Les articles de presse (commentaires autorisés)

L'eau z'âne a écrit:Ludo :
«Ce que je dis à Kaly après ce match? Je lui dis que je l'aime et qu'il continue comme ça. Un jour ou l'autre, il aura le déclic. Si ce n'est pas cette saison, ce sera la prochaine.»

Donc, si c'est pas la saison prochaine ça sera la suivante ?

Sans enfoncer Kaly, car effectivement, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il mouille le maillot! Mais toujours ce cruel manque d'efficacité.

Je lui souhaite sincèrement de réussir, mais il faudrai aussi penser à observer d'autres attaquant pour, pourquoi pas, lui donner ce déclic avec une vrai concurrence au poste. C'est pas Labeau qui risque de devenir titulaire à sa place !

En effet... et si ce n'est pas pour la saison qui suit la prochaine on lui renouvellera son contrat en espérant qu'il commencera à être efficace avant 2030?
L' amour rend manifestement Ludo aveugle, ce serait bien que quelqu'un (Henchoz?) lui ouvre les yeux et lui explique que l'intérêt du club ça compte aussi... mais ce ne sera pas facile; c'est Ludo qui est allé chercher Sène à Bâle et il n'a certainement pas envie d'admettre qu'il s'est (au moins partiellement) trompé, d'où probablement la surprotection qu'il lui octroye.

neLSon a écrit:

L'eau z'âne a écrit:Ludo :
«Ce que je dis à Kaly après ce match? Je lui dis que je l'aime et qu'il continue comme ça. Un jour ou l'autre, il aura le déclic. Si ce n'est pas cette saison, ce sera la prochaine.»

Donc, si c'est pas la saison prochaine ça sera la suivante ?

Sans enfoncer Kaly, car effectivement, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il mouille le maillot! Mais toujours ce cruel manque d'efficacité.

Je lui souhaite sincèrement de réussir, mais il faudrai aussi penser à observer d'autres attaquant pour, pourquoi pas, lui donner ce déclic avec une vrai concurrence au poste. C'est pas Labeau qui risque de devenir titulaire à sa place !

En effet... et si ce n'est pas pour la saison qui suit la prochaine on lui renouvellera son contrat en espérant qu'il commencera à être efficace avant 2030?
L' amour rend manifestement Ludo aveugle, ce serait bien que quelqu'un (Henchoz?) lui ouvre les yeux et lui explique que l'intérêt du club ça compte aussi... mais ce ne sera pas facile; c'est Ludo qui est allé chercher Sène à Bâle et il n'a certainement pas envie d'admettre qu'il s'est (au moins partiellement) trompé, d'où probablement la surprotection qu'il lui octroye.

Personnellement je trouve que certains sont trop sévère avec Kaly.Il ce bat comme un Loup sur le terrain. Il loupé des occasions oui. Mais il marque aussi. C'est notre meilleur buteur et fait aussi la place pour des autres pour marque. Je trouve très bien que Ludo lui fait la confiance. Kaly nous a déjà montré plusieurs fois qu'il est capable de marque. Aussi à GC à l époque où il a marqué plus des 10 goals. Il passe peut être actuellement une période plus compliqué. Mais avec la confiance que Ludo les Joueurs le Staff et aussi beaucoup des Supporters lui fais, je suis sûre et certains qu'il va nous marque encore des goals cette saison et les Saisons prochains. Certains on voulu un changement d entraîneur quand ça alléz moins bien. On vois maintenant que avec Ludo ça va très bien. Je préfère la continuité et faire confiance.Après un peu plus de concurrence en attaque pour la saison prochaine j espère.

Rien à ajouter sur Kaly Sene. Il est pas assez efficace! Maintenant on a que lui cette saison alors faudra se sauver et finir avec . Je pense qu il serait parfait en doublure voire 2 e attaquant.
Donc clairement l’objectif de recrutement no1 pour la saison prochaine est un attaquant de surface qui plante ( je sais ce n’est pas facile à trouver )

C'est pas facile à trouver , mais on à vendu Ndoye ,zequiri ,amdouni,voir Baldé 🥴

https://www.lematin.ch/story/football-servette-roi-des-affaires-gc-et-sion-parmi-les-cancres-604269386351

stefvs10 a écrit:C'est pas facile à trouver , mais on à vendu Ndoye ,zequiri ,amdouni,voir Baldé 🥴

Et ?

kok9 a écrit:

stefvs10 a écrit:C'est pas facile à trouver , mais on à vendu Ndoye ,zequiri ,amdouni,voir Baldé 🥴

Et ?

Oui il faut arrêter de regarder dans le rétroviseur.
Parce qu'on a aussi perdu Pantelic, Mazzoni, Kuzba, Ianu et Cie.
Bien sûr qu'il faudra un bon attaquant, mais c'est aussi un ensemble. En 433 les ailiers sont aussi responsables de marquer des buts, avec notre système Sène fonctionne bien et n'oublions pas qu'il est jeune encore. Les bons attaquants le deviennent aussi avec l'âge, l'expérience et la roublardise.

lausarme a écrit:

kok9 a écrit:

stefvs10 a écrit:C'est pas facile à trouver , mais on à vendu Ndoye ,zequiri ,amdouni,voir Baldé 🥴

Et ?

Oui il faut arrêter de regarder dans le rétroviseur.
Parce qu'on a aussi perdu Pantelic, Mazzoni, Kuzba, Ianu et Cie.
Bien sûr qu'il faudra un bon attaquant, mais c'est aussi un ensemble. En 433 les ailiers sont aussi responsables de marquer des buts, avec notre système Sène fonctionne bien et n'oublions pas qu'il est jeune encore. Les bons attaquants le deviennent aussi avec l'âge, l'expérience et la roublardise.

Sans oublier que certains "top clubs" européens jouent sans véritable attaquant et marquent des goals.

https://www.blick.ch/fr/news/suisse/debordements-dans-le-football-deux-elus-lausannois-veulent-tacler-les-ultras-a-la-carotide-id19648033.html

A quoi ils servent ces gaillards? Rien!
Jamais de proposition ou de solution.
Toujours la même rengaine stérile.

lausarme a écrit:https://www.blick.ch/fr/news/suisse/debordements-dans-le-football-deux-elus-lausannois-veulent-tacler-les-ultras-a-la-carotide-id19648033.html

A quoi ils servent ces gaillards? Rien!
Jamais de proposition ou de solution.
Toujours la même rengaine stérile.

Y en a vraiment pas un pour rattraper l'autre.... c'est vrai que ce sont les ultras qui ont fait construire le stade à la Tuilière allant à l'encontre de ce qui a été voté!

Les deux Municipaux à la base de ce stade ne sont plus là pour assumer.
Dana est un supporter que je croise depuis des années au match, et pas seulement la semaine avant les élections : c'est un footeux, comme nous.

Après (outre le titre débile de l'article), il y a 2 volet à cette intervention, et qui n'ont aucun rapport.

1. Les billets nominatifs : perso, je n'ai rien contre (mes abos le sont déjà).J'étais à San Siro à Pâques, billets nominatifs, 70'000 spectateurs, 0 attente.

Et pour avoir vu des matchs de championnat en Espagne, en Angleterre : c'est 0 pyros, ce qui n'empêche pas l'ambiance.

Au sujet de ces pyros, il y a un double discours qui me dérange : c'est interdit mais toléré (puisqu'on les laisse entrer). Aux clubs de clarifier et de prendre leurs responsabilités.

2. L'accès des supporters "adverses" au stade. La seule solution, c'est les bus (pas sûr que les TL soient prêts à mettre le futur-peut-être m3 à disposition). Soit en car depuis la ville d'origine et dépose au stade (pas écolo), soit depuis la gare.
Les CFF ont bien des wagons spéciaux. Les TL (ou un regroupement de compagnies, financé tout ou partie par les clubs ou la SFL) pourraient avoir un parc de 4-5 bus pas dommages, pour assurer la navette, avec attente des supporters à la gare et à la fin du match).

Reste que bloquer la ville et la gare dimanche pour les supporters de Winti (contre SLO), c'est vraiment faire preuve de manque de jugeotte, ou alors la volonté de monter le truc en épingle ?

Il n'y a que des solutions, faut juste vouloir.

https://www.blick.ch/fr/sport/football/super_league/un-vrai-travail-de-fond-comment-le-lausanne-sport-est-en-train-de-trouver-son-public-id19650240.html

LKK a écrit:https://www.blick.ch/fr/sport/football/super_league/un-vrai-travail-de-fond-comment-le-lausanne-sport-est-en-train-de-trouver-son-public-id19650240.html

Le travail au niveau du marketing est unanimement reconnu. A juste titre.

Que de progrès effectués depuis la triste période de la Pontaise ! Deux mondes. Et ce n'est pas le SLO qui pourra prétendre le contraire si l'on s'en tient uniquement au lieu...

Mais, attention ! Le nerf de la guerre pour fidéliser et/ou augmenter le soutien populaire reste encore et toujours l'aspect sportif.

A ce niveau, les garanties sont moins grandes, si l'on se base sur les exercices précédents. Cet été représentera un examen très important. Soit l'équipe est renforcée autour des meilleurs éléments gardés et dans ce cas on pourra parler de cap franchi et de progression du club dans son entier. Soit on recommence avec l'éternel chantier, des joueurs qui partent dès qu'ils sont dans la lumière, des arrivées au compte-goutte durant la saison avec une équipe qui végète longuement au fond du classement. Dans ce cas, bon marketing ou pas, les gens tourneront à nouveau le dos au football local. Evitons pareil gâchis !

J'attends donc beaucoup du mercato de cet été. INEOS et la cellule technique jouent (très) gros. Sauront-ils se montrer à la hauteur de celle du marketing ? Le développement (et donc l'avenir) du club en dépend. Rien de moins.

Old School a écrit:

LKK a écrit:https://www.blick.ch/fr/sport/football/super_league/un-vrai-travail-de-fond-comment-le-lausanne-sport-est-en-train-de-trouver-son-public-id19650240.html

Le travail au niveau du marketing est unanimement reconnu. A juste titre.

Que de progrès effectués depuis la triste période de la Pontaise ! Deux mondes. Et ce n'est pas le SLO qui pourra prétendre le contraire si l'on s'en tient uniquement au lieu...

Mais, attention ! Le nerf de la guerre pour fidéliser et/ou augmenter le soutien populaire reste encore et toujours l'aspect sportif.

A ce niveau, les garanties sont moins grandes, si l'on se base sur les exercices précédents. Cet été représentera un examen très important. Soit l'équipe est renforcée autour des meilleurs éléments gardés et dans ce cas on pourra parler de cap franchi et de progression du club dans son entier. Soit on recommence avec l'éternel chantier, des joueurs qui partent dès qu'ils sont dans la lumière, des arrivées au compte-goutte durant la saison avec une équipe qui végète longuement au fond du classement. Dans ce cas, bon marketing ou pas, les gens tourneront à nouveau le dos au football local. Evitons pareil gâchis !

J'attends donc beaucoup du mercato de cet été. INEOS et la cellule technique jouent (très) gros. Sauront-ils se montrer à la hauteur de celle du marketing ? Le développement (et donc l'avenir) du club en dépend. Rien de moins.  

Rien à ajouter !

kok9 a écrit:

Old School a écrit:

LKK a écrit:https://www.blick.ch/fr/sport/football/super_league/un-vrai-travail-de-fond-comment-le-lausanne-sport-est-en-train-de-trouver-son-public-id19650240.html

Le travail au niveau du marketing est unanimement reconnu. A juste titre.

Que de progrès effectués depuis la triste période de la Pontaise ! Deux mondes. Et ce n'est pas le SLO qui pourra prétendre le contraire si l'on s'en tient uniquement au lieu...

Mais, attention ! Le nerf de la guerre pour fidéliser et/ou augmenter le soutien populaire reste encore et toujours l'aspect sportif.

A ce niveau, les garanties sont moins grandes, si l'on se base sur les exercices précédents. Cet été représentera un examen très important. Soit l'équipe est renforcée autour des meilleurs éléments gardés et dans ce cas on pourra parler de cap franchi et de progression du club dans son entier. Soit on recommence avec l'éternel chantier, des joueurs qui partent dès qu'ils sont dans la lumière, des arrivées au compte-goutte durant la saison avec une équipe qui végète longuement au fond du classement. Dans ce cas, bon marketing ou pas, les gens tourneront à nouveau le dos au football local. Evitons pareil gâchis !

J'attends donc beaucoup du mercato de cet été. INEOS et la cellule technique jouent (très) gros. Sauront-ils se montrer à la hauteur de celle du marketing ? Le développement (et donc l'avenir) du club en dépend. Rien de moins.  

Rien à ajouter !

J’espère que l’engouement populaire que suscite le LS actuellement saura ouvrir les yeux à Ineos et comprendre qu’avec des résultats, le public se rendra au stade et comprendront enfin que le LS n’est pas que bon à faire des optimisations fiscales mais qu’il constitue également une opportunité d’affaire susceptible de rapporter de l’argent et de l’intérêt de la part des sponsors

Pour améliorer le nombre d'abonnés (2'500 c'est encore très peu) et attirer (puis fidéliser) davantage de public autrement que grâce à des astuces de marketing, il s'agira en effet de constituer une équipe à même d'évoluer de manière "sustainable" dans la 1ère moitié de classement (voire de viser mieux), il faudrait aussi éviter d'augmenter le prix des places et des abonnements pour la saison prochaine...

Pour ceux qui ont loupé l'interview de Custodio sur Blue :

https://match-apres-match.podigee.io/242-neue-episode?fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTEAAR20iaZvh3Z3TdD0PNF-1QEWBKYhj_FNphd19WAlEC22kiR78vx64XHt2gI_aem_ASVD5mVGBjdzqJezZgvOJ9-IodM8vzYK8uY_nalkltI9HK_c1QX-J865IoncDCl34fprZLgBBerJZibg0Pp0acg3

Pour ceux qui auraient envie de ressasser la frustration de cette saison (pas complètement ratée, mais pas top non plus):

https://www.blick.ch/fr/sport/football/super_league/servette-premier-ls-troisieme-deux-equipes-romandes-devraient-etre-sur-le-podium-de-super-league-id19655882.html

Tout ce qu'il y a sur le LS dans le 24h en ligne...un encart au milieu d'un article présentant les 2 supporters du SLO (un père et son fils venant du canton de Berne)

Lugano – Lausanne-Sport, samedi à 20 h 30 au Cornaredo
Implication Ce n’est pas ce samedi que le Lausanne-Sport sera le plus attendu cette saison. Le top 6 n’est plus à sa portée, son maintien est pour autant en très bonne voie. Reste encore quelques points à aller grappiller pour être totalement tranquille. Et puis, au Tessin, le LS jouera une dernière fois un rôle d’arbitre dans la lutte pour le titre, Lugano pouvant encore espérer rattraper Young Boys.

Séries Lausanne s’est incliné lors de ses quatre derniers déplacements au Cornaredo. À l’inverse, il reste sur une série de cinq matches sans défaites en Super League. Il tentera d’interrompre la première et de poursuivre la seconde sans Labeau (suspendu) ni Rrudhani (blessé).

Bagarre à la gare: une dizaine de personnes impliquées
https://www.20min.ch/fr/story/lausanne-bagarre-a-la-gare-une-dizaine-de-personnes-impliquees-103089905

Quand il ne s'agit pas de supporters de foot ou hockey, rien dans 24h....

Ah, quand même :
https://www.24heures.ch/gare-de-lausanne-une-importante-bagarre-a-eclate-entre-jeunes-903089217393

Ni quand les flics font n'importe quoi...

https://www.letemps.ch/suisse/marc-eborgne-a-15-ans-par-la-police-vaudoise

Marc, éborgné à 15 ans par la police vaudoise Le 3 avril 2022, Marc* se rend au derby Lausanne-Servette au stade de foot de la Tuilière. Il y perdra un œil, touché par une balle de caoutchouc. Malgré une lésion corporelle grave, le procureur souhaite classer l’affaire.

Score final: 4 à 1 pour Lausanne. Mais pour Marc Pittet, l’important n’est pas là. Le 3 avril 2022, le Genevois de 15 ans se rend à la Tuilière pour voir le deuxième match de sa vie en compagnie d’un ami, Philippe*. Ils embarquent dans le train spécial dédié aux supporters et, arrivés à Lausanne, rejoignent le cortège qui monte l’avenue Louis-Ruchonnet. La situation est tendue. Les Genevois avancent d’un bon pas et risquent d’arriver au stade en même temps que leurs rivaux. La police tente de les retenir. Des éléments du décor sont lancés par les Grenat. La police vaudoise sort les sprays au poivre et tire six balles en caoutchouc, dont l’un des 35 prismes (les balles se fragmentent) rebondit sur le bras de Marc. Qui se dit que ce n’est pas passé loin. D’après le rapport de police édicté à la suite des événements, le match est classé «rouge» par la cellule HORO (Hooliganisme et renseignement opérationnel). Le niveau le plus élevé.

La sortie du stade Environ 100 policiers sont mobilisés. Leur travail est difficile. D’après le même rapport de police, le stade lausannois construit en 2020 comporte en effet un défaut fondamental: il a été conçu pour que les supporters visiteurs le rejoignent en car afin qu’ils empruntent une autre entrée que les supporters maison. Mais à la suite des déprédations commises en 2021, la société CarPostal a résilié le contrat qui la liait au LS. Et les supporters ont dû reprendre leur procession pédestre entre la gare de Lausanne et le stade… où ils risquent désormais de croiser le camp adverse. Privée d’aménagements «en dur», la police souligne que ce jour-là, elle avait loué des barrières de chantier à l’entreprise Orlatti pour aménager des couloirs. Le dispositif n’était cependant «pas adapté», estiment les autorités, qui considèrent que cette mauvaise préparation est notamment à l’origine des tirs de balles en caoutchouc survenus lors de la sortie du match. Justement, celui-ci se termine.

Il a tourné court. 1-0, 2-0, 3-0, 4-0… Genève n’est parvenu à sauver l’honneur qu’à la 76e minute. Il y a de la tension dans l’air. En tribune, Marc et Philippe ont assisté à la partie debout, avec les supporters servettiens. C’est avec eux qu’ils sortent du stade. A l’extérieur, c’est le «bordel», dixit Marc. Toujours selon la police, la conception de la Tuilière complique l’action des forces de l’ordre, puisque seul le secteur «visiteurs ultras» est grillagé. Ce qui ne permet pas de contenir les ultras lausannois, mélangés au reste de l’assistance à l’intérieur, pendant que leurs adversaires quittent l’enceinte. Cinquante Lausannois attendent les Genevois à l’extérieur. Les deux camps s’invectivent, des fumigènes obscurcissent le ciel. Les barrières de chantier (aujourd’hui remplacées par des modèles «mieux ancrés au sol») chancellent. Puis s’effondrent. Les deux camps de supporters sont désormais à 30 mètres l’un de l’autre. L’ordre de tirer est donné.

Une blessure définitive C’est l’impact. Dans la marée genevoise, un prisme en caoutchouc pénètre dans l’œil gauche de Marc, décolle sa rétine et fracture son plancher orbital. Il ne reverra plus. Des premiers soins lui sont apportés sur place, avant qu’une ambulance ne le transfère à l’Hôpital des aveugles, puis au CHUV. La police lui rend visite, notamment pour le prendre en photo. Ce qui est fait sans prévenir les parents du jeune homme, qui arrivent peu après. Malgré son œil tuméfié, Marc ne passe pas la nuit à Lausanne. Sa mère, Sophie*, le ramène en état de choc au domicile familial, dans la banlieue de Genève, aux alentours de 4h du matin. Quelques jours après, les Pittet portent plainte contre inconnu pour lésion corporelle grave. Et prennent leur mal en patience. Marc a de la «chance», puisque sa rétine se recolle d’elle-même. Ce qui, contrairement à la majorité des victimes de tirs de balles de caoutchouc, lui évite de devoir se faire opérer. L’œil touché ne récupère cependant qu’entre 10 et 20% de ses capacités. «Sur les bords.» Un reste de vision plus handicapant qu’autre chose, qui suscite de réguliers maux de tête.

«Je suis ébloui par le soleil, par les écrans et j’ai mal au crâne quasiment tous les jours en fin de journée», dit-il. Très affaibli, son œil pourrait accessoirement contracter certaines maladies. Il est également possible que la rétine se redécolle. L’adolescent qui faisait du sport entre amis a dû abandonner tout ce qui peut susciter des contacts. «Et surtout, ditil. J’ai peur de perdre l’autre œil. Si je le perds, je suis aveugle.» Enfin, en avril 2023, près d’une année après les faits, le premier rapport de police voit le jour. Epais d’une septantaine de pages, le document revient largement sur l’attitude des supporters et les plaintes pénales enregistrées de la part des autorités pour dommages à la propriété et violence contre les fonctionnaires. Une policière a également été légèrement brûlée. Environ deux pages sont consacrées à Marc.

«Vous êtes le tireur» Les autorités soulignent que ce dernier était «vêtu de noir» «avec un large tour de cou», soulignant que «beaucoup de supporters ultras portent ce genre de vêtements». Au moment de l’intervention, les «familles et supporters pacifiques avaient quitté les lieux», ajoute le rapport. Ce que la famille de Marc conteste, précisant qu’il y avait «tout type» de supporters encore présent sur les lieux. Mais la conclusion de la police tombe: «Si l’origine de la blessure de Marc peut être due à un projectile d’un des tirs du service du maintien de l’ordre, on constate que celle-ci est le résultat malheureux d’une action policière légitime et contrainte par la situation du moment.» L’ultime paragraphe précise qu’il n’est pas prévu d’entendre les policiers impliqués dans les tirs ni le plaignant. Tandis qu’il est déjà indiqué à l’avocat de la famille que la procédure s’achemine vraisemblablement vers une «non-entrée en matière». Outrée– et étonnée par le manque de précision des plans du premier rapport, qui ne disposent notamment pas d’échelle pour situer les protagonistes – la famille Pittet insiste. Et attend une année de plus. En janvier 2024, les policiers sont enfin entendus par Olivier Jotterand, le procureur chargé de l’affaire. Il apparaît que des deux tireurs cités dans le premier rapport, le procureur a pu identifier celui qui a tiré sur Marc. Et que l’origine policière du tir paraît désormais incontestable. «Selon les investigations, vous êtes l’auteur du premier tir qui blesse Marc», souligne le procureur à l’agent que nous appellerons A. Celui-ci botte en touche. Ce à quoi Olivier Jotterand répète, «sur la base de la caméra 29 du stade», «vous êtes selon moi le tireur qui a blessé Pittet». Le policier dit en «prendre acte». Le procureur ajoute que, d’après les caméras, l’agent lausannois se trouvait à 15,23 mètres de la cible. Or, dans le même entretien, le policier précise que le LG07, l’arme utilisée ce jour-ci, ne peut d’après les prescriptions en vigueur être engagée qu’à «20 mètres minimum». L’agent en «prend acte» et, malgré la vidéo, souligne que «selon [lui]», il était à 20 mètres. Tout en ajoutant: «Nous ne sommes pas formés à évaluer les distances.»

«On ne sait pas qu’il y a un risque de blessures aux yeux» A., qui se dit «rodé à l’usage de cette arme», admet par ailleurs «ne pas savoir» quel type de blessures elle peut causer. «Pendant notre formation, dit-il, on nous tire dessus de dos pour que nous puissions comprendre l’effet que les prismes font à 20 mètres. On m’a tiré dessus de dos à 20 mètres, je n’ai pas été blessé. Je ne me suis pas posé la question pourquoi on me tirait de dos et non de face. Si on tire correctement (distance et hauteur), il n’y a pas de raison que l’on soit blessé. On ne nous a pas spécifié durant la formation qu’il y avait un risque de blessure aux yeux». Outre le tir qui a atteint Marc, il est fait état d’un deuxième tir non conforme, à 8 mètres, soit la distance entre l’agent A. et les barrières. Marc, semble-t-il, a été touché par un prisme dirigé vers les ultras qui venaient de faire tomber la herse dont la chute a déclenché les tirs, alors qu’il se trouvait en retrait, à 7 mètres des barrières. Il existe toutefois une exception à la distance de 20 mètres, précise A.: «La légitime défense.» A la suite de l’intervention des forces de l’ordre, le «Journal d’engagement des moyens de contrainte» signé par le policier ne l’atteste cependant pas. La case «légitime défense» n’a pas été cochée. Deux ans après les faits, questionné par le procureur sur la question, A. dit «avoir simplement signé le document», ajoutant que «ce n’est pas [lui] qui l’a rempli». Mais précise qu’il «était en accord» avec ce qui figurait sur le justificatif. Tout en indiquant qu’après «le fruit de réflexions», il s’agissait, pour finir, bien d’«un cas de légitime défense». Compte tenu des fortes suspicions d’irrégularités quant à la distance de tir relevée par le procureur et comme il s’agit d’une «blessure corporelle grave», l’audition redonne espoir à la famille, qui espère toujours l’ouverture d’une instruction. Il n’en sera rien. Une certaine résignation Le 4 mars 2024, Olivier Jotterand délivre un «avis de prochaine clôture». Celle-ci devrait intervenir dans le courant du mois de mai. S’il est possible de faire recours, la famille Pittet bénéficie jusqu’ici de l’aide du Centre genevois de consultation pour victimes d’infraction. Et il n’est pas certain que l’institution continue de soutenir la famille, dont les moyens financiers sont insuffisants pour se défendre toute seule. Sans compter la fatigue. «La famille est à bout, résume Sophie. J’ai l’impression d’être restée coincée au 3 avril 2022. J’avais confiance dans le système et les institutions. Je tombe de haut. Lorsque mon fils est parti voir ce match, j’avais peur des supporters. Pour finir, c’est la police qui représentait le danger. Est-ce normal d’avoir un enfant de 15 ans qui perd un œil à la sortie d’un match de foot? Par l’action d’un policier? Et qu’il n’y ait aucune conséquence pour le tireur? Il y a eu une lésion corporelle grave, ce qui représente une infraction au sens de la loi. Et toute infraction doit être jugée par un tribunal. Nous sommes dégoûtés.»

Un usage très débattu D’après l’ophtalmologue zurichoise Anna Fierz, seule praticienne à avoir rédigé de manière scientifique sur la question, 35 personnes ont été blessées aux yeux par des balles en caoutchouc tirées par la police en Suisse depuis les années 1980 dont six en 2023. Les premiers cas d’énucléation ont émergé lors des émeutes de Zurich, en 1981, tandis que les premières armes «non létales» faisaient leur apparition en Suisse dès les années 1970. Il est difficile de conclure à une augmentation des cas, précise la spécialiste, puisqu’il est probable que de nombreux invalides, notamment les plus anciens, à une époque où la stigmatisation des personnes blessées dans une manifestation d’opposition était bien plus élevée, ne soient toujours pas connus aujourd’hui. En Europe, le débat concernant l’utilisation des tireurs de balles en caoutchouc a explosé à la suite de l’éborgnement de plus de 20 personnes en France en 2018-2019, lors du soulèvement des Gilets jaunes. En 2019, le Parlement européen condamnait l’usage «disproportionné» de ces armes. En Suisse, une pétition réclamant l’interdiction de cet instrument (notamment prohibé en Autriche, Finlande, Danemark, Norvège ou Suède) a été remise l’été dernier à la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police. Qui y a répondu en octobre par la négative. Plusieurs cas ressemblant à celui de Marc sont en cours de procédure devant les tribunaux du pays, notamment à Zurich, où la victime d’un tir daté de 2017 a promis qu’il monterait jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme pour obtenir raison. Les lanceurs de balles en caoutchouc n’ont «pas été conçus dans le but de viser un individu mais de disperser une foule», précise l’un des rapports concernant le cas de Marc. Quelle que soit la qualité de visée de leurs opérateurs, elles sont donc par nature imprécises, avec de larges rayons d’impacts (jusqu’à plusieurs mètres). Aucun policier n’a jusqu’ici été condamné sur le sujet en Suisse.

Il n'y a rien qui va, dans la gestion de ces matchs.
Mauvais endroit, mauvais moment pour le pauvre gars.

Hooligans à Lausanne

«Sept cents fans de foot bloquent 10’000 habitants»
Les supporters visiteurs se rendent à pied au stade. Ce qui paralyse tout pendant des heures. Excédés, des riverains lancent une pétition contre ces nuisances.

Dominique Botti

La grogne enfle contre le football professionnel à Lausanne. Chaque événement, avant et après le match, génère le chaos en ville à cause du déplacement des supporters adverses. Ces derniers arrivent et repartent en train. Ils effectuent à pied le trajet aller-retour de la gare jusqu’au stade de la Pontaise (Stade Lausanne Ouchy - SLO) et celui de la Tuilière (Lausanne-Sport - LS). Escorté par la police, chaque cortège, qui prend une heure (3,5 kilomètres), bloque tout sur son passage. Pour des raisons sécuritaires, les rideaux des magasins se baissent, les habitants se terrent, le trafic est dévié. Et les transports publics s’arrêtent.

Lya Blanc dit subir cette «galère», parfois chaque fin de semaine selon le calendrier. Elle habite depuis une année dans le nouveau quartier des Plaines-du-Loup, coincé entre les terrains du SLO et du LS. «Il n’y a aucune raison que 700 supporters de football, souvent excités, pourrissent le quotidien de 10’000 Lausannois, soit la partie nord de la ville», déclare l’architecte-urbaniste, qui vient de lancer une pétition contre ces nuisances.

Quatre lignes de bus interrompues

Les jours de championnat, il n’y a plus aucun bus dans la zone, quatre lignes sont interrompues pendant près de deux heures, une fois en fin d’après-midi et une autre en début de soirée. Impossible d’aller faire ses courses, de se rendre chez des amis, de se déplacer à la gare: ce sont les personnes à mobilité réduite (personnes âgées, etc.) qui en pâtissent le plus. À cela s’ajoutent les violences diverses: poubelles renversées, caillassages des vitres, confrontations avec les forces de l’ordre.

Pour l’instant, le texte de protestation en ligne a récolté plus de 250 paraphes. Les signataires demandent à la Municipalité de mettre en place, immédiatement, «des mesures qui assurent la desserte en transports publics des quartiers concernés». À terme, par ailleurs, l’Exécutif est prié de trouver une alternative à ces défilés d’ultras. De quoi respecter, selon la pétitionnaire, la politique de mobilité douce défendue par les autorités et la paix publique.

En 2017, les premières plaintes

Ces mécontents seront-ils entendus cette fois-ci? Dans le passé, d’autres citoyens ont tenté de donner de la voix sur la même thématique. En vain. Le conseiller communal Louis Dana (PS) a ainsi demandé à la Municipalité en 2017 l’arrêt définitif de ces transferts pédestres pour résoudre ces nuisances. «Je proposais d’acheminer en car les supporters visiteurs jusqu’au stade depuis la gare de Lausanne, de Prilly-Malley ou de Bussigny. À l’époque, j’avais constaté le bénéfice pour tout le monde de ce type de transport dans la ville de Zurich, qui existe encore aujourd’hui.»

La proposition du socialiste avait été rejetée par la Municipalité, qui estimait ne pas pouvoir agir sans l’aide du Canton et de la Confédération. Quelques années plus tard, cependant, la Ville raconte qu’un service de navettes entre l’arrivée des trains et le début des matches a été tenté. Les véhicules étaient fournis par CarPostal, les Transports publics lausannois (TL) ne prenant pas en charge les clubs de supporters. Le test, qui a été effectué lors de cinq matches en 2021, a été «initié, financé et supporté uniquement par le LS», précise le vice-président du club Vincent Steinmann.

CarPostal jette l’éponge

L’essai, qui commence bien, se solde par un échec, se souviennent les organisateurs. Dans les bus, les hooligans restent incontrôlables. Ils s’en prennent au matériel roulant: les dégâts se montent à plusieurs dizaines de milliers de francs. Les chauffeurs sont aussi menacés. Rapidement, plus aucun d’entre eux ne se porte volontaire. CarPostal jette l’éponge fin 2021. Selon le LS, aucune société de transport n’est plus disposée à effectuer ce genre de travail en Suisse romande actuellement.

Ce retour à la case départ subi et unilatéral a surpris tout le monde. Depuis, le débat s’est quelque peu tassé, sans faire disparaître les préjudices de ces marches forcées sur, entre autres, le trafic des transports publics. Le porte-parole des TL, Martial Messeiller, nous explique que la société fait au mieux, en fonction des informations fournies par les autorités. «Les lignes sont suspendues le temps minimal possible», détaille-t-il, précisant que seulement trois réclamations ont été émises depuis le début de l’année.

Une nouvelle interpellation

L’initiative de Lya Blanc semble avoir réveillé publiquement le débat. Louis Dana veut désormais rafraîchir son postulat de 2017 et le proposer à nouveau au Conseil communal. Autre élu lausannois, le Vert Ilias Panchard a de son côté déposé avec son camarade de parti Valéry Beaud une interpellation «pour remettre la compresse sur un sujet qui préoccupe les Lausannois». Ces objets seront débattus prochainement.

Ilias Panchard veut éclaircir la situation. «Dans ce dossier, il y a beaucoup de partenaires et il est difficile de savoir qui est responsable de quoi. Tout le monde se renvoie la balle sans vouloir agir», détaille-t-il. Au sommet de la pyramide du football suisse, il y a la Swiss Football League (SFL). Son porte-parole Philippe Guggisberg nous répond que la fédération a un rôle de coordination qu’elle renforce après chaque débordement lors d’un «débriefing». Comme au lendemain des dérapages de l’après partie entre Servette et Zurich en avril dernier. Le communicant de la SFL précise toutefois que l’organisation de chaque événement sportif est du ressort des acteurs locaux. Les CFF ont l’obligation légale de transporter les fans pour un match à l’extérieur. Cette offre répondant davantage aux besoins de gros fanclubs, comme celui de Servette, Young Boys ou encore Zurich. Moins pour le FC Lugano. Une fois les visiteurs - une moyenne par match de 350 personnes, selon le LS - arrivés à Lausanne, la sécurité est prise en charge par les autorités locales (150 agents des polices municipale et cantonale). Puis, à l’intérieur du stade, c’est le club lausannois qui s’en occupe.

Le billet nominatif: la solution?

La multiplication des interlocuteurs ne favorise pas une prise de décision commune. Le billet nominatif est présenté comme solution pour pacifier les rencontres de football. La Ville de Lausanne et le Canton sont pour, mais la SFL est plus sceptique. Imposer au club, à ses frais, un déplacement en car ou en bus? Il n’y a aucune base légale contraignante en la matière, selon les autorités lausannoises.

Une partie de la solution, selon la pétitionnaire Lya Blanc, est la troisième ligne de métro M3, qui est censée relier la gare de Lausanne aux stades de la Pontaise et de la Tuilière. «La construction ayant pris du retard, son inauguration est prévue pour 2037 seulement. C’est trop tard. Il faut que des décisions soient prises avant cette date pour améliorer notre situation. Ce n’est plus viable comme cela», conclut-elle.

Les défilés, un problème sécuritaire pour la police
Les cortèges de supporters visiteurs entre la gare de Lausanne et le stade de la Tuilière ne provoquent pas seulement une interruption des transports publics. Ils génèrent aussi une tension sécuritaire le long du parcours. Les confrontations avec la police sont fréquentes. Le 3 avril 2022, un Genevois âgé de 15 ans pris dans la mêlée a perdu un œil, touché par une balle de caoutchouc tirée par un agent des forces de l’ordre, après un match entre Lausanne-Sport et Servette FC. Une affaire qui pourrait être classée par le procureur, selon «Le Temps», qui a révélé cette affaire.

Le rapport de police produit dans le cadre de cette enquête est intéressant. Le document explique que le nouveau stade lausannois, censé remplacer celui de la Pontaise, comporte un défaut fondamental. Construit proche de l’autoroute, il a été conçu pour que les ultras extérieurs y accèdent en car, afin qu’ils empruntent une autre entrée que les locaux et éviter ainsi la confrontation directe. Mais à la suite d’une série de déprédations dans les véhicules, cette possibilité a été abandonnée. Le trajet se fait désormais à pied. Autre problème soulevé par le rapport de police: l’absence de barrières séparatrices scellées dans le sol pour séparer fans locaux et étrangers. Ce qui a été corrigé depuis.

DBO

Bon, une fois le constat posé ? On déplace le stade ? LS achète 4 vieux bus d'occasion et assure les navettes ? Le politique oblige les TL a assurer leur rôle de transport public ? La Muni met quelques centaines de vélos à disposition ?