Passage à vide ou grand malaise ?

Pour avoir vu le match à Locarno, je me pose la question suivante:

Est-ce un passage à vide ou y a-t-il plus vraisemblablement un grand malaise ?

D'un point de vue comptable 4 matches, 8 points c'est honorable MAIS PAS après avoir reçu Wil et Chiasso, et avoir perdu des points contre les deux derniers du classement. Vaduz et Lugano n'égarent pas des points contre ce genre d'équipes...

Mais ce qui est bien plus alarmant est l'état d'esprit qui règne actuellement dans et autour de l'équipe. Alors que le club a toutes les cartes en main pour faire quelque chose de grand cette saison (cela risque de ne pas se présenter à nouveau de si tôt...), j'ai l'impression qu'il y a un énorme malaise. Comment est-il possible face à une équipe aussi faible que Locarno (et je prends de pincettes pour dire cela car c'est vraiment de la première ligue...) de jouer de cette manière ? Certes en première période le LS a fait ce qu'il devait en inscrivant un but et en contrôlant la situation. Pas besoin de forcer... mais même en jouant à 10 en seconde mi-temps, comment est-il possible de montrer un pareil visage ? Défensif au maximum avec seulement Roux en attaque. Entre un LS qui attendait patiemment passer les minutes et un Locarno incapable de montrer qqch, j'ai vraiment eu l'impression qu'on se foutait de notre gueule... Et cela surtout du côté du LS qui a attendu l'égalisation pour tenter de monter à l'abordage... Quelle belle mentalité et quel piètre spectacle. Pas étonnant dans ces conditions que le public déserte le club (ca va être sympa de jouer devant 500 pelés contre Wohlen samedi à 18h00...)

Sérieusement, un spectacle aussi affligeant, surtout au niveau de l'envie et de la volonté de se battre pour ramener les trois points, ça fait pleurer. N'importe quelle équipe a le droit de perdre des points mais pas de cette manière. Pourquoi n'avoir pas évolué à 2 attaquants (et faire sortir un milieu par exemple) pour marquer un second but ? Au lieu de cela, on joue le "peclet". Et finalement comme face à Chiasso, le LS encaisse un but. Navrant au possible ! D'autant plus, je le répète, que Locarno est franchement mauvais.

La question est maintenant de savoir pourquoi on se retrouve dans cette situation. Le départ de Celestini est certes pour quelque chose mais il ne peut pas y avoir un pareil changement en deux mois... Le mal semble bien plus profond. Pas de révolte. Même lorsque Silvio est sorti, il semblait content en regagnant tranquillement le vestiaire. Rueda ne semble plus trop contrôler la situation et les joueurs semblent livrés à eux-mêmes. Quant aux dirigeants, ils risquent de connaître de sacrées déceptions, tout comme le public.

Maintenant, il faut effectivement récupérer les points perdus en gagnant déjà les deux matches à domicile. Mais à voir l'envie et l'état d'esprit, sans parler de la jouerie, je ne me fais plus trop d'illusion. Il y avait pourtant tellement de belles choses à faire. Surtout que le public était bien revenu au premier tour.

Ne faudrait-il pas se mettre autour d'une table pour discuter ? Ou faut-il un clash ?

C'est navrant mais à Lausanne, on a tellement l'habitude de tout détruire lorsque ça va bien...

A dix, ce n'est jamais évident de partir à l'abordage, tout de même.

Pour les changements dans le jeu, je crois que le LS tend à se faire niveler par le bas, par les formations ultra-défensives rencontrées en face. Jérôme Sonnerat nous disait que pour faire sortir les adversaires, ils jouaient plus long, pour les obliger à presser, en tentant des ouvertures, mais, il le reconnaissait lui-même, le match contre Chiasso notamment était nul.

J'ai l'impression qu'avoir connu les matches à grosse intensité, contre de prestigieux adversaires, ouvrant le jeu, avec un énorme challenge au bout et la ferveur du stade (adverse ou pas) fut une magnifique expérience pour tout le club. Néanmoins, ce "piquant", cette "étincelle" contraste avec les affres d'une rencontre jouée devant peu de monde, face à des bourrins sans nom, au fin fond de la Suisse. D'où mon envie de croire en des jours meilleurs lorsque les gros matches arriveront. Sauf qu'il sera peut-être trop tard....

Je ne vous cacherai pas mon immense désillusion...
Hier après avoir écouté le match à la webradio, j'avais les larmes aux yeux...
Ces dernières années, j'allais au match, motivée, mais après le match, victoire ou défaite, je rentrais chez moi sans plus... Mais cette saison, tout a été parfait et j'ai commencé à avoir des attentes dans les matchs (beau-jeu, victoires, surprises (tiens, on arrivait même à gagner contre Yverdon! ou à revenir au score, ou à ne plus perdre contre les équipes faibles, ou à être devant Servette)... Et là, je suis retombée de haut!
J'ai l'impression que c'est fini, qu'on est reparti pour des années de galère... Mais que j'espère me tromper!!!
J'ai trouvé des excuses pour Yverdon, pour Chiasso mais là, il faut bien reconnaître que je n'en ai pas...

Lorsqu'on me disait que ça serait fini sans Celestini, je n'étais pas d'accord car je croyais au reste de l'équipe. je pensais que nos joueurs soudés par leur aventure auraient une volonté de prouver qu'on n'a pas fait ce parcours que grâce à Celestini, mais qu'eux aussi y étaient pour quelque chose...

Est-ce que Silvio et son travail incessant pour récupérer des ballons sont indispensables? Est-on vraiment incapable de gagner sans lui?
Est-ce que le jeu de Moussilou nous correspond-il? Même Sonnerat dit que l'équipe joue par de longs ballons pour Moussilou... Mais notre qualité cette saison, c'était justement de remonter le ballon par de petites passes courtes au sol et vers l'avant. Cet automne, c'est seulement lors des matchs où l'on ne se trouvait pas, que l'on envoyait de longues balles en avant.
Est-ce qu'on peut vraiment se passer de Tosi? A mon avis, on ne va plus le voir bien jouer de la saison, car Tosi a besoin de temps de jeu, de confiance et de liberté pour apporter qqch à l'équipe... ça me semble compromis...

Je suis triste... Quel bien ça fait de se réjouir du match suivant, d'y penser dès le matin et de gagner le soir...

J'espère que l'équipe saura réagir en jouant à 200% de ses capacités et écraser Wohlen juste pour nous montrer que rien n'est fini et que l'objectif est maintenant de tout gagner et de profiter de chaque faux pas des autres... Et pas l'inverse...
Ne pourrait-on pas au moins finir devant Servette?

Ben je crois qu'on a la réponse
Gros gros malaise !! Et encore un 2e tour de raté, 1 !