-1 contre Bâle et son entraîneur s’appelait encore Fabio Celestini. Après une année blanche et une opération complexe (greffe de cartilage du genou droit), le No 4 a goûté à nouveau au plaisir des duels, ce qu’il a fait sans appréhension. «Mon genou était prêt et je l’étais aussi, savourait Manière. Après une aussi longue attente, cela fait forcément plaisir.» Mais l’homme en veut plus, à commencer par enchaîner les matches en augmentant la charge de travail. «J’éprouve une grande joie. Mais ma plus belle victoire interviendra lorsque je rejouerai en Super League, si possible avec Lausanne.»
Avant cela, le club de la Pontaise s’envolera dimanche pour Jerez de la Frontera, près de Cadix, où l’attend un camp d’entraînement de 10 jours. Mercredi, la troupe de Contini se frottera au FC Beijing Renhe, le club de Fengtai, un modeste quartier (2,2 millions d’habitants tout de même) de la capitale chinoise.
Nicolas Jacquier Neuchâtel
J’éprouve
une grande joie. Mais ma plus belle victoire interviendra lorsque je rejouerai en Super League,
si possible avec Lausanne
Jérémy Manière Défenseur du LS
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Football
En Suisse romande, le mercato joue la carte de la discrétion
Yvain Genevay
Quatre acteurs
du marché des transferts racontent
le quotidien d’une période toujours particulière. Entre espoirs et fatalisme
Nicolas Jacquier
Cet hiver, il y a les gros coups du mercato, qui se négocient, parfois, en dizaines de millions de francs et qui impliquent les riches écuries européennes. Du PSG à Liverpool, du Barça au Bayern, de la Juventus au Real Madrid, ce jeu de l’offre et de la demande fait tourner les têtes. Du jeu, des hommes et du pognon: dans un Monopoly à l’échelle internationale, on s’arrache les stars du ballon, on investit, on flambe, on spécule aussi – il y a les gagnants, ou ceux qui croient l’être, et les inévitables perdants. Une escalade des prix qui affole le marché mais ne concerne pas la Suisse du ballon qui, en regard des sommes folles brassées dans les grands championnats, ne pèse pas lourd financièrement.
Cela ne signifie nullement que les vingt clubs de la Swiss Football League, et prioritairement ceux de la Super League, dans un marché considéré de niche, n’ont rien à offrir. Il est même fréquent que des clubs étrangers viennent réaliser leurs emplettes chez nous, ce qui permet aux organisations concernées de réaliser de substantielles plus-values.
Ainsi Young Boys, Bâle mais aussi parfois Sion et quelques autres doivent-ils régulièrement «céder» les pépites qu’ils ont valorisées. Un retour sur investissement devenu nécessaire pour garantir l’équilibre financier. C’est le cas de l’Ivoirien Souleyman Doumbia (22 ans), le latéral gauche de Grasshopper, quittant mardi Zurich pour Rennes (L1) en échange d’un chèque estimé à 3 millions d’euros.
Dénicher la bonne affaire
Contrairement au marché estival, davantage planifié, celui d’hiver se veut surtout réactif. En Suisse aussi, on trouve de tout à l’heure des soldes. Mais il faudra attendre la fermeture du mercato dans les grands championnats pour espérer dénicher la bonne affaire – à ce jour, seuls 18 mouvements (souvent des prêts) ont été enregistrés cet hiver en Super League. «Le bonus de deux semaines supplémentaires représente un avantage pour la Suisse, convient Christian Constantin, boss du FC Sion, toujours à l’affût. Ce qui semblait encore irréalisable peut devenir alors possible.»
Comment les autres clubs romands de SFL vivent-ils cette période si particulière? Quatre acteurs du mercato nous dévoilent leur quotidien. Entre espoirs revendiqués et fatalisme assumé.
«La D2 suisse, ça ne parle à personne à l’étranger»
En janvier, les journées de Pablo Iglesias sont plus longues qu’à l’accoutumée, même si, note le directeur sportif du LS, «il faut être en éveil 365 jours par an». Quel regard jette-t-il sur le mercato helvétique? «On est en 3e catégorie. La Suisse exportera toujours mieux qu’elle n’importe. Et puis la D2 suisse, ça ne parle à personne à l’étranger…» À la Pontaise, les moyens sont pourtant importants depuis l’arrivée d’Ineos, la très puissante multinationale de Rolle. «Le budget du club est surtout structurel. Depuis juillet, 28 personnes ont été engagées…» Loin d’y trouver pourtant son compte, l’exigeant public vaudois s’impatiente de voir débarquer un cador. «Le joyau viendra après l’écrin. Ça ne veut pas dire que l’on doit être modeste ou jouer petits bras.» Outre la gestion des affaires courantes, Iglesias construit déjà le LS de demain, en s’appuyant sur la cellule de recrutement dirigée par Léonard Thurre (engagé à 100%), tout en apportant sa touche personnelle. «J’essaie d’être le directeur sportif que j’aurais aimé avoir comme entraîneur. En mettant Giorgio (ndlr: Contini, le coach) dans les meilleures dispositions possible.» Il lui faut aussi débroussailler le terrain dans la jungle des pseudo-managers depuis la libéralisation du marché. «Le problème, c’est que n’importe quel peintre en bâtiment, coiffeur ou toute autre profession respectable peut se réclamer intermédiaire. Je me suis fixé une règle: je ne reçois personne si l’agent n’est pas avec son joueur.» Dans les bureaux du stade, l’ambition est de mise. «On travaille comme si l’on était en Super League la saison prochaine.» N.JR
«C’est un mercato du pauvre, les soldes de chez Aldi»
Christian Binggeli l’admet: la période qu’il vit est des plus stressantes. «C’est d’autant plus pénible que l’on n’a pas le droit de se planter. Sans parler que vous n’avez jamais ce que vous voulez. Si vous cherchez un No 6 et un défenseur, on vous proposera un gardien et un attaquant.» Le boss de Xamax croule pourtant sous les offres (une cinquantaine par jour), rarement sinon jamais satisfaisantes. «On vous attrape aussi sur WhatsApp. Même notre intendant reçoit des e-mails…» Au coin des bonnes affaires, difficile d’y trouver son compte. «Hormis Bâle, YB, Sion et Zurich, c’est un mercato du pauvre. C’est les soldes de chez Aldi, la face du football que je déteste. C’est du porte-à-porte, on vous vend de la marchandise. La plupart du temps, vous êtes confrontés à des éléments à problème, soit parce qu’ils ne jouent pas, soit parce qu’ils reviennent de blessure. Personne ne vient à Xamax parce qu’il en a vraiment envie. L’identité, ça n’existe plus.» Depuis la reprise des entraînements à la Maladière, le défilé des candidats, comme le temps des essais, s’est intensifié. «Mais dès que vous parlez d’un test à un bon joueur, il se vexe.» Compte tenu de la situation délicate de la lanterne rouge, voilà des mois que notre interlocuteur dort mal. «J’ai vécu la pire demi-saison de ma vie, reprend Binggeli. Je ne savais pas ce que signifiait être dernier.» Pas question pourtant de faire des folies financières. «Je n’ai pas un demi-million de francs à mettre pour un vrai renfort, mais je peux lui offrir un salaire décent. À tout prendre, je préfère voir un Xamax sain en Challenge League qu’en faillite en Super League…» N.JR
«Je ne perds pas du temps à discuter avec 45 000 agents»
À la Praille, le contingent du Servette FC, sauf imprévu, ne devrait guère être chamboulé cet hiver. Tout au plus Alain Geiger espère-t-il l’arrivée d’un gaucher. «À cette période, il y a toujours plus de risques, concède-t-il. Quand vous prenez un joueur qui n’a pas joué depuis longtemps, c’est compliqué. Il lui faut souvent plusieurs mois pour retrouver le rythme.» Aussi le coach valaisan de la Praille a-t-il pris les devants, construit son effectif dès l’été dernier déjà. «Pour moi, le mercato d’hiver n’est pas un vrai mercato. Cela ne m’empêche pas de garder les yeux ouverts. Si un renfort arrivait, cela devrait être un vrai plus, un joueur capable d’assumer notre projet de jeu.» À Genève, le technicien n’est que le dernier maillon d’une chaîne organisée autour de la cellule de recrutement, qui fait le travail en amont. Pilotée par l’expérimenté Gérard Bonneau (ex-Olympique Lyonnais), l’homme qui a notamment repéré Lacazette, Benzema, Ben Arfa, Martial et Fekir, elle comprend aussi Carlos Varela et Yoan Locher dans le rôle de recruteur. «Globalement, détaille Geiger, je leur expose mes priorités. Ils regardent de leur côté, sondent le marché et quand une piste sérieuse se dessine, on en discute ensemble. Je ne perds pas du temps à discuter avec 45 000 agents.» Libéré du poids des recherches, l’entraîneur peut ainsi se focaliser sur le terrain. En se concentrant sur les échéances de la reprise (le 2 février contre Vaduz). Solide leader de Challenge League, Servette sait ce qui lui reste à faire pour retrouver une Super League qu’il avait quittée en 2013. «On ne se prend pas la tête parce que l’on est premier. Mais ce que l’on doit faire, on sait déjà le faire, c’est un avantage…» N.JR
«Tout dépend souvent d’un coup de fil qui arrive ou… pas»
Janvier est le mois des affaires pour Michel Urscheler (38 ans), l’un des agents les plus influents du pays. «On doit être réactif. J’ai grandi là-dedans avec papa (ndlr: Max, aujourd’hui décédé). C’est toute ma vie.» Toujours prêt à sauter dans un avion ou prendre le volant, l’homme ne quitte jamais sa valise ni sa brosse à dents. «Tout dépend souvent d’un coup de fil qui arrive ou… qui n’arrive pas. Il m’est arrivé d’atterrir à Cointrin pour aussitôt refaire le trajet inverse. La question que mon épouse ne doit pas me poser durant cette période, c’est «Tu rentres quand?» Je ne le sais souvent pas moi-même.» En Suisse, le Valaisan place Bâle et Young Boys au-dessus du lot (autant pour leur notoriété que le prestige de la Ligue des champions), suivi par Sion et Zurich. Les autres clubs sont tous derrière. Urscheler, qui a ses entrées partout, ne craint pas la concurrence déloyale des nouveaux marchands de rêve. «Dans ce business, reprend-il, il y a tellement de guignols que cela renforce la position de ceux qui travaillent sérieusement, même si cela peut coûter un peu plus cher. Les clubs de Super League n’ont pas le temps de s’amuser. Si YB vend Mbabu à 7 h du matin, je dois pouvoir présenter son remplaçant à 7 h 10.» D’où la nécessité d’avoir un temps d’avance.
L’apparition de marchés émergents (Chine, MLS américaine, Thaïlande, Dubaï, etc.) complique considérablement la donne. «Des joueurs qui venaient encore en Suisse voici dix ans trouvent d’autres destinations, plus attrayantes financièrement.» L’hiver, le marché s’avère aussi plus imprévisible. «On est plus dans le réajustement. Les clubs colmatent plus qu’ils ne construisent», conclut notre interlocuteur. N.JR
En Suisse romande, le mercato joue la carte de la discrétion
Yvain Genevay
Quatre acteurs
du marché des transferts racontent
le quotidien d’une période toujours particulière. Entre espoirs et fatalisme
Nicolas Jacquier
Cet hiver, il y a les gros coups du mercato, qui se négocient, parfois, en dizaines de millions de francs et qui impliquent les riches écuries européennes. Du PSG à Liverpool, du Barça au Bayern, de la Juventus au Real Madrid, ce jeu de l’offre et de la demande fait tourner les têtes. Du jeu, des hommes et du pognon: dans un Monopoly à l’échelle internationale, on s’arrache les stars du ballon, on investit, on flambe, on spécule aussi – il y a les gagnants, ou ceux qui croient l’être, et les inévitables perdants. Une escalade des prix qui affole le marché mais ne concerne pas la Suisse du ballon qui, en regard des sommes folles brassées dans les grands championnats, ne pèse pas lourd financièrement.
Cela ne signifie nullement que les vingt clubs de la Swiss Football League, et prioritairement ceux de la Super League, dans un marché considéré de niche, n’ont rien à offrir. Il est même fréquent que des clubs étrangers viennent réaliser leurs emplettes chez nous, ce qui permet aux organisations concernées de réaliser de substantielles plus-values.
Ainsi Young Boys, Bâle mais aussi parfois Sion et quelques autres doivent-ils régulièrement «céder» les pépites qu’ils ont valorisées. Un retour sur investissement devenu nécessaire pour garantir l’équilibre financier. C’est le cas de l’Ivoirien Souleyman Doumbia (22 ans), le latéral gauche de Grasshopper, quittant mardi Zurich pour Rennes (L1) en échange d’un chèque estimé à 3 millions d’euros.
Dénicher la bonne affaire
Contrairement au marché estival, davantage planifié, celui d’hiver se veut surtout réactif. En Suisse aussi, on trouve de tout à l’heure des soldes. Mais il faudra attendre la fermeture du mercato dans les grands championnats pour espérer dénicher la bonne affaire – à ce jour, seuls 18 mouvements (souvent des prêts) ont été enregistrés cet hiver en Super League. «Le bonus de deux semaines supplémentaires représente un avantage pour la Suisse, convient Christian Constantin, boss du FC Sion, toujours à l’affût. Ce qui semblait encore irréalisable peut devenir alors possible.»
Comment les autres clubs romands de SFL vivent-ils cette période si particulière? Quatre acteurs du mercato nous dévoilent leur quotidien. Entre espoirs revendiqués et fatalisme assumé.
«La D2 suisse, ça ne parle à personne à l’étranger»
En janvier, les journées de Pablo Iglesias sont plus longues qu’à l’accoutumée, même si, note le directeur sportif du LS, «il faut être en éveil 365 jours par an». Quel regard jette-t-il sur le mercato helvétique? «On est en 3e catégorie. La Suisse exportera toujours mieux qu’elle n’importe. Et puis la D2 suisse, ça ne parle à personne à l’étranger…» À la Pontaise, les moyens sont pourtant importants depuis l’arrivée d’Ineos, la très puissante multinationale de Rolle. «Le budget du club est surtout structurel. Depuis juillet, 28 personnes ont été engagées…» Loin d’y trouver pourtant son compte, l’exigeant public vaudois s’impatiente de voir débarquer un cador. «Le joyau viendra après l’écrin. Ça ne veut pas dire que l’on doit être modeste ou jouer petits bras.» Outre la gestion des affaires courantes, Iglesias construit déjà le LS de demain, en s’appuyant sur la cellule de recrutement dirigée par Léonard Thurre (engagé à 100%), tout en apportant sa touche personnelle. «J’essaie d’être le directeur sportif que j’aurais aimé avoir comme entraîneur. En mettant Giorgio (ndlr: Contini, le coach) dans les meilleures dispositions possible.» Il lui faut aussi débroussailler le terrain dans la jungle des pseudo-managers depuis la libéralisation du marché. «Le problème, c’est que n’importe quel peintre en bâtiment, coiffeur ou toute autre profession respectable peut se réclamer intermédiaire. Je me suis fixé une règle: je ne reçois personne si l’agent n’est pas avec son joueur.» Dans les bureaux du stade, l’ambition est de mise. «On travaille comme si l’on était en Super League la saison prochaine.» N.JR
«C’est un mercato du pauvre, les soldes de chez Aldi»
Christian Binggeli l’admet: la période qu’il vit est des plus stressantes. «C’est d’autant plus pénible que l’on n’a pas le droit de se planter. Sans parler que vous n’avez jamais ce que vous voulez. Si vous cherchez un No 6 et un défenseur, on vous proposera un gardien et un attaquant.» Le boss de Xamax croule pourtant sous les offres (une cinquantaine par jour), rarement sinon jamais satisfaisantes. «On vous attrape aussi sur WhatsApp. Même notre intendant reçoit des e-mails…» Au coin des bonnes affaires, difficile d’y trouver son compte. «Hormis Bâle, YB, Sion et Zurich, c’est un mercato du pauvre. C’est les soldes de chez Aldi, la face du football que je déteste. C’est du porte-à-porte, on vous vend de la marchandise. La plupart du temps, vous êtes confrontés à des éléments à problème, soit parce qu’ils ne jouent pas, soit parce qu’ils reviennent de blessure. Personne ne vient à Xamax parce qu’il en a vraiment envie. L’identité, ça n’existe plus.» Depuis la reprise des entraînements à la Maladière, le défilé des candidats, comme le temps des essais, s’est intensifié. «Mais dès que vous parlez d’un test à un bon joueur, il se vexe.» Compte tenu de la situation délicate de la lanterne rouge, voilà des mois que notre interlocuteur dort mal. «J’ai vécu la pire demi-saison de ma vie, reprend Binggeli. Je ne savais pas ce que signifiait être dernier.» Pas question pourtant de faire des folies financières. «Je n’ai pas un demi-million de francs à mettre pour un vrai renfort, mais je peux lui offrir un salaire décent. À tout prendre, je préfère voir un Xamax sain en Challenge League qu’en faillite en Super League…» N.JR
«Je ne perds pas du temps à discuter avec 45 000 agents»
À la Praille, le contingent du Servette FC, sauf imprévu, ne devrait guère être chamboulé cet hiver. Tout au plus Alain Geiger espère-t-il l’arrivée d’un gaucher. «À cette période, il y a toujours plus de risques, concède-t-il. Quand vous prenez un joueur qui n’a pas joué depuis longtemps, c’est compliqué. Il lui faut souvent plusieurs mois pour retrouver le rythme.» Aussi le coach valaisan de la Praille a-t-il pris les devants, construit son effectif dès l’été dernier déjà. «Pour moi, le mercato d’hiver n’est pas un vrai mercato. Cela ne m’empêche pas de garder les yeux ouverts. Si un renfort arrivait, cela devrait être un vrai plus, un joueur capable d’assumer notre projet de jeu.» À Genève, le technicien n’est que le dernier maillon d’une chaîne organisée autour de la cellule de recrutement, qui fait le travail en amont. Pilotée par l’expérimenté Gérard Bonneau (ex-Olympique Lyonnais), l’homme qui a notamment repéré Lacazette, Benzema, Ben Arfa, Martial et Fekir, elle comprend aussi Carlos Varela et Yoan Locher dans le rôle de recruteur. «Globalement, détaille Geiger, je leur expose mes priorités. Ils regardent de leur côté, sondent le marché et quand une piste sérieuse se dessine, on en discute ensemble. Je ne perds pas du temps à discuter avec 45 000 agents.» Libéré du poids des recherches, l’entraîneur peut ainsi se focaliser sur le terrain. En se concentrant sur les échéances de la reprise (le 2 février contre Vaduz). Solide leader de Challenge League, Servette sait ce qui lui reste à faire pour retrouver une Super League qu’il avait quittée en 2013. «On ne se prend pas la tête parce que l’on est premier. Mais ce que l’on doit faire, on sait déjà le faire, c’est un avantage…» N.JR
«Tout dépend souvent d’un coup de fil qui arrive ou… pas»
Janvier est le mois des affaires pour Michel Urscheler (38 ans), l’un des agents les plus influents du pays. «On doit être réactif. J’ai grandi là-dedans avec papa (ndlr: Max, aujourd’hui décédé). C’est toute ma vie.» Toujours prêt à sauter dans un avion ou prendre le volant, l’homme ne quitte jamais sa valise ni sa brosse à dents. «Tout dépend souvent d’un coup de fil qui arrive ou… qui n’arrive pas. Il m’est arrivé d’atterrir à Cointrin pour aussitôt refaire le trajet inverse. La question que mon épouse ne doit pas me poser durant cette période, c’est «Tu rentres quand?» Je ne le sais souvent pas moi-même.» En Suisse, le Valaisan place Bâle et Young Boys au-dessus du lot (autant pour leur notoriété que le prestige de la Ligue des champions), suivi par Sion et Zurich. Les autres clubs sont tous derrière. Urscheler, qui a ses entrées partout, ne craint pas la concurrence déloyale des nouveaux marchands de rêve. «Dans ce business, reprend-il, il y a tellement de guignols que cela renforce la position de ceux qui travaillent sérieusement, même si cela peut coûter un peu plus cher. Les clubs de Super League n’ont pas le temps de s’amuser. Si YB vend Mbabu à 7 h du matin, je dois pouvoir présenter son remplaçant à 7 h 10.» D’où la nécessité d’avoir un temps d’avance.
L’apparition de marchés émergents (Chine, MLS américaine, Thaïlande, Dubaï, etc.) complique considérablement la donne. «Des joueurs qui venaient encore en Suisse voici dix ans trouvent d’autres destinations, plus attrayantes financièrement.» L’hiver, le marché s’avère aussi plus imprévisible. «On est plus dans le réajustement. Les clubs colmatent plus qu’ils ne construisent», conclut notre interlocuteur. N.JR
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Football
Le Lausanne-Sport fourbit ses armes en Andalousie
VANESSA CARDOSO
Le LS prépare
la reprise au sud
de l’Espagne. Pour Thomas Castella, son gardien, une prise de conscience s’est opérée
Thomas Castella se réjouit de renouer avec le championnat, pour tenter de dépasser Servette.
Nicolas Jacquier
Devant Lausanne, ce n’est pas tout à fait l’Everest ni même le Salève à escalader. Mais il y a tout de même Servette, leader échappé, sept points d’avance à rattraper pour un défi qui s’annonce malgré tout titanesque. Il faudra à tout le moins l’émergence d’un nouveau LS, à la fois plus concerné et surtout meilleur que celui aperçu en première partie de saison, pour espérer le relever. Pour le club vaudois, une autre voie, déjà plus risquée, existe aussi avec le retour des barrages contre l’avant-dernier de Super League. Un exercice de rattrapage qui pourrait l’opposer au FC Lugano d’un certain Fabio Celestini.
Scénario savoureux s’il en est mais encore fort lointain au moment où les footballeurs d’Ineos transpirent au sud de l’Espagne. L’occasion aussi de baliser la remontée. «On sait où l’on veut arriver, résume Thomas Castella. L’objectif n’a pas changé, seule la première place nous intéresse.» Le gardien de la Pontaise échafaude plusieurs plans de dépassement. «Ça peut aller vite dans les deux sens. Contrairement à nous, le leader n’a pas encore connu de série négative. On veut rattraper Servette le plus vite possible. Mais peut-être cela prendra-t-il plus de temps que prévu pour les dépasser.»
Ce qui est déjà certain, c’est que Lausanne, favori déclaré en début d’exercice, ne pourra plus s’autoriser les mêmes écarts qu’à l’automne. Qu’il lui faudra offrir un visage plus séduisant pour effacer les doutes. «Ce que l’on a fait jusqu’à présent est clairement insuffisant, reconnaît son portier. Il y a trop de choses qui n’ont pas fonctionné. Il faudra faire beaucoup plus que ce que l’on a montré. J’espère que chacun de nous s’est bien rendu compte que l’on n’avait pas fait le travail comme il aurait dû être fait.» Trop d’égarements et pas assez d’engagement. «Ce que l’on doit réussir dépend en définitive plus de Lausanne que de Servette. Avant de penser aux points que les Genevois pourraient égarer, faisons d’abord les nôtres.»
Des conditions idéales
Loin des frimas des Plaines-du-Loup, le LS baigne dans une studieuse application, avec des journées bien rythmées (voir ci-contre). Que ce soit au niveau de la qualité des terrains, de la nourriture, du logement – les joueurs sont répartis dans de petites villas – ou de l’accueil, tout est fait pour mettre les Vaudois dans les meilleures conditions possible. «J’étais un peu réticent à l’idée de partir aussi longtemps loin de la famille, reprend notre interlocuteur. Mais dès le premier footing sur le golf au coucher de soleil, j’ai été emballé. Il y a deux ans à Cadix, tout était mal organisé. L’ennui s’était installé après quelques jours déjà. Rien de tel cette fois-ci… On profite pleinement de tout ce qui est mis à notre disposition.»
Depuis l’arrivée d’Ineos, le conséquent effort financier touche davantage la mise en condition des joueurs que le recrutement lui-même. Les nouveaux patrons du club sont certes richissimes mais ils sont aussi impatients. «À nous d’être à la hauteur de tout ce que les dirigeants nous offrent», conclut un Castella toujours invaincu après trois sorties amicales. Certitude: Lausanne ayant déjà épuisé tous ses jokers en 2018, il n’a plus droit à l’erreur s’il entend effacer son passif.
Une journée type
7 h 30 à 9 h Réveil, suivi du petit-déjeuner obligatoire.
9 h 30 Séance vidéo.
10 h 15 Terrain (1er entraînement).
12 h Soins.
1 2 h 45 Repas.
14 h Sieste, suivi d’une collation (15 h 30).
16 h Terrain (2e entraînement).
17 h 30 Soins, spa, etc.
20 h Repas.
23 h 30 à minuit En chambre, extinction des feux.
La visite surprise du boss
Durant leur séjour andalou (jusqu’à jeudi), les Lausannois ont investi les murs du très sélect Barcelo Montecastillo, un hôtel 5 étoiles de 124 chambres proposant encore 38 villas privatives. Plusieurs équipes de Bundesliga y ont leurs habitudes et Young Boys y avait séjourné l’hiver dernier. Outre deux terrains de football, l’établissement possède un parcours de golf (18 trous) conçu par Jack Nicklaus. La semaine passée, les joueurs de Giorgio Contini ont eu droit à la visite surprise de Jim Ratcliffe, le fondateur et patron d’Ineos. Basé à Rolle, le groupe pétrochimique réalise un chiffre d’affaires de 60 milliards de dollars et emploie plus de 18 000 personnes sur 171 sites répartis dans 24 pays. Première fortune britannique avec un patrimoine estimé en 2018 à 27 milliards de francs selon le «Sunday Times», le propriétaire du LS a déjeuné avec l’équipe, discuté avec les joueurs et échangé avec l’encadrement. La seule présence de Jim Ratcliffe à Jerez témoigne de son investissement personnel. N.JR
Le Lausanne-Sport fourbit ses armes en Andalousie
VANESSA CARDOSO
Le LS prépare
la reprise au sud
de l’Espagne. Pour Thomas Castella, son gardien, une prise de conscience s’est opérée
Thomas Castella se réjouit de renouer avec le championnat, pour tenter de dépasser Servette.
Nicolas Jacquier
Devant Lausanne, ce n’est pas tout à fait l’Everest ni même le Salève à escalader. Mais il y a tout de même Servette, leader échappé, sept points d’avance à rattraper pour un défi qui s’annonce malgré tout titanesque. Il faudra à tout le moins l’émergence d’un nouveau LS, à la fois plus concerné et surtout meilleur que celui aperçu en première partie de saison, pour espérer le relever. Pour le club vaudois, une autre voie, déjà plus risquée, existe aussi avec le retour des barrages contre l’avant-dernier de Super League. Un exercice de rattrapage qui pourrait l’opposer au FC Lugano d’un certain Fabio Celestini.
Scénario savoureux s’il en est mais encore fort lointain au moment où les footballeurs d’Ineos transpirent au sud de l’Espagne. L’occasion aussi de baliser la remontée. «On sait où l’on veut arriver, résume Thomas Castella. L’objectif n’a pas changé, seule la première place nous intéresse.» Le gardien de la Pontaise échafaude plusieurs plans de dépassement. «Ça peut aller vite dans les deux sens. Contrairement à nous, le leader n’a pas encore connu de série négative. On veut rattraper Servette le plus vite possible. Mais peut-être cela prendra-t-il plus de temps que prévu pour les dépasser.»
Ce qui est déjà certain, c’est que Lausanne, favori déclaré en début d’exercice, ne pourra plus s’autoriser les mêmes écarts qu’à l’automne. Qu’il lui faudra offrir un visage plus séduisant pour effacer les doutes. «Ce que l’on a fait jusqu’à présent est clairement insuffisant, reconnaît son portier. Il y a trop de choses qui n’ont pas fonctionné. Il faudra faire beaucoup plus que ce que l’on a montré. J’espère que chacun de nous s’est bien rendu compte que l’on n’avait pas fait le travail comme il aurait dû être fait.» Trop d’égarements et pas assez d’engagement. «Ce que l’on doit réussir dépend en définitive plus de Lausanne que de Servette. Avant de penser aux points que les Genevois pourraient égarer, faisons d’abord les nôtres.»
Des conditions idéales
Loin des frimas des Plaines-du-Loup, le LS baigne dans une studieuse application, avec des journées bien rythmées (voir ci-contre). Que ce soit au niveau de la qualité des terrains, de la nourriture, du logement – les joueurs sont répartis dans de petites villas – ou de l’accueil, tout est fait pour mettre les Vaudois dans les meilleures conditions possible. «J’étais un peu réticent à l’idée de partir aussi longtemps loin de la famille, reprend notre interlocuteur. Mais dès le premier footing sur le golf au coucher de soleil, j’ai été emballé. Il y a deux ans à Cadix, tout était mal organisé. L’ennui s’était installé après quelques jours déjà. Rien de tel cette fois-ci… On profite pleinement de tout ce qui est mis à notre disposition.»
Depuis l’arrivée d’Ineos, le conséquent effort financier touche davantage la mise en condition des joueurs que le recrutement lui-même. Les nouveaux patrons du club sont certes richissimes mais ils sont aussi impatients. «À nous d’être à la hauteur de tout ce que les dirigeants nous offrent», conclut un Castella toujours invaincu après trois sorties amicales. Certitude: Lausanne ayant déjà épuisé tous ses jokers en 2018, il n’a plus droit à l’erreur s’il entend effacer son passif.
Une journée type
7 h 30 à 9 h Réveil, suivi du petit-déjeuner obligatoire.
9 h 30 Séance vidéo.
10 h 15 Terrain (1er entraînement).
12 h Soins.
1 2 h 45 Repas.
14 h Sieste, suivi d’une collation (15 h 30).
16 h Terrain (2e entraînement).
17 h 30 Soins, spa, etc.
20 h Repas.
23 h 30 à minuit En chambre, extinction des feux.
La visite surprise du boss
Durant leur séjour andalou (jusqu’à jeudi), les Lausannois ont investi les murs du très sélect Barcelo Montecastillo, un hôtel 5 étoiles de 124 chambres proposant encore 38 villas privatives. Plusieurs équipes de Bundesliga y ont leurs habitudes et Young Boys y avait séjourné l’hiver dernier. Outre deux terrains de football, l’établissement possède un parcours de golf (18 trous) conçu par Jack Nicklaus. La semaine passée, les joueurs de Giorgio Contini ont eu droit à la visite surprise de Jim Ratcliffe, le fondateur et patron d’Ineos. Basé à Rolle, le groupe pétrochimique réalise un chiffre d’affaires de 60 milliards de dollars et emploie plus de 18 000 personnes sur 171 sites répartis dans 24 pays. Première fortune britannique avec un patrimoine estimé en 2018 à 27 milliards de francs selon le «Sunday Times», le propriétaire du LS a déjeuné avec l’équipe, discuté avec les joueurs et échangé avec l’encadrement. La seule présence de Jim Ratcliffe à Jerez témoigne de son investissement personnel. N.JR
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (pas de commentaire !)
Se déplacer en Andalousie pour nous dire exactement ce que tout le monde sait déjà.. Et la fortune d'Ines elle n'a pas changé depuis leur arrivée, que du réchauffé...
micky- Date d'inscription : 01/07/2013
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