La Pontaise n'est plus

Le stade de la Pontaise condamné à une démolition immédiate


SÉCURITÉ | Une radiographie des bétons réalisée par un bureau d'ingénieurs montre que les fondations sont instables. Avant l'arrivée des machines de chantier, lundi prochain, les Lausannois peuvent venir chercher un souvenir aujourd'hui.


Il a vécu de belles et grandes heures. La Coupe du monde de football 1954, pour lequel il avait été construit, le meeting Athletissima ou encore quelques concerts cultes, dont le dernier en date, celui des Rolling Stones: tous ces grands événements ont fait vibrer le stade olympique. Ces moments de liesse ne sont en rien responsables de la situation actuelle. Mais si la démolition de la Pontaise n'était pas agendée avant fin 2011 dans le cadre du projet Métamorphose, elle doit être avancée au début de la semaine prochaine, a fait savoir hier la Municipalité.
Mandaté pour un contrôle de routine, le bureau d'ingénieurs, qui avait déjà analysé la structure du vélodrome (dont les tribunes sont fermées depuis plusieurs années), a découvert trois points de défaillance potentielle dans les fondations du stade, achevé en 1949. Pourquoi, comment? Le responsable se tait. Anonymement, un de ses adjoints relève que les études géologiques ont peut-être été réalisées hâtivement à l'époque: «La Suisse, et plus particulièrement Lausanne, se devait d'avoir ce stade pour accueillir la Coupe du monde.»
Quoi qu'il en soit, la ville se retrouve aujourd'hui confrontée à un vrai problème. Il n'est tout simplement plus possible de laisser entrer des gens dans les tribunes dans la mesure où on ne peut pas écarter la thèse d'un effondrement, même partiel. Chef du Service lausannois des sports, Patrice Iseli est philosophe: «Certains vont y voir une manoeuvre politique. Ce n'est pas le cas. Dans la mesure où le stade ne garantit plus la sécurité des spectateurs, il faut fermer.» Et même démolir au plus vite. «Il y a risque d'écroulement», confirme la Municipalité.
Un bout de mur


Conséquence, le LS devra terminer sa saison, dès mercredi contre Locarno, au stade Samaranch, à Vidy. Le meeting Athletissima retournera, lui, à Coubertin.
En attendant, pas question de livrer sans autre le monument aux pelleteuses. La ville invite tous les amoureux du sport et habitués de la Pontaise à se présenter, aujourd'hui à 12 h 30, devant l'entrée principale. Chacun se verra remettre, contre une modeste pièce de cinq francs, un pan de mur numéroté de 30 cm2. La somme récoltée servira au financement du nouveau stade au sud de la ville.

Si seulement cela pouvait être vrai... Sacré poisson d'eau douce !

Vive le 1er avril!

Excellente cette blague du 1er avril ! J'y ai presque cru...

Julien F. a écrit:Si seulement cela pouvait être vrai...

Je dirais même plus ! Si seulement c'était vrai...