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Message par pizzaiolo Dim 13 Déc - 22:05

toujours aussi navrant ce petit monsieur !!


https://www.dailymotion.com/video/x9gubb_footballnantes-le-peuple-veux-la-pe_sport
pizzaiolo
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Date d'inscription : 19/08/2007

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in memory of W.K. Empty Le grand Waldemar

Message par LudVanKha Lun 4 Jan - 22:48

"J'avais l'image d'un homme qui avait tout réussi dans sa vie"

http://www.lequipe.fr/Football/breves2010/20100104_153104_kita-toujours-amer.html

Couler un club centenaire... Quelle réussite! Vous apprécierez cette déclaration à sa juste valeur... Et il joue les victimes à Nantes... Hum! Il a pas changé, le bonhomme!

Perso, je joue encore aux fléchettes sur sa photo, et la vidéo postée précédemment m'a fait le plus grand bien... tout comme son titre sur carton rouge, dans un contexte de concurrence pourtant relevée!!

LudVanKha

Date d'inscription : 04/01/2010

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Message par El Nino Ven 15 Jan - 11:21

"machin" fait encore parler de lui:
L'équipe du blog "Rendez-nous le FCN !" est entrée en contact avec Yvan (1), l'un des supporters nantais qui a été pris à partie physiquement vendredi dernier lors du match amical opposant le FC Nantes au club local du Canet-en-Roussillon (DH). Nous avions eu vent de cette agression le soir-même par l'un des présents et nous avons voulu en savoir plus via cette interview.

Bonjour Yvan. Peux-tu te présenter et nous expliquer pourquoi tu étais à Canet-en-Roussillon vendredi soir ?

Bonjour. Je m'appelle Yvan, j'ai 22 ans et je supporte le FC Nantes depuis tout petit. Moi et deux amis avions décidé de nous déplacer, comme nous le faisons régulièrement, pour aller voir notre club lors du match amical qui mettait fin au stage à Canet.

Explique-nous comme s'est passé le début du match ? Est-il vrai que vous avez insulté Waldemar Kita ? Quels sont les slogans qui lui ont été adressé ?

Nous sommes arrivés au stade tardivement et nous avons été très bien accueillis par les bénévoles de ce petit club. Aucun autre supporter venu de Nantes n'était présent. Nous avons pris place tous les trois en bas de la petite tribune de ce stade champêtre, juste derrière le banc nantais. Pas très loin de nous, Franck Kita, Gilles Favard, Yves Ribardière et un autre membre du club que je ne connais pas sont aussi présents en tribune. Waldemar Kita vient quant à lui s'assoir sur le banc des remplaçants dès le coup d'envoi.

Depuis la saison dernière, mes amis et moi sommes pour le départ de Waldemar Kita. Sa gestion du club est catastrophique et surtout, il ne respecte en aucun cas les valeurs du FC Nantes. Pendant une partie de la première mi-temps, nous utilisons donc notre liberté d'expression retrouvée pour exprimer notre mécontentement. Cela sans aucune insulte et bien sûr pacifiquement, comme cela le sera toujours ! De mémoire, voici quelques slogans qui ont été adressés a Waldemar Kita : "Tu dis que tu as tout réussi dans ta vie, mais tu as déjà oublié ton passage à Lausanne ?" (2), "Quand est-ce que tu fera ton autocritique ?", "Pigeon d’Or 2009, ton seul trophée" (3) ou bien encore "La fanfare à la Beaujoire on n'en veut pas !".

Tu es sûr, rien de plus virulent ? Presse Océan parle quand même de crachats...

Non, je le répète, il n'y a eu aucune insulte. Ça n'aurait aucun intérêt et ça desservirait les supporters nantais, surtout qu'il n'attend que ça (4). Je tiens aussi à signaler que je n'ai jamais craché sur Waldemar Kita comme j'ai pu le lire dans la presse...

Alors, que s'est-il passé à la mi-temps ?

Lorsque la mi-temps est sifflée, je quitte mes deux amis, qui restent en tribune, pour aller chercher où me restaurer. Alors que je descend l'escalier, j'aperçois Waldemar Kita qui vient dans ma direction. Dès qu'il me voit, il s'avance vers moi. Il est très énervé. Je n'ai même pas le temps de lui dire un seul mot que je me retrouve à terre. En effet, Gilles Favard, Franck Kita, Yves Ribardière et un autre salarié du club que je ne connais pas me suivaient et ils m'ont tout simplement fait tomber, par derrière !

Ils me recouvrent la tête d’une couverture et je reçois ensuite des coups de l’ensemble de ces personnes, dont Waldemar Kita. Pendant ce temps, je suis traîné dans un recoin ou je reçois encore d'autres coups. Cela a vraiment été très vite. Je dirais que ça a peut-être duré une dizaine de secondes. Cette scène s'arrête et j'arrive à me relever uniquement grâce aux bénévoles du club local qui interviennent et tentent de calmer les dirigeants, dont Waldemar Kita qui continue à m'insulter et me menacer.

Ce que tu nous racontes parait quand même assez incroyable... tu nous confirmes que les faits se sont déroulés ainsi ?

J'ai moi-même encore du mal à le croire. Je savais que ces dirigeants n’étaient pas des plus futés mais jamais je n'aurais pensé que cela irait aussi loin. Je confirme ma version mais j’ai bien peur que pas grand monde ne parle de cette agression ou que celle-ci soit complètement déformée...

Comment toi et tes amis avez-vous réagi à cette agression ?

Quand je me relève, je demande tout de suite à voir un dirigeant de ce petit club. Je préviens mes agresseurs que je porterai plainte. J'interpelle toutes les personnes qui sont autour de moi et qui ont vu la scène afin qu'ils témoignent de ce qu'il ont vu. Malheureusement, la plupart me répondent qu’il ne fallait pas invectiver les dirigeants pendant la première mi-temps. C’est donc de ma faute, de notre faute ! Ils semblent cependant tous assez choqués d’avoir vu des dirigeants d'un club professionnel frapper un supporter, à plusieurs. Mais ils ne comprennent pas que nous puissions être à ce point revendicatifs. Bizarrement, ce comportement a justifié pour eux l’agression dont j'ai été victime. A ce moment-là, je me demande sérieusement si je ne fais pas un cauchemar... Je viens de me faire frapper par l'ensemble des dirigeants du club que j'aime.. que j’aimais ? Et tout le monde semble trouver cela normal...

Je rejoins ensuite mes amis. Honnêtement, je me dis qu’ils ne vont pas vouloir me croire. Je dois paraître tellement choqué quand je leur raconte qu’ils me croient tout de suite. L'un d'eux, qui a le bras dans le plâtre, va demander des explications sur cette agression et redire que j'irai porter plainte. Il a lui aussi subi des violences physiques, mais je n'ai pas vu la scène donc je n'en parlerai pas.

Justement, avez-vous été porter plainte ?

Après la deuxième agression, nous avons tout d'abord appelé la gendarmerie de Canet-en-Roussillon pour demander leur intervention afin d’assurer notre sécurité. Ceux-ci ne peuvent pas se déplacer mais notre appel est tout de même consigné. Les dirigeants, mis à part Waldemar Kita qui reprend place sur le banc, repartent en voiture quelques minutes après ce coup de téléphone.

Après le match, nous voulons aller porter plainte à la gendarmerie de Canet-en-Roussillon mais les gendarmes nous renvoient vers la police de Perpignan. Nous y allons aussitôt mais il n'est pas possible de porter plainte puisque que je ne porte pas de traces de l’agression. Il faut que des marques de coups soient constatées par un médecin pour qu'ils puissent enregistrer une plainte ! Une main courante est donc déposée.

Penses-tu que cela va en rester là ?

Honnêtement, j’ai l’impression que l’on ne peut pas grand-chose face à des personnes qui semblent aussi influentes. J’ai bien peur que cette histoire soit étouffée ou déformée en faveur des dirigeants...

(1) Prénom d'emprunt
(2) En référence à l'article de lequipe.fr : http://www.lequipe.fr/Football/breves2010/20100104_153104_kita-toujours-amer.html
(3) En référence à l'article de cartonrouge.ch : http://www.cartonrouge.ch/fr/actualite/article/waldemar-kita-pigeon-et-vautour-dor-a-la-fois/index.html
(4) Voir l'article "Kita chez le procureur" : http://www.nantes.maville.com/sport/detail_-Football-Injures-au-stade-Kita-chez-le-Procureur-_spo-1184776_actu.Htm


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De Ville-la-Grand à Canet-en-Roussillon, le FC Kita c'est aussi ça (2ème partie) !
L'agression dont a été victime Yvan, supporter nantais présent à Canet-en-Roussillon, nous a paru inquiétante et nous avons donc cherché à en savoir plus. Nous avons contacté les deux autres supporters nantais qui s'étaient déplacés pour ce match amical et c'est Manu (1) qui nous a répondu en premier pour nous donner sa version des faits. Le moins que l'on puisse dire, c'est que nous n'étions pas au bout de nos surprises puisqu'il y a bel et bien eu une deuxième agression de la part des dirigeants ce soir-là...

Bonjour Manu, peux-tu te présenter ? Tu étais à Canet-en-Roussillon vendredi soir, c'est fréquent que tu suives le FC Nantes, y compris en match amical ?

Bonjour, je m'appelle Manu, j'ai 22 ans et j'habite la région nantaise. J'étais effectivement à Canet-en-Rousillon vendredi soir, accompagné de deux amis, afin de suivre mon équipe favorite. J'essaye de suivre le plus possible le FC Nantes que ce soit en match officiel officiel ou amical.

Avez-vous été bien accueillis sur place ? Vous sentiez-vous en sécurité ?

Oui. Je tiens à dire que nous avons été très bien accueillis par les bénévoles du club de Canet-en-Roussillon. En plus, j'ai même eu le droit de rencontrer quelques joueurs des deux clubs dans le tunnel qui mène des vestiaires au terrain. J'ai ainsi pu échanger quelques mots avec David De Freitas, Jérôme Alonzo, un joueur de Canet mais aussi l'arbitre assistante de la rencontre. Vu cet accueil chaleureux, nous nous sentions bien évidemment en sécurité.

Waldemar Kita dit qu'il a été insulté et qu'il a reçu des crachats. C'est le cas ?

Je vous assure qu'il n'a en aucun cas été insulté. Il n'a pas non plus subi de crachats, ou je ne sais quoi d'autre de notre part. Nous savons qu'il ne peut y avoir aucun dérapage car cela peut desservir les supporters nantais par la suite, et ainsi donner raison aux dirigeants. Il y a en quelque sorte une charte des contestataires et nous la respectons. Cette ligne de conduite a été tenue pendant toute notre présence au stade. De plus, nous ne voulions vraiment nous attirer aucun ennui vis-à-vis du reste du public, d'une part à cause de notre maigre présence mais aussi et surtout pour l'accueil dont nous avions bénéficié.

Dans ce cas, quels sont les slogans que vous avez lancé ? N'avez-vous pas été trop loin ?

Les slogans que nous avons lancé avaient pour but de dénoncer la gestion de Waldemar Kita et de lui rappeler ce que nous pensons de lui. Les slogans étaient du genre : "On voulait les jeunes, pas Lejeune !", "Pigeon d'Or 2009 : félicitations !", "FC Kita, on n'en veut pas !" ou encore "Kita casse-toi !". Je ne pense pas que nous ayons été trop loin dans nos slogans car ce sont les mêmes qui sont lancés à la Beaujoire ou dans n'importe quel autre stade où joue le FC Nantes. C'était seulement dans le but de dénoncer et de faire comprendre aux spectateurs de Canet de quels dirigeants nous avions hérités. Il y a même des supporters du coin qui sont venus nous demander pourquoi nous étions contre cette direction et avec qui nous avons pu discuter calmement. Dans tous les cas, on ne pensait pas que ça allait prendre de telles proportions lors de la mi-temps.

As-tu assisté à l'agression de ton ami Yvan ? Comment as-tu réagi ?

Je n'ai malheureusement pas assisté à son agression. Nous étions restés dans la tribune pour expliquer nos revendications à deux jeunes de la région. Après son agression, car il s'agit bien selon moi d'une agression avec violences et en réunion, Yvan nous a rejoint en tribune. Il avait vraiment un visage apeuré. Il nous a alors indiqué avoir été mis à terre par Kita fils, Favard et Ribardière et ensuite roué de coups dans un coin pour éviter les regards indiscrets. Il nous a raconté son agression en détail, à nous et aux deux jeunes du coin avec qui nous discutions.

Voulant recueillir des témoignages de la part des personnes sur place, je descends au niveau de la main courante où se trouvait un bon nombre de personnes. A ce moment-là, je croise Kita fils et Ribardière. Je leur demande des explications. Ils semblent très tendus et énervés. Les yeux du fils Kita sont injectés de sang. Après avoir signifié à Ribardière notre intention d'aller porter plainte, il commence par m'agripper par le bras gauche en me tirant vers son véhicule. Il dit qu'il va m'emmener au commissariat. J'essaie de me débattre comme je peux. Il déchire alors mon manteau sur toute la manche, et en me tenant à la gorge il me pousse contre la vitre arrière de sa voiture. Il me dit que ce n'est pas fini et que quoi qu'il arrive, il défendra son employeur, peu importe les moyens.

Pourtant, tu es blessé, n'est-ce pas ? Personne autour n'a réagi ? Comment cela s'est-il terminé ?

Comme je vous l'ai dit, je n'arrive pas trop à m'extraire de l'emprise de Ribardière parce que j'ai une entorse et une fracture au niveau de la main droite. Ribardière a très bien vu le plâtre qui me recouvre la main et tout l'avant-bras. Les personnes présentes ont réagi seulement lorsque l'intendant m'a jeté contre le véhicule. Ils m'ont dit que les méthodes employées par les dirigeants n'étaient pas acceptables mais que c'était normal vu notre comportement.

Après ces deux agressions, tout-est il rentré dans l'ordre ?

Je suis retourné vers mes amis en leur expliquant ce que je venais de subir. Des bénévoles de Canet sont intervenus pour nous dire que si on voulait rester dans le stade, on devrait "fermer notre gueule" et rester assis. On décide de prévenir la gendarmerie de Canet-en-Roussillon pour leur faire part des incidents survenus et de notre sentiment d'insécurité. Pendant la deuxième mi-temps, nous n'avons lancé aucun slogan à l'encontre des dirigeants. On remarque seulement que Waldemar Kita demande au photographe du club de Canet de nous prendre en photo.

Que t'ont dit les gendarmes, puis les policiers ?

Après le match, nous filons directement à la gendarmerie afin de déposer une plainte mais les gendarmes nous recommandent vivement d'aller au commissariat central de Perpignan. C'est moi qui me rend au poste de police le premier car mon ami Yvan est encore très choqué. Je demande à porter plainte, ce qui me sera refusé car je n'ai pas de certificat médical. J'insiste sur le fait que c'est très important pour nous. On me propose alors d'enregistrer une main courante. Pendant cette dernière, le policier me recommande d'aller faire constater les blessures chez un médecin, à Nantes ou sur place. Il insiste également sur le fait qu'une violence en réunion, en plus dans un stade, est une affaire qui peut être traitée au pénal.

Penses-tu que cette affaire ira plus loin ?

Je pense très sincèrement que cette affaire sera étouffée ou alors qu'elle ne sera pas crue par les autres supporters nantais. Cependant, j'espère vraiment être entendu par tous les amoureux du FC Nantes, pour dénoncer le comportement malhonnête de ces dirigeants qui osent frapper les supporters de leur propre club. Cela aurai pu arriver à n'importe lequel d'entre nous. Je me demande vraiment jusqu'où sont capables d'aller ces gens.

(1) Prénom d'emprunt
Publié Hier à 18h30 dans Matchs


De Ville-la-Grand à Canet-en-Roussillon, le FC Kita c'est aussi ça (3ème partie) !
Même s'il ne nous est parvenu que tardivement, le témoignage de Mickaël (1), le troisième supporter nantais présent à Canet-en-Roussillon est tout de même intéressant. Il nous éclaire sur les circonstances et le contexte des agressions dont ont été victimes ses deux amis ce soir-là et nous permet de prendre un peu de recul sur les faits. Nous sommes en ce moment en train de recouper les versions de témoins ayant assisté au match et à ces agressions. Si c'est votre cas ou si vous connaissez quelqu'un qui était présent, contactez-nous au plus vite via l'adresse mail du blog (rendeznouslefcn@hotmail.fr) !

Peux-tu te présenter ? As-tu pour habitude de suivre le FC Nantes dans chacun de ses matchs ?

Je m'appelle Mickaël, j'ai 28 ans et j'habite à Nantes. Je suis supporter du FC Nantes depuis que je suis gamin et j'ai pris l'habitude de me déplacer partout où le club joue depuis plusieurs années, y compris pour les matches amicaux.

Quelles étaient vos intentions en arrivant à ce match ? Comptiez-vous provoquer Waldemar Kita ?

Déjà, il faut savoir que nous nous sommes décidés au dernier moment puisqu'à la base nous devions être quatre. Comme j'avais pris ma journée au travail, nous sommes partis malgré tout avec ma voiture dans la nuit de jeudi à vendredi. En ce qui me concerne, et je pense que c'est pareil pour mes amis, j'apprécie ces matchs qui ont lieu dans des stades champêtres car c'est toujours convivial. Il y a une proximité avec les joueurs et le staff que le football business ne permet plus. C'est aussi l'occasion de découvrir des coins où je n'aurai pas été autrement. Bref, c'est comme ça qu'on vit notre passion pour le FC Nantes. L'objectif, à la base, n'était certainement pas d'y aller pour dire notre manière de penser à Waldemar Kita... pour la simple et bonne raison qu'on ne savait même pas qu'il serait là-bas ! Et nous n'avons d'ailleurs remarqué sa présence qu'au début du match.

Pourquoi avoir cherché à l'interpeller verbalement en première mi-temps ?

C'est simple. C'est parti de moi. On s'était placé derrière le banc nantais, et j'ai tout simplement halluciné de le voir s'assoir sur le banc de touche dès le début du match. Je lui ai donc crié que la place d'un président n'était pas sur le banc. Là, il s'est levé d'un coup et nous a regardé en nous disant : "On règlera ça à la fin !". Sur le coup, j'ai pensé qu'on allait sans doute avoir une discussion animée après le match. Comme le son portait bien dans ce stade quasi vide, on avait une bonne occasion pour une fois de faire passer nos slogans. Lors des matchs officiels c'est impossible car les banderoles, par exemple, sont censurées par la sécurité nantaise.

Justement, tout et son contraire a été dit sur les slogans adressés à Waldemar Kita vendredi soir. Quels étaient-ils réellement ?

Il y en a eu quelques uns, mais je ne me souviens pas de tous non plus. Le but c'était d'essayer de chambrer, d'appuyer là où ça fait mal en surfant sur l'actualité et avec un peu d'humour. Il y a eu des slogans caustiques du genre : "Un président ça n'a rien à faire sur le banc !", "Le seul défaut de Furlan c'est d'avoir été choisi par Kita !", "On a prévenu l'Arka Gdynia et même là-bas ils veulent pas de toi !" (2), "C'est pas Lejeune qu'on veut mais les jeunes !", "Halte à la censure à la Beaujoire !", "Ça te fout pas les nerfs que les U19 ils réussissent, eux ?" mais aussi des chants de soutien aux formateurs virés la saison passée comme Laurent Guyot et Stéphane Moreau. Il s'est levé et s'est retourné à plusieurs reprises, sans forcément nous parler à chaque fois, mais il semblait de plus en plus énervé et menaçant. Bref, ça nous a occupé à plusieurs reprises pendant la première mi-temps mais on n'a pas fait que ça non plus. On a surtout regardé le match, j'ai passé des coups de fil et on a aussi discuté avec des spectateurs du coin.

C'est tout ? Waldemar Kita affirme avoir été insulté, notamment des insultes racistes...

A vrai dire ça ne m'étonne pas car on a le droit à ça depuis qu'il est arrivé. A chaque fois, alors qu'il est attaqué uniquement sur son bilan et son projet, ou plutôt son absence de projet, il nous fait le coup des insultes racistes. Alors que personne n'en a jamais entendues, à la Beaujoire ou à l'extérieur ! Apparemment, c'était déjà sa technique pour se victimiser à Lausanne et plus personne n'y croit. Je peux jurer qu'il n'y a eu aucune insulte, et encore moins raciste. C'est tout simplement impossible. Vu mes engagements en dehors du football, je n'aurai jamais laissé passer ça. C'est loin, même très loin, de mes idées et de celles de mes amis, et ça n'aurait fait que discréditer les messages qu'on cherchait à faire passer. Aucun intérêt, donc.

Quel rapport as-tu eu avec les évènements survenus durant la mi-temps ?

A mon grand regret, aucun. Je suis resté au même endroit dans la tribune pendant toute la mi-temps. Je n'ai donc pas assisté aux agressions de Yvan et de Manu lorsqu'ils sont descendus de la tribune. Tout ce que je peux dire, c'est que Franck Kita et Gilles Favard n'étaient plus en tribune lorsque Yvan s'est absenté. Je connais Yvan et quand je l'ai vu revenir, j'ai tout de suite vu qu'il s'était passé quelque chose de grave. Je l'ai cru immédiatement quand il a raconté ce qui venait d'arriver mais je suis resté à lui demander des détails alors que Manu partait essayer d'en savoir plus. J'ai tout de même demandé à deux personnes qui discutaient avec nous de le suivre pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien. Quand il est revenu, il était furieux et les deux jeunes qui l'accompagnaient étaient outrés. Ces derniers m'ont dit qu'un tel comportement était indigne de dirigeants d'un club professionnel. C'est alors que deux bénévoles de Canet sont arrivés là où nous étions pour nous demander de partir du stade. Je leur ai demandé pourquoi. Quand ils m'ont répondu que c'était parce qu'on avait insulté "le président", je me suis énervé et je les ai mis au défi de me citer une seule insulte. Bien évidemment, ils en ont été incapables. Ils étaient quand même sous pression et se faisaient de plus en plus insistants. Ils ont alors commencé à nous menacer en disant qu'ils allaient faire appel aux jeunes de leur club pour nous virer du stade. C'est à ce moment-là que j'ai décidé d'appeler le 17 car entre les deux agressions et les menaces, je commençais vraiment à craindre pour notre sécurité. Le gendarme que j'ai eu au téléphone m'a dit qu'ils ne pouvaient pas se déplacer. Il a consigné l'appel et nous conseillé de partir du stade à la fin du match, en même temps que le reste des spectateurs afin de ne pas rester isolés. Cet appel a semble-t-il calmé les dirigeants de Canet qui sont repartis sur le bord du terrain.

Tu n'as donc pas été pris à partie par les dirigeants... Que penses-tu des déclarations contradictoires formulées par Waldemar Kita et les supporters agressés ?

Non, je n'ai pas été agressé, mais je ne me suis pas non plus senti en sécurité après. Je fais bien sûr une totale confiance à Yvan et à Manu... et je crois en leurs récits. D'une part, car l'agression de Manu m'a été racontée par les deux jeunes de Perpignan avec qui nous avons discuté. Et d'autre part, car après le match on a pu discuté rapidement avec un témoin de la première scène qui, même s'il ne comprenait pas notre acharnement en première mi-temps, a confirmé les détails de l'agression d'Yvan. Les joueurs nantais avec qui nous avons discuté en partant du stade nous ont également dit qu'ils avaient entendu parler de ça et nous ont souhaité bon courage. En plus, on a été informé de cette histoire de couverture sur la tête par un témoin extérieur, avant que Yvan ne nous en parle. Quant aux insultes, une fois de plus je suis catégorique : il n'y en a pas eu. Après, il a également dit que nous étions complètement saouls... n'importe quoi ! Nous trois, on s'est relayé, de nuit, pour conduire de Nantes à Canet dans des conditions météo horribles, et la même au retour puisqu'on devait être rentrés à Nantes le samedi matin. Alors, on aurait certainement pas pris le risque de se tuer en roulant avec de l'alcool dans le sang pendant presque 1800 kilomètres aller-retour sous la neige. Et quand bien même, je vous rappelle qu'on a été à la gendarmerie de Canet puis au commissariat de Perpignan... je doute qu'ils nous auraient laissés nous en tirer comme ça si on était si ostensiblement bourrés !

À ton avis, quel crédit va être accordé à vos propos ? À ceux de Waldemar Kita ?

Tout dépend par qui. Chez les journalistes, je sais pertinemment que les propos de simples supporters n'auront que peu de crédit... Par contre, je pense qu'une partie des supporters nantais, qui commencent à connaitre Waldemar Kita, même s'ils auront du mal à nous croire puisqu'on n'a malheureusement pas beaucoup de preuves, ne sera pas forcément étonnée de telles méthodes. Le problème selon moi, c'est surtout que personne à Canet ne va vouloir se mouiller et raconter la vérité. Les bénévoles du club nous l'ont dit, les dirigeants leur ont fait miroiter la possibilité de faire le stage de préparation estival chez eux... Donc bon... Ils mettaient les petits plats dans les grands... un des bénévoles de Canet qui était venu nous menacer à la mi-temps et qui prenait les photos depuis le début du match, nous a même tiré le portrait plusieurs fois en deuxième mi-temps, à la demande de Waldemar Kita...

Le comportement que tu nous décris était-il, selon toi, prévisible ? Est-ce qu'il y a déjà eu des antécédents ?

Sérieusement, pas un moment ce soir-là j'ai pensé que ça aurait pu arriver. C'est même pour cela que j'ai laissé partir Manu car je me suis dit "Une fois mais pas deux". C'est carrément impossible de prévoir ça. Même si on a été assez virulent, jamais on ne s'en est pris à l'homme. Juste à ses méthodes et à son bilan. On ne l'a pas insulté. Il aurait donc pu chercher à s'expliquer, sans forcément nous convaincre bien sûr. Il aurait aussi pu nous ignorer. Mais vu qu'il y avait du monde, c'était difficile de s'imaginer qu'il s'abaisserait à ça. J'étais déjà au match amical en Savoie où les MTP étaient venus nous menacer pour qu'on retire une banderole, et là encore c'était la présence de témoins qui nous avait sauvés... Les évènements de Guingamp et du Stade de France, où Kita et ses proches avaient carrément agressé des supporters nantais, auraient du nous mettre en garde. Il y a aussi bien sûr les menaces de Christian Larièpe et de Gilles Favard aux journalistes nantais dont on a tous entendu parler sur Nantes... Je regrette vraiment qu'on se soit séparé à plusieurs reprises car ça ne serait sûrement pas arrivé si on était resté ensemble. Et moi, contrairement à mes amis, même si je comprends vraiment leurs raisons, je n'aurais pas hésité à porter plainte si je m'étais fait agressé. Quelles qu'en soient les conséquences, le prix, la longueur des procédures et les problèmes que ça aurait pu me causer au travail, dans ma vie privée ou ailleurs.

Quelle attitude espères-tu à l'avenir de la part des supporters nantais qui sont, comme toi, contre la politique menée par Waldemar Kita ? Penses-tu que cet évènement risque de se reproduire ?

J'aurais pensé, après la médiatisation des précédents incidents, que Waldemar Kita saurait garder son sang froid face aux supporters. Surtout que s'énerver pour si peu, c'est assez grave... Mais visiblement, ça ne lui a pas servi de leçon... Alors oui, peut être que ça pourra se reproduire. J'espère que ça ne sera pas plus grave la prochaine fois et qu'il n'y aura pas de blessé. Concernant l'attitude à adopter, je pense qu'il faut continuer de dire à M. Kita ses quatre vérités en face à chaque fois qu'on le croise, mais sans céder aux provocations de l'équipe dirigeante. Car là, j'en suis convaincu, le but c'était bien de nous intimider, sans forcément nous amocher, on est d'accord... mais aussi selon moi, de nous provoquer pour qu'on réponde physiquement et ainsi ajouter de l'eau à leur moulin. Ce qui me fait dire ça, c'est que lorsque la deuxième mi-temps a repris, Waldemar Kita m'a clairement dit depuis le bord du terrain : "Je vais te trainer au tribunal !". Alors que du début à la fin j'étais resté en tribune sans rien faire... Il n'attend que ça ! C'est tellement facile le cliché du méchant supporter, alcoolique, raciste et violent. C'est pour ça que je suis soulagé que ni Yvan ni Manu n'aient été violents en réponse à ces agressions. Ça aurait pourtant été humain...

Es-tu surpris que Waldemar Kita ait porté plainte, alors qu'il est visiblement l'agresseur ?

Bien sûr que c'est l'agresseur ! Mais je serais surpris qu'il porte réellement plainte. Il dit qu'il va le faire à chaque fois... mais bien sûr il n'en fait rien. C'est du vent, de la gesticulation... histoire de mettre en place un écran de fumée. Pour les incidents de Canet, je suis certain qu'il ne portera pas plainte. Il prendrait trop de risques, car la vérité pourrait éclater au grand jour. Il tient tellement à son image qu'il a trop peur de montrer qui il est vraiment...

(1) Prénom d'emprunt
(2) En référence à la rumeur du rachat d'un club polonais : http://www.nantes.maville.com/sport/fc-nantes-detail_-Rachat-d-un-club-polonais-Kita-dement_37314-1197621_actu.Htm

El Nino
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