Les articles de presse (commentaires autorisés)
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Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Ce Lausanne bien défensif a été trop faible pour ne pas rompre
Battus 3-0 à Bâle, les Vaudois ont logiquement craqué en deuxième période. Sans jamais forcer la décision.
Valentin Schnorhk, Bâle valentin.schnorhk@lematindimanche.ch
Un point vaut mieux qu’aucun. Et dans la situation dans laquelle se trouve le Lausanne-Sport, cela justifie à peu près toutes les approches, aussi défensives soient-elles. En déplacement à Bâle ce samedi soir, on n’en attendait pas beaucoup plus, pour tout dire. Dans le contenu, les Vaudois n’ont donc pas surpris. Le problème étant que, comme à chacun de leurs matches depuis le début de l’année 2022, ils sont revenus de Saint-Jacques battus.
Rien de surprenant. Après une mi-temps à résister, cela devait bien craquer. Le nombre de défenseurs (cinq, plus quatre milieux très proches et Amdouni en seul attaquant) ne détermine que de manière très limitée le nombre de buts encaissés. Quand les lignes lausannoises se sont distendues et quand les déplacements bâlois sont devenus moins scolaires, Lausanne a fini par rompre. D’abord sur un but de Michael Lang, qui profitait de la règle du hors-jeu passif pour devenir actif au moment de conclure (50e). Puis sur un autre du Hongrois Adam Szalai, d’une tête piquée après un bon centre de Stocker (65e). Noah Katterbach salant l’addition en fin de partie. Cela aurait pu être pire, si le retrouvé Fabian Frei n’avait pas glissé et manqué un penalty entre les deux premiers buts.
Des faiblesses qui se paient
Le LS doit se faire avec ce constat: son plan de match n’était finalement pas le bon pour créer l’exploit au Parc Saint-Jacques. Même si, d’une certaine façon, tout n’était pas à jeter. Pendant une mi-temps, les options choisies par Alain Casanova étaient finalement assez bien appliquées. Les mouvements du bloc étaient suffisamment justes et coordonnés pour se créer l’une ou l’autre opportunité en transition. Mais lorsque l’approche se veut conservatrice, elle ne tolère pas le manque de réalisme. Alors Zeki Amdouni aurait vraiment mieux fait de tromper Heinz Lindner au quart d’heure. Ce genre d’occasions vaut trop cher pour se permettre de passer à côté. Surtout au vu de la passivité de la ligne défensive après la pause. C’est dire à quel point Lausanne marche sur des œufs. Question de niveau général, aussi. Une faiblesse, individuelle ou collective, défensive ou offensive, provoquée ou non, et tout ce qu’a pu imaginer Casanova est susceptible de dérailler. Le technicien français prend-il vraiment la bonne direction en voulant faire de ce Lausanne-Sport qu’il découvre une équipe très unidimensionnelle? Les trois matches de Super League qu’il a disputés jusqu’ici (Servette, Grasshopper et Bâle) ne lui donnent pas raison. Sauf qu’il a désormais un effectif qu’il considère au complet, avec les arrivées de Poundjé (une demi-heure disputée samedi) et d’Alakouch (pas dans le groupe). Et qu’il devra animer au mieux en vue de ce choc, déjà décisif, de la semaine prochaine contre Lucerne. Il convient de l’annoncer: même un point pourrait ne pas être suffisant.
Battus 3-0 à Bâle, les Vaudois ont logiquement craqué en deuxième période. Sans jamais forcer la décision.
Valentin Schnorhk, Bâle valentin.schnorhk@lematindimanche.ch
Un point vaut mieux qu’aucun. Et dans la situation dans laquelle se trouve le Lausanne-Sport, cela justifie à peu près toutes les approches, aussi défensives soient-elles. En déplacement à Bâle ce samedi soir, on n’en attendait pas beaucoup plus, pour tout dire. Dans le contenu, les Vaudois n’ont donc pas surpris. Le problème étant que, comme à chacun de leurs matches depuis le début de l’année 2022, ils sont revenus de Saint-Jacques battus.
Rien de surprenant. Après une mi-temps à résister, cela devait bien craquer. Le nombre de défenseurs (cinq, plus quatre milieux très proches et Amdouni en seul attaquant) ne détermine que de manière très limitée le nombre de buts encaissés. Quand les lignes lausannoises se sont distendues et quand les déplacements bâlois sont devenus moins scolaires, Lausanne a fini par rompre. D’abord sur un but de Michael Lang, qui profitait de la règle du hors-jeu passif pour devenir actif au moment de conclure (50e). Puis sur un autre du Hongrois Adam Szalai, d’une tête piquée après un bon centre de Stocker (65e). Noah Katterbach salant l’addition en fin de partie. Cela aurait pu être pire, si le retrouvé Fabian Frei n’avait pas glissé et manqué un penalty entre les deux premiers buts.
Des faiblesses qui se paient
Le LS doit se faire avec ce constat: son plan de match n’était finalement pas le bon pour créer l’exploit au Parc Saint-Jacques. Même si, d’une certaine façon, tout n’était pas à jeter. Pendant une mi-temps, les options choisies par Alain Casanova étaient finalement assez bien appliquées. Les mouvements du bloc étaient suffisamment justes et coordonnés pour se créer l’une ou l’autre opportunité en transition. Mais lorsque l’approche se veut conservatrice, elle ne tolère pas le manque de réalisme. Alors Zeki Amdouni aurait vraiment mieux fait de tromper Heinz Lindner au quart d’heure. Ce genre d’occasions vaut trop cher pour se permettre de passer à côté. Surtout au vu de la passivité de la ligne défensive après la pause. C’est dire à quel point Lausanne marche sur des œufs. Question de niveau général, aussi. Une faiblesse, individuelle ou collective, défensive ou offensive, provoquée ou non, et tout ce qu’a pu imaginer Casanova est susceptible de dérailler. Le technicien français prend-il vraiment la bonne direction en voulant faire de ce Lausanne-Sport qu’il découvre une équipe très unidimensionnelle? Les trois matches de Super League qu’il a disputés jusqu’ici (Servette, Grasshopper et Bâle) ne lui donnent pas raison. Sauf qu’il a désormais un effectif qu’il considère au complet, avec les arrivées de Poundjé (une demi-heure disputée samedi) et d’Alakouch (pas dans le groupe). Et qu’il devra animer au mieux en vue de ce choc, déjà décisif, de la semaine prochaine contre Lucerne. Il convient de l’annoncer: même un point pourrait ne pas être suffisant.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.blick.ch/fr/sport/football/alain-casanova-senerve-larbitrage-suisse-est-indigne-id17253104.html
Clash- Date d'inscription : 11/09/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Désolé Clash, nous avons mis le même article en même temps.
TKP- Date d'inscription : 26/06/2011
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.24heures.ch/le-lausanne-sport-ne-vit-plus-que-pour-son-duel-avec-lucerne-642842542709
Rolls- Date d'inscription : 13/08/2020
Nairo aime ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
un peu de philosophie/psychologie pour commencer la semaine...
https://www.blick.ch/fr/sport/football/briser-la-spirale-negative-le-philosophe-francois-midal-se-penche-sur-le-patient-lausanne-sport-id17252308.html
https://www.blick.ch/fr/sport/football/briser-la-spirale-negative-le-philosophe-francois-midal-se-penche-sur-le-patient-lausanne-sport-id17252308.html
Clash- Date d'inscription : 11/09/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Petit voyage dans le temps et les archives de Carton-Rouge
https://www.carton-rouge.ch/2022/02/20/quand-toutes-les-autres-lumieres-seront-eteintes/
https://www.carton-rouge.ch/2022/02/20/quand-toutes-les-autres-lumieres-seront-eteintes/
Flee- Date d'inscription : 27/07/2007
mic et Shogun aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Il a bien raison. Une fois il faudra bien faire péter cette mafia
https://www.blick.ch/fr/sport/football/christian-constantin-en-colere-lentra-neur-de-zurich-est-un-pleurnichard-id17258670.html
https://www.blick.ch/fr/sport/football/christian-constantin-en-colere-lentra-neur-de-zurich-est-un-pleurnichard-id17258670.html
lausarme- Date d'inscription : 18/10/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.watson.ch/fr/sport/football/490518236-super-league-le-ls-candidat-numero-un-a-la-relegation
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Rolls a écrit:https://www.24heures.ch/le-lausanne-sport-ne-vit-plus-que-pour-son-duel-avec-lucerne-642842542709
Qqun peut mettre l’article svp ?!
Rolls- Date d'inscription : 13/08/2020
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Les clubs du canton sont inquiets
Coupé de la base, le LS s’est détaché des Vaudois
Le fiasco sportif du club de la Tuilière provoque des répercussions dans toute la pyramide du football vaudois. De la 5e ligue à la Promotion League, le ras-le-bol est perceptible.
Nicolas Jacquier
Au sommet de la pyramide de l’Association cantonale vaudoise de football trône toujours le Lausanne-Sport, devenu au fil de ses déboires et selon les versions «ce phare qui n’éclaire plus» ou «cette locomotive qui a déraillé». La puissante ACVF que préside Gilbert Carrard, ce sont 127 clubs et 1250 équipes représentant plus de 32’000 licenciés. Et tous, joueurs, coaches et dirigeants, ont un avis sur l’actuelle déconfiture du LS. «Tout le monde cause de ça, confirme le boss. On sent beaucoup d’incompréhension, comme une cassure.»
Lui-même s’interroge sur la raison du divorce. «Lausanne est-il toujours Lausanne? Tout va bien, sauf l’aspect sportif. Pour moi, il y a trop de limites, avec des joueurs dont beaucoup n’ont pas le niveau de la Super League»
À chaque étage du monde amateur, de la 5e à la 2e ligue en passant par la Promotion League et les féminines, les mêmes griefs surgissent, les mêmes constats reviennent. Ils racontent un désamour voire un rejet du projet Ineos tel qu’il apparaît à la Tuilière au moment où les rumeurs d’un désengagement du propriétaire se multiplient en dépit des démentis de celui-ci.
C’est ce qui ressort de notre enquête auprès de ceux que l’on appelle communément les sans-grade. Tristesse et colère, voilà les deux sentiments qui dominent globalement. Président du FC Yvorne (4e ligue), Yves Papaux est l’un des plus virulents. «Lausanne ressemble de moins en moins au club qu’il devrait être. Quand je vois ce qui s’y passe, ça m’agace»
S’il avoue une certaine nostalgie du temps passé, le dirigeant de Pré-Nové ne s’y retrouve pas. «Alors qu’Ineos investit partout des sommes colossales, dépensant des millions de francs en voile ou en cyclisme, le LS ne reçoit que des centimes, ou si peu.»
Un club hors sol
À l’autre bout du canton, mais en direction de Genève cette fois, Pascal Gobet est tout autant remonté sinon davantage, n’hésitant pas à évoquer une forme de rejet. «En devenant un club hors sol, Lausanne s’est détaché des Vaudois, tonne-t-il. C’est lamentable. Le pire, c’est qu’on le sentait venir. Aller chercher Casanova, tombé dans les oubliettes en France, c’est une plaisanterie.»
En Terre-Sainte, ligne de séparation entre Lausanne et Servette, le coach du FC Crans (3e ligue), lui-même fan des Grenat, n’en finit pas d’enrager face à une situation qui le désole. «Quel que soit le niveau, il faut faire avec des gens du cru, estime notre interlocuteur. Quand plus personne ne respecte l’histoire, comment s’identifier à un maillot?»
Même constat du côté du FC Bavois et de son président, Jean-Michel Viquerat. «Lausanne s’est coupé de sa base, fustige celui-ci. Ce qui manque, c’est une identité locale. Les nouveaux dirigeants ont une idée du football qui leur appartient mais qui n’est pas la nôtre. C’est une machine à laver financière leur permettant de faire du recyclage avec les meilleurs espoirs locaux, aussitôt parqués à l’étranger.»
À l’instar de nombre de ses homologues, le patron des Peupliers se dit désabusé. Plus que de l’amertume, on sent poindre sa colère. «J’ai toujours les cartes de la Confrérie, mais je ne les reprendrai sans doute pas la saison prochaine. Quand le LS nous donne des invitations, il nous en reste souvent sur les bras.»
«L’erreur, c’est le casting sportif»
Si certains de nos intervenants reconnaissent l’effort des dirigeants de la Tuilière au niveau du marketing, beaucoup fustigent la faillite sportive. C’est le cas de Marc Roulin, à la tête du FC Champagne, 7e du groupe 1 de 2e ligue, à huit points d’un trio de tête composé de Thierrens, Gland et Champvent, et qui, lui aussi, boude la Tuilière. «Quand on voit la pauvreté du jeu proposé, je n’ai pas envie de mettre 40 francs pour m’infliger ça. Je préfère suivre Yverdon. L’erreur, c’est le casting sportif. Alors que les attentes étaient élevées et que Nice cartonne, ici, il n’y a rien. Comment peut-on aller chercher Alain Casanova alors qu’il y a Uli Forte juste à côté? La Tuilière est mal habitée.»
Le boss du pétillant club nord-vaudois n’entend pas pour autant s’immiscer au-delà dans les affaires du LS. «On essaie déjà de s’occuper de nos problèmes, dit-il pour se dédouaner. D’ailleurs, j’ai toujours considéré Lausanne comme assez loin.»
Pasionaria du football féminin en Suisse romande, Linda Vialatte s’interroge sur la nature même du projet Ineos. «Dans le canton, personne ne se reconnaît dans la politique actuelle du LS. Faute de parvenir à y adhérer, on se sent étranger à ce qui s’y passe.» Pour la présidente du FC Yverdon féminin, le club de la capitale a raté son déménagement. «À la Pontaise, il y avait une âme qui n’existe pas à la Tuilière. L’écrin est peut-être beau, mais il résonne surtout vide.»
Leur donner du temps
Mais tous les regards portés sur la crise que traverse le club No 1 du canton ne sont pas aussi critiques. Celui de Mathieu Martin, jeune président du FC Montcherand (5e ligue), tranche ainsi avec la morosité ambiante. «Je trouve que les nouveaux dirigeants de la Tuilière ont apporté du dynamisme et de la fraîcheur à un club qui était en train de mourir, estime-t-il. On entend beaucoup de commentaires de vieux grincheux. Plutôt que de pleurnicher, on ferait mieux de leur donner du temps afin de prouver que leur stratégie fonctionne. Lausanne a certes beaucoup investi dans l’image et le marketing, moins au niveau sportif»
Voilà de quoi générer un décalage grandissant entre la puissance financière de son propriétaire et la réalité des supposés renforts de la Tuilière. Une fracture qui se reflète dans le désintérêt croissant des Vaudois pour un club auquel ils parviennent de moins en moins à s’identifier. Dimanche contre Lucerne, la lanterne rouge de Super League aura l’occasion de partir à leur reconquête.
«On ne sent pas beaucoup d’âme»
Comment Yverdon et le Stade-Lausanne-Ouchy, les deux autres clubs professionnels du canton, perçoivent-ils le déclin du LS? Comme on peut l’imaginer, le sujet est délicat. «Je ne prends aucun plaisir à voir ce qui leur arrive» Boss d’YS, tombeur du LS en Coupe, Mario Di Pietrantonio ne veut froisser personne. Ce qui ne l’empêche pas d’émettre un constat amer: «On a des relations amicales avec Vincent (ndlr: Steinmann) et Souleymane (ndlr: Cissé), mais au niveau sportif, il n’y a rien, c’est zéro. On a plus affaire à une entreprise qu’à un club.»
Le manque de proximité et l’absence de racines concourent à un détachement proche de l’indifférence. «On ne sent pas beaucoup d’âme ni de facteur d’identification.»
À la Pontaise, où le SLO voisin s’est installé, le constat est identique. Pour Serge Duperret, gravitant dans le football vaudois depuis des décennies, il n’y a pas lieu de s’en réjouir. «Si Lausanne allait bien, tout le monde irait mieux, convient l’ambassadeur du SLO. Où est le mal? C’est compliqué. Le club pestait de ne pas avoir de nouveau stade. Maintenant qu’il y a un outil de travail, le recrutement semble poser problème»
Et Serge Duperret de conclure: «Les gens se plaignent mais personne n’a la solution. Parce que la solution est liée à l’argent»NJA
Coupé de la base, le LS s’est détaché des Vaudois
Le fiasco sportif du club de la Tuilière provoque des répercussions dans toute la pyramide du football vaudois. De la 5e ligue à la Promotion League, le ras-le-bol est perceptible.
Nicolas Jacquier
Au sommet de la pyramide de l’Association cantonale vaudoise de football trône toujours le Lausanne-Sport, devenu au fil de ses déboires et selon les versions «ce phare qui n’éclaire plus» ou «cette locomotive qui a déraillé». La puissante ACVF que préside Gilbert Carrard, ce sont 127 clubs et 1250 équipes représentant plus de 32’000 licenciés. Et tous, joueurs, coaches et dirigeants, ont un avis sur l’actuelle déconfiture du LS. «Tout le monde cause de ça, confirme le boss. On sent beaucoup d’incompréhension, comme une cassure.»
Lui-même s’interroge sur la raison du divorce. «Lausanne est-il toujours Lausanne? Tout va bien, sauf l’aspect sportif. Pour moi, il y a trop de limites, avec des joueurs dont beaucoup n’ont pas le niveau de la Super League»
À chaque étage du monde amateur, de la 5e à la 2e ligue en passant par la Promotion League et les féminines, les mêmes griefs surgissent, les mêmes constats reviennent. Ils racontent un désamour voire un rejet du projet Ineos tel qu’il apparaît à la Tuilière au moment où les rumeurs d’un désengagement du propriétaire se multiplient en dépit des démentis de celui-ci.
C’est ce qui ressort de notre enquête auprès de ceux que l’on appelle communément les sans-grade. Tristesse et colère, voilà les deux sentiments qui dominent globalement. Président du FC Yvorne (4e ligue), Yves Papaux est l’un des plus virulents. «Lausanne ressemble de moins en moins au club qu’il devrait être. Quand je vois ce qui s’y passe, ça m’agace»
S’il avoue une certaine nostalgie du temps passé, le dirigeant de Pré-Nové ne s’y retrouve pas. «Alors qu’Ineos investit partout des sommes colossales, dépensant des millions de francs en voile ou en cyclisme, le LS ne reçoit que des centimes, ou si peu.»
Un club hors sol
À l’autre bout du canton, mais en direction de Genève cette fois, Pascal Gobet est tout autant remonté sinon davantage, n’hésitant pas à évoquer une forme de rejet. «En devenant un club hors sol, Lausanne s’est détaché des Vaudois, tonne-t-il. C’est lamentable. Le pire, c’est qu’on le sentait venir. Aller chercher Casanova, tombé dans les oubliettes en France, c’est une plaisanterie.»
En Terre-Sainte, ligne de séparation entre Lausanne et Servette, le coach du FC Crans (3e ligue), lui-même fan des Grenat, n’en finit pas d’enrager face à une situation qui le désole. «Quel que soit le niveau, il faut faire avec des gens du cru, estime notre interlocuteur. Quand plus personne ne respecte l’histoire, comment s’identifier à un maillot?»
Même constat du côté du FC Bavois et de son président, Jean-Michel Viquerat. «Lausanne s’est coupé de sa base, fustige celui-ci. Ce qui manque, c’est une identité locale. Les nouveaux dirigeants ont une idée du football qui leur appartient mais qui n’est pas la nôtre. C’est une machine à laver financière leur permettant de faire du recyclage avec les meilleurs espoirs locaux, aussitôt parqués à l’étranger.»
À l’instar de nombre de ses homologues, le patron des Peupliers se dit désabusé. Plus que de l’amertume, on sent poindre sa colère. «J’ai toujours les cartes de la Confrérie, mais je ne les reprendrai sans doute pas la saison prochaine. Quand le LS nous donne des invitations, il nous en reste souvent sur les bras.»
«L’erreur, c’est le casting sportif»
Si certains de nos intervenants reconnaissent l’effort des dirigeants de la Tuilière au niveau du marketing, beaucoup fustigent la faillite sportive. C’est le cas de Marc Roulin, à la tête du FC Champagne, 7e du groupe 1 de 2e ligue, à huit points d’un trio de tête composé de Thierrens, Gland et Champvent, et qui, lui aussi, boude la Tuilière. «Quand on voit la pauvreté du jeu proposé, je n’ai pas envie de mettre 40 francs pour m’infliger ça. Je préfère suivre Yverdon. L’erreur, c’est le casting sportif. Alors que les attentes étaient élevées et que Nice cartonne, ici, il n’y a rien. Comment peut-on aller chercher Alain Casanova alors qu’il y a Uli Forte juste à côté? La Tuilière est mal habitée.»
Le boss du pétillant club nord-vaudois n’entend pas pour autant s’immiscer au-delà dans les affaires du LS. «On essaie déjà de s’occuper de nos problèmes, dit-il pour se dédouaner. D’ailleurs, j’ai toujours considéré Lausanne comme assez loin.»
Pasionaria du football féminin en Suisse romande, Linda Vialatte s’interroge sur la nature même du projet Ineos. «Dans le canton, personne ne se reconnaît dans la politique actuelle du LS. Faute de parvenir à y adhérer, on se sent étranger à ce qui s’y passe.» Pour la présidente du FC Yverdon féminin, le club de la capitale a raté son déménagement. «À la Pontaise, il y avait une âme qui n’existe pas à la Tuilière. L’écrin est peut-être beau, mais il résonne surtout vide.»
Leur donner du temps
Mais tous les regards portés sur la crise que traverse le club No 1 du canton ne sont pas aussi critiques. Celui de Mathieu Martin, jeune président du FC Montcherand (5e ligue), tranche ainsi avec la morosité ambiante. «Je trouve que les nouveaux dirigeants de la Tuilière ont apporté du dynamisme et de la fraîcheur à un club qui était en train de mourir, estime-t-il. On entend beaucoup de commentaires de vieux grincheux. Plutôt que de pleurnicher, on ferait mieux de leur donner du temps afin de prouver que leur stratégie fonctionne. Lausanne a certes beaucoup investi dans l’image et le marketing, moins au niveau sportif»
Voilà de quoi générer un décalage grandissant entre la puissance financière de son propriétaire et la réalité des supposés renforts de la Tuilière. Une fracture qui se reflète dans le désintérêt croissant des Vaudois pour un club auquel ils parviennent de moins en moins à s’identifier. Dimanche contre Lucerne, la lanterne rouge de Super League aura l’occasion de partir à leur reconquête.
«On ne sent pas beaucoup d’âme»
Comment Yverdon et le Stade-Lausanne-Ouchy, les deux autres clubs professionnels du canton, perçoivent-ils le déclin du LS? Comme on peut l’imaginer, le sujet est délicat. «Je ne prends aucun plaisir à voir ce qui leur arrive» Boss d’YS, tombeur du LS en Coupe, Mario Di Pietrantonio ne veut froisser personne. Ce qui ne l’empêche pas d’émettre un constat amer: «On a des relations amicales avec Vincent (ndlr: Steinmann) et Souleymane (ndlr: Cissé), mais au niveau sportif, il n’y a rien, c’est zéro. On a plus affaire à une entreprise qu’à un club.»
Le manque de proximité et l’absence de racines concourent à un détachement proche de l’indifférence. «On ne sent pas beaucoup d’âme ni de facteur d’identification.»
À la Pontaise, où le SLO voisin s’est installé, le constat est identique. Pour Serge Duperret, gravitant dans le football vaudois depuis des décennies, il n’y a pas lieu de s’en réjouir. «Si Lausanne allait bien, tout le monde irait mieux, convient l’ambassadeur du SLO. Où est le mal? C’est compliqué. Le club pestait de ne pas avoir de nouveau stade. Maintenant qu’il y a un outil de travail, le recrutement semble poser problème»
Et Serge Duperret de conclure: «Les gens se plaignent mais personne n’a la solution. Parce que la solution est liée à l’argent»NJA
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Rolls a écrit:Rolls a écrit:https://www.24heures.ch/le-lausanne-sport-ne-vit-plus-que-pour-son-duel-avec-lucerne-642842542709
Qqun peut mettre l’article svp ?!
Lutte pour le maintien
Le Lausanne-Sport ne vit plus que pour son duel avec Lucerne
Défaits 3-0 par le FC Bâle samedi, les Vaudois savent qu’une grande partie de leur avenir en Super League se jouera dimanche prochain à la Tuilière.
Valentin Schnorhk
Valentin Schnorhk- Bâle
Publié: 20.02.2022, 20h05
14
Entré à la pause, Adam Szalai a incarné une deuxième période où Bâle a fait craquer Lausanne. Il profite ici de l’intervention manquée d’Elton Monteiro pour tromper Mory Diaw pour le 2-0.
Entré à la pause, Adam Szalai a incarné une deuxième période où Bâle a fait craquer Lausanne. Il profite ici de l’intervention manquée d’Elton Monteiro pour tromper Mory Diaw pour le 2-0.
KEYSTONE-ATS
Il faut parfois savoir remercier Servette. Si le Lausanne-Sport peut s’apprêter à vivre une semaine avec un poil moins de pression, c’est aussi et surtout parce que les Genevois ont fait ce petit cadeau de contenir un Lucerne dynamique dimanche (1-1). Une offrande, aussi maigre soit-elle, que ce LS n’est surtout pas en position de refuser. Après sa défaite 3-0 samedi soir à Bâle, la réception des Lucernois dimanche prend forcément une tournure capitale, si ce n’est décisive.
AboLa lanterne rouge de Super League
Un nombre (trop?) élevé de transferts plombe la saison du LS
Ce dimanche, il y a trois points d’écart entre les deux équipes. Les calculs sont vite faits et les conséquences d’une défaite encore plus rapidement intégrées. D’autant que seul Lucerne est encore vraiment à portée de points. «Notre compétition, elle n’est pas contre les autres équipes. Elle est surtout contre les Lucernois, en faisant en sorte de les avoir juste devant nous et en espérant pouvoir les dépasser. Pour nous, ce match de dimanche prochain est comme une finale», cadrait Alain Casanova aussitôt la défaite de Bâle derrière lui.
«Si on avait eu la possibilité de prendre un point, cela aurait été de l’or. Trois points, cela aurait été un trésor.»
Alain Casanova, entraîneur du LS
Affirmer que cette confrontation directe à venir occupait déjà toutes les têtes vaudoises samedi n’est peut-être pas tout faux. Comme si la rationalité avait poussé le LS à utiliser ce déplacement sur les bords du Rhin pour préparer au mieux la prochaine échéance. Comme si Lausanne s’était convaincu que Bâle était un adversaire bien trop fort pour ambitionner l’accrocher.
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Avec Ilija Borenovic à sa tête, il restait pourtant sur deux matches nuls face au FCB (2-2 à la Tuilière en août, 1-1 à Saint-Jacques en décembre). Casanova, lui, s’était plutôt imaginé chasser le miracle: «En Super League, on n’affronte pas des équipes du Luxembourg. Mais des adversaires de grande qualité, notamment ce soir. On ne rencontrera pas à tous les matches une équipe aussi forte que Bâle. Si on avait eu la possibilité de prendre un point, cela aurait été de l’or. Trois points, cela aurait été un trésor.»
Autant dire que le Lausanne-Sport ne s’est jamais approché du magot. Il n’a cherché à ramener qu’une ou deux piécettes. Le plan de match déployé ne pouvait pas lui permettre de prétendre à mieux. Un 5-4-1, avec un bloc médian qui a beaucoup trop reculé en deuxième période. Sa compacité avant la pause lui avait fait miroiter l’espoir de garder ses cages inviolées. Parce qu’il gênait les Rhénans, les faisait reculer sur chaque passe négative. C’était cohérent avec le projet annoncé, même si limité. Malgré une ou deux situations dangereuses après des récupérations hautes, comme sur celle de Thomas offrant une belle occasion à Amdouni au quart d’heure.
Aucun but sous Casanova
Sans doute que le LS croyait en la pertinence de l’approche. Le problème étant que Bâle l’a rendue quelconque une fois qu’il a forcé la décision, en introduisant un attaquant supplémentaire à la pause (le Hongrois Szalai) et en faisant varier ses appels. Alors le bloc médian vaudois s’est transformé en un bloc bas acculé, incapable de sortir de son camp et sujet aux erreurs.
Par exemple, une certaine latitude dans le placement de la défense lorsque Chalov a permis à Michael Lang (hors-jeu passif au début de l’action, mais plus sur la remise du Russe) d’ouvrir le score. Ou une intervention mal gérée par Suzuki (il ne touche pas le ballon et vient au contact de Ndoye avec sa jambe), offrant un penalty heureusement manqué par Frei. Sans oublier le duel naïvement perdu par Zohouri (qui remplaçait Koné, touché à une cuisse et absent quinze jours) contre Stocker, à l’origine du 2-0 de Szalai.
«Je crois beaucoup en ce qu’on fait.»
Alain Casanova, entraîneur du LS
La recherche de stabilité défensive promulguée par Casanova semble pour l’instant surtout ressembler à du conservatisme, pour ne pas dire de la passivité. «Je crois beaucoup en ce qu’on fait», clamait encore le Français samedi. Soit. Avec cette idée-là, Lausanne n’a pour l’instant marqué aucun but depuis le changement d’entraîneur. Il ne serait pas malvenu de trouver la recette d’ici à dimanche.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Quitte ou double à la Tuilière
Les Lausannois doivent y croire, mais comment?
Face à Lucerne dimanche, le Lausanne-Sport joue sa survie dans l’élite. Comment se montrer à la hauteur de l’enjeu? L’avis de trois experts.
Nicolas Jacquier
Hasard du calendrier ou ironie du destin? Ce dimanche, le klassiker entre le FC Zurich, bien parti pour décrocher un titre qu’il n’a plus remporté depuis 2009, et Bâle, qui vient de débarquer Patrick Rahmen, remplacé en début de semaine par Guillermo Abascal, mettra le feu au Letzigrund, où plus de 25’000 spectateurs sont attendus. À la même heure (16 h 30), Lausanne-Lucerne, choc de fond de cale, devrait attirer moins de 6000 personnes à la Tuilière.
Le rendez-vous s’impose pourtant comme celui de la dernière chance pour l’actuelle lanterne rouge vaudoise. Dont le bilan intermédiaire sous l’ère Casanova est vite établi: 0 point, 0 but marqué et 7 buts encaissés. Aussi, Lausanne le sait, seule une victoire permettrait d’entretenir l’espoir.
Dès lors, comment prépare-t-on un match aussi capital, décisif pour le maintien? Devant pareil enjeu, dépasse-t-on le cadre du football pour faire appel à d’autres leviers? Pour le savoir, «24 heures» s’est tourné vers le président d’un club concurrent, un consultant et un ancien joueur afin de leur demander comment eux, placés dans une situation analogue, agiraient afin de mettre toutes les chances de leur côté. Trois experts pour autant de regards décalés.
Christian Constantin FC Sion
«Si tu fais un match normal, c’est foutu d’avance»
«Dans ces cas-là, il faut rentrer dans la tête des joueurs et pour y accéder, il faut passer par le cœur en suscitant des émotions. Il faut aller plus loin que ce que les types donnent généralement. Si tu fais un match normal, c’est foutu d’avance. C’est un match couperet, mais ce n’est pas une finale de Coupe non plus. Tu ne peux pas t’appuyer sur le poids de l’histoire.» Avec le FC Sion, Christian Constantin a l’habitude de ces quitte ou double qui lui permettent souvent d’entrer en scène. La dernière fois, c’était en mars 2021, à la Tuilière, où il n’avait pas hésité à coacher son équipe. «Si on perdait ce derby contre Lausanne, se souvient-il, on était relégué. On avait dormi à Montreux, j’avais remonté mes gars. Dans ce genre de matches, l’état d’esprit compte plus que la tactique.» Ce jour-là, le club valaisan l’avait emporté 3-1.
Douze mois plus tard, quels conseils le boss de Tourbillon soufflerait-il aux dirigeants du LS? «À leur place, je ferais entrée libre au stade et raclettes ou papet vaudois offerts. Et en cas de succès, j’inviterais à nouveau tout le monde!»
Le président
Gabet Chapuisat Blue Sports
«Faites-vous plaisir les gars, libérez-vous»
«Il faudra essayer d’apporter autre chose que cette sinistrose défensive. Pour cela, il s’agira d’être audacieux, de faire ce que Lausanne n’a encore jamais réussi à faire. C’est dans la tête que cela va se jouer. Le sauvetage passe par une victoire, il faudra donc aller la chercher» Pour Gabet Chapuisat, il n’y a plus à tortiller: si le LS veut sortir la tête de l’eau, ses joueurs devront adopter une attitude plus conquérante. Quel discours l’ancien joueur adopterait-il? «Ce que je leur dirais? «Mais faites-vous plaisir les gars. Pour tout le monde, on est mort, alors libérez-vous!» (...) Sinon, j’attends toujours de voir un semblant de système, ce que le Lucerne de Mario Frick possède. Pour le moment, Lausanne, c’est le néant, on fait tout faux.»
Le consultant de Blue Sports s’étonne surtout du dernier mercato et des choix opérés. «Alors que le club souffre de l’absence d’un buteur depuis la blessure de Turkes, je rappelle que les deux derniers transferts sont un latéral gauche (ndlr: Maxime Poundjé) et un arrière droit (ndlr: Sofiane Alakouch). C’est à ne rien y comprendre»
Le consultant
Jean-Philippe Karlen Ex-défenseur
«J’effectuerais une préparation Coupe d’Europe»
«L’équipe a perdu l’envie de gagner, les gars ne s’engueulent même plus quand ils perdent. Il faut que l’attitude change. Pour prendre conscience de l’importance du match, j’effectuerais une préparation Coupe d’Europe, avec une mise au vert dès ce vendredi. Dimanche, on ne doit voir qu’une équipe sur le terrain» Ancien joueur du LS, Jean-Philippe Karlen (49 ans) est convaincu que les joueurs doivent prendre leurs responsabilités, quitte à resserrer le groupe. «Il faut conditionner les mecs. Ceux qui n’y croient pas ou traînent les pieds, autant les écarter! Il y va de la survie du LS, mais ses joueurs jouent eux aussi leur avenir dans le foot pro. S’ils ne montrent pas plus, ils ne méritent pas plus. Cette fois, il faudra oser, prendre des risques offensifs, arrêter de se cacher.»
Sur la crise que traverse le club de la capitale olympique, l’ex-défenseur de la Pontaise pose un regard sans concession. «On dirait que le LS est laissé à l’abandon par Ineos. Dans l’entourage du club, il y a surtout beaucoup trop de copinage. Je reste malgré tout convaincu que le potentiel existe.»
L’ancien joueur
On peut parier sur LS champion!
Voici une année, Lausanne pointait au 6e rang de Super League et possédait 27 points après 22 journées. Il n’en compte que 12 aujourd’hui. Et surtout l’équipe ne marque pas, en tout cas sous l’ère Casanova. En 2022, le LS n’a d’ailleurs inscrit qu’un seul but, au demeurant inutile, lors de la défaite (5-1 contre Saint-Gall) qui devait coûter sa place à Ilija Borenovic lors de la reprise. Pour trouver trace du dernier but ayant amené un point, il faut remonter au 5 décembre et au penalty transformé par Kukuruzovic à Bâle (1-1).
Favori No 1 à la relégation, le club de la Tuilière peut malgré tout toujours décrocher le titre aux yeux des bookmakers. Sur Interwetten, site de paris en ligne, la cote de LS «champion» est à 4500,0, soit un gain - purement théorique, on vous rassure - de 22’500 francs pour une mise initiale d’une thune. Investie sur le FC Zurich (1,55), leader flamboyant, cette même thune vous rapporterait 7 fr. 75.
Proposé par la Loterie Romande aussi, le titre vaudois cote à la baisse (1000,0). Un pari au demeurant tout aussi culotté. Il n’est par contre pas possible de miser une piécette, ou beaucoup plus, sur une culbute du LS en fin de saison.NJA
Les Lausannois doivent y croire, mais comment?
Face à Lucerne dimanche, le Lausanne-Sport joue sa survie dans l’élite. Comment se montrer à la hauteur de l’enjeu? L’avis de trois experts.
Nicolas Jacquier
Hasard du calendrier ou ironie du destin? Ce dimanche, le klassiker entre le FC Zurich, bien parti pour décrocher un titre qu’il n’a plus remporté depuis 2009, et Bâle, qui vient de débarquer Patrick Rahmen, remplacé en début de semaine par Guillermo Abascal, mettra le feu au Letzigrund, où plus de 25’000 spectateurs sont attendus. À la même heure (16 h 30), Lausanne-Lucerne, choc de fond de cale, devrait attirer moins de 6000 personnes à la Tuilière.
Le rendez-vous s’impose pourtant comme celui de la dernière chance pour l’actuelle lanterne rouge vaudoise. Dont le bilan intermédiaire sous l’ère Casanova est vite établi: 0 point, 0 but marqué et 7 buts encaissés. Aussi, Lausanne le sait, seule une victoire permettrait d’entretenir l’espoir.
Dès lors, comment prépare-t-on un match aussi capital, décisif pour le maintien? Devant pareil enjeu, dépasse-t-on le cadre du football pour faire appel à d’autres leviers? Pour le savoir, «24 heures» s’est tourné vers le président d’un club concurrent, un consultant et un ancien joueur afin de leur demander comment eux, placés dans une situation analogue, agiraient afin de mettre toutes les chances de leur côté. Trois experts pour autant de regards décalés.
Christian Constantin FC Sion
«Si tu fais un match normal, c’est foutu d’avance»
«Dans ces cas-là, il faut rentrer dans la tête des joueurs et pour y accéder, il faut passer par le cœur en suscitant des émotions. Il faut aller plus loin que ce que les types donnent généralement. Si tu fais un match normal, c’est foutu d’avance. C’est un match couperet, mais ce n’est pas une finale de Coupe non plus. Tu ne peux pas t’appuyer sur le poids de l’histoire.» Avec le FC Sion, Christian Constantin a l’habitude de ces quitte ou double qui lui permettent souvent d’entrer en scène. La dernière fois, c’était en mars 2021, à la Tuilière, où il n’avait pas hésité à coacher son équipe. «Si on perdait ce derby contre Lausanne, se souvient-il, on était relégué. On avait dormi à Montreux, j’avais remonté mes gars. Dans ce genre de matches, l’état d’esprit compte plus que la tactique.» Ce jour-là, le club valaisan l’avait emporté 3-1.
Douze mois plus tard, quels conseils le boss de Tourbillon soufflerait-il aux dirigeants du LS? «À leur place, je ferais entrée libre au stade et raclettes ou papet vaudois offerts. Et en cas de succès, j’inviterais à nouveau tout le monde!»
Le président
Gabet Chapuisat Blue Sports
«Faites-vous plaisir les gars, libérez-vous»
«Il faudra essayer d’apporter autre chose que cette sinistrose défensive. Pour cela, il s’agira d’être audacieux, de faire ce que Lausanne n’a encore jamais réussi à faire. C’est dans la tête que cela va se jouer. Le sauvetage passe par une victoire, il faudra donc aller la chercher» Pour Gabet Chapuisat, il n’y a plus à tortiller: si le LS veut sortir la tête de l’eau, ses joueurs devront adopter une attitude plus conquérante. Quel discours l’ancien joueur adopterait-il? «Ce que je leur dirais? «Mais faites-vous plaisir les gars. Pour tout le monde, on est mort, alors libérez-vous!» (...) Sinon, j’attends toujours de voir un semblant de système, ce que le Lucerne de Mario Frick possède. Pour le moment, Lausanne, c’est le néant, on fait tout faux.»
Le consultant de Blue Sports s’étonne surtout du dernier mercato et des choix opérés. «Alors que le club souffre de l’absence d’un buteur depuis la blessure de Turkes, je rappelle que les deux derniers transferts sont un latéral gauche (ndlr: Maxime Poundjé) et un arrière droit (ndlr: Sofiane Alakouch). C’est à ne rien y comprendre»
Le consultant
Jean-Philippe Karlen Ex-défenseur
«J’effectuerais une préparation Coupe d’Europe»
«L’équipe a perdu l’envie de gagner, les gars ne s’engueulent même plus quand ils perdent. Il faut que l’attitude change. Pour prendre conscience de l’importance du match, j’effectuerais une préparation Coupe d’Europe, avec une mise au vert dès ce vendredi. Dimanche, on ne doit voir qu’une équipe sur le terrain» Ancien joueur du LS, Jean-Philippe Karlen (49 ans) est convaincu que les joueurs doivent prendre leurs responsabilités, quitte à resserrer le groupe. «Il faut conditionner les mecs. Ceux qui n’y croient pas ou traînent les pieds, autant les écarter! Il y va de la survie du LS, mais ses joueurs jouent eux aussi leur avenir dans le foot pro. S’ils ne montrent pas plus, ils ne méritent pas plus. Cette fois, il faudra oser, prendre des risques offensifs, arrêter de se cacher.»
Sur la crise que traverse le club de la capitale olympique, l’ex-défenseur de la Pontaise pose un regard sans concession. «On dirait que le LS est laissé à l’abandon par Ineos. Dans l’entourage du club, il y a surtout beaucoup trop de copinage. Je reste malgré tout convaincu que le potentiel existe.»
L’ancien joueur
On peut parier sur LS champion!
Voici une année, Lausanne pointait au 6e rang de Super League et possédait 27 points après 22 journées. Il n’en compte que 12 aujourd’hui. Et surtout l’équipe ne marque pas, en tout cas sous l’ère Casanova. En 2022, le LS n’a d’ailleurs inscrit qu’un seul but, au demeurant inutile, lors de la défaite (5-1 contre Saint-Gall) qui devait coûter sa place à Ilija Borenovic lors de la reprise. Pour trouver trace du dernier but ayant amené un point, il faut remonter au 5 décembre et au penalty transformé par Kukuruzovic à Bâle (1-1).
Favori No 1 à la relégation, le club de la Tuilière peut malgré tout toujours décrocher le titre aux yeux des bookmakers. Sur Interwetten, site de paris en ligne, la cote de LS «champion» est à 4500,0, soit un gain - purement théorique, on vous rassure - de 22’500 francs pour une mise initiale d’une thune. Investie sur le FC Zurich (1,55), leader flamboyant, cette même thune vous rapporterait 7 fr. 75.
Proposé par la Loterie Romande aussi, le titre vaudois cote à la baisse (1000,0). Un pari au demeurant tout aussi culotté. Il n’est par contre pas possible de miser une piécette, ou beaucoup plus, sur une culbute du LS en fin de saison.NJA
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
LS-Lucerne, match de la peur
Avec Super Mario, Lucerne a retrouvé espoir
Mario Frick est arrivé pour être le sauveur. Dans le choc des cancres contre Lausanne, dimanche à la Tuilière, il veut creuser l’écart.
Daniel Visentini
C’est déjà le match de toutes les épithètes, chacune s’ajoutant à la précédente pour former le pesant cortège. Lausanne-Lucerne, dimanche: match de la peur, des cancres, des illusions perdues, des lanternes rouges, de la dernière chance. C’est aussi la rencontre des extrêmes. Vaudois et Lucernois ont tous deux placé l’opération de maintien dans les mains d’un nouvel entraîneur; deux profils diamétralement opposés.
À la Tuilière, c’est le Français Alain Casanova (60 ans) qui, sans équipe depuis deux ans et demi, a été parachuté à la tête du LS par Ineos: quatre matches, quatre défaites, un 5-4-1 minimaliste, une dernière place au classement. À Lucerne, confiance a été donnée au Liechtensteinois Mario Frick (47 ans) par le comité du club, unanime autour de son président Stefan Wolf pour l’engagement de quelqu’un qui connaît bien le football suisse et qui entraînait Vaduz: quatre matches, quatre points, une lanterne rouge abandonnée aux Vaudois et des promesses qui se dessinent dans un 4-4-2 joueur.
De l’énergie positive
Justement: tout est encore fragile et il ne faut pas préjuger de ce qui peut se passer dimanche, mais comment Mario Frick s’y est-il pris pour redonner vie aux Lucernois? «J’ai amené une énergie positive de Vaduz, glisse-t-il. Et Lucerne en avait besoin. Forcément, quand on accumule les mauvais résultats et que l’on est en queue de classement, il y a un déficit de confiance. Mais les choses vont mieux.»
Lucerne avait beau tenir la lanterne rouge quand les premiers contacts ont existé, en décembre, Mario Frick n’a pas hésité. «Non, parce qu’il était temps aussi pour moi de franchir un palier, explique-t-il. J’avais déjà averti Vaduz que je partirais en juin. Quand Lucerne m’a approché, je n’ai pas trop hésité. L’équipe était dernière? Mais moi, en tant que joueur, j’ai souvent joué contre la relégation avec différentes équipes, je connais ça. Et il y a des talents et un potentiel ici.»
Il y a surtout une opération de maintien en cours. Avec ce match contre Lausanne dimanche. Deux philosophies de jeu différentes pour une même nécessité de points. «Bien sûr que c’est un match important, lance Frick. Il peut nous permettre, avec une victoire, de laisser Lausanne à six points derrière. Les philosophies de jeu différentes, avec un LS plus défensif? Peut-être, oui, je ne sais pas. Pour tout dire, nous avons notre plan de jeu. Comme contre Servette, nous voudrons être agressifs dès le début, être compacts, chercher la verticalité, tout en tenant nos positions. C’est notre philosophie. Après, Lausanne Je ne suis pas sûr qu’ils seront forcément très défensifs à nouveau. Peut-être les Vaudois préparent-ils une surprise. Mais nous serons attentifs. Nous serons même prêts à un pressing lausannois.»
Le devoir de réussite
Tout prévoir, même le plus improbable. Mario Frick a su redonner des envies à un Lucerne en perdition avant la pause, avant son arrivée. Il est concentré avec sa nouvelle équipe sur sa mission de maintien. Et la pression qui va avec?
«Oui, bien sûr, il y a ce devoir de réussite qui existe: garder Lucerne en Super League. Il y a la qualité pour. Je n’ai jamais pensé que cela était dangereux de reprendre le dernier du classement à la pause. Déjà parce que Lucerne n’était qu’à un point de Lausanne, pas à 20, et pas si loin de la huitième place. Les choses ont déjà changé un peu maintenant, c’est bien, mais il faut continuer.»
La chance aux jeunes
Le faire en intégrant progressivement de jeunes joueurs ne lui fait pas plus peur. «Donner leur chance à des jeunes, c’est quelque chose que je faisais déjà à Vaduz, explique Frick. Il faut faire un peu attention, ne pas précipiter le mouvement en les jetant trop vite dans le bain, mais quand c’est possible, pas de problème. À un moment, il ne faut plus regarder l’âge, mais le talent du joueur.»
Pour le Lucerne de Frick, le match de référence est une première mi-temps. Celle disputée dimanche dernier contre Servette. De l’agressivité, de la simplicité, des occasions. «Oui, c’est sans doute une mi-temps où nous avons su nous montrer très dominants dans plusieurs secteurs. La première période contre Bâle était bien aussi, même si ensuite cela a été plus compliqué. Alors oui, c’est ce que nous voulons reproduire à Lausanne dimanche.»
Tout cela ne dit pas que ce Lucerne convalescent est subitement devenu irrésistible. Il a toujours ses passages à vide, de la peine dans la constance de l’effort. Il devra composer avec un LS qui s’évertue à fermer tous les espaces. Mais avec Mario Frick, depuis quelques semaines, il y a là une équipe qui a repris espoir. Lausanne saura-t-il ronger ce début de confiance retrouvée?
Wolf: «Il a su nous convaincre. Tous»
Cela fait à peine plus d’un an que Stefan Wolf est désormais le président du FC Lucerne. Dans ses nouvelles fonctions, l’ex-international a connu immédiatement le bonheur en remportant la Coupe de Suisse au printemps 2021. Mais depuis le début de cette saison, il vit dans le tourment. Et il s’est résolu à se séparer de Fabio Celestini en fin d’année passée, le courant entre les joueurs et un entraîneur enfermé dans ses certitudes ne passant manifestement plus. «C’était nécessaire», souffle Wolf.
Après un bref intérim assuré jusqu’à la pause par le chef des M21, Lucerne a dû chercher un successeur à Celestini pour la mission de maintien. «Nous avions deux critères, explique Stefan Wolf. Trouver quelqu’un capable de venir tout de suite, bien sûr, mais aussi quelqu’un connaissant le football suisse, prêt à mobiliser les troupes pour le maintien, puisque le problème était aussi mental, bref un leader. Et puis nous voulions également un entraîneur qui soit capable de travailler avec les jeunes, autour de notre projet d’intégration de ceux-ci dans la première équipe.»
Mario Frick, alors à Vaduz, cochait toutes les cases. Il y avait d’autres candidats. «Nous avons rencontré Mario à deux reprises, raconte Wolf. Il était très clair dès le début. Il a su nous convaincre. Tous. Le directeur sportif, le chef du recrutement, le conseil d’administration et moi bien sûr.»
On ne sait pas encore si c’est le début d’une «success story», mais le fait est que Lucerne a déjà repris des couleurs, contrairement au LS. Confirmation dimanche à la Tuilière, ou réaction d’orgueil des Vaudois?DVI
Avec Super Mario, Lucerne a retrouvé espoir
Mario Frick est arrivé pour être le sauveur. Dans le choc des cancres contre Lausanne, dimanche à la Tuilière, il veut creuser l’écart.
Daniel Visentini
C’est déjà le match de toutes les épithètes, chacune s’ajoutant à la précédente pour former le pesant cortège. Lausanne-Lucerne, dimanche: match de la peur, des cancres, des illusions perdues, des lanternes rouges, de la dernière chance. C’est aussi la rencontre des extrêmes. Vaudois et Lucernois ont tous deux placé l’opération de maintien dans les mains d’un nouvel entraîneur; deux profils diamétralement opposés.
À la Tuilière, c’est le Français Alain Casanova (60 ans) qui, sans équipe depuis deux ans et demi, a été parachuté à la tête du LS par Ineos: quatre matches, quatre défaites, un 5-4-1 minimaliste, une dernière place au classement. À Lucerne, confiance a été donnée au Liechtensteinois Mario Frick (47 ans) par le comité du club, unanime autour de son président Stefan Wolf pour l’engagement de quelqu’un qui connaît bien le football suisse et qui entraînait Vaduz: quatre matches, quatre points, une lanterne rouge abandonnée aux Vaudois et des promesses qui se dessinent dans un 4-4-2 joueur.
De l’énergie positive
Justement: tout est encore fragile et il ne faut pas préjuger de ce qui peut se passer dimanche, mais comment Mario Frick s’y est-il pris pour redonner vie aux Lucernois? «J’ai amené une énergie positive de Vaduz, glisse-t-il. Et Lucerne en avait besoin. Forcément, quand on accumule les mauvais résultats et que l’on est en queue de classement, il y a un déficit de confiance. Mais les choses vont mieux.»
Lucerne avait beau tenir la lanterne rouge quand les premiers contacts ont existé, en décembre, Mario Frick n’a pas hésité. «Non, parce qu’il était temps aussi pour moi de franchir un palier, explique-t-il. J’avais déjà averti Vaduz que je partirais en juin. Quand Lucerne m’a approché, je n’ai pas trop hésité. L’équipe était dernière? Mais moi, en tant que joueur, j’ai souvent joué contre la relégation avec différentes équipes, je connais ça. Et il y a des talents et un potentiel ici.»
Il y a surtout une opération de maintien en cours. Avec ce match contre Lausanne dimanche. Deux philosophies de jeu différentes pour une même nécessité de points. «Bien sûr que c’est un match important, lance Frick. Il peut nous permettre, avec une victoire, de laisser Lausanne à six points derrière. Les philosophies de jeu différentes, avec un LS plus défensif? Peut-être, oui, je ne sais pas. Pour tout dire, nous avons notre plan de jeu. Comme contre Servette, nous voudrons être agressifs dès le début, être compacts, chercher la verticalité, tout en tenant nos positions. C’est notre philosophie. Après, Lausanne Je ne suis pas sûr qu’ils seront forcément très défensifs à nouveau. Peut-être les Vaudois préparent-ils une surprise. Mais nous serons attentifs. Nous serons même prêts à un pressing lausannois.»
Le devoir de réussite
Tout prévoir, même le plus improbable. Mario Frick a su redonner des envies à un Lucerne en perdition avant la pause, avant son arrivée. Il est concentré avec sa nouvelle équipe sur sa mission de maintien. Et la pression qui va avec?
«Oui, bien sûr, il y a ce devoir de réussite qui existe: garder Lucerne en Super League. Il y a la qualité pour. Je n’ai jamais pensé que cela était dangereux de reprendre le dernier du classement à la pause. Déjà parce que Lucerne n’était qu’à un point de Lausanne, pas à 20, et pas si loin de la huitième place. Les choses ont déjà changé un peu maintenant, c’est bien, mais il faut continuer.»
La chance aux jeunes
Le faire en intégrant progressivement de jeunes joueurs ne lui fait pas plus peur. «Donner leur chance à des jeunes, c’est quelque chose que je faisais déjà à Vaduz, explique Frick. Il faut faire un peu attention, ne pas précipiter le mouvement en les jetant trop vite dans le bain, mais quand c’est possible, pas de problème. À un moment, il ne faut plus regarder l’âge, mais le talent du joueur.»
Pour le Lucerne de Frick, le match de référence est une première mi-temps. Celle disputée dimanche dernier contre Servette. De l’agressivité, de la simplicité, des occasions. «Oui, c’est sans doute une mi-temps où nous avons su nous montrer très dominants dans plusieurs secteurs. La première période contre Bâle était bien aussi, même si ensuite cela a été plus compliqué. Alors oui, c’est ce que nous voulons reproduire à Lausanne dimanche.»
Tout cela ne dit pas que ce Lucerne convalescent est subitement devenu irrésistible. Il a toujours ses passages à vide, de la peine dans la constance de l’effort. Il devra composer avec un LS qui s’évertue à fermer tous les espaces. Mais avec Mario Frick, depuis quelques semaines, il y a là une équipe qui a repris espoir. Lausanne saura-t-il ronger ce début de confiance retrouvée?
Wolf: «Il a su nous convaincre. Tous»
Cela fait à peine plus d’un an que Stefan Wolf est désormais le président du FC Lucerne. Dans ses nouvelles fonctions, l’ex-international a connu immédiatement le bonheur en remportant la Coupe de Suisse au printemps 2021. Mais depuis le début de cette saison, il vit dans le tourment. Et il s’est résolu à se séparer de Fabio Celestini en fin d’année passée, le courant entre les joueurs et un entraîneur enfermé dans ses certitudes ne passant manifestement plus. «C’était nécessaire», souffle Wolf.
Après un bref intérim assuré jusqu’à la pause par le chef des M21, Lucerne a dû chercher un successeur à Celestini pour la mission de maintien. «Nous avions deux critères, explique Stefan Wolf. Trouver quelqu’un capable de venir tout de suite, bien sûr, mais aussi quelqu’un connaissant le football suisse, prêt à mobiliser les troupes pour le maintien, puisque le problème était aussi mental, bref un leader. Et puis nous voulions également un entraîneur qui soit capable de travailler avec les jeunes, autour de notre projet d’intégration de ceux-ci dans la première équipe.»
Mario Frick, alors à Vaduz, cochait toutes les cases. Il y avait d’autres candidats. «Nous avons rencontré Mario à deux reprises, raconte Wolf. Il était très clair dès le début. Il a su nous convaincre. Tous. Le directeur sportif, le chef du recrutement, le conseil d’administration et moi bien sûr.»
On ne sait pas encore si c’est le début d’une «success story», mais le fait est que Lucerne a déjà repris des couleurs, contrairement au LS. Confirmation dimanche à la Tuilière, ou réaction d’orgueil des Vaudois?DVI
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
L'attaquant n'a pas convaincu
Mayron George a été rayé du contingent lausannois
Le Costaricain de 28 ans ne fait plus partie de la première équipe du LS. Une décision lourde de sens, prise par l'entraîneur Alain Casanova. Arrivé fin juillet 2021, l'avant-centre n'a jamais retrouvé sa forme physique.
Mayron George n'a pas trouvé le chemin des filets en 11 matches avec le LS.
Mayron George a certainement effectué sa dernière apparition sous le maillot lausannois le 5 février dernier lors du derby lémanique perdu à Genève (1-0). Entré en fin de match, l’attaquant costaricain avait obtenu un penalty salvateur, sa remise de la tête étant touchée par un bras adverse. Malheureusement pour lui et le Lausanne-Sport, le VAR avait repéré un hors-jeu au début de l’action.
Depuis, le nom de George ne figurait plus dans la liste des joueurs appelés à disputer les rencontres de la première équipe. L’avant-centre a même été rayé du contingent, a-t-on appris ce vendredi. «C’est ma décision, confirme l’entraîneur Alain Casanova. J’ai une mission et je veux faire avec des joueurs qui sont prêts, qui correspondent au jeu que je veux pratiquer. Pour le moment, il ne peut pas en faire partie. Tout simplement.»
Le Costaricain s’entraîne seul en marge du groupe mais reste sous contrat avec le LS qui jouera le match de la peur ce dimanche contre Lucerne (16h30). Arrivé en surpoids à la Tuilière, Mayron George n’est jamais parvenu à retrouver une forme digne de ce nom.
Depuis l’arrivée d’Alain Casanova sur le banc vaudois, Lausanne n’a pas inscrit le moindre but en quatre rencontres. Ce week-end, Zeki Amdouni sera suspendu. La seule option en pointe sera Rodrigo Pollero.
https://www.blick.ch/fr/sport/football/lattaquant-na-pas-convaincu-mayron-george-a-ete-raye-du-contingent-lausannois-id17269880.html
Mayron George a été rayé du contingent lausannois
Le Costaricain de 28 ans ne fait plus partie de la première équipe du LS. Une décision lourde de sens, prise par l'entraîneur Alain Casanova. Arrivé fin juillet 2021, l'avant-centre n'a jamais retrouvé sa forme physique.
Mayron George n'a pas trouvé le chemin des filets en 11 matches avec le LS.
Mayron George a certainement effectué sa dernière apparition sous le maillot lausannois le 5 février dernier lors du derby lémanique perdu à Genève (1-0). Entré en fin de match, l’attaquant costaricain avait obtenu un penalty salvateur, sa remise de la tête étant touchée par un bras adverse. Malheureusement pour lui et le Lausanne-Sport, le VAR avait repéré un hors-jeu au début de l’action.
Depuis, le nom de George ne figurait plus dans la liste des joueurs appelés à disputer les rencontres de la première équipe. L’avant-centre a même été rayé du contingent, a-t-on appris ce vendredi. «C’est ma décision, confirme l’entraîneur Alain Casanova. J’ai une mission et je veux faire avec des joueurs qui sont prêts, qui correspondent au jeu que je veux pratiquer. Pour le moment, il ne peut pas en faire partie. Tout simplement.»
Le Costaricain s’entraîne seul en marge du groupe mais reste sous contrat avec le LS qui jouera le match de la peur ce dimanche contre Lucerne (16h30). Arrivé en surpoids à la Tuilière, Mayron George n’est jamais parvenu à retrouver une forme digne de ce nom.
Depuis l’arrivée d’Alain Casanova sur le banc vaudois, Lausanne n’a pas inscrit le moindre but en quatre rencontres. Ce week-end, Zeki Amdouni sera suspendu. La seule option en pointe sera Rodrigo Pollero.
https://www.blick.ch/fr/sport/football/lattaquant-na-pas-convaincu-mayron-george-a-ete-raye-du-contingent-lausannois-id17269880.html
bonzai- Date d'inscription : 03/11/2009
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Choc des cancres à la Tuilière
Cette fois, Lausanne devra toucher au but
Le club vaudois a des statistiques offensives misérables. Ses joueurs parviendront-ils à se libérer contre Lucerne? L’avenir du LS en Super League en dépend.
Nicolas Jacquier
Le Lausanne-Sport d’Alain Casanova tient son premier exploit: en résistant une mi-temps contre Bâle à Saint-Jacques voici une semaine, il a indirectement obtenu la tête de Patrick Rahmen, le coach rhénan viré quarante-huit heures après le succès alimentaire fêté contre la lanterne rouge vaudoise. Voilà qui ne lui a certes rapporté encore aucun point mais désigne au moins une direction, celle qu’il faudra suivre jusqu’au b(o)ut dimanche contre Lucerne. Afin de provoquer le déclic de l’espoir, l’inversion d’une dynamique.
Pour Lausanne, gagner, objectif érigé en absolue nécessité, va surtout impliquer une autre forme d’exploit. Parce que ses joueurs n’ont plus quitté une pelouse en vainqueur (ce qui leur est cette fois demandé) depuis le 21 novembre 2021 à Saint-Gall. Ce jour-là, seul un autogoal de Nuhu leur avait offert les trois points - Lausanne, à l’exception d’un point contre Bâle, reste depuis sur une série négative de huit défaites.
Contre un FC Lucerne relancé par Mario Frick et apparu récemment ragaillardi contre Servette à la Praille, les naufragés de la Tuilière devront l’emporter avec un coach qui ne sait pas davantage gagner qu’eux. La dernière victoire fêtée par Alain Casanova remonte à son deuxième passage sur le banc du Toulouse FC: 2-0 contre Amiens le 31 août 2019. Cela ne date pas d’hier.
Alors gagner oui, mais comment, sachant que le choc psychologique n’a pas fonctionné et que l’équipe court toujours après un premier but avec son nouvel entraîneur? Jusque-là, les options choisies par le successeur de Borenovic n’ont été la source d’aucune amélioration tangible. «On a encore beaucoup de choses à améliorer pour être plus compétitifs, reconnaît Casanova. Le match de Lucerne représente une première finale. Le fait d’être amoindri va nous obliger à inventer des choses.»
Seulement 5 tirs cadrés
Le problème est d’abord offensif pour un dernier de classe ne parvenant pas à se montrer dangereux et à se créer des occasions. En trois matches de championnat, les Vaudois, qui ne possèdent pas la plus mauvaise attaque du pays par hasard, n’ont ainsi adressé que seize tirs en direction de la cage adverse, dont seulement cinq ont été cadrés. Une production aussi ridicule qu’inoffensive. Dans le même laps de temps, Lucerne a fait feu de tout bois avec pas moins de 49 tentatives, dont 16 essais entre les poteaux!
Comment en est-on arrivé à pareille transparence? Dans un climat d’extrême pesanteur, les joueurs de la Tuilière souffrent d’une évidente panne de confiance qui les bride et se traduit par un manque de spontanéité au niveau du dernier geste. «Ne pas marquer devient vite pesant, concède le technicien franco-espagnol. À l’entraînement pourtant, les gars marquent, ça rigole même parfois. C’est toute la différence entre des devoirs réussis et un examen souvent raté. Il suffirait d’un déclic» Aussi le LS accorde-t-il une importance accrue aux balles arrêtées, qui ont été travaillées durant la semaine écoulée.
Après 2014 et 2018, 2022?
Au moment où la colère populaire enfle, le LS parviendra-t-il à se réconcilier dimanche avec son public? Alain Casanova plaide en faveur d’une union sacrée. «Quand je vois le soutien dont dispose Lucerne, je me dis qu’il faudrait que cela soit pareil ici, expliquait-il à quarante-huit heures du coup d’envoi. Je préférerais que l’on ne se tire pas une balle dans le pied. Il serait bon que les griefs de nos supporters envers le club, les dirigeants, les joueurs ou moi-même passent au second plan et que l’on aborde tous ensemble les importantes échéances à venir.»
Ce rendez-vous de la quasi dernière chance intervient alors que surgit déjà le souvenir des précédentes descentes. Curieusement, le LS a été relégué lors de chaque millésime durant lequel se disputait une Coupe du monde - années paires et perd - avant de systématiquement remonter en Super League vingt-quatre mois plus tard. Certains ne manqueront pas d’y voir un facétieux signe du destin.
2014, 2018, 2022 Année paire et cette fois gagne? Le verdict dominical livrera un précieux élément de réponse sur la capacité ou non du LS à pouvoir conserver sa place parmi l’élite. Quand bien même il restera 39 points en jeu au soir de la 23e journée, un nouveau couac pourrait porter un coup fatal à une opération maintien bien mal négociée jusque-là. À l’inverse, une première victoire en 2022 relancerait les actions de la lanterne rouge. Mais pour cela, il faudra marquer, peu importe comment après tout.
L’avant-match-
Lausanne - Lucerne, dimanche à 16 h 30
Bilan Il est parfaitement équilibré. Alors que les deux clubs se sont affrontés à 28 reprises depuis 2011, on compte onze victoires vaudoises et autant de succès lucernois contre six nuls. Cette saison, les protagonistes ont joué les inséparables (deux fois 1-1).
Effectif Suzuki et Amdouni sont suspendus tandis que Koné, Koyalipou, Geissmann, Kapo et Husic sont tous blessés. Turkes a recommencé à trottiner gentiment.
Écarté Mayron George n’appartient plus au cadre de la 1re équipe. Casanova a souhaité s’en débarrasser. «Je veux travailler avec des joueurs qui sont prêts.» Ce qui n’est pas le cas de l’attaquant costaricain, déjà arrivé hors de forme au bord du Léman l’été passé, et qui l’est manifestement toujours sept mois plus tard. Quatre sur quatre En tant que coach de la Swissporarena, Mario Frick n’a encore jamais croisé la route du LS. La saison dernière, celui qui était encore l’entraîneur du FC Vaduz s’était incliné à quatre reprises contre les Vaudois (0-3, 0-2, 0-3 et 1-2). Certains y verront un motif d’espoir.
Arbitre Prenant peut-être conscience des dérapages répétés en la matière, la Ligue a désigné Fedayi San (39 ans) pour siffler le choc des cancres. Moins connu que les stars de l’arbitrage helvétique, ce Zurichois d’origine turque avait été le personnage central du film «Le jeu», présenté en première mondiale à la Mostra de Venise en 2020.
Unis Dans le but de créer une union sacrée, les dirigeants du LS ont offert cette semaine 200 billets en tribune C, remis aux fans les plus réactifs.
Alain Casanova: «Lucerne possède des qualités dans le jeu, avec beaucoup de dynamisme, qui m’ont étonné. Elle n’est pas à sa place.» NJA
Cette fois, Lausanne devra toucher au but
Le club vaudois a des statistiques offensives misérables. Ses joueurs parviendront-ils à se libérer contre Lucerne? L’avenir du LS en Super League en dépend.
Nicolas Jacquier
Le Lausanne-Sport d’Alain Casanova tient son premier exploit: en résistant une mi-temps contre Bâle à Saint-Jacques voici une semaine, il a indirectement obtenu la tête de Patrick Rahmen, le coach rhénan viré quarante-huit heures après le succès alimentaire fêté contre la lanterne rouge vaudoise. Voilà qui ne lui a certes rapporté encore aucun point mais désigne au moins une direction, celle qu’il faudra suivre jusqu’au b(o)ut dimanche contre Lucerne. Afin de provoquer le déclic de l’espoir, l’inversion d’une dynamique.
Pour Lausanne, gagner, objectif érigé en absolue nécessité, va surtout impliquer une autre forme d’exploit. Parce que ses joueurs n’ont plus quitté une pelouse en vainqueur (ce qui leur est cette fois demandé) depuis le 21 novembre 2021 à Saint-Gall. Ce jour-là, seul un autogoal de Nuhu leur avait offert les trois points - Lausanne, à l’exception d’un point contre Bâle, reste depuis sur une série négative de huit défaites.
Contre un FC Lucerne relancé par Mario Frick et apparu récemment ragaillardi contre Servette à la Praille, les naufragés de la Tuilière devront l’emporter avec un coach qui ne sait pas davantage gagner qu’eux. La dernière victoire fêtée par Alain Casanova remonte à son deuxième passage sur le banc du Toulouse FC: 2-0 contre Amiens le 31 août 2019. Cela ne date pas d’hier.
Alors gagner oui, mais comment, sachant que le choc psychologique n’a pas fonctionné et que l’équipe court toujours après un premier but avec son nouvel entraîneur? Jusque-là, les options choisies par le successeur de Borenovic n’ont été la source d’aucune amélioration tangible. «On a encore beaucoup de choses à améliorer pour être plus compétitifs, reconnaît Casanova. Le match de Lucerne représente une première finale. Le fait d’être amoindri va nous obliger à inventer des choses.»
Seulement 5 tirs cadrés
Le problème est d’abord offensif pour un dernier de classe ne parvenant pas à se montrer dangereux et à se créer des occasions. En trois matches de championnat, les Vaudois, qui ne possèdent pas la plus mauvaise attaque du pays par hasard, n’ont ainsi adressé que seize tirs en direction de la cage adverse, dont seulement cinq ont été cadrés. Une production aussi ridicule qu’inoffensive. Dans le même laps de temps, Lucerne a fait feu de tout bois avec pas moins de 49 tentatives, dont 16 essais entre les poteaux!
Comment en est-on arrivé à pareille transparence? Dans un climat d’extrême pesanteur, les joueurs de la Tuilière souffrent d’une évidente panne de confiance qui les bride et se traduit par un manque de spontanéité au niveau du dernier geste. «Ne pas marquer devient vite pesant, concède le technicien franco-espagnol. À l’entraînement pourtant, les gars marquent, ça rigole même parfois. C’est toute la différence entre des devoirs réussis et un examen souvent raté. Il suffirait d’un déclic» Aussi le LS accorde-t-il une importance accrue aux balles arrêtées, qui ont été travaillées durant la semaine écoulée.
Après 2014 et 2018, 2022?
Au moment où la colère populaire enfle, le LS parviendra-t-il à se réconcilier dimanche avec son public? Alain Casanova plaide en faveur d’une union sacrée. «Quand je vois le soutien dont dispose Lucerne, je me dis qu’il faudrait que cela soit pareil ici, expliquait-il à quarante-huit heures du coup d’envoi. Je préférerais que l’on ne se tire pas une balle dans le pied. Il serait bon que les griefs de nos supporters envers le club, les dirigeants, les joueurs ou moi-même passent au second plan et que l’on aborde tous ensemble les importantes échéances à venir.»
Ce rendez-vous de la quasi dernière chance intervient alors que surgit déjà le souvenir des précédentes descentes. Curieusement, le LS a été relégué lors de chaque millésime durant lequel se disputait une Coupe du monde - années paires et perd - avant de systématiquement remonter en Super League vingt-quatre mois plus tard. Certains ne manqueront pas d’y voir un facétieux signe du destin.
2014, 2018, 2022 Année paire et cette fois gagne? Le verdict dominical livrera un précieux élément de réponse sur la capacité ou non du LS à pouvoir conserver sa place parmi l’élite. Quand bien même il restera 39 points en jeu au soir de la 23e journée, un nouveau couac pourrait porter un coup fatal à une opération maintien bien mal négociée jusque-là. À l’inverse, une première victoire en 2022 relancerait les actions de la lanterne rouge. Mais pour cela, il faudra marquer, peu importe comment après tout.
L’avant-match-
Lausanne - Lucerne, dimanche à 16 h 30
Bilan Il est parfaitement équilibré. Alors que les deux clubs se sont affrontés à 28 reprises depuis 2011, on compte onze victoires vaudoises et autant de succès lucernois contre six nuls. Cette saison, les protagonistes ont joué les inséparables (deux fois 1-1).
Effectif Suzuki et Amdouni sont suspendus tandis que Koné, Koyalipou, Geissmann, Kapo et Husic sont tous blessés. Turkes a recommencé à trottiner gentiment.
Écarté Mayron George n’appartient plus au cadre de la 1re équipe. Casanova a souhaité s’en débarrasser. «Je veux travailler avec des joueurs qui sont prêts.» Ce qui n’est pas le cas de l’attaquant costaricain, déjà arrivé hors de forme au bord du Léman l’été passé, et qui l’est manifestement toujours sept mois plus tard. Quatre sur quatre En tant que coach de la Swissporarena, Mario Frick n’a encore jamais croisé la route du LS. La saison dernière, celui qui était encore l’entraîneur du FC Vaduz s’était incliné à quatre reprises contre les Vaudois (0-3, 0-2, 0-3 et 1-2). Certains y verront un motif d’espoir.
Arbitre Prenant peut-être conscience des dérapages répétés en la matière, la Ligue a désigné Fedayi San (39 ans) pour siffler le choc des cancres. Moins connu que les stars de l’arbitrage helvétique, ce Zurichois d’origine turque avait été le personnage central du film «Le jeu», présenté en première mondiale à la Mostra de Venise en 2020.
Unis Dans le but de créer une union sacrée, les dirigeants du LS ont offert cette semaine 200 billets en tribune C, remis aux fans les plus réactifs.
Alain Casanova: «Lucerne possède des qualités dans le jeu, avec beaucoup de dynamisme, qui m’ont étonné. Elle n’est pas à sa place.» NJA
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Y a-t-il une bonne approche dans la lutte pour le maintien?
Lausanne et Lucerne s’affrontent dimanche dans le match de la peur en Super League. Deux formations qui luttent contre la relégation, avec des idées de jeu bien distinctes.
Il n’y a pas de noblesse dans une relégation. Juste un sentiment d’échec, si ce n’est de honte. C’est la cruauté de ce mode de championnat, où il reste au moins un benêt à la fin. La condition ne séduit personne, et l’éviter devient un dogme. Encore faut-il prendre le bon chemin pour y échapper. Existe-t-il une stratégie plus efficace, plus rationnelle qu’une autre? Seuls trois petits points séparent Lucerne (9e) et le Lausanne-Sport (10e) avant le rendez-vous de ce dimanche (16 h 30) à la Tuilière, mais pour ce qui est des grandes idées, celles qui déterminent l’identité collective, rien ne les rapproche.
Ce match-là, presque décisif, raconte la confrontation entre une formation vaudoise qui a choisi de se rassurer et de stopper l’hémorragie par le conservatisme et une équipe lucernoise qui a considéré que c’est en agissant de manière proactive sur les rencontres qu’il trouverait son salut. Qui aura raison? Le résultat final établira une vérité, pour cette saison du moins. Les précédentes, comme les suivantes, en ont d’autres à proposer. Mais le duel qui s’annonce a quelque chose d’emballant. Parce que tout semble les opposer.
Compacité d’un côté, intensité de l’autre
Depuis la nomination d’Alain Casanova il y a trois semaines, Lausanne est devenu une équipe qui pense d’abord à bien défendre. La compacité est un souci proclamé. Cela passe notamment par le système, en 5-3-2 (comme contre Grasshopper) ou en 5-4-1 (comme à Bâle). Toutes les intentions ne sont pas dites avec les schémas, mais on y décèle une tendance. Elle s’exprime encore plus dans l’animation. Le bloc-équipe de Casanova se veut médian (à savoir que les milieux lausannois ont pour objectif de se positionner à la ligne médiane quand l’adversaire a la balle). C’est une idée de départ, qui implique de laisser le plus souvent le ballon à l’adversaire (44% de possession moyenne sur les trois matches) et a pour but de «voyager ensemble» en fonction des mouvements du ballon.
Le choix est résolument attentiste. D’une certaine façon il rappelle celui de Stéphane Henchoz lors de son sauvetage réussi de Neuchâtel Xamax en 2019. Avec la priorité de conserver le point accordé au coup d’envoi. À Lucerne, l’approche est antagoniste. Depuis l’arrivée de Mario Frick durant la trêve, l’équipe de Suisse centrale a choisi d’être agressive et intense. Avec un milieu en losange animé pour être directe et verticale avec le ballon et très pressante lorsqu’il est perdu. Autrement dit, les Lucernois ont pris le parti de se sauver par le jeu et un bloc-équipe qui ambitionne de se positionner haut.
Le LS ne maîtrise pas sa formule
L’expérience a déjà fonctionné. En 2016, le Lugano de Zdenek Zeman avait obtenu son maintien à la dernière journée de la sorte. Antoine Rey en était le capitaine: «Nous n’avions pas le choix d’attaquer avec cet entraîneur, se rappelle le Vaudois. Nous n’avons jamais douté de cette approche, bien qu’à double tranchant. C’était notre seul moyen de gagner des matches. Nous avons bien sûr pris certaines claques mémorables, mais cela nous a réussis dans les confrontations directes. Et, à la fin, nous avions la satisfaction et la fierté d’avoir pu nous sauver en essayant de jouer au foot.»
Rien ne dit que ce choix est plus valable qu’un autre. Le chemin pris par Lausanne n’a pas de raison d’être plus risqué. Sauf que, dans les faits, le LS finit toujours (jusqu’ici) par reculer, se désunir et encaisser des buts. Pis, il ne se crée plus rien depuis que Casanova est là: moins de cinq tirs par match, même pas six ballons touchés dans la surface adverse en moyenne et, surtout, aucun but marqué. La formule ne porte pour l’instant pas ses fruits. Et sur une confrontation directe?
Valentin Schnorhk
Lausanne et Lucerne s’affrontent dimanche dans le match de la peur en Super League. Deux formations qui luttent contre la relégation, avec des idées de jeu bien distinctes.
Il n’y a pas de noblesse dans une relégation. Juste un sentiment d’échec, si ce n’est de honte. C’est la cruauté de ce mode de championnat, où il reste au moins un benêt à la fin. La condition ne séduit personne, et l’éviter devient un dogme. Encore faut-il prendre le bon chemin pour y échapper. Existe-t-il une stratégie plus efficace, plus rationnelle qu’une autre? Seuls trois petits points séparent Lucerne (9e) et le Lausanne-Sport (10e) avant le rendez-vous de ce dimanche (16 h 30) à la Tuilière, mais pour ce qui est des grandes idées, celles qui déterminent l’identité collective, rien ne les rapproche.
Ce match-là, presque décisif, raconte la confrontation entre une formation vaudoise qui a choisi de se rassurer et de stopper l’hémorragie par le conservatisme et une équipe lucernoise qui a considéré que c’est en agissant de manière proactive sur les rencontres qu’il trouverait son salut. Qui aura raison? Le résultat final établira une vérité, pour cette saison du moins. Les précédentes, comme les suivantes, en ont d’autres à proposer. Mais le duel qui s’annonce a quelque chose d’emballant. Parce que tout semble les opposer.
Compacité d’un côté, intensité de l’autre
Depuis la nomination d’Alain Casanova il y a trois semaines, Lausanne est devenu une équipe qui pense d’abord à bien défendre. La compacité est un souci proclamé. Cela passe notamment par le système, en 5-3-2 (comme contre Grasshopper) ou en 5-4-1 (comme à Bâle). Toutes les intentions ne sont pas dites avec les schémas, mais on y décèle une tendance. Elle s’exprime encore plus dans l’animation. Le bloc-équipe de Casanova se veut médian (à savoir que les milieux lausannois ont pour objectif de se positionner à la ligne médiane quand l’adversaire a la balle). C’est une idée de départ, qui implique de laisser le plus souvent le ballon à l’adversaire (44% de possession moyenne sur les trois matches) et a pour but de «voyager ensemble» en fonction des mouvements du ballon.
Le choix est résolument attentiste. D’une certaine façon il rappelle celui de Stéphane Henchoz lors de son sauvetage réussi de Neuchâtel Xamax en 2019. Avec la priorité de conserver le point accordé au coup d’envoi. À Lucerne, l’approche est antagoniste. Depuis l’arrivée de Mario Frick durant la trêve, l’équipe de Suisse centrale a choisi d’être agressive et intense. Avec un milieu en losange animé pour être directe et verticale avec le ballon et très pressante lorsqu’il est perdu. Autrement dit, les Lucernois ont pris le parti de se sauver par le jeu et un bloc-équipe qui ambitionne de se positionner haut.
Le LS ne maîtrise pas sa formule
L’expérience a déjà fonctionné. En 2016, le Lugano de Zdenek Zeman avait obtenu son maintien à la dernière journée de la sorte. Antoine Rey en était le capitaine: «Nous n’avions pas le choix d’attaquer avec cet entraîneur, se rappelle le Vaudois. Nous n’avons jamais douté de cette approche, bien qu’à double tranchant. C’était notre seul moyen de gagner des matches. Nous avons bien sûr pris certaines claques mémorables, mais cela nous a réussis dans les confrontations directes. Et, à la fin, nous avions la satisfaction et la fierté d’avoir pu nous sauver en essayant de jouer au foot.»
Rien ne dit que ce choix est plus valable qu’un autre. Le chemin pris par Lausanne n’a pas de raison d’être plus risqué. Sauf que, dans les faits, le LS finit toujours (jusqu’ici) par reculer, se désunir et encaisser des buts. Pis, il ne se crée plus rien depuis que Casanova est là: moins de cinq tirs par match, même pas six ballons touchés dans la surface adverse en moyenne et, surtout, aucun but marqué. La formule ne porte pour l’instant pas ses fruits. Et sur une confrontation directe?
Valentin Schnorhk
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/football-entretien-avec-alain-casanova-25804248.html
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Vincent Steinmann, quelles émotions vous habitent après les événements de cet après-midi?
Ce qui s’est passé en tribune est dramatique. On a passé un cap qui impose une rupture avec nos fans. Je tiens à présenter nos excuses auprès du FC Lucerne qui, heureusement et de manière très fair-play, a accepté de reprendre le match. Dieu merci, apparemment ce n’est pas trop grave pour son gardien (ndlr: qui a visiblement été atteint par les fusées).
Qu’est-ce qu’il va se passer de votre côté à présent?
Je l’ai dit: je peux comprendre la frustration, je peux comprendre l’inquiétude. Mais pas ces attitudes. On a assez d’éléments et de matériel pour prendre des dispositions qui pourraient être rudes.
Les choses avaient déjà très mal commencé sur le terrain.
Bien sûr, la journée a aussi été compliquée sportivement. J’ai l’habitude de dire que, tant qu’on n’est pas en rouge sur le Teletext, il y a de l’espoir. Maintenant, le genre d’événements qu’on a vécu ont un impact extrêmement négatif pour tous les gens qui travaillent et font de leur mieux au sein du club pour redresser la situation.
Mais vos chances de maintien ont pris un sérieux coup.
On ne parle pas de Challenge League. On est mobilisés pour le maintien. Ce n’est pas en se disant condamné qu’on va se sauver.
Ce qui s’est passé en tribune est dramatique. On a passé un cap qui impose une rupture avec nos fans. Je tiens à présenter nos excuses auprès du FC Lucerne qui, heureusement et de manière très fair-play, a accepté de reprendre le match. Dieu merci, apparemment ce n’est pas trop grave pour son gardien (ndlr: qui a visiblement été atteint par les fusées).
Qu’est-ce qu’il va se passer de votre côté à présent?
Je l’ai dit: je peux comprendre la frustration, je peux comprendre l’inquiétude. Mais pas ces attitudes. On a assez d’éléments et de matériel pour prendre des dispositions qui pourraient être rudes.
Les choses avaient déjà très mal commencé sur le terrain.
Bien sûr, la journée a aussi été compliquée sportivement. J’ai l’habitude de dire que, tant qu’on n’est pas en rouge sur le Teletext, il y a de l’espoir. Maintenant, le genre d’événements qu’on a vécu ont un impact extrêmement négatif pour tous les gens qui travaillent et font de leur mieux au sein du club pour redresser la situation.
Mais vos chances de maintien ont pris un sérieux coup.
On ne parle pas de Challenge League. On est mobilisés pour le maintien. Ce n’est pas en se disant condamné qu’on va se sauver.
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Incidents à la Tuilière
Le LS sombre, et ses supporters ont choisi de le lâcher
Les Vaudois ont perdu 2-1 le match à ne pas perdre contre Lucerne. Une rencontre arrêtée durant dix minutes après que les ultras ont envoyé des feux d’artifice en direction des joueurs.
Valentin Schnorhk
Valentin SchnorhkLausanne
Publié aujourd’hui à 21h36
Septante-sixième minute à la Tuilière: à droite, le gardien lucernois Marius Müller est au sol, choqué par les feux d’artifice lancés par le Kop Sud lausannois. La rencontre sera interrompue une dizaine de minutes.
Septante-sixième minute à la Tuilière: à droite, le gardien lucernois Marius Müller est au sol, choqué par les feux d’artifice lancés par le Kop Sud lausannois. La rencontre sera interrompue une dizaine de minutes.
(KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)
L’atmosphère était devenue trop tendue pour que ça ne dérape pas. La saison du Lausanne-Sport a pris une autre tournure dimanche. Il y aura sans doute un avant ce match contre Lucerne, et un après. La défaite 2-1 et les conséquences sportives qui s’y adjoignent (6 points de retard sur l’adversaire du jour) sont une chose, l’attitude des supporters en est une autre.
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
À la 76e minute, la Tuilière s’est embrasée pour de mauvaises raisons et des feux d’artifice ont jailli depuis le Kop Sud. «Célébration» d’une défaite qui se précisait, après qu’Asumah Abubakar avait doublé la mise pour les visiteurs. Il y aurait eu un aspect très cynique, si les engins pyrotechniques n’avaient pas atteint Marius Müller, le portier lucernois, frappé surtout par la détonation, ainsi que les résidus à haute température. S’est ensuivi une grosse dizaine de minutes d’interruption, avant que Lucerne, qui tenait sa victoire, et l’arbitre Fedayi San ne choisissent de reprendre la rencontre. Pour une fin de match qui aura pour seule anecdote le premier but lausannois de l’ère Alain Casanova: un penalty transformé par Stjepan Kukuruzovic à la 102e minute.
Pas de quoi susciter une quelconque émotion. Ce Lausanne-Sport n’en amène de toute façon plus. Si ce n’est donc cette colère, symbolisée par les ultras du LS, et qui a fini par tomber dans l’inacceptable. Cela fait déjà plusieurs mois que le Kop Sud exprime publiquement son opposition au directeur sportif Souleymane Cissé, dont il ne cesse de demander la démission. Il y a eu des banderoles, une rencontre, un communiqué et même une immense bâche «Cissé casse-toi!» déjà sortie une semaine plus tôt à Bâle et encore affichée à la Tuilière ce dimanche.
Une ligne a été franchie
Le dialogue de sourds n’avait sans doute plus d’issue. Parce que le soutien à Cissé (impassible en tribunes) de la part des dirigeants d’Ineos (le président Bob Ratcliffe, comme le directeur d’Ineos Football Julien Fournier) semble être sans faille. Parce que, aussi, les résultats négatifs du LS s’enchaînent sans qu’aucune amélioration ne soit perceptible. Et que les recrues amenées à l’hiver (Alakouch, Pollero, Poundjé, Spielmann, Trébel, Zoukit) sont loin de constituer des renforts jusqu’ici. En résumé, on pouvait pressentir que tout cela finirait par exploser, d’une manière ou d’une autre.
Lausanne - Lucerne 1-2 (0-1)
Afficher plus
Sauf que là, une ligne rouge a été franchie: en s’en prenant (délibérément ou non) aux joueurs, en mettant en danger les acteurs, en provoquant une interruption de rencontre et en exposant leur club à de lourdes sanctions (une procédure disciplinaire a été immédiatement ouverte par la Swiss Football League), le message des ultras devient moins audible, voire plus du tout. C’est, peut-être, se tirer une balle dans le pied.
Infériorité criante
Pourtant, dans ce Lausanne-Sport, il y a indéniablement des choses qui ne vont pas. De la direction jusqu’aux joueurs, en passant forcément par l’entraîneur Alain Casanova. Le match de dimanche, qui devait être une «finale» vu son caractère hautement décisif, l’a rappelé. Après deux minutes seulement, Lucerne et Dräger ont trouvé des espaces au cœur d’une défense lausannoise qui n’avait rien de compacte, pour servir un Abubakar qui trompait déjà le malheureux Mory Diaw. Dans ces conditions-là, tout devenait bien plus complexe.
En fait, Lucerne avait tout de suite montré qu’il n’est pas à sa place au classement, vu l’emprise et la pression qu’il est capable de mettre sur les défenses adverses. Cela ne le laisse pas sans failles, notamment défensives, que le LS a vainement tenté d’exploiter en passant par les côtés. On reconnaîtra aux Vaudois de s’être créé certaines situations, une ou deux véritables occasions (celle de Kukuruzovic à la 65e, par exemple), mais ils ont surtout accusé une infériorité criante. Il devient compliqué d’imaginer comment la relégation pourra être évitée. Sauf que le Kop Sud a désormais déplacé le débat.
Le dialogue est rompu. La direction du Lausanne-Sport n’assume plus et a choisi de faire face à ses supporters. «Ce qui s’est passé en tribunes est dramatique, a lâché le vice-président Vincent Steinmann. On a passé un cap qui impose une rupture avec nos fans.»
Le numéro un du LS, Bob Ratcliffe, ne dit pas autre chose: «Ce qui s’est passé en tribunes est terrible, soupirait le président. J’étais là lors du match à la Pontaise lorsque les fans étaient descendus sur la piste d’athlétisme (ndlr: contre Thoune en 2018). J’ai vu des enfants bouleversés. C’est tellement contre-productif. Tout le monde travaille incroyablement dur en ce moment pour nous sortir de là, ce n’est pas ce genre d’attitude qui nous aide. Les fans sont des fans. Ils amènent de l’ambiance et nous pouvons comprendre leur frustration. Mais là, ça n’apporte rien. Il y a une ligne qu’on ne peut pas franchir. Et certains l’ont franchie.»
«On a passé un cap qui impose une rupture avec nos fans.»
Vincent Steinmann, vice-président du Lausanne-Sport
Faut-il s’attendre à des représailles? «Nous devons regarder ça de très près, répond Bob Ratcliffe. J’ai vu le gardien (ndlr: Marius Müller), l’expérience a été terrible pour lui. Ici, l’environnement doit être sûr. Ce n’est donc pas acceptable. Ce genre de comportement n’est pas négociable.» Une thématique sur laquelle Steinmann se veut plus offensif: «On a assez d’éléments et de matériel pour prendre des dispositions qui pourraient être rudes.»
Et Alain Casanova, dans tout ça? L’entraîneur du LS aurait préféré «parler du jeu. Mais j’ai de la peine pour le club, pour Souleymane Cissé, qui fait très bien son travail. J’ai l’impression qu’on se tire une balle dans le pied. Il restait 16 ou 17 minutes au moment de l’interruption, et on ne sait jamais ce qui peut se passer.» Il faut croire que même les plus fervents supporters n’y croyaient plus
Le LS sombre, et ses supporters ont choisi de le lâcher
Les Vaudois ont perdu 2-1 le match à ne pas perdre contre Lucerne. Une rencontre arrêtée durant dix minutes après que les ultras ont envoyé des feux d’artifice en direction des joueurs.
Valentin Schnorhk
Valentin SchnorhkLausanne
Publié aujourd’hui à 21h36
Septante-sixième minute à la Tuilière: à droite, le gardien lucernois Marius Müller est au sol, choqué par les feux d’artifice lancés par le Kop Sud lausannois. La rencontre sera interrompue une dizaine de minutes.
Septante-sixième minute à la Tuilière: à droite, le gardien lucernois Marius Müller est au sol, choqué par les feux d’artifice lancés par le Kop Sud lausannois. La rencontre sera interrompue une dizaine de minutes.
(KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)
L’atmosphère était devenue trop tendue pour que ça ne dérape pas. La saison du Lausanne-Sport a pris une autre tournure dimanche. Il y aura sans doute un avant ce match contre Lucerne, et un après. La défaite 2-1 et les conséquences sportives qui s’y adjoignent (6 points de retard sur l’adversaire du jour) sont une chose, l’attitude des supporters en est une autre.
SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
À la 76e minute, la Tuilière s’est embrasée pour de mauvaises raisons et des feux d’artifice ont jailli depuis le Kop Sud. «Célébration» d’une défaite qui se précisait, après qu’Asumah Abubakar avait doublé la mise pour les visiteurs. Il y aurait eu un aspect très cynique, si les engins pyrotechniques n’avaient pas atteint Marius Müller, le portier lucernois, frappé surtout par la détonation, ainsi que les résidus à haute température. S’est ensuivi une grosse dizaine de minutes d’interruption, avant que Lucerne, qui tenait sa victoire, et l’arbitre Fedayi San ne choisissent de reprendre la rencontre. Pour une fin de match qui aura pour seule anecdote le premier but lausannois de l’ère Alain Casanova: un penalty transformé par Stjepan Kukuruzovic à la 102e minute.
Pas de quoi susciter une quelconque émotion. Ce Lausanne-Sport n’en amène de toute façon plus. Si ce n’est donc cette colère, symbolisée par les ultras du LS, et qui a fini par tomber dans l’inacceptable. Cela fait déjà plusieurs mois que le Kop Sud exprime publiquement son opposition au directeur sportif Souleymane Cissé, dont il ne cesse de demander la démission. Il y a eu des banderoles, une rencontre, un communiqué et même une immense bâche «Cissé casse-toi!» déjà sortie une semaine plus tôt à Bâle et encore affichée à la Tuilière ce dimanche.
Une ligne a été franchie
Le dialogue de sourds n’avait sans doute plus d’issue. Parce que le soutien à Cissé (impassible en tribunes) de la part des dirigeants d’Ineos (le président Bob Ratcliffe, comme le directeur d’Ineos Football Julien Fournier) semble être sans faille. Parce que, aussi, les résultats négatifs du LS s’enchaînent sans qu’aucune amélioration ne soit perceptible. Et que les recrues amenées à l’hiver (Alakouch, Pollero, Poundjé, Spielmann, Trébel, Zoukit) sont loin de constituer des renforts jusqu’ici. En résumé, on pouvait pressentir que tout cela finirait par exploser, d’une manière ou d’une autre.
Lausanne - Lucerne 1-2 (0-1)
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Sauf que là, une ligne rouge a été franchie: en s’en prenant (délibérément ou non) aux joueurs, en mettant en danger les acteurs, en provoquant une interruption de rencontre et en exposant leur club à de lourdes sanctions (une procédure disciplinaire a été immédiatement ouverte par la Swiss Football League), le message des ultras devient moins audible, voire plus du tout. C’est, peut-être, se tirer une balle dans le pied.
Infériorité criante
Pourtant, dans ce Lausanne-Sport, il y a indéniablement des choses qui ne vont pas. De la direction jusqu’aux joueurs, en passant forcément par l’entraîneur Alain Casanova. Le match de dimanche, qui devait être une «finale» vu son caractère hautement décisif, l’a rappelé. Après deux minutes seulement, Lucerne et Dräger ont trouvé des espaces au cœur d’une défense lausannoise qui n’avait rien de compacte, pour servir un Abubakar qui trompait déjà le malheureux Mory Diaw. Dans ces conditions-là, tout devenait bien plus complexe.
En fait, Lucerne avait tout de suite montré qu’il n’est pas à sa place au classement, vu l’emprise et la pression qu’il est capable de mettre sur les défenses adverses. Cela ne le laisse pas sans failles, notamment défensives, que le LS a vainement tenté d’exploiter en passant par les côtés. On reconnaîtra aux Vaudois de s’être créé certaines situations, une ou deux véritables occasions (celle de Kukuruzovic à la 65e, par exemple), mais ils ont surtout accusé une infériorité criante. Il devient compliqué d’imaginer comment la relégation pourra être évitée. Sauf que le Kop Sud a désormais déplacé le débat.
Le dialogue est rompu. La direction du Lausanne-Sport n’assume plus et a choisi de faire face à ses supporters. «Ce qui s’est passé en tribunes est dramatique, a lâché le vice-président Vincent Steinmann. On a passé un cap qui impose une rupture avec nos fans.»
Le numéro un du LS, Bob Ratcliffe, ne dit pas autre chose: «Ce qui s’est passé en tribunes est terrible, soupirait le président. J’étais là lors du match à la Pontaise lorsque les fans étaient descendus sur la piste d’athlétisme (ndlr: contre Thoune en 2018). J’ai vu des enfants bouleversés. C’est tellement contre-productif. Tout le monde travaille incroyablement dur en ce moment pour nous sortir de là, ce n’est pas ce genre d’attitude qui nous aide. Les fans sont des fans. Ils amènent de l’ambiance et nous pouvons comprendre leur frustration. Mais là, ça n’apporte rien. Il y a une ligne qu’on ne peut pas franchir. Et certains l’ont franchie.»
«On a passé un cap qui impose une rupture avec nos fans.»
Vincent Steinmann, vice-président du Lausanne-Sport
Faut-il s’attendre à des représailles? «Nous devons regarder ça de très près, répond Bob Ratcliffe. J’ai vu le gardien (ndlr: Marius Müller), l’expérience a été terrible pour lui. Ici, l’environnement doit être sûr. Ce n’est donc pas acceptable. Ce genre de comportement n’est pas négociable.» Une thématique sur laquelle Steinmann se veut plus offensif: «On a assez d’éléments et de matériel pour prendre des dispositions qui pourraient être rudes.»
Et Alain Casanova, dans tout ça? L’entraîneur du LS aurait préféré «parler du jeu. Mais j’ai de la peine pour le club, pour Souleymane Cissé, qui fait très bien son travail. J’ai l’impression qu’on se tire une balle dans le pied. Il restait 16 ou 17 minutes au moment de l’interruption, et on ne sait jamais ce qui peut se passer.» Il faut croire que même les plus fervents supporters n’y croyaient plus
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Très bon résumé de la situation, je trouve :
https://www.lematin.ch/story/le-ls-a-fait-face-a-la-colere-dernier-bastion-avant-lindifference-575080674372
https://www.lematin.ch/story/le-ls-a-fait-face-a-la-colere-dernier-bastion-avant-lindifference-575080674372
centvingt- Localisation : Lausanne
Date d'inscription : 01/09/2008
Qwertz, Old School, TKP et michel222 aiment ce message
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.lematin.ch/story/ineos-va-t-il-a-nouveau-lorgner-du-cote-de-chelsea-662416189753
Un jouet plus intéressant en vue. Même si l objectif reste de "maintenir Lausanne en SL" , comment ? Pousser pour une ligue à 12 équipes ?
Un jouet plus intéressant en vue. Même si l objectif reste de "maintenir Lausanne en SL" , comment ? Pousser pour une ligue à 12 équipes ?
lausarme- Date d'inscription : 18/10/2007
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
On va être réaliste, la seule chance de jouer en super league l’année prochaine…c’est le changement de formule effectivement!!!
NPLS- Date d'inscription : 04/09/2020
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
Oui mais se sera pas pour la saison 2022 2023 la suivante
Nataniel- Localisation : 1022
Date d'inscription : 12/05/2019
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
https://www.blick.ch/fr/sport/football/commentaire-alain-casanova-lerreur-de-casting-du-lausanne-sport-id17278120.html
Re: Les articles de presse (commentaires autorisés)
À la Tuilière, le point de non-retour a été atteint
Après la défaite de la honte contre Lucerne, le club vaudois doit lutter contre ses propres démons. Entre les sanctions infligées à ses «fans» et celles attendues de la Ligue, sa marge de manœuvre se réduit.
Hicham Mahou en pleurs après la défaite contre Lucerne et les débordements des supporters. Dimanche, le LS a basculé dans le vide.
Hicham Mahou en pleurs après la défaite contre Lucerne et les débordements des supporters. Dimanche, le LS a basculé dans le vide.
Publié aujourd’hui à 07h44
Pour Lausanne, la réception dominicale du FC Lucerne devait être le virage à ne pas rater. Pour l’avoir très mal négocié, la lanterne rouge de Super League a basculé dans le vide comme on le redoutait. Vertige saisissant du néant, manque de caractère, démission collective des joueurs dans un climat de tension extrême.
À la faillite sportive, illustrée par une nouvelle défaite, la huitième de rang avec le fiasco de la Coupe, reléguant le club vaudois à six points de son hôte (sept si l’on tient compte d’une différence de buts hautement négative), s’est encore ajoutée la fracture consommée avec ses fans, dont les plus virulents, en allumant des fusées et autres engins pyrotechniques aussitôt balancés sur la pelouse, ont provoqué l’interruption du match durant plus d’un quart d’heure.
Incidents à la Tuilière
Le LS sombre, et ses supporters ont choisi de le lâcher
Nouvelle défaite
Au LS, un printemps pour une mort lente
De par leurs agissements imbéciles, les ultras ne s’en sont pas seulement pris à l’intégrité physique des acteurs, notamment celle du gardien Müller dont il convient de saluer autant le fair-play que le courage de reprendre sa place; ils ont également touché en plein cœur le club qu’ils prétendent soutenir, un club désormais exposé à de lourdes sanctions de la part de la Ligue.
Dénominateur commun de tout ce qui s’est produit depuis plusieurs mois, et accéléré en 2022 pour le LS, un point de non-retour désormais acté dans plusieurs domaines.
Le point de non-retour avec les ultras
À la Tuilière, le feu d’artifice dominical tiré par une poignée d’énergumènes en direction des joueurs a entériné une cassure entre le kop et la direction du club. Après plusieurs tentatives d’apaisement demeurées vaines avant Noël, le clash était devenu inévitable. Comment le LS, victime de ses propres supporters au point de mieux jouer quand il évoluait à huis clos durant la pandémie, allait-il régler leur cas?
Dès le coup de sifflet final, Vincent Steinmann, son vice-président, promettait des sanctions exemplaires envers ceux qui «ruinent» l’effort de toute une institution. Lundi soir, le LS n’avait pas encore dévoilé la nature des sanctions - sans doute se préparait-il à prononcer des interdictions de stade à l’encontre des personnes identifiables sur les images vidéo. Option plus radicale envisagée: la fermeture temporaire de la tribune D.
«Ineos sera toujours là et ne vendra pas le club, même en Challenge League»
Bob Ratcliffe, CEO du LS
Quatre ans après avoir déjà été confronté à la fronde d’une partie des supporters, Bob Ratcliffe n’a pas manqué d’afficher son intransigeante fermeté à leur encontre. «Les gens qui ont fait ça ne sont pas des fans, avait convenu le CEO dimanche au micro de Blue Sports. Ils ne sont plus les bienvenus ici.»
Alors que les rumeurs insistantes d’un départ du propriétaire se multiplient, le frère de Jim Ratcliffe (à qui l’on prête l’intention de vouloir racheter Chelsea à Roman Abramovitch pour un montant de 2 milliards de francs) a tenu à les démentir. «Ineos sera toujours là et ne vendra pas le club, même en Challenge League.» Voilà qui semble clair. Jusqu’à quand?
Le point de non-retour avec Cissé
On le sait: dans la cible des ultras depuis le début de la saison, Souleymane Cissé est l’homme à abattre à leurs yeux. Le directeur sportif cristallise l’essentiel des récriminations.
Banderole à l’appui réclamant sa démission, il lui est reproché tout à la fois un mercato raté, avec l’arrivée de renforts qui n’en sont manifestement pas, ainsi que de privilégier trop souvent ses intérêts personnels au nom de supposés arrangements entre amis selon une rumeur fort répandue.
Football
Une campagne pour demander la démission de Souleymane Cissé
AboLe LS en danger de relégation
Bernard Jaton, l’ex-président du LS qui boycotte la Tuilière
Nous aurions bien aimé recueillir l’avis du principal intéressé afin de le confronter à ces accusations dont certaines, colportées de l’extérieur à défaut d’être étayées, sont graves. Si le successeur de Pablo Iglesias, joint lundi, n’a pas fermé la porte au dialogue, il n’a pas souhaité s’exprimer publiquement sur ce qui lui est reproché.
«Cissé a-t-il vraiment les mains libres et autant de pouvoir qu’on le pense? J’en suis de moins en moins persuadé»
Stefan Nellen, ancien vice-président du LS
Afin d’apaiser la colère populaire, Cissé pourrait-il prendre du recul jusqu’à la fin de la saison? Soutenu par sa direction, le dirigeant devrait plutôt rester droit dans ses bottes.
«Mais Cissé a-t-il vraiment les mains libres et autant de pouvoir qu’on le pense?» (s’)interroge l’ancien vice-président Stefan Nellen. «J’en suis de moins en moins persuadé.»
Quelle que soit l’issue sportive, le LS ne pourra pas s’épargner de se pencher sur le divorce entre son directeur sportif et le public vaudois. Comment sinon imaginer construire une relation autre que conflictuelle dans un environnement aussi toxique?
Le point de non-retour sportif
Le LS peut-il encore échapper à son triste destin? Après les relégations de 2014 et 2018, 2022 pourrait fort bien être une troisième année paire et perd pour les naufragés de la Tuilière. 39 points restent certes en jeu; c’est beaucoup pour une équipe déterminée à se sauver et qui affiche sa détermination.
Mais c’est sans doute trop peu pour une formation apparue sans âme ni identité, ne sachant plus comment freiner sa chute. Pour un Hicham Mahou en pleurs et inconsolable après la défaite contre Lucerne, combien d’éléments moyennement sinon pas assez concernés par la survie du LS?
Depuis la création de la Super League en 2003, deux équipes classées lanterne rouge après 23 journées et accusant six points de retard sur l’avant-dernier, ont réussi ce qui est aujourd’hui demandé aux joueurs d’Alain Casanova: Xamax en 2004, quand les Neuchâtelois avaient fondu sur Wil, finalement relégué et… Lausanne en 2012.
À l’époque, l’«exploit» de l’équipe de Martin Rueda avait été facilité par la faillite de Xamax et les 36 points de pénalité infligés à Sion.
Sous la menace dorénavant d’un retrait de point(s), Lausanne aura droit à une nouvelle finale mercredi déjà à Tourbillon, face au FC Sion. Un derby qui dira à quoi ressemblera la fin de saison des visiteurs et surtout si, au bord du précipice, une marche arrière reste possible. Les remontadas les plus improbables naissent toujours de causes jugées désespérées.
Le LS encourt un retrait de point(s)
Ce n’est pas la première fois que Lausanne a maille à partir avec ses supporters. Le 13 mai 2018, son dernier match à domicile n’avait pu aller à son terme. À la 71e minute, des fusées parties du secteur vaudois et l’envahissement de la pelouse par des ultras armés de barres de fer avaient contraint Sandro Schärer à renvoyer les protagonistes aux vestiaires alors que Thoune menait 2-0.
À l’époque, le relégué de la Pontaise avait perdu la rencontre par forfait 3-0, écopé d’une amende de 15’000 francs et s’était vu infliger un huis clos partiel d’un match assorti d’un sursis d’une année.
Plus récemment, des incidents avaient éclaté à Yverdon après l’élimination du LS en Coupe lors d’une bataille rangée opposant des supporters des deux camps près de la patinoire.
Que risque cette fois-ci le LS? Après l’ouverture d’une enquête, le dossier a été transmis ce lundi à Daniele Moro, président de la Commission de discipline de la Swiss Football League. Celui-ci devrait statuer dans la semaine déjà dans une procédure qui peut s’étaler en théorie jusqu’à 30 jours.
Selon l’art. 23 du règlement disciplinaire de l’ASF, l’éventail des sanctions auxquelles s’expose le club vaudois est large. Cela va d’une simple amende (jusqu’à 1 million de francs tout de même) en passant par l’obligation de disputer un ou plusieurs matches à huis clos ou le retrait de points. C’est bien évidemment cette dernière mesure qui inquiète le plus les dirigeants de la Tuilière. Dans le cadre d’autres affaires, le catalogue prévoit aussi des relégations administratives voire des retraits de licence.
Après la défaite de la honte contre Lucerne, le club vaudois doit lutter contre ses propres démons. Entre les sanctions infligées à ses «fans» et celles attendues de la Ligue, sa marge de manœuvre se réduit.
Hicham Mahou en pleurs après la défaite contre Lucerne et les débordements des supporters. Dimanche, le LS a basculé dans le vide.
Hicham Mahou en pleurs après la défaite contre Lucerne et les débordements des supporters. Dimanche, le LS a basculé dans le vide.
Publié aujourd’hui à 07h44
Pour Lausanne, la réception dominicale du FC Lucerne devait être le virage à ne pas rater. Pour l’avoir très mal négocié, la lanterne rouge de Super League a basculé dans le vide comme on le redoutait. Vertige saisissant du néant, manque de caractère, démission collective des joueurs dans un climat de tension extrême.
À la faillite sportive, illustrée par une nouvelle défaite, la huitième de rang avec le fiasco de la Coupe, reléguant le club vaudois à six points de son hôte (sept si l’on tient compte d’une différence de buts hautement négative), s’est encore ajoutée la fracture consommée avec ses fans, dont les plus virulents, en allumant des fusées et autres engins pyrotechniques aussitôt balancés sur la pelouse, ont provoqué l’interruption du match durant plus d’un quart d’heure.
Incidents à la Tuilière
Le LS sombre, et ses supporters ont choisi de le lâcher
Nouvelle défaite
Au LS, un printemps pour une mort lente
De par leurs agissements imbéciles, les ultras ne s’en sont pas seulement pris à l’intégrité physique des acteurs, notamment celle du gardien Müller dont il convient de saluer autant le fair-play que le courage de reprendre sa place; ils ont également touché en plein cœur le club qu’ils prétendent soutenir, un club désormais exposé à de lourdes sanctions de la part de la Ligue.
Dénominateur commun de tout ce qui s’est produit depuis plusieurs mois, et accéléré en 2022 pour le LS, un point de non-retour désormais acté dans plusieurs domaines.
Le point de non-retour avec les ultras
À la Tuilière, le feu d’artifice dominical tiré par une poignée d’énergumènes en direction des joueurs a entériné une cassure entre le kop et la direction du club. Après plusieurs tentatives d’apaisement demeurées vaines avant Noël, le clash était devenu inévitable. Comment le LS, victime de ses propres supporters au point de mieux jouer quand il évoluait à huis clos durant la pandémie, allait-il régler leur cas?
Dès le coup de sifflet final, Vincent Steinmann, son vice-président, promettait des sanctions exemplaires envers ceux qui «ruinent» l’effort de toute une institution. Lundi soir, le LS n’avait pas encore dévoilé la nature des sanctions - sans doute se préparait-il à prononcer des interdictions de stade à l’encontre des personnes identifiables sur les images vidéo. Option plus radicale envisagée: la fermeture temporaire de la tribune D.
«Ineos sera toujours là et ne vendra pas le club, même en Challenge League»
Bob Ratcliffe, CEO du LS
Quatre ans après avoir déjà été confronté à la fronde d’une partie des supporters, Bob Ratcliffe n’a pas manqué d’afficher son intransigeante fermeté à leur encontre. «Les gens qui ont fait ça ne sont pas des fans, avait convenu le CEO dimanche au micro de Blue Sports. Ils ne sont plus les bienvenus ici.»
Alors que les rumeurs insistantes d’un départ du propriétaire se multiplient, le frère de Jim Ratcliffe (à qui l’on prête l’intention de vouloir racheter Chelsea à Roman Abramovitch pour un montant de 2 milliards de francs) a tenu à les démentir. «Ineos sera toujours là et ne vendra pas le club, même en Challenge League.» Voilà qui semble clair. Jusqu’à quand?
Le point de non-retour avec Cissé
On le sait: dans la cible des ultras depuis le début de la saison, Souleymane Cissé est l’homme à abattre à leurs yeux. Le directeur sportif cristallise l’essentiel des récriminations.
Banderole à l’appui réclamant sa démission, il lui est reproché tout à la fois un mercato raté, avec l’arrivée de renforts qui n’en sont manifestement pas, ainsi que de privilégier trop souvent ses intérêts personnels au nom de supposés arrangements entre amis selon une rumeur fort répandue.
Football
Une campagne pour demander la démission de Souleymane Cissé
AboLe LS en danger de relégation
Bernard Jaton, l’ex-président du LS qui boycotte la Tuilière
Nous aurions bien aimé recueillir l’avis du principal intéressé afin de le confronter à ces accusations dont certaines, colportées de l’extérieur à défaut d’être étayées, sont graves. Si le successeur de Pablo Iglesias, joint lundi, n’a pas fermé la porte au dialogue, il n’a pas souhaité s’exprimer publiquement sur ce qui lui est reproché.
«Cissé a-t-il vraiment les mains libres et autant de pouvoir qu’on le pense? J’en suis de moins en moins persuadé»
Stefan Nellen, ancien vice-président du LS
Afin d’apaiser la colère populaire, Cissé pourrait-il prendre du recul jusqu’à la fin de la saison? Soutenu par sa direction, le dirigeant devrait plutôt rester droit dans ses bottes.
«Mais Cissé a-t-il vraiment les mains libres et autant de pouvoir qu’on le pense?» (s’)interroge l’ancien vice-président Stefan Nellen. «J’en suis de moins en moins persuadé.»
Quelle que soit l’issue sportive, le LS ne pourra pas s’épargner de se pencher sur le divorce entre son directeur sportif et le public vaudois. Comment sinon imaginer construire une relation autre que conflictuelle dans un environnement aussi toxique?
Le point de non-retour sportif
Le LS peut-il encore échapper à son triste destin? Après les relégations de 2014 et 2018, 2022 pourrait fort bien être une troisième année paire et perd pour les naufragés de la Tuilière. 39 points restent certes en jeu; c’est beaucoup pour une équipe déterminée à se sauver et qui affiche sa détermination.
Mais c’est sans doute trop peu pour une formation apparue sans âme ni identité, ne sachant plus comment freiner sa chute. Pour un Hicham Mahou en pleurs et inconsolable après la défaite contre Lucerne, combien d’éléments moyennement sinon pas assez concernés par la survie du LS?
Depuis la création de la Super League en 2003, deux équipes classées lanterne rouge après 23 journées et accusant six points de retard sur l’avant-dernier, ont réussi ce qui est aujourd’hui demandé aux joueurs d’Alain Casanova: Xamax en 2004, quand les Neuchâtelois avaient fondu sur Wil, finalement relégué et… Lausanne en 2012.
À l’époque, l’«exploit» de l’équipe de Martin Rueda avait été facilité par la faillite de Xamax et les 36 points de pénalité infligés à Sion.
Sous la menace dorénavant d’un retrait de point(s), Lausanne aura droit à une nouvelle finale mercredi déjà à Tourbillon, face au FC Sion. Un derby qui dira à quoi ressemblera la fin de saison des visiteurs et surtout si, au bord du précipice, une marche arrière reste possible. Les remontadas les plus improbables naissent toujours de causes jugées désespérées.
Le LS encourt un retrait de point(s)
Ce n’est pas la première fois que Lausanne a maille à partir avec ses supporters. Le 13 mai 2018, son dernier match à domicile n’avait pu aller à son terme. À la 71e minute, des fusées parties du secteur vaudois et l’envahissement de la pelouse par des ultras armés de barres de fer avaient contraint Sandro Schärer à renvoyer les protagonistes aux vestiaires alors que Thoune menait 2-0.
À l’époque, le relégué de la Pontaise avait perdu la rencontre par forfait 3-0, écopé d’une amende de 15’000 francs et s’était vu infliger un huis clos partiel d’un match assorti d’un sursis d’une année.
Plus récemment, des incidents avaient éclaté à Yverdon après l’élimination du LS en Coupe lors d’une bataille rangée opposant des supporters des deux camps près de la patinoire.
Que risque cette fois-ci le LS? Après l’ouverture d’une enquête, le dossier a été transmis ce lundi à Daniele Moro, président de la Commission de discipline de la Swiss Football League. Celui-ci devrait statuer dans la semaine déjà dans une procédure qui peut s’étaler en théorie jusqu’à 30 jours.
Selon l’art. 23 du règlement disciplinaire de l’ASF, l’éventail des sanctions auxquelles s’expose le club vaudois est large. Cela va d’une simple amende (jusqu’à 1 million de francs tout de même) en passant par l’obligation de disputer un ou plusieurs matches à huis clos ou le retrait de points. C’est bien évidemment cette dernière mesure qui inquiète le plus les dirigeants de la Tuilière. Dans le cadre d’autres affaires, le catalogue prévoit aussi des relégations administratives voire des retraits de licence.
LKK- Date d'inscription : 27/07/2007
Thierrible n'aime pas ce message
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