Migjen Basha

Le Lausannois Migjen Basha s'éclate à Rimini


FOOTBALL | 00h28 Transféré du FC LS à la Lucchese (3e division italienne) il y a deux ans, l'ex-international M19, qui aura 21 ans en juin, y a vécu une expérience décevante. Avant de rebondir en Serie B en janvier dernier.

ANDRÉ BOSCHETTI

FRANÇOIS MÖSCHING | NOUVEAU DÉPART: Migjen Basha (tout à dr.) au temps où il brillait aux côtés de Chapuisat et Reis avec le FC LS en Challenge League. LA PONTAISE, 3 DÉCEMBRE 2005






27 Février 2008 | 00h28

Janvier 2006. A la surprise générale, le FC LS, alors néo-promu en Challenge League, annonce les transferts de Migjen Basha et Julien Chammartin à la Lucchese, un club toscan de C1, la troisième division italienne. Si le second, pratiquement jamais utilisé, choisit de rentrer en Suisse, à Baulmes, un an plus tard, Basha s'accroche. «Tout s'était bien passé lors des six premiers mois, rappelle-t-il. En fait, tant que Gigi Simoni était responsable de l'équipe, je m'y sentais bien. Mais à l'aube de la saison 2006-2007, l'ex-entraîneur de l'Inter est devenu directeur sportif et son successeur ne m'utilisait plus qu'au compte-gouttes.»
Six mois difficiles durant lesquels Basha (20 ans) commence à se poser des questions. «A la fin du mois de janvier 2007, un nouveau coach est arrivé, continue le Lausannois. Mais ça a été encore pire...»
Un choix judicieux


L'aventure italienne, et tous les espoirs qui allaient avec, était en train de tourner à l'échec lorsque, sur le conseil de son nouvel agent italien, Migjen Basha décide de repartir de zéro, ou presque. «L'été dernier, j'ai été prêté à Viareggio, en C2. Pour jouer avec régularité, retrouver les bonnes sensations sur le terrain.» Un choix qui s'avère judicieux puisque Basha devient non seulement rapidement titulaire mais parvient surtout à attirer les regards sur lui. «Début janvier, j'étais en Suisse, en vacances, lorsque j'ai reçu un appel de Rimini (ndlr: actuel 7e en championnat). Sincèrement, j'ai d'abord eu de la peine à croire que l'une des bonnes équipes de Serie B s'intéresse si vite à moi. Mais, de retour en Italie, l'affaire s'est faite en quelques jours. Pour obtenir la moitié des droits sur moi, Rimini a même déboursé 200 000 euros (environ 340 000 francs)!»
L'estime du coach


Pas si mal pour un joueur que Lucchese avait payé 200 000 francs il y a deux ans et sur lequel il ne comptait plus. «A Lucques (Lucca en italien), il y a eu énormément de problèmes à tous les niveaux, explique Basha. Les joueurs n'ont d'ailleurs plus été payés pendant près de six mois! Inutile de préciser que là-bas, les gens verraient d'un bon oeil le départ de Fouzi Hadj, le propriétaire et président du club.»
Des préoccupations qui ne concernent plus le jeune milieu de terrain. «Depuis que je suis à Rimini, je m'éclate vraiment. Après avoir vécu les deux premières rencontres depuis le banc, l'entraîneur (Leonardo Acori) m'a à chaque fois fait entrer en jeu. Il ne cesse de m'encourager, de me montrer qu'il croit en moi. Peut-être pas dans l'immédiat en tant que titulaire mais certainement pour la saison prochaine. Maintenant, j'espère que Rimini va, comme ses dirigeants l'ont dit, acquérir la seconde moitié de mes droits. Pour que je puisse honorer avec sérénité mon contrat ici qui porte jusqu'en 2011.»