Les articles de presse (commentaires autorisés)
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Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Football - Choc au sommet
Le derby s’annonce aussi passionnant qu’incertain
Ce dimanche, devant près de 12’000 spectateurs, le troisième duel entre Lausanne et Yverdon promet du spectacle et des émotions. Reste à savoir qui quittera la Tuilière avec le sourire.
André Boschetti
La grande fête du football vaudois s’annonce d’ores et déjà magnifique. Vendredi, en fin d’après-midi, seules quelque 600 places assises et 700 debout cherchaient encore preneurs, secteur visiteur mis à part. Mais comme Mario Di Pietrantonio, le président d’YS, a assuré que les 700 places réservées aux supporters nord-vaudois seront toutes occupées dimanche, l’hypothèse de voir un stade de la Tuilière afficher complet pour la première fois de son histoire est de plus en plus plausible.
Malheureusement pour le Lausanne-Sport et Yverdon Sport, seule l’une des deux équipes arborera un large sourire en quittant le terrain. Si les Lausannois auront l’avantage de jouer devant un public largement acquis à leur cause, les visiteurs auront, eux, deux résultats possibles pour réussir leur journée. Un partage des points ferait en effet beaucoup plus les affaires d’un leader qui serait alors, au pire, certain de conserver en solitaire la tête du classement. Avec toujours quatre unités d’avance sur cette place de barragiste occupée par le LS.
Pas de favori
Un derby entre les deux meilleurs clubs du canton qui n’a pas de favori selon l’observateur avisé qu’est Bernard Challandes. «Je suis incapable de faire le moindre pronostic sur l’issue de ce derby vaudois, assure le technicien neuchâtelois. Si ce n’est qu’il s’annonce aussi spectaculaire qu’incertain. Pour moi, ce sont donc probablement les fameux petits détails qui détermineront l’identité du vainqueur. Mais quoi qu’il se passe dimanche, rien ne sera joué. Loin de là même puisque, faut-il le rappeler, il restera encore 27 points en jeu.»
Un point de vue que partage Ludovic Magnin. «De par ses individualités, son histoire et son public, le LS est un favori logique, mais si l’on regarde l’aspect strictement comptable, c’est Yverdon qui a les faveurs des pronostics puisqu’il est en tête du classement et possède quatre points de plus que nous. Raisons pour lesquelles pour moi, ce derby, c’est vraiment du 50-50 au coup d’envoi. Mais ce qui est plus certain encore, c’est que, contrairement à son adversaire, le LS a l’obligation de le gagner, ce derby. Même s’il ne sera pas décisif.»
Andrea Binotto Ex-entraîneur de SLO et Xamax
«Le LS présente son meilleur visage quand il est dos au mur»
«Pour être sincère, je voyais le Lausanne-Sport un peu plus haut au classement à ce stade du championnat. Surtout dans sa première partie de saison, l’équipe a souffert son manque de régularité et de constance dans ses performances. Cela dit, la Challenge League est un championnat compliqué, d’autant plus pour un club qui vient de connaître une traumatisante relégation et se doit de tout reconstruire très vite. En plus de la qualité supérieure de son effectif, ce sont les progrès réalisés depuis la reprise en janvier qui me font croire que le LS va gagner dimanche. Principalement lors des rencontres contre les meilleures équipes, il a su élever comme il le fallait le niveau de ses prestations. J’ai beaucoup aimé l’attitude des Lausannois contre SLO et Wil par exemple. Deux belles victoires, totalement méritées en plus, qui montrent que le LS sait présenter son meilleur visage lorsqu’il se retrouve dos au mur. Et la venue d’Yverdon Sport à la Tuilière est un grand rendez-vous que le LS doit gagner. Les Lausannois de Ludo Magnin auront en plus l’appui d’un stade quasi plein et en leur faveur. Un contexte idéal pour se faire «pardonner» cette première défaite de la saison à domicile concédée face à Thoune avant la pause internationale.»ABO
Mustafa Sejmenovic Ex-joueur d’Yverdon et Xamax
«Yverdon peut aborder ce derby sans pression»
«La saison que réussit Yverdon est impressionnante. Comme beaucoup, je voyais cette équipe lutter dans la première moitié du classement mais certainement pas virer en tête après 26 journées. Même si le groupe a été bien construit avec un bon mélange entre des jeunes prometteurs et quelques anciens qui ont côtoyé la Super League, une bonne partie du mérite revient à Marco Schällibaum. Le coach a su créer un magnifique état d’esprit tout en proposant un jeu spectaculaire. Tout cela pour dire que je suis à 100% convaincu qu’YS va le remporter, ce derby. D’abord parce que, contrairement au LS, il l’aborde sans aucune pression. Ensuite en raison de la qualité de son effectif qui est, pour moi, tout aussi bon si ce n’est meilleur que celui du LS. Enfin, parce que les plus de 10’000 spectateurs présents à la Tuilière - bien qu’à très large majorité pro-LS - galvaniseront les Yverdonnois et pourraient même au contraire crisper leurs adversaires si les choses ne se passent pas vite comme le public le souhaite. Et puis, détail non négligeable, YS compte quatre points d’avance sur le LS et sera donc, quoi qu’il arrive, toujours devant son voisin dimanche soir. J’espère qu’en plus de voir YS gagner, nous assisterons aussi à un bon spectacle.»ABO
L’avant-match
Lausanne - Yverdon, dimanche 16 h 30 à la Tuilière
Les absents Le LS est au complet. À Yverdon, Samardzic et Zock sont blessés.
Les stats Égalité parfaite entre les deux clubs jusque-là cette saison puisque si le LS l’avait emporté à la Tuilière (3-2), YS avait pris sa revanche sur son terrain (4-0). Des Nord-Vaudois qui présentent le meilleur bilan de Challenge League à l’extérieur - 22 points en 13 sorties - alors que le LS n’est «que» la troisième force à domicile avec 26 points récoltés en 13 matches. Soit trois de moins que Wil et un qu’Yverdon.
Ludovic Magnin «Fait plutôt rare, j’ai déjà dans la tête l’équipe qui commencera un derby que l’on abordera, j’en suis certain, avec un tout autre état d’esprit que notre match précédent contre Thoune. Jouer devant plus de 10’000 personnes est un vrai plaisir.»
Marco Schällibaum «La pression sera davantage sur les épaules du LS que sur les nôtres, mais notre objectif reste de nous imposer à la Tuilière. Pour cela, il ne faudra pas commettre les mêmes erreurs que lors d’un match aller que nous avions perdu plus nettement que ne l’indiquait le score final.» ABO
Le derby s’annonce aussi passionnant qu’incertain
Ce dimanche, devant près de 12’000 spectateurs, le troisième duel entre Lausanne et Yverdon promet du spectacle et des émotions. Reste à savoir qui quittera la Tuilière avec le sourire.
André Boschetti
La grande fête du football vaudois s’annonce d’ores et déjà magnifique. Vendredi, en fin d’après-midi, seules quelque 600 places assises et 700 debout cherchaient encore preneurs, secteur visiteur mis à part. Mais comme Mario Di Pietrantonio, le président d’YS, a assuré que les 700 places réservées aux supporters nord-vaudois seront toutes occupées dimanche, l’hypothèse de voir un stade de la Tuilière afficher complet pour la première fois de son histoire est de plus en plus plausible.
Malheureusement pour le Lausanne-Sport et Yverdon Sport, seule l’une des deux équipes arborera un large sourire en quittant le terrain. Si les Lausannois auront l’avantage de jouer devant un public largement acquis à leur cause, les visiteurs auront, eux, deux résultats possibles pour réussir leur journée. Un partage des points ferait en effet beaucoup plus les affaires d’un leader qui serait alors, au pire, certain de conserver en solitaire la tête du classement. Avec toujours quatre unités d’avance sur cette place de barragiste occupée par le LS.
Pas de favori
Un derby entre les deux meilleurs clubs du canton qui n’a pas de favori selon l’observateur avisé qu’est Bernard Challandes. «Je suis incapable de faire le moindre pronostic sur l’issue de ce derby vaudois, assure le technicien neuchâtelois. Si ce n’est qu’il s’annonce aussi spectaculaire qu’incertain. Pour moi, ce sont donc probablement les fameux petits détails qui détermineront l’identité du vainqueur. Mais quoi qu’il se passe dimanche, rien ne sera joué. Loin de là même puisque, faut-il le rappeler, il restera encore 27 points en jeu.»
Un point de vue que partage Ludovic Magnin. «De par ses individualités, son histoire et son public, le LS est un favori logique, mais si l’on regarde l’aspect strictement comptable, c’est Yverdon qui a les faveurs des pronostics puisqu’il est en tête du classement et possède quatre points de plus que nous. Raisons pour lesquelles pour moi, ce derby, c’est vraiment du 50-50 au coup d’envoi. Mais ce qui est plus certain encore, c’est que, contrairement à son adversaire, le LS a l’obligation de le gagner, ce derby. Même s’il ne sera pas décisif.»
Andrea Binotto Ex-entraîneur de SLO et Xamax
«Le LS présente son meilleur visage quand il est dos au mur»
«Pour être sincère, je voyais le Lausanne-Sport un peu plus haut au classement à ce stade du championnat. Surtout dans sa première partie de saison, l’équipe a souffert son manque de régularité et de constance dans ses performances. Cela dit, la Challenge League est un championnat compliqué, d’autant plus pour un club qui vient de connaître une traumatisante relégation et se doit de tout reconstruire très vite. En plus de la qualité supérieure de son effectif, ce sont les progrès réalisés depuis la reprise en janvier qui me font croire que le LS va gagner dimanche. Principalement lors des rencontres contre les meilleures équipes, il a su élever comme il le fallait le niveau de ses prestations. J’ai beaucoup aimé l’attitude des Lausannois contre SLO et Wil par exemple. Deux belles victoires, totalement méritées en plus, qui montrent que le LS sait présenter son meilleur visage lorsqu’il se retrouve dos au mur. Et la venue d’Yverdon Sport à la Tuilière est un grand rendez-vous que le LS doit gagner. Les Lausannois de Ludo Magnin auront en plus l’appui d’un stade quasi plein et en leur faveur. Un contexte idéal pour se faire «pardonner» cette première défaite de la saison à domicile concédée face à Thoune avant la pause internationale.»ABO
Mustafa Sejmenovic Ex-joueur d’Yverdon et Xamax
«Yverdon peut aborder ce derby sans pression»
«La saison que réussit Yverdon est impressionnante. Comme beaucoup, je voyais cette équipe lutter dans la première moitié du classement mais certainement pas virer en tête après 26 journées. Même si le groupe a été bien construit avec un bon mélange entre des jeunes prometteurs et quelques anciens qui ont côtoyé la Super League, une bonne partie du mérite revient à Marco Schällibaum. Le coach a su créer un magnifique état d’esprit tout en proposant un jeu spectaculaire. Tout cela pour dire que je suis à 100% convaincu qu’YS va le remporter, ce derby. D’abord parce que, contrairement au LS, il l’aborde sans aucune pression. Ensuite en raison de la qualité de son effectif qui est, pour moi, tout aussi bon si ce n’est meilleur que celui du LS. Enfin, parce que les plus de 10’000 spectateurs présents à la Tuilière - bien qu’à très large majorité pro-LS - galvaniseront les Yverdonnois et pourraient même au contraire crisper leurs adversaires si les choses ne se passent pas vite comme le public le souhaite. Et puis, détail non négligeable, YS compte quatre points d’avance sur le LS et sera donc, quoi qu’il arrive, toujours devant son voisin dimanche soir. J’espère qu’en plus de voir YS gagner, nous assisterons aussi à un bon spectacle.»ABO
L’avant-match
Lausanne - Yverdon, dimanche 16 h 30 à la Tuilière
Les absents Le LS est au complet. À Yverdon, Samardzic et Zock sont blessés.
Les stats Égalité parfaite entre les deux clubs jusque-là cette saison puisque si le LS l’avait emporté à la Tuilière (3-2), YS avait pris sa revanche sur son terrain (4-0). Des Nord-Vaudois qui présentent le meilleur bilan de Challenge League à l’extérieur - 22 points en 13 sorties - alors que le LS n’est «que» la troisième force à domicile avec 26 points récoltés en 13 matches. Soit trois de moins que Wil et un qu’Yverdon.
Ludovic Magnin «Fait plutôt rare, j’ai déjà dans la tête l’équipe qui commencera un derby que l’on abordera, j’en suis certain, avec un tout autre état d’esprit que notre match précédent contre Thoune. Jouer devant plus de 10’000 personnes est un vrai plaisir.»
Marco Schällibaum «La pression sera davantage sur les épaules du LS que sur les nôtres, mais notre objectif reste de nous imposer à la Tuilière. Pour cela, il ne faudra pas commettre les mêmes erreurs que lors d’un match aller que nous avions perdu plus nettement que ne l’indiquait le score final.» ABO
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Tweet du LS
Suite à la faible affluence yverdonnoise attendue dimanche, le club est en contact étroit avec la Ville de Lausanne pour rapetisser le secteur visiteur et ainsi remettre en vente des billets.
Suite à la faible affluence yverdonnoise attendue dimanche, le club est en contact étroit avec la Ville de Lausanne pour rapetisser le secteur visiteur et ainsi remettre en vente des billets.
lausarme- Date d'inscription : 18/10/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Le leader tombe à la Tuilière
Un LS minimaliste remporte un derby vaudois décevant
Devant plus de 12’000 spectateurs, les Lausannois ont battu Yverdon Sport grâce à un but précoce de Labeau et un autre de Baldé dans les arrêts de jeu.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 21h03
Les joueurs du LS félicitent Brighton Labeau, qui vient d’ouvrir la marque sur un magnifique coup de tête. Le 18e but de la saison du Martiniquais a permis aux Lausannois de se rapprocher à un point du leader, Yverdon.
BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO
Un stade presque plein (12’034 spectateurs présents pour une capacité maximale de 12’500 places) et prêt à s’enflammer, deux équipes de haut de tableau en confiance et, d’après leurs coaches, déterminées à tout tenter pour gagner, et un début en fanfare du Lausanne-Sport, qui ouvre le score après 150 secondes de jeu déjà: tout était apparemment réuni pour que le public assiste à un magnifique spectacle, dimanche à la Tuilière.
Il n’en a pourtant rien été. Car si le LS réussissait une entame de partie parfaite, magnifiquement concrétisée par l’indispensable Brighton Labeau, qui profitait d’un marquage laxiste de la défense yverdonnoise pour inscrire son 18e but de la saison d’une superbe reprise de la tête sur un joli centre de Giger, la suite fut malheureusement bien loin d’atteindre les sommets espérés. Au lieu de continuer de presser haut en cherchant à agresser un adversaire que l’on sentait fébrile et déstabilisé par cette ouverture du score précoce, les Lausannois se contentaient ensuite de contrôler le jeu.
Et comme, en face, Yverdon Sport ne parvenait pas à ébaucher la moindre offensive digne de ce nom – il a par exemple fallu attendre la 45e minute pour que le leader obtienne un premier corner –, le public sombrait très vite dans une douce torpeur que ne parvenaient pas à réveiller les rares tentatives lausannoises de doubler la mise ou yverdonnoises d’égaliser. Car si l’on excepte une frappe mal cadrée de Koné, pourtant en bonne position face à Castella (6e), et une tête de Suzuki au second poteau sans grand danger pour Martin (23e), rien de bien croustillant n’est venu émoustiller 45 premières minutes bien ternes entre un LS minimaliste et un YS trop respectueux et timoré pour mériter davantage.
«J’ignore pourquoi, mais après avoir très bien maîtrisé le jeu en 1re période, nous avons perdu le fil. Tous les duels et les deuxièmes ballons étaient remportés par YS, et même si notre adversaire n’a pas eu d’occasions franches, subir de la sorte est toujours dangereux. Heureusement que l’équipe s’est bien ressaisie en fin de rencontre.»
Stjepan Kukuruzovic, capitaine du LS
Une impression plus que mitigée que ne partageait pas Ludovic Magnin. «Nous avons fait une grande première mi-temps, l’une des meilleures proposées par le LS cette saison, au cours de laquelle nous nous sommes ménagé de nombreuses occasions de doubler la mise. Et en face, Yverdon n’est jamais parvenu à inquiéter une défense solide et compacte. La suite a été un peu plus compliquée avant que mon équipe ne reprenne les choses en main dans le dernier quart d’heure pour inscrire le but libérateur. Une victoire qui me fait chaud au cœur pour tous ces gens qui se sont déplacés à la Tuilière. Ils ont pu voir que même si cette équipe ne joue pas toujours bien au foot, elle se bat tout le temps et donne tout ce qu’elle peut.»
Les petits regrets d’YS
Où on ne peut que donner raison au coach lausannois, c’est sur cette première demi-heure poussive du LS qui a suivi la mi-temps. «J’ignore pourquoi, mais après avoir très bien maîtrisé le jeu en 1re période, nous avons perdu le fil, soulignait Stjepan Kukuruzovic. Tous les duels et les deuxièmes ballons étaient remportés par YS, et même si notre adversaire n’a pas eu d’occasions franches, subir de la sorte est toujours dangereux. Heureusement que l’équipe s’est bien ressaisie en fin de rencontre.» Une analyse aussi lucide que la prestation d’un capitaine qui jouait pourtant son premier match en tant que titulaire depuis près de dix mois. «Oui, je suis plutôt satisfait de cette première sortie après une si longue absence, même si je suis encore loin de mon meilleur niveau. Mais jouer devant un tel public et gagner contre le leader est la plus belle chose que je pouvais espérer.»
Deux coaches nerveux
Les larges sourires des joueurs lausannois en quittant le terrain après avoir longuement remercié leurs supporters contrastaient avec les mines sombres de leurs adversaires. «C’est vraiment dommage, soupirait Hugo Fargues, parce que j’ai le sentiment que l’on aurait pu ramener quelque chose de ce déplacement. Mais pour cela, il aurait d’abord fallu mieux commencer le match. Ce but très tôt concédé a pesé très lourd. Nous n’avons d’ailleurs pas réussi grand-chose durant les 45 premières minutes. Mais ensuite, nous avons pris le jeu en main, sans toutefois parvenir à nous procurer de grosses occasions. Mais bon, ce que je retiens, c’est qu’on est toujours leader et qu’on croit plus que jamais en cette promotion.»
À noter enfin que lors d’un final houleux et tendu, Marco Schällibaum et Ludovic Magnin ont bien failli en venir aux mains. Si cette altercation s’est limitée à quelques mots doux, c’est uniquement grâce aux officiels des deux équipes qui se sont interposés entre les deux hommes.
Un LS minimaliste remporte un derby vaudois décevant
Devant plus de 12’000 spectateurs, les Lausannois ont battu Yverdon Sport grâce à un but précoce de Labeau et un autre de Baldé dans les arrêts de jeu.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 21h03
Les joueurs du LS félicitent Brighton Labeau, qui vient d’ouvrir la marque sur un magnifique coup de tête. Le 18e but de la saison du Martiniquais a permis aux Lausannois de se rapprocher à un point du leader, Yverdon.
BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO
Un stade presque plein (12’034 spectateurs présents pour une capacité maximale de 12’500 places) et prêt à s’enflammer, deux équipes de haut de tableau en confiance et, d’après leurs coaches, déterminées à tout tenter pour gagner, et un début en fanfare du Lausanne-Sport, qui ouvre le score après 150 secondes de jeu déjà: tout était apparemment réuni pour que le public assiste à un magnifique spectacle, dimanche à la Tuilière.
Il n’en a pourtant rien été. Car si le LS réussissait une entame de partie parfaite, magnifiquement concrétisée par l’indispensable Brighton Labeau, qui profitait d’un marquage laxiste de la défense yverdonnoise pour inscrire son 18e but de la saison d’une superbe reprise de la tête sur un joli centre de Giger, la suite fut malheureusement bien loin d’atteindre les sommets espérés. Au lieu de continuer de presser haut en cherchant à agresser un adversaire que l’on sentait fébrile et déstabilisé par cette ouverture du score précoce, les Lausannois se contentaient ensuite de contrôler le jeu.
Et comme, en face, Yverdon Sport ne parvenait pas à ébaucher la moindre offensive digne de ce nom – il a par exemple fallu attendre la 45e minute pour que le leader obtienne un premier corner –, le public sombrait très vite dans une douce torpeur que ne parvenaient pas à réveiller les rares tentatives lausannoises de doubler la mise ou yverdonnoises d’égaliser. Car si l’on excepte une frappe mal cadrée de Koné, pourtant en bonne position face à Castella (6e), et une tête de Suzuki au second poteau sans grand danger pour Martin (23e), rien de bien croustillant n’est venu émoustiller 45 premières minutes bien ternes entre un LS minimaliste et un YS trop respectueux et timoré pour mériter davantage.
«J’ignore pourquoi, mais après avoir très bien maîtrisé le jeu en 1re période, nous avons perdu le fil. Tous les duels et les deuxièmes ballons étaient remportés par YS, et même si notre adversaire n’a pas eu d’occasions franches, subir de la sorte est toujours dangereux. Heureusement que l’équipe s’est bien ressaisie en fin de rencontre.»
Stjepan Kukuruzovic, capitaine du LS
Une impression plus que mitigée que ne partageait pas Ludovic Magnin. «Nous avons fait une grande première mi-temps, l’une des meilleures proposées par le LS cette saison, au cours de laquelle nous nous sommes ménagé de nombreuses occasions de doubler la mise. Et en face, Yverdon n’est jamais parvenu à inquiéter une défense solide et compacte. La suite a été un peu plus compliquée avant que mon équipe ne reprenne les choses en main dans le dernier quart d’heure pour inscrire le but libérateur. Une victoire qui me fait chaud au cœur pour tous ces gens qui se sont déplacés à la Tuilière. Ils ont pu voir que même si cette équipe ne joue pas toujours bien au foot, elle se bat tout le temps et donne tout ce qu’elle peut.»
Les petits regrets d’YS
Où on ne peut que donner raison au coach lausannois, c’est sur cette première demi-heure poussive du LS qui a suivi la mi-temps. «J’ignore pourquoi, mais après avoir très bien maîtrisé le jeu en 1re période, nous avons perdu le fil, soulignait Stjepan Kukuruzovic. Tous les duels et les deuxièmes ballons étaient remportés par YS, et même si notre adversaire n’a pas eu d’occasions franches, subir de la sorte est toujours dangereux. Heureusement que l’équipe s’est bien ressaisie en fin de rencontre.» Une analyse aussi lucide que la prestation d’un capitaine qui jouait pourtant son premier match en tant que titulaire depuis près de dix mois. «Oui, je suis plutôt satisfait de cette première sortie après une si longue absence, même si je suis encore loin de mon meilleur niveau. Mais jouer devant un tel public et gagner contre le leader est la plus belle chose que je pouvais espérer.»
Deux coaches nerveux
Les larges sourires des joueurs lausannois en quittant le terrain après avoir longuement remercié leurs supporters contrastaient avec les mines sombres de leurs adversaires. «C’est vraiment dommage, soupirait Hugo Fargues, parce que j’ai le sentiment que l’on aurait pu ramener quelque chose de ce déplacement. Mais pour cela, il aurait d’abord fallu mieux commencer le match. Ce but très tôt concédé a pesé très lourd. Nous n’avons d’ailleurs pas réussi grand-chose durant les 45 premières minutes. Mais ensuite, nous avons pris le jeu en main, sans toutefois parvenir à nous procurer de grosses occasions. Mais bon, ce que je retiens, c’est qu’on est toujours leader et qu’on croit plus que jamais en cette promotion.»
À noter enfin que lors d’un final houleux et tendu, Marco Schällibaum et Ludovic Magnin ont bien failli en venir aux mains. Si cette altercation s’est limitée à quelques mots doux, c’est uniquement grâce aux officiels des deux équipes qui se sont interposés entre les deux hommes.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Magnin parmi les papables pour le poste d'entraîneur à Stuttgart (en allemand):
https://www.blick.ch/sport/fussball/transfer-ticker-2022-alle-wechsel-und-geruechte-id15231802.html
https://www.blick.ch/sport/fussball/transfer-ticker-2022-alle-wechsel-und-geruechte-id15231802.html
Clash- Date d'inscription : 11/09/2007
kok9 n'aime pas ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Clash a écrit:Magnin parmi les papables pour le poste d'entraîneur à Stuttgart (en allemand):
https://www.blick.ch/sport/fussball/transfer-ticker-2022-alle-wechsel-und-geruechte-id15231802.html
Bon ben c’est réglé, ils en ont trouvé un autre (même source). Je n’arrive pas à dire si je l’aurais regretté ou non, mais ce qui est sûr c’est que ça aurait vraiment pas été le moment…Cet été, peut-être…
fatpig- Date d'inscription : 18/06/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
fatpig a écrit:Clash a écrit:Magnin parmi les papables pour le poste d'entraîneur à Stuttgart (en allemand):
https://www.blick.ch/sport/fussball/transfer-ticker-2022-alle-wechsel-und-geruechte-id15231802.html
Bon ben c’est réglé, ils en ont trouvé un autre (même source). Je n’arrive pas à dire si je l’aurais regretté ou non, mais ce qui est sûr c’est que ça aurait vraiment pas été le moment…Cet été, peut-être…
Il faut garder Magnin. Il ne peut que progresser avec le LS. Il est du coin, est aimé et reconnu des vaudois, aime le club, a une gnaque d'enfer et est super investi. Il connaît le foot suisse. Le LS doit se construire avec Magnin ces prochaines années.
Scoopex- Date d'inscription : 31/08/2007
dudu, Qwertz, Matt, Le Vaudois, f-alex1997 et kok9 aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.carton-rouge.ch/2023/04/03/le-ls-mene-le-balde-vaudois/
centvingt- Localisation : Lausanne
Date d'inscription : 01/09/2008
Thierrible, Shogun et fatpig aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Scoopex a écrit:fatpig a écrit:Clash a écrit:Magnin parmi les papables pour le poste d'entraîneur à Stuttgart (en allemand):
https://www.blick.ch/sport/fussball/transfer-ticker-2022-alle-wechsel-und-geruechte-id15231802.html
Bon ben c’est réglé, ils en ont trouvé un autre (même source). Je n’arrive pas à dire si je l’aurais regretté ou non, mais ce qui est sûr c’est que ça aurait vraiment pas été le moment…Cet été, peut-être…
Il faut garder Magnin. Il ne peut que progresser avec le LS. Il est du coin, est aimé et reconnu des vaudois, aime le club, a une gnaque d'enfer et est super investi. Il connaît le foot suisse. Le LS doit se construire avec Magnin ces prochaines années.
je suis assez d'accord MAIS il faudrait quand même pas que tout repose sur lui non plus; il n'est pas normal que toute la communication du club repose sur lui, qu'il doivent assumer une bonne partie du recrutement et que personne ne soit là pour le challenger au quotidien; non seulement ça fait beaucoup mais pour le LS c'est aussi un gros risque; le jour où il part, de son plein gré ou parce qu'il sera viré, ce sera pas seulement un entraîneur qu'il faudra remplacer; pas très solide comme structure à mon avis
FF-LS- Localisation : Montriond
Date d'inscription : 26/01/2021
kok9 et Mange-gazon IV aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Il faut rappeler que c'est Magnin qui a voulu tout faire seul cette saison. En cas de promotion, je serais aussi d'avis de le garder MAIS en engageant un DS qui serait là non seulement pour le soulager de certaines tâches mais aussi pour qu'il y ait un débat d'idées de temps en temps. Ca pourrait aider Magnin à progresser, ce dont il a grandement besoin, le fait d'avoir la gniaque, d'être un Vaudois bonnard, d'aimer le club etc ne masquant pas des carences importantes, notamment en matière de coaching.
neLSon- Date d'inscription : 21/03/2022
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
neLSon a écrit:Il faut rappeler que c'est Magnin qui a voulu tout faire seul cette saison. En cas de promotion, je serais aussi d'avis de le garder MAIS en engageant un DS qui serait là non seulement pour le soulager de certaines tâches mais aussi pour qu'il y ait un débat d'idées de temps en temps. Ca pourrait aider Magnin à progresser, ce dont il a grandement besoin, le fait d'avoir la gniaque, d'être un Vaudois bonnard, d'aimer le club etc ne masquant pas des carences importantes, notamment en matière de coaching.
euh... tout faire seul pour les côtés sportifs c'est peut-être son choix, mais ça veut pas dire qu'on devait le laisser faire
d'autre part y'a un autre problème, à mon avis plus important encore, c'est la partie "gouvernance"/image du LS; on a un président transparent, dont personne ne connaît le nom, la tête, voir même l'existence; même notre mascotte est plus connue que notre président; aujourd'hui LA figure du LS, la seule, c'est Ludo; et ça c'est pas normal et c'est pas Ludo qui l'a voulu; c'est risqué, très risqué, car le coach n'a pas vocation à être la figure d'un club très longtemps (sauf pour Guy Roux ou Fergie à MU); on fait quoi si Magnin signe demain ailleurs, ou si on doit s'en séparer car on perd les 5-6 prochains matchs; on recommence à zéro ? il faut un président ou un directeur général à Lausanne, c'est pas normal qu'on ait le CFO d'Ineos à ce poste bon sang
le poste de directeur sportif c'est un autre problème, et là c'est aussi inquiétant pour le futur, mais à plus court terme, car une saison se prépare au moins 12-6 mois avant; et quand tu sais pas la ligue où tu vas jouer c'est plus dur encore; ça va pas être facile pour Ludo de gérer l'équipe tous les jours, les matches du week-end, les médias et le recrutement pour la saison à venir alors que lui même ne sait pas si il sera toujours là... que ce soit lui qui veuille cela ou pas n'est pas la question, c'est juste pas normal pour un club comme le LS; maintenant je dis ça mais ça veut pas dire non plus que je préférais quand on avait un DS à plein temps, nous trouvant des pépites à la pelle et nous assurant que tout allait bien, c'est vrai
FF-LS- Localisation : Montriond
Date d'inscription : 26/01/2021
mic, Old School, fatpig et kok9 aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
…et indépendamment de la gouvernance (finalement, Magnin s’en tire plutôt bien comme directeur sportif: pas de transfert foireux cette année, au contraire), il y a aussi le jeu: parce que si Magnin est effectivement sympathique, le jeu présenté par l’équipe l’est (le plus souvent) beaucoup moins. Mais bon, la saison prochaine en SL (parce qu’on y sera, forza!!!), quand n’on aura plus un rôle de favori à assumer (attendons encore 2-3 ans pour la Champions League), peut-être que ce sera plus adapté…
fatpig- Date d'inscription : 18/06/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Je ne comprends pas cette fixation sur la prétendue nécessité d'avoir un président charismatique et porte-drapeau du club. Ceux des YB ou de l'EV Zoug ne sont pas vraiment connus et pourtant... Roux et Ferguson ça commence à dater, Guardiola et Klopp sont beaucoup plus présents dans les médias que leurs présidents respectifs et ça ne semble pas poser de problème particulier.
Ce n'est pas parce que Leen Heemskerk est discret qu'il ne fait rien et que la gouvernance n'est pas bonne, mais l'amélioration de l'image et de la réputation du LS passera avant tout par les résultats, la qualité du jeu et les actions qui sont menées en vue de convaincre les supporters potentiels de (re)venir au stade.
Cela dit, c'était peut-être en effet une erreur de laisser Magnin accaparer autant de manettes, raison de plus pour étoffer le staff le plus rapidement possible et préparer au mieux la saison prochaine en SL.
Ce n'est pas parce que Leen Heemskerk est discret qu'il ne fait rien et que la gouvernance n'est pas bonne, mais l'amélioration de l'image et de la réputation du LS passera avant tout par les résultats, la qualité du jeu et les actions qui sont menées en vue de convaincre les supporters potentiels de (re)venir au stade.
Cela dit, c'était peut-être en effet une erreur de laisser Magnin accaparer autant de manettes, raison de plus pour étoffer le staff le plus rapidement possible et préparer au mieux la saison prochaine en SL.
neLSon- Date d'inscription : 21/03/2022
fatpig aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Duel en Challenge League
Le LS doit corriger une anomalie
Cette saison, le club de la Tuilière n’a pas encore réussi à battre Bellinzone. Une bizarrerie que le visiteur entend bien rectifier ce vendredi au sud des Alpes.
Nicolas Jacquier
Publié aujourd’hui à 08h04
Le 13 novembre dernier, à la Tuilière, Trae Coyle et le LS n’avaient pu faire mieux que 1-1 face à Bellinzone, représenté ici par son défenseur Gaetano Berardi.
KEYSTONE
En revenant à une unité du leader Yverdon après l’avoir battu dans le derby des Vaudois, Lausanne a retrouvé un rang plus en rapport avec son statut. Le voici revenu en position d’être automatiquement promu, une place qu’il n’avait plus occupée depuis le 21 octobre et sa victoire 2-1 contre Thoune lors de la 13e journée.
Au moment d’entamer le quatrième tour vendredi au sud des Alpes (coup d’envoi 19 h 30), le club vaudois se doit de corriger une autre anomalie contre Bellinzone. En trois matches, le «relégué» de la Tuilière n’est en effet toujours pas parvenu à s’imposer face au néopromu du Stadio comunale. Battu 1-0 au Tessin lors de la première journée du championnat, Lausanne a ensuite concédé deux nuls à domicile, chaque fois sur le score de 1-1.
C’est dire qu’il s’apprête à affronter sa bête noire. «Il ne s’agit pas non plus de faire une fixation sur Bellinzone, observe Ludovic Magnin. On se doit de faire le job, donc de gagner.» Pour y parvenir, le visiteur, qui devra composer sans Grippo ni Custodio, tous deux suspendus (et probablement remplacés par Dabanli et Bernede), devra sortir deux mi-temps complètes et veiller à ne pas devoir courir après le score. Particularité: les trois buts que Bellinzone a inscrits contre le LS ont été l’œuvre de Sergio Cortelezzi.
«Quand on a voulu réserver pour 40 personnes, tous les trains étaient déjà complets! On a au moins pu trouver un hôtel encore libre sur place…»
Ludovic Magnin, coach du LS
Avant ce long week-end pascal, le premier adversaire s’avère d’ordre logistique, compte tenu de la congestion du trafic routier attendue. Dans un premier temps, Lausanne avait imaginé se déplacer par le rail, avant de devoir y renoncer. «Le calendrier est sorti tardivement, se désole son coach. Quand on a voulu réserver pour 40 personnes, tous les trains étaient déjà complets! On a au moins pu trouver un hôtel encore libre sur place…»
Afin d’atténuer la conséquence de bouchons inévitables sur la route du Gothard, le club vaudois partira ce jeudi à 8 h 30. Autre variante envisagée, passer par le Simplon pour rejoindre Bellinzone par l’Italie via Côme. Quoi qu’il en soit, un entraînement est prévu après l’arrivée espérée dans l’après-midi, voire en début de soirée suivant les conditions de circulation. «Le trajet promet d’être aussi difficile que le match, reprend Magnin. Autant j’avais pu me réjouir toute la semaine du match contre Yverdon, autant il ne faut pas cette fois s’attendre à du football champagne au moment de lancer le sprint final.»
À Bellinzone, la semaine dernière avait été marquée par l’éviction de Stefano Maccoppi. Engagé le 19 janvier, le technicien italien a été viré après une série de huit matches sans victoire. David Sesa et Baldo Raineri avaient subi le même sort avant lui. L’équipe tessinoise a été confiée à l’habituel assistant, l’Argentin Fernando Cocimano (52 ans), qui en est déjà à son deuxième intérim cette saison.
Le LS doit corriger une anomalie
Cette saison, le club de la Tuilière n’a pas encore réussi à battre Bellinzone. Une bizarrerie que le visiteur entend bien rectifier ce vendredi au sud des Alpes.
Nicolas Jacquier
Publié aujourd’hui à 08h04
Le 13 novembre dernier, à la Tuilière, Trae Coyle et le LS n’avaient pu faire mieux que 1-1 face à Bellinzone, représenté ici par son défenseur Gaetano Berardi.
KEYSTONE
En revenant à une unité du leader Yverdon après l’avoir battu dans le derby des Vaudois, Lausanne a retrouvé un rang plus en rapport avec son statut. Le voici revenu en position d’être automatiquement promu, une place qu’il n’avait plus occupée depuis le 21 octobre et sa victoire 2-1 contre Thoune lors de la 13e journée.
Au moment d’entamer le quatrième tour vendredi au sud des Alpes (coup d’envoi 19 h 30), le club vaudois se doit de corriger une autre anomalie contre Bellinzone. En trois matches, le «relégué» de la Tuilière n’est en effet toujours pas parvenu à s’imposer face au néopromu du Stadio comunale. Battu 1-0 au Tessin lors de la première journée du championnat, Lausanne a ensuite concédé deux nuls à domicile, chaque fois sur le score de 1-1.
C’est dire qu’il s’apprête à affronter sa bête noire. «Il ne s’agit pas non plus de faire une fixation sur Bellinzone, observe Ludovic Magnin. On se doit de faire le job, donc de gagner.» Pour y parvenir, le visiteur, qui devra composer sans Grippo ni Custodio, tous deux suspendus (et probablement remplacés par Dabanli et Bernede), devra sortir deux mi-temps complètes et veiller à ne pas devoir courir après le score. Particularité: les trois buts que Bellinzone a inscrits contre le LS ont été l’œuvre de Sergio Cortelezzi.
«Quand on a voulu réserver pour 40 personnes, tous les trains étaient déjà complets! On a au moins pu trouver un hôtel encore libre sur place…»
Ludovic Magnin, coach du LS
Avant ce long week-end pascal, le premier adversaire s’avère d’ordre logistique, compte tenu de la congestion du trafic routier attendue. Dans un premier temps, Lausanne avait imaginé se déplacer par le rail, avant de devoir y renoncer. «Le calendrier est sorti tardivement, se désole son coach. Quand on a voulu réserver pour 40 personnes, tous les trains étaient déjà complets! On a au moins pu trouver un hôtel encore libre sur place…»
Afin d’atténuer la conséquence de bouchons inévitables sur la route du Gothard, le club vaudois partira ce jeudi à 8 h 30. Autre variante envisagée, passer par le Simplon pour rejoindre Bellinzone par l’Italie via Côme. Quoi qu’il en soit, un entraînement est prévu après l’arrivée espérée dans l’après-midi, voire en début de soirée suivant les conditions de circulation. «Le trajet promet d’être aussi difficile que le match, reprend Magnin. Autant j’avais pu me réjouir toute la semaine du match contre Yverdon, autant il ne faut pas cette fois s’attendre à du football champagne au moment de lancer le sprint final.»
À Bellinzone, la semaine dernière avait été marquée par l’éviction de Stefano Maccoppi. Engagé le 19 janvier, le technicien italien a été viré après une série de huit matches sans victoire. David Sesa et Baldo Raineri avaient subi le même sort avant lui. L’équipe tessinoise a été confiée à l’habituel assistant, l’Argentin Fernando Cocimano (52 ans), qui en est déjà à son deuxième intérim cette saison.
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Extrait de l'article du 24 heures sur SLO :
Déstabilisé par le LS?
Une autre hypothèse pour expliquer ce net fléchissement trouve peut-être son origine dans les sollicitations qu’ont eues Hajrulahu et Okou, deux des piliers de l’équipe, lors de la trêve hivernale de la part du LS. «Absolument pas, clame le capitaine. Personnellement, cette histoire était déjà oubliée lorsque nous sommes partis en camp d’entraînement au Portugal, mi-janvier. Dès cet instant, je me suis totalement concentré et impliqué pour SLO.»
Une version que ne partage pas tout à fait Anthony Braizat. «Je comprends que la position claire du club de ne pas céder aux requêtes du LS ait été une déception pour ces deux joueurs. D’autant plus que les propositions étaient, sur le plan financier, beaucoup plus élevées que ce qu’ils reçoivent chez nous. Et je comprends aussi qu’ils aient pu être un peu déstabilisés par cette offre. Cela dit, je n’en veux pas du tout au LS. Quand on connaît le milieu du football, on sait que ce genre de pratiques est courante et qu’elles font partie du jeu. Avec plus d’expérience, mes joueurs auraient d’ailleurs probablement un peu mieux géré cette situation. Cet hiver, SLO a simplement payé la rançon de son excellente première partie de saison.»
Déstabilisé par le LS?
Une autre hypothèse pour expliquer ce net fléchissement trouve peut-être son origine dans les sollicitations qu’ont eues Hajrulahu et Okou, deux des piliers de l’équipe, lors de la trêve hivernale de la part du LS. «Absolument pas, clame le capitaine. Personnellement, cette histoire était déjà oubliée lorsque nous sommes partis en camp d’entraînement au Portugal, mi-janvier. Dès cet instant, je me suis totalement concentré et impliqué pour SLO.»
Une version que ne partage pas tout à fait Anthony Braizat. «Je comprends que la position claire du club de ne pas céder aux requêtes du LS ait été une déception pour ces deux joueurs. D’autant plus que les propositions étaient, sur le plan financier, beaucoup plus élevées que ce qu’ils reçoivent chez nous. Et je comprends aussi qu’ils aient pu être un peu déstabilisés par cette offre. Cela dit, je n’en veux pas du tout au LS. Quand on connaît le milieu du football, on sait que ce genre de pratiques est courante et qu’elles font partie du jeu. Avec plus d’expérience, mes joueurs auraient d’ailleurs probablement un peu mieux géré cette situation. Cet hiver, SLO a simplement payé la rançon de son excellente première partie de saison.»
Qwertz- Date d'inscription : 29/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Football
LS sombre sans combattre face à sa bête noire
Comme lors de leur premier déplacement de la saison, les Lausannois ont été battus à la régulière par Bellinzone. Très inquiétant pour une fin de saison qui s’annonce compliquée.
André Boschetti
Publié: 07.04.2023, 23h11
Le Bellinzonais Fabio Dixon prend le meilleur sur le Lausannois Aliou Balde. Ou comment résumer un match en une seule image.
Martin Meienberger/freshfocus
Le Lausanne-Sport a-t-il vraiment envie de rejoindre la Super League au terme de cette saison? À voir le peu de conviction et d’enthousiasme affichés vendredi soir face à Bellinzone au Tessin, on peut malheureusement se poser la question. Grandissime favori à un retour immédiat au sein de l’élite en juillet dernier, le club cher à Ineos a beau avoir – largement – le plus gros budget et le meilleur contingent de Challenge League, il ne parvient que beaucoup trop rarement à convaincre. Et encore moins souvent à séduire.
Au Tessin, la prestation collective des hommes de Ludovic Magnin a en effet atteint un sommet de médiocrité. Face à un adversaire qui n’avait accumulé jusque-là que deux misérables points, dont un à la Tuilière, depuis le début de l’année (neuf matches), ils ne sont jamais parvenus à mettre sérieusement en danger Joël Kiassumbua, le gardien tessinois. Pire même, puisqu’en nonante-cinq minutes, temps additionnel compris, ils n’ont réussi à cadrer que deux frappes, toutes deux anodines. Tout cela contre celle qui est, de loin, la pire défense de Challenge League avec ses 50 buts encaissés en 28 matches.
Un LS sans réaction
La quatrième tentative lausannoise de battre le néopromu n’a donc pas été davantage couronnée de succès que les trois précédentes. Après s’être incliné face à lui en ouverture de championnat, puis avoir concédé deux pitoyables nuls (1-1) à la Tuilière, le LS n’a pas montré le moindre esprit revanchard pour, au moins, revenir à la hauteur de Bellinzone dans les confrontations directes.
Comment résumer le très faible spectacle proposé par les deux équipes si ce n’est pour dire que les joueurs de la capitale tessinoise ont finalement un peu plus mérité de l’emporter que leurs hôtes absents et sans réaction après que Cristian Souza eut déposé au fond du but de Thomas Castella un magnifique coup franc consécutif à une faute de main de Kukuruzovic à une bonne vingtaine de mètres du but (25e)? Un avantage que Bellinzone ne méritait alors peut-être pas plus que Lausanne, tant l’entame de match avait été poussive et privée de la moindre émotion.
Un jeu stéréotypé
Les plus optimistes se disaient alors que cette ouverture du score allait au moins sonner le réveil d’une équipe qui pointe à la deuxième place du classement et qui claironne partout ses hautes ambitions. Il leur a fallu vite déchanter. Et même les entrées en jeu successives de Turkes, Schwizer et Sanches ne changeaient rien à la pauvreté d’un jeu offensif comme souvent beaucoup trop prévisible pour contourner une défense attentive et renforcée. À tel point que l’on peut se demander si les Lausannois travaillent leurs schémas offensifs durant la semaine, tant ils manquent de variété et de tranchant une fois dans les 30 derniers mètres.
Désormais à nouveau distancé de quatre longueurs par Yverdon – en attendant de savoir s’il conserve sa deuxième place au classement – le LS jouera gros dimanche prochain à la Tuilière où se présentera un SLO toujours concerné par la lutte pour la promotion et qui aura de surcroît terriblement envie de se racheter après sa défaite de janvier dernier.
LS sombre sans combattre face à sa bête noire
Comme lors de leur premier déplacement de la saison, les Lausannois ont été battus à la régulière par Bellinzone. Très inquiétant pour une fin de saison qui s’annonce compliquée.
André Boschetti
Publié: 07.04.2023, 23h11
Le Bellinzonais Fabio Dixon prend le meilleur sur le Lausannois Aliou Balde. Ou comment résumer un match en une seule image.
Martin Meienberger/freshfocus
Le Lausanne-Sport a-t-il vraiment envie de rejoindre la Super League au terme de cette saison? À voir le peu de conviction et d’enthousiasme affichés vendredi soir face à Bellinzone au Tessin, on peut malheureusement se poser la question. Grandissime favori à un retour immédiat au sein de l’élite en juillet dernier, le club cher à Ineos a beau avoir – largement – le plus gros budget et le meilleur contingent de Challenge League, il ne parvient que beaucoup trop rarement à convaincre. Et encore moins souvent à séduire.
Au Tessin, la prestation collective des hommes de Ludovic Magnin a en effet atteint un sommet de médiocrité. Face à un adversaire qui n’avait accumulé jusque-là que deux misérables points, dont un à la Tuilière, depuis le début de l’année (neuf matches), ils ne sont jamais parvenus à mettre sérieusement en danger Joël Kiassumbua, le gardien tessinois. Pire même, puisqu’en nonante-cinq minutes, temps additionnel compris, ils n’ont réussi à cadrer que deux frappes, toutes deux anodines. Tout cela contre celle qui est, de loin, la pire défense de Challenge League avec ses 50 buts encaissés en 28 matches.
Un LS sans réaction
La quatrième tentative lausannoise de battre le néopromu n’a donc pas été davantage couronnée de succès que les trois précédentes. Après s’être incliné face à lui en ouverture de championnat, puis avoir concédé deux pitoyables nuls (1-1) à la Tuilière, le LS n’a pas montré le moindre esprit revanchard pour, au moins, revenir à la hauteur de Bellinzone dans les confrontations directes.
Comment résumer le très faible spectacle proposé par les deux équipes si ce n’est pour dire que les joueurs de la capitale tessinoise ont finalement un peu plus mérité de l’emporter que leurs hôtes absents et sans réaction après que Cristian Souza eut déposé au fond du but de Thomas Castella un magnifique coup franc consécutif à une faute de main de Kukuruzovic à une bonne vingtaine de mètres du but (25e)? Un avantage que Bellinzone ne méritait alors peut-être pas plus que Lausanne, tant l’entame de match avait été poussive et privée de la moindre émotion.
Un jeu stéréotypé
Les plus optimistes se disaient alors que cette ouverture du score allait au moins sonner le réveil d’une équipe qui pointe à la deuxième place du classement et qui claironne partout ses hautes ambitions. Il leur a fallu vite déchanter. Et même les entrées en jeu successives de Turkes, Schwizer et Sanches ne changeaient rien à la pauvreté d’un jeu offensif comme souvent beaucoup trop prévisible pour contourner une défense attentive et renforcée. À tel point que l’on peut se demander si les Lausannois travaillent leurs schémas offensifs durant la semaine, tant ils manquent de variété et de tranchant une fois dans les 30 derniers mètres.
Désormais à nouveau distancé de quatre longueurs par Yverdon – en attendant de savoir s’il conserve sa deuxième place au classement – le LS jouera gros dimanche prochain à la Tuilière où se présentera un SLO toujours concerné par la lutte pour la promotion et qui aura de surcroît terriblement envie de se racheter après sa défaite de janvier dernier.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Bon, j'aime bien le gars Magnin (que je connais pas, du reste), mais force est de constater que c'est les performances de Labeau qui ont permis d'être 2ème au classement.
Et si ce dernier n'en plante pas, c'est très pauvre. Pourtant, sur le papier l'équipe a du potentiel.
Encore une saison de m. alors que ça devait être celle d'un nième nouveau départ.
Et si ce dernier n'en plante pas, c'est très pauvre. Pourtant, sur le papier l'équipe a du potentiel.
Encore une saison de m. alors que ça devait être celle d'un nième nouveau départ.
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
neLSon et TKP1 aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
C'est exactement ça; Magnin n'arrive pas à faire progresser son équipe, la tactique est frileuse au possible, le coaching est mauvais et l'excessive nervosité de l'entraîneur affecte l'ensemble du groupe, à priori de bonne qualité mais où il manque quand même un meneur de jeu plus efficace que Gaudino et un 2e joueur capable de planter régulièrement.
neLSon- Date d'inscription : 21/03/2022
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Quelqu’un pourrait partager cet article ? Merci
https://www.24heures.ch/entre-gouilles-et-poussiere-le-lointain-destin-du-faux-lausanne-sport-757995858017
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LsLover- Localisation : Lausanne
Date d'inscription : 26/09/2017
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Entre gouilles et poussière, le lointain destin du faux Lausanne-Sport
L’usage de s’approprier le nom d’un club européen est commun en Afrique. Le LS tient son heure de gloire grâce à une académie camerounaise. Reportage sur la terre rouge d’un ghetto nommé Anguissa.
Trop de poussière quand il fait beau, trop de gouilles quand il pleut: les conditions d’entraînement n’ont rien de royales sur le terrain ocre du Lausanne-Sport de Yaoundé.
Levegi / John Nsouke
Florian Vaney- Yaoundé
Publié aujourd’hui à 20h00
Ici, pas de filets de protection derrière les buts. Les ballons qui s’envolent au-dessus du cadre finissent à choix sur une route bondée à toute heure ou sur des planches de bois pointues, derniers remparts avant la rue mais principal ennemi des sphères si vite percées. Ici, pas d’exclusivité non plus. L’équipe qui occupe les lieux peut bien être professionnelle, elle partage sa croûte avec les élèves des deux écoles attenantes, qui en profitent en même temps qu’elle. Et puisqu’il est question de terrain, ici, pas de gazon non plus. On croise chaque matin les doigts pour que quelques gouttes de pluie plaquent la poussière volatile sur la célèbre terre rouge de Yaoundé servant de surface de jeu. Mais pas trop, sinon ce sont les gouilles qu’il s’agit de dribbler.
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Ici, c’est Anguissa, un ghetto de la capitale camerounaise. Rien de dégradant à l’utilisation du mot ghetto. Le terme est employé sans retenue dans le quartier. À vrai dire, venir du ghetto s’apparente à un compliment tant en sortir révèle sa force de caractère et son courage. Le pensionnaire footballistique de la zone s’appelle le Lausanne-Sport. Vous avez bien lu. Le club aimerait bien, mais pour l’heure il n’a rien à voir avec le LS original. Ou si peu.
Juventus ou Real Madrid? Trop vulgaire. Lausanne-Sport? Idéal!
«Jusqu’à l’apparition d’un article dans l’un de vos médias («Blick») il y a quelques mois, j’étais persuadé qu’on appartenait au vrai Lausanne-Sport», souffle un joueur de cette équipe de deuxième division, enveloppé dans un équipement pas bien différent de celui qui existe à la Tuilière. Sauf que non. Pour l’instant, c’est surtout un hommage que le club camerounais a rendu à celui de la Blécherette.
Samuel Noufessi n’est pas le genre d’entraîneur qui aboie. Ce matin-là, il donne l’entraînement en toute discrétion, plus observateur que correcteur. Impossible de se douter qu’il s’agit de l’homme auquel le «faux» Lausanne-Sport doit la majeure partie de son histoire. Dont l’anecdote à l’origine de l’appropriation de son nom.
Samuel Noufessi, l’homme qui tient l’histoire du «faux» Lausanne-Sport sur ses épaules.
Levegi / John Nsouke
Alors fondateur d’une équipe en plein développement au tournant du millénaire, il lui faut un blason pour l’enregistrer auprès de la fédération. «D’autres choisissent Juventus, ou Real Madrid: ça me paraissait trop vulgaire.» La réponse qu’il cherche apparaît dans un très ancien magazine de «France Football». À l’intérieur de ce numéro daté de 1989, on loue le système de formation du Lausanne-Sport, en prenant l’exemple notable d’un certain Stéphane Chapuisat. La simplicité fait mouche. Le LS tient son petit frère.
Retour à l’ocre et à ses cratères devenus gouilles. Pas de chance pour aujourd’hui. Un bon quart d’heure passe avant de voir les premiers ballons se greffer à la séance. Le temps d’un «toro» effectué devant les marches où s’agglutinent plusieurs fidèles du quartier. «Avant d’arriver chez nous, les jeunes touchent tous les jours la balle. Dans la rue, à côté de chez eux, avec leurs amis. Alors chez nous, le football, c’est avant tout une affaire physique. On veut que nos joueurs soient prêts, forts et robustes à 19 ans pour s’ouvrir une porte en Europe», détaille Pierre Ngassa, un président au bouc soigneusement entretenu. Parce que oui, le LS de Yaoundé est une académie.
À Anguissa, on court plus qu’on ne touche le ballon.
Levegi / John Nsouke
Au Cameroun, la formation ne représente jamais qu’une affaire de foot. À l’image de ces échoppes qui se retrouvent par dizaine dans une même rue pour vendre les mêmes produits, les concepts qui fonctionnent se dupliquent. C’est le cas des académies, qui poussent comme des fruits exotiques en ville et où l’éducation se joint généralement au ballon rond. À Anguissa, l’équipe principale se réunit à 6h tous les matins. «Pour arriver en forme aussi tôt, il faut s’être couché à 20h ou 21h. Donc ne pas faire n’importe quoi de ses soirées. La démarche est réfléchie», continue Pierre Ngassa.
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Cinq jours de voyage pour un match
En attendant de bâtir ou non un pont avec Lausanne, en attendant de rencontrer un succès sportif dont il s’approche, le LS Académie a déjà dessiné une école de vie. On le comprend en s’entretenant avec Patrick Ngankou, tout juste 17 ans, plus jeune joueur de l’équipe. «L’idée qu’on partage et qui nous anime, c’est de se faire chaque jour un peu plus mal que la veille. Les places en première équipe requièrent trop d’efforts pour tomber dans le confort une fois qu’on s’y trouve.»
L’éloge de la souffrance et du sacrifice, l’adolescent connaît. Dans cet autre monde, l’équipe a consenti à un voyage de cinq jours pour un simple match de championnat à l’autre bout du pays la saison dernière. Deux jours de bus à l’aller, une journée sur place, deux jours de bus au retour. «La pire expérience de ma vie. J’ai fini avec les pieds complètement gonflés», reprend Patrick.
L’espérance de vie d’un ballon de football à Anguissa n’est jamais bien longue.
Levegi / John Nsouke
Dans sa réalité, c’est le coût du professionnalisme. Et celui du rêve. À quelques pas du terrain, à l’étage d’un immeuble qui fait office de stamm, le président signe fièrement les derniers contrats sous nos yeux. On y aperçoit le chiffre associé au salaire: 75’000 francs CFA, soit un peu plus de 115 francs suisses. Auxquels s’ajoutent les primes de victoires progressives, qui suivent un concept singulier: 15’000 francs CFA pour le premier succès d’une série, 30’000 pour le second, 45’000 ensuite, etc. Ça peut finir haut, mais tout repart à zéro à la première défaite ou au premier match nul. «En moyenne, on peut considérer que ça représente deux à trois fois le salaire moyen d’un Camerounais», assure Pierre Ngassa.
Tant que ce «faux» Lausanne-Sport reste un club de deuxième division, la démarche se veut rentable pour ses joueurs. Ceux-ci n’ont perdu qu’un match la saison dernière: la finale, qui devait les mener dans l’élite. Le boss du club en veut plus à l’adversaire («Ils ont acheté l’arbitre. C’est commun…») qu’au résultat. Même si, dans son projet de développement, la promotion ressemble à une nécessité. «Si on monte, on s’engage envers nous-mêmes à doubler notre budget.»
«L’idée qu’on partage et qui nous anime, c’est de se faire chaque jour un peu plus mal que la veille. Les places en première équipe requièrent trop d’efforts pour tomber dans le confort une fois qu’on s’y trouve.»
Patrick Ngankou, joueur du Lausanne-Sport Académie
Les premières retombées? Disposer au jour le jour d’un terrain en gazon et passer par les airs pour s’éviter certains déplacements interminables. Salutaire lorsqu’on cherche à tisser sa toile jusqu’en Europe. «Vous ne croiserez pas un footballeur dans le coin qui ne souhaite pas s’y envoler», prévient Patrick Ngankou. Lui et ses partenaires s’assurent d’ailleurs de faire respecter la promesse de leur président: à quatre matches du terme de cette saison, ils font toujours partie des promus provisoires.
Au milieu de la paperasse de son bureau, Pierre Ngassa ne fait pas mystère de ses intentions: assembler ce qui se ressemble. «Plusieurs clubs français nous ont déjà approchés, promet-il. Mais ce qu’on veut, c’est devenir le partenaire du vrai Lausanne-Sport. Tout le monde a à y gagner.» Les uns plus que les autres sans doute. Mais c’est plus qu’une histoire de football.
Vincent Steinmann: «Humainement, il y a sans doute un pont à bâtir»Afficher plus
Florian Vaney est journaliste
L’usage de s’approprier le nom d’un club européen est commun en Afrique. Le LS tient son heure de gloire grâce à une académie camerounaise. Reportage sur la terre rouge d’un ghetto nommé Anguissa.
Trop de poussière quand il fait beau, trop de gouilles quand il pleut: les conditions d’entraînement n’ont rien de royales sur le terrain ocre du Lausanne-Sport de Yaoundé.
Levegi / John Nsouke
Florian Vaney- Yaoundé
Publié aujourd’hui à 20h00
Ici, pas de filets de protection derrière les buts. Les ballons qui s’envolent au-dessus du cadre finissent à choix sur une route bondée à toute heure ou sur des planches de bois pointues, derniers remparts avant la rue mais principal ennemi des sphères si vite percées. Ici, pas d’exclusivité non plus. L’équipe qui occupe les lieux peut bien être professionnelle, elle partage sa croûte avec les élèves des deux écoles attenantes, qui en profitent en même temps qu’elle. Et puisqu’il est question de terrain, ici, pas de gazon non plus. On croise chaque matin les doigts pour que quelques gouttes de pluie plaquent la poussière volatile sur la célèbre terre rouge de Yaoundé servant de surface de jeu. Mais pas trop, sinon ce sont les gouilles qu’il s’agit de dribbler.
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Ici, c’est Anguissa, un ghetto de la capitale camerounaise. Rien de dégradant à l’utilisation du mot ghetto. Le terme est employé sans retenue dans le quartier. À vrai dire, venir du ghetto s’apparente à un compliment tant en sortir révèle sa force de caractère et son courage. Le pensionnaire footballistique de la zone s’appelle le Lausanne-Sport. Vous avez bien lu. Le club aimerait bien, mais pour l’heure il n’a rien à voir avec le LS original. Ou si peu.
Juventus ou Real Madrid? Trop vulgaire. Lausanne-Sport? Idéal!
«Jusqu’à l’apparition d’un article dans l’un de vos médias («Blick») il y a quelques mois, j’étais persuadé qu’on appartenait au vrai Lausanne-Sport», souffle un joueur de cette équipe de deuxième division, enveloppé dans un équipement pas bien différent de celui qui existe à la Tuilière. Sauf que non. Pour l’instant, c’est surtout un hommage que le club camerounais a rendu à celui de la Blécherette.
Samuel Noufessi n’est pas le genre d’entraîneur qui aboie. Ce matin-là, il donne l’entraînement en toute discrétion, plus observateur que correcteur. Impossible de se douter qu’il s’agit de l’homme auquel le «faux» Lausanne-Sport doit la majeure partie de son histoire. Dont l’anecdote à l’origine de l’appropriation de son nom.
Samuel Noufessi, l’homme qui tient l’histoire du «faux» Lausanne-Sport sur ses épaules.
Levegi / John Nsouke
Alors fondateur d’une équipe en plein développement au tournant du millénaire, il lui faut un blason pour l’enregistrer auprès de la fédération. «D’autres choisissent Juventus, ou Real Madrid: ça me paraissait trop vulgaire.» La réponse qu’il cherche apparaît dans un très ancien magazine de «France Football». À l’intérieur de ce numéro daté de 1989, on loue le système de formation du Lausanne-Sport, en prenant l’exemple notable d’un certain Stéphane Chapuisat. La simplicité fait mouche. Le LS tient son petit frère.
Retour à l’ocre et à ses cratères devenus gouilles. Pas de chance pour aujourd’hui. Un bon quart d’heure passe avant de voir les premiers ballons se greffer à la séance. Le temps d’un «toro» effectué devant les marches où s’agglutinent plusieurs fidèles du quartier. «Avant d’arriver chez nous, les jeunes touchent tous les jours la balle. Dans la rue, à côté de chez eux, avec leurs amis. Alors chez nous, le football, c’est avant tout une affaire physique. On veut que nos joueurs soient prêts, forts et robustes à 19 ans pour s’ouvrir une porte en Europe», détaille Pierre Ngassa, un président au bouc soigneusement entretenu. Parce que oui, le LS de Yaoundé est une académie.
À Anguissa, on court plus qu’on ne touche le ballon.
Levegi / John Nsouke
Au Cameroun, la formation ne représente jamais qu’une affaire de foot. À l’image de ces échoppes qui se retrouvent par dizaine dans une même rue pour vendre les mêmes produits, les concepts qui fonctionnent se dupliquent. C’est le cas des académies, qui poussent comme des fruits exotiques en ville et où l’éducation se joint généralement au ballon rond. À Anguissa, l’équipe principale se réunit à 6h tous les matins. «Pour arriver en forme aussi tôt, il faut s’être couché à 20h ou 21h. Donc ne pas faire n’importe quoi de ses soirées. La démarche est réfléchie», continue Pierre Ngassa.
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Cinq jours de voyage pour un match
En attendant de bâtir ou non un pont avec Lausanne, en attendant de rencontrer un succès sportif dont il s’approche, le LS Académie a déjà dessiné une école de vie. On le comprend en s’entretenant avec Patrick Ngankou, tout juste 17 ans, plus jeune joueur de l’équipe. «L’idée qu’on partage et qui nous anime, c’est de se faire chaque jour un peu plus mal que la veille. Les places en première équipe requièrent trop d’efforts pour tomber dans le confort une fois qu’on s’y trouve.»
L’éloge de la souffrance et du sacrifice, l’adolescent connaît. Dans cet autre monde, l’équipe a consenti à un voyage de cinq jours pour un simple match de championnat à l’autre bout du pays la saison dernière. Deux jours de bus à l’aller, une journée sur place, deux jours de bus au retour. «La pire expérience de ma vie. J’ai fini avec les pieds complètement gonflés», reprend Patrick.
L’espérance de vie d’un ballon de football à Anguissa n’est jamais bien longue.
Levegi / John Nsouke
Dans sa réalité, c’est le coût du professionnalisme. Et celui du rêve. À quelques pas du terrain, à l’étage d’un immeuble qui fait office de stamm, le président signe fièrement les derniers contrats sous nos yeux. On y aperçoit le chiffre associé au salaire: 75’000 francs CFA, soit un peu plus de 115 francs suisses. Auxquels s’ajoutent les primes de victoires progressives, qui suivent un concept singulier: 15’000 francs CFA pour le premier succès d’une série, 30’000 pour le second, 45’000 ensuite, etc. Ça peut finir haut, mais tout repart à zéro à la première défaite ou au premier match nul. «En moyenne, on peut considérer que ça représente deux à trois fois le salaire moyen d’un Camerounais», assure Pierre Ngassa.
Tant que ce «faux» Lausanne-Sport reste un club de deuxième division, la démarche se veut rentable pour ses joueurs. Ceux-ci n’ont perdu qu’un match la saison dernière: la finale, qui devait les mener dans l’élite. Le boss du club en veut plus à l’adversaire («Ils ont acheté l’arbitre. C’est commun…») qu’au résultat. Même si, dans son projet de développement, la promotion ressemble à une nécessité. «Si on monte, on s’engage envers nous-mêmes à doubler notre budget.»
«L’idée qu’on partage et qui nous anime, c’est de se faire chaque jour un peu plus mal que la veille. Les places en première équipe requièrent trop d’efforts pour tomber dans le confort une fois qu’on s’y trouve.»
Patrick Ngankou, joueur du Lausanne-Sport Académie
Les premières retombées? Disposer au jour le jour d’un terrain en gazon et passer par les airs pour s’éviter certains déplacements interminables. Salutaire lorsqu’on cherche à tisser sa toile jusqu’en Europe. «Vous ne croiserez pas un footballeur dans le coin qui ne souhaite pas s’y envoler», prévient Patrick Ngankou. Lui et ses partenaires s’assurent d’ailleurs de faire respecter la promesse de leur président: à quatre matches du terme de cette saison, ils font toujours partie des promus provisoires.
Au milieu de la paperasse de son bureau, Pierre Ngassa ne fait pas mystère de ses intentions: assembler ce qui se ressemble. «Plusieurs clubs français nous ont déjà approchés, promet-il. Mais ce qu’on veut, c’est devenir le partenaire du vrai Lausanne-Sport. Tout le monde a à y gagner.» Les uns plus que les autres sans doute. Mais c’est plus qu’une histoire de football.
Vincent Steinmann: «Humainement, il y a sans doute un pont à bâtir»Afficher plus
Florian Vaney est journaliste
lausarme- Date d'inscription : 18/10/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Et la suite :
Vincent Steinmann: «Humainement, il y a sans doute un pont à bâtir»Afficher moins
Avec le maillot du Lausanne-Sport dans les mains, le président du LS de Yaoundé, Pierre Ngassa.
Levegi / John Nsouke
Lorsqu’il est enthousiaste, Vincent Steinmann abuse volontiers d’une expression: «C’est mythique!» Naturellement, ces trois mots sont sortis de la bouche du vice-président du Lausanne-Sport lorsqu’il a appris l’existence de ce frère camerounais l’année dernière. Les premiers contacts entre les deux clubs ont été noués, des échanges existent depuis et le LS vaudois a même envoyé une valise pleine d’un jeu complet d’équipement à destination de Yaoundé en octobre passé.
La question qui se pose, c’est celle de l’avenir commun entre les deux entités. Sur la terre modeste d’Anguissa, on rêve d’une ligne directe et de l’eldorado européen. À la Tuilière, on est aussi emballé. Mais différemment. «À moyen-long terme, pourquoi ne pas imaginer un projet humain? Comme faire venir certains éducateurs en Suisse pour les former, par exemple? réfléchit Vincent Steinmann. C’est quand même génial qu’une équipe quelque part sur le globe partage notre nom. Mais ça ne veut pas dire qu’on doive nécessairement monter un partenariat sportif entre nous.» En se souvenant qu’avec le RC Abidjan, également sous bannière Ineos, le Lausanne-Sport possède déjà un pied en Afrique.
Vincent Steinmann: «Humainement, il y a sans doute un pont à bâtir»Afficher moins
Avec le maillot du Lausanne-Sport dans les mains, le président du LS de Yaoundé, Pierre Ngassa.
Levegi / John Nsouke
Lorsqu’il est enthousiaste, Vincent Steinmann abuse volontiers d’une expression: «C’est mythique!» Naturellement, ces trois mots sont sortis de la bouche du vice-président du Lausanne-Sport lorsqu’il a appris l’existence de ce frère camerounais l’année dernière. Les premiers contacts entre les deux clubs ont été noués, des échanges existent depuis et le LS vaudois a même envoyé une valise pleine d’un jeu complet d’équipement à destination de Yaoundé en octobre passé.
La question qui se pose, c’est celle de l’avenir commun entre les deux entités. Sur la terre modeste d’Anguissa, on rêve d’une ligne directe et de l’eldorado européen. À la Tuilière, on est aussi emballé. Mais différemment. «À moyen-long terme, pourquoi ne pas imaginer un projet humain? Comme faire venir certains éducateurs en Suisse pour les former, par exemple? réfléchit Vincent Steinmann. C’est quand même génial qu’une équipe quelque part sur le globe partage notre nom. Mais ça ne veut pas dire qu’on doive nécessairement monter un partenariat sportif entre nous.» En se souvenant qu’avec le RC Abidjan, également sous bannière Ineos, le Lausanne-Sport possède déjà un pied en Afrique.
lausarme- Date d'inscription : 18/10/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Qui peux partager l article ? Merci beaucoup
https://www.24heures.ch/pourquoi-le-ls-galere-autant-a-assumer-son-statut-383146434625
https://www.24heures.ch/pourquoi-le-ls-galere-autant-a-assumer-son-statut-383146434625
Nataniel- Localisation : 1022
Date d'inscription : 12/05/2019
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Voici. Jacquier s'ennuie alors il va picoler avec Gabet et une autre référence du foot suisse....
Pourquoi le LS galère autant à assumer son statutAu moment où le FC Thoune revient en force, le club vaudois peine toujours à traduire ses ambitions dans le jeu. À la Tuilière, le déclic attendu ne s’est pas encore produit sur la durée.
Nicolas Jacquier
Publié aujourd’hui à 07h59
Le Lausanne-Sport a du mal à enchaîner de façon régulière les bonnes performances cette saison.
Martin Meienberger/freshfocus
Au coup d’envoi du présent championnat en juillet dernier, on pensait que le Lausanne-Sport, bien que fraîchement relégué, allait se «royaumer» en faisant cavalier seul dans son nouveau monde. Or, face à la froide réalité que représente l’univers si particulier de la deuxième division helvétique, on pensait mal et surtout trop vite aussi. Alors même que deux billets de montée sont pourtant garantis ce printemps, voire trois si le barragiste de Challenge League dominait celui de Super League en match aller-retour les 3 et 6 juin, la promotion du LS est tout sauf assurée à huit rondes du dénouement.
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Le club de la Tuilière n’a ainsi toujours pas gommé les quatre points de retard qu’il accusait sur Yverdon à Noël. Profitant de la baisse de régime conjointe des ex-coleaders Wil et SLO, lesquels n’ont engrangé respectivement que douze et neuf unités depuis janvier, ses joueurs se sont certes emparés de la deuxième place, mais ils doivent désormais compter avec le retour en force du FC Thoune, qui, avec 23 points, s’impose aujourd’hui comme la meilleure formation en 2023 (devant LS et YS, 20 points chacun).
«J’y vois surtout un problème de qualité. Ça manque de valeur individuelle. Lausanne n’a pas construit une équipe de Super League, il aligne des joueurs de Challenge League, sans plus.»
Gabet Chapuisat, consultant Blue Sport
Pourquoi ce LS qui devait survoler son sujet n’y arrive-t-il toujours pas mieux? C’est quoi le problème? «J’y vois surtout un problème de qualité, répond Gabet Chapuisat. Ça manque de valeur individuelle. Lausanne n’a pas construit une équipe de Super League, il aligne des joueurs de Challenge League, sans plus. Tout est tellement laborieux que cela en devient inquiétant […]. En cas de montée, que je lui souhaite bien sûr, c’est quasi toute l’équipe qu’il faudrait changer.»
Le néant à Bellinzone
S’il a battu cette année ses trois concurrents les plus directs (SLO, Wil et YS), le favori No 1 n’aura pas réussi à s’imposer une seule fois cette saison face à Bellinzone. Un adversaire révélateur des difficultés symptomatiques qui le frappent. Plus que le nouveau couac concédé contre le néopromu tessinois en ouverture de la 28e journée, c’est la pauvreté du jeu présenté par le visiteur qui a marqué les observateurs au sud des Alpes. «On peut toujours perdre mais pas comme ça, s’étrangle le consultant de Blue Sport. Lausanne ne s’est pas créé la moindre occasion sérieuse. C’était le néant absolu…»
À trop manquer l’opportunité d’enchaîner sur une série positive de plusieurs matches, à souffler pareillement le chaud et le froid, le LS en est toujours à espérer un déclic qui tarde à se produire durablement. Une inconstance qui interpelle Sébastien Meoli. «Lorsque l’on sait le budget, les moyens engagés et les salaires offerts, estime son ancien capitaine (149 matches jusqu’en 2014), Lausanne aurait dû survoler son championnat. En lieu et place, c’est le grand huit. D’un match à l’autre, comment ses joueurs peuvent-ils être aussi méconnaissables? Après un bon départ, tout le monde s’attendait à vivre autre chose que cette saison décevante.»
«Les joueurs sont-ils vraiment concernés par l’objectif du club? Sont-ils conscients du privilège qui est le leur? À considérer l’attitude de certains, on peut en douter. Magnin mouille plus le maillot que ses joueurs. Lui au moins s’investit à fond…»
Sébastien Meoli, ancien capitaine du LS
À quel point le message entre Ludovic Magnin et l’équipe passe-t-il sans friture sur la ligne? «J’ai l’impression que quelque chose ne fonctionne pas dans ce groupe, répond notre interlocuteur. Lausanne ne dégage que peu d’émotions. Les joueurs sont-ils vraiment concernés par l’objectif du club? Sont-ils conscients du privilège qui est le leur? À considérer l’attitude de certains, on peut en douter. Magnin mouille plus le maillot que ses joueurs. Lui au moins s’investit à fond…» À la Tuilière, il y a Labeau - déjà 18 buts au compteur - et plus grand monde derrière. «Si vous ôtez Labeau, confirme Meoli, c’est très pauvre offensivement.»
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Yverdon sans pression
Si le club phare du canton galère toujours autant à assumer le statut qu’on lui prête, c’est aussi parce qu’Yverdon ne lâche rien. Évoluant sans pression aucune, les protégés de Marco Schällibaum continuent de bousculer joyeusement la hiérarchie. En faisant le job sur le terrain, indépendamment des questions de légitimité liées aux conséquences d’une ascension (faible soutien local, vente du club, avec la volonté de son propriétaire de se désengager, octroi ou non de la licence, etc.). «Vu de l’extérieur, reprend l’actuel défenseur du FC Écublens (3e ligue), on a le sentiment qu’Yverdon vit néanmoins mieux que le LS.»
«À vouloir tout régler lui-même, Magnin n’est-il pas en train de perdre trop d’énergie?»
Gabet Chapuisat, consultant Blue Sport
Lausanne, c’est aussi un coach qui cherche en permanence des solutions. Bénéficiant toujours du blanc-seing que lui ont délivré ses dirigeants, le pragmatique Ludovic Magnin, cumulant les casquettes en l’absence d’un directeur sportif, a toujours privilégié le résultat à la manière sans en être nécessairement récompensé. Gabet Chapuisat ose une piste: «Lausanne souffre d’un problème de structures. À vouloir tout régler lui-même, Magnin n’est-il pas en train de perdre trop d’énergie?»
Alors que la ligne d’arrivée se rapproche, qui va émerger sinon se détacher dans l’ultime ligne droite? L’ancien défenseur de la Pontaise joue un ticket gagnant constitué de Lausanne et Thoune. «Ce qui serait le mieux pour le football suisse, précise-t-il. Et Yverdon disputera un joli barrage contre Winterthour.» À vérifier sur le terrain.
Pour le SLO, le derby de la dernière chanceAfficher moins
On avait déjà eu droit au récent derby des Vaudois. Place désormais à celui des Lausannois, opposant dimanche (16 h 30) le LS au SLO à la Tuilière. Un rendez-vous capital pour chacun des deux voisins. Alors que son hôte sera condamné à réagir devant son public, le visiteur y abattra peut-être déjà sa dernière carte. «On n’est pas largué, tout reste possible mais à un moment donné, reconnaît Anthony Braizat, il faut gagner pour se replacer. On doit arrêter de réfléchir et revenir aux choses essentielles, retrouver pour cela notre contenu dans le jeu, avec ou sans ballon.»
Les Stadistes sortent d’une rencontre peu banale contre Aarau. Avant de tout perdre (revers 3-4), ils avaient réussi l’exploit d’effacer trois buts encaissés en treize (!) minutes en inscrivant à leur tour trois pions en… quatorze minutes en début de seconde période. «On donne trop pour se faire taper dessus, reprend le coach du SLO. On peut battre n’importe qui mais on peut aussi être menés 0-3 après trente minutes contre n’importe qui. Et cela, ce n’est pas normal. Parce que l’on ne peut pas perdre un match en ayant marqué trois buts! Aujourd’hui, il incombe d’agir au lieu d’être dans la réaction.»
Cette saison, le bilan des confrontations entre LS et le SLO demeure équilibré, avec un succès chacun et un nul. «On a déjà battu Lausanne avec nos vertus (ndlr: 2-1 le 8 octobre). On va faire ce qu’il faut pour gagner là-bas. On possède nos armes. À nous de bien les utiliser», conclut Braizat.
Pourquoi le LS galère autant à assumer son statutAu moment où le FC Thoune revient en force, le club vaudois peine toujours à traduire ses ambitions dans le jeu. À la Tuilière, le déclic attendu ne s’est pas encore produit sur la durée.
Nicolas Jacquier
Publié aujourd’hui à 07h59
Le Lausanne-Sport a du mal à enchaîner de façon régulière les bonnes performances cette saison.
Martin Meienberger/freshfocus
Au coup d’envoi du présent championnat en juillet dernier, on pensait que le Lausanne-Sport, bien que fraîchement relégué, allait se «royaumer» en faisant cavalier seul dans son nouveau monde. Or, face à la froide réalité que représente l’univers si particulier de la deuxième division helvétique, on pensait mal et surtout trop vite aussi. Alors même que deux billets de montée sont pourtant garantis ce printemps, voire trois si le barragiste de Challenge League dominait celui de Super League en match aller-retour les 3 et 6 juin, la promotion du LS est tout sauf assurée à huit rondes du dénouement.
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Le club de la Tuilière n’a ainsi toujours pas gommé les quatre points de retard qu’il accusait sur Yverdon à Noël. Profitant de la baisse de régime conjointe des ex-coleaders Wil et SLO, lesquels n’ont engrangé respectivement que douze et neuf unités depuis janvier, ses joueurs se sont certes emparés de la deuxième place, mais ils doivent désormais compter avec le retour en force du FC Thoune, qui, avec 23 points, s’impose aujourd’hui comme la meilleure formation en 2023 (devant LS et YS, 20 points chacun).
«J’y vois surtout un problème de qualité. Ça manque de valeur individuelle. Lausanne n’a pas construit une équipe de Super League, il aligne des joueurs de Challenge League, sans plus.»
Gabet Chapuisat, consultant Blue Sport
Pourquoi ce LS qui devait survoler son sujet n’y arrive-t-il toujours pas mieux? C’est quoi le problème? «J’y vois surtout un problème de qualité, répond Gabet Chapuisat. Ça manque de valeur individuelle. Lausanne n’a pas construit une équipe de Super League, il aligne des joueurs de Challenge League, sans plus. Tout est tellement laborieux que cela en devient inquiétant […]. En cas de montée, que je lui souhaite bien sûr, c’est quasi toute l’équipe qu’il faudrait changer.»
Le néant à Bellinzone
S’il a battu cette année ses trois concurrents les plus directs (SLO, Wil et YS), le favori No 1 n’aura pas réussi à s’imposer une seule fois cette saison face à Bellinzone. Un adversaire révélateur des difficultés symptomatiques qui le frappent. Plus que le nouveau couac concédé contre le néopromu tessinois en ouverture de la 28e journée, c’est la pauvreté du jeu présenté par le visiteur qui a marqué les observateurs au sud des Alpes. «On peut toujours perdre mais pas comme ça, s’étrangle le consultant de Blue Sport. Lausanne ne s’est pas créé la moindre occasion sérieuse. C’était le néant absolu…»
À trop manquer l’opportunité d’enchaîner sur une série positive de plusieurs matches, à souffler pareillement le chaud et le froid, le LS en est toujours à espérer un déclic qui tarde à se produire durablement. Une inconstance qui interpelle Sébastien Meoli. «Lorsque l’on sait le budget, les moyens engagés et les salaires offerts, estime son ancien capitaine (149 matches jusqu’en 2014), Lausanne aurait dû survoler son championnat. En lieu et place, c’est le grand huit. D’un match à l’autre, comment ses joueurs peuvent-ils être aussi méconnaissables? Après un bon départ, tout le monde s’attendait à vivre autre chose que cette saison décevante.»
«Les joueurs sont-ils vraiment concernés par l’objectif du club? Sont-ils conscients du privilège qui est le leur? À considérer l’attitude de certains, on peut en douter. Magnin mouille plus le maillot que ses joueurs. Lui au moins s’investit à fond…»
Sébastien Meoli, ancien capitaine du LS
À quel point le message entre Ludovic Magnin et l’équipe passe-t-il sans friture sur la ligne? «J’ai l’impression que quelque chose ne fonctionne pas dans ce groupe, répond notre interlocuteur. Lausanne ne dégage que peu d’émotions. Les joueurs sont-ils vraiment concernés par l’objectif du club? Sont-ils conscients du privilège qui est le leur? À considérer l’attitude de certains, on peut en douter. Magnin mouille plus le maillot que ses joueurs. Lui au moins s’investit à fond…» À la Tuilière, il y a Labeau - déjà 18 buts au compteur - et plus grand monde derrière. «Si vous ôtez Labeau, confirme Meoli, c’est très pauvre offensivement.»
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Yverdon sans pression
Si le club phare du canton galère toujours autant à assumer le statut qu’on lui prête, c’est aussi parce qu’Yverdon ne lâche rien. Évoluant sans pression aucune, les protégés de Marco Schällibaum continuent de bousculer joyeusement la hiérarchie. En faisant le job sur le terrain, indépendamment des questions de légitimité liées aux conséquences d’une ascension (faible soutien local, vente du club, avec la volonté de son propriétaire de se désengager, octroi ou non de la licence, etc.). «Vu de l’extérieur, reprend l’actuel défenseur du FC Écublens (3e ligue), on a le sentiment qu’Yverdon vit néanmoins mieux que le LS.»
«À vouloir tout régler lui-même, Magnin n’est-il pas en train de perdre trop d’énergie?»
Gabet Chapuisat, consultant Blue Sport
Lausanne, c’est aussi un coach qui cherche en permanence des solutions. Bénéficiant toujours du blanc-seing que lui ont délivré ses dirigeants, le pragmatique Ludovic Magnin, cumulant les casquettes en l’absence d’un directeur sportif, a toujours privilégié le résultat à la manière sans en être nécessairement récompensé. Gabet Chapuisat ose une piste: «Lausanne souffre d’un problème de structures. À vouloir tout régler lui-même, Magnin n’est-il pas en train de perdre trop d’énergie?»
Alors que la ligne d’arrivée se rapproche, qui va émerger sinon se détacher dans l’ultime ligne droite? L’ancien défenseur de la Pontaise joue un ticket gagnant constitué de Lausanne et Thoune. «Ce qui serait le mieux pour le football suisse, précise-t-il. Et Yverdon disputera un joli barrage contre Winterthour.» À vérifier sur le terrain.
Pour le SLO, le derby de la dernière chanceAfficher moins
On avait déjà eu droit au récent derby des Vaudois. Place désormais à celui des Lausannois, opposant dimanche (16 h 30) le LS au SLO à la Tuilière. Un rendez-vous capital pour chacun des deux voisins. Alors que son hôte sera condamné à réagir devant son public, le visiteur y abattra peut-être déjà sa dernière carte. «On n’est pas largué, tout reste possible mais à un moment donné, reconnaît Anthony Braizat, il faut gagner pour se replacer. On doit arrêter de réfléchir et revenir aux choses essentielles, retrouver pour cela notre contenu dans le jeu, avec ou sans ballon.»
Les Stadistes sortent d’une rencontre peu banale contre Aarau. Avant de tout perdre (revers 3-4), ils avaient réussi l’exploit d’effacer trois buts encaissés en treize (!) minutes en inscrivant à leur tour trois pions en… quatorze minutes en début de seconde période. «On donne trop pour se faire taper dessus, reprend le coach du SLO. On peut battre n’importe qui mais on peut aussi être menés 0-3 après trente minutes contre n’importe qui. Et cela, ce n’est pas normal. Parce que l’on ne peut pas perdre un match en ayant marqué trois buts! Aujourd’hui, il incombe d’agir au lieu d’être dans la réaction.»
Cette saison, le bilan des confrontations entre LS et le SLO demeure équilibré, avec un succès chacun et un nul. «On a déjà battu Lausanne avec nos vertus (ndlr: 2-1 le 8 octobre). On va faire ce qu’il faut pour gagner là-bas. On possède nos armes. À nous de bien les utiliser», conclut Braizat.
lausarme- Date d'inscription : 18/10/2007
Nataniel aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
J'ai pas l'impression d'un manque d'implication des joueurs (pas vu le match de Bellinzone).
Par contre, on pourrait imaginer que la promotion ne fasse pas rêver tout le monde, si on part de l'idée que dans ce cas, il y aurait (de nouveau) un gros brassage d'effectif, avec des gars sur le carreau.
Par contre, on pourrait imaginer que la promotion ne fasse pas rêver tout le monde, si on part de l'idée que dans ce cas, il y aurait (de nouveau) un gros brassage d'effectif, avec des gars sur le carreau.
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
En parlant des gros salaires , je pense à Dabanli ,Gaudino ,
Ils n apportent pas vraiment un plus à l équipe !!
Ils n apportent pas vraiment un plus à l équipe !!
Nataniel- Localisation : 1022
Date d'inscription : 12/05/2019
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Ils ont signé que pour une année si mes souvenirs sont bons donc en soit qu’on monte ou pas qu’est-ce que ça leur importeNataniel a écrit:En parlant des gros salaires , je pense à Dabanli ,Gaudino ,
Ils n apportent pas vraiment un plus à l équipe !!
LsLover- Localisation : Lausanne
Date d'inscription : 26/09/2017
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