Les articles de presse (commentaires autorisés)

Football - Avant Sion - Lausanne

C’est cet hiver que le LS a creusé sa tombe
Le maintien en Super League des Vaudois est plombé par une nouvelle succession d’erreurs commises lors du mercato hivernal.

André Boschetti

Dimanche, devant son écran, Ilija Borenovic a certainement éprouvé, pour la première fois depuis son éviction - il y a un mois -, un double soulagement. D’abord en constatant que, malgré les derniers efforts de recrutement consentis par Ineos, son départ de la Tuilière n’avait pas amené la moindre amélioration. Avec désormais cinq défaites en autant de matches disputés, Alain Casanova a, en effet, déjà réussi à entrer de plain-pied, et par le mauvais côté, dans l’histoire du club.

Mais aussi, bien sûr, parce que l’ex-coach du LS a dû, lors de l’interruption de la partie contre Lucerne - à la suite des jets de fusées des supporters vaudois -, revivre cette triste et traumatisante après-midi de mai 2018 contre le FC Thoune lorsque l’arbitre avait, après l’envahissement du terrain par les fans lausannois, mis un terme anticipé à un duel qui sanctionnait alors la relégation de son équipe.

Difficile à comprendre

Il est en revanche certain que les malheurs actuels du LS ne réjouissent pas Ilija Borenovic. D’autant plus qu’ils auraient très bien pu être évités si les décideurs de la Tuilière et la cellule de recrutement de Nice avaient fait preuve d’un peu plus de lucidité et d’humilité, cet hiver. Des qualités qu’ont réussi à montrer Saint-Gall, Lucerne ou Sion, leurs concurrents directs.

Pour mémoire, au moment de la pause hivernale, le club vaudois pointait encore à la 9e place et ne comptait que quatre points de retard sur Saint-Gall. Le maintien, même sans passer par la case barrage, restait donc possible. «Le contingent est de qualité, insistait alors Souleymane Cissé. Avec un ou deux bons renforts, nous nous en sortirons. Mais il ne s’agira surtout pas d’empiler les joueurs durant ce mercato, car le groupe est déjà assez fourni.» Cette fenêtre de transferts aurait donc pu permettre au LS de se sauver et à son directeur sportif d’effacer les erreurs commises durant l’été.

Un scénario idéal qui a pourtant très vite viré au cauchemar suite à une cascade de décisions difficiles à comprendre. Au niveau du recrutement d’abord. Pour renforcer un groupe en souffrance, le LS a cru bon de recruter des éléments qui n’avaient, dans la majorité des cas, plus joué de match officiel depuis des lustres. Le fait d’imaginer un instant qu’un joueur à l’arrêt depuis des mois après avoir fait une petite carrière en Ligue 1 ou ailleurs puisse être décisif en Super League après quelques entraînements seulement est à la fois une preuve d’arrogance et une très mauvaise estimation de la difficulté de notre championnat.

L’autre énorme erreur commise par Souleymane Cissé, Bob Ratcliffe et Julien Fournier, aura été le choix d’Alain Casanova. Adepte d’un jeu basé essentiellement sur la défense et la contre-attaque, le Français a une conception du football qui reste tout à fait défendable mais qui est surtout très différente de celle de son prédécesseur. Parfois avec succès, Ilija Borenovic cherchait, lui, à privilégier un jeu vers l’avant avec, si possible, la possession du ballon.

Deux profils similaires

Un changement d’optique radical, et compréhensible au vu des précédents résultats, qui aurait toutefois nécessité l’arrivée de nouveaux joueurs offensifs capables de faire la différence en contre grâce à leur puissance et à leur vitesse. Des qualités qui ne sont pas tout à fait celles de Pollero, George, Amdouni ou Ouattara. Quant à Mahou, le seul qui pourrait, en partie, correspondre à ce profil, il se retrouve contraint de s’époumoner sur tout le flanc gauche du terrain.

Le recrutement d’Adrien Trebel est tout aussi étrange. S’il ne fait aucun doute que le Français est un bon joueur, il est apparu d’emblée qu’il évolue dans le même registre que Kukuruzovic. Alignés pour la première fois ensemble, les deux hommes se sont marché sur les pieds durant une mi-temps entière contre Lucerne. N’aurait-il dès lors pas mieux valu trouver un vrai successeur à Puertas plutôt que de doublonner un poste? Mais comme les journalistes suisses ne comprennent, paraît-il, rien au football, il y a gros à parier que le LS version Casanova offrira enfin un large échantillonnage de son potentiel et de la justesse des choix de son coach dès ce mercredi à Sion. Même si on en doute, c’est ce qu’on lui souhaite sincèrement.

Sion se prépare à un derby spécial
Quelle qu’en soit l’approche, Tourbillon vivra un derby spécial, particulier à plus d’un titre. Il y a là un FC Sion désireux de se préserver d’un retour lucernois. En face, on trouvera un LS en pleine déliquescence sportive, qui en est à huit défaites de rang. Ce qui ne signifie rien aux yeux de Christian Constantin. «Un derby, estime-t-il, c’est toujours une autre histoire. Les matches précédents ne comptent pas. En raison du contexte, tout est annulé.» Après avoir coaché son équipe samedi à Berne en raison de la suspension de son technicien, le président-entraîneur s’effacera au profit de Paolo Tramezzani, au bénéfice d’un effet suspensif lui offrant un retour provisoire sur le banc. «Paolo a mis de belles choses en place, reprend CC.» Les deux rivaux romands ont en commun la délicate gestion de leurs ultras. Ceux de Tourbillon ont saccagé les WC et commis des actes de vandalisme au Wankdorf; ceux de la Tuilière provoqué l’arrêt du match contre Lucerne, exposant leur club à de lourdes sanctions. Si le comportement de ses fans les plus turbulents l’exaspère, Christian Constantin préfère se concentrer sur la réalité du terrain. En Valais, l’objectif est clair: assurer le maintien le plus vite possible afin de vivre enfin une fin d’exercice plus sereine. Sion possède certes un matelas de sécurité, mais celui-ci n’est pas encore suffisant pour relâcher la garde. Alors que son hôte voudra prendre ses distances, le LS d’Alain Casanova jouera son va-tout. Le Français trouvera-t-il enfin la formule magique pour relancer les actions vaudoises? L’avenir du LS en dépend.Nicolas jacquier

L’avant-match-
Sion - LS, mercredi 18 h

Les absents Mahou (suspendu), Geissmann, Grippo, Husic, Kapo, Koyalipou, Koné, Turkes (blessés) ni George (pas convoqué). Amdouni est de retour de suspension.

Séries noires Le LS n’a pas encore glané le moindre point en 2022. Le bilan de ses confrontations avec le FC Sion n’est guère plus réjouissant. Il faut remonter jusqu’au 23 avril 2017 pour trouver une victoire lausannoise dans ce derby romand (0-1 à Tourbillon). Depuis, les deux clubs se sont affrontés à onze reprises, dont une fois en Coupe de Suisse. Les Valaisans comptent sept victoires pour quatre nuls. NJA

https://www.lematin.ch/story/kukuruzovic-on-doit-ramener-les-fans-a-nous-443640151505

Mouais, on est loin d'un discours de rage de vaincre, d'une volonté à tout épreuve pour s'en sortir, etc, etc.

Communiqué
Rencontre Ville et FC Lausanne-Sport
Pour un club fort et ancré dans son terroir
A l’occasion d’une rencontre avec les autorités politiques de la Ville et du Canton, Bob Ratcliffe, président du FC Lausanne-Sport, a confirmé la volonté d’Ineos de s’engager à long terme dans le club et de l’installer durablement parmi les meilleures équipes de Super League, tout en lui assurant un ancrage local fort.
« Nous tenons, tout d’abord, à réitérer notre entier soutien au FC Lausanne-Sport. Nous souhaitons qu’il puisse rapidement traverser cette crise qu’il vit aujourd’hui, retrouver le chemin des buts et faire à nouveau vibrer la population lausannoise et vaudoise» ont affirmé Mme Émilie Moeschler, conseillère municipale en charge des sports et de la cohésion sociale et M. Philippe Leuba, conseiller d’Etat vaudois en charge des sports, à Bob Ratcliffe, président du FC Lausanne-Sport ainsi qu’aux membres de la direction du club, lors d’une rencontre le 1er mars 2022.
Initiée par la Ville de Lausanne, cette séance s’est déroulée dans un climat de confiance et dans la continuité des excellentes relations existantes entre les autorités lausannoises et cantonales et la direction du FC Lausanne-Sport. Durant deux heures, les autorités ont pu aborder, sans tabou ni langue de bois, les sujets qui les préoccupent, en particulier son ancrage local, son image au sein de la population, l’impact de la situation sur les relations entre le club et les supporters, ainsi que son engagement dans la formation des jeunes joueurs vaudois du Team Vaud.
La direction du FC Lausanne-Sport et son président, dans une totale transparence, ont réitéré leur forte volonté de faire du LS un club pérenne en Super League. « Je tiens à ce que le FC Lausanne-Sport retrouve son public et redevienne ce club proche de la population lausannoise et vaudoise », a affirmé Bob Ratcliffe. Pour cela, il poursuivra ses investissements importants non seulement dans la première équipe, mais également en faisant émerger de nouveaux talents depuis le réservoir du Team Vaud.
A l’issue de la séance, les autorités ont réitéré leur confiance dans la direction du club et rappelé leurs attentes pour un FC Lausanne-Sport ancré dans son terroir. Elles souhaitent, en outre, que les dirigeants communiquent régulièrement leur vision pour le club et qu’ils retrouvent rapidement un climat de travail serein et une relation de confiance avec leur public.

La série noire continue

Le LS paie au prix fort ses carences offensives
Un but de Baltazar a suffi à un tout petit FC Sion pour dominer des Lausannois en progrès mais une nouvelle fois inefficaces.

André Boschetti Sion

Et de huit. Mercredi, à Tourbillon, face à un pourtant très médiocre et emprunté FC Sion, le Lausanne-Sport a concédé une huitième défaite consécutive en Super League. Un nouveau revers qui complique bien entendu encore un peu plus ses envies de sauver sa place au sein de l’élite. Mais, aussi incongru que cela puisse sembler, qui peut aussi lui redonner un semblant d’espoir supplémentaire dans sa lutte pour le maintien.

Car, contrairement à ses sept sorties précédentes, le LS ne méritait cette fois pas de quitter le terrain la tête basse. Après une première demi-heure au cours de laquelle les deux équipes, en panne de confiance et de certitudes, ont pris le temps de se jauger à coups de mauvais choix, de grossières erreurs techniques et de ballons perdus, les Vaudois ont peu à peu pris l’ascendant sur un adversaire encore plus tétanisé que lui.

Sans faire lever les foules, les Vaudois monopolisaient de plus en plus souvent la balle dans la moitié de terrain valaisanne. Une légère supériorité qui se matérialisait par deux petites occasions gâchées par Pollero (37e) puis Amdouni (41e).

La meilleure équipe

Une première mi-temps d’une extrême pauvreté qui a provoqué les sifflets nourris de supporters sédunois très irrités par la nouvelle performance très décevante de leurs protégés. Mais qui a suffi aux Lausannois pour croire qu’en montrant un peu plus d’audace et de clairvoyance dans les trente derniers mètres, ils allaient être en mesure de mettre un terme à leur série noire.

Une agréable perspective qui a bien failli se concrétiser. Sans se montrer enthousiasmant ou vraiment conquérant, le LS était ensuite clairement la meilleure équipe sur le terrain. Malheureusement, et comme trop souvent, les quelques opportunités qu’il parvenait à se créer ne débouchaient sur rien de concret.

Et, comme d’habitude quand tout va de travers, les Vaudois étaient ensuite punis sur l’une des rares erreurs commises en phase défensive, mercredi. Un ballon perdu par Trébel - par ailleurs très bon - était parfaitement exploité par le trio Zuffi-Karlen-Baltazar pour offrir au FC Sion un avantage qu’ils n’avaient jamais vraiment donné l’impression de chercher auparavant.

«C’est une défaite qui doit nous donner du courage et de l’espoir, analysait Alain Casanova. Face, il faut le reconnaître, à un adversaire qui n’a pas livré un grand match, nous nous sommes créé beaucoup plus d’occasions que lors de nos précédentes sorties. Sans malheureusement réussir à en concrétiser une seule. Et même si c’est une défaite qui fait mal, il faut tout de suite nous concentrer sur la suite, sans rien lâcher.»

Une suite qui aura pour nom le FC Zurich. Un leader, pour l’instant incontesté de Super League, que le LS devra tenter de battre, samedi à la Tuilière, sans ses deux piliers défensifs que sont Lamine Koné et Simone Grippo. Des absences auxquelles les Lausannois devront s’habituer puisque la saison du premier est, apparemment, d’ores et déjà terminée alors que le second ne reviendra pas au jeu avant six semaines environ.

Le message de Diaw

Des soucis supplémentaires qui ne font pas perdre espoir à Mory Diaw. «Une fois la frustration de cette défaite passée, nous nous focaliserons sur le prochain match. Mais pour espérer inverser au plus vite cette spirale, il faudra être encore meilleurs derrière et surtout beaucoup plus efficaces devant. Car le point positif de cette triste soirée, c’est que nous nous sommes ménagé pas mal de possibilités de marquer. Même après ce but encaissé qui nous a fait mal, les opportunités pour au moins égaliser n’ont pas manqué. Ce qui, pour moi, signifie que cette équipe y croit toujours.»

https://www.watson.ch/fr/sport/commentaire/820521410-football-casanova-chez-les-ploucs-l-histoire-qui-dit-beaucoup-du-ls

Philippe Leuba: «Bob Ratcliffe est atteint dans ses tripes, humainement»
Le Conseiller d’État a participé lundi à une séance entre autorités de la Ville et du Canton et les dirigeants d’un Lausanne-Sport en pleine crise sportivo-identitaire.
Simon Meier
24 heures, 02.03.2022, 19h00

Philippe Leuba est préoccupé par le sort du Lausanne-Sport, mais il maintient sa confiance aux dirigeants d’Ineos. «Tout projet sportif a besoin de temps», assure-t-il.
keystone-sda.ch
La Ville de Lausanne et le Lausanne-Sport ont chacun envoyé un communiqué, mercredi après-midi, pour signaler la séance qu’ils avaient tenue la veille, afin d’évoquer l’actualité à la fois brûlante et glaçante du club vaudois – dernière place de Super League avec 6 points de retard, stratégie douteuse, fronde des supporters. Philippe Leuba, Conseiller d’État en charge des Sports, a participé aux discussions. Malgré les soucis légitimes qu’il se fait, il maintient toute sa confiance au président Bob Ratcliffe et à Ineos.
Qu’est-il ressorti de cette séance entre les autorités et les dirigeants du LS?
J’aimerais avant tout souligner la transparence et la franchise dont font preuve les dirigeants du Lausanne-Sport. Cette séance a été à la hauteur de la relation et du partenariat qu’il y a entre la Ville de Lausanne et Ineos.
À aucun moment, pendant plus de deux heures, Bob Ratcliffe (ndlr: président du club et frère de Jim Ratcliffe, grand patron d’Ineos) n’a manié la langue de bois, ni cherché à éviter les sujets qui fâchent. C’est à louer. Je tiens à le dire, parce que cela n’allait pas de soi. On parle d’un club privé, il n’était pas obligé de répondre à nos questions.
La séance a-t-elle été fixée d’urgence après la nouvelle défaite de dimanche contre Lucerne et les incidents qui s’en sont ensuivis avec les supporters?
Non, la séance était prévue avant les incidents de dimanche. Entre le stade de la Tuilière et le centre d’entraînement, nous avons l’habitude de tenir des séances.
«Bob Ratcliffe est un passionné de foot, atteint dans ses tripes, humainement. C’est le contraire d’un chef d’entreprise désincarné.»
Philippe Leuba, Conseiller d’État
Comment Bob Ratcliffe vit-il la situation du Lausanne-Sport?
Il est manifestement atteint, personnellement. Outre l’aspect sportif, il est très attristé de voir se détériorer la relation entre le club et ses supporters. On est aux antipodes de l’homme d’affaires qui serait prêt à changer de jouet. C’est un passionné de foot, atteint dans ses tripes, humainement. C’est le contraire d’un chef d’entreprise désincarné.
Comment envisage-t-il la suite?
Il a confirmé la volonté d’Ineos de construire un vrai projet au LS, indépendamment de ce qui se passe à Nice. Bob nous a confirmé que Lausanne était un élément important dans l’investissement d’Ineos dans le sport, qu’Ineos n’est pas un genre de sponsor qui s’en va quand ça ne va pas. Cela ne l’empêche pas de reconnaître que des erreurs ont été commises.
Quelles erreurs, par exemple?
Ils sont conscients que le mercato hivernal n’a pas été une réussite. C’était très constructif, je pense que des décisions seront prises dans les prochains jours, il va y avoir des discussions au plus haut niveau, entre Bob et Jim Ratcliffe et Julien Fournier, directeur du football chez Ineos.
Ils reconnaissent aussi que la relation qui doit exister entre un directeur sportif et un entraîneur a peut-être été mal appréciée. Cette relation est centrale, elle pose des questions qui n’ont pas trouvé leurs réponses au Lausanne-Sport. Ce sont des postes où il faut deux personnalités fortes, capables de collaborer mais aussi de se confronter, loyalement. Ce n’est pas bon, quand une seule personne a trop de pouvoir.
«Je ne suis pas là pour couper des têtes. Mais nous en avons parlé et je pense que le message est passé. Parfois, il y a besoin d’un électrochoc.»
Philippe Leuba, Conseiller d’État
On pense évidemment au directeur sportif Souleymane Cissé, cible privilégiée des critiques.
Je ne suis pas là pour couper des têtes. Mais nous en avons parlé et je pense que le message est passé. Parfois, il y a besoin d’un électrochoc.
Cela dit, je ne suis pas sûr que le plus intelligent consiste à se lancer maintenant dans une chasse aux sorcières. Il faut rester soudé avec l’équipe, faire corps avec ce club qui a un pied dans le précipice mais qui veut sauver sa peau en Super League.
Une relégation ne servirait absolument personne, à Lausanne. La Ville et le Canton, qui ont investi dans le nouveau stade et ont un partenariat dans le cadre de la formation des jeunes, souhaitent rester soudés derrière le club.
À propos des jeunes, quel regard portez-vous sur la politique menée, pour l’heure pas très concluante?
J’ai posé la question à Bob Ratcliffe, concernant la formation et l’ancrage régional du club. Toute crise, dans un club de football, provient du manque de résultats de la première équipe. Il faut de la patience. Ineos souhaite appliquer à Lausanne le même genre de méthodes qui font le succès de centres de formation comme ceux de l’Ajax Amsterdam ou Southampton.
Ineos gère le LS depuis plus de quatre ans, les discours sont toujours impeccables mais peinent à se traduire dans le concret. Qu’est-ce qui vous pousse à y croire encore?
Tout projet sportif, surtout dans le football, a besoin de temps. Je ne veux pas comparer ce qui ne peut l’être, mais combien de fois Alex Ferguson a-t-il failli perdre son poste avant de devenir une légende de Manchester United? Cela me donne envie de poser une autre question: si Ineos n’était pas là, qui s’occuperait du Lausanne-Sport?

Le compte à rebours est enclenché

Pour Lausanne et Casanova, il est minuit moins cinq
Le club vaudois est condamné à l’exploit contre Zurich. Son coach évoque ce rendez-vous des extrêmes tout en se dévoilant

Nicolas Jacquier

Jusqu’à maintenant, Lausanne est bien parti pour s’emparer d’un record dont il se serait certainement passé: celui, en Super League, de la plus longue série de défaites consécutives. En 2009, le FC Vaduz avait enchaîné dix revers de rang entre la 27e et la 36e journée. Treize ans plus tard, le LS, qui reste sur huit défaites en championnat, pourrait s’en approcher en cas de défaite contre Zurich, attendu ce samedi à la Tuilière.

Ce rendez-vous des extrêmes permettra-t-il à Alain Casanova de fêter sa première victoire? Hormis se mettre à dos les arbitres et se fâcher avec des journalistes locaux, accusés de «ne rien connaître au football», le Français n’a encore rien prouvé en termes de résultats. Alors que tous les signaux ont viré au rouge, Lausanne et son coach, déjà condamnés dans l’opinion publique, profiteront-ils de la réception du leader pour entamer une impossible «remontada»? C’est tout l’enjeu d’un match que le LS abordera avec l’énergie de l’espoir.

Alain Casanova, il est minuit moins cinq

Depuis longtemps! On a toujours espéré qu’il se passe quelque chose, mais la dynamique n’a pas pu être inversée. Pendant que le compteur tourne, on continue avec nos problèmes. Quand vous voyez des joueurs craquer et être en larmes au coup de sifflet final, c’est bien que cette situation pesante les marque. On a toujours l’espoir de grappiller des points afin de coiffer Lucerne sur le fil. Tant qu’il y a de la vie

Mais y a-t-il suffisamment de vie?

Il nous manque de la vitamine V comme victoire, mais cette vitamine-là n’est pas en vente en pharmacie. Il faut faire l’ordonnance soi-même pour se l’inculquer. Cela va être très dur. D’un autre côté, je regarde l’équipe, l’état d’esprit des gars, et je ne vois personne défaillir ou lâcher sur le plan mental.

Voici un mois, vous étiez présenté comme l’homme de la situation. Pensez-vous toujours l’être?

Je vis très mal la situation de n’avoir pas trouvé la solution pour provoquer un déclic, croyez-moi. Je ne dis pas cela par rapport à moi mais par rapport au club. Moi, je n’ai pas d’ego, ma carrière est faite. On m’a engagé pour aider le LS à s’en sortir. Quand je considère la manière dont j’ai été accueilli ici, ma seule envie est de faire en sorte que ma venue ait servi à quelque chose.

Depuis votre arrivée, vous avez fustigé l’arbitrage avant d’attaquer les médias locaux. Mais n’est-ce pas à vos joueurs que vous devriez plutôt vous en prendre? Ce sont quand même eux qui ne mettent pas le ballon au fond

Vous commentez ce que vous avez vu. Mais le reste? Les joueurs sont déjà assez placés devant leurs responsabilités. Si Lausanne en est là, c’est parce que l’ensemble du club a failli. J’ai l’air peut-être gentil là, comme ça devant vous, mais dans le vestiaire, je suis quelqu’un d’autre.

Et vous y élevez souvent la voix?

Certains joueurs ont besoin de confiance, de proximité et d’entraide. D’autres, à l’inverse, oui, il faut les secouer. Face au feu, certains ne s’aperçoivent pas du danger tant qu’ils ne s’y sont pas brûlés.

En dépit de la défaite, une embellie a été constatée mercredi à Tourbillon. Vous validez?

C’est vrai que l’on a réussi à mettre Sion en difficulté par notre jeu. On s’est prouvé à nous-mêmes que l’on pouvait être à leur niveau. En face, ce n’était pas le Bayern Munich non plus. Sion a été un adversaire moyen. Ce samedi, c’est un futur champion qui nous attend. Zurich survole le championnat alors qu’il était en difficulté la saison passée avec quasi le même effectif. Si un même joueur, mauvais il y a une année, est devenu très bon aujourd’hui, c’est qu’il s’est passé quelque chose au niveau de la dynamique.

Il y a une semaine, vous aviez dit que les bons joueurs pouvaient toujours évoluer ensemble. Dans votre esprit, Kukuruzovic (ndlr: remplaçant contre Sion) n’est-il pas assez bon pour cohabiter à côté de Trébel, dont le profil est similaire?

Ce sont là deux extraordinaires joueurs de ballon, mais dont la récupération n’est pas la qualité première. J’ai voulu privilégier l’un pour faire souffler l’autre. Je demeure convaincu qu’ils peuvent être associés.

On parle beaucoup de systèmes, mais est-ce vraiment là l’essentiel?

Le système ne veut rien dire. Ce qui compte, c’est son animation. Pour moi, l’attitude est primordiale. Même si tout n’est pas qu’une question de volonté. On ne joue pas à la PlayStation, où l’on peut manipuler les joueurs à sa guise. Dans le monde réel, seuls l’animation, l’engagement et l’intensité font que les choses marchent ou ne fonctionnent pas.

LS - Zurich, samedi à 20 h 30 -
Bilan. Depuis 2011 (22 matches), il est favorable aux visiteurs, qui l’ont emporté à 13 reprises. On compte 5 nuls et 4 succès du LS. Zurich n’a pourtant plus gagné dans la capitale olympique depuis le 15 mai 2014 (0-1).

Abonnés. Avec la fermeture de la billetterie (et de la tribune D), seuls les abonnés du LS dans les autres secteurs pourront accéder à leur place. Le club en dénombre 2000. Les fans visiteurs ont promis d’investir massivement les lieux, obligeant le LS à ouvrir un deuxième secteur à leur intention. Sur le coup de 20 h 30, il devrait y avoir autant de Zurichois que de Vaudois

Effectif. Grippo ne rejouera pas avant la mi-avril. Saison déjà terminée pour Koné et Koyalipou, et toujours pas commencée pour Turkes. Zoukit est malade. À Zurich, Dzemaili et Omeragic sont suspendus.

Grand écart. Avec 16 unités récoltées en six sorties, Zurich est sans surprise l’équipe la plus performante de 2022. Saint-Gall (14) et YB (11) complètent le podium. On trouve ensuite Lugano (9), Bâle et Sion (8 chacun), Servette et Lucerne (7 chacun) et beaucoup plus loin, fermant la marche, Lausanne avec un zéro pointé.

Le grand huit. Portier et capitaine du FCZ, Yanick Brecher (28 ans) a déjà fêté huit blanchissages cette saison. Ce samedi, Lausanne, plus mauvaise attaque du pays, défiera la meilleure défense du championnat. NJA

https://www.watson.ch/fr/sport/commentaire/820521410-football-casanova-chez-les-ploucs-l-histoire-qui-dit-beaucoup-du-ls

https://www.onzemondial.com/autres-championnats/exclu-hicham-mahou-tu-peux-me-mettre-a-n-importe-quel-poste-tant-que-je-joue-ca-ne-me-derange-pas-764114

https://www.footmercato.net/a4962353722097848226-mory-diaw-a-de-serieuses-touches-en-france

Le LS face à ses éternels démons et aux failles de sa sécurité
Pas grand-chose ne s’est passé comme prévu en tribune, hier à la Tuilière. Sur le terrain, les Lausannois ont encore perdu sans mal jouer face au leader Zurich (0-2).

Florian Vaney, Lausanne florian.vaney@lematindimanche.ch

Saint-Gall, Lucerne: la Tuilière connaissait les débuts de match ratés en 2022. Hier, les ennuis ont commencé même avant ça. Les supporters zurichois, annoncés nombreux, devaient être répartis en deux blocs. L’un en «cage», l’autre dans un secteur adjacent. Tout ce petit monde n’a éprouvé aucune peine à ne faire qu’un bien avant le coup de sifflet initial, en dépit de toute règle de sécurité. Une cinquantaine d’ultras lausannois, bravant l’interdiction de stade prononcée durant la semaine, faisait également de l’écrin des hauts de la ville son moulin. Comment sont-ils entrés? Comment les 1500 Zurichois sont-ils parvenus à ne faire qu’un? Quelle est la responsabilité du Lausanne-Sport dans ces événements? Beaucoup de questions, peu de réponses, une image qui en souffre. Encore.

Au regard de sa situation sportive, le LS n’a vraiment pas besoin de s’ajouter des incidents sécuritaires sur les épaules. Pourtant, les épisodes de ces deux derniers week-end interpellent. Avant que les ultras vaudois ne dépassent très largement les bornes face à Lucerne il y a une semaine, ceux-ci avaient dû passer le contrôle d’une sécurité renforcée. Étonnant, sachant ce qu’ils ont réussi à faire pénétrer dans le stade en matière d’engins pyrotechniques.

Avec les premières mesures prises par le club, Zurich était majoritaire à la Tuilière hier (2745 spectateurs au total). Autrement dit, la joie a pris le pas sur l’abattement lorsque Wilfried Gnonto a ouvert le score pour le leader après moins de trois minutes. Décidément, ces débuts de match Il y avait là le commencement d’une soirée très compliquée en défense centrale pour Armel Zohouri, maillon faible du LS. Pas forcément pour l’équipe en elle-même, qui a vécu un match comme aperçu très souvent cette saison.

À vrai dire, les hommes d’Alain Casanova ont trouvé d’étonnantes ressources pour déranger le très probable futur champion. Adrien Trebel et Stjepan Kukuruzovic ont pour la première fois été associés à mi-terrain et, comme face à Sion, le Lausanne-Sport a donné signe de vie. Jusqu'à faire face à son éternel défaut. Zeki Amdouni buttant sur une claquette de Yanick Brecher, Toichi Suzuki allumant le poteau en bonne position, Trazié Thomas frustré par le bout de la jambe du gardien visiteur. Comme souvent, comme toujours ou presque, le LS a tout fait sauf marquer. Et Zurich a réglé l’affaire à la 69e (0-2, score final).

C’est sans doute le dernier moment pour regretter de ne pas avoir vu un buteur débarquer au club durant l’hiver. Bientôt, il devrait être trop tard.

Le résumé du match LS - Zurich à la sauce Carton-Rouge :

https://www.carton-rouge.ch/2022/03/06/chafik-les-yeux/

https://www.watson.ch/fr/sport/lausanne-sport/396381381-la-stat-incroyable-qui-explique-pourquoi-lucerne-est-devant-le-ls

Football - Neuvième défaite consécutive

Lausanne a tous les symptômes d’un relégué
Face à un FC Zurich minimaliste et guère inspiré, les Vaudois auraient pu et dû briser leur interminable série négative. Une défaite 0-2 qui les rapproche un peu plus de la relégation.

André Boschetti

L’unique semaine anglaise de cette deuxième phase du championnat a probablement anéanti les derniers petits espoirs du Lausanne-Sport d’éviter la culbute en Challenge League. En s’inclinant à trois reprises, les Vaudois ont vu leur retard sur le FC Lucerne passer en quelques jours de trois à sept points. Sans compter une différence de buts largement en leur défaveur. Il faudrait donc désormais un miracle pour qu’ils parviennent à arracher la place de barragiste à des Lucernois qui ont, eux, le vent dans le dos et la réussite qui accompagne souvent les courageux.

Une qualité que le LS a pourtant montrée après la prestation trop timide et très décevante proposée à l’occasion du match de la peur, il y a dix jours. Tant mercredi à Sion que samedi face à Zurich, les Lausannois ne méritaient pas de perdre. Avec une once de réussite, ou, surtout, davantage de poids offensif - quelle déception, Rodrigo Pollero -, ils auraient même pu ajouter six unités de plus à leur maigre total en trois jours.

LS a au moins essayé

Il est clair que leurs deux derniers adversaires n’ont pas non plus offert leur visage le plus séduisant face à une lanterne toujours plus rouge, mais Kukuruzovic et Cie ont eu le mérite de chercher, avec une insistance certes désordonnée mais louable, à mettre un terme à une traumatisante spirale négative.

Pour mémoire, à Sion, transformer leur unique occasion en but avait suffi aux Valaisans pour s’assurer la victoire. Samedi, après un bon premier quart d’heure et une ouverture du score logique, Zurich n’a plus jamais inquiété Mory Diaw jusqu’à cette frappe de Guerrero déviée par Zohouri (0-2 à la 69e). Une réussite qui semble prendre un malin plaisir à tourner le dos au LS depuis l’été dernier. Sans insinuer une seule seconde que les Vaudois méritent mieux que le rang où ils figurent actuellement, force est de constater que les événements leur sont clairement défavorables cette saison.

Trois épisodes contraires

Sans évoquer - à l’exception de Zeki Amdouni - ce manque rédhibitoire de talent et de puissance offensive, trois faits de jeu récents résument bien pourquoi, malgré ses efforts, le LS a tous les symptômes d’un futur relégué. À Genève d’abord, les Vaudois se sont vu refuser un penalty dans les arrêts de jeu en raison d’un hors-jeu millimétrique détecté par la VAR. Un point qui aurait certes été immérité mais qui aurait pu provoquer un petit déclic positif pour la première sortie d’Alain Casanova. Une semaine plus tard, contre GC, le but égalisateur d’Amdouni était annulé à la suite d’une faute de main inexistante mais indétectable par la VAR. Même situation samedi face au FCZ lorsque les images consultées par l’arbitre sur l’ouverture du score de Gnonto ne lui ont pas permis de voir le coup de coude asséné par l’attaquant zurichois au visage d’Alakouch. Victime d’une légère commotion, le défenseur a ensuite dû sortir à la pause.

Encore une fois, ces détails ne constituent en aucun cas un alibi pour des décideurs qui, il faut l’espérer, auront bientôt la lucidité et l’humilité de reconnaître qu’ils portent une énorme part de responsabilité dans ce probable fiasco. Une suite invraisemblable d’erreurs dont la première a peut-être été de se débarrasser de Giorgio Contini et de cette bonne étoile qui a accompagné le technicien zurichois durant ses trois saisons lausannoises. Lors des 108 matches qu’il a passés à la tête du LS, on peut, en effet, presque compter sur les doigts d’une main ceux où son équipe avait été mal récompensée.

https://www.lematin.ch/story/le-lausanne-sport-est-la-pire-lanterne-rouge-deurope-776285334493

https://www.bolzplazz.com/post/lausanne-sport-ein-gescheitertes-projekt
Qqun peut traduire svp ?

[size=40]Lausanne-Sport – Un projet raté ?[/size]


[size=18][ltr][size=18]Lausanne-Sport est au bord du gouffre: 7 points de retard, de nombreux transferts manqués et une aliénation croissante de ses propres fans. Comment en est-on arrivé là ?[/ltr]




[ltr]Il n’y a pas si longtemps, Lausanne était en plein essor. Sous l’égide de l’entraîneur Giorgio Contini, les Vaudois ont progressé avec confiance vers la promotion lors de la saison 2019/20, après avoir été relégués de la première ligue suisse deux ans plus tôt, peu après avoir été repris par le géant britannique de la chimie Ineos. La propagande offensive autour d’Andi Zeqiri, Aldin Turkes et Dan Ndoye a terrifié la Challenge League, contribuant à hauteur de 65 points à la promotion en Super League cette saison. [/ltr]




[ltr]Lorsque les Vaudois étaient de retour à la Chambre des Lords à l’été 2020, toute la région était entourée d’une euphorie que l’on n’avait pas vue depuis longtemps. L’équipe de promotion – à l’exception douloureuse de Zeqiri et Ndoye – est restée ensemble et a été immédiatement compétitive dans la ligue. De plus, le club a enfin pu passer de la vénérable mais délabrée Pontaise à un stade flambant neuf : les nouveaux propriétaires ont construit La Tuilière, une nouvelle maison soignée qui offre de l’espace pour environ 12 000 spectateurs. Beaucoup de choses se sont également passées sur le marché des transferts, les responsables guidant de nombreux joueurs talentueux vers la Suisse Français via les clubs partenaires de Nice et d’Abidjan. Pas mal de fans se murmuraient déjà des ambitions européennes derrière des portes closes en cette période d’insouciance. Mais tout devait se passer tout à fait différemment. [/ltr]







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[ltr]Chronologie de l’horreur[/ltr]

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[ltr]Les premières fissures dans le monde magnifiquement poli de Lausanne Ineos étaient déjà apparentes avant le début de la saison 2020/21. Avec Pablo Iglesias (directeur sportif) et Léonard Thurre (scout), deux responsables de clubs de la région ont été chassés du terrain et remplacés par des personnes du cosmos d’Ineos. En particulier, la nomination de Souleymane Cissé au poste de directeur sportif a fait de grandes vagues – et est maintenant considérée comme un moment clé pour le déclin de la base de fans. L’ancien directeur technique des Girondins de Bordeaux jouit d’une réputation douteuse. Non seulement il était soupçonné en France d’avoir personnellement participé à des activités de transfert suspectes, mais il est également le fondateur du club de course d’Abidjan, qui est en partenariat direct avec Lausanne-Sport et a déjà vendu plusieurs joueurs aux Vaudois depuis l’entrée en fonction de Cissé. La personnalité de Cissé est difficile à saisir, mais il ne recherche pas vraiment la transparence – tout comme il ne sait pas comment clarifier de manière crédible les accusations portées contre lui. [/ltr]




[ltr]D’un point de vue sportif, cependant, la première saison de retour en Super League a été plus que satisfaisante. Contini a formé une équipe solide comme le roc qui s’est récompensée par une solide 6e place. La défense, menée par les arrières expérimentés Per-Egil Flo et Nikola Boranijasevic, était pour la plupart stable, le milieu de terrain autour de Cameron Puertas et Stjepan Kukuruzovic brillait de puissance de combat et de classe ludique et à l’offensive après la grave blessure du buteur Turkes, les joueurs de prêt de Nice Evann Guessand, Lucas Da Cunha et Hicham Mahou ont fourni la musique. Malgré une évolution positive, il a été annoncé à la fin de la saison dernière que la coopération avec Contini ne se poursuivrait pas. Le natif de Winterthur a été remplacé par Ilija Borenovic, qui avait auparavant entraîné les U21. Une décision capitale, comme il s’est avéré un peu plus tard. [/ltr]




[ltr]Parce que Borenovic était visiblement dépassé en Super League. Des décisions de personnel étranges, des erreurs tactiques et aucun style de football apparent – pour lui, tout ce qui pouvait mal tourner a mal tourné. Lausanne a dû attendre la mi-octobre pour la première victoire, puis jusqu’à la fin du mois de novembre pour la seconde – depuis lors, aucun autre sentiment d’accomplissement n’a été ajouté. Résultat : le Serbe a été licencié après le clap de 1:5 pour le match d’ouverture du deuxième tour contre le FCSG. Mais blâmer Borenovic seul pour la misère sportive est trop facile. [/ltr]







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[ltr]Le directeur sportif Cissé a pris de nombreuses décisions de transfert discutables, à commencer par l’expulsion de Contini et la déconstruction d’une équipe fonctionnelle. Le fait que toute la structure défensive de l’année précédente ait ensuite été vendue (Jenz) ou remise gratuitement (Boranijasevic, Flo, Loosli) n’a certainement pas contribué à la stabilisation de l’équipe. D’autant plus qu’aucun de ces joueurs n’a pu être remplacé de manière adéquate cet été. Mais Cissé a revêtu la couronne de la folie en hiver : non seulement le champion et figure d’identification de Puerta a été vendu à la Belgique au milieu de la bataille de relégation, mais aussi son remplaçant potentiel de sa propre progéniture, Gabriel Bares, qui est immensément populaire dans la fanbase, a été cédé gratuitement à Montpellier. [/ltr]




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[ltr]Casanova : Le dernier clou dans le cercueil[/ltr]

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[ltr]Licencier l’entraîneur après le 1er match de la deuxième mi-temps, après avoir eu le temps de le faire tout l’hiver et toute la préparation, n’est jamais une sage décision. Les responsables lausannois doivent en avoir pris conscience au plus tard. Ilija Borenovic a été remplacé par le Français Alain Casanova, qui avait entraîné Toulouse en Ligue 1 à son apogée. Le problème: cette époque d’or est terminée depuis un certain temps, plus récemment il a été au chômage pendant deux ans. Casanova cherche également en vain une connexion footballistique avec la Suisse. Un entraîneur qui n’est pas dans le métier depuis un certain temps et qui ne connaît pas la ligue locale? Pas exactement un pompier idéal. [/ltr]




[ltr]Le bilan sous Casanova est catastrophique: en 7 matchs, il a perdu 7 fois, y compris la sortie de la coupe contre les rivaux cantonaux de classe inférieure Yverdon-Sport et la faillite 1:2 contre le concurrent direct Lucerne. De plus, l’équipe lausannoise de Casanova n’a pu marquer qu’un seul but – et cela depuis le point de penalty. L’épisode ? Les Vaudois sont en bas du tableau, ébranlés par la relégation et s’aliénant de plus en plus de leurs propres fans. La Tulière est désormais presque vide, même les ultras se détournent. Après avoir protesté à plusieurs reprises contre Cissé et son style de leadership et exigé avec véhémence sa démission, leur colère s’est déchaînée dans une attaque pyrotechnique lors du match contre Lucerne. Un autre signe de combien de choses ne vont pas actuellement dans ce club.[/ltr]




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Rolls a écrit:https://www.bolzplazz.com/post/lausanne-sport-ein-gescheitertes-projekt
Qqun peut traduire svp ?

Bon article qui résume bien la situation depuis son arrivée... Et pour une fois, qui ne foudroie pas les ultras !

Les honneurs de la Fédération Française de la Loose

https://fflose.com/suisse-lausanne-sport-alain-casanova-continue-de-seduire-la-ffl/

Crise sportive à la Tuilière

Vartan Sirmakes jette un regard désabusé sur le LS
Patron du SLO, l’homme d’affaires parle des Lions tout en s’étonnant de la gestion sportive du club de la Tuilière, qu’il n’a pas l’intention de racheter.

Nicolas Jacquier

Et si le Lausanne-Sport et le Stade Lausanne Ouchy se croisaient dans l’ascenseur? Ce n’est aujourd’hui qu’une vue de l’esprit, alors que le sens de la montée pourrait devenir réalité dans quelques semaines. Si le destin sportif de la lanterne rouge de Super League, toujours dans l’attente d’un premier point récolté en 2022, paraît scellé, le club de la Pontaise peut toujours espérer décrocher la place de barragiste en Challenge League, où une véritable hiérarchie peine à s’installer.

Actuel 5e du classement (à 3 points du barragiste Winterthour), le SLO demeure plus que jamais en embuscade, ce qui réjouit Vartan Sirmakes. «Même si l’on aimerait toujours faire mieux, on avance bien. L’équipe a surmonté son passage à vide. Maintenant, il faut assurer le job. On verra bien où cela nous mènera.»

Jusqu’en Super League? Son président ne ferme aucunement la porte. «Comment imaginer freiner le travail du coach? Personne ne s’opposera jamais à l’ambition des joueurs, c’est leur but. S’ils veulent monter, on assumera les conséquences d’une promotion, notamment au niveau des salaires.» Le club a d’ailleurs déposé la semaine dernière une demande de licence incluant la Super League.

Pas «totalement surprenant»

Une catégorie que Lausanne risque de devoir quitter. Comment le boss du SLO vit-il les malheurs du grand frère? Quel regard Vartan Sirmakes jette-t-il sur l’échec sportif du LS? «Ce qui arrive n’est pas totalement surprenant. Cette mésaventure pourrait aussi se produire à Nice si Ineos se décidait à racheter Chelsea comme on l’entend. Par effet de cascade, le propriétaire pourrait lâcher un peu Nice, ce qui entraînerait aussi des conséquences pour Lausanne.»

Parce que ce n’est pas son rôle, le patron du SLO n’entend pas interférer dans la politique sportive d’Ineos, notamment au niveau du recrutement; tout au plus s’en étonne-t-il. «En important un nouveau management de France, les dirigeants du LS ont changé de braquet. Comme beaucoup, je pensais qu’ils allaient faire les choses autrement au niveau des transferts. J’imaginais le recrutement d’une star, à l’image d’un Rummenigge que Servette avait réussi à faire venir à l’époque.»

Il est aussi question de joueurs hors-sol, ne connaissant pas la réalité de la Super League helvétique. «Le pauvre Amdouni se retrouve un peu seul. Il a du talent mais ce n’est pas un vrai buteur. Le club n’a pas souhaité investir sur des joueurs déjà adaptés à notre championnat.»

La situation du LS attriste-t-elle notre interlocuteur? «Je ne vais pas faire de faux-semblants», répond-il avant de livrer le fond de sa pensée sans équivoque: «Cela ne me fait ni chaud ni froid»

Et lui, Vartan Sirmakes, serait-il intéressé à la reprise du LS? Les multiples démentis du propriétaire actuel n’ont pas suffi à éteindre la rumeur de son désengagement alors que le nom du boss du SLO (et du Stade Nyonnais) est régulièrement cité comme un potentiel repreneur. Classé parmi les plus grosses fortunes de Suisse, le patron du groupe horloger Franck Muller en aurait en tout cas la surface financière. «Non, je ne suis pas intéressé à racheter Lausanne. Ineos a beaucoup investi dans le nouveau stade. Ses dirigeants ne vont pas lâcher le club comme ça, ils voudront récupérer leurs billes.»

850 juniors

Voici quelques années, une première approche ne s’était pas concrétisée. «La marche était trop haute. Cela m’aurait dispersé de mon objectif qui est de construire la pyramide par le bas, en songeant à nos 850 juniors par exemple.»

La volonté affichée par Vartan Sirmakes de ne pas sauter les étapes ne l’empêche nullement d’imaginer son club rejoindre un jour l’élite. «On attend notre heure. Avec une formule de championnat à douze ou quatorze équipes, il sera plus facile et surtout moins dangereux pour des clubs comme le nôtre de monter. Des discussions ont du reste repris afin d’augmenter le nombre de clubs en Super League.»

Mais le nouveau résident de la Pontaise pourrait aussi forcer le destin en déjouant les pronostics ce printemps déjà. On lui souffle le scénario d’un barrage opposant le SLO à Lucerne (ou Grasshopper ou, avec beaucoup d’imagination, même Lausanne) en mai. Le président s’amuse à l’idée d’une telle perspective. «Oui, pourquoi pas finalement», conclut-il.

https://www.sfl.ch/fr/news/tickers/article/une-amende-de-10000-francs-contre-le-ls/

https://www.blick.ch/fr/sport/football/le-ls-va-se-sauver-hicham-mahou-une-rare-eclaircie-dans-le-deluge-lausannois-id17310664.html