Les articles de presse (commentaires autorisés)
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Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.blick.ch/fr/sport/football/challenge-league/le-buteur-va-quitter-le-ls-aldin-turkes-cetait-mon-dernier-match-avec-lausanne-id18616072.html
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.blick.ch/fr/sport/football/challenge-league/miroir-miroir-limprobable-cadeau-de-ludovic-magnin-a-ses-joueurs-id18616013.html
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.blick.ch/fr/sport/football/challenge-league/la-joie-du-ls-a-aarau-le-ls-est-promu-cest-encore-plus-beau-de-monter-comme-ca-id18615845.html
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.lematin.ch/story/lausanne-sport-promu-en-super-league-slo-barragiste-et-yverdon-champion-856118983158
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Revoilà le LS au sommet
Des galères, mais un dénouement heureux. Le Lausanne-Sport est allé chercher hier à Aarau le point qu’il lui manquait (2-2) pour retrouver la Super League.
FLORIAN VANEY, AARAU florian.vaney@lematindimanche.ch
C’est peut-être ce qu’il y a de plus pénible lorsqu’on érige le résultat final comme objectif bien au-dessus de la manière: il faut être prêt à traverser une jungle de malheurs avant de goûter à la douceur de la victoire finale. Le Lausanne-Sport le sait à présent mieux que personne. Le club de la Tuilière a cristallisé un wagon de critiques ces derniers mois, la plupart portant sur le peu d’enthousiasme généré sur le terrain. Reste qu’hier, en tenant par les poils le point du 2-2 à Aarau, en allant au bout de son idée, le LS de Ludovic Magnin a accompli sa mission. Il est promu en Super League, en n’ayant passé qu’une petite saison dans son antichambre. Et pour ça, quand bien même il n’a pas toujours ébloui, quand bien même il disposait d’un budget bien supérieur à ses rivaux, quand bien même il a fallu attendre la dernière seconde du dernier match pour lever les bras, un grand mérite lui revient. Ce week-end, rien ni personne ne saura gâcher l’euphorie bleu et blanc.
Ce n’est pas une surprise si ce dernier périlleux périple au Brügglifeld a pris la forme exacte de la saison des Vaudois, dans un symbole fort de sens. D’abord, la phase où l’on pense que tout sera facile, que le LS vivra dans son monde au-dessus des autres. En Argovie, cela s’est retranscrit en un début de match parfait, menant à un avantage de deux buts après un quart d’heure.
«Le trouillomètre à 2000»
La métaphore parle à Thomas Castella. Parce que le gardien lausannois a vécu ces instants sur le terrain. Avant de devenir spectateur des galères qui ont suivi. Des vertiges, qui font suite au choc dont il avait été victime deux semaines plus tôt contre Xamax, l’ont poussé dès la demi-heure à laisser sa doublure Raphael Spiegel finir le match. «C’était le choix de la raison, pas celui du cœur», lançait le portier, dans un soupir largement atténué par les festivités de l’ascension. «Assister à la seconde mi-temps depuis le banc, ça a été une torture.»
À l’image d’un exercice où les Vaudois n’ont jamais su se mettre à l’abri. Aarau est revenu, a égalisé. Puis s’est présenté au poteau de corner à l’heure de l’ultime seconde de jeu. Un bon coup de tête et le LS filait en barrage. «J’avais le trouillomètre à 2000», reconnaissait Ludovic Magnin quelques instants plus tard. Une fois le danger écarté pour de bon, en même temps que l’ombre d’une ultime mauvaise surprise, d’une gifle magistrale sur le visage déjà bien cabossé d’une équipe. Le Lausanne-Sport a galéré. Mais les galères servent aussi à nourrir les émotions d’un dénouement heureux.
Des galères, mais un dénouement heureux. Le Lausanne-Sport est allé chercher hier à Aarau le point qu’il lui manquait (2-2) pour retrouver la Super League.
FLORIAN VANEY, AARAU florian.vaney@lematindimanche.ch
C’est peut-être ce qu’il y a de plus pénible lorsqu’on érige le résultat final comme objectif bien au-dessus de la manière: il faut être prêt à traverser une jungle de malheurs avant de goûter à la douceur de la victoire finale. Le Lausanne-Sport le sait à présent mieux que personne. Le club de la Tuilière a cristallisé un wagon de critiques ces derniers mois, la plupart portant sur le peu d’enthousiasme généré sur le terrain. Reste qu’hier, en tenant par les poils le point du 2-2 à Aarau, en allant au bout de son idée, le LS de Ludovic Magnin a accompli sa mission. Il est promu en Super League, en n’ayant passé qu’une petite saison dans son antichambre. Et pour ça, quand bien même il n’a pas toujours ébloui, quand bien même il disposait d’un budget bien supérieur à ses rivaux, quand bien même il a fallu attendre la dernière seconde du dernier match pour lever les bras, un grand mérite lui revient. Ce week-end, rien ni personne ne saura gâcher l’euphorie bleu et blanc.
Ce n’est pas une surprise si ce dernier périlleux périple au Brügglifeld a pris la forme exacte de la saison des Vaudois, dans un symbole fort de sens. D’abord, la phase où l’on pense que tout sera facile, que le LS vivra dans son monde au-dessus des autres. En Argovie, cela s’est retranscrit en un début de match parfait, menant à un avantage de deux buts après un quart d’heure.
«Le trouillomètre à 2000»
La métaphore parle à Thomas Castella. Parce que le gardien lausannois a vécu ces instants sur le terrain. Avant de devenir spectateur des galères qui ont suivi. Des vertiges, qui font suite au choc dont il avait été victime deux semaines plus tôt contre Xamax, l’ont poussé dès la demi-heure à laisser sa doublure Raphael Spiegel finir le match. «C’était le choix de la raison, pas celui du cœur», lançait le portier, dans un soupir largement atténué par les festivités de l’ascension. «Assister à la seconde mi-temps depuis le banc, ça a été une torture.»
À l’image d’un exercice où les Vaudois n’ont jamais su se mettre à l’abri. Aarau est revenu, a égalisé. Puis s’est présenté au poteau de corner à l’heure de l’ultime seconde de jeu. Un bon coup de tête et le LS filait en barrage. «J’avais le trouillomètre à 2000», reconnaissait Ludovic Magnin quelques instants plus tard. Une fois le danger écarté pour de bon, en même temps que l’ombre d’une ultime mauvaise surprise, d’une gifle magistrale sur le visage déjà bien cabossé d’une équipe. Le Lausanne-Sport a galéré. Mais les galères servent aussi à nourrir les émotions d’un dénouement heureux.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
radio_global- Date d'inscription : 28/06/2022
kok9 et Nataniel aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.lematin.ch/story/lausanne-sport-promu-et-libere-dun-poids-colossal-236559593798
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.msn.com/fr-ch/sport/other/les-supporters-du-ls-ont-saccag%C3%A9-un-wagon-cff/ar-AA1bPlYj?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=16f40429d4e74c1e9a7a1dd2a8263821&ei=13
HONTEUX..........vive le sport !!!
HONTEUX..........vive le sport !!!
TKP1- Date d'inscription : 16/06/2022
Lousonna n'aime pas ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Mouais. Je ne vois rien de cassé dans cette vidéo. Certes, quelques tags et autocollants, c'est pas bien malin (mais en même temps, il y'avait déjà des tags et des autocollants d'autres clubs dans ces rames), sinon un sol collant et quelques bouteilles, comme au MAD après une soirée (ouh les méchants clubbers, faisons un article tous les week-ends ).
Le terme "saccagé" est volontairement mensonger. Bref.
Le terme "saccagé" est volontairement mensonger. Bref.
Gimli- Localisation : Entre Loom et le Montriond, team #SensibilitéLibéraleDeGauche
Date d'inscription : 31/07/2007
dudu, Qwertz et Scoopex aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Gimli a écrit:Mouais. Je ne vois rien de cassé dans cette vidéo. Certes, quelques tags et autocollants, c'est pas bien malin (mais en même temps, il y'avait déjà des tags et des autocollants d'autres clubs dans ces rames), sinon un sol collant et quelques bouteilles, comme au MAD après une soirée (ouh les méchants clubbers, faisons un article tous les week-ends ).
Le terme "saccagé" est volontairement mensonger. Bref.
pourtant si tu regardais attentivement tu verrais que la clim était bien saccagée ;-) honteux, vive le sport
Dernière édition par FF-LS le Lun 29 Mai 2023 - 15:18, édité 1 fois
FF-LS- Localisation : Montriond
Date d'inscription : 26/01/2021
plik et lausarme n'aiment pas ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Gimli a écrit:Mouais. Je ne vois rien de cassé dans cette vidéo. Certes, quelques tags et autocollants, c'est pas bien malin (mais en même temps, il y'avait déjà des tags et des autocollants d'autres clubs dans ces rames), sinon un sol collant et quelques bouteilles, comme au MAD après une soirée (ouh les méchants clubbers, faisons un article tous les week-ends ).
Le terme "saccagé" est volontairement mensonger. Bref.
Une honte, cela fait depuis hier que je me bats sur Twitter contre mon collègue mécano de Genève contre ces tweets honteux.
Le train a été nettoyé hier après midi et sur les photos, plus aucuns tags et aucuns autocollants.
Apparemment, le train n'est pas totalement nettoyé après chaque utilisation mais en fin de saison et comme nous sommes les derniers à l'avoir utilisé c'est nous les cons.
dudu- Localisation : Cossonay
Date d'inscription : 27/07/2007
lausarme, LsLover et Védouble1896 aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Un conducteur genevois qui fait exprès de publier un contenu comme ça pour salir l’image des Lausannois et la presse qui n’a pas d’autre sujet à en parler reprend ca. En plus c’est des médias putaclic comme MSN et Watson qui le font donc ca montre le sérieux de l’info.
LsLover- Localisation : Lausanne
Date d'inscription : 26/09/2017
dudu et Védouble1896 aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Tout est dit ........
https://www.24heures.ch/ineos-doit-prendre-le-lausanne-sport-plus-au-serieux-482920218022
https://www.24heures.ch/ineos-doit-prendre-le-lausanne-sport-plus-au-serieux-482920218022
TKP1- Date d'inscription : 16/06/2022
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
dudu a écrit:Gimli a écrit:Mouais. Je ne vois rien de cassé dans cette vidéo. Certes, quelques tags et autocollants, c'est pas bien malin (mais en même temps, il y'avait déjà des tags et des autocollants d'autres clubs dans ces rames), sinon un sol collant et quelques bouteilles, comme au MAD après une soirée (ouh les méchants clubbers, faisons un article tous les week-ends ).
Le terme "saccagé" est volontairement mensonger. Bref.
Une honte, cela fait depuis hier que je me bats sur Twitter contre mon collègue mécano de Genève contre ces tweets honteux.
Le train a été nettoyé hier après midi et sur les photos, plus aucuns tags et aucuns autocollants.
Apparemment, le train n'est pas totalement nettoyé après chaque utilisation mais en fin de saison et comme nous sommes les derniers à l'avoir utilisé c'est nous les cons.
le plus "drôle" dans cette histoire c'est de reprocher l'odeur alors qu'on a dû se faire 4h de train sans clim ;-) mais bon...
FF-LS- Localisation : Montriond
Date d'inscription : 26/01/2021
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
LS de retour en Super League
Ludovic Magnin a réussi deux de ses trois missions
La première saison du technicien vaudois à la tête du Lausanne-Sport est positive malgré un gros bémol sur la manière avec laquelle la promotion a été acquise.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 17h07
Ludovic Magnin a mené son LS en Super League grâce à un dernier point obtenu à Aarau, lors de la dernière rencontre de championnat de la saison.
KEYSTONE
Quatre jours après Yverdon, le LS a retrouvé lui aussi cette Super League qu’il avait quittée par la petite porte douze mois plus tôt. Alors que l’on attendait du club de la Tuilière qu’il domine un championnat sans véritable adversaire de son niveau - du moins sur le papier -, il a tremblé jusqu’à l’ultime seconde du temps additionnel de la dernière des 36 rondes pour fêter une promotion qui suscite plus de soulagement que de réelle fierté chez ses supporters.
Même si le LS n’aurait jamais dû courir le risque de tout perdre, ou presque, à Aarau au cours de ces ultimes minutes insoutenables, le but a été atteint. Et c’est bien là l’essentiel. Car ce retour immédiat en Super League était la première - et la plus importante - des trois missions de Ludovic Magnin. Un succès sportif qui mérite beaucoup de respect. Même lorsque l’on aborde une compétition en tant que grandissime favori, un titre, ou une promotion, n’est jamais simple à obtenir.
Le LS s’est rapproché de sa base régionale
La deuxième mission que devait remplir l’ancien international consistait à réconcilier un club et son public après un dernier exercice traumatisant. Les belles affluences montrent que cet objectif a, lui aussi, été atteint. Si le magnifique stade de la Tuilière et, dans les coulisses, le travail effectué par Vincent Steinmann et son équipe pour colorer les contours des matches y ont contribué, une grande partie du mérite revient au coach. Sa gouaille, son accent «bien de chez nous» et son franc-parler ont su très vite convaincre les plus sceptiques que leur club se rapprochait à nouveau de sa base régionale.
La troisième mission que l’on attendait de Magnin était que cette saison au purgatoire permette au LS d’offrir des émotions et un spectacle de qualité à ses habitués. Dans le double but de convaincre et de fidéliser ceux qui ne s’intéressent plus que de loin au club phare de leur canton. Puis, surtout, de profiter de ces douze mois de Challenge League pour bâtir une solide base collective à laquelle il suffirait ensuite d’apporter quelques bonnes retouches pour réussir son retour au sein de l’élite.
Sur ce point, le jeune technicien a échoué. Entre juillet dernier et aujourd’hui, on a la désagréable impression que le LS a les mêmes doutes et les mêmes limites.
Peu de progressions individuelles
Au niveau individuel, le constat est encore plus accablant. Exceptions faites de Brighton Labeau et Archie Brown, aucun des Lausannois présents depuis l’été dernier n’a vraiment progressé. On a au contraire le sentiment que chaque individualité a traversé cette saison sans offrir le meilleur de lui-même.
Olivier Custodio et son entraîneur Ludovic Magnin, au moment de fêter la promotion de l’équipe samedi.
KEYSTONE/Georgios Kefalas
La principale déception du public - et pas seulement - tient à cette approche trop frileuse du LS, symbolisée par un jeu qui manquait souvent à la fois d’ambition et d’intensité. Au fond d’eux-mêmes, tous ceux qui ont connu et aimé le culot, l’effronterie et le sympathique «irrespect» dont faisait preuve, sur le terrain, le joueur Ludovic Magnin espéraient retrouver ces mêmes qualités dans la façon de jouer de son équipe.
Grâce à ce miroir que lui ont offert ses joueurs samedi, il pourra peut-être, une fois l’esprit reposé, lui aussi remettre certaines de ses convictions en question pour aborder la saison prochaine avec autant de considération pour la qualité du spectacle proposé que celle qu’il voue aux résultats. Un défi que Magnin, libéré de cette gigantesque pression qu’il s’est lui-même infligée, est capable de relever aussi brillamment que Giorgio Contini, il y a trois ans.
Ludovic Magnin a réussi deux de ses trois missions
La première saison du technicien vaudois à la tête du Lausanne-Sport est positive malgré un gros bémol sur la manière avec laquelle la promotion a été acquise.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 17h07
Ludovic Magnin a mené son LS en Super League grâce à un dernier point obtenu à Aarau, lors de la dernière rencontre de championnat de la saison.
KEYSTONE
Quatre jours après Yverdon, le LS a retrouvé lui aussi cette Super League qu’il avait quittée par la petite porte douze mois plus tôt. Alors que l’on attendait du club de la Tuilière qu’il domine un championnat sans véritable adversaire de son niveau - du moins sur le papier -, il a tremblé jusqu’à l’ultime seconde du temps additionnel de la dernière des 36 rondes pour fêter une promotion qui suscite plus de soulagement que de réelle fierté chez ses supporters.
Même si le LS n’aurait jamais dû courir le risque de tout perdre, ou presque, à Aarau au cours de ces ultimes minutes insoutenables, le but a été atteint. Et c’est bien là l’essentiel. Car ce retour immédiat en Super League était la première - et la plus importante - des trois missions de Ludovic Magnin. Un succès sportif qui mérite beaucoup de respect. Même lorsque l’on aborde une compétition en tant que grandissime favori, un titre, ou une promotion, n’est jamais simple à obtenir.
Le LS s’est rapproché de sa base régionale
La deuxième mission que devait remplir l’ancien international consistait à réconcilier un club et son public après un dernier exercice traumatisant. Les belles affluences montrent que cet objectif a, lui aussi, été atteint. Si le magnifique stade de la Tuilière et, dans les coulisses, le travail effectué par Vincent Steinmann et son équipe pour colorer les contours des matches y ont contribué, une grande partie du mérite revient au coach. Sa gouaille, son accent «bien de chez nous» et son franc-parler ont su très vite convaincre les plus sceptiques que leur club se rapprochait à nouveau de sa base régionale.
La troisième mission que l’on attendait de Magnin était que cette saison au purgatoire permette au LS d’offrir des émotions et un spectacle de qualité à ses habitués. Dans le double but de convaincre et de fidéliser ceux qui ne s’intéressent plus que de loin au club phare de leur canton. Puis, surtout, de profiter de ces douze mois de Challenge League pour bâtir une solide base collective à laquelle il suffirait ensuite d’apporter quelques bonnes retouches pour réussir son retour au sein de l’élite.
Sur ce point, le jeune technicien a échoué. Entre juillet dernier et aujourd’hui, on a la désagréable impression que le LS a les mêmes doutes et les mêmes limites.
Peu de progressions individuelles
Au niveau individuel, le constat est encore plus accablant. Exceptions faites de Brighton Labeau et Archie Brown, aucun des Lausannois présents depuis l’été dernier n’a vraiment progressé. On a au contraire le sentiment que chaque individualité a traversé cette saison sans offrir le meilleur de lui-même.
Olivier Custodio et son entraîneur Ludovic Magnin, au moment de fêter la promotion de l’équipe samedi.
KEYSTONE/Georgios Kefalas
La principale déception du public - et pas seulement - tient à cette approche trop frileuse du LS, symbolisée par un jeu qui manquait souvent à la fois d’ambition et d’intensité. Au fond d’eux-mêmes, tous ceux qui ont connu et aimé le culot, l’effronterie et le sympathique «irrespect» dont faisait preuve, sur le terrain, le joueur Ludovic Magnin espéraient retrouver ces mêmes qualités dans la façon de jouer de son équipe.
Grâce à ce miroir que lui ont offert ses joueurs samedi, il pourra peut-être, une fois l’esprit reposé, lui aussi remettre certaines de ses convictions en question pour aborder la saison prochaine avec autant de considération pour la qualité du spectacle proposé que celle qu’il voue aux résultats. Un défi que Magnin, libéré de cette gigantesque pression qu’il s’est lui-même infligée, est capable de relever aussi brillamment que Giorgio Contini, il y a trois ans.
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Commentaire sur le LS
Ineos doit prendre le Lausanne-Sport plus au sérieux
Le propriétaire du club de football vaudois, promu en Super League, doit donner les moyens à l’entraîneur Ludovic Magnin de pérenniser le club au sein de l’élite.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 13h05
Mis à jour: 29.05.2023, 13h37
Samedi, à Aarau, les larmes de Ludovic Magnin au moment de l’un des coups de sifflet les plus libératoires de sa carrière racontent son grand bonheur mais surtout son immense soulagement d’avoir réussi à ramener le Lausanne-Sport là où il doit être. De pénibles souffrances que le club de la Tuilière aurait dû s’épargner.
On reste convaincu qu’avec les moyens financiers accordés par Ineos pour rattraper au plus vite l’énorme désillusion d’il y a douze mois, Ludovic Magnin et ses joueurs auraient pu mieux faire. La principale erreur du coach lausannois aura été de se mettre volontairement – il voulait contrôler seul le secteur sportif – une immense pression sur des épaules qu’il a estimées assez fortes pour y résister.
Une démarche en forme de revanche que l’on peut comprendre pour un amoureux sincère d’un club qui n’avait pas voulu de lui en tant que joueur. Mais l’abandon de toutes ces lourdes responsabilités à un seul homme est étrange de la part d’Ineos. Désigné volontaire par Jim Ratcliffe en juin dernier, Leen Heemskerk a tout de suite admis ne pas connaître grand-chose au football et encore moins à son petit monde.
Tout heureux de se voir conseillé de confier cette opération rachat au bien Vaudois Ludovic Magnin, le Néerlandais, malgré un investissement personnel louable, a donné l’impression de s’être «débarrassé» ainsi de l’encombrante patate chaude lausannoise.
Aujourd’hui, le président et CEO du LS peut seulement remercier son coach d’avoir atteint l’objectif fixé. La meilleure façon de le faire consiste certes à renforcer son effectif en vue de la prochaine saison, mais surtout à étoffer intelligemment l’organigramme sportif du club.
Plus que jamais, et dans les plus brefs délais, le LS a besoin d’un directeur sportif de qualité pour soulager, protéger et, si nécessaire, aider Magnin à devenir un entraîneur encore meilleur. Sans oublier non plus de faire enfin confiance, au sein de la direction du club, à cette personnalité locale qui sera cette indispensable référence pour le public vaudois, les sponsors et les autorités politiques, et qui n’existe plus depuis que Bob Rafcliffe a poussé Stefan Nellen vers la sortie il y a trois ans.
En d’autres termes, Ineos doit désormais prendre davantage au sérieux un club qui n’a certes pas l’envergure de Nice – et encore moins de ce Manchester United que Jim Ratcliffe espère encore acheter – mais qui mérite aussi son respect et pas seulement son argent, même si cette composante est, comme chacun le sait, indispensable.
Ineos doit prendre le Lausanne-Sport plus au sérieux
Le propriétaire du club de football vaudois, promu en Super League, doit donner les moyens à l’entraîneur Ludovic Magnin de pérenniser le club au sein de l’élite.
André Boschetti
Publié aujourd’hui à 13h05
Mis à jour: 29.05.2023, 13h37
Samedi, à Aarau, les larmes de Ludovic Magnin au moment de l’un des coups de sifflet les plus libératoires de sa carrière racontent son grand bonheur mais surtout son immense soulagement d’avoir réussi à ramener le Lausanne-Sport là où il doit être. De pénibles souffrances que le club de la Tuilière aurait dû s’épargner.
On reste convaincu qu’avec les moyens financiers accordés par Ineos pour rattraper au plus vite l’énorme désillusion d’il y a douze mois, Ludovic Magnin et ses joueurs auraient pu mieux faire. La principale erreur du coach lausannois aura été de se mettre volontairement – il voulait contrôler seul le secteur sportif – une immense pression sur des épaules qu’il a estimées assez fortes pour y résister.
Une démarche en forme de revanche que l’on peut comprendre pour un amoureux sincère d’un club qui n’avait pas voulu de lui en tant que joueur. Mais l’abandon de toutes ces lourdes responsabilités à un seul homme est étrange de la part d’Ineos. Désigné volontaire par Jim Ratcliffe en juin dernier, Leen Heemskerk a tout de suite admis ne pas connaître grand-chose au football et encore moins à son petit monde.
Tout heureux de se voir conseillé de confier cette opération rachat au bien Vaudois Ludovic Magnin, le Néerlandais, malgré un investissement personnel louable, a donné l’impression de s’être «débarrassé» ainsi de l’encombrante patate chaude lausannoise.
Aujourd’hui, le président et CEO du LS peut seulement remercier son coach d’avoir atteint l’objectif fixé. La meilleure façon de le faire consiste certes à renforcer son effectif en vue de la prochaine saison, mais surtout à étoffer intelligemment l’organigramme sportif du club.
Plus que jamais, et dans les plus brefs délais, le LS a besoin d’un directeur sportif de qualité pour soulager, protéger et, si nécessaire, aider Magnin à devenir un entraîneur encore meilleur. Sans oublier non plus de faire enfin confiance, au sein de la direction du club, à cette personnalité locale qui sera cette indispensable référence pour le public vaudois, les sponsors et les autorités politiques, et qui n’existe plus depuis que Bob Rafcliffe a poussé Stefan Nellen vers la sortie il y a trois ans.
En d’autres termes, Ineos doit désormais prendre davantage au sérieux un club qui n’a certes pas l’envergure de Nice – et encore moins de ce Manchester United que Jim Ratcliffe espère encore acheter – mais qui mérite aussi son respect et pas seulement son argent, même si cette composante est, comme chacun le sait, indispensable.
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
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Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
En marge de nos petites affaires (quoique...)
In 24h en ligne de ce jour. Jean Ammann
Nouvelle affaire Bosman?
Un petit club belge remet en question tout le foot business
Relégué en 3e division, Royal Excelsior Virton dénonce «le dopage financier» des clubs comme Manchester City, le PSG ou Newcastle qui disposent des fortunes infinies venues des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite ou du Qatar.
Le capitalisme nous a appris que la raison du plus riche est toujours la meilleure. Ainsi, le Paris Saint-Germain cumule dans la même ligne d’attaque Neymar, Messi et Mbappé. Ainsi, Manchester City aligne Erling Haaland et Kevin de Bruyne. Ce ne sont pas des noms, mais un panthéon qui ferait rêver n’importe quelle équipe nationale en quête d’un titre mondial. Derrière ces deux clubs, pour ne citer qu’eux, il y a les fortunes infinies du Qatar à Paris et celle des Émirats arabes unis à Manchester. Pour qualifier ces clubs, le peuple du football, résigné et prosterné, a inventé une entité: les clubs-états.
Mais la révolte pourrait venir de l’humble club de Virton, plus exactement du Royal Excelsior Virton, une équipe de deuxième division belge, condamnée à la relégation, qui a déposé une plainte auprès de la Commission européenne au début du mois de mai. Le club de Virton dénonce le SK Lommel, propriété du City Football Group, un consortium d’Abu Dhabi, et qui, par conséquent, dispose d’un budget insondable. Dans un communiqué daté du 4 mai, les dirigeants de Virton rappellent que le SK Lommel vient de bénéficier d’une injection de capital de 16,8 millions d’euros, quand son propre budget tourne «aux alentours de 5 millions».
Le club de Virton déplore et condamne ce qu’il appelle «un dopage financier», propre à fausser la concurrence sportive. D’autres acteurs du football, Jean-Michel Aulas, le président émérite de l’Olympique Lyonnais, et Javier Tebas, le président de La Liga espagnole, avaient déjà qualifié d’«insoutenable» le régime des clubs-états (lire ci-dessous). Tous deux visaient particulièrement l’hégémonique Paris Saint-Germain.
Manchester City le premier
«Le dopage financier est un vrai problème, estime Raffaele Poli, responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport (CIES) à l’Université de Neuchâtel. Mais le dopage financier existait avant l’apparition des clubs-états au début des années 2000. Il n’y a qu’à se souvenir de Chelsea, dont la puissance financière était telle qu’en 2010, elle avait obligé l’UEFA à réfléchir au fair-play financier!» L’histoire retiendra que Manchester City devint en 2008 le premier club-état, lorsqu’il fut racheté par le City Football Group, un consortium basé à Abu Dhabi.
Suivront le Paris Saint Germain, vendu au Qatar, et Newcastle, à l’Arabie saoudite. «À cette liste, poursuit Raffaele Poli, on peut ajouter des clubs partenaires, comme – précisément – le SK Lommel qui appartient au City Football Group. Ce qui est vrai, c’est que tous ces clubs-états peuvent bénéficier d’injection d’argent sans qu’il y ait un retour financier. Quand les clubs, comme c’est le cas pour Newcastle, peuvent s’appuyer sur des fonds souverains, il n’y a pratiquement pas de limites à leurs dépenses.»
En mai 2022, le «Sun» a révélé que le fonds souverain d’Arabie saoudite, le PIF, propriétaire de Newcastle, était de 380 milliards d’euros. Ce qui – selon le «Sun» – fait de Newcastle le club de football le plus riche du monde. Ce qui lui a permis pour la saison 2022/2023 de dépenser 185,35 millions d’euros sur le marché des transferts pour un gain dérisoire de 13,3 millions (chiffres de Transfermarkt).
Plusieurs clubs, un propriétaire
Le club de Virton a déposé une plainte pour que la Commission européenne mette un terme «aux subventions étrangères qui faussent le marché du football professionnel au sein de l’Union européenne et notamment en Belgique». Peut-on vraiment imaginer que l’instance européenne fasse irruption sur le terrain du football? «Elle l’a déjà fait, rappelle Raffaele Poli: en décembre 2022, l’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne s’est prononcé contre la création de la Superligue, qui voulait réunir les plus grands clubs européens dans une ligue fermée, extérieure aux fédérations sportives.»
Le Grec Margarítis Schinás, un des vice-présidents de la Commission européenne, avait déclaré: «Nous devons défendre un modèle européen de sport fondé sur des valeurs, sur la diversité et l’inclusion. Il n’est pas possible de le réserver aux quelques clubs riches et puissants qui veulent rompre les liens avec tout ce que les associations représentent en matière de ligues nationales, de promotion et de relégation ainsi que de soutien au football amateur de base.» Avec le règne des clubs-états, le football n’est-il pas aliéné «aux quelques clubs riches et puissants» que flétrissait Margarítis Schinás?
La deuxième division belge, où bataille le miséreux club de Virton (12e et dernier), est dominée par Molenbeek (RWDM). «Or, explique Raffaele Poli, Molenbeek appartient à John Textor, exactement comme l’Olympique Lyonnais et Crystal Palace. Il faudrait que les institutions sportives s’attaquent à la question de la multipropriété, qui fausse la concurrence.» La multipropriété, c’est le fait que plusieurs clubs appartiennent à un même groupe ou un même homme: «C’est comme quand dans un pays, une firme en rachète une autre, illustre Raffaele Poli: à ce moment, la commission de la concurrence enquête sur une éventuelle position dominante et regarde si le marché n’est pas faussé. Or, du côté de la FIFA comme de l’UEFA, les signaux vont plutôt dans le sens d’une tolérance envers la multipropriété.»
Le responsable de l’Observatoire du football du CIES rappelle qu’en 2018-2019, deux clubs qui appartenaient à Red Bull, le RB Leipzig et le Red Bull Salzburg, se sont affrontés en Europa League. «Le football du XXIe siècle, dit Raffaele Poli, est un oligopole: cela veut dire qu’un tout petit nombre de clubs domine la compétition, aussi bien sportive qu’économique. Les clubs qui sont exclus de ce noyau ont la vie de plus en plus dure.» Il y a dans cette logique marchande une fatalité que l’obscur club de Virton, déjà relégué en troisième division belge, refuse.
Peut-être qu’on se souviendra du Royal Excelsior Virton comme on se souvient du cuirassé Potemkine ou de l’arrêt Bosman: l’annonce d’une révolution.
In 24h en ligne de ce jour. Jean Ammann
Nouvelle affaire Bosman?
Un petit club belge remet en question tout le foot business
Relégué en 3e division, Royal Excelsior Virton dénonce «le dopage financier» des clubs comme Manchester City, le PSG ou Newcastle qui disposent des fortunes infinies venues des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite ou du Qatar.
Le capitalisme nous a appris que la raison du plus riche est toujours la meilleure. Ainsi, le Paris Saint-Germain cumule dans la même ligne d’attaque Neymar, Messi et Mbappé. Ainsi, Manchester City aligne Erling Haaland et Kevin de Bruyne. Ce ne sont pas des noms, mais un panthéon qui ferait rêver n’importe quelle équipe nationale en quête d’un titre mondial. Derrière ces deux clubs, pour ne citer qu’eux, il y a les fortunes infinies du Qatar à Paris et celle des Émirats arabes unis à Manchester. Pour qualifier ces clubs, le peuple du football, résigné et prosterné, a inventé une entité: les clubs-états.
Mais la révolte pourrait venir de l’humble club de Virton, plus exactement du Royal Excelsior Virton, une équipe de deuxième division belge, condamnée à la relégation, qui a déposé une plainte auprès de la Commission européenne au début du mois de mai. Le club de Virton dénonce le SK Lommel, propriété du City Football Group, un consortium d’Abu Dhabi, et qui, par conséquent, dispose d’un budget insondable. Dans un communiqué daté du 4 mai, les dirigeants de Virton rappellent que le SK Lommel vient de bénéficier d’une injection de capital de 16,8 millions d’euros, quand son propre budget tourne «aux alentours de 5 millions».
Le club de Virton déplore et condamne ce qu’il appelle «un dopage financier», propre à fausser la concurrence sportive. D’autres acteurs du football, Jean-Michel Aulas, le président émérite de l’Olympique Lyonnais, et Javier Tebas, le président de La Liga espagnole, avaient déjà qualifié d’«insoutenable» le régime des clubs-états (lire ci-dessous). Tous deux visaient particulièrement l’hégémonique Paris Saint-Germain.
Manchester City le premier
«Le dopage financier est un vrai problème, estime Raffaele Poli, responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport (CIES) à l’Université de Neuchâtel. Mais le dopage financier existait avant l’apparition des clubs-états au début des années 2000. Il n’y a qu’à se souvenir de Chelsea, dont la puissance financière était telle qu’en 2010, elle avait obligé l’UEFA à réfléchir au fair-play financier!» L’histoire retiendra que Manchester City devint en 2008 le premier club-état, lorsqu’il fut racheté par le City Football Group, un consortium basé à Abu Dhabi.
Suivront le Paris Saint Germain, vendu au Qatar, et Newcastle, à l’Arabie saoudite. «À cette liste, poursuit Raffaele Poli, on peut ajouter des clubs partenaires, comme – précisément – le SK Lommel qui appartient au City Football Group. Ce qui est vrai, c’est que tous ces clubs-états peuvent bénéficier d’injection d’argent sans qu’il y ait un retour financier. Quand les clubs, comme c’est le cas pour Newcastle, peuvent s’appuyer sur des fonds souverains, il n’y a pratiquement pas de limites à leurs dépenses.»
En mai 2022, le «Sun» a révélé que le fonds souverain d’Arabie saoudite, le PIF, propriétaire de Newcastle, était de 380 milliards d’euros. Ce qui – selon le «Sun» – fait de Newcastle le club de football le plus riche du monde. Ce qui lui a permis pour la saison 2022/2023 de dépenser 185,35 millions d’euros sur le marché des transferts pour un gain dérisoire de 13,3 millions (chiffres de Transfermarkt).
Plusieurs clubs, un propriétaire
Le club de Virton a déposé une plainte pour que la Commission européenne mette un terme «aux subventions étrangères qui faussent le marché du football professionnel au sein de l’Union européenne et notamment en Belgique». Peut-on vraiment imaginer que l’instance européenne fasse irruption sur le terrain du football? «Elle l’a déjà fait, rappelle Raffaele Poli: en décembre 2022, l’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne s’est prononcé contre la création de la Superligue, qui voulait réunir les plus grands clubs européens dans une ligue fermée, extérieure aux fédérations sportives.»
Le Grec Margarítis Schinás, un des vice-présidents de la Commission européenne, avait déclaré: «Nous devons défendre un modèle européen de sport fondé sur des valeurs, sur la diversité et l’inclusion. Il n’est pas possible de le réserver aux quelques clubs riches et puissants qui veulent rompre les liens avec tout ce que les associations représentent en matière de ligues nationales, de promotion et de relégation ainsi que de soutien au football amateur de base.» Avec le règne des clubs-états, le football n’est-il pas aliéné «aux quelques clubs riches et puissants» que flétrissait Margarítis Schinás?
La deuxième division belge, où bataille le miséreux club de Virton (12e et dernier), est dominée par Molenbeek (RWDM). «Or, explique Raffaele Poli, Molenbeek appartient à John Textor, exactement comme l’Olympique Lyonnais et Crystal Palace. Il faudrait que les institutions sportives s’attaquent à la question de la multipropriété, qui fausse la concurrence.» La multipropriété, c’est le fait que plusieurs clubs appartiennent à un même groupe ou un même homme: «C’est comme quand dans un pays, une firme en rachète une autre, illustre Raffaele Poli: à ce moment, la commission de la concurrence enquête sur une éventuelle position dominante et regarde si le marché n’est pas faussé. Or, du côté de la FIFA comme de l’UEFA, les signaux vont plutôt dans le sens d’une tolérance envers la multipropriété.»
Le responsable de l’Observatoire du football du CIES rappelle qu’en 2018-2019, deux clubs qui appartenaient à Red Bull, le RB Leipzig et le Red Bull Salzburg, se sont affrontés en Europa League. «Le football du XXIe siècle, dit Raffaele Poli, est un oligopole: cela veut dire qu’un tout petit nombre de clubs domine la compétition, aussi bien sportive qu’économique. Les clubs qui sont exclus de ce noyau ont la vie de plus en plus dure.» Il y a dans cette logique marchande une fatalité que l’obscur club de Virton, déjà relégué en troisième division belge, refuse.
Peut-être qu’on se souviendra du Royal Excelsior Virton comme on se souvient du cuirassé Potemkine ou de l’arrêt Bosman: l’annonce d’une révolution.
kok9- Date d'inscription : 29/08/2013
fatpig et neLSon aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Les deux challenges footballistiques du CantonChristelle Luisier: «Aux Vaudois de répondre au défi d’Yverdon Sport»Une ouverture existe pour que les Yverdonnois s’installent temporairement à la Tuilière. À huis clos pour ne pas engorger le système sécuritaire cantonal? C’est une option. La ministre des Sports et présidente du Conseil d’État en parle.
Florian Vaney
Publié: 06.06.2023, 19h43Mis à jour il y a 3 heures
Christelle Luisier et le Canton favorisent une solution vaudoise pour l’accueil d’Yverdon Sport en début de saison prochaine.
24 heures/Odile Meylan
D’une part, Yverdon Sport, promu en Super League et qui se cherche un stade pour le début de la prochaine saison en attendant la mise aux normes de son enceinte. D’autre part, un défi sécuritaire cantonal massif, dans un monde où l’horizon se dessine avec quatre clubs vaudois au sein des deux premières divisions du pays. Deux sujets chauds, autour desquels reposent des enjeux conséquents et sur lesquels la présidente du Conseil d’État et ministre des Sports, Christelle Luisier, s’exprime.
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Yverdon Sport espérait s’installer à Sion. Il est désormais question de Bienne, voire de Berne. Le Canton de Vaud ne veut pas de ce club?
Au contraire. Le cas Yverdon Sport représente un grand défi. Et je suis d’avis que c’est d’abord aux Vaudois d’essayer de le relever. Le sujet étant tout de même le résultat de performances incroyables du football vaudois.
De quelle manière le relever?
Dans cette affaire, le Conseil d’État joue avant tout le rôle de facilitateur. J’ai ainsi réuni vendredi dernier, avec les municipaux lausannois Emilie Moeschler et Pierre-Antoine Hildbrand, les représentants du Lausanne-Sport, de la police cantonale et de la police communale lausannoise pour esquisser une solution. Qui serait celle de la Tuilière.
Le Lausanne-Sport partagerait donc son stade avec Yverdon Sport?
Selon les discussions de vendredi, une ouverture à la négociation pour ce cas de figure est apparue, oui. Cela serait évidemment temporaire. Soit jusqu’à ce que le Stade municipal d’Yverdon soit homologué, a priori à partir du 24 septembre.
«Je ne dis pas non plus qu’Yverdon Sport doit jouer à Lausanne. Il est libre. En revanche, de notre côté, on cherche à favoriser une solution vaudoise.»
Christelle Luisier, ministre des Sports et présidente du Conseil d’État
De quel genre de négociations est-il question?
Elles appartiennent au Lausanne-Sport et à Yverdon Sport. Deux aspects sont en jeu. D’abord, la location du stade de la Tuilière. Ensuite, la question de la sécurité. J’ai reçu la confirmation ce matin (ndlr: mardi) que les deux clubs se trouvaient bien en discussion. Yverdon est également en contact avec les polices cantonale et communale.
Le Canton a-t-il moyen d’imposer cette solution?
Non, et ce n’est pas notre but. Notre objectif est de pouvoir poursuivre et renforcer nos relations de partenariat entre Canton et villes d’une part, qu’il s’agisse de Lausanne ou d’Yverdon, et avec les clubs d’autre part. Je ne dis pas non plus qu’Yverdon Sport doit jouer à Lausanne. Il est libre. Il mène d’ailleurs des discussions avec d’autres clubs et c’est normal. En revanche, de notre côté, on cherche à favoriser une solution vaudoise.
La semaine dernière, François Armada, futur municipal yverdonnois des Sports, évoquait l’aide financière apportée par le Canton dans le chantier du stade. Qu’en est-il exactement?
On parle d’un budget d’environ 1,7 million de francs pour la mise aux normes du Stade municipal. De notre côté, on intervient avec du subventionnement. Le Fonds du sport vaudois pourrait potentiellement s’engager pour un montant de quelque 200’000 francs. Concernant le Canton, la base légale existe pour soutenir les communes dans le cadre de constructions et de rénovations d’infrastructures d’importance. Une telle décision appartient au Conseil d’État.
«Cent cinquante policiers nécessaires pour la tenue de certains matches, il faut se rendre compte que ce sont 150 policiers qui ne peuvent pas être mobilisés pour d’autres missions.»
Christelle Luisier, ministre des Sports et présidente du Conseil d’État
Le succès sportif des clubs de football vaudois mène vers un grand défi sécuritaire. C’est ce motif qu’avait employé le Canton du Valais pour fermer la porte à Yverdon Sport.
Je peux tout à faire comprendre mon homologue valaisan, qui n’a pas forcément goûté d’être contacté après l’annonce qu’Yverdon Sport souhaitait jouer à Sion. Le défi sécuritaire est massif, et il n’incombe pas uniquement à la collectivité publique. On parle d’une responsabilité collective, qui inclut donc les clubs. Lorsque mon collègue Vassilis Venizelos (ndlr: le conseiller d’État en charge de la Sécurité) articule sur le plateau du «19.30» le chiffre de 150 policiers nécessaires pour la tenue de certains matches, il faut se rendre compte que ce sont 150 policiers qui ne peuvent pas être mobilisés pour d’autres missions.
M. Venizelos dit également être prêt à envisager les mesures les plus drastiques pour soulager les forces de l’ordre. Qu’est-ce que cela signifie?
Que différentes solutions devront être discutées avec les clubs et avec la Swiss Football League. Le billet nominatif, l’interdiction de stade, l’interdiction de déplacement pour les fans visiteurs… On ne peut pas se permettre de connaître des situations qui dégénèrent à cause d’une petite minorité d’individus. Et concernant les trois matches qu’il aurait potentiellement à disputer à Lausanne ou ailleurs, Yverdon Sport envisage notamment la possibilité du huis clos.
Florian Vaney
Publié: 06.06.2023, 19h43Mis à jour il y a 3 heures
Christelle Luisier et le Canton favorisent une solution vaudoise pour l’accueil d’Yverdon Sport en début de saison prochaine.
24 heures/Odile Meylan
D’une part, Yverdon Sport, promu en Super League et qui se cherche un stade pour le début de la prochaine saison en attendant la mise aux normes de son enceinte. D’autre part, un défi sécuritaire cantonal massif, dans un monde où l’horizon se dessine avec quatre clubs vaudois au sein des deux premières divisions du pays. Deux sujets chauds, autour desquels reposent des enjeux conséquents et sur lesquels la présidente du Conseil d’État et ministre des Sports, Christelle Luisier, s’exprime.
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Yverdon Sport espérait s’installer à Sion. Il est désormais question de Bienne, voire de Berne. Le Canton de Vaud ne veut pas de ce club?
Au contraire. Le cas Yverdon Sport représente un grand défi. Et je suis d’avis que c’est d’abord aux Vaudois d’essayer de le relever. Le sujet étant tout de même le résultat de performances incroyables du football vaudois.
De quelle manière le relever?
Dans cette affaire, le Conseil d’État joue avant tout le rôle de facilitateur. J’ai ainsi réuni vendredi dernier, avec les municipaux lausannois Emilie Moeschler et Pierre-Antoine Hildbrand, les représentants du Lausanne-Sport, de la police cantonale et de la police communale lausannoise pour esquisser une solution. Qui serait celle de la Tuilière.
Le Lausanne-Sport partagerait donc son stade avec Yverdon Sport?
Selon les discussions de vendredi, une ouverture à la négociation pour ce cas de figure est apparue, oui. Cela serait évidemment temporaire. Soit jusqu’à ce que le Stade municipal d’Yverdon soit homologué, a priori à partir du 24 septembre.
«Je ne dis pas non plus qu’Yverdon Sport doit jouer à Lausanne. Il est libre. En revanche, de notre côté, on cherche à favoriser une solution vaudoise.»
Christelle Luisier, ministre des Sports et présidente du Conseil d’État
De quel genre de négociations est-il question?
Elles appartiennent au Lausanne-Sport et à Yverdon Sport. Deux aspects sont en jeu. D’abord, la location du stade de la Tuilière. Ensuite, la question de la sécurité. J’ai reçu la confirmation ce matin (ndlr: mardi) que les deux clubs se trouvaient bien en discussion. Yverdon est également en contact avec les polices cantonale et communale.
Le Canton a-t-il moyen d’imposer cette solution?
Non, et ce n’est pas notre but. Notre objectif est de pouvoir poursuivre et renforcer nos relations de partenariat entre Canton et villes d’une part, qu’il s’agisse de Lausanne ou d’Yverdon, et avec les clubs d’autre part. Je ne dis pas non plus qu’Yverdon Sport doit jouer à Lausanne. Il est libre. Il mène d’ailleurs des discussions avec d’autres clubs et c’est normal. En revanche, de notre côté, on cherche à favoriser une solution vaudoise.
La semaine dernière, François Armada, futur municipal yverdonnois des Sports, évoquait l’aide financière apportée par le Canton dans le chantier du stade. Qu’en est-il exactement?
On parle d’un budget d’environ 1,7 million de francs pour la mise aux normes du Stade municipal. De notre côté, on intervient avec du subventionnement. Le Fonds du sport vaudois pourrait potentiellement s’engager pour un montant de quelque 200’000 francs. Concernant le Canton, la base légale existe pour soutenir les communes dans le cadre de constructions et de rénovations d’infrastructures d’importance. Une telle décision appartient au Conseil d’État.
«Cent cinquante policiers nécessaires pour la tenue de certains matches, il faut se rendre compte que ce sont 150 policiers qui ne peuvent pas être mobilisés pour d’autres missions.»
Christelle Luisier, ministre des Sports et présidente du Conseil d’État
Le succès sportif des clubs de football vaudois mène vers un grand défi sécuritaire. C’est ce motif qu’avait employé le Canton du Valais pour fermer la porte à Yverdon Sport.
Je peux tout à faire comprendre mon homologue valaisan, qui n’a pas forcément goûté d’être contacté après l’annonce qu’Yverdon Sport souhaitait jouer à Sion. Le défi sécuritaire est massif, et il n’incombe pas uniquement à la collectivité publique. On parle d’une responsabilité collective, qui inclut donc les clubs. Lorsque mon collègue Vassilis Venizelos (ndlr: le conseiller d’État en charge de la Sécurité) articule sur le plateau du «19.30» le chiffre de 150 policiers nécessaires pour la tenue de certains matches, il faut se rendre compte que ce sont 150 policiers qui ne peuvent pas être mobilisés pour d’autres missions.
M. Venizelos dit également être prêt à envisager les mesures les plus drastiques pour soulager les forces de l’ordre. Qu’est-ce que cela signifie?
Que différentes solutions devront être discutées avec les clubs et avec la Swiss Football League. Le billet nominatif, l’interdiction de stade, l’interdiction de déplacement pour les fans visiteurs… On ne peut pas se permettre de connaître des situations qui dégénèrent à cause d’une petite minorité d’individus. Et concernant les trois matches qu’il aurait potentiellement à disputer à Lausanne ou ailleurs, Yverdon Sport envisage notamment la possibilité du huis clos.
lausarme- Date d'inscription : 18/10/2007
fatpig aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.lematin.ch/story/le-ls-lance-deja-sa-campagne-d-abonnement-pour-la-super-league-804370065583
zodov- Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Félicitations au LS mais également au SLO et YS pour leur montée en SL et ceci malgré certains esprits grincheux........Excellent article ci-dessous :
https://www.24heures.ch/fier-detre-vaudois-720661123369
Au passage la presse zurichoise, Edmond Isoz qui s'est gobergé pendant à la SFL, le gars de la radio (Robert) qui dénigrent la présence de 3 équipes en SL, honte à eux et vive le sport !
https://www.24heures.ch/fier-detre-vaudois-720661123369
Au passage la presse zurichoise, Edmond Isoz qui s'est gobergé pendant à la SFL, le gars de la radio (Robert) qui dénigrent la présence de 3 équipes en SL, honte à eux et vive le sport !
TKP1- Date d'inscription : 16/06/2022
kok9 aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Football - Des clubs qui dérangent
YS et SLO: la remise en cause du mérite sportif
En rejoignant la Super League, les deux «petits» clubs vaudois, victimes de leur taille, se sont attiré les foudres d’une partie du paysage footballistique suisse.
Florian Vaney
«Le Temps» en a recensé quelques-unes la semaine dernière. Un peu d’«Aargauer Zeitung» par-ci: «Stade Lausanne Ouchy et Yverdon Sport font un excellent travail, mais ils ne sont pas un atout pour la Super League.» Un peu de «Tages-Anzeiger» par-là: «Aucun caissier de club ne se réjouira de voir des promus comme Yverdon ou Stade Lausanne.» Et du «Walliser Bote» pour couronner le tout: «Sion doit se sauver lui-même, et toute la Super League avec lui», se permettait le journal haut-valaisan avant le dénouement du barrage entre Sion et le SLO. Trois phrases parmi d’autres, un symbole: le succès sportif des clubs vaudois, dont trois d’entre eux ont fêté une promotion en Super League ces derniers jours, fait sourire jaune. Surtout outre-Sarine.
Ces interventions, la «NZZ» leur a donné un écho particulièrement résonnant mercredi. On y évoque un scénario d’horreur pour la Swiss Football League et son nouveau système à douze équipes en Super League. On y considère Lausanne comme une ville de hockey plus que de foot. On y résume Yverdon Sport à son charme rural et les trois promus vaudois à des clubs provinciaux. Bref, on juge le canton indigne d’une telle représentation dans l’élite du football national.
Délicat de fonctionner en vase clos
Ce scénario, la SFL et ses clubs l’ont pourtant cherché, à défaut d’unanimement le souhaiter. Le passage de dix à douze clubs en première division s’est opéré avec deux éléments à la connaissance de tous. D’abord que la Super League ne deviendrait pas une ligue fermée. Ensuite que le bassin de clubs présentant des critères «acceptables» (un stade plutôt récent ou un sérieux encrage populaire) à l’échelle de l’élite n’est large que de quatzorze ou quinze formations dans le pays. Fatalement, avec douze clubs en haut et deux autres en mesure de prendre leurs places à la fin de chaque saison (un promu direct de Challenge League, un barragiste), il allait devenir délicat de fonctionner en vase clos.
Une possibilité pour fermer la porte aux viennent-ensuite aurait été de conserver les mêmes critères d’homologation des stades, que la Super League se joue à dix ou à douze. Or là encore, les clubs de Swiss Football League sont allés dans le sens des «petits», en abaissant les conditions d’entrée. «C’est une situation qu’on doit à Young Boys, qui ne voulait pas de play-off et qui a conclu un deal avec les petits clubs», soupçonnait Edmond Isoz, ancien président de la Ligue, sur les ondes de «La Matinale», jeudi.
«Ça a été une erreur de réduire les exigences pour les stades. Parce que les stades déterminent si un club, une région possède le potentiel historique, économique et sportif pour jouer à un échelon supérieur.» Preuve que la légitimité du duo Yverdon Sport/Stade Lausanne Ouchy à s’inscrire dans le paysage de la Super League n’est pas seulement remise en question en Suisse alémanique.
La magie dans le football
La triple promotion vaudoise est à prendre avec une évidence: la Swiss Football League s’est félicitée fin mai d’un nouveau record de spectateurs en Super League (13’172 par match) et n’est très vraisemblablement pas près de le refaire. C’est peut-être ça que reproche, parfois maladroitement, une partie de l’opinion publique suisse-allemande au duo lausanno-yverdonnois, qui cumulait ensemble une moyenne de 2700 spectateurs par rencontre durant la saison écoulée.
Parce que la critique géographique ne tient pas, Zurich s’appropriant également trois places en Super League depuis l’été dernier sans que ça ne semble gêner. Et que sportivement, les deux clubs débarquent dans l’élite forts d’un jeu souvent enthousiasmant. «Je pense qu’il est nécessaire de laisser une place à la magie dans le football, défend Hiraç Yagan, directeur sportif du SLO. Chacun possède son vécu. Bien sûr qu’on ne dispose pas des acquis de formations historiques. Mais à une époque, celles-ci ont eu l’occasion d’écrire leur histoire et de la faire fructifier ensuite. Alors pourquoi pas nous?»
Dans le débat, la question centrale se veut d’origine morale. À partir de quel stade faut-il contester le mérite sportif? Parce qu’au fond, personne ne semble prêt à remettre en question le travail réalisé par Yverdon Sport et Stade Lausanne Ouchy. «Si les autres travaillaient mieux, sans doute que personne n’aurait à se poser la question.» La conclusion piquante de Hiraç Yagan à des contestations toutes aussi incisives.
Une exception valdo-zurichoise
Voir apparaître quatre clubs romands en Super League, c’est faire un bond de vingt ans dans le passé. Époque où le football lémanique vivait son crépuscule. Lors de l’avant-dernière saison de LNA en 2000-2001 (avant la mise en place de la Swiss Football League), ce sont même cinq équipes francophones qui jouaient des coudes dans l’élite. Les quatre historiques que sont Lausanne, Servette, Xamax et Sion, ainsi qu’Yverdon Sport. Seule exception aux années de vaches maigres qui ont suivi, la douloureuse saison 2011-2012. Les quatre clubs majeurs de Suisse romande sont là. Mais la faillite rattrape Xamax, Sion commence le championnat avec un déficit de 36 points et Lausanne ne cumule même pas un point par match au bout du compte.
Wettingen et Aarau, Kriens et Lucerne, Carouge et Servette, Young Boys et Thoune: observer une double représentation cantonale en première division n’a rien de rare dans l’histoire du championnat de suisse. En revanche, à part le cas unique de Zurich (Zurich, GC et Winterthour) de la saison écoulée (et celle à venir), la triple présence vaudoise constitue une exception dans le football moderne, où l’élite ne contient pas plus de douze formations. FVA
YS et SLO: la remise en cause du mérite sportif
En rejoignant la Super League, les deux «petits» clubs vaudois, victimes de leur taille, se sont attiré les foudres d’une partie du paysage footballistique suisse.
Florian Vaney
«Le Temps» en a recensé quelques-unes la semaine dernière. Un peu d’«Aargauer Zeitung» par-ci: «Stade Lausanne Ouchy et Yverdon Sport font un excellent travail, mais ils ne sont pas un atout pour la Super League.» Un peu de «Tages-Anzeiger» par-là: «Aucun caissier de club ne se réjouira de voir des promus comme Yverdon ou Stade Lausanne.» Et du «Walliser Bote» pour couronner le tout: «Sion doit se sauver lui-même, et toute la Super League avec lui», se permettait le journal haut-valaisan avant le dénouement du barrage entre Sion et le SLO. Trois phrases parmi d’autres, un symbole: le succès sportif des clubs vaudois, dont trois d’entre eux ont fêté une promotion en Super League ces derniers jours, fait sourire jaune. Surtout outre-Sarine.
Ces interventions, la «NZZ» leur a donné un écho particulièrement résonnant mercredi. On y évoque un scénario d’horreur pour la Swiss Football League et son nouveau système à douze équipes en Super League. On y considère Lausanne comme une ville de hockey plus que de foot. On y résume Yverdon Sport à son charme rural et les trois promus vaudois à des clubs provinciaux. Bref, on juge le canton indigne d’une telle représentation dans l’élite du football national.
Délicat de fonctionner en vase clos
Ce scénario, la SFL et ses clubs l’ont pourtant cherché, à défaut d’unanimement le souhaiter. Le passage de dix à douze clubs en première division s’est opéré avec deux éléments à la connaissance de tous. D’abord que la Super League ne deviendrait pas une ligue fermée. Ensuite que le bassin de clubs présentant des critères «acceptables» (un stade plutôt récent ou un sérieux encrage populaire) à l’échelle de l’élite n’est large que de quatzorze ou quinze formations dans le pays. Fatalement, avec douze clubs en haut et deux autres en mesure de prendre leurs places à la fin de chaque saison (un promu direct de Challenge League, un barragiste), il allait devenir délicat de fonctionner en vase clos.
Une possibilité pour fermer la porte aux viennent-ensuite aurait été de conserver les mêmes critères d’homologation des stades, que la Super League se joue à dix ou à douze. Or là encore, les clubs de Swiss Football League sont allés dans le sens des «petits», en abaissant les conditions d’entrée. «C’est une situation qu’on doit à Young Boys, qui ne voulait pas de play-off et qui a conclu un deal avec les petits clubs», soupçonnait Edmond Isoz, ancien président de la Ligue, sur les ondes de «La Matinale», jeudi.
«Ça a été une erreur de réduire les exigences pour les stades. Parce que les stades déterminent si un club, une région possède le potentiel historique, économique et sportif pour jouer à un échelon supérieur.» Preuve que la légitimité du duo Yverdon Sport/Stade Lausanne Ouchy à s’inscrire dans le paysage de la Super League n’est pas seulement remise en question en Suisse alémanique.
La magie dans le football
La triple promotion vaudoise est à prendre avec une évidence: la Swiss Football League s’est félicitée fin mai d’un nouveau record de spectateurs en Super League (13’172 par match) et n’est très vraisemblablement pas près de le refaire. C’est peut-être ça que reproche, parfois maladroitement, une partie de l’opinion publique suisse-allemande au duo lausanno-yverdonnois, qui cumulait ensemble une moyenne de 2700 spectateurs par rencontre durant la saison écoulée.
Parce que la critique géographique ne tient pas, Zurich s’appropriant également trois places en Super League depuis l’été dernier sans que ça ne semble gêner. Et que sportivement, les deux clubs débarquent dans l’élite forts d’un jeu souvent enthousiasmant. «Je pense qu’il est nécessaire de laisser une place à la magie dans le football, défend Hiraç Yagan, directeur sportif du SLO. Chacun possède son vécu. Bien sûr qu’on ne dispose pas des acquis de formations historiques. Mais à une époque, celles-ci ont eu l’occasion d’écrire leur histoire et de la faire fructifier ensuite. Alors pourquoi pas nous?»
Dans le débat, la question centrale se veut d’origine morale. À partir de quel stade faut-il contester le mérite sportif? Parce qu’au fond, personne ne semble prêt à remettre en question le travail réalisé par Yverdon Sport et Stade Lausanne Ouchy. «Si les autres travaillaient mieux, sans doute que personne n’aurait à se poser la question.» La conclusion piquante de Hiraç Yagan à des contestations toutes aussi incisives.
Une exception valdo-zurichoise
Voir apparaître quatre clubs romands en Super League, c’est faire un bond de vingt ans dans le passé. Époque où le football lémanique vivait son crépuscule. Lors de l’avant-dernière saison de LNA en 2000-2001 (avant la mise en place de la Swiss Football League), ce sont même cinq équipes francophones qui jouaient des coudes dans l’élite. Les quatre historiques que sont Lausanne, Servette, Xamax et Sion, ainsi qu’Yverdon Sport. Seule exception aux années de vaches maigres qui ont suivi, la douloureuse saison 2011-2012. Les quatre clubs majeurs de Suisse romande sont là. Mais la faillite rattrape Xamax, Sion commence le championnat avec un déficit de 36 points et Lausanne ne cumule même pas un point par match au bout du compte.
Wettingen et Aarau, Kriens et Lucerne, Carouge et Servette, Young Boys et Thoune: observer une double représentation cantonale en première division n’a rien de rare dans l’histoire du championnat de suisse. En revanche, à part le cas unique de Zurich (Zurich, GC et Winterthour) de la saison écoulée (et celle à venir), la triple présence vaudoise constitue une exception dans le football moderne, où l’élite ne contient pas plus de douze formations. FVA
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
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Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
zodov a écrit:https://www.lematin.ch/story/le-ls-lance-deja-sa-campagne-d-abonnement-pour-la-super-league-804370065583
Ou le genre d'article qui sert à rien on reprend bêtement un communiqué du club sans transmettre d'infos ou avis complémentaires
Flo- Date d'inscription : 14/06/2011
TKP1 aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.lematin.ch/story/les-autorites-neuchateloises-acceptent-daccueillir-yverdon-sport-523168466951
bonzai- Date d'inscription : 03/11/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
bonzai a écrit:https://www.lematin.ch/story/les-autorites-neuchateloises-acceptent-daccueillir-yverdon-sport-523168466951
Tant mieux pour tout le monde
lausarme- Date d'inscription : 18/10/2007
kok9 aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Voilà ce qui manque au LS.........on espère ???
https://www.msn.com/fr-ch/actualite/other/chronique-de-david-lemos-l-inconnu-qui-se-cache-derri%C3%A8re-le-miracle-du-slo/ar-AA1ckTnl?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=5ac8821ca34e423fb9176b72768a07e9&ei=8
https://www.msn.com/fr-ch/actualite/other/chronique-de-david-lemos-l-inconnu-qui-se-cache-derri%C3%A8re-le-miracle-du-slo/ar-AA1ckTnl?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=5ac8821ca34e423fb9176b72768a07e9&ei=8
TKP1- Date d'inscription : 16/06/2022
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